Place de l`économie informelle en Algérie et ses impacts

Transcription

Place de l`économie informelle en Algérie et ses impacts
Place de l’économie informelle en Algérie et ses impacts sur le processus de développement
Boualem-Ammar Chebira1, Université Badji Mokhtar, Annaba, Algérie
Résumé
En période de crise, les emplois du secteur formel ont tendance à diminuer, à cause du ralentissement de l’activité
économique. L’emploi informel, particulièrement dans les PVD comme l’Algérie revêt une grande importance et
représente une part importante dans le PIB. Cependant, cette économie informelle joue un rôle prépondérant dans le
processus de développement et de la croissance économique. Le dilemme posé est de savoir s’il faut éradiquer cette
économie et se trouver confronté à des problèmes sociaux importants, ou alors accepter le phénomène pour une
meilleure stabilité sociale et perdre ainsi des revenus fiscaux importants pour le développement du pays.
Mots-clés : économie informelle, croissance, développement, chômage, emploi
JEL : O17, J21, J23, J64, J68
Place of the informal economy in Algeria and its impact on the development process
Abstract
In times of crisis, jobs in the formal sector tend to decrease, due to the slowdown in economic activity. Informal
employment, particularly in developing countries such as Algeria is very important and represents a significant share
of GDP. However, the informal economy plays an important role in the process of development and economic
growth. The dilemma is whether to eradicate this economy and be faced with serious social problems, or else accept
the phenomenon to greater social stability and lose significant tax revenues for the country's development.
Keywords : économie informelle, croissance, développement, chômage, emploi
1
Laboratoire de Recherche en Innovation et analyse Economique et Financière. [email protected]
1.
Introduction
L’économie informelle reste un phénomène mondial qui touche plusieurs pays et plusieurs régions dans le
monde. Son poids par rapport à l’économie formelle est d’autant plus important qu’il concurrence
sérieusement ce secteur. Il est cependant évident que dans le cadre de la mondialisation, le rôle et le poids
de cette économie diffère d’un pays à un autre et revêt un caractère plus important en période de crise.
En effet, selon certaines études (BIT, OMC) la mondialisation a tendance à accélérer la croissance
économique et à augmenter les emplois. Cependant la structure économique, politique et administrative de
certains pays et plus particulièrement les pays en développement ne permet pas toujours de cerner le
secteur de l’emploi de manière efficace. En période de crise, le phénomène se développe et les emplois du
secteur formel ont tendance à diminuer au profit d’un chômage plus important, dû au ralentissement de
l’activité économique.
L’emploi informel prend ainsi toute son importance et a tendance à se développer et à prendre une part
importante dans le PIB, cachant ainsi une part non négligeable de l’activité économique, qui échappe à
tout contrôle fiscal, mais qui échappe aussi à toute couverture sociale se caractérisant ainsi par une certaine
précarité et par la création de situation de vulnérabilité à laquelle s’exposent ces travailleurs. Certains
analystes n’hésitent pas de parler de pauvreté générée par l’informel.
Cependant, même occulte, elle joue un rôle prépondérant dans le processus de développement et celui de
la croissance économique, absorbant ainsi une demande d’emploi non satisfaite dans le secteur formel et
ce, dans les différentes branches de l’activité économique.
La place de cette économie informelle dans un pays en voie de développement comme l’Algérie est
certainement plus importante que dans celle des pays développés. Le phénomène y est accentué, et les
autorités semblent incertaines quant aux mesures à prendre. Faut’il éradiquer cette économie et se trouver
confronté à des problèmes sociaux qui peuvent dans le temps devenir ingérable et créer des situations de
crise politique importante, ou alors accepter le phénomène pour une meilleure stabilité sociale et perdre
ainsi des revenus fiscaux importants pour le développement du pays, tout en gardant ce caractère de
précarité ?
Un deuxième aspect de la question est relatif au poids de cette économie informelle qui pourrait jouer un
rôle important dans le processus de développement et de croissance.
C’est de cette approche, que nous tenterons dans ce travail d’apporter quelques éléments de réflexion dans
un pays où le spectre du printemps arabe a longuement plané.
2.
Economie informelle, secteur informel et emploi informel
Par comparaison à l’économie formelle, caractérisée par la transparence et constituée d’activités légales
déclarées, l’économie informelle pourrait trouver sa définition dans l’énoncé opposé.
Pourtant ce terme, qui a fait couler beaucoup d’encre, est assez récent, et ce n’est qu’en 1972, que le
Bureau International du Travail (BIT) utilisa cette expression dans un rapport sur la situation de l’emploi
au Kenya. Ce n’est qu’à cette date en fait que ce concept prit une importance particulière dans l’analyse du
phénomène de l’emploi en ce sens qu’on s’aperçut qu’il représentait une part conséquente des activités,
principalement dans les pays en développement. Ce secteur, dans certains pays en développement, prend
parfois un poids économique et social plus important que celui du secteur formel. « L’emploi informel est la
norme, et non l’exception, dans de nombreuses régions du monde » (OCDE, 2009, 2). Le BIT se trouva ainsi
contraint de prendre en charge ce concept et de le définir.
La première définition s’est faite en énonçant sept critères qui caractérisent ce concept et qui sont relatifs
à la facilité d’accès, à l’utilisation par les entreprises de ressources locales, à l’utilisation de technologies à
forte intensité de main d’œuvre, à la propriété familiale des entreprises, à la petite échelle de production,
aux marchés de concurrence non réglementés et à des qualifications acquises hors du système scolaire
officiel.
Cette définition met bien en lumière le caractère quelque peu aléatoire et surtout incertain d’une telle
économie tout en y ajoutant le caractère de pénibilité au travail, de non reconnaissance, de non protection
et d’absence de réglementation la régissant. Cependant le caractère d’illégalité n’apparait pas dans cette
définition.
Par ailleurs, et de par les activités diverses respectant cette définition, un classement en deux grandes
catégories peut être opéré. Le premier concerne toutes les activités non déclarées certes, mais légales ;
quant au second il regroupe toutes les autres activités illégales et qui de par leur nature, ne peuvent en
aucun cas être déclarées, mais qui peuvent être génératrices de revenus occultes importants. Une nouvelle
terminologie relative à cette distinction a été énoncée dans les travaux d’Odile Castel qui définira
(1)
l’économie populaire comme celle comportant les activités licites et l’économie populaire solidaire comme
celle fondée sur les liens de solidarité. (Odile Castel, 2007).
Notre intérêt s’orientera vers l’économie informelle aux activités légales qui peut être considérée comme
une forme de suppléance à l’absence de création d’emplois formels et de réduction de chômage.
Le BIT redéfinira officiellement en 1993 le secteur informel, qui comporte en fait l’économie informelle,
comme « un ensemble d’unités produisant des biens et des services en vue principalement de créer des emplois et des revenus
pour les personnes concernées. Ces unités, ayant un faible niveau d’organisation, opèrent à petite échelle et de manière
spécifique, avec peu ou pas de division entre le travail et le capital en tant que facteurs de production. Les relations de travail,
lorsqu’elles existent, sont surtout fondées sur l’emploi occasionnel, les relations de parenté ou les relations personnelles et
sociales plutôt que sur des accords contractuels comportant des garanties en bonne et due forme» (CIST2, 1993, 2).
La terminologie traitant de la question de l’économie informelle est assez riche. Des auteurs à l’exemple de
J. Charmes utiliseront le terme d’économie non structurée, en ce sens que l’absence de caractère formel ne
préjuge pas de l’absence d’activités (Charmes, J., 1992). Il s’agit bien en effet d’activités diverses
génératrices de revenus importants et participant ainsi directement à l’économie du pays. Une approche
différente fera référence au caractère d’une économie non officielle [Archambault et Greffe, 1984), alors
qu’une autre approche mettra en lumière le caractère de spontanéité de cette activité et parlera de
développement spontané. (Penouil, et Lachaud, 1985).
Cependant quelle que soit l’approche, cette économie se caractérise par plusieurs facteurs avec des poids
différents.
Elle se caractérise par la solidarité entre les divers acteurs de cette économie (Odile Castel, 2007), qui peut
se traduire par une solidarité familiale où les activités se font entre les différents membres d’une même
famille, organisés soit horizontalement soit verticalement. L’organisation horizontale consiste à s’unir pour
commercialiser les mêmes produits ou services sur le marché afin de se protéger de la concurrence. Quant
à l’organisation verticale, elle permet de proposer un produit ou service conçu en différentes phases où
chaque membre se spécialise dans une phase du processus. Le savoir faire développé constitue en soi une
forme de protection contre la concurrence. Cette forme de solidarité familiale est très répandue en Algérie
plus particulièrement dans sa forme horizontale.
Cette solidarité s’organise aussi entre voisinage ou habitants d’un même quartier qui peuvent se spécialiser
dans un produit ou service et adopter des règles pour assurer un bon voisinage commercial et éviter les
conflits. Cette forme est aussi, bien développée en Algérie.
Quant aux formes de solidarité du type religieux, ethnique, qui restent des formes bien connues, elles
n’ont un intérêt particulier que dans les sociétés multiethniques ou multi religieuses.
Elle se caractérise aussi par son caractère de popularité mais aussi d’adaptation au contexte social,
économique et légal. En Algérie, à titre d’exemple, les activités de change (change devises – monnaie
nationale) s’effectuent principalement dans les marchés parallèles. Les restrictions de change imposées par
la législation se trouvent ainsi contournées et le véritable marché s’est complètement développé dans
l’informel. Ce sont ces mêmes restrictions qui ont permis à cette activité de se développer au vu d’une
demande croissante et d’une offre limitée. Ce secteur a ainsi développé de grandes capacités de résilience
qui ne se retrouvent pas nécessairement au niveau du secteur formel.
L’emploi informel pourrait se résumer à l’ensemble des emplois opérés dans le secteur informel. « Par
emploi informel, on entend les emplois ou activités dans la production et la commercialisation de biens et services licites qui ne
sont pas enregistrés ou protégés par l’État. Les travailleurs informels sont privés des prestations de sécurité sociale et de la
protection offerte par les contrats de travail formels. » (OCDE, 2009, 1). Cette définition de l’OCDE rattache
l’informel au niveau de l’emploi à l’absence de déclaration et de couverture sociale. Elle exclue du champ
de définition les activités illicites. Cependant l’emploi informel n’est pas spécifique au secteur informel. Il
peut se retrouver dans le secteur formel (Charmes, J., 2004) lorsque les travailleurs recrutés ne sont pas
déclarés. Il peut s’agir de travailleurs occasionnels ou vacataires, recrutés pour des taches bien précises et
pendant une durée bien déterminée. Cette situation est bien présente en Algérie mais principalement dans
le secteur privé. En effet, pour pouvoir exercer une activité industrielle ou commerciale en toute légalité,
certaines entreprises s’enregistrent légalement et dispose donc d’une autorisation d’exercer. Cependant
tous les travailleurs ne sont pas déclarés. Le turn-over au niveau de ces entreprises reste très important afin
d’éviter les situations de stabilité au niveau de l’emploi, synonyme de possibilité de légalisation. La
catégorie 2 présentée dans le tableau suivant et relative aux emplois formels dans le secteur informel est
une situation plus rare.
2
CIST : Conférence internationale des statisticiens du travail
(2)
Tableau 1 : Composantes du secteur informel et de l’emploi informel
Emploi
Entreprise
Formel
Informel
Formelle
Secteur formel
(3)
Informelle
(2)
Secteur informel
Source : Charmes J., 2004
3. Economie informelle et développement
Il est évident que tous les pays et particulièrement les pays en développement, optent pour des stratégies
de développement étudiées en fonction des ressources dont ils disposent, incluant les ressources
naturelles, les ressources humaines, les ressources financières … Le développement ne peut être assuré
uniquement sur les critères économiques mais devra prendre en considération des critères sociaux, des
critères relatifs à l’éthique (Sen, 1999), des critères environnementaux pour un développement durable. Il
est ainsi question de développement économique, de développement humain et de développement
durable. Le développement économique est globalement mesuré par la croissance économique, notion
quantitative pour mesurer le progrès économique et l’indicateur utilisé pour mesurer cette croissance est
l’évolution du PIB. Quant au développement social, il est mesuré par un indicateur prenant en
considération des aspects sociaux et de bien être de la société. "Le développement est le fait que les hommes se
nourrissent mieux, se soignent mieux, s'instruisent mieux, c'est donc l'évolution au cours de laquelle les besoins fondamentaux
de l'homme sont progressivement satisfaits." (F. Perroux, in O. Castel, NC)
L’indicateur le plus utilisé est l’IDH3, mis au point par la Banque Mondiale. Cet indice prend en
considération, en plus du critère économique représenté par le PIB, des critères sociaux relatifs à
l’espérance de vie (politique en matière de santé) et l’éducation (politique en matière de formation).
Or, quelle que soit la stratégie adoptée par les pays en développement et les politiques mises en œuvre, des
gaps importants, entre prévisions et réalisations, sont notés et qu’il faudrait à chaque fois corriger. Les
raisons de tels écarts se retrouvent soit dans l’ambition des objectifs affichés, soit dans les aléas de
l’évolution de la situation économique sociale et celle de l’environnement international. L’économie
informelle représente un poids important qui n’est généralement pas pris en considération dans ces
politiques et qui remet en cause toutes les prévisions affichées. Les impacts de cette économie sur la
croissance économique, et sur les divers facteurs sociaux tels que l’éducation et la santé sont loin d’être
négligeables.
Pour le cas de l’Algérie, et même si le poids est moins important comparativement à ces pays, il n’en
demeure pas moins conséquent et n’a pas cessé d’augmenter à ce jour atteignant en 2010, 45,6% du total
des emplois (ONS4, 2012). Le taux de création d’emplois informels durant ces dix dernières années a été
plus important que celui des emplois formels malgré toutes les mesures prises par l’Etat et les sommes
importantes investies dans le soutien et l’aide à la création d’emplois principalement pour les jeunes.
L’évolution de l’emploi formel durant la période 2001-2010, a été de 43.1% selon l’ONS.
Tableau 2 :Evolution de l’emploi informel hors agriculture en Algérie entre 2001 et 2010 ( en milliers)
2001
2005
2010
Emploi
Emploi
% emploi Emploi
Emploi
% emploi
Emploi
Emploi
total
informel
informel
total
informel
informel
total
informel
Masculin
4 143
Féminin
773
Total
4 917
Source : ONS, 2012
1 378
270
1 648
33.3%
34.9%
33.5%
5 568
1 096
6 664
2 379
373
2 752
42.7%
34.1%
41.3%
7 221
1 379
8 600
3 336
586
3 921
% emploi
informel
46.2%
42.5%
45.6%
Cette situation n’est pas spécifique à l’Algérie et les statistiques relatives au poids du secteur informel dans
le PIB des PED principalement en Afrique, Asie et en Amérique Latine illustrent bien cette situation. Le
tableau suivant montre l’importance de ce secteur dans le PIB. Ces statistiques datant de l’année 2000,
n’ont fait en fait que s’accentuer d’année en année dans la plupart de ces régions du monde.
3
4
IDH : Indice de développement humain
ONS : Office National des Statistiques
(3)
Tableau 3 :Place du secteur informel dans le monde
Place du secteur informel dans le PIB
Afrique subsaharienne
Afrique du Nord
Asie
Amérique latine
Caraïbes
Economie en transition
Source : Charmes J. (2000)
Place du secteur informel
agriculture) dans le PIB
23,7%
26,3%
21,5%
23,4%
19,7%
11,8%
54,7%
37,7%
23,9%
30,6%
22,2%
21,7%
(hors
En Afrique du Nord et subsaharienne, la part du PIB relative au secteur informel représente du tiers
jusqu’à plus de la moitié du PIB total. Il ne s’agit plus d’activités marginales mais deviennent ainsi des
activités principales dans la production de richesse dans ces pays. Ce résultat s’explique aussi par le
nombre de travailleurs exerçant dans ce secteur qui atteint les deux tiers de la population active. En
traitant de la question de l’économie informelle, Lautier B. affirme « Malgré les difficultés à la mesurer, on estime
qu’elle emploie 60 à 70% de la population active en Afrique, 50% en Asie, autour de 35% en Amérique latine, 20 à 30%
en Europe de l’Est et 5 à 10% en Europe occidentale et en Amérique du Nord. » (Lautier, 2006).
Cependant, si ces statistiques prennent en considération des moyennes sur le poids de l’informel, une
analyse par pays met en évidence des situations extrêmes avec des places de l’emploi informel hors
agriculture atteignant plus de 90% pour le Tchad et le Benin et plus de 80% pour la Guinée et le Mali. Le
secteur formel devient dans ces pays l’exception. Ces pays en voie de développement, n’ont pas souvent le
choix que de laisser ce secteur se développer afin d’assurer la survie des populations pauvres . « L’économie
informelle dans les pays en voie de développement est une économie de survie et de pauvreté indispensable mêlant réseau social,
famille, faible dimension de l’activité, etc., et qui, malgré la succession des rapports des institutions internationales, ne peut être
institutionnalisée comme cela. » (Pesqueux, Y., NC, 1).
Tableau 4 : Place de l’emploi informel hors agriculture
Country Region
1975-79
1980-84
1985-89
Algeria North Africa
Morocco North Africa
Tunisia North Africa
Egypt North Africa
Benin Sub-Sah Africa
Burkina Faso Sub-Sah
Chad Sub-Saharan
Guinea Sub-Sahara
Kenya Sub-Saharan
Mali Sub-Saharan
Source : OCDE, 2009
21.8
38.4
58.7
25.6
56.9
35
39.3
37.3
70
64.4
63.1
1990-94
61.4
78.6
92.9
77
74.2
71.9
70.1
90.4
1995-99
2000-07
Latest
42.7
44.8
47.1
55.2
41.3
67.1
35
45.9
95.2
86.7
71.6
94.1
81.8
41.3
67.1
35
45.9
92.9
77
95.2
86.7
71.6
81.8
Plusieurs raisons peuvent expliquer le développement de l’emploi informel dans les pays en
développement. En effet, ces pays se caractérisent généralement par un chômage latent qui a tendance à
s’accentuer en période de crise, par l’absence de création d’emplois, par une situation sociale délicate, par
une poussée démographique importante et l’absence de planification familiale, par l’absence d’une
réglementation efficace dans le domaine de l’emploi, ou si elle existe, les difficultés de son application.
4. Nature des emplois informels et situation en Algérie
La nature des activités informelles est variée. Si ces activités se caractérisent généralement par une petite
taille, elles n’en sont pas moins nombreuses. Une typologie de ces activités (Rapport Afrique de l’Ouest
2007-2008, 2008, 173) a été proposée et qui opère à classement en quatre grandes catégories : l’informel de
production, l’informel d’art, l’informel de services et l’informel d’échanges.
Toutes ces formes d’activités informelles se retrouvent en Algérie avec cependant des poids différents.
Selon l’ONS, 45.3% de l’emploi informel se trouve dans le secteur du commerce et services, 37.4 % dans
celui des Bâtiment et travaux publics, et 17.3 % dans l’industrie. En effet, l’activité commerciale
concernant l’achat et la revente en l’état est très développée. L’acquisition des biens se fait dans divers pays
(Turquie, Hong Kong, Taiwan, Chine, Dubai…) par le biais de voyageurs qui se déplacent d’une manière
régulière vers ces pays en vue d’acquérir en quantité limitée de certains biens pour les revendre en l’état en
Algérie. Les autorités douanières sont bien conscientes et restent généralement assez souples quant à
l’application de la réglementation. Les activités informelles dans les services existent depuis déjà bien
(4)
longtemps et ont tendance à être considérées comme des activités ordinaires. Les services proposés les
plus fréquents se trouvent dans la couture (principalement féminine), la pâtisserie traditionnelle, le
transport…
Dans le secteur des Bâtiments et des travaux publics, la part de l’informel est présente beaucoup plus dans
les petites entreprises privées. Il est aussi très courant que le client recourt à des artisans non déclarés en
vue de réaliser les travaux.
L’informel de change est une activité très prospère. Une réglementation rigide quant aux opérations de
change a développé des activités de change parallèle où le mécanisme de régulation de l’offre et la
demande fait fluctuer quotidiennement les taux de change. Ces taux sont évidemment supérieurs à ceux
proposés dans les Banques, mais vues les restrictions bancaires, il est plus facile de se procurer la devise
recherchée dans ces marchés. Ce mécanisme devient quelque peu ridicule, lorsque ces mêmes sommes
acquises dans les marchés parallèles sont ensuite déposées légalement dans des comptes devises au niveau
des banques et exportées par la suite, tout aussi légalement.
5. Développement du secteur informel en Algérie
La stratégie développement en Algérie a connu historiquement des étapes différentes qui ont conduit le
pays à la situation actuelle. L’emploi informel dans les années 1975 était de l’ordre de 20% (OCDE, 2009),
alors qu’il se fixe en 2010 à 45,6% (ONS, 2012). Pour comprendre cette évolution, une analyse des
principales étapes du développement du pays est nécessaire. Depuis son indépendance en 1962 et jusqu’en
1965, l’Algérie était un pays, économiquement, complètement déstructuré où il n’existait pas réellement de
stratégie de développement. Le pays continuait à être géré dans la continuité des structures héritées par le
colonialisme, adoptant un mode de vie rurale. Le problème de l’emploi était relégué au second plan, même
si le taux de chômage à l’indépendance était relativement élevé. En 1966, le taux de chômage se situait
autour de 35% (OIT, 2003, 21).
En 1965, le modèle se transforme avec une approche socialiste qui a prôné les trois grandes révolutions de
l’époque : industrielle, agraire et culturelle. La révolution industrielle avait pour objectif de mettre en place
dans le pays une industrie lourde performante à partir des matières premières disponibles dans le pays, et
qui devait en amont transformer ces matières premières et en aval, permettre le développement de
l’industrie légère. Cette dernière devrait pouvoir assurer le développement agricole avec la production
d’engins mécanisés spécifiques à l’agriculture. De grandes installations industrielles ont vu le jour à l’image
de l’usine sidérurgique d’El Hadjar dans la banlieue d’Annaba, les pôles d’Arzew-Bethioua à l’ouest du
pays et celui de Skikda à l’est spécialisées dans le raffinage des hydrocarbures, et autres installations … A
la fin des années 1970, plus de 75 zones industrielles ont été implantées et plus de 200 communes
abritaient au moins une zone industrielle (Mutin, 1997). L’emploi représentait une priorité de la politique
de l’époque et l’emploi informel n’occupait qu’une faible place. Deux raisons principales expliquent cette
situation. En effet, et malgré une poussée démographique importante à l’époque, l’offre d’emplois restait
supérieure à la demande. Il fallait trouver de la main d’œuvre pour prendre en charge tout ce nouveau
secteur industriel. Le seul problème qui pouvait se poser était celui de la qualification, d’où la politique de
formation menée à grande échelle. Par ailleurs, la politique sociale de l’époque autorisait la création
d’emplois même si cela se faisait en inadéquation avec les besoins économiques. Le social primait sur
l’économique. Cette forme de suremploi a été incitatrice de création d’emplois formels réduisant ainsi le
taux de chômage affiché. La révolution agraire qui a dépossédé les propriétaires terriens au profit de
groupes de fellahs5 organisés en coopératives agricoles a été à son tour créatrice d’emplois. Le taux de
chômage a ainsi diminué progressivement de 1966 à 1986 pour atteindre un niveau de 10% (Graphe 1).
Cependant, la plupart des entreprises industrielles publiques souffraient de graves déséquilibres financiers,
dus à la mauvaise gestion et que l’Etat couvrait par des subventions. Le poids financier devenait de plus en
plus lourd et cette politique a perduré grâce aux recettes des hydrocarbures. Au niveau du secteur agricole,
le système de coopératives fut à son tour un véritable échec. L’appropriation collective des terres et leur
exploitation n’a pas donné les résultats prévus et les fellahs ont fini par se partager les terres qui leur ont
été attribuées, en petits lots, que chacun exploitait individuellement. (Chebira 2011, 113). C’était un retour
« logique » à la petite exploitation de subsistance.
5
Fellahs : Paysans
(5)
Graphe 2 : Evolution du marché du travail
(secteur public) de 1990 à 2001
Graphe 1 : Evolution du taux de chômage en Algérie
1966 - 1993
40
70000
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2011
2009
2007
2005
2003
2001
1998
1996
1994
1992
1988
1985
1982
1966
La 30
crise de 1986, qui a vu s’effondrer les cours du pétrole, à des60000
niveaux historiques, a été le coup fatal
50000
pour
sur les recettes en hydrocarbures qui lui
20 cette stratégie. L’économie du pays reposait principalement 40000
30000
avaient permis de mener cette politique. L’effondrement des cours
du pétrole a entraîné l’effondrement
20000
10
des recettes du pays et a mis à nu les dysfonctionnements des politiques
menées. Ce fut le début d’une
10000
crise0 sociale majeure dont les conséquences ont été désastreuses0 pour l’économie algérienne. Les
premières réformes entamées dans l’urgence n’ont pas sauvé le pays de la crise. Le pays eu recours à
l’endettement qui a atteint le seuil de 32 milliards de dollars en 1995, contre 19 milliards de dollars en
1979.
Source : ONS, in MERANI, H., 2005
Source : ONS - Zerkak, S, Mekhmoukh, S., 2011, 3
Cette nouvelle situation n’a pas été sans effets sur le niveau de l’emploi. Le taux de chômage a commencé,
à partir de 1986, à croître pour atteindre en 2001 plus de 30%. C’est en fait durant cette période cruciale,
caractérisée par une situation socio-économique difficile que l’Etat n’arrivait plus à relancer le processus
de création d’emplois. Le graphe 2 illustre cette situation avec une diminution continue de création de
l’emploi formel. L’évolution du marché du travail au cours de la décennie 1990-2001 a connu une
décroissance de plus de 60%. Avec une population jeune importante, des taux de chômage élevés, et des
rigidités institutionnelles, le recours à l’emploi informel se développa à grande échelle. Il faut souligner par
ailleurs que la répartition du chômage par catégorie d’âge est inégale. Ce phénomène touche beaucoup
plus les moins de 25 ans, et plus de 73% des chômeurs sont âgés de moins de trente ans (Femise2005,
2006, 15). Dans ce même rapport du Femise 2005, il est précisé que 63% de la population au chômage
sont primo-demandeurs. Cette forme d’exclusion sociale a été incitatrice du développement du secteur
informel et il ne restait pour la jeune population algérienne qu’une seule alternative : soit l’émigration,
principalement vers l’Europe, dans des conditions souvent dramatiques, soit l’activité informelle. Ainsi, ni
le secteur pétrolier ni celui des autres branches de l’économie n’ont permis de résorber ce niveau de
chômage.
Pourtant la situation va s’améliorer à partir de 2001, avec une réduction progressive du niveau du chômage
dûe aux diverses mesures prises par l’Etat pour la création d’emplois et plus particulièrement pour les
jeunes, et par la remontée des cours du pétrole qui, de 13 dollars la baril en 1998, a fini par dépasser en
2008, la barre de 140 dollars le baril. Les recettes de l’Etat se sont trouvées ainsi décuplées et les réserves
de change ont atteint des niveaux record avec plus de 140 milliards de dollars en 2008, et quelques 190
milliards de dollars en 2012 selon les propos du gouverneur de la Banque d’Algérie.
Une politique volontariste fut menée suite à l’embellie financière et qui s’est traduite par plusieurs
mécanismes de relance de l’emploi et qui peuvent sont résumés dans le tableau 5.
Toutes ces mesures ont eu certes des effets positifs sur la création d’emplois. « L’économie algérienne est
dominée par le secteur pétrolier. Bien que le pétrole soit une source précieuse de recettes pour l’État et qu’il stimule la
croissance d’autres secteurs, son influence directe sur la création d’emplois reste limitée. En dehors du pétrole, la part des
secteurs manufacturiers et de l’industrie a stagné pendant les trois dernières décennies au niveau de 30 % environ des emplois
créés. La part de l’agriculture dans la création d’emplois a régulièrement diminué passant de 31 % en 1977 à 12 % en
1995. En revanche la part des services, qui sont pour la plupart offerts par le secteur public, est passée de 36 % en 1977 à
58 % en 1995. Depuis quelque temps l’Algérie parvient à tirer parti de ses recettes pétrolières pour accroître le nombre
d’emplois. Cependant, il s’agit surtout d’emplois temporaires et subventionnés du secteur des services créés dans le cadre du
Programme de réforme économique » (P. Dyer, 2005, 11)
(6)
Tableau 5 : Dispositifs de relance de l’emploi
Dispositifs
Dispositifs du Ministère du Travail
Dispositifs de l’agence de développement social (aide, conseil
et accompagnement des porteurs de projets)
Dispositifs de la Caisse Nationale d’Assurance Chômage –
CNAC- (protection des travailleurs et aide à la réinsertion)
Programmes
Le programme d’emploi des jeunes : (chantier d’utilité
publique)
L’insertion professionnelle des jeunes (création de
coopératives de jeunes avec financement)
L’indemnité d’activité d’intérêt général (activités d’intérêt
général rémunérée)
Les travaux d’utilité publique avec haute intensité de main
d’œuvre –TUP-HIMO- (emplois temporaires destinés aux
primo-demandeurs d’emplois avec faible niveau d’instruction),
1997
Le contrat de pré-emploi (pour les primo-demandeurs, financé
par les fonds publics durant deux ans dans l’espoir d’un
recrutement par l’entreprise), 1999
Le développement communautaire (main d’œuvre utilisée dans
la promotion de petits projets à intérêt général) : le microcrédit, 1998
Les centres de recherche d’emploi –CRE- (aide à la recherche
d’un emploi)
Les centres d’aide au travail indépendant –CATI- (aide à la
création d’un travail indépendant), 1996
La formation de reconversion
L’aide aux entreprises en difficulté -AED- (mesures
préventives pour la sauvegarde des emplois).
Dispositifs de soutien et d’insertion professionnelle des jeunes
–ANSEJ-, 1997 (aide à la création de micro-entreprises et
formation)
Source : Zerkak, S., Mekhmoukh, S., 2011, 7-11
Le tableau 6 ci-après résume les principaux résultats obtenus suite à la mise en œuvre de ces mesures
depuis l’adoption du plan d’ajustement structurel.
Tableau 6 : Principaux résultats des programmes des dispositifs de soutien à l’emploi
Programmes
Principaux résultats
-Une capacité annuelle d’insertion temporaire de 150.000 en 2004
Emplois Salariés
-Un emploi équivalent permanent de 72.000 en 2002
d’Initiative Locale
-Une proportion de femmes de 40%
-Un nombre de projets financés de 53.000 en 5ans (1998-2004)
Micro-entreprises
-Un nombre d’emplois prévus de155.000
-Des projets principalement dans les transports (43%), l’agriculture pêche (12%), les services et
l’artisanat (35%) industrie (4,5%)
Micro-crédits
-16.000 placements bancaires sur les trois années 2000 à 2002
Contrats pré-emplois -53.000 placements en 6 ans (1998-2004)
-4 050 contrats pérennisés à l’issue de la période pré - contractuelle entre 1998 et 2004
TUP-HIMO
-133.000 emplois temporaires en 4 ans (2000 -2004)
Source : Données du Ministère de l’emploi et de solidarité nationale ; in Zerkak, S., Mekhmoukh, S., 2011
Cependant, malgré toutes ces mesures, qui à partir de 2001 ont fait baisser le taux de chômage
progressivement pour s’aligner autour des 10%, le taux d’emplois informels par rapport au total des
emplois n’a pas cessé d’augmenter. Le graphe 3 ci-après indique une parfaite corrélation entre le taux de
chômage croissant de 1990 à 2001 et celui de l’emploi informel. Durant cette période, le développement
du secteur informel pourrait être expliqué en bonne partie par la faiblesse de création d’emplois.
Graphe 3 : Evolution du taux de chômage et de l’emploi informel en Algérie (1990-2007)
40,00%
35,00%
30,00%
25,00%
20,00%
15,00%
10,00%
5,00%
0,00%
Tx chômage
Tx emploi
informel/Total
emplois
1990 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Source : Données : ONS - Femise2005, 2006, 23 - Bellache, Y., 2010, 79
(7)
L’analyse de 2001 à 2007, indique une diminution constante du taux de chômage et une croissance de
l’emploi informel. La corrélation n’est plus respectée et d’autres explications doivent être recherchées pour
interpréter le phénomène.
Les principales explications pourraient s’articuler autour d’une création d’emplois non suffisante pour
satisfaire une demande croissante due au développement démographique, d’une tendance à s’orienter
naturellement vers le secteur informel au vu de l’absence d’imposition et du laissez faire des autorités, des
crédits obtenus par les divers des dispositifs de soutien à l’emploi et plus particulièrement ceux relatifs à la
réalisation de petits projets et qui sont parfois transformés dans des activités informelles, et de la
désertion du secteur formel au profit de l’informel. « Dans de nombreux pays à revenu intermédiaire, par exemple,
les incitations structurelles poussent les individus et les entreprises à sortir du secteur formel….. De la même manière, de
nombreuses entreprises choisissent de sortir du secteur formel car l’inefficience des procédures d’enregistrement des entreprises et
de gestion de la sécurité sociale fait augmenter leurs coûts si elles restent dans l’économie formelle. » (OCDE, 2009, 2).
6. Conclusion
L’emploi informel en Algérie occupe désormais une place incontournable dans l’économie du pays. Il
occupe aussi une frange importante de la jeunesse et apaise du coup les grandes tensions sociales en
permettant à une part importante de la population d’acquérir des revenus qui peuvent être importants
dans certaines activités. Ces activités non déclarées échappent à toute imposition fiscale, mais ne
bénéficient d’aucune couverture sociale, ni de régime de retraite.
Les pouvoirs publics sont conscients de la situation et une réglementation stricte est en vigueur pour
combattre ce phénomène. Cependant son application est très laxiste et les autorités préfèrent laisser faire
au vu des difficultés à créer un nombre d’emplois formels suffisant pour assurer un équilibre entre l’offre
et la demande d’emplois dans le marché du travail. Ce laxisme permet d’éviter des conflits sociaux majeurs
qui peuvent se transformer en véritables soulèvements. Il permet aussi d’assurer la production d’une
richesse non programmée dans les circuits officiels en jouant un rôle majeur dans la formation du PIB. Il
permet par ailleurs d’assurer une certaine forme de développement social par la formation des travailleurs
à certains métiers, dans ces activités informelles. Le secteur informel a tendance à être progressivement
assimilé à des activités formelles du moins dans le comportement de l’Etat.
Mais le laxisme n’est pas le seul facteur explicatif de l’importance du phénomène. Il faudrait prendre en
compte toutes les faiblesses de l’environnement institutionnel, conjuguées aux divers maux qui s’installent
progressivement dans la société telles que la bureaucratie, la corruption... Aujourd’hui, ce secteur ne se
cache plus. La discussion sur le sujet au niveau de la 15ème conférence internationale des statisticiens du
travail en 1993, a utilisé le terme de « clair de lune » pour désigner ces activités. Le représentant du Kenya
corrigea le terme pour son pays en utilisant le terme de « sous le soleil brulant ». C’est peut être aussi le cas
pour l’Algérie d’aujourd’hui.
Bibliographie
Archambault, E., Greffe, X., (1984), Les économies non officielles, Paris, La Découverte.
Bellache, Y., (2010), L’économie informelle en Algérie, une approche par enquête auprès des ménages – le cas de
Bejaia, Thèse Doctorat Université Paris-Créteil et Université de Bejaia, 79
Castel, O., De l’économie informelle à l’économie populaire solidaire : concepts et pratiques, http://halshs.archivesouvertes.fr/docs/00/18/77/24/PDF/UNESCO_Odile_Castel.pdf , 6-8
Charmes, J., (1992), Les terrains du développement : Approche pluridisciplinaire du Sud , ed l’Orstom, 161-179
Charmes, J., (2004), Les origines du concept de secteur informel et la récente définition de l’emploi informel, 7,
http://info.worldbank.org/etools/docs/library/218175/IIES%20Secteur%20Informel.pdf
Chebira, B., (2011), Algerian economic structure : opportunities or threats in a crisis situation, Ovidius University
Annals, Economic sciences series Vol XI, Issue 2 / 2011 112, 113
CIST, quinzième conférence internationale des statisticiens du travail, (1993), Résolution concernant les statistiques
de l'emploi dans le secteur informel.
Dyer, P., (2005), Disponibilité de main d’œuvre, chômage et création d’emplois dans le Maghreb, Rapport de la
Banque Mondiale pour la Table ronde du Maghreb, 11
Femise 2005, (2006), Rapport, Profil pays Algérie, Institut de la Méditerranée France, Economic Research Forum
Egypt
Lautier, B., (2006), Économie informelle, in J-L Laville, A.D. Cattani, Dictionnaire de l’autre économie, Folio actuel,
Gallimard, Paris, 210-219.
Merani, H., (2005), Les cadres des entreprises publiques en Algérie. Des privilèges au déclassement, Revue des
mondes musulmans de la Méditerranée n° 105-106, 267 – 282.
(8)
Mutin, G., (1997), Le contexte économique et social de la crise algérienne, in « la crise algérienne : enjeux et
évolution », Actes du Colloque, 17 p.
OCDE ; L’observateur, (2009), Synthèse, L’emploi informel dans les pays en développement : une normalité
indépassable ?
OCDE; (2009), Overview: Data on Informal Employment and Self-Employment
ONS ; (2012), « Enquête emploi auprès des ménages 2010 » Collection Statistiques n° 170/2012 Série S
O.I.T, Organisation internationale du travail, (2003), Bureau de l’OIT Alger, Programme des emplois en Afrique
Marché du Travail et emploi en Algérie.
Penouil, M., Lachaud, J.P., (1985), Le développement spontané. Les activités informelles en Afrique – Paris – ed.
Pédone
Perroux, F., in Castel, O., (NC), Qu’est ce le développement? infotek.fph.ch/d/f/2399/2399_FRE.rtf?public=FRE
Rapport Afrique de l’Ouest 2007-2008, OCDE, (2008)
Pesqueux, Y., (Date NC), CNAM, France, « De l’économie informelle », le CNAM, 1
http://www.transformare.adm.br/anais/Yvon-Pesqueux-Economieinformelle-19-mars.pdf
Sen, A., (1999), Un nouveau modèle économique. Développement, justice et liberté, Paris, Odile Jacob
Zerkak, S., Mekhmoukh, S., (2011), La question du chômage et de la promotion de l’emploi en Algérie, Université
de Bejaïa, Communication au Colloque international sur la stratégie du gouvernement visant à éliminer le chômage
et la réalisation du développement durable, M’sila.
(9)