Compte-rendu du 14 setembre 2006 - Mairie du 2e
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Compte-rendu du 14 setembre 2006 - Mairie du 2e
Compte Rendu des débats Séance du 14 septembre 2006 Jacques BOUTAULT déclare la séance ouverte, le quorum de 7 membres étant atteint. Il précise avoir une procuration transmise de Sylvie WIEVIORKA à Laurent BUREAU ainsi qu’une procuration de Charles BRUN à l’attention de Marie-Noëlle BOURRIOT. Conformément à l’article L 2121-25 du Code général des collectivités territoriales, l’affichage du compte rendu de la séance du 29 juin 2006 a été constaté par procèsverbal du 6 juillet 2006. Jacques BOUTAULT propose qu’en vertu de l’article L2121-15 du Code général des collectivités territoriales, il soit procédé à l’approbation du procès-verbal de la séance du 29 juin. Seront ensuite abordés dans l’ordre : -.La mise en valeur des Halles, - La mise à jour d’un réseau vert à Paris, - L’attribution d’une subvention à la SARL Le Sentier des Halles, - L’attribution d’une subvention de fonctionnement à l’association culturelle E.O.F., - L’approbation du principe des travaux de ravalement des façades de la rue Beauregard, - Le dépôt de permis de construire pour la rénovation de la fontaine Gaillon - Et l’approbation des travaux de la rue Montmartre. Il propose de passer au point 1 qui porte sur l’approbation du procès-verbal de la séance du 29 juin 2006. I - Adoption du procès-verbal de la séance du 29 juin 2006 Jacques BOUTAULT demande si l’assemblée a des remarques ou des questions. Aucune observation n’étant formulée, le compte rendu de la séance du 29 juin 2006 est adopté à l’unanimité. II – Mise en valeur des Halles. Jacques BOUTAULT signale qu’il s’agit de marchés de prestations intellectuelles communs à deux administrations, celle de la voirie et celle des parcs et jardins, qui comporteront trois points essentiels : - Une mission de contrôle technique, - Une mission de coordination en matière de sécurité et de protection de la santé durant les travaux, - Une organisation de pilotage et coordination des études et des travaux. Jacques BOUTAULT précise que ces besoins d’expertises techniques sont rendus nécessaires par la complexité du projet, puisque l’équipe SEURA va proposer une valorisation de cet espace libre par une amélioration de son unité, de son accessibilité et de sa qualité végétale qui se traduira notamment par un nivellement des jardins, une modification des continuités des voiries environnantes, une meilleure accessibilité aux personnes en fauteuil à mobilité réduite. Par ailleurs, le revêtement des accès souterrains permettra de mieux intégrer les accès du Forum aux paysages du jardin. Un nombre d’arbres important doit être conservé. Jacques BOUTAULT ajoute qu’afin de poursuivre les études et l’élaboration de la prestation en cours ainsi que la concrétisation de projets aussi complexes, il est nécessaire de disposer d’une étude technique et d’expertises complémentaires relatives à la voirie et aux jardins. Il rappelle que c’est une mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage pour les travaux de voirie, une mission de contrôle technique, une mission de coordination des études et travaux et une mission de sécurisation. Jacques BOUTAULT convient que cette étude d’expertises complémentaires vient s’ajouter à celle précédemment votée. Elle est rendue nécessaire par l’avancée des projets que la concertation a fait peu à peu aboutir et par la complexité du site. Néanmoins, il lui paraîtrait judicieux que tous les élus puissent avoir un récapitulatif de l’ensemble des marchés complémentaires qui ont été passés jusqu’à présent dans le cadre de cette mission confiée à l’équipe SEURA. Soucieux de la bonne dépense des deniers publics, il proposera au Conseil de Paris de faire le point sur les marchés complémentaires déjà mis en œuvre. Jacques BOUTAULT indique que Thierry LEROY, le garant de la concertation, a proposé une rencontre entre les conseils de quartiers et la mairie, que celle-ci a acceptée, étant elle-même demandeuse d’informer les conseils de quartiers du 2e arrondissement du projet, de son état d’avancement et de ses conséquences sur les travaux des Halles. Jacques BOUTAULT souligne que ce sera le moment pour chacun de questionner. Il informera de la date de ces réunions dès que les conseils de quartiers auront arrêté une proposition. Jacques BOUTAULT passe la parole à Christophe LEKIEFFRE qui souhaite intervenir sur cette délibération. Christophe LEKIEFFRE estime que la délibération proposée est «une délibération parapluie». L’échec du projet de rénovation des Halles est flagrant. M. Le Maire évoquait un bilan des études. Plus de 20 millions d’euros ont déjà été dépensés en études par des prestataires de services de la ville et des services de l’architecte, choisi, faut-il le rappeler, sans son projet. Tous les présents savent que ce dossier est «en panne.» Christophe LEKIEFFRE estime que prévoir, comme le fait cette délibération, la sécurité des ouvriers sur un chantier qui ne verra pas le jour avant la prochaine élection municipale est une absurdité. Il signale que ces observations sont partagées bien au-delà de son groupe politique, puisque le conseiller socialiste du 1er arrondissement, président de la SEM Centre en charge de ce projet ne cache plus son pessimisme. Ce dernier s’est abstenu en début de semaine sur cette délibération. N’ayant pas un devoir de solidarité envers l’actuel maire de Paris, Christophe LEKIEFFRE précise que son groupe votera contre le projet de délibération devant une telle désinformation. Jacques BOUTAULT donne la parole à Simonne GOËNVIC. Simonne GOËNVIC estime, concernant ce projet de recours à une mission pour l’étude et la réalisation des travaux de voiries et l’aménagement des jardins, qu’il paraît logique de concrétiser le projet dans son ensemble. Néanmoins, il en coûtera 2,880 millions d’euros, imputés sur le budget d’investissement de la ville. Elle est personnellement d’accord demander un récapitulatif de l’ensemble des dépenses engagées pour ces études. Elle approuve le projet, néanmoins elle s’abstiendra. Les sommes engagées depuis le début sont considérables. Il faut tirer la sonnette d’alarme. Jacques BOUTAULT remercie Simonne GOËNVIC et sollicite d’autres observations éventuelles. Pierre SCHAPIRA souhaite préciser que «trop c’est trop». Pour lui, ce projet aboutira mais il convient de savoir exactement les sommes dépensées pour ce projet depuis le début. Jacques BOUTAULT précise que ces remarques sont bien enregistrées et propose de passer au vote sur ce projet de délibération. La délibération est adoptée. III – Aménagement d’un réseau vert à Paris dans les 1er, 2e, 3e, et 10e arrondissements. Jacques BOUTAULT passe la parole à Dominique DUSSART pour la présentation du projet. Dominique DUSSART évoque le rapport concernant l’aménagement du réseau vert dans le centre de Paris, 1er, 2e, 3e et 10e arrondissements. C’est un itinéraire de rues réservées, prioritairement, aux déplacements alternatifs à l’automobile : piétons, cyclistes, rollers, etc. Ces itinéraires de déplacement sont en principe à l’écart des grands axes consacrés à l’automobile. L’objectif d’un tel réseau est de pouvoir favoriser dans Paris d’autres modes de déplacements en partageant l’espace public entre ces différents modes alternatifs. Elle rappelle que l’assemblée ici présente a déjà approuvé les objectifs liés à la création d’un tel réseau les 30 et 31 juillet 2006 au Conseil de Paris. Ce rapport précise les modalités de concertation relatives à la première phase du projet entre le Chatelet (1 er) et le canal St Martin (10)e ainsi que les modalités de consultation de l’ensemble des entreprises. Dominique DUSSART rappelle brièvement ces modalités de concertation : L’obligation d’une réunion publique coprésidée par M. Delanoë ou son représentant, L’exposition dans chacune des mairies, Le registre destiné à recevoir les remarques, La mise en ligne sur les sites Internet de la mairie de Paris et des mairies d’arrondissements. Les réunions publiques se sont tenues successivement le 21 mars à la mairie du 10e et le 22 mars à l’espace Cléry dans le 2e. Cette dernière était coprésidée par Denis BAUPIN, Monsieur LEGARET, maire du 1er arrondissement et Monsieur Boutault , maire du 2e. Les expositions se sont déroulées dans chacune des mairies concernées du 6 mars au 6 avril. Un registre est mis à disposition auprès des visiteurs. Les sujets qui ont été abordés durant la concertation sont : - Les livraisons restent accessibles sur l’ensemble de l’itinéraire, - Le plan de circulation : les sens de circulation des voies empruntées par le réseau vert demeurent inchangés, - Le profil des rues et l’élargissement des trottoirs dont l’aménagement dépends de la configuration de la rue, - La nécessité d’un balisage spécifique sur les accès au réseau vert : marquage des entrées et des passages piétons, balisage vertical à chaque carrefour d’axes de circulation, reprise de l’éclairage et du mobilier sur une partie du parcours. - Le stationnement A ce propos, Dominique DUSSART rappelle qu’il a été dit que le passage du régime rotatif en mixte dans les voies avoisinantes permettra de résoudre les problèmes de stationnement du 10e arrondissement. Les différentes observations figurant en page quatre montrent que, sur les registres du 1er, 2e et 3e, rien n’a été noté. En, revanche figure sur le registre du 10e un avis favorable au projet, avec une suggestion en faveur d’un aménagement en plateau, et un avis plutôt défavorable au revêtement en pavé, souhaitant également que le réseau vert ne passe pas par la rue SaintDenis. Le site Internet a reçu des questions portant sur la cohabitation vélos/piétons, les deux-roues motorisés, le stationnement ou la mise en valeur du patrimoine. Le programme d’aménagement retenu, suite aux observations exprimées, comprendra : - L’adoption de voies et bordures réduites, de 5 à 7 cm environ, l’aménagement en plateau n’étant pas retenu, - L’utilisation de matériaux en granit,de pavés et de dalles créant une ambiance piétonne, - Des zones de stationnement pour les vélos, - Le renforcement de l’éclairage piétonnier. Le maître d'œuvre est la Voirie, le programme s’applique donc aux rues Saint-Denis, des Lombards, Sainte-Appoline et René boulanger dans le 10e. Suite au vœu N°14, voté au Conseil de Paris les 10 et 11 juillet 2006, un aménagement jusqu’au canal Saint-Martin est retenu. Dominique DUSSART précise cependant que cela ne fait pas l’objet de cette délibération. Le calendrier d’aménagement s’étend de septembre 2006 à mars 2007. Dominique DUSSART demande en conclusion de bien vouloir : Approuver le bilan de la concertation préalable relative à l’aménagement de la première phase d’un réseau vert à Paris entre la place du Châtelet dans le 1 er et le canal Saint-Martin dans le 10e, tel qu’il est établi dans la présente délibération, - Et d’approuver le programme de l’opération, tel qu’il est établi dans la présente délibération. Jacques BOUTAULT remercie Dominique DUSSART pour cette présentation qui met bien l’accent sur l’importance de la concertation dans cette délibération. Il donne la parole dans l’ordre des demandes successivement à Jean-Christophe FRACHET, Christophe LEKIEFFRE, Simonne GOËNVIC et Pierre SCHAPIRA. Jean-Christophe FRACHET pense qu’on peut se féliciter du vote participatif et de la concertation du réseau ainsi que du travail réalisé. On peut en revanche regretter que rien ne soit fait en ce qui concerne les deux roues motorisées. L’insuffisance flagrante de places de stationnements représente un véritable problème tout comme la circulation dangereuse avec, notamment, le rétrécissement des voies et l’impossibilité de circuler sur les trottoirs de bus, ce qui crée un accroissement des accidents. Beaucoup de personnes qui prenaient auparavant leurs voitures utilisent maintenant la moto, comportement jugé plutôt positif au regard de la pollution et de la rapidité de déplacement. Cependant la circulation est de plus en plus dangereuse. Jean-Christophe FRACHET suggère : - De s’interroger sur le fait de séparer en deux les voies de bus en mettant à droite les vélos et à gauche les motos. Une peinture au milieu en guise de séparation permettrait de simplifier la circulation, - De matérialiser dans les rues et boulevards qui le permettent un couloir entre les bus et les motos, pour limiter les risques d’accidents. C’est ce qui se passe déjà de façon pragmatique, puisque les motos passent entre les voitures. Il serait intéressant que soit prise en compte la demande des deux-roues motorisés. Jacques BOUTAULT remercie Jean-Christophe FRACHET et passe la parole à Christophe LEKIEFFRE. Christophe LEKIEFFRE indique que les amendements du groupe UMP au Conseil de Paris ont permis d’ouvrir considérablement la concertation et même via Internet à l’ensemble des Parisiens. Après avoir pris connaissance du relevé de cette concertation, Christophe LEKIEFFRE fait deux constats : - Peu de Parisiens se sont exprimés à cette occasion : une seule remarque figure sur le registre du 10e et aucune sur ceux des 1er, 2e et 3e arrondissements. Le site Internet totalise moins de 80 demandes sur tout Paris. Partant du principe que la publicité est suffisante et compte tenu des reprises presse qui pouvaient alerter les éventuels opposants au projet, - Christophe LEKIEFFRE considère qu’une large majorité de ses concitoyens est favorable au projet, au pire indifférente. Les quelques remarques qui ressortent de cette consultation sont représentatives du mécontentement ambiant sur Paris concernant la disparition du stationnement de surface sans contrepartie souterraine et le sentiment, de plus en plus mal vécu, que la politique de la ville depuis 6 ans consiste à contraindre la mobilité personnelle ou professionnelle plutôt qu’à proposer un éventail plus large de possibilités. Il rappelle l’intervention de son collègue Pierre SCHAPIRA lors des débats en Conseil de Paris qui réclamait, concernant les travaux d’aménagement dans le 2e, précisément dans le haut de la rue Saint-Denis, qu’aucune place de stationnement ne soit supprimée. Christophe LEKIEFFRE le rassure : il n’y a pas de stationnement autorisé sur cette partie de trajet. Il sera donc cette fois difficile aux élus verts, soutenus depuis le début de cette mandature par Pierre SCHAPIRA, de supprimer ce qui n’existe pas. En revanche, les élus du groupe UMP s’associent aux inquiétudes de certains riverains concernant l’efficacité de la restriction d’accès en l’absence de bornes. Ceci étant exposé, Christophe LEKIEFFRE considère que l’installation du réseau vert dans le 2e ne constitue pas une révolution et que des améliorations pourront être apportées à ce projet après une période raisonnable d’observation. Le groupe UMP votera pour ce projet. Jacques BOUTAULT remercie Christophe LEKIEFFRE et donne la parole à Simonne GOËNVIC. Simonne GOËNVIC exprime quelques réserves sur le projet et dit s’être toujours abstenue jusqu’à présent. Elle estime qu’envisager un réseau vert qui concerne un quartier comprenant un habitat insalubre ne lui paraît pas logique. Le problème est de prendre en compte cette réalité au lieu d’engager des aménagements de voiries, en continuant à recenser les immeubles insalubres. Des études sérieuses ont montré que le 2e compte un habitat insalubre assez important et des immeubles qui ne disposent pas de commodités. Il y a donc beaucoup à faire notamment dans ce secteur. Simonne GOËNVIC se déclare préoccupée par la poursuite des activités et de l’emploi qui en découle, d’autant plus qu’il y a tout de même des restrictions. Elle mentionne la contradiction à vouloir encourager la circulation à vélos, à rollers ou à pied, dès lors que l’on envisage encore de paver les chaussées. Elle pense que c’est assez dangereux pour ceux qui s’y aventureraient. On sait bien qu’il y a des accidents lorsqu’il pleut depuis que l’on a aménagé de cette façon. Jacques BOUTAULT remercie Simonne GOËNVIC pour ce point de vue et passe la parole à Pierre SCHAPIRA. Pierre SCHAPIRA reconnaît que le mode de publicité choisi a fait qu’il y a eu peu de réponse. En revanche, on peut dire qu’il y a eu concertation. Il a participé, notamment dans le 10e, à des réunions. Les discussions se sont tenues même si les avis divergeaient, notamment sur les trottoirs. Pierre SCHAPIRA considère que ce réseau vert est une bonne chose. Il constate que Christophe LEKIEFFRE l’écoute attentivement lors des Conseils de Paris et s’il a raison de dire qu’il n’y a pas assez de places de stationnement, Pierre SCHAPIRA parlait des places de livraison dans la rue Saint Denis. Il faut faire attention car il faut tout de même des places de livraison. Elles conditionnent en effet l’activité économique de tout le quartier et de ses commerçants. Le quartier, avec ses 20 000 habitants, n’est pas un marché de taille, mais les 150 000 habitants qui traversent le quartier font vivre le commerce et notamment ceux qui y travaillent. C’est la raison pour laquelle Pierre SCHAPIRA tenait à la présence de places de livraison. Par ailleurs, il exprime ses doutes sur le pavage. Depuis le début, l’opposition, la majorité, l’ancienne comme la nouvelle, sont la «risée» de tous dans le quartier. En effet, non seulement le pavage en marbre de carrare a été détruit, mais tout a été reconstruit avec du granit et est enfin détruit à nouveau, un peu moins vite certes. Pierre SCHAPIRA précise que les gens estiment que la mairie a eu raison de refaire le pavage. Elle n’est pas responsable puisque ce sont les services techniques de la Ville qui commettent des erreurs. Il faut faire attention en haut de la rue Saint-Denis et au repavage de la rue Montmartre. Il ne faudrait pas être ridicule car les gens en ont assez de ces histoires de pavés blancs ou gris et disent que le macadam fera bien l’affaire. Pierre SCHAPIRA est lui-même favorable aux pavés qui donnent de l’ambiance et une atmosphère sympathique au quartier, mais il estime qu’il s’agit d’être sérieux et d’insister auprès des services compétents pour que des choix judicieux soient effectués. Jacques BOUTAULT est d’accord pour dire que le pavage en petit pavé gris n’est pas satisfaisant, même s’il améliore considérablement la situation antérieure. Pour la rue Montmartre le droit à l’erreur n’est pas permis. A priori, le pavé ne s’effrite plus puisqu’il s’agit de vieux pavés de granit et non du carrare d’Italie, qui était très joli mais qui n’était pas adapté. S’il est vrai que le pavé ne s’effrite plus, il a tendance à s’enfoncer dans la couche de sable. Il faut mieux faire. Jacques BOUTAULT ne pense pas, comme Dominique DUSSART devrait le confirmer, que la rue Montmartre présentera cet écueil. Dominique DUSSART rebondit sur les remarques de Jean-Christophe FRACHET par une remarque générale sur le partage des voiries. Dans la zone concernée, les rues sont étroites et, il n’y a pas de lignes de bus dans le 1er et le 2e arrondissement. La chaussée étant étroite, il sera impossible de la partager, d’un côté pour les voitures et de l’autre pour les vélos,motos etc . Elle est d’accord sur la remarque relative aux deux-roues motorisés car, en tant qu’utilisatrice, elle éprouve des difficultés de déplacement dans ce mode de transport. Concernant la valorisation du patrimoine, elle signale qu’effectivement un volet «mise en valeur du patrimoine» figure dans le programme. Cela peut être «à double tranchant : une amélioration de l’environnement incitant l’ensemble des propriétaires à réhabiliter leurs immeubles, avec un risque de l’augmentation des coûts de l’immobilier. Jacques BOUTAULT remercie Dominique DUSSART et propose d’aller dans le sens de ce qui a été dit par Christophe LEKIEFFRE. Il est d’accord avec l’exigence de transports en commun plus nombreux et l’invite à faire pression auprès de la Majorité, qu’il soutient, pour ces transports en commun qui restent sous la responsabilité de l’État. La RATP est une entreprise nationale dont le nouveau directeur est l’ancien chef du cabinet du Premier Ministre. Ces bonnes relations entretenues avec les dirigeants de la RATP devraient permettre d’insister auprès de l’entreprise pour que les Parisiens aient des transports en commun fiables, plus accessibles, plus sûrs. Jacques BOUTAULT exprime à nouveau son soutien sur ce plan. En l’absence d’autres remarques, il est procédé au vote sur l’aménagement d’un réseau vert à Paris. La délibération est adoptée. Jacques BOUTAULT propose de donner la parole à Laurent BUREAU pour la présentation le point 4 de l’ordre du jour à savoir l’attribution d’une subvention de fonctionnement à la SARL « Le Sentier des Halles ». IV – Attribution à la SARL «Le Sentier des Halles» d’une subvention de fonctionnement au titre de ses activités en 2006. Laurent BUREAU signale plusieurs délibérations à présenter qui, pour l’essentiel, reviennent et ne devraient pas poser beaucoup de problèmes. La première concerne «Le Sentier des Halles», que la Ville de Paris a déjà subventionné de 1992 à 1997, avec une interruption de 1998 à 2001 (incluses). Les subventions ont repris depuis 2002. Laurent BUREAU rappelle brièvement l’historique de l’association. Créé en 1982 par Madame Mingasson-Londeix, « Le Sentier des Halles » permet la découverte et la promotion de jeunes artistes. Il a permis notamment de découvrir des artistes tels « Mickey 3D » et les « Têtes Raides. » Depuis, il s’est ouvert à d’autres types de programmations musicales comme le Hiphop, le reggae, le jazz, les musiques du monde, les musiques improvisées. Il est proposé d’attribuer aux «Sentier des Halles», comme en 2002, 2003, 2004 et 2005, la subvention de 20 000 euros au titre de son projet culturel 2006. Le bilan et l’analyse rapides de quelques grands postes montrent en 2002 et 2003 une situation financière très gravement obérée, des fonds propres très lourdement négatifs. De 334 000 euros on atteint 152 000 euros en 2005. C’est toujours un bilan négatif, mais les pertes ont été réduites de moitié, sachant qu’à l’époque les dettes s’élevaient à 500 000 euros et qu’elles s’élèvent « seulement » à 234 000 euros à présent. Le fonds de roulement qui était négatif avec [inaudible], est aujourd’hui de [inaudible]. La situation est probablement en bonne voie avec, d’une part, des économies de gestion et, d’autre part, un accroissement de l’activité rémunératrice, en l’occurrence de la location de salles, qui permet à la fois de faire rentrer des recettes et, en limitant l’action de production, de limiter les risques. On observe une reprise de l’activité de co-réalisation et de coproduction. En résumé, on épure à la fois les dettes et on repart sur le « chemin » du soutien aux jeunes chanteurs, en particulier. Il est à noter que la subvention de 20 000 euros de la Ville de Paris serait la seule subvention publique et ne représenterait que 4,51 % de la totalité du budget du «Sentier des Halles». Sur la base de ces éléments, Laurent BUREAU recommande l’approbation et le vote de cette subvention de 20 000 euros. Jacques BOUTAULT remercie et donne la parole à Pierre SCHAPIRA pour apporter des indications sur la fréquentation de cette salle qui permet des découvertes parfois très sympathiques. Pierre SCHAPIRA s’associe tout à fait à la proposition. Il s’étonne que les recettes propres de cette salle soient très faibles par rapport à la location. Il se demande si les 98 000 euros correspondent bien aux recettes provenant des places. Il comprend les recettes du bar, de la co-réalisation, de la location de salle mais moins les 98 000 euros de la billetterie ? Comment peut-on aider pour attirer plus de monde dans cette salle, qui ne comprend pas plus de 80 places ? Il encourage le Maire à inviter les élus à la soutenir. Christophe LEKIEFFRE rappelle, comme l’a fait Laurent BUREAU, que le «Sentier des Halles» a connu d’importantes difficultés comptables et financières. Parallèlement, la notoriété et le service rendu par cette petite structure dans le cadre de la promotion ne se sont jamais démentis. Aussi, comme les années précédentes, les élus du groupe UMP soutiendront la proposition de subvention. Christophe LEKIEFFRE fait remarquer qu’à partir du moment où la subvention est versée pour l’activité 2006, il serait bon que le rédacteur de cette délibération cite quelques prestations de l’année en cours plutôt que son habituel copier/coller sur « Mickey 3D », « les Têtes Raides » ainsi que «San Severino» que Laurent BUREAU a oublié de mentionner. Il serait intéressant l’année prochaine d’avoir de nouveaux noms pour inciter à découvrir de nouveaux et jeunes talents. Jacques BOUTAULT est tout à fait d’accord et donne la parole à Laurent BUREAU. Laurent BUREAU répond sur les recettes et souligne que, comme l’a rappelé Pierre SCHAPIRA, il n’y a pas beaucoup plus de 80 places dans cette salle. C’est le problème, d’une part, des petites salles et, d’autre part, de la production et de la présentation non pas « Jeunes Talents » pour reprendre c’est Christophe LEKIEFFRE, mais de «jeunes artistes». C’est un détail de langage. Lorsque l’on présente exclusivement des jeunes, il est difficile pour ne pas dire impossible d’avoir des prix de spectacles élevés. Personnellement, il se réjouit d’une politique tarifaire mesurée. Lorsque l’on cumule le double handicap d’avoir une jauge modeste et des vedettes qui ne sont pas vraiment connues et n’attirent pas les foules, on ne peut pas obtenir des prix d’entrée élevés. Les recettes de billetterie de 22 % pourraient certes être améliorées, mais il n’est pas très étonnant dans l’immédiat qu’elles atteignent à peine un quart des recettes. Elles pourraient sans doute aller jusqu’à un tiers mais guère au-delà. Il faut soutenir cette structure qui fait un excellent travail en direction des jeunes artistes. Jacques BOUTAULT donne la parole à Jean Christophe FRACHET. Jean Christophe FRACHET qui connaît la salle depuis de nombreuses années, estime qu’elle fait un travail remarquable. Il est d’autant plus important de soutenir ce genre de salles qu’énormément de changements sont intervenus dans le secteur du disque pour la promotion des artistes avec le rachat des multinationales qui font que la scène devient de plus en plus indispensable. Les petits artistes ne trouvent pas de financement pour se produire. Le gouvernement a modifié les congés spectacles. Les artistes qui touchaient le plus d’argent en congés spectacles en perçoivent encore plus et les petits en perçoivent encore moins. La nécessité de se produire est encore plus importante. On ne peut vraiment que se féliciter de la politique de Paris dans ce domaine. Jacques BOUTAULT apprécie cette intervention à la fois de spécialiste et de politique qui témoigne d’une très bonne connaissance du sujet. Il propose de passer au vote de la délibération. Celle-ci est adoptée à l’unanimité. La parole est donnée à Laurent BUREAU pour l’attribution d’une subvention à l’association culturelle E.O.F. V – Attribution d’une l’association E.O.F. subvention de fonctionnement à Laurent BUREAU indique que l’on est à nouveau dans le cas d’une association subventionnée par la ville de Paris depuis 2001, avec une interruption en 2003. La présentation peut donc être succincte. E.O.F est une galerie qui a parfois fait l’objet d’une méconnaissance de la part de l’administration. Celle-ci avait compris qu’il s’agissait d’une galerie commerciale. C’est en fait une galerie associative qui contribue à la promotion de la jeune création contemporaine, à laquelle elle propose un espace d’exposition de 250 m2 sur deux niveaux, ceci dans le domaine du spectacle vivant, de l’audiovisuel mais aussi pour la production d’évènements artistiques et d’expositions. L’association a créé son site Internet et a tissé des liens des centres d’art comme le CREDAC, Faux Mouvements à Metz, l’École supérieure des Beauxarts à Tours, etc. Pour soutenir cette galerie associative, la mairie du 2e arrondissement a manifesté auprès de la direction des affaires culturelles de la ville de Paris son désir de voir cette subvention continuer. Aujourd’hui, celle-ci s’élève à 5 000 euros. En fait, sur les 5 000 euros affectés par la ville de Paris, 3 200 sont pris sur la « cagnotte » de la mairie du 2e. C’est l’une des associations culturelles de l’arrondissement qui fait un excellent travail dans son domaine du soutien et de la découverte de jeunes artistes. Jacques BOUTAULT remercie Laurent BUREAU pour cette présentation très complète et invite l’assemblée à se rendre à cette galerie car elle témoigne d’une grande créativité en matière d’art contemporain. Il passe la parole à Christophe LEKIEFFRE. Christophe LEKIEFFRE indique que, comme l’an dernier, le groupe UMP votera cette subvention. Il rappelle toutefois que le site Internet d’E.O.F. n’a pas bougé depuis novembre 2002. Il serait bon que les animateurs de cette association ne viennent pas seulement « prendre leur chèque » à la mairie mais qu’ils tiennent compte également des remarques des élus qui les soutiennent. Laurent BUREAU signale qu’il se fera le porte-parole de ce message. Jacques BOUTAULT fait procéder au vote de la délibération qui est adoptée à l’unanimité. Il passe la parole à Laurent BUREAU pour présenter, en sa qualité d’adjoint aux affaires scolaires, les travaux de ravalement de la rue Beauregard. VI – Approbation du principe de réalisation des travaux de ravalement des façades sur à l’école polyvalente 5, rue Beauregard. Laurent BUREAU se permet une brève diversion, en gardant d’abord sa «casquette» des affaires culturelles pour dire que le conseil a, à plusieurs reprises, souhaité que le Chœur régional Vittoria d’Ile-de-France, qui a son siège dans l’arrondissement, se manifeste de manière musicale dans l’arrondissement. Le projet fut un peu long à faire avancer car des salles d’autres dimensions que celles à disposition ici ou à la salle Jean Dame sont nécessaires pour un chœur. Avec un peu d’obstination, tant l’administrateur que lui-même a fini par proposer que le chœur se produise, ce sera le cas mardi prochain, 19 septembre, dans le bâtiment municipal voisin, à la basilique Notre-Dame des Victoires. Le concert aura lieu à 20 heures, sous la direction du directeur national habituel. Des œuvres de Mendelssohn, de César Franck et de Jean Cras, musicien à découvrir, seront jouées. Ces productions sont habituellement de grande qualité. Laurent BUREAU précise publiquement, en particulier pour les collègues de l’opposition, que la mairie du 2e a mis un certain nombre de places à la disposition des habitants et il encourage les personnes libres à cette date à venir assister. Laurent BUREAU change sa « casquette » pour prendre celle des affaires scolaires, afin de soumettre une délibération qui, à son avis, ne devrait pas rencontrer beaucoup d’opposition. Il s’agit en l’occurrence des travaux de ravalement à réaliser sur les façades de l’école polyvalente de la rue Beauregard, avec des façades brique et enduites de ciment ainsi que les grilles métalliques de protection du rez-de-chaussée. Les travaux d’une durée de 3 mois débuteront en avril 2007. Le coût d’investissement global de cette opération est estimé à 230 000,00 euros, valeur 2007. Pour la réalisation de ces travaux, il est proposé de procéder à la passation d’un marché de travaux selon la procédure d’appel d’offres ouvert, conformément aux articles 26, 33, 40 et 57 à 59 du Code des Marchés Publics. Il est demandé au Conseil de bien vouloir approuver le principe de réalisation des travaux, les modalités de passation du marché, l’affectation au code budgétaire ad hoc et d’autoriser le Maire de Paris, dans la limite du dixième de la masse initiale des travaux, à signer les décisions de poursuivre. Jacques BOUTAULT remercie et passe la parole à Christophe LEKIEFFRE. Christophe LEKIEFFRE indique que le groupe Paris 2e votera pour le financement de ces travaux et exprime deux remarques. Il est surpris par la somme, car il ne lui semble pas que l’état visuel de l’école justifie un tel investissement. Il fait toutefois confiance aux professionnels, mais estime que 230 000 euros constituent une somme «énorme». Par ailleurs, ne serait-il pas encore possible de négocier, avec l’entreprise qui doit intervenir, un léger décalage pour que les travaux se déroulent plutôt pendant la période des vacances scolaires qu’en avril ? Trois mois de travaux à cette date tombe en pleine activité de l’école et signifie des échafaudages avec les risques que cela comporte, du bruit, de la poussière, et tout ce que l’on connaît en cas de ravalement. Jacques BOUTAULT propose de donner la parole à Laurent BUREAU pour la réponse. Laurent BUREAU confirme que le montant de l’investissement peut sembler « estomaquant. » Il s’explique cela par le fait que l’on parle de l’adresse administrative sise rue Beauregard mais que des travaux sont à faire sur d’autres façades que la rue Beauregard. Il ajoute s’être interrogé sur la période des travaux, mais il précise qu’il est impossible de faire des travaux de trois mois en juillet et août, or trois mois sont nécessaires. Ce problème se pose systématiquement avec les travaux dans les écoles. On n’arrive pas à tout faire dans la période des vacances scolaires. Commencer en juin au lieu d’avril serait peut-être une hypothèse intéressante. Laurent BUREAU propose de s’entretenir demain avec les services techniques sur la possibilité d’un décalage. Jacques BOUTAULT remercie pour cette prochaine intervention et propose le vote de cette délibération qui est adoptée à l’unanimité. Il indique que Laurent BUREAU conservera sa « casquette » culture pour présenter la demande de permis de construire pour des travaux de restauration de la fontaine Gaillon. VII - Autorisation à M. le Maire de déposer la demande de permis de construire pour la réalisation des travaux de restauration et d’illumination de la fontaine Gaillon. Laurent BUREAU indique que l’opération consiste en un nettoyage de la façade par hydrogommage des parements en pierre de la fontaine, depuis le sol jusque sous la baie du 2 e étage, une restauration des parements, un remplacement des pierres de taille, une réfection des éléments de couverture, un remplacement des spots actuels encastrés au sol pour une mise en lumière définie par un concept lumière. Les travaux s’étaleront sur une durée de deux mois et débuteront en octobre 2007. Le coût de l’investissement global est estimé à 152 000 euros (valeur octobre 2007). S’agissant d’un monument inscrit à l’ISMH depuis 1925, la réalisation de ces travaux implique la délivrance d’un permis de construire dont la demande doit être soumise à l’assemblée ici présente. Il y a lieu d’autoriser le Maire de Paris à déposer une demande de permis de construire correspondant à cette opération. La parole est donnée par Jacques BOUTAULT à Christophe LEKIEFFRE. Christophe LEKIEFFRE annonce que le groupe UMP votera favorablement cette délibération. Il souhaite toutefois saisir l’occasion de cette délibération pour interroger Laurent BUREAU sur les modalités d’occupation de la place Gaillon, car son groupe est régulièrement interpellé par des riverains qui se posent des questions sur la légalité des éléments d’occupations installés par le restaurant de Gérard DEPARDIEU. Est-il possible d’obtenir quelques éléments de réponses sur les droits d’occupation. Jacques BOUTAULT estime que la question est tout à fait légitime. Sa réponse sera éventuellement complétée par Laurent BUREAU. Lorsque Gérard DEPARDIEU a repris la gérance, la propriété de ce restaurant, il l’a reçu pour lui indiquer qu’il n’était pas question de privatiser la Fontaine. Il faut savoir que depuis, la situation est plutôt meilleure que la situation antérieure, car le propriétaire précédant ne permettait pas, de par la distribution de ses tables, l’accès du public à la Fontaine. Gérard DEPARDIEU possède une autorisation de terrasse tout à fait légale, et il est convenu que la distance séparant les tables devait être de 2 mètres pour permettre l’accès à la Fontaine, y compris aux guides touristiques. Cette indication est plutôt respectée jusqu’à présent. Il ajoute qu’entre le départ du précédent propriétaire et l’arrivée de Gérard DEPARDIEU, la placette restée vide était dévolue au stationnement de deux-roues motorisés, qui causaient sans doute beaucoup plus de problèmes de sécurité et d’esthétique que la situation actuelle. Jacques BOUTAULT précise qu’il restera vigilant et rappellera régulièrement que le passage doit être permis. Il ne manquera pas de le faire chaque fois qu’il en aura l’occasion et il répète que la situation n’est pas trop mauvaise à l’heure actuelle. Marie-Noëlle BOURRIOT reconnaît que l’on voit bien mieux la fontaine et que c’est beaucoup plus joli. La terrasse est très belle, les arbres ont pris un peu d’ampleur, mais on ne peut plus passer entre la chaussée et la terrasse et on a l’impression que la place est privatisée. Jacques BOUTAULT indique qu’il fera remarquer ce point à l’occasion au propriétaire du restaurant. Il propose de passer au vote de cette délibération, qui est adoptée à l’unanimité. Il donne la parole à Dominique DUSSART pour la dernière délibération de l’ordre du jour, à savoir l’approbation de passation de marché rue Montmartre entre Étienne Marcel et Aboukir. VIII – Approbation du principe d’aménagement et des modalités de passation du marché de travaux de voirie relatif à l’aménagement de rue Montmartre, entre la rue Étienne Marcel et la rue d’Aboukir. Dominique DUSSART indique qu’au plan réglementaire, ce tronçon de voie a été intégré à la zone piétonne début 2006, suite à l’implantation de bornes escamotables à ses extrémités. Il convient maintenant de l’aménager afin de lui donner une image proche de celle des rues de ce quartier piéton. Dominique DUSSART présente un descriptif du projet d’aménagement de cette partie et précise tout d’abord que les riverains et les habitants sont très demandeurs de cet aménagement car, dans la mesure où la rue est rendue piétonne, un aménagement qui consiste en l’embellissement de la voie est pour eux nécessaire. Le projet propose d’élargir les trottoirs à 5 mètres côté impair - contre 2,80 mètres actuellement - et à 5,40 mètres côté pair, ce qui correspond à la configuration actuelle pour ce tronçon. La ligne de plantations d’alignements sera complétée, sur le trottoir côté pair. Il faudra tenir compte, à cet égard, des contraintes techniques liées à cette plantation d’arbres. Le stationnement des deux roues restera positionné entre les arbres et la chaussée sera réduite à 4,50 mètres, contre 7 actuellement. Il sera également procédé à la remise en état des revêtements et des structures de chaussées et de trottoirs, ces derniers étant traités en dalles granit et la chaussée en pavés mosaïques. Dominique DUSSART mentionne que sur l’interrogation de Monsieur le Maire de la stabilité des pavés sur le sable, n’étant pas technicienne, elle vérifiera auprès des services techniques. Un éclairage public de style implanté sur fût et sur console figure également au projet. Le coût de cet aménagement s’élève à 1 320 000 euros TTC. Il convient donc, conformément aux dispositions des articles 33, 59, 65 et 66 du Code des Marchés Publics, de procéder au lancement d’un appel d’offres ouvert pour les travaux de voirie. En conséquence, Dominique DUSSART demande à l’assemblée de bien vouloir approuver le principe et les modalités de passation du marché de travaux de voirie, l’acte d’engagement et le cahier des clauses administratives particulières. Les dépenses relatives à l’exécution de cette opération seront imputées au budget d’investissement de la ville de Paris au chapitre XXIII, article 2315, rubrique 822, mission 61 000-99-020. Dominique DUSSART demande de bien vouloir en délibérer. Jacques BOUTAULT passe la parole à Christophe LEKIEFFRE. Christophe LEKIEFFRE indique que le groupe UMP votera cette délibération, car il est grand temps de se préoccuper de l’aménagement de cette partie de la rue Montmartre intégrée au quartier Montorgueil. Il considère que le Maire, étant « en panne » de grand projet pour cet arrondissement, a tenté de combler cette faiblesse lors des vœux de fin d’année. Il a donc annoncé précipitamment l’intégration de cette portion de la rue Montmartre au quartier Montorgueil. Le quartier a donc été bouclé sans que les dispositions concernant les aménagements ne soient prévues simultanément. Les commerçants ont donc eu les inconvénients d’une circulation détournée, sans avoir les avantages d’une zone aménagée et agréable à vivre. Déjà victimes du déménagement des locaux du Figaro, les restaurateurs du quartier ont dû faire leur saison dans un quartier semi-sinistré, peu « avenant » pour la clientèle de passage. Rien n’est fait pour les rassurer puisque la délibération s’engage sur un début de travaux en novembre 2006, ce qui paraît très optimiste et fait porter le risque d’une réalisation des travaux plutôt au printemps ou à l’été 2007. Après la torpeur du « désert » commercial en 2006, les professionnels du secteur vont-ils devoir subir en 2007 l’enfer des travaux ? Jacques BOUTAULT donne successivement la parole à Pierre SCHAPIRA puis Simone GOËNVIC. Pierre SCHAPIRA pense qu’il y aura toujours des critiques et se souvient avoir vécu cet enfer des travaux comme tout le monde, étant resté 5 ans dans cette zone piétonne. Il reprend l’expression « on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs ». Si des travaux sont nécessaires, ils devront être réalisés. En revanche, il demande que l’on ne mente pas aux riverains en leur disant, comme cela a été le cas rue Montorgueil, que l’aménagement attirera des commerces de proximité, car c’est faux. C’est un mensonge. Ce n’est pas le lieu pour que des commerces s’installent. Pierre SCHAPIRA estime qu’il faut, bien sûr, intégrer cette rue puisque l’on a commencé et qu’elle ne doit pas être laissée dans l’état actuel, mais qu’il faut le faire sans mentir. Il ne faut pas ensuite que les riverains se plaignent du bruit des terrasses des restaurants et disent que l’endroit n’est pas agréable à vivre. Il y a lieu de faire attention, de bien expliquer et de ne pas tricher. Il rajoute que la question des pavages doit être surveillée, comme il l’a déjà mentionné. Simone GOËNVIC rejoint les propos de Pierre SCHAPIRA car elle a vécu les nombreux travaux dans cet arrondissement notamment. Cette partie de la rue Montmartre a fait l’objet d’aménagement et des espaces de vie ont été créés. Elle apprécie beaucoup aujourd’hui certaines de mesures, des choix arrêtés, notamment la réduction de la chaussée à 4,50 mètres. Cependant, si l’on envisage de faire de cette portion de rue un lieu vivant, il faut aussi que les gens qui vivent d’un commerce ou d’une petite entreprise, voire même des habitants, des particuliers puissent y accéder. Or, il est difficile de mettre deux voitures de livraison importantes côte à côte sur 4,50 mètres. C’est la remarque que font les entrepreneurs des petites entreprises. Dans le cas de livraisons pour un restaurant ou un bar, les véhicules sont grands et non pas petits. Simone GOËNVIC pense en conséquence qu’il faut reconsidérer cela et apporte une petite réserve. Par ailleurs, concernant les travaux de voirie, elle est complètement opposée à ce que l’on réalise à l’identique la partie de zone piétonne à stationnement réglementé. Il faudra se dispenser de faire paver cette portion de rue alors que cela ne s’impose pas. On devrait tirer l’expérience de ce qui a été dit précédemment. L’expérience a été faite dans la partie de la zone piétonne de l’aménagement de réfection de la voirie de manière répétée. Cela a eu un coût. Elle estime que l’on peut très bien avoir un aménagement agréable tout en faisant attention à l’implantation de commerces de luxe trop nombreux, comme les deux magasins de chaussures actuels. En bas de cet immeuble, pour lequel l’on s’est battu en faveur du logement social, il ne faudrait pas qu’il y ait de la bimbeloterie ou un restaurant qui resterait ouvert 24 heures/24, car les riverains ne vivent pas particulièrement bien le bruit et les gens qui sortent de ces établissements à six heures du matin sont ivres morts. Pierre SCHAPIRA objecte que cela n’a rien à voir avec l’aménagement. Simone GOËNVIC en convient, mais ajoute que l’espace sera plus grand puisqu’il y aura des trottoirs plus larges, plus grands avec des inconvénients pour les gens qui habitent là ainsi que pour les activités qui ne sont pas forcément des activités de bouche. Elle signale qu’elle s’abstiendra de voter. Pierre SCHAPIRA souhaite évoquer le cas de petites entreprises qui se font livrer et qui ont actuellement du mal, car on leur refuse l’entrée. Les grands camions peuvent avoir des horaires mais, bien souvent, les gens qui se font livrer ont des difficultés car on leur interdit la livraison. En général, ces livraisons ne peuvent pas être programmées, car la vie économique notamment avec les flux tendus fonctionne comme cela. Il faudrait tout de même que l’on puisse prendre en compte cette situation. Dominique DUSSART souhaite répondre à l’intervention de Pierre SCHAPIRA qui recoupe celle de Simone GOËNVIC. Le règlement du stationnement sera celui de la zone Montorgueil, les livraisons seront donc effectuées dans le créneau qui est actuellement accordé. Dominique DUSSART s’interroge car les résidents peuvent stationner 45 minutes sans payer avec une autorisation. Or, il n’existe pas beaucoup de quartiers dans Paris où l’on bénéficie de cette possibilité de stationner. Pierre SCHAPIRA est d’accord sur ce point. Dominique DUSSART ajoute, concernant les terrasses, qu’en cas d’agrandissement des trottoirs, la réglementation 2/3, 1/3 s’applique. Ensuite, cela relève de la décision du maire d’arrondissement. L’exemple du tambour, cité en exemple, est là depuis toujours, même avant que cette rue ne soit piétonne et il fait toujours le même bruit. Il s’agit donc là d’un autre problème, car on n’a pas encore réussi à « calmer » le bruit de cet activité. Il faut également évoquer le cas du «Café Noir». Jacques BOUTAULT note autant de plaintes émanant de riverains sur l’un comme sur l’autre. Il confirme effectivement ce point. Il ajoute que l’on est dans une «quadrature du cercle» car les habitants ne se plaignent plus du bruit des voitures, mais du bruit des terrasses. De ce fait, il est nécessaire de trouver un meilleur modus vivendi entre les uns et les autres. Une réunion de concertation s’est tenue et, sans évoquer l’ensemble de la concertation sur ce projet, certaines décisions ont été arbitrées, en présence d’habitants, de riverains et de commerçants. Ces décisions ont été prises après avoir fait l’objet en amont d’énormément de discussions en conseils de quartiers et de saisies d’habitants. Jacques BOUTAULT ne s’attribue pas la paternité de ce projet, car il émane avant tout du conseil de quartier et faisait l’objet de courriers très anciens d’habitants. Plusieurs options ont été arbitrées au cours d’une réunion publique, notamment le fait qu’il n’y ait pas de jardinières alors qu’elles étaient très largement demandées. Les largeurs de chaussées ont également fait l’objet de plusieurs projets présentés en réunion publique. Les habitants ont choisi 4,50 mètres de voirie et non pas 3,50 mètres, comme on le fait maintenant un peu partout dans le Sentier. 4,50 mètres correspondent à la situation de Montorgueil : on peut à la fois livrer dans des zones de livraison marquées et circuler en voiture sur la chaussée. Ces arbitrages ont été rendus et font l’objet de la présente délibération. Il faut maintenant que la zone vive. Des correctifs seront apportés à l’usage, si nécessaire, au bout d’un certain temps. Pierre SCHAPIRA est d’accord, mais ne croit pas à la méthode des conseils de quartiers ou des comités qui arbitrent. Jacques BOUTAULT précise qu’il n’est pas question d’arbitrage par les conseils de quartier. Il a rappelé que l’arbitrage avait été fait publiquement au cours d’une réunion où plusieurs hypothèses se présentaient. Pierre SCHAPIRA répète que ce n’est pas la bonne méthode et qu’il ne revient pas aux comités divers mais aux responsables politiques d’arbitrer. Les riverains sont toujours d’accord pour enlever les voitures et faire des zones piétonnes. Seulement, il faut toujours leur dire la vérité. Jacques BOUTAULT répond que personne ne masque la vérité aux riverains. Pierre SCHAPIRA espère qu’un compte rendu de ces discussions a été fait et qu’il pourra être envoyé. Jacques BOUTAULT acquiesce et répète que l’arbitrage est politique et qu’il l’assume. Il précise qu’il a été fait, compte tenu de la volonté qui se dégageait du public d’aller vers une option plutôt qu’une autre. Pierre SCHAPIRA confirme le désaccord avec le Maire sur le fait de faire un arbitrage en public. Jacques BOUTAULT répond qu’effectivement l’arbitrage est public et qu’il assume la méthode. Mais qu’il revient aux élus de confirmer ou pas l’arbitrage. C’est l’objet de la délibération. Pierre SCHAPIRA confirme bien le désaccord et répète que la méthode n’est pas d’arbitrer sous la pression du public. On peut être d’accord avec le public mais arbitrer dans le calme et la sérénité. Jacques BOUTAULT estime que l’on peut avoir un différent sur la méthode, mais ajoute que cette réunion était l’aboutissement d’une concertation très ancienne et très longue. L’essentiel étant de conserver sang-froid et sérénité en public comme en privé. Il conclut en disant qu’il ne faut pas être procédurier sur la forme et que les deux méthodes se défendent. Il passe la parole à Christophe LEKIEFFRE. Christophe LEKIEFFRE pense que c’est aux élus d’arbitrer en prenant leurs responsabilités. Il est d’accord sur ce point avec Pierre SCHAPIRA. Tous les élus sont des représentants du 2e arrondissement et, à ce titre, seront ou non reconduits conformément aux choix des électeurs. Il revient ce soir aux responsables de voter ou non la réalisation de ces travaux. Ceux qui sont contre ont la possibilité de s’abstenir ou de voter contre. Le groupe UMP se prononcera en faveur du projet. Jacques BOUTAULT exprime son accord sur ce dernier point et considère qu’autant la démocratie participative a un sens, autant cela n’enlève rien à la démocratie représentative. Les élus tiennent leur pouvoir du suffrage universel et leur vote s’impose. Ils se déterminent à l’issue d’une période de concertation au cours de laquelle le projet est soumis ou débattu. Il revient ensuite aux représentants du peuple de l’accepter ou de le rejeter. Jacques BOUTAULT assume totalement la méthode y compris si elle conduit parfois à arbitrer dans un sens défavorable à la majorité. Ce cas s’est produit, notamment pour le choix de certaines options concernant l’aménagement de la place dite d’Alexandrie, dont on a longuement parlé. Il a dû arbitrer dans un sens qui ne faisait pas l’unanimité au sein du conseil du quartier. Il ne regrette pas ce choix, car tout le monde s’accorde à présent sur la qualité de l’aménagement et du parti pris urbain de cette place. Jacques BOUTAULT assume complètement les arbitrages rendus. Il propose donc de procéder au vote qui aura seul valeur légale. Il propose d’approuver le principe d’aménagement des modalités de passation du marché de travaux de la rue Montmartre. La délibération est adoptée. Jacques BOUTAULT remercie les personnes présentes et l’ordre du jour étant épuisé, clôt la séance à 19 heures 25. Il donne rendez-vous samedi midi devant la caserne de la garde républicaine pour le traditionnel pot du vide grenier de la mairie du 2e arrondissement.