Une société civile exigeante pour un Congo efficace à l`OMC

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Une société civile exigeante pour un Congo efficace à l`OMC
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Dialogue Citoyen
Bulletin mensuel du Programme Dialogue Citoyen B.P : 13.700 Bzv-Rép.du Congo E.mail : [email protected]
Organe d’information et d’expression des acteurs de la société civile N°19 de Septembre 2006 - Gratuit
zEditorial
Une merveille
malgré tout
L'arrivée à Brazzaville des restes
mortels de Savorgnan de Brazza
(et de ceux de sa femme et de ses
trois enfants), ce 03 octobre, est un
événement que nous ne pouvons
ne pas ausculter. Nous abordons le
sujet en notre qualité de simple
citoyen de la base du monde qui
réside dans la capitale du CongoBrazzaville.
Nous constatons que l'idée de
rapatrier les restes mortels de
Savorgnan de Brazza n'a pas été
un projet occulte dans ce sens qu'il
avait été rendu public, de façon tout
à fait officielle, en 2005, à l'occasion
de la pose de la première pierre
pour la construction d'un mausolée
à Brazzaville. A cette cérémonie,
organisée en marge des travaux
sur la gestion des écosystèmes
forestiers du bassin du fleuve
Congo, il y avait la présence des
présidents Omar Bongo Ondimba,
Jacques Chirac et Denis Sassou
Nguesso.
Cependant, nous nous posons la
question de savoir pourquoi en ces
temps là, ce projet n'avait-il pas déjà
suscité le débat actuel tant au
niveau de la société civile, du
Parlement que dans les milieux
universitaires ? Pourquoi avonsnous attendu que le mausolée soit
construit et que Savorgnan de
Brazza occupe les lieux pour le
faire ?
Les simples citoyens de la base du
monde résidents à Brazzaville ont
admiré le chef d'œuvre. Peu
importe celui pour lequel il a été
initialement construit. La bâtisse est
belle. Elle fait désormais partie de
notre patrimoine et nous devons en
être fiers et jaloux. Nous pouvons,
si nous le voulons bien, et cela est
à notre portée, la rendre un peu
plus citoyenne. Au moyen d’un
référundum, par exemple. Et cela
quand nous le voudrions, nous
aurons la possibilité de transformer
le mausolée Savorgnan de Brazza
en panthéon national. Comme pour
consolider la réconciliation entre le
Congo et son histoire ; entre le
Congo et ses fils et filles. Ce
panthéon congolais aura la mission
noble et citoyenne d'héberger tous
nos grands hommes, dont le tout
premier serait naturellement le
partenaire de
Savorgnan de
Brazza, à savoir le roi Makoko, Illoo
de son vrai nom.
Jean-Pierre BITEMO
Une société civile exigeante pour un
Congo efficace à l’OMC
L'Organisation mondiale du
commerce (OMC) est une
dynamique,
plus
qu'une
institution, qui agit dans le but
de créer des conditions
propices
aux
échanges
commerciaux entre les Etats.
Pour ce faire, tous les acteurs
de développement d’un pays (le
secteur privé, la société civile et
les pouvoirs publics), doivent
participer
à
toutes
les
négociations que ce dernier
entreprend avec ses tiers. C’est
le cas de la République du
Congo qui doit considérer cette
dimension si elle veut peser de
façon significative à l'OMC.
Vu l'importance d'un tel pari, le
Programme Dialogue Citoyen a
organisé, ce 26 septembre, une
tribune à la faveur de la mission
à Brazzaville de Bénédicte
Hermelin, experte du Groupe de
recherches et d'échanges
technologiques (Gret), pour
discuter de la participation de la
société
civile
dans
les
négociations que le Congo
entreprend
à
l'OMC.
Evidemment, beaucoup de
choses ont été dites sur cette
société
civile,
sur
son
organisation, les questions de
leadership qui la déchirent, sans
oublier ses relations peu
amènes avec les pouvoirs
publics, lesquels ont tendance à
l'éluder ou la bannir, voire
l’instrumentaliser. Le principal
enseignement qui découle de
ces assises est que la
pertinence des propositions et
conseils que la société civile
met au profit du gouvernement,
le contrôle ou la régulation
qu'elle doit exercer sur ce qui
concoure à l'établissement de
nouveaux échanges commerciaux
avec d'autres Etats, doivent être
de nature à renforcer la position
du
Congo
dans
ses
négociations auprès de ses
partenaires.
Le rôle de la société civile dans
les négociations qu’un Etat
entreprend au sein de l'OMC
avait été défini dans l'accord de
Cotonou intervenu en 2000
entre les pays ACP (Afrique,
Caraïbes et Pacifique) et ceux
de l'Union européenne. Le volet
commercial de cet accord de
Cotonou vise à mettre en place,
à partir de 2008, des accords de
partenariat économique (APE)
entre l'Union européenne, d'une
part, et les pays ACP regroupés
au sein des blocs régionaux,
d'autre part (des accords par
pays
sont
néanmoins
possibles).
La négociation des APE qui a
débuté en septembre 2002
devrait se poursuivre jusqu'en
2007. La conclusion de ces APE
doit intervenir avant janvier
2008, de façon que leur mise en
œuvre soit étalée entre cette
année-là
et
2020.
Par
conséquent, et selon Bénédicte
Hermelin, le Congo n’a plus
qu’une année pour définir ses
produits à commercialiser et la
politique y afférente. Pour
l'heure, ce pays ne dispose que
du sucre comme seul produit
bénéficiant d'un accès au marché
européen via des contingents
tarifaires.
La société civile congolaise doit
pousser son gouvernement à
vitaliser le domaine agroalimentaire
afin que le pays soit un peu plus
compétitif, avant d'entreprendre
toutes
négociations où les
Les conférenciers du Panel du PDC sur l’OMC. De gauche à droite:
Jean-Christophe Boungou Bazika, Anne Ngo et Bénédicte Hermelin
risques
d'être
assujetti
demeurent encore réels.
C'est une bonne chose que la
société civile congolaise fasse
partie du comité national de
suivi
des
négociations
commerciales multilatérales mis
en place par le ministère du
commerce, de la consommation
et des approvisionnements.
Cette
position
doit
être
renforcée par un secteur privé
dynamique et la création
d'associations professionnelles.
En un mot, comme l'a dit le Père
Christian de la Bretesche,
président
du
conseil
d'administration du Forum des
jeunes entreprises du Congo, "il
faut que les producteurs
puissent s'associer et les
professionnels
doivent
s'organiser ".
Participer pour contribuer, c'est ce
que devait être le credo de la
société civile congolaise pour
marquer ses empreintes dans les
négociations du Congo auprès de
l'OMC. Bâtir des stratégies,
chercher les compétences, faire
appel aux expertises de qualité,
tels seraient à coup sûr les points
sur lesquels la société civile
congolaise insistera auprès du
gouvernement pour que celui-ci
soit à la hauteur des négociations
avec les partenaires de l'OMC.
Puisqu’il s’agit du commerce
mondial, le Congo doit savoir
négocier tant pour ce qu’il
demande que pour ce qu'il
offre. Et c'est là où se situe tout
l'enjeu..
Hugues KOUDIMBILA
“Face aux enjeux de l’OMC, les forces productives
nationales doivent se mobiliser”
Pour avoir participé à l’atelier
de formation sur l’OMC, du 18
au
21
septembre
à
Brazzaville, Eugène Ossété,
président du Comité de
liaison des ongs du Congo
(CLONG)
tire
quelques
enseignements à travers
cette interview.
Pourquoi un atelier de
formation sur l'Organisation
mondiale
du
commerce
(OMC) ?
Le développement actuel des
relations entre les Etats
membres de l'OMC exige que
ces derniers aient les meilleures
capacités de participer aux
travaux de l'OMC en excellant
dans la négociation. Pour que la
participation du Congo soit
bonne et bénéfique, il faut que
les principaux acteurs soient
formés
afin
qu'ils
se
familiarisent au langage de la
négociation ; qu'ils connaissent
et
maîtrisent
aussi
les
problèmes qui se posent dans
oeuvre et au suivi des politiques
et stratégies de développement.
le commerce international.
Que peut attendre la société
civile congolaise d'un tel
atelier formation ?
Cette rencontre est une grande
opportunité pour les acteurs de
la société civile dans le cadre du
renforcement
de
leurs
capacités. Elle a permis de
connaître les mécanismes de la
négociation, du fonctionnement
de l'OMC, notamment les règles
et principes majeurs. Pour les
acteurs de la société civile, il
s’agit aussi de participer à
l’élaboration, à la mise en
La société civile et les
pouvoirs publics peuvent-ils
parler d’une seule voix à
l'OMC ?
Face aux enjeux de l'OMC,
l'ensemble
des
forces
productives nationales doivent
se mobiliser pour y apporter des
réponses appropriées. En effet,
les pouvoirs publics, la société
civile et le secteur privé doivent
s'organiser dans un cadre de
concertation afin de définir
ensemble la nouvelle politique
économique à mettre en
vigueur.
Quel a été, selon vous,
l'aspect le plus important de
cette formation au bénéfice
du Congo ?
Le ministère congolais du
commerce, a mis en place un
comité national de suivi des
négociations
commerciales
multilatérales, afin d'élaborer
une politique commerciale
nationale qui sera présentée à
l'OMC, d'ici quelques mois.
C'est la preuve que le Congo
commence
à
prendre
effectivement sa place dans le
système multilatéral qui régit le
commerce international.
Quelle est la place du Congo
dans ces échanges entre
Etats?
La part de l'Afrique dans le
commerce mondial n'étant que
de 2 ou 3% des échanges
internationaux, la participation
congolaise s'avère insignifiante.
Le Congo ne présente pas de
bonnes conditions d'offre et il y
a beaucoup de facteurs qui
freinent les investissements
dans ce pays. Il faut donc créer
des meilleures conditions non
seulement de production, mais
aussi de règlementation et de
facilitation du commerce en
s'appuyant sur la sous région.
Propos recueillis par
Hugues KOUDIMBILA
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Echos des plates-formes thématiques
“La nouvelle vision est bonne, mais elle
porte un coup sur le fonctionnement des
plates-fformes thématiques”
Animateur de la plate forme
thématique (PFT) " Pauvreté santé - assainissement ",
Marcel MANZOKONA porte
son regard sur ce nouveau
mode de travail du PDC.
Que pensez-vous
des
nouvelles
missions confiées
aux PFT dans
l'optique de la
préparation
du
2ème Forum du
PDC ?
Les
nouvelles
missions des PFT
nous
ont
été
imposées. Cela a
conduit
à
la
suppression des
frais d'animation
pour passer à un
budget plus explicite qui
permettra de faire un bon suivi
et une bonne gestion financière.
Mais la procédure d'élaboration
de ce plan d'action a causé une
léthargie au niveau des PFT. En
effet, dans le cadre de
l'animation, en attendant que
les actions soient budgétisées
et que les fonds soient
décaissés, nous avons pris un
sérieux retard. Celui-ci est dû
au manque de formation sur
l'élaboration des plans d'action
et les budgets qui les
accompagnent. Par manque de
fonds, nous n'avons pas pu
réunir les membres des PFT
pour la réalisation de nos
activités. Ceci dit, la nouvelle
vision est bonne sur le plan de
la gestion financière, mais cela
porte
un
coup
sur
le
fonctionnement des PFT.
Est-ce qu'il est possible de
réussir un tel programme
dans ce laps de temps qui
v o u s
r e s t e
avant la
tenue du
2 è m e
Forum du
PDC
en
décembre
prochain?
L'essentiel
est
que
n o u s
finalisions
l
e
s
budgets à
temps. Par
manque de formation sur la
manière de mener un plaidoyer,
il nous a fallu un temps de
réflexion ; réfléchir sur le coût
pour chaque production. Mais,
dès que les plans d'action
seront élaborés et par rapport
au programme d'activités que
nous avons, nous pourrons le
réussir au bout d'un mois. Dans
l'ensemble, nous avons déjà
finalisé
les
productions
collectives, il ne reste qu'à les
faire valider après une dernière
lecture. Là, nous sommes sur la
préparation du plaidoyer. Nous
n'attendons plus que le
financement
pour
qu'en
octobre,
nous
puissions
travailler. Vous savez que dans
notre pays, le bénévolat est une
notion qui n'est pas encore
entrée dans nos habitudes. Par
conséquent, la suppression
brutale
des
honoraires
accompagnant les activités des
PFT a causé du tort au
fonctionnement du Programme.
En tant que membre de l'équipe
de travail pour le plan d'action,
que pensez-vous des conditions
d'accompagnement de cette
phase de préparation ?
Nous travaillons par rapport aux
directives
données.
Les
conditions d'accompagnement
ne nous ont pas été dictées. La
coordination doit au moins
prendre en charge les équipes
de rédaction.
Ce nouveau mode de travail
du PDC constitue-t-il une
rupture avec le passé ou une
avancée vers un futur
probant ?
Je pense que si rupture il y a,
elle a été trop brusque. Nous
aurions voulu que ce soit le
comité de pilotage du PDC qui
aurait pu se retrouver pour
regarder la nouvelle vision de
travail et refléchir sur les
conditions d’accompagnement.
Mais qu’à cela ne tienne, nous
devons redoubler d’efforts pour
que nous ayons un avenir
probant.
Propos recueillis par
Audrey BIYOUDI
Assistante du PDC
Une capitalisation transversale
pour les PCPA
Le
Programme
Dialogue
Citoyen (PDC) participera au
séminaire sur la capitalisation
transversale
pour
les
programmes concertés pluriacteurs (PCPA) qui se tiendra à
Paris en France, en mars 2007.
La participation du PDC à ce
séminaire sera axée sur la
capitalisation des pratiques de
réseautage des Organisations
de la société civile (OSC) et les
capacités des acteurs de la
société civile congolaise à
influer sur l'élaboration, la mise
en œuvre et le suivi des
politiques
publiques
de
développement. Trois autres
programmes sont concernés
par
le
processus
de
capitalisation transversale des
expériences de mise en œuvre
des PCPA. Il s'agit du
Programme concerté Maroc
(PCM), le Programme concerté
pour l'initiative locale Enfance
Est Europe (PROCOPILE) et le
Programme concerté pluriacteurs du Cameroun.
Cette capitalisation a pour buts
de questionner les pratiques au
regard
des
hypothèses
fondamentales que posent les
programmes pluri-acteurs, de
croiser les expériences en
cours ou déjà capitalisées afin
de s'approprier individuellement
et collectivement les savoir-faire
développés ; et enfin de
construire collectivement un
discours partagé sur l'outil
PCPA.
Le programme concerté pluriacteurs
(PCPA)
est
un
ensemble cohérent d'actions de
développement rassemblant,
dans une zone donnée, des
acteurs institutionnels et non
gouvernementaux, autour d'une
stratégie collective forte. Il est
établi pour une durée de trois à
quatre ans. Le PCPA est porté
par plusieurs acteurs non
gouvernementaux
français,
éventuellement européens et
par des partenaires locaux. Ce
type de programme est le
produit
d'une
initiative
concertée entre le ministère
français des affaires étrangères
et
des
acteurs
non
gouvernementaux compétents
sur différents champs sectoriels
ou méthodologiques.
Le PCPA est réalisé de manière
concertée et complémentaire
par ces derniers dans un
territoire et autour d'une ou
plusieurs thématiques en appui
aux partenaires locaux.
Pour être éligible au PCPA, il
faudrait se constituer en un
groupe d'au moins trois acteurs
dont une association chef de
file. Les autres acteurs pouvant
être : des associations, des
Dialogue Citoyen 19 z Septembre 2006 z Page 2
Le Programme Dialogue
Citoyen identifie ses OSC
collectivités
locales,
des
opérateurs du secteur privé
concurrentiel,
des
établissements publics, des
opérateurs du secteur de
l'économie
sociale,
des
organisations professionnelles
et consulaires. Le chef de file
doit
avoir
bénéficié
de
financements
ou
de
cofinancements du ministère
français des affaires étrangères
pour
des
actions
de
développement à concurrence
d'au moins 200 000 euros dans
les trois dernières années.
Quant aux projets présentés, il
doit s'agir de projets de
développement dans les pays
du Sud ou de l'Est, ou projets
d'éducation au développement
d'envergure
nationale
en
France. Le projet doit viser le
renforcement des capacités
des sociétés civiles et doit être
mené en partenariat avec une
ou plusieurs organisations du
Sud ou de l'Est.
Lilian Laurin BARROS
Référent méthodologique
du PDC
Deux acteurs du PDC en plein travail d’identification des OSC
Un
échantillon
de
100
organisations de la société civile
impliquées dans la mise en
œuvre du Programme Dialogue
Citoyen a été soumis à l'exercice
d'identification à Brazzaville, du
14 au 30 septembre 2006. Audelà de la consultation des
documents de base (statuts et
règlement intérieur), chaque
OSC a été visitée, des entretiens
ont été réalisés avec les
responsables et cadres de ces
structures autour des questions
ayant trait à l'identité de chaque
organisation, aux capacités
organisationnelles
et
opérationnelles, à la pratique et
à l'expérience selon le domaine
d'intervention,
au
niveau
d'implication et à la qualité de la
participation aux activités du
Programme, au lien avec la
base,…
Le travail de collecte des
données a été confié à Patrick
Brice MACKIZA, Roch Maixent
LINDOLO GOUT et Christ
Jaurès MBEMBA YAO. Il a
permis de constituer une base
de
données
sur
70
organisations. Son exploitation
permettra de mettre en évidence
les forces et les faiblesses de
chaque OSC. Ces informations
fortes utiles seront mises à profit
afin de mieux orienter les actions
de renforcement des capacités.
Au terme de ce travail de deux
semaines, des difficultés ont été
relevées. La première est
relative à la localisation des
OSC. Nombreuses non pas de
siège. Certaines sont sous
logées, d'autres n'ont pour siège
que le domicile d'un des
responsables de la structure. La
deuxième est liée à la faible
connaissance
des
options
fondamentales contenues dans
les documents de base par les
membres. Les faibles capacités
de mobilisation des ressources
financières, la mauvaise gestion
des ressources humaines et
financières au sein de certaines
OSC constituent un
des
problèmes majeurs.
Ce travail fera l'objet d'une production
qui sera présentée au forum des
OSC qui aura lieu à Brazzaville en
novembre prochain.
Patrick Landry
BITSEKE ONDZOLI
Chargé des projets et
programmes au Comptoir
Juridique Junior
Jean Marie Hatton
Le nouveau conseiller à la coopération et à l’action culturelle de
l’ambassade de France au Congo remplace à ce poste William
Bénichou qui a été affecté au Bénin, au mois d’août dernier. Jean
Marie Hatton aura a effectué les mêmes fonctions que son
prédécesseur, à savoir la promotion et la consolidation de la
coopération entre le Congo et la France. Le Programme Dialogue
Citoyen compte sur ce haut fonctionnaire du ministère français des
affaires étrangères pour atteindre les objectifs qu’il s’est assigné.
Lisez et faites
connaître
Dialogue Citoyen
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Le développement d’un pays passe aussi
par l’alphabétisation de son peuple
La Journée internationale de
l'alphabétisation
célébrée
partout dans le monde, le 8
septembre dernier a eu pour
thème : " l'alphabétisation : un
catalyseur du développement ".
Deux messages ont été
adressés à la communauté
internationale.
Pour
le
secrétaire général des Nations
Unis, Kofi Annan, "l'amélioration
des taux d'alphabétisation est
une condition essentielle de la
croissance économique, de
l'élimination de la pauvreté, de
la participation à la vie sociale et
de
la
protection
de
l ' e n v i r o n n e m e n t .
L'alphabétisation est le point de
départ de la mise en valeur des
ressources humaines de toute
société ". De son côté, le
directeur général de l'UNESCO,
Koïchiro Matsuura pense que si
l'alphabétisation est importante
en elle-même, "elle est aussi, et
chacun en convient, l'un des
outils les plus puissants du
développement (…) c'est un
levier pour le changement et un
moyen de favoriser le progrès
social ".
Des progrès considérables ont
été réalisés dans la lutte contre
l’analphabétisme dans plusieurs
pays. On estime à 781 millions
le nombre d'adultes vivant sans
les
atouts
qu'offre
une
alphabétisation de base et que
les 2/3 d'entre eux sont des
femmes. Près de 100 millions
d'enfants ne savent ni lire, ni
écrire.
Selon le rapport mondial de
suivi sur l'éducation pour tous
de l'UNESCO (2006), les plus
mauvais taux d'alphabétisation
sont en Afrique avec le Burkina
faso (12,8%), le Niger (14,4%)
et le Mali (19%). L'Asie du sud
et de l'ouest est, par ailleurs, la
région qui a le plus bas taux
avec 58,6%, suivie de l'Afrique
subsaharienne (59,7%) et les
Etats Arabes (62,7%). Ce
rapport montre le lien qui existe
entre l'analphabétisme et la
pauvreté.
Dans
notre
pays,
cette
quarantième
journée
internationale a coïncidé avec la
tenue de la deuxième semaine
nationale de l'alphabétisation. A
cet effet, la ministre de
l'enseignement primaire et
secondaire
chargée
de
l'alphabétisation, Rosalie Kama,
a insisté que cette journée "est
une occasion de réaffirmer la
place de choix que revêt
l'alphabétisation dans toutes les
luttes pour la consolidation de la
paix, l'acquisition des savoirs
fondamentaux de base et la
réalisation du développement
durable ". Le Congo compte
313.000 adultes analphabètes,
dont 215 000 sont des femmes
et 15 000 jeunes âgés de 15 à
24 ans n'ont jamais été à
l'école. En novembre 2002, le
Congo a adopté un plan
national d'action de l'éducation
pour tous afin de répondre aux
principaux
maux
qui
désarticulent la réussite des
actions d'alphabétisation dans
notre pays.
Pour cette dernière année
scolaire (2005-2006) le nombre
de centres d'alphabétisation est
passé à 176 contre 153 en
2004-2005. Quant à la mise en
œuvre du Projet d'appui à
l'éducation
de
base
(PRAEBASE), 1 400 jeunes
déscolarisés de 15 à 19 ans ont
été recensés et inscrits dans les
centres d'éducation qualifiante
en vue de leur insertion socioéconomique.
Brice Patrick MACKIZA
Chargé de la communication
du PDC
Réalisation des derniers projets du
PMRU à Brazzaville
Visite du stand de la coopérative des
savonneries du Congo (Coosavco)
Le
programme
de
microréalisation en milieu
urbain (PMRU) qui arrive à son
terme ce mois-ci, a honoré de
sa présence la cérémonie de
lancement
de
5
projets
auxquels
il
a
participés
activement à hauteur de 75%,
dans le quartier 16B de
Kinsoundi (arrondissement 1
Makélékélé), ce 20 septembre,
à Brazzaville. Les 25% autres
ont été apportés par les
bénéficiaires de chaque projet
que sont les associations
oeuvrant dans ce quartier.
C'est le cas du Conseil
d'annexe
de
l'église
évangélique de KinsoundiBarrage, du conseil pastoral
paroissial Sainte Trinité, de
l'Association
des
jeunes
maraîchers et éleveurs du
barrage
(AJMEB),
de
l'Association Viluka et de la
Coopérative des savonniers du
Congo.
Ces projets qui concernent les
secteurs de la santé, de la
culture,
des
ordures
ménagères, de l'eau potable et
de l'activité économique ont
été présentés devant les
délégués
de
l'Union
européenne, du FED (Fonds
européen
pour
le
développement) et du PMRU,
en présence du député de la
circonscription électorale 4 de
Makélékélé, des animateurs de
l'AAISC (ONG d'animation du
quartier) et des responsables
du quartier. Le quartier 16 B de
Kinsoundi bénéficie donc de la
réhabilitation de la salle abritant
la pharmacie communautaire
d'un coût total de 2 056 000
FCFA dont 1 542 000 FCFA
(75%) du PMRU et 514 000
FCFA (25%) des bénéficiaires ;
de la bibliothèque publique
Sainte Trinité d'un coût total de
6 184 000 FCFA dont 4 638 000
FCFA (75%) du PMRU et
1.546.000 FCFA (25%) des
partenaires ; du ramassage et
traitement
des
ordures
ménagères
à
KinsoundiBarrage réalisé à hauteur de
1.623 695 FCFA dont 1 214 507
FCFA (74,8%) du PMRU et
409.188 FCFA (25,2%) des
bénéficiaires ; de l'extension du
réseau d'adduction d'eau et
installation
de
fontaines
communautaires dans la zone
du quartier Kinsoundi/Barrage,
avec 5 942 366 FCFA, dont
43,9%, soit 2 610 563 FCFA
pour le PMRU, 27,2%, soit
1.617 803 FCFA pour les
bénéficiaires et 28, 9%, soit
1.714. 000 FCFA pour la SNDE.
Enfin, la vulgarisation des
techniques de la savonnerie,
projet de 2 446 000 FCFA dont
1 834 500 FCFA (75%) par le
PMRU et 611 500 FCFA (25%)
par les bénéficiaires.
Tous ces projets ont été réalisés
dans le cadre du Fonds d'appui
de Fadelo 2. Selon le
représentant du FED, les
projets
qui
relèvent
du
partenariat
entre
l'Union
européenne et la République du
Congo sont arrivés au terme de
leur phase d'exécution. Il
faudrait maintenant attendre la
signature de nouveaux accords
(peut-être l'année prochaine)
entre ces deux partenaires pour
voir encore se réaliser des
projets de ce type.
Hugues KOUDIMBILA
Le COFEJ au service des
ex-c
combattants
Des ex-combattants reconvertis dans le maraîchage à Louvakou
(département du Niari)
Le Comité pour la formation et
l'emploi des jeunes (COFEJ)
est une association qui œuvre
pour le bien-être de la jeunesse
à travers son insertion et
réinsertion
économique.
Plusieurs réalisations sont à
mettre à son compte.
A Brazzaville, le COFEJ
s'occupe depuis août 2002
(date de sa création) de
l'insertion sociale de 12 filles
mères dans les domaines du
petit commerce et de la coiffure.
Le COFEJ s'est aussi déployé
dans les départements du Niari
et de la Lékoumou pour
l'insertion
des
jeunes
promoteurs (ex-miliciens). Ici,
on peut noter la création des
coopératives de services,
agropastorales et artisanales,
telles que la coopérative des
jeunes maraîchers de Louvakou
(Niari) et celle des jeunes
promoteurs de Boudou à Sibiti
(Lékoumou). Cette dernière
s'active dans la fabrique de
l'huile de palme. Une autre
coopérative, celle à vocation
apicole de Vouka basée à
Dolisie.
L'objectif
principal
est
d'apprendre aux jeunes à voler
de
leurs
propres
ailes,
notamment les ex-combattants,
aujourd'hui sous l'appellation de
"
jeunes
promoteurs
",
d'abandonner l'arme et de
s'autogérer.
Sous financement de la Banque
mondiale, le COFEJ assiste,
depuis
2004,
le
Haut
Commissariat à la réinsertion
des ex-combattants dans la
mise en œuvre du projet de
démobilisation et réinsertion
des ex-combattants. Près de
3.546 ex-miliciens dont 1 775
pour le Niari et 1 771 pour la
Lékoumou sont pris en charge
dans
le
volet
formation
qualifiante et encadrement
(2004-2005). A cet effet, le
COFEJ dispose d'une équipe
de formateurs et d'encadreurs
dont les membres ont une
expérience dans les domaines
de la gestion, l'entreprenariat
juvénile, de l'économie, du
développement rural et de
l'éducation morale et civique.
Notons que le COFEJ qui se
définit comme une institution de
développement
social
et
culturel a été créé pour faire
face aux exigences des
situations post-conflits qui ont
aggravé le désespoir des
jeunes.
Patricia KINANA
COFEJ/PFT eau potable
L’ACDD a opéré un cantonnage
dans la Lékoumou
L'Antenne départementale de
l'Association congolaise pour la
défense du droit (ACDD) de la
Lékoumou a exécuté les
travaux d'entretien routier
(cantonnage) villageois, du 21
août au 20 septembre derniers,
sur l'axe Bambama - frontière
Gabon. Ceci a été fait dans le
cadre de la participation à la
création
des
conditions
permettant la jouissance et
l'exercice de la liberté d'aller et
venir, ou la liberté de circulation
qui exige aussi de bonnes
routes.
Cette opération " cantonage "
villageois, dans le District de
Bambama (axe Bambamafrontière
Gabon), a été
effectuée sur une distance de
15 kilomètres avec l'effort de
quarante (40) personnes aussi
enthousiastes
qu'efficaces.
Celles-ci ont exécuté les tâches
ci-après
:
déforestation,
abattage des arbres et des tas
de bambous, désherbage, etc.
Le coût total de cette opération
financée par l'Etat a été d'un
million six cent cinquante mille
francs (1.650.000 F) CFA.
Les personnes impliquées dans
ce " cantonage " ont rencontré
quelques difficultés
sur le
terrain. Il s'agit notamment de la
direction départementale des
travaux publics qui n'a pas au
préalable
sensibilisé
les
populations de cet axe,
lesquelles n'ont jamais connu le
" cantonage " villageois; les
exigences démesurées des
paysans proches du Gabon,
l'enveloppe allouée qui n'a pas
tenu compte des tâches à
exécuter et de l'éloignement du
tronçon.
Maître Modeste MBOSSA,
Animateur de la PFT pauvreté
et accès à la justice,
Commissaire général
de l'association congolaise
pour la défense
du droit (ACDD).
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Expression citoyenne
“Ensemble nous sommes capables
de beaucoup d’exploits”
En tant qu'ONG de base,
qu'avez-vous déjà apporté au
Congo dans son processus
de développement ?
Depuis que nous sommes dans
ce processus, notre contribution
se traduit en termes de
mobilisation et d'éducation des
jeunes par des conseils.
Récemment, j'ai rassemblé les
jeunes sur les questions de
développement ou des activités
à entreprendre sans trop
compter
sur
la
fonction
Quel message adressez-vous
aux
jeunes
frappés
massivement par le sousemploi ?
Je leur dis de ne pas être déçus
et ne pas perdre leur temps à
errer dans les rues de la ville,
car c’est le moment de se
mettre à l'œuvre dans l'agroalimentaire. Quant à ceux qui se
droguent, ils ont ce devoir
d’abandonner cette pratique qui
s’avère mortelle. Certains de
ces enfants appartiennent à
Quelles sont vos sources de
financement
pour
vous
maintenir dans cette activité ?
Nous n'avons jamais bénéficié
de soutien de quelqu'un ou
d'une
organisation.
C'est
d'ailleurs l'occasion de lancer un
appel à tous ceux qui sont
susceptibles de nous aider à
nous maintenir dans l'activité.
En effet, il est difficile de
travailler dans ce secteur sans
aucun soutien.
Y a-t-il une collaboration
entre votre association et les
autres qui travaillent dans le
même domaine?
Pas vraiment. De toute façon, il
n'y a pas assez d'associations
de ce type dans notre zone. En
revanche, celles qui exercent
cette activité de maraîchage
sont assez nombreuses dans la
ville. Nous avons toujours
souhaité
travailler
en
association avec tout le monde.
Par
conséquent,
aucune
couche n'est à négliger.
Quelle est votre acception de
la société civile ? Pensezvous que celle-ci a de l'avenir
au Congo ?
Pour moi, la société civile est un
Comment promouvoir un
environnement sain
L'environnement fait aujourd'hui
l'objet de profondes préoccupations,
tant à l'échelle internationale que
nationale. Ces préoccupations
résultent de son état de dégradation.
Les autorités compétentes à
différents niveaux et les chercheurs
se mobilisent pour apporter des
solutions capables d'aboutir à la
préservation de l'environnement
dont la détérioration totale
entraînerait
des
graves
conséquences sur la vie dans
toutes ses formes. Conformément à
la conférence des Nations Unies
pour l'environnement mondial et le
développement de Rio de Janeiro
(Brésil), en 1992, conférence qui
avait dégagé des grandes
orientations
pour
préserver
l'environnement et garantir le
développement durable, un fonds a
été
mis
en
place
pour
l'environnement mondial, fonds
auquel le Congo s'est inscrit. Grâce
à cet acte, notre pays bénéficie des
dons non remboursables en vue
d'exécuter une série d'activités dans
les domaines de la diversité
biologique, des changements
climatiques,
des
polluants
organiques persistants et des eaux
internationales. C'est ainsi que,
avec l'appui du Programme des
Nations
Unies
pour
le
Développement (PNUD), le Congo
va exécuter le projet "Auto
évaluation nationale des capacités à
renforcer en matière de gestion de
l'environnement mondial (ANCR) ",
dont l'atelier de lancement a eu lieu
le 15 septembre dernier à
Brazzaville. Placé sous la tutelle du
ministère de l'économie forestière et
de l'environnement, ce projet a pour
objectifs d'évaluer les capacités
nationales à gérer l'environnement
mondial, assurer un lieu proche
entre la gestion de l'environnement
mondial et la réalisation des buts
nationaux du développement
durable. Le projet permettra au
Congo d'élaborer sa stratégie
nationale pour le développement
durable, consécutive à la création et
à la mise en place de la commission
nationale pour le développement
durable (CNDD).
Autant ces initiatives visent la
préservation de l'environnement
pour les générations actuelles et
futures, autant elles devraient aussi
intégrer l'environnement immédiat
des populations. Au Congo, par
exemple, l'environnement immédiat
connaît des problèmes de plusieurs
ordres qui ont des incidences
directes sur la santé des
populations. Il s'agit notamment du
taux d'urbanisation (65% de la
population congolaise vit dans les
villes) et l'extension anarchique des
villes. Le manque de maîtrise des
équilibres démo-spatiaux soulève
les questions des ordures
ménagères qui jonchent les rues,
des parcelles abandonnées, des
ruisseaux…, des eaux pluviales et
usées, des déchets solides et
excréta. Tout ceci dégrade
DIALOGUE CITOYEN 19 z Septembre 2006 z Page 4
l'environnement et constitue des
conditions favorables à la
prolifération des moustiques, des
cafards,
asticots,
mouches,
rats….qui transmettent à l'homme
diverses maladies (paludisme,
typhoïde, tuberculose…).
La menace contre l'environnement
immédiat est réelle et il est grand
temps d'en prendre conscience.
Cela exige des comportements
responsables des populations, car la
légèreté avec laquelle on gère
l'environnement, en privilégiant ses
propres intérêts, peut être
préjudiciable. Les politiques sur la
protection de l'environnement
doivent mobiliser les pouvoirs
publics, les institutions des
donateurs, les organisations de la
société civile. Ce n'est que de façon
concertée que ces politiques
pourront apporter des bons résultats
au bénéfice des populations.
Clotaire NSILOULOU LOUBELO
Secrétaire exécutif de l’Action pour
la protection
de l’environnement et du
développement durable(APED)
Dialogue Citoyen
Disponible sur le site
www.fjec.org
regroupement de gens qui
travaillent
ensemble
pour
résoudre des problèmes de
grande importance. Un seul
doigt ne peut pas laver la figure,
dit-on. Ce qui revient à dire
qu'ensemble, nous sommes
capables
de
beaucoup
d'exploits. Le développement du
Congo doit aussi revenir à la
société civile. En ce qui nous
concerne,
nous
ADS
(Association
pour
le
développement SAMINU), nous
avons toujours pris part à tous
les séminaires de la CONADEC
(Convention nationale des
associations et ONG de
développement
et
d'environnement du Congo)..
Quel
bénéfice
votre
association a-t-elle tiré de
son appartenance à la plateforme
Santé
et
assainissement, au PDC?
Beaucoup de bénéfices. Dans
ma plate-forme, par exemple,
j'ai appris des tas de choses sur
le paludisme. A cet effet et avec
les autres membres de la plateforme,
nous
avons
fait
beaucoup de recherches qui
nous ont entraînés dans
plusieurs
endroits
pour
découvrir les spécificités de la
médecine
moderne
et
traditionnelle. Voilà l'avantage
d'être
ouverte
à
la
connaissance, car si j'étais
cloîtrée à la maison, je n'aurais
pas pu apprendre tout cela.
Comment conciliez-vous le
travail intellectuel avec celui
d’une
communauté
paysanne?
C'est très facile. Il n'est pas dit
que tous les jours je suis dans le
maraîchage. Je pense que tout
le problème réside dans la
capacité de savoir planifier son
emploi du temps.
Pour ce qui est de ma force sur
le terrain, bien que je suis une
enseignante retraitée, je suis
fière de mon activité car elle
permet de compléter ma
pension,
laquelle
tombe
toujours au compte gouttes.
C'est d'ailleurs l'occasion de
dire à mes amis retraités que,
tant que la force vous le permet,
il faut s'occuper en labourant la
terre. Ne jamais rester à
attendre que quelqu'un vienne
vous donner. Il faut donc faire
quelque chose d'autant plus que
les plus petits sont en attente.
Propos recueillis par
Hugues KOUDIMBILA et
Marie-Joëlle MOUNDOUTI
Union des Femmes Artistes du Congo
( U. F. A. C. )
…"
Est-ce que le maraîchage
constitue pour vous la
solution
souhaitée
pour
combattre la pauvreté ?
Pour combattre la pauvreté, il
faut commencer par lutter
contre l'oisiveté, le banditisme
et le vagabondage. En un mot, il
faut pousser les jeunes à
l'apprentissage de certains
métiers comme l'agropastoral.
C'est pour cette raison que je
demande
aux
femmes,
notamment, de cultiver la terre.
des personnes que je connais
bien. Ce qui me fait très mal.
Sony Labo
u Tansi
publique. Ces jeunes, dans leur
majorité, sont restés attentifs et
prêts à suivre les conseils que je
leur ai donnés pour assurer leur
vie. Je précise que ces conseils
sont procurés sur le terrain
pendant que nous faisons les
jardins.
" … Le rire
de sauveta
ge
Membre de la plate-forme
"Pauvreté,
santé
et
assainissement",
Jacqueline
Bakalakanda est aussi présidente
de l'Association de développement
SAMINU (ADS). Elle s'est prêtée aux
questions de Dialogue Citoyen.
La 3e édition du Festival “Tuséo” aura lieu du 16 au 19 novembre
2006 à Brazzaville. L’objectif principal est de faire de la capitale
du Congo un grand carrefour du rire, à travers des spectacles du
genre : “le pasteur et la prostituée”, de la compagnie Tuné
comédie ; “inspecteur Toutou”, de la compagnie Toutou et
“l’ignorance”, par Closardo et les Ririclos.
Contacts tél. : (242) 665.03 67/654 80 63
E.mail : [email protected] ; [email protected]
Site web : www.tuseo.skyblog.com
DIALOGUE CITOYEN
Bulletin mensuel gratuit du PROGRAMME DIALOGUE CITOYEN
Directeur de publication : Paul KAMPAKOL
Directeur de la rédaction : Jean Pierre BITEMO
Secrétaire de rédaction : Hugues KOUDIMBILA
Réalisation : Service Communication du Forum des Jeunes
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PAO : Ruffin Georges TOUADI
Atelier : CAP/FJEC
Impression : IMPRIMERIE PRESSE AUGUSTE
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B.P : 13.700 - Brazzaville Rép. du Congo ; Tél. : (242) 675.55.96
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