Appel à projets – Nature en ville - L`Europe s`engage en Nord
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Appel à projets – Nature en ville - L`Europe s`engage en Nord
Appel à projets NATURE EN VILLE Programme Opérationnel FEDER 2014 – 2020 Axe 3 « conduire la transition énergétique en région Nord Pas de Calais » Investissement Prioritaire 4e « en favorisant des stratégies de développement à faible émission de carbones pour tous les types de territoires, en particulier les zones urbaines, y compris la promotion d'une mobilité urbaine multimodale durable et de mesures d’adaptation au changement climatique destinées à l'atténuer » A destination des collectivités locales et des entreprises de la Région Nord Pas de Calais Pour des villes en transition faisant la part belle à la nature et à la biodiversité Date limite de réception des candidatures : 15 mai 2015 – 15 mai 2016 – 15 mai 2017 1 I Contexte de l’appel à projets Le programme opérationnel (PO) FEDER du Nord Pas de Calais pour la période 20142020 comprend, dans son axe 3 « Conduire la transition énergétique en région Nord-pas de Calais » un objectif spécifique dédié à l'accroissement de la nature en ville et à la démonstration à travers quelques opérations expérimentales de la possibilité d'un changement de modèle urbain, de type bas carbone (s'adaptant au nouveau contexte climatique et répondant aux enjeux de la transition énergétique) inclus dans l’investissement prioritaire 4e. Le Nord Pas de Calais s’est fixé comme objectif de « démontrer la possibilité d’un changement de modèle en matière d’urbanisation, moins émetteur de carbone ». Il apparaît important pour la région Nord Pas de calais de donner toute sa place à la Nature en Ville dans ce nouveau modèle d’urbanisation et d’en faire un levier d’adaptation au changement climatique et de restauration de la biodiversité. Il apparaît également important pour l’Agence de L’eau Artois-Picardie via cet appel à projet de développer des actions « Nature en ville » qui soient des alternatives au « tout tuyau » et à l’utilisation de pesticides. En effet, le croisement des enjeux urbains et environnementaux va dans le sens d’un déploiement à grande échelle des techniques alternatives au « tout tuyau » visant le tamponnement et l’infiltration (en totalité ou en partie) des eaux en ville. Ces accompagnements peuvent constituer des opportunités pour créer de nouveaux espaces de nature en ville qui, de plus, peuvent être conçus pour développer des fonctionnalités de corridors écologiques. Il s’agit donc, par cet appel à projet, d’impulser une dynamique forte de portage et de concrétisation d’actions significatives d’intégration de la nature en ville par les collectivités, notamment pour les plus denses d’entre elles. La complémentarité des fonds européens et Agence de l’Eau sur des actions démonstratives d’envergure doit permettre d’illustrer à l’échelle régionale qu’un nouveau mode de faire est possible en s’appuyant notamment sur le développement de techniques alternatives des eaux pluviales intégrant la biodiversité. Cet appel à projet a pour objet de sélectionner les opérations significatives de Nature en ville qui pourraient être programmées dans le cadre de cette priorité. Le texte qui suit précise les modalités propres à l’appel à projet, considérant que les projets devront respecter l’ensemble des critères énoncés dans la fiche de l’IP 4e du document de mise en œuvre du PO FEDER Nord – Pas de Calais 2014-2020. II Bénéficiaires, organisation et périmètre de l’appel à projets A/ Les bénéficiaires L’appel à projets est ouvert auprès : - des collectivités territoriales, leurs groupements et leurs opérateurs publics et privés 2 Les communes, de par leurs compétences et expériences en matière de gestion d’espaces publics et de par le relais qu’elles représentent auprès de la population sont les cibles privilégiées de cet appel à projets, sans exclusion néanmoins des autres types de collectivités, à même de porter des projets ambitieux. Des actions portées par un partenaire privé sont recevables à la condition qu’elles s’intègrent dans la stratégie de la collectivité locale et soient localisées sur un secteur à enjeux pour la trame écologique urbaine. B/ L’organisation de l’appel à projets L’appel à projets se déroulera en plusieurs phases : - une 1ère phase de présélection des candidatures sera effectuée sur la base d’un dossier de candidature. Les candidats disposeront d’un délai de 3 mois pour adresser leur candidature au Conseil Régional Nord Pas de Calais. Un comité de sélection fera connaître les candidatures retenues pour la 2ème phase. - La 2ème phase consistera pour les porteurs de projet à la finalisation du dossier pour répondre aux critères d’exigence du FEDER. Elle devra aboutir à la rédaction des Dossiers de Consultation des entreprises, aux lancements des procédures d’appel d’offres et à la sélection des maîtres d’œuvres et entreprises pour les études préopérationnelles ou les travaux. La durée de la phase 2 ne pourra excéder 12 mois. - La 3ème phase correspond à celle du dépôt du ou des dossiers de demande de financement FEDER complets, c’est à dire reprenant l’ensemble des pièces techniques et administratives nécessaires à l’instruction, notamment l’ensemble des pièces de la procédure de marchés publics pour les opérations qui auront été sélectionnées. Les projets pré-sélectionnés en phase 1 qui n’auraient pas fait l’objet d’un dépôt FEDER finalisé dans les 12 mois prévus, seront exclus. Ils pourront néanmoins être proposés à nouveau lors d’un appel à projets ultérieur. C/ Le périmètre de l’appel à projets L’appel à projets vise à sélectionner des opérations ambitieuses se caractérisant par : - un portage politique fort, formalisé par une délibération-cadre de la collectivité s’engageant à développer une stratégie biodiversité - un niveau d’ambition élevée - une stratégie biodiversité cohérente en fonction des enjeux du territoire et des espèces et habitats identifiés Il vise à rendre opérationnel des intentions d’actions pour lesquels les fonds européens apportent une opportunité permettant leur concrétisation (opération ambitieuse ou innovante). 3 Ne sont pas éligibles : - les projets issus de mesures compensatoires réglementaires, - les projets de réaménagement de parcs urbains existants à vocation horticole ou ornementale. Toutefois, pour ce dernier cas, si le projet consiste en une opération significative de gestion alternative des eaux pluviales favorisant l’expression de la biodiversité locale, ce point pourra être analysé précisément avec les services de l’Agence de l’Eau Artois- Picardie, partenaire de cet appel à candidature. Seules les opérations relevant de crédits d’investissement sont éligibles (travaux et études opérationnelles associées). Les études de trame urbaine pourront être financées en complément du programme d’investissement. Les projets présentés devront : - viser la restauration ou la création d’habitats naturels au sein de la ville propice au développement de la faune, de la flore et de la fonge. Une vigilance devra être apportée quant à la nature et à l’origine des végétaux introduits afin d’éviter des croisements génétiques avec la flore locale. - Les collectivités devront par ailleurs apporter des garanties quant à leur exemplarité dans leur effort à diminuer significativement ou à stopper l’utilisation des produits phytosanitaires. Les formes de réponse peuvent être variées et diversifiées, ce qui permettra de disposer de vitrines et laboratoires à ciel ouvert des formes urbaines de demain. A titre d’exemple, une liste de catégories d’actions éligibles figure en annexe du dossier. Cette liste n’est pas exclusive. Le candidat peut présenter autant d’actions qu’il le souhaite tout en veillant à ce qu’elles soient calibrées avec ses contraintes budgétaires. Les actions relevant exclusivement du boisement en milieu urbain devront être dirigées vers l’appel à candidatures FEDER« Espace Boisé en milieu urbain ». Deux maîtres d’ouvrage peuvent déposer un dossier de candidature commun pour un même territoire et prendre en charge chacun une catégorie d’actions. Exemple : - Un syndicat d’assainissement pour des techniques alternatives et une commune pour un plan végétalisation massif d’un quartier, - Une intercommunalité pour la création d’un nouvel espace naturel en périphérie et une commune pour un plan d’actions « mares et chauves-souris » à l’échelle d’une ville, - Un partenaire privé pour une opération ambitieuse de réalisation d’une toiture terrasse végétalisée en milieu urbain dense et une commune ou intercommunalité pour la restauration d’un corridor fonctionnel entre le centre et la périphérie Dans tous les cas de figure, les dossiers complets FEDER individualisés par maître d’ouvrage devront alors être constitués en phase 3 de l’appel à projets. 4 III Contenu du dossier d’appel à projets Le dossier de candidature devra produire en phase 1 : - - l’ensemble des informations relatives au projet et aux actions envisagées (stratégie Biodiversité de la collectivité formalisée, liste des inventaires et études déjà réalisées, grandes lignes des caractéristiques techniques des actions envisagées ainsi que les linéaires et superficies envisagés, espèces et habitats ciblés et argumentaires justifiant ce choix, budget prévisionnel) Les liens envisagés entre les projets urbains et les projets biodiversité en ville Toutes autres informations jugées utiles par le candidat et permettant au comité de sélection de juger de la pertinence et de l’ambition du projet, de sa qualité et de son niveau de définition opérationnelle Concernant le portage politique du projet, toute délibération communale ou intercommunale allant dans le sens d’une volonté de concrétisation des actions pressenties est un plus indéniable dans le dossier de candidature. La formalisation de la réponse à cet appel à projets se déclinera comme suit : - Lettre d’intention datée et signée par le porteur de projet - La fiche de présentation de la collectivité complétée (cf doc joint en annexe) - Le niveau d’ambition de la stratégie Biodiversité de la collectivité - La présentation et la description des actions pressenties en justifiant leurs choix par rapport aux caractéristiques du territoire et à la stratégie Biodiversité - Le calendrier prévisionnel de réalisation - Le budget prévisionnel par actions - Toute autre information que le candidat jugera utile IV Sélection des candidatures La pré-sélection s’effectuera au regard des critères suivants : Réponse à des enjeux prioritaires : - Niveau d’intégration dans une stratégie biodiversité (objectifs identifiés, réponses et propositions d’actions faites) - Niveau de participation à la restauration d’une trame écologique urbaine, - Type de fonctionnalité écologique restaurée : stockage des eaux, atténuation des phénomènes d’îlot de chaleur urbain, stockage du carbone, déplacement et habitat pour des espèces sensibles du territoire… Ambition du projet (dimensionnement, superficie et linéaire concerné) Qualité écologique du projet (naturalité, diversité et hétérogénéité des milieux, expertises faune flore mobilisées, outils d’évaluation proposés pour vérifier la pertinence et l’efficacité des choix et réalisations) 5 Nombre d’habitants bénéficiant directement ou indirectement du projet et modes d’adhésion et de participation des habitants au projet Portage politique du projet et niveau d’engagement dans le domaine de la diminution d’utilisation des produits phytosanitaires Les dossiers de candidature sont à envoyer aux adresses suivantes : Monsieur le Président du Conseil Régional Nord – Pas de Calais Hôtel de Région Direction de l’Environnement 151 Boulevard Hoover 59555 LILLE Cedex Contact : Sandrine Boquillon Tel : 03 28 82 74 15 Monsieur le Directeur de l’Agence de l’Eau Artois – Picardie 200 rue Marceline Desbordes 59508 DOUAI Documents –annexes : - Fiche de présentation du porteur de projet à compléter - Exemples de thématiques d’actions à traiter - Note d’information du contexte régional - Grille de sélection 6 FICHE DE PRESENTATION DU PORTEUR DE PROJET - Nom de la collectivité candidate : - Nom , fonction et mail de l’élu-référent : - Nom, fonction, tel et mail du technicien- référent : Services de la commune associés au projet et référent désigné pour chacun des services : Quelques chiffres sur la commune : - Superficie actuelle d’espaces verts publics : - Superficie totale de la commune : - Nombre d’habitants : => Taux d’espace vert public par habitant (m2/hab) : Autres données chiffrées que vous souhaitez communiquer : Les délibérations communales existantes : - concernant la stratégie Biodiversité ? concernant la thématique des produits phytosanitaires ? Concernant cet appel à candidature ? Si oui, précisez les dates et joindre les copies correspondantes Les études existantes : - plan de désherbage ( ?) : date : - plan gestion différenciée ( ?) : date : - Etude Trame Urbaine ( ?) : date : 7 Les inventaires biodiversité existants : -Précisez même sur des sites circonscrits bien précis (dates, prestataires..) - Disposez-vous d’un système de suivi régulier dans le temps ? - Avez-vous identifié des espèces-cibles sur votre territoire ? - Avez-vous des associations naturalistes sur votre territoire ? Avez-vous eu l’occasion de nouer des partenariats avec elles ? - Connaissez-vous l’existence du RAIN (Réseau des Acteurs de l’Information Naturaliste) ? Avez-vous été amené à solliciter des données floristiques ou faunistiques auprès du RAIN ou à leur en transmettre ? Les contraintes, atouts spécificités ou difficultés de la commune que vous souhaitez mettre en avant : Votre stratégie d’ensemble : Pouvez-vous décrire en quelques lignes votre stratégie d’ensemble ? Par exemple : 1- la méthodologie de travail envisagée ou en cours (nécessité ou pas de réaliser des inventaires naturalistes complémentaires) 2- les objectifs poursuivis 3- le calendrier prévisionnel 4- les partenariats envisagés 5- les moyens techniques et financiers que la collectivité compte allouer au projet. 6- le suivi de projet envisagé 7- le mode d’implication des habitants 8 Exemples de thématiques pour les actions opérationnelles à proposer - Plan d’actions sur les secteurs mutables à enjeux Les friches en milieux urbains représentent des opportunités non négligeables de densification du bâti mais abritent également une biodiversité spécifique qu’il peut être intéressant de conserver à l’échelle d’une ville. Ces friches peuvent également être situées à des endroits stratégiques pour la fonctionnalité de la trame écologique urbaine. L’EPF (Etablissement Public Foncier) peut également accompagner les communes pour le portage et la restauration de ces sites dans des vocations de trame verte et bleue. Une analyse spécifique de ces secteurs permettra d’accompagner la commune dans ses choix futurs quant à la vocation et l’aménagement de ces sites : dédiées exclusivement à la Trame verte et bleue ou dédiées à des projets d’aménagement intégrant dès l’amont une forte composante de prise en compte de la biodiversité (ex projets labellisés Effinature). Précisez la superficie des secteurs mutables à enjeux sur la collectivité qui pourraient faire l’objet d’une étude. Concernant les opérations d’aménagement urbain sur les friches intégrant de façon exemplaire la biodiversité ou faisant appel à une technique de dépollution innovante, ces opérations ont vocation à être dirigées vers l’axe 4 6e OS 1 du Po. - Rétablissement de connections écologiques entre la ville et les zones naturelles Favoriser la biodiversité en ville, c’est aussi permettre le déplacement des espèces depuis les réservoirs de biodiversité jusqu’au cœur des villes. Il convient donc de renforcer, voire de créer des continuités écologiques en s’appuyant autant que possible sur l’ossature existante (pénétrantes urbaines que sont les voies d’eau, les voies ferrées désaffectées, les délaissés urbains…). Ce plan d’action peut également être l’occasion de travailler sur le lien ville-campagne en mettant en valeur les productions de proximité. - Plan d’actions « mares « à l’échelle d’une ville ou d’une agglomération Un plan d’action « mares « doit se construire en intégrant la fonctionnalité écologique du milieu (corridors en pas japonais). 9 Le plan « mares » doit s’accompagner de la mise en place d’un plan chiroptères « chauves-souris » (aménagement de bâtiments pour l’accueil) et d’une réflexion sur l’adaptation de l’éclairage public (trame noire). - Opération démonstrative de gestion alternative des eaux pluviales L’imperméabilisation des sols, la canalisation des rivières, le busage de petits cours d’eau et fossés ont fortement perturbé les capacités d’évacuation et d’infiltration naturelle des eaux. Dès lors, dès qu’un événement pluvieux s’écarte de la normale, le risque de saturation des réseaux unitaires et de débordement des trop-pleins dans le milieu naturel existe entrainant inondations et pollutions récurrentes du milieu naturel. Ces débordements sont néfastes à l’atteinte du bon état écologique des milieux et à la biodiversité en général. Eviter la généralisation de ces phénomènes est donc nécessaire. De plus, l’eau est un écosystème à part entière qui favorise de façon spectaculaire le développement de la biodiversité. Il convient de reconsidérer l’eau comme un atout dans la ville et de développer des projets tirant partie de ce potentiel. Des techniques aujourd’hui maîtrisées ont été développées dans ce sens : techniques alternatives au « tout tuyau » pour la gestion des eaux pluviales dont l’association ADOPTA en région Nord Pas de Calais en fait la promotion depuis plusieurs années. Dans le cadre d’un programme Nature en Ville, toutes les solutions combinant le stockage, l’infiltration de l’eau et le développement de la nature en ville constituent des plus-values importantes pour la qualité de l’espace urbain. Les noues en sont l’exemple le plus emblématique et peuvent constituer de nouveaux corridors au sein de l’espace urbain. De son côté, l’Agence de l’Eau Artois-Picardie accompagne financièrement le développement de ces techniques alternatives au « tout tuyau » en milieu urbanisé existant dans le cadre de son Xème programme 2013-2018. Aussi, en mutualisant les fonds provenant du Feder et de l’Agence de l’eau, il s’agit, via cet appel à projet, de lever de nouvelles opérations significatives de par leur envergure et leur contribution à la trame écologique urbaine. Les opérations devront être réalisées en milieu urbanisé existant, les reprises de voierie nécessaires au projet pourront faire partie de la base subventionnable des dépenses éligibles. S’il s’agit de nouvelles opérations d’urbanisme, cette opération devra être dirigée vers l’appel à projet Feder (partie urbanisme). - Création d’un nouvel espace naturel aux portes des villes desservis par modes doux s’appuyant sur les pénétrantes urbaines Les grands espaces de nature et détente restent insuffisamment nombreux à l’échelle des villes et sont vite saturés compte tenu des densités de population. Ils apportent pourtant de réels bénéfices écosystémiques (zone de détente pour la population, spot de biodiversité, puits de carbone). 10 Il s’agit de créer de nouveaux espaces significatifs en terme de taille .Le réaménagement de zone naturelles péri-urbaines et de parcs urbains existants ne sont pas éligibles sauf opérations significatives de gestion alternative des eaux pluviales favorisant l’expression de la biodiversité locale. - Plan de végétalisation massif à l’échelle des quartiers ou des villes Ce plan vise à concrétiser et généraliser de type opérations façades végétalisées, jardins de trottoirs, jardins partagés, toitures-terrasses végétalisées, stations-gourmandes (espaces de convivialité sur l’espace public associant des fruitiers, quelques variétés potagères à des endroits stratégiques de passage du public – cf opération nantaise). La sobriété des matériaux utilisés devra être recherchée notamment dans le cadre du mobilier urbain si sa présence s’avère nécessaire. Un travail spécifique sur les jardins privés devra être mené en parallèle pour un passage à l’action du citoyen sur son propre espace (jardins au naturel). De façon générale, ce plan peut aussi être l’occasion de travailler en concertation avec les acteurs privés (ex : entreprises) afin de créer une mosaïque de structures favorables aux espèces. Ils représentent des îlots indispensables pour la faune et la flore dans l’espace construit. Ce plan peut aussi bien concerner l’ensemble d’une ville que l’expérimentation sur un quartier-pilote si ce dernier est suffisamment ambitieux. 11 NOTE D’INFORMATION DU CONTEXTE REGIONAL Changer de modèle d’urbanisation – intégrer la Nature en ville Contexte régional De nombreuses communes de la région Nord Pas de Calais ont modifié depuis plusieurs années leurs pratiques d’entretien des espaces verts en adoptant des pratiques de gestion différenciée (diminution de l’utilisation des produits phytosanitaires, fauche exportatrice, utilisation de plantes vivaces, mulchage des massifs…). Ces techniques sont maintenant correctement appréhendées même si des difficultés persistent notamment dans le domaine de l’entretien des cimetières et des terrains de sport. Une centaine de communes sont aujourd’hui signataires de la charte d’entretien de l’espace public. Il s’agit maintenant pour les communes d’élargir la réflexion à l’ensemble de la ville y compris les espaces bâtis, les secteurs mutables à enjeux, les espaces privés afin d’aboutir à un plan de végétalisation massif et à la restauration d’une trame écologique urbaine en travaillant à la connexion des espaces entre eux. Le croisement des enjeux urbanistiques et biodiversité devient indispensable pour construire les villes de demain. L’espace urbain étant en pleine mutation, cette transition est une opportunité pour intégrer la biodiversité en ville et restaurer du lien social. Il s’agit d’impulser une dynamique forte de portage par les villes de la région Nord Pas de calais d’actions d’intégration de la nature en ville afin de démontrer qu’un nouveau mode de faire est possible et qu’au-delà des contraintes et freins qui peuvent être mis en avant, les bénéfices et avantages qui en découlent permettent de répondre à des besoins sociaux et environnementaux des habitants. L’enjeu sur le milieu urbain est d’atténuer les effets du changement climatique et de participer à la lutte contre l’érosion de la biodiversité. Les actions permettront par la même occasion d’améliorer le cadre de vie des habitants et de répondre à des besoins grandissants de bien-être et de détente. Afin de pouvoir espérer des effets notables et significatifs, les réponses doivent être à la hauteur des résultats escomptés : elles doivent être massives, ambitieuses et qualitatives. Les formes de réponse peuvent être variées et diversifiées, ce qui permettra de disposer de vitrines et laboratoires à ciel ouvert des formes urbaines de demain. Les projets présentés devront viser la restauration d’habitats naturels au sein de la ville propice au développement de la faune et de la flore locale. Une vigilance devra être apportée quant à la nature et à l’origine des végétaux introduits afin d’éviter des croisements génétiques avec la flore locale. 12 Des expérimentations sur les sols urbains, support à l’expression de la végétation, pourront être envisagées (désimperméabilisation, restructuration des sols, plantations…). Plusieurs axes d’amélioration à investir méritent d’être soulignés : - La ressource naturelle « Eau » reste peu valorisée dans les projets biodiversité et pourtant des plans « mares » ou « jardins de pluie » peuvent tout à fait être développés en milieu urbain et être vecteurs de biodiversité. Plus spécifiquement, le croisement des enjeux urbains et environnementaux vont dans le sens d’un déploiement à grande échelle des techniques alternatives au « tout tuyau » visant le tamponnement et l’infiltration des eaux pluviales en ville. Ces aménagements peuvent aussi constituer des opportunités pour créer de nouveaux espaces de nature en ville (ex : noues) qui, de plus, peuvent être conçus pour développer des fonctionnalités de corridors écologiques. - Le sol est très souvent oublié en milieu urbain au profit de l’imperméabilisation. Or, le sol remplit de nombreuses fonctions écologiques (stockage de l’eau, stockage du carbone, épuration..) et doit être considéré comme une ressource naturelle à part entière. Des projets et expérimentations sur les sols urbains méritent d’être développés : désimperméabilisation, restructuration des sols, décapage pour favoriser l’expression des banques de graines, plantations d’espères régionales..) - Le respect et la gestion du patrimoine arboré. Les arbres restent insuffisamment nombreux dans un grand nombre de communes. Lorsqu’ils existent, un certain nombre de précautions doivent être prises : installation dans des sols adaptés, protection des pieds d’arbre par des couvre-sols ou de la fauche tardive, élagage doux, lutte biologique intégrée… - Les habitants restent encore peu impliqués dans les plans biodiversité des communes. Une action pédagogique à l’échelle des quartiers s’avère indispensable pour des raisons de proximité et d’engagement citoyen. Les expériences menées par l’association Entrelianes via l’élaboration des portraits-nature est une 1ère avancée significative dans le domaine en région NPDC. Des formations d’ambassadeurs de la biodiversité avec quelques habitants volontaires pourraient permettre une meilleure appropriation par l’habitant. Toutes les démarches participatives notamment à l’échelle des quartiers doivent être encouragées. - Les démarches de suivi et d’évaluation de la Biodiversité en ville restent trop peu développées. Les outils et méthodologies en cours d’expérimentation par l’association Nord Nature Chico-Mendès via le projet BIODIV en partenariat avec une dizaine de communes est également une 1ère significative dans le domaine. 13 L’objectif est aussi de permettre l’appropriation de ces outils par le plus grand nombre de collectivités possibles. Des chiffres-clés à retenir : Dans les 50 plus grandes villes françaises, la superficie moyenne d’espaces verts par habitant est de 31 m2. Parmi les 15 villes les plus peuplées de la Région NPDC, plus de la moitié comptent moins de 20 m2 par habitant, avec pour les plus grandes de ces villes des taux extrêmement bas. 7 5,97 Superficie d'espaces verts urbains en hectares pour mille habitants 6 5 4 3,07 3 2 1 2,39 1,85 1,19 0,79 0,69 1,82 1,11 1,96 2,23 2,03 2,17 1,43 1,33 0 « Surfaces des espaces verts et des grands jardins en hectares pour mille habitants dans les 15 communes les plus peuplées du NPDC » (source : ORB NPDC d’après ARCH, 2013) Les villes disposant de moins de 20 m2 d’espaces verts par habitant ont un effort significatif à mener en la matière pour offrir aux habitants les meilleures conditions possibles de transition écologique dans les années qui viennent. L’objectif de cet appel à candidature est notamment de permettre à ces villes de leur donner les capacités financières à sortir des projets ambitieux et ainsi de faire face aux défis de demain. 14 Critères de sélection FEDER - Appel à Projet Nature en Ville Critère Objectif / Définition Jugement Zonage géographique et contexte du projet Augmenter la part d'espaces verts dans les communes les Ville de plus de 30 000 habitants binaire plus peuplées de la région NPDC Augmenter la part d'espaces verts dans les villes les plus Ville de moins de 20 m² d'espaces verts par habitant binaire déficitaires en espaces verts Intégration et cohérence du projet dans une stratégie Stratégie biodiversité existante progressif d'ensemble Encourager les pratiques respectueuses de la biodiversité Commune engagée vers la diminution des phytos binaire en ville Engagement phyto matérialisée par la signature de la Charte Encourager la prise d'engagement officiel vers des binaire d'entretien de l'espace public pratiques respecteuses de la biodiversité en ville Ambition du projet projets d'une superficie inférieure à 0, 999 ha binaire projets dont la superficie est comprise entre 1 ha et 1,999 ha binaire projets dont la superficie est comprise entre 2 ha et 3,999 ha binaire projets dont la superficie est comprise entre 4 ha et 6,999 ha binaire projets dont la superficie est supérieure à 7 ha binaire Nature du projet Eviter le ruissellement des surfaces imperméabilisées, Fonctionnalité écologique restaurée permettant le stockage source de pollution pour la biodiversité progressif d'eau Eviter les consommations d'eau potable pour l'arrosage des espaces verts Fonctionnalité écologique restaurée permettant l'atténuation Contribuer à l'atténuation des effets du changement progressif des îlots de chaleur urbain climatique Fonctionnalité écologique restaurée favorisant les Permettre aux espèces d'assurer leur cycle de vie et leur progressif déplacements et les habitats pour des espèces sensibles reproduction Permettre une appropriation et un passage à l'action par Participation des habitants au projet progressif les habitants Qualité du projet Expertises faune, flore mobilisées Se doter d'experts compétents en écologie des milieux progressif Favoriser le retour d'espèces régionales et lutter contre Degré de naturalité visé progressif les espèces invasives Diversité et hétérogénéité des milieux Favoriser la diversité d'habitats naturels pour les espèces progressif Suivi de l'efficacité du projet Favoriser la pérennité du projet progressif Note Moyens de contrôle / Vérification 5 Chiffres INSEE 5 0à5 Dossier de candidature et chiffres de l'observatoire de la Biodiversité Présentation de la stratégie biodiversité: de la note technique à la délibération de cadrage 2 document de candidature 3 Charte d'entretien de l'espace public 1 3 5 8 10 extrait de cadastre extrait de cadastre extrait de cadastre extrait de cadastre extrait de cadastre 0à8 dossier de candidature 0à8 dossier de candidature 0à8 dossier de candidature 0à8 dossier de candidature 0 à 10 dossier de candidature 0 à 10 dossier de candidature 0 à 10 0 à 10 dossier de candidature dossier de candidature Total / 100 Note minimale pour l'accès aux aides: 50 15