regard sur le decrochage

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regard sur le decrochage
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Narbonne, mars 2012
REGARD SUR LE DECROCHAGE...
SITUATION DE DEPART
Durant tout le mois de septembre, la lutte contre le décrochage est un objectif qui ne cesse d'être
repris par tous les services. Objet d’une circulaire de rentrée du ministère de l'Éducation Nationale
soulignée par le Recteur de l'académie de Montpellier, mission prioritaire affichée par le C.I.O. de
Narbonne comme par le Lycée professionnel Gustave Eiffel, inquiet de son nombre croissant de
décrocheurs, partout, la lutte contre le décrochage doit prioritairement guider nos interventions.
Dès le départ, un point m'a questionné: de qui parle-t-on ? Parce que décrocheur ce n'est qu'un mot,
un signifiant. Mais ce signifiant représente un sujet, une personne. Il définit. Or, rien ne me paraît plus
éloigné d'un décrocheur qu'un autre décrocheur. D'accord, il y a les indicateurs quantitatifs (absences,
retards,...) mais en aucun cas ces indicateurs ont le pouvoir de définir une personne. Il y a là un flou
qui est problématique pour qui veut élaborer des actions de lutte contre le décrochage.
Une discussion en réunion de centre au C.I.O. de Narbonne a permis à l’équipe d'échanger sur ce
point et tous ont jugé utile de mener une "étude" sur le décrochage que j’ai ensuite conduite avec la
directrice, Geneviève Racine.
Notre objectif : enrichir notre regard pour aiguiser notre capacité à répondre de manière
pertinente.
METHODOLOGIE
Avec l'accord du Proviseur du lycée Gustave Eiffel, je me suis servi des listes d'élèves étiquetés
décrocheurs par le GARDE et le GSED.
A partir de ces listes nous avons constitué une liste d'élèves scolarisés en 2nde professionnelle et une
liste d'élèves scolarisés en première année de CAP. Point commun : ce sont des « décrocheurs ».
Nous avons constitué une troisième liste appelée « groupe témoin » constituée d’élèves de seconde
professionnelle ne présentant aucun problème d'absentéisme.
Nous avons posté un courrier au domicile de chaque élève pour l'inviter à venir discuter de l'école
autour d'un petit déjeuner au C.I.O.. Puis, nous avons appelé chacune des familles pour insister sur le
fait qu'il s'agissait d'une simple rencontre destinée à constituer un groupe de parole pour nous aider à
mieux connaître nos élèves.
Au C.I.O., l'ensemble des Conseillers d'Orientation–Psychologues a élaboré les thèmes que
l'animateur du groupe de parole aurait à aborder avec les différents groupes :
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Mon histoire scolaire...
Ma situation aujourd'hui...
Le vécu de cette histoire scolaire pour moi et pour ceux qui m'entourent...
Des événements déterminants dans ma scolarité...
Des gens déterminants dans ma scolarité...
Les obstacles que j'ai rencontrés...
L'envie de parler, de demander de l'aide...
Le regard de mes parents sur l'école, sur mon histoire scolaire...
Mon point de vue sur ma situation d’aujourd'hui...
Quand je ne suis pas à l'école, que fais-je de mon temps...
Qu'est-ce qui pourrait me donner envie de retourner à l'école...
L'estime de soi. Je me sens capable de (à l'école et en général)...
Un rêve pour l'avenir...
L'école idéale...
LES ATTITUDES OBSERVEES
Si tous les élèves étaient venus j'aurais choisi pour titre Étude sur le décrochage, mais malgré nos
courriers, nos nombreux appels téléphoniques, nos explications, malgré les promesses de présence,
50% de l'effectif des groupes d’élèves, tant de seconde professionnelle que de première année de
CAP ne sont pas venus. Il ne s’agit donc que d’un simple regard.
Les élèves présents sont tous arrivés accompagnés de leurs parents. Tous étaient en avance. Ils
étaient plutôt à l'aise, ravis de venir partager leur expérience de l'école. Les parents, eux, se sont
comportés comme si nous avions le pouvoir de soulager leurs inquiétudes. Les yeux pleins d'espoir ils
nous ont abreuvés de mercis.
REMARQUE PRELIMINAIRE...
Avant de commencer, je dois dire que différencier élèves de 2nde professionnelle et élèves de 1ère
année de CAP n'est pas utile puisque le même type de réponses est apparu. Nous avions pensé que
peut-être... mais non. C'est un point important puisqu'il montre que les actions de lutte contre le
décrochage peuvent être les mêmes pour les bacs professionnels et pour les CAP.
LES REPONSES
Mon histoire scolaire
Ce point là a plu. Les élèves ont pris grand plaisir à démêler l’écheveau de leurs parcours.
Il y a ceux qui n'ont jamais aimé l'école: -"mon parcours ? A oublier !" -"Depuis le primaire, j'aime pas
l'école." -"Je n'ai pas commencé, j'ai toujours fait des bêtises à l'école." Il y a ceux qui ont vu les
problèmes arriver au collège -"En 4ème comme tout le monde j'ai voulu faire la belle, j'avais l'âge
bête." -"Dès que je suis arrivé en 6ème j'ai mal parlé aux profs, ça a empiré, les bêtises ont grossi."
Ceux qui pensent avoir décroché plus tôt -"J'ai redoublé le CP, puis j'ai décroché en CE2" -"J'ai
toujours fait l'idiot à l'école car je m'y ennuie". Presque tous ont eu des parcours compliqués avec des
redoublements, des déménagements, des parents qui divorcent, des changements de collèges en
cours d'année. - "maternelle et primaire, ça allait. Puis quand mes parents se sont séparés il y a eu un
tournant. L'école ça n'allait plus du tout. D'année en année cela s'est empiré, j'ai eu des problèmes
avec le Directeur et la Police."
Ma situation aujourd'hui
Sur ce point là, ils ont eu moins de choses à dire. Nous avons vu des élèves pudiques abordant avec
un grand sérieux les difficultés du présent, minimisant la réalité des absences. - "je suis pas beaucoup
présent, c'est pas méchant, on rigole" – "je suis chez moi, je fais rien, je cherche des apprentissages
mais bon..." - "pour aller en cours, il faudrait que je me lève à 6H00 mais bon..."
Le vécu de cette histoire scolaire par moi et ceux qui m'entourent
Rien ne se dit ou si peu. Il faut attendre. Le vécu est impossible à aborder. Aucun élève n'est capable
de dire comment il vit tout cela. Pudeur ou défense ? Rien ne se dit quand il faut parler de soi. Quand
ils doivent dire comment l'entourage vit cette situation, les élèves ont de la difficulté à se projeter dans
l'autre. Parler de soi, c'est impossible, de l'autre, c'est difficile. Les conflits sont mis sur le devant de la
scène. - "on s'engueule" – "on s'engueule à cause des absences" – "des conflits, tout le temps,
surtout avec ma mère sous forme de reproches. On dit que ça vient de moi. Je m'énerve."
Des événements déterminants dans ma scolarité
Nous nous sommes trouvés face à des élèves qui n'ont pas hésité à exposer leur histoire.
Le thème de la séparation prédomine. - "la séparation de mon père et de ma mère. Mon père buvait,
j'ai dû m'en occuper comme si j'étais sa mère. Après, ma mère m'a mis un cadre et cela a été dur." "Quand j'ai déménagé de continent ça m'a rendu fou, j'ai pas assuré. J'étais intelligent pourtant." - "la
séparation de mes parents" – "un déménagement, mes parents se sont séparés" Ici, tout se passe
comme si l'élève se retrouvait décroché de sa famille, alors il décroche sur le reste.
Autre thème, l'entrée au collège. - "le passage en 6ème, on est enfin grand, tu te laisses aller..." - "le
passage en 6ème, la liberté, tu peux arriver en retard." - "au collège, les heures d'étude sont dures".
Des gens déterminants…
Nous avons soigné la consigne de manière à ce que toute personne puisse être choisie. Mais c'est la
figure de l'enseignant qui revient toujours. - "ma prof de CM2, elle m'aimait pas, à la récré j'étais
punie." - "l'éducatrice a fait que je me suis calmé" – "le principal de mon collège, il m'a vraiment aidé à
trouver ma voie." - "la prof de français d'Eiffel" – "le prof d'atelier, il m'énervait j'ai préféré partir."
Les obstacles que j’ai rencontrés
Ici, les élèves ont fait feu de tout bois. Aucune analyse, pas de vraie réflexion, on déverse.
- "l'école" – "le matin est mon obstacle." - " se lever le matin" – "le cartable est lourd, je ne
veux pas faire l'effort de prendre mes affaires." - "les notes sont un gros souci." - "les notes sont le
souci majeur." - "les notes et le comportement qui dérangent les profs." - "les notes et le
comportement."
L'envie de parler, de demander de l'aide
Les élèves sur ce thème catégorisent : nous (les jeunes), eux (les adultes de l'établissement). L'adulte
n'est pas une référence pour obtenir de l'aide ou une écoute mais le pair, oui. - « je demande des
conseils à mes amis. » - « une assistante sociale a appelé les services sociaux, depuis je ne vais plus
voir les adultes. C'est fini. » - « si j'ai des soucis j'en parle à moi-même, j'y réfléchis. Je n'ai confiance
qu'en moi. » - « Moi, je demande des avis aux amis. » - « je préfère être soutenu par des amis. » « je garde tout pour moi, je n'aime pas qu'on s'occupe de ma vie. »
Le regard de mes parents sur l'école, sur mon histoire scolaire
Les jeunes rencontrés nous dessinent le portrait de parents chez qui l'école ne fait pas vraiment sens,
des parents qui ne formulent pas une réflexion sur la scolarité de leur enfant. Ils nous dévoilent un
quotidien dans lequel l'école ne se parle pas. - « pour mon père, l'école c'est de la paperasse. » « mon père s'en fout ». - « mes parents s'en foutent » - « pour mes parents l'école c'est obligatoire. » « pour mes parents l'école c'est compliqué. Ils me mettent la pression avec ça. Ça me dégoûte des
cours, je veux en entendre parler le moins possible. L'école, dans ma tête, c'est impossible. » - Mes
parents... je ne sais pas. » - « je sais pas. » - « je ne sais pas. »
Mon point de vue sur ma situation aujourd'hui
Ici, nous constatons une différence entre les 2nde bac professionnel et les 1ère année de CAP. Ce
sera l'unique fois.
Pour les 2nde professionnelle, le regard se porte sur l'environnement. - « en bac pro c'est impossible
de travailler, personne ne veut travailler. » - « en bac pro, même devant on n'entend rien, c'est même
pas la peine. Là, je suis en train de basculer »
Pour les 1ères année de CAP, le regard n'existe pas. - « je n'ai pas de point de vue. » - « je ne suis
plus inscrite, cela ne me concerne plus. » - « ils m'embêtent avec leurs messages d'absences. » « mon point de vue, j'aimerais bouger. »
Quand je ne suis pas à l'école, que fais-je de mon temps ?
Les élèves nous expliquent ne pas rater les cours pour faire quelque chose de mieux. Dehors, ils
s'occupent comme ils peuvent. Ils sont dans l'évitement. - « je rentre au quartier » - « babyfoot » - « je
vais chez des copains qui ratent l'école. Qui se ressemble s'assemble. » - « je vais chez mon copain,
il est à l'école de la deuxième chance. » - « je fais rien. » - « je me balade dans la rue. » - « je sors et
je marche » - « j'aime beaucoup être seul, je prends du recul, je réfléchis. »
Qu'est-ce qui pourrait me donner envie d'y retourner ?
- « que les profs expliquent autrement. » - « que je sois en CFA, une paye ça aide » - « si au lycée on
payait, je serais là. » - « que les cours commence à 10h00 » - « s'il y avait que des TP » - « des prof
plus cool » - « que les profs arrêtent de m'avoir dans le collimateur » - « que les prof m'aident même
si j'ai 4/20 » - « un autre rapport à l'enseignant, comme au CFA » - « un salaire ».
L'estime de soi (à l’école et en général)
Les élèves se sentent capables mais n'arrivent pas à dire en quoi il se sentent capable. A moins que
ce soit une défense... - « oh, j'ai 13 de moyenne moi ! » - « non, moi c'est juste de la fatigue » - « c'est
juste que j'aime pas l'école » - « je me sens capable, mais dans le travail, il faut que ça me plaise. »
Un rêve pour l'avenir ?
Pas de rêves professionnels mais des rêves de justice. Aussi l'humour pour masquer l'absence de
rêve. : - « prendre ma retraite déjà » - « avoir un lit immense et dormir » - « avoir ma maison et des
enfants » - « qu'il n'y ait plus de guerres » - « que tout le monde ait à manger » - « que tout le monde
ait un peu d'argent » - « pouvoir acheter un pack d'eau à chaque africain » - « avoir un endroit pour
moi » - « bien vivre, s'en sortir, manger à sa faim pas comme les gens qui galèrent »
L'école idéale
Malgré les efforts de l'animateur pour relancer la question, ce dernier questionnement n'a pas amené
d'idées précises alors que les élèves avaient carte blanche pour inventer une école idéale. Pourtant,
certains points se dessinent. - « fumer en cours » - « les portables en cours » - « le même prof toute
la journée » - « arrêter de changer de classe toutes les heures » - « des escalators car trop de
déplacements, c'est pénible » - « des profs qui cherchent à comprendre » - « plus de mixité pour
améliorer l'ambiance » - « nous aider à faire ce qu'on veut (orientation) ».
LE GROUPE TEMOIN
L'invitation était arrivée chez plusieurs élèves ne présentant aucun problème d'absentéisme. Une
invitation à venir un lundi matin nous parler de l'école autour d'un petit-déjeuner.
Un seul élève est venu. Quatre ont téléphoné pour dire qu'ils ne voulaient pas rater des cours pour
cette activité. Une a demandé des précision à son professeur qui m'a appelé. L'enseignant n'a pas
réussi à motiver son élève sur cette action.
Une invitation ça peut se refuser.
ANALYSE DE CONTENU
Des points pleins d'autres vides
Certains thèmes ont fait beaucoup parler, d'autres beaucoup moins.
Ainsi, si raconter son parcours ne pose pas problème à l'élève en situation de décrochage lui
demander de parler du vécu de ce parcours le met face à un vide. Il n'y arrive pas.
Le problème est justement là. Qu'importe les parcours ou les histoires de vie, c'est ce qu'on en fait qui
est important. Or, ce que l'on en fait dépend aussi de notre vécu de ces situations. Un vécu sur lequel
l'élève en situation de décrochage pose un mouchoir.
De même, le point de vue sur la situation aujourd'hui met l'élève face à un vide. Rien ne se dit. Avoir
un point de vue sur cette situation de décrochage est difficile. C'est pourtant un premier pas
nécessaire pour raccrocher.
Certaines choses ne font pas sens
Le risque de la précarité n'apparait pas dans les discours. Ainsi, l'absentéisme est minimisé,
dédramatisé. Le rôle protecteur de l'école, le lien école-diplôme n'existe pas.
Le rapport au savoir
Le moins qu'on puisse dire c'est que le rapport au savoir est compliqué chez ces élèves. Très
compliqué. À aucun moment le savoir apparaît dans les discours. L'école idéale est une école sans
savoir. Le collège ou le lycée est une école avec des adultes mais pas de traces du savoir. L'argent
ou un autre emploi du temps pourrait motiver mais là encore... pas de savoir.
Le rapport à l'école
Le rapport à l'école commence à la maison avec des parents pour qui l'école ne fait pas sens.
Comment l'école se parle-t-elle à la maison ? Ensuite, les élèves nous parlent d'une école
compliquée, remplie d'adultes pas toujours bienveillants. L'école, un milieu compliqué à éviter...
Le rapport à l'adulte
Les élèves rencontrés ont très vite fait exister la catégorie adulte dans le discours. Dans cette
catégorie deux types d'adultes font leur apparition. Les parents avec qui le rapport est sur le mode du
conflit. Le professionnel de l'établissement qui, d'après eux, est maladroit avec les jeunes et indigne
de recevoir la confiance de l'élève.
L'élève se retrouve donc seul avec ses problèmes qu'il partagera, au mieux, avec des pairs.
Des jeunes qui ne rêvent plus
L'animatrice a tenté de faire parler les élèves de ce qui les faisait rêver. À notre surprise, l'avenir ne
fait pas rêver. Parler d'avenir est difficile, rêver un avenir, impossible. Alors l'élève choisit l'humour
pour ne pas rien dire. L'école idéale laisse muet. Une école même idéale ne fait pas rêver.
Être face à des élèves qui ne rêvent pas (plus ?) ne peut que révéler l'ampleur du malaise.
Les enseignements liés à la passation
Invités à parler de l'école en toute liberté, les élèves décrocheurs sont arrivés avec un quart d'heure
d'avance accompagnés de leurs parents. Que penser de cela ?
Nous y voyons au minimum un désir, voire un besoin de dire, de s'exprimer sur ce sujet.
Les élèves n'étaient pas obligés de participer à ce groupe de parole. Ils pouvaient préférer l'entretien
individuel. Tous, sans exception, ont choisi la situation de groupe. Pourquoi ? Le groupe protège-t-il ?
Avec des jeunes qui se méfient de l'adulte faut-il privilégier ces situations de groupe de pairs ?
Enfin, l'étude terminée, chaque participant s'est vu proposé un rendez-vous individuel pour avancer,
pour être aidé. Tous se sont saisis de notre offre. Pourtant, en entretien, une gêne est apparue.
Seul face à l'adulte, l'élève en décrochage s'est fermé, rendant difficile la réflexion sur soi et sur le
projet. Que penser de cela ?
DES IDEES D'ACTIONS ?
Prendre du temps à la compréhension d'un des grands problèmes de l'école n'a d'intérêt que
si des pistes d'actions font suite.
•
Proposer la participation à une série de groupes de parole, dès le début de l'année, aux
élèves chez qui les voyants orange du décrochage commencent à s'allumer peut être une
excellente idée. Objectif : dans une situation de groupe qui rassure, être aidé à mettre des
mots sur le vécu de la scolarité, à se construire un point de vue sur la situation présente.
Action des COP.
•
Une action sur le rapport au savoir en tout début d'année chez ces mêmes élèves repérés
paraît également capitale. On pourrait imaginer un lien avec le monde professionnel pour
aider l'élève à percevoir l'importance du savoir, son rôle. Action d'enseignant.
•
Renforcer le lien avec les parents d'élèves, les aider à comprendre à quoi sert une scolarité
au lycée professionnel, leur montrer concrètement ; tout cela pourrait nous permettre de
donner aux parents un regard sur l'école qui déclenche une dynamique positive.
•
Proposer à quelques classes « à risque » un dispositif permettant une médiation entre l'élève
et le lycée. Objecfif : éviter des tensions, faire le point sur des besoins et attentes réciproques.
Action des COP. Le proposer dans un PFE, au besoin à des enseignants.
CONCLUSION
Notre ambition était de mieux connaître ces élèves qui nous évitent, qui ne viennent plus. Nous
espérons que ce document contribuera à enrichir le regard que les acteurs du système éducatif
posent sur le décrochage et le décrocheur. Et si cela peut donner des idées d'actions...
C.I.O. de Narbonne
Rapporteur : Johann ISERN
Conseiller d'Orientation - Psychologue