L`union et la force

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L`union et la force
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Industrie
L’union et la force
Sommaire
Bayer Schering Pharma : des ambitions fortes pour 2015..... p. 90
Andreas Fibig, CEO Bayer Schering Pharma :
« Défendre nos brevets ».................................................. p. 92
Markus Baltzer, président du directoire
de Bayer Santé France : « Répondre à de nouvelles exigences » .. p. 94
Bourse : la pharmacie de nouveau en ébullition ................. p. 100
Merck Serono et cancéropôles : un partenariat profitable .... p. 102
Prestation galénique : Galenix, le succès d’un modèle ........ p. 104
OTC : le libre accès s’installe à petits pas .......................... p. 106
Médicaments génériques : panacée ou pas assez ? ........... p. 114
Grossistes-répartiteurs : en quête d’un nouveau modèle ...... p. 122
Nanomédecine :
NanoXray, accélérateur de radiothérapie ........................... p. 128
Essais cliniques en Europe :
l’harmonisation se renforce ............................................. p. 130
L’éducation thérapeutique à l’hôpital :
ça marche !.................................................................. p. 138
L’actualité du mois en bref .............................................. p. 140
Marchés émergents : la nouvelle frontière......................... p. 144
D
e grandes ambitions malgré la crise et les nouveaux impératifs du
« pharma modèle » : le portrait de Bayer Schering Pharma montre
que certains fleurons de l’industrie ont encore de beaux jours devant
eux. Adossé au géant industriel allemand, la division pharmacie actuelle s’est constituée au milieu des années 2000, à l’occasion du rapprochement avec Schering AG. Une alliance judicieuse au vu des perspectives
à moyen terme : six molécules seront lancées d’ici à trois ans et Bayer Schering Pharma vise le 5ème rang des laboratoires de spécialité à l’horizon 2015,
avec un objectif de chiffre d’affaires aux alentours de 15 milliards d’euros.
A l’instar de ses concurrents, le groupe mise notamment sur les pays émergents pour doper son rythme de croissance. Comme le montrent des études
convergentes, l’avenir de la pharmacie se situe clairement du côté de ces nouveaux marchés, où des taux de croissance soutenus du PIB se conjuguent à
une nouvelle demande des classes moyennes en termes de biens de santé. La
Chine devrait ainsi passer du 9ème au 3ème rang entre 2004 et 2014, tandis que
certains pays développés sortiront du Top 10.
Faut-il pour autant désinvestir la zone OCDE, où la concurrence des
génériques continue de précipiter la décroissance de nombreux blockbusters ? Certainement pas, car c’est là, au sein des équipes de chercheurs, des
multiples start-up et autres clusters, que s’esquissent encore une grande
partie des prochaines révolutions thérapeutiques. Outre les biotech, il reste
encore beaucoup à faire pour la chimie traditionnelle : améliorer et affiner
l’accompagnement des malades chroniques, investir dans une galénique
toujours plus efficace en matière de compliance, relever le défi des maladies
de la dégénérescence sénile, consolider les barrières contre les maladies infectieuses mondialisées… L’exemple estival de la bactérie indienne devenue
résistante montre à quel point il faut sans cesse remettre le travail sur l’établi, y compris dans le domaine de l’antibiorésistance. Si, à défaut de blockbusters, le financement de l’innovation passe par un nouveau paradigme,
il faut désormais s’en persuader : les verrous traditionnels (public vs privé,
petits contre gros, fondamentaux et cliniciens…) doivent sauter. Comme
le prouve le domaine des essais cliniques, les moyens en jeu sont tels que
seule une approche multi-sites, coordonnée à l’échelle de plusieurs pays,
peut permettre d’accélérer les phases de développement des traitements, et
d’assurer à l’industrie des perspectives commerciales solides et durables. ■
Hervé Réquillart
Directeur des rédactions de Pharmaceutiques
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SEPTEMBRE - PHARMACEUTIQUES