Volet Protection Maternelle et Infantile
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Volet Protection Maternelle et Infantile
Actualisation des schémas départementaux sociaux Années 2012 à 2014 Volet Protection Maternelle et Infantile Sommaire Première partie : Le contexte de l’actualisation.................................................................. 41 1- L’environnement de la Protection Maternelle et Infantile ............................................... 41 1.1- Le cadre législatif et réglementaire........................................................................... 41 1.2- Les partenaires de la protection maternelle et infantile ............................................ 41 2- Éléments de diagnostic spécifiques à la Protection Maternelle et Infantile..................... 42 2.1- La planification familiale et le conseil conjugal ....................................................... 42 2.2- Le suivi des femmes enceintes.................................................................................. 42 2.3- Les visites à domicile des nouveau-nés .................................................................... 43 2.4- Les consultations de nourrissons .............................................................................. 43 2.5- Le soutien à la fonction parentale ............................................................................. 43 2.6- Les bilans de santé en école maternelle .................................................................... 44 2.7- Les assistantes maternelles ....................................................................................... 44 2.8- Les modes de garde collectifs ................................................................................... 45 Deuxième partie : Retour sur le schéma précédent ............................................................ 48 1- Le bilan de la réalisation .................................................................................................. 48 2- Les actions évaluées de façon approfondie...................................................................... 55 Troisième partie : Fiches actions du Schéma Départemental de Protection Maternelle et Infantile 2012-2014 ................................................................................................................. 67 Action 1.1.1 - Proposer un accompagnement global ....................................................... 68 Action 1.1.2 - Faire du soutien à la fonction parentale une priorité des interventions en direction des familles ....................................................................................................... 70 Action 1.1.3 - Favoriser l'épanouissement par l’éveil culturel des jeunes enfants........... 72 Action 1.1.4 - Prévenir le plus en amont possible les difficultés de la période périnatale .......................................................................................................................... 74 Action 1.2.1 - Prévenir les conduites sexuelles à risque des adolescents et des jeunes ... 76 Action 1.2.2 - Structurer les interventions autour de la naissance ................................... 78 Action 1.2.3 - Contribuer à prévenir et traiter l’obésité infantile..................................... 80 Action 1.2.4 - Aller au devant des usagers de la protection maternelle et infantile......... 82 Action 2.1.1 - Poursuivre et renforcer le partenariat au niveau départemental autour de l'accueil des jeunes enfants............................................................................................... 84 Action 2.2.1 - Impulser le développement d'une offre d'accueil collectif de qualité adaptée aux besoins des familles...................................................................................... 86 Action 2.2.2 - Promouvoir la qualité des accueils chez les assistantes maternelles......... 88 40 Première partie Le contexte de l’actualisation 1- L’environnement de la Protection Maternelle et Infantile 1.1- Le cadre législatif et réglementaire La compétence du Conseil Général en matière de Protection Maternelle et Infantile est définie par le Code de la Santé Publique, et principalement ses articles L. 1423-1, L. 2111-2, L. 21121, L.2112-2, L.2112-8. Le schéma précédent avait pris en compte la loi n° 2005-706 du 27 juin 2005 relative aux assistants maternels et assistants familiaux, codifiée au sein du Code de l’Action Sociale et des Familles, en notant toutefois que ce texte, de parution récente au moment de l’écriture du schéma, n’était pas encore applicable en totalité faute de parution des décrets d’application nécessaires. Pour autant, un certain nombre d’actions au sein de l’axe 2, priorités 1 (CDAJE) et 2 (agrément et formation des assistants maternels et familiaux) visait à mettre en œuvre cette loi. Depuis lors, d’autres textes sont venus compléter les dispositions légales relatives à l’accueil des jeunes enfants, et tout particulièrement le décret n° 2010-613 du 7 juin 2010 relatif aux établissements et services accueillant des enfants de moins de six ans et la loi n° 2010-625 du 9 juin 2010 relative à la création des maisons d'assistants maternels et portant diverses dispositions relatives aux assistants maternels. La présente actualisation tient naturellement compte de l’ensemble des textes en vigueur. 1.2- Les partenaires de la protection maternelle et infantile La mission de protection maternelle et infantile du Conseil Général s’inscrit dans un cadre partenarial large. Concernant les missions de prévention sanitaire (planification, gynécologie, pédiatrie), les partenaires principaux sont : - l’Agence Régionale de Santé (ARS), créée par la loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires. Dans l’organigramme de l’ARS figure une Direction de la santé et de l’environnement, au sein de laquelle le Pôle prévention et promotion de la santé est l’interlocuteur privilégié du Conseil Général pour les missions de PMI. Au niveau local, l’ARS est représentée par sa délégation territoriale. - la Caisse d’Allocations Familiales, avec laquelle un partenariat fort est noué dans plusieurs cadres : * la Commission Départementale de l’Accueil des Jeunes Enfants, * la convention du 12 septembre 2008 relative à la coordination petite enfance, * la convention de janvier 2010 pour la mise en cohérence des dispositifs d’aide aux familles et la coordination du Réseau d’Écoute, d’Appui et d’Accompagnement des Parents (REAAP) de l’Aude. 41 - la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de l’Aude, qui, dans le cadre de la convention conclue le 29 novembre 2010, assure depuis le 1er janvier 2011 le remboursement des actes réalisés par les professionnels de PMI et soutient par ailleurs les actions de prévention menées par le Conseil Général en direction du public PMI. - les établissements de santé : Centres Hospitaliers de Carcassonne, Narbonne, Castelnaudary, polyclinique de Narbonne. - les professionnels de santé libéraux (médecins généralistes et spécialistes, sages-femmes) et leurs Ordres. - les associations intervenant dans le domaine de l’éducation à la santé, de la planification familiale. 2- Éléments de diagnostic spécifiques à la Protection Maternelle et Infantile 2.1- La planification familiale et le conseil conjugal Sept centres de planification relevant du Conseil Général accueillent le public en vue de : - consultations médicales relatives à la maîtrise de la fécondité, - diffusion d’informations et actions individuelles et collectives de prévention en lien avec la sexualité et l’éducation familiale, au sein et à l’extérieur des centres, notamment dans les établissements scolaires, - préparation des jeunes à la vie de couple et à la fonction parentale, entretiens de conseil conjugal et familial, - entretiens préalables à l’IVG (obligatoires seulement pour les mineures) et faisant suite à une IVG, - IVG par voie médicamenteuse à Castelnaudary et Narbonne. Au cours de l’année 2010, ces centres ont assuré 536 séances de consultation au cours desquelles ont été effectués 6129 examens médicaux. Les jeunes sont une cible spécifique de ces actions de planification : en 2010, 888 jeunes ont été reçus en consultation de planification et les conseillères conjugales ont assuré 14 interventions collectives dans les établissements scolaires. Enfin, le Conseil Général soutient financièrement l’action du Mouvement Français pour le Planning Familial et celle du CIJA (Centre d’Information des Jeunes Audois) pour une action de formation de professionnels relais pour la contraception. 2.2- Le suivi des femmes enceintes Les médecins gynécologues et sages-femmes assurent des consultations de grossesse dans les centres médico-sociaux ou dans les locaux mis à disposition au centre hospitalier de Castelnaudary ou à la Maison Médicale de Garde. Les sages-femmes des CMS effectuent des visites à domicile chez les femmes enceintes qui leur ont été signalées soit par un médecin, soit par l'assistante sociale. Il s'agit essentiellement de suivre de plus près une grossesse pathologique (menace d'accouchement prématuré par exemple), en évitant à la femme des déplacements qui peuvent aggraver son état, et/ou de faire un travail de prévention médico-sociale auprès de femmes particulièrement à risque, ceci en étroite collaboration avec l'assistante sociale du secteur et avec le médecin qui suit la grossesse. 42 Les sages-femmes de PMI assurent également des entretiens du quatrième mois pour les femmes dont elles suivent la grossesse. Les sages-femmes ont effectué 2291 visites à domicile et 691 femmes ont été vues au moins une fois sur le Département, au cours de l'année 2010. 243 entretiens du quatrième mois de grossesse ont été réalisés par les sages-femmes de PMI. 2.3- Les visites à domicile des nouveau-nés Les visites à domicile sont effectuées par les puéricultrices à la demande ou au moins avec l’accord des familles. En 2010, les puéricultrices ont effectué 3499 visites pour 2083 enfants. Les techniciennes de l’intervention sociale et familiale et aides ménagères peuvent également intervenir pendant la grossesse ou lors du retour à domicile, pour soutenir la mère dans la période périnatale : en 2010, 87 familles en ont bénéficié. Dans le même objectif de prévention à domicile, le Conseil Général est impliqué dans le réseau allaitement maternel : plusieurs sages-femmes et puéricultrices du Département assurent des permanences d’écoute dans la ligne téléphonique allaitement. 2.4- Les consultations de nourrissons Les consultations de nourrissons sont assurées par un médecin et une puéricultrice. L’approche pluridisciplinaire de l’enfant pris en compte dans sa globalité fait de ces consultations un outil privilégié de prévention médico-psycho-sociale. Elles ont lieu dans les centres médico-sociaux ou dans des locaux extériorisés pour être au plus près des familles (villages, quartiers défavorisés), et offrent au public une régularité, une variété de lieux, d’horaires, de modes de fonctionnement (avec ou sans rendez-vous), des locaux suffisamment attractifs avec des salles d’attente aménagées. Il s’agit de consultations préventives : surveillance du développement psychomoteur, diététique, prévention des dysfonctionnements de la relation mère-enfant, vaccinations, ... A partir de ces consultations se sont développées des initiatives d’éveil culturel autour de la sensibilisation au livre (présence d’une animatrice du livre qui lit avec les enfants et leurs parents), qui sont désormais généralisées à toutes les salles d’attente. Pendant l’année, 1015 séances de consultations ont eu lieu dans 25 lieux, fréquentées par 2457 enfants ayant fait l’objet de 8304 examens médicaux. 2.5- Le soutien à la fonction parentale Le soutien à la fonction parentale est un axe important de travail des professionnels des CMS, tant en prévention qu’en protection de l’enfance. On évalue à 7200 le nombre de demandes d’accompagnement autour de la parentalité faites par des parents aux professionnels des équipes accompagnement-prévention des neuf CMS. Une autre action importante de soutien à la fonction parentale menée par le Conseil Général est le développement du programme « Des livres pour grandir », mis en œuvre en partenariat entre le Pôle des Solidarités et la Bibliothèque Départementale. Deux grandes séries d’actions composent ce programme : 43 - l’organisation de séances de lecture dans les salles d’attente des consultations de PMI. Toutes les consultations sont concernées par ces lectures réalisées par des lectrices salariées par l’association ADAFF. En 2010, 540 séances ont eu lieu et 4235 enfants en ont bénéficié avec leurs parents ; - l’organisation de formations et colloques sur le thème de la lecture aux très jeunes enfants auxquels sont conviés les professionnels de la petite enfance et les professionnels des bibliothèques du réseau de lecture publique du département. Par convention signée avec la Caisse d’Allocations Familiales, la Mutualité Sociale Agricole et l’État (DDCSPP), le Conseil Général finance et soutient les dispositifs de soutien à la fonction parentale, et notamment le REAAP (Réseau d’Écoute, d’Appui et d’Accompagnement des Parents). Dans ce cadre, le Conseil Général participe au financement de diverses actions et notamment : - des lieux d’accueil parents-enfants, - des actions de médiation familiale, - des groupes de parole pour parents, - des activités parents-enfants, - des points rencontres parents-enfants dans le cadre du divorce, - des actions destinées à favoriser l’implication des parents dans la scolarité. 2.6- Les bilans de santé en école maternelle Le bilan de santé systématique des enfants scolarisés en maternelle est assuré par les médecins, les infirmières et les orthoptistes, le plus souvent au sein des écoles. Il comprend les actions suivantes : le bilan de santé effectué par un médecin et une infirmière pour les enfants de 4-5 ans scolarisés en moyenne section. Cette tâche inclut un examen médical de l’enfant, un entretien avec les parents, notamment sur le rythme de vie de l’enfant, des tests de dépistage de la vue, de l’audition, des troubles du langage et du développement (tests de langage, dessin), le dépistage de l’obésité, les liaisons nécessaires avec les enseignants. 3174 enfants ont été examinés en 2010, soit la quasi-totalité de la classe d’âge. - un dépistage des troubles visuels par les orthoptistes départementaux est proposé aux enfants de 3-4 ans dans les écoles : l’Aude est l’un des rares départements à mettre en œuvre ce dispositif qui représente 3269 dépistages. - 3227 dépistages auditifs sont réalisés par les infirmières. En 2010, 216 écoles ont été visitées. - 2.7- Les assistantes maternelles Les assistantes maternelles sont des professionnelles qui accueillent à leur domicile des enfants confiés par leurs parents pendant que ceux-ci sont à leur travail. Le Président du Conseil Général agrée et organise la formation des assistantes maternelles. L'agrément d’assistante maternelle est valable 5 ans. En 2010, 151 agréments ont été accordés. Au 31 décembre 2010, le département comptait 1309 assistantes maternelles, soit 3997 places théoriques qui, en déduisant les assistantes maternelles inactives, permettaient l’accueil de 3430 enfants. 44 Le suivi des assistantes maternelles est effectué par les puéricultrices des Centres Médico-Sociaux : 1712 visites au domicile de 1294 assistantes maternelles ont été réalisées en 2010. Le renouvellement des agréments est subordonné au suivi de la formation. En 2010, 239 assistantes maternelles ont suivi la formation (138 assistantes maternelles ont suivi le 1er module de formation obligatoire avant l’accueil de l’enfant et 101 assistantes maternelles ont suivi le 2ème module de formation). Le développement psychomoteur de l'enfant, ses besoins, le rôle et la place de l'assistante maternelle, l'aspect éducatif de l'accueil, la relation avec les parents, la réglementation de la profession, figurent parmi les thèmes abordés. Le suivi régulier de la formation est sanctionné par la remise d'attestations de stages aux assistantes maternelles. L’agrément peut être retiré pour plusieurs motifs : problèmes de sécurité du domicile, qualité de l’accueil insuffisante, formation non suivie, absence d’information sur le déménagement. En 2010, 26 agréments ont été retirés, dont 9 pour des motifs liés à la qualité de l’accueil. Il existe dans l’Aude 9 Relais Assistantes Maternelles, chargés à la fois de mettre en relations parents et assistantes maternelles et d’accompagner les assistantes maternelles vers une meilleure professionnalisation. 2.8- Les modes de garde collectifs Le Président du Conseil Général est chargé d’instruire et délivrer l’autorisation pour les établissements et services d’accueil des enfants de mois de six ans. Cette mission se traduit par les activités suivantes : - conseil technique et qualitatif aux porteurs de projet en amont de leur mise en œuvre, - instruction des dossiers de demande d’autorisation de création, d’extension ou de transformation et avis technique sur ces projets, - surveillance et contrôle des établissements au moyen de visites régulières. Un travail partenarial a été mené avec la Caisse d’Allocations Familiales pour augmenter l’offre d’accueil collectif dans le département : le tableau ci-dessous répertorie les évolutions annuelles du nombre de places : ANNÉES 2006 1 2 TYPE D’OPÉRATION CREATION La TYPE DE STRUCTURE SAF 1 MA 2 MA de MA 15 MA 20 COMMUNE Pezens St Papoul Port Nouvelle Peyriac Mer Sigean SAF : service d’accueil familial (ex-crèche familiale) MA : Multi Accueil 45 AGRÉMENTS 30 20 35 EXTENSION DIMINUTION TOTAL PLACES EN 2006 2007 CREATION EXTENSION DIMINUTION TOTAL PLACES EN 2007 2008 CREATION REHABILITATION EXTENSION DIMINUTION TOTAL PLACES EN 2008 2009 CREATION EXTENSION DIMINUTION TOTAL PLACES EN 2009 2010 REHABILITATION CREATION MA SAF Narbonne MA DOMUS MA + SAF MA Antugnac MA Ginestas MA Lézignan SAF Narbonne Villegailhenc Badens MA Mini MA HG Roquefort3 Carcassonne Roseraie Bram Pennautier MA MAM4 EXTENSIONS TOTAL PLACES EN 2010 +39 -11 1066 35 +22 -2 1123 55 +17 +10 +12 -2 1160 25 9 +3 -4 1193 +20 35 14 +17 1276 Il existait, fin 2010, 47 structures collectives accueillant des enfants de moins de 6 ans (crèches, haltes-garderies, garderies, jardins d’enfants) et 4 crèches familiales. L’équipement est donc le suivant, au regard du nombre d’enfants potentiels : Source CAF 2006 2009 Nombre d’enfants 13774 14744 Places en structures 1066 1193 Places total d’accueil (collectif + 3983 4812 assistantes maternelles Le taux de couverture (nombre de places pour 100 enfants de moins de trois ans) reste inférieur à la moyenne nationale : taux de couverture en % crèche/assistantes maternelles/global Aude 8,7 23,3 31,9 France 9 32 41 La carte ci-après localise les crèches sur le territoire départemental. 3 4 HG : Halte Garderie MAM : Maison d’Assistantes Maternelles 46 47 Deuxième partie Retour sur le schéma précédent 1- Le bilan de la réalisation Réalisation Axe Priorité Actions Résultats attendus Renforcer la prévention primaire et l’accompagnement de toutes les familles Améliorer l’accompagnement des familles et renforcer le soutien à la fonction parentale Action 111. Replacer l’accompagnement et la prévention au cœur de l’intervention des CMS Action 112. Développer le REAAP Agir en amont pour prévenir les difficultés éducatives Action 113. Renforcer la formation des professionnels du Département au soutien à la fonction parentale, développer leur participation au REAAP et les actions de soutien à la fonction parentale menées en direct Amélioration du pilotage, du diagnostic, de l’évaluation, de la participation des parents Achevé Pas lancé En cours cf. fiche évaluation détaillée du schéma Action Sociale et Insertion X Une convention partenariale signée entre le Conseil Général, la CAF, la MSA et l’État a permis de mettre en œuvre un dispositif partagé et son pilotage cf. fiche évaluation détaillée X Organisation par les agents départementaux d’action de soutien à la fonction parentale X 48 Commentaire Situation dans le schéma 2012-2014 repris dans la fiche action 111 « Proposer un accompagnement global » commune avec le schéma PMI action réalisée, n’a pas à être reprise repris dans la fiche action 112 « Faire du soutien à la fonction parentale une priorité des interventions en direction des familles » Action 114. Promouvoir la lecture aux très jeunes enfants Favoriser l’intérêt pour le livre auprès des jeunes enfants et de leurs parents ; améliorer les relations parentsjeunes enfants Action 115. Poursuivre les consultations et visites à domicile Diminution des troubles précoces de l’attachement Action 116. développer la consultation de sagefemme du quatrième mois Diminution des troubles précoces de l’attachement Action 117. Clarifier nos actions en matière de conseil conjugal Favoriser l’intervention des conseillères conjugales auprès du public prioritaire X X X 49 X Des actions « bébés lecteurs » ont été mises en place en partenariat avec le réseau départemental de lecture publique et les professionnels de l’accueil des jeunes enfants ; des actions de lecture en salle d’attente de PMI ont été généralisées Les visites à domicile des sages-femmes et puéricultrices ont été poursuivies mais méritent d’être encore développées L’organisation de ces consultations a été rendue obligatoire en cours de schéma et leur organisation relève du Département. Leur intérêt est manifeste. Action non réalisée pour le motif suivant : l’action était bien définie en théorie mais ne résiste pas à la mise en œuvre pratique repris dans la fiche action 113 « Favoriser l'épanouissement par l’éveil culturel des jeunes enfants » repris dans la fiche action 122 « Structurer les interventions autour de la naissance » repris dans la fiche action 114 « Prévenir le plus en amont possible les difficultés de la période périnatale » repris dans la fiche action 121 « Prévenir les conduites sexuelles à risque des adolescents et des jeunes » Action 118. améliorer la prévention des maternités précoces Éviter les risques liées à une maternité précoce X Action 121. Renforcer les visites médicales en école maternelle Prévenir ou traiter les problèmes liés au développement psychomoteur des enfants Renforcer la prévention primaire X Action 122. Concrétiser le projet de consultation itinérante Améliorer l’accès à la santé des jeunes enfants résidant en zone très rurale X 50 Action non réalisée pour le motif suivant : l’action a été mal définie : divers dispositifs ont été mis en œuvre pour accompagner les mères mineures, mais ceux-ci n’ont guère rencontré de succès. Il aurait été plus judicieux d’insister sur des actions de réelle prévention Les postes de médecins nécessaires au renforcement de ces visites ont été créés. L’expérimentation du changement de tranche d’âge pour ces visites médicales (en passant de la moyenne à la petite section) n’a pas été positive et les bilans sont donc à nouveau réalisés sur les élèves de moyenne section. Action non réalisée pour le motif suivant : l’action est bien définie mais la question des ressources a été sous évaluée. Cette action a été intégrée au Projet Départemental Audevant. repris dans la fiche action 121 « Prévenir les conduites sexuelles à risque des adolescents et des jeunes » action réalisée, n’a pas à être reprise repris dans la fiche action 124 « Aller au devant des usagers de la protection maternelle et infantile » Action 123. Contribuer à prévenir l’obésité infantile Diminution de la prévalence de l’obésité infantile X Action 124. Favoriser la prévention de l’autisme et des troubles de la relation Effectivité d’un dépistage de l’autisme dès la première année de vie X Poursuivre et développer l’action de la CDAJE Développement des travaux partenariaux de la CDAJE Améliorer quantitativement et qualitativement l’offre d’accueil X 51 Le Département a expérimenté une action mêlant dépistage, prévention et prise en charge de l’obésité à Port La Nouvelle (programme Le Code). L’évaluation positive nous conduit à envisager de déployer ce dispositif largement dans le Département. Le dépistage de l'autisme en PMI s'est organisé autour de l'étude PREAULT. Le personnel de PMI a été formé en amont de la mise en place de l'étude au repérage précoce de la naissance à 3 ans. Cette formation a permis de mieux observer le nourrisson et l'interconnexion avec ses parents. La CDAJE a été créée, a fonctionné pendant plusieurs années puis a été mise en sommeil faute de moyens. Cette commission, présidée par le Président du Conseil Général, doit redevenir un lieu privilégié de partage des orientations concernant l’accueil des jeunes enfants. repris dans la fiche action 123 « Contribuer à prévenir et traiter l’obésité infantile » repris dans la fiche action 122 « Structurer les interventions autour de la naissance » repris dans la fiche action 211 « Poursuivre et renforcer le partenariat au niveau départemental autour de l'accueil des jeunes enfants » Action 221. Améliorer la procédure d’agrément Mettre en œuvre la loi n° 2005-706 relative aux assistants maternels et familiaux en ce qui concerne l’agrément, la formation et l’accompagnement Action 222. Adapter l’organisation de la formation des assistantes maternelles Action 223. Améliorer l’accompagnement des assistants maternels par les puéricultrices Amélioration de la place des assistants familiaux au sein des équipes ASE Homogénéisation de la procédure d’agrément Mise en conformité avec le texte Augmenter le rôle d’impulsion du Département dans le développement quantitatif et qualitatif de l’offre d’accueil X Renforcement de la professionnalisation Possibilité de placer des enfants au plus près de leurs parents X 52 action réalisée, n’a pas à être reprise Les modalités de formation des assistantes maternelles ont été modifiées pour intégrer les 120 heures de formation désormais obligatoires Des difficultés de mise en œuvre de l’action ont été rencontrées, du fait de l’insuffisante disponibilité des puéricultrices pour réaliser les accompagnements individuels et collectifs prévus Action non réalisée pour le motif suivant : l’action était bien définie en théorie mais ne résiste pas à la mise en œuvre pratique. Il n’a pas été possible de mettre en œuvre le partenariat nécessaire avec le Pôle Emploi Repris dans la fiche action 222 « Promouvoir la qualité des accueils chez les assistantes maternelles » X X Action 231. Développer l’offre d’accueil chez des assistants familiaux dans la zone narbonnaise cf. fiche évaluation détaillée Repris dans la fiche action 222 « Promouvoir la qualité des accueils chez les assistantes maternelles » L’action n’est pas reprise au schéma PMI mais l’objectif est maintenu au regard de l’examen de la pyramide des âges des assistants familiaux Action 232. Soutenir le développement d’une offre d’accueil adaptée aux besoins des familles Permettre l’accueil individuel et collectif des jeunes enfants Action 233. Promouvoir la qualité de l’accueil des enfants de 2 à 3 ans Partage de bonnes pratiques entre tous les acteurs cf. fiche évaluation détaillée X X Conforter le service central de PMI Action 234. Aider à la formation du personnel des structures collectives Amélioration de l’accueil des jeunes enfants en crèche Action 241. Renforcer le personnel du service central de PMI Permettre l’animation des groupes professionnels et le développement du partenariat 53 X X Action non réalisée pour le motif suivant : lorsque l’action demande la coopération ou le partenariat avec un autre acteur externe, l’action ne se réalise pas faute d’entente a minima sur des objectifs communs. Il n’a pas été possible d’aboutir à un accord de l’Éducation Nationale sur ce travail. Des actions de formation ont été mises en place en partenariat avec la CAF dans le cadre de la coordination petite enfance. Un poste de médecin adjoint au médecin coordinateur a été créé. repris dans la fiche action 221 « Impulser le développement d'une offre d'accueil collectif de qualité adaptée aux besoins des familles » action non reprise, les conditions de sa mise en œuvre n’ayant pas évolué repris dans la fiche action 221 « Impulser le développement d'une offre d'accueil collectif de qualité adaptée aux besoins des familles » action réalisée, n’a pas à être reprise Action 242. Mettre en place les outils informatiques nécessaires Allègement du travail X 54 Action non réalisée pour le motif suivant : lorsque l’action se résume à l’élaboration d’un outil, on est assez vite confronté en définitive à son caractère inutile, obsolète ou faux. En l’occurrence, des outils informatiques ont bien été mis en œuvre dans la période, mais ceux qui étaient prévus dans la fiche (suivi des structures collectives, automatisation de la saisie des certificats de santé) n’étaient pas prioritaires action non reprise, les moyens du service ne relevant pas du schéma 2- Les actions évaluées de façon approfondie Quatre actions du schéma PMI 2006-2010 ont fait l’objet d’une évaluation approfondie : Axe Priorité Action Renforcer la prévention Améliorer Placer l’accompagnement et la primaire et l’accompagnement des prévention au cœur de l’intervention l’accompagnement de familles et développer le des CMS toutes les familles soutien à la fonction Améliorer les pratiques des parentale professionnels du Département dans le soutien à la fonction parentale Améliorer Améliorer les modalités Améliorer la procédure d’agrément des quantitativement et d’évaluation de assistants familiaux qualitativement l’offre l’agrément, la formation d’accueil et l’accompagnement des assistants maternels et familiaux Augmenter le rôle Aide à la création d’une offre d’accueil d’impulsion du collectif adaptée aux besoins des Département dans le familles. développement quantitatif et qualitatif de l’offre d’accueil Les fiches issues de cette évaluation sont présentées ci-après. 55 Placer l’accompagnement et la prévention au cœur de l’intervention des CMS Axe du schéma 2006 : Renforcer la Priorité du schéma 2006 : Améliorer prévention primaire et l’accompagnement de l’accompagnement des familles et toutes les familles développer le soutien à la fonction parentale L’évaluation approfondie de cette action se trouve au sein du volet Action Sociale et Insertion, avec lequel elle est partagée. 56 Améliorer les pratiques des professionnels du Département dans le soutien à la fonction parentale Axe du schéma 2006 : Renforcer la Priorité du schéma 2006 : Améliorer prévention primaire et l’accompagnement de l’accompagnement des familles et toutes les familles développer le soutien à la fonction parentale Description Il s’agit de renforcer la formation des professionnels du Département au soutien à la fonction parentale (SFP), développer leur participation au REAAP et les actions de soutien à la fonction parentale menées en direct. La prise de conscience de l’intérêt pour les professionnels de s’inscrire dans une démarche de soutien à la fonction parentale se fait peu à peu et doit encore progresser. Pour cela, il est indispensable de mettre en œuvre les actions de formation prévues en 2002 et non encore réalisées. Ces actions de formation auront un double objectif : - créer au sein de la collectivité une « culture » du soutien à la fonction parentale, qui se traduira dans les accompagnements réalisés, quelle que soit la mission (action sociale, PMI, ASE, insertion), - permettre la mise en place d’actions collectives de soutien à la fonction parentale par les agents du Département. Dès lors, les agents départementaux pourront plus facilement s’impliquer dans le REAAP, avec tout l’intérêt que cette participation présente en termes d’échanges et de confrontation des analyses avec des acteurs issus de secteurs d’intervention très différents. En outre, la participation de travailleurs médico-sociaux du Conseil Général devrait permettre la mise en œuvre du projet de ligne téléphonique destinée aux parents, porté par le REAAP. Résultats attendus 1- une prise en compte de la notion de soutien à la fonction parentale dans le travail individuel avec les familles 2- la mise en place d’actions collectives de soutien à la fonction parentale 3- l’implication des professionnels départementaux dans le REAAP Eléments de contexte Contexte historique En 2005, le Conseil Général assurait directement le pilotage du REAAP. Dès 2007, une convention a été signée entre le Conseil Général, la CAF, la MSA et la DDASS pour la mise en cohérence des dispositifs de soutien aux parents et le pilotage du REAAP. Cette convention a permis le cofinancement d’un poste d’animateur du REAAP. Elle a été également l’occasion d’un plus fort investissement de la CAF au sein du REAAP. Ces deux facteurs ont abouti à formaliser davantage le fonctionnement du REAAP et à désinvestir le Conseil Général de son pilotage et de son animation. Une phase d’incertitude a suivi, et le portage institutionnel de la participation au REAAP au sein du Conseil Général a diminué fortement, ce qui a pu avoir un impact sur la participation des agents eux-mêmes. Six professionnels départementaux ont participé à la ligne téléphonique du REAAP dès sa création. Des formations ont été suivies par les personnels des CMS. 57 Contexte actuel La création des comités locaux et la relance du REAAP avec le changement d’animateur ont permis de donner une nouvelle dimension : c’est maintenant sur les territoires que sont organisées les actions. Cette nouvelle organisation peut faciliter la participation des professionnels départementaux. Le désinvestissement du Conseil Général du pilotage direct du REAAP a pu en revanche diminuer la visibilité apportée à cette priorité départementale. Résultats obtenus au regard des catégories de l’évaluation Principaux enseignements de l’évaluation : - les travailleurs médico-sociaux participent à des formations, mais pas forcément sur le thème de la « parentalité » stricto sensu ; - d’autres formations sont utiles, notamment autour de l’approche systémique, mais également la supervision ou analyse des pratiques, la mise à jour des connaissances lors de conférence et/ou participation à des réseaux professionnels tels : « Ados en difficulté » ; - dans l’ensemble l’action « soutien à la parentalité » reste assez peu visible dans l’activité des professionnels et notamment ceux des unités Accompagnement-Prévention (AP) des CMS ; - les actions collectives semblent plus le fait des professionnels ASE ; - quelques professionnels départementaux sont impliqués dans le REAAP (ligne téléphonique, participation aux comités locaux et à leurs actions, organisation de la journée départementale). EFFECTIVITÉ • Est-ce que les formations ont été réalisées ? Oui mais en petit nombre concernant le SFP stricto sensu, plus nombreuses si on compte aussi les outils (tels la systémie, la médiation familiale, la supervision…) permettant d’accompagner la relation parents-enfants et de prendre du recul sur les pratiques. • Est-ce que des actions de SFP ont été réalisées ? oui, surtout de l’accompagnement individuel, il semble que les actions collectives soient plus difficiles à élaborer et à mettre en œuvre par les professionnels de l’unité AP que par ceux de l’unité ASE (pour lesquels la restauration des relations parents-enfants est un objectif prioritaire). • Est-ce que les professionnels ont participé au REAAP ? La participation s’est faite via les comités locaux en général, sachant que la culture de la participation à des actions collectives inter partenariales, même si elle fait partie de la formation de base, n’est pas facile à mettre en œuvre. Est-ce l’effet du manque de temps ? du manque de reconnaissance institutionnelle ? EFFICIENCE • Est-ce que l’outil retenu, à savoir la formation du personnel, était pertinent ? Outre la formation, d’autres points sont à développer afin d’améliorer les pratiques : - mieux identifier le SFP comme une priorité départementale, souvent le REAAP est considéré comme un dispositif extérieur au Conseil Général, - mieux appréhender la typologie des publics et leurs problématiques et quantifier les besoins. • Est-ce que les professionnels étaient suffisamment outillés pour mettre en œuvre des actions de SFP ? Au-delà des formations, il faudrait faciliter la mise en place d’actions par un outillage opérationnel plus précis : - des aides au projet à octroyer aux familles (sans perdre de vue que l’objectif est que les familles puissent faire de façon autonome ce qu’on fait avec elles : dès lors, il faut privilégier 58 des actions qu’elles puissent continuer à financer lorsqu’il n’y aura plus le financement départemental ; - la mise en place d’un budget actions collectives au sein du CMS, pour éviter que le financement d’une action collective (un projet) ne passe par l’addition d’aides individuelles (aux personnes) ; - une meilleure connaissance des actions de soutien à la fonction parentale proposés par des associations ou autres partenaires, pour permettre aux professionnels des CMS de mobiliser les outils existants. PERTINENCE • Les professionnels ont-ils besoin de formations pour acquérir la « culture du SFP » ? D’autres moyens sont-ils possibles ? Il est préconisé des formations au développement de projet, plus qu’autour de la parentalité. • Le public a-t-il besoin que les professionnels des CMS mettent en place des actions de soutien à la fonction parentale ? On perçoit en prévention une augmentation des demandes qui concernent directement les difficultés avec les enfants (mères isolées en difficulté avec leurs enfants, parents de jeunes adultes sans démarche d’insertion, …). Il serait important de pouvoir quantifier ces besoins. Mais si le public vient demander de l’aide sur cette problématique, il ne semble pas souhaiter participer à des actions collectives dans les CMS (considérés comme des lieux non neutres, pas identifiés comme des lieux d’actions collectives, pas aménagés pour faciliter l’action collective). • D’autres acteurs sont-ils mieux placés ? Les associations sont mieux repérées que les CMS. Mais les professionnels des CMS connaissent mal les associations qui interviennent dans le soutien à la fonction parentale. Les petits déjeuners du REAAP sont, à ce titre, un outil très utile pour favoriser cette connaissance. FAISABILITÉ • Est-il possible aux professionnels de mettre en place des actions de soutien à la fonction parentale ? Oui, de manière individuelle dans l’accompagnement et la relation d’aide. Il apparaît plus difficile de mettre en place des actions collectives. EFFICACITÉ • Est-ce que qu’une « culture du SFP » s’est créée au sein des CMS ? C’est une notion connue et mobilisée avec les parents en difficulté ; mais l’existence d’un réseau organisé et animé en CMS ne semble pas effective et donc peut être pas très efficace, notamment dans une optique de prévention avant même intervention en AED. Certains professionnels ne voient pas comment on peut partir du travail individuel qu’on fait avec les familles pour aller vers de l’action collective. • Est-ce que des actions de soutien à la fonction parentale ont été mises en place en CMS ? L’intervention individuelle de SFP est pratiquée couramment en CMS et des actions collectives sont mises en œuvre dans le cadre de l’unité ASE ; les actions collectives dans le cadre de la prévention ne sont pas mises en place par des professionnels du CMS seuls, mais lorsque cela se fait, c’est en partenariat avec d’autres dans le cadre des comités locaux du REAAP. Ceci s’explique par la faible habitude de l’action collective dans les CMS, qui fait que les professionnels, s’ils connaissent le besoin, ne voient pas forcément comment y 59 répondre, et par le fait que lancer une action collective prend énormément de temps et d’énergie, c’est donc plus efficace de le faire en partenariat. • Est-ce que les professionnels ont participé aux actions du REAAP ? Oui pour certains. • Les actions menées auprès du public ont-elles répondu aux besoins ? de quelle manière ? Certaines actions collectives semblent difficiles à mettre en place parce que le public n’adhère pas forcément : par exemple les groupes de parole, car il faut d’abord travailler avec les personnes pour les sécuriser avant qu’elles n’acceptent de s’exprimer dans un groupe. On note aussi la difficulté à faire financer des aides non étiquetées « soutien à la fonction parentale », comme la garde d’enfants. ATTRACTIVITÉ Les parents sont réticents à participer aux actions collectives mises en place dans les CMS, peut être en raison de l’activité ASE des CMS ? Le CMS n’est pas considéré comme un lieu neutre. Pour rendre les actions plus attractives, il semble qu’il vaut mieux les faire dans un lieu moins connoté (exemples : un lycée, un centre social), et avec des partenaires. En revanche pour l’accompagnement individuel, le CMS est repéré comme un lieu où on peut venir pour se faire aider quand on a des problèmes de parentalité, et dans cette optique, la pluridisciplinarité est très importante. On ne vient pas au CMS que pour voir l’assistante sociale, mais aussi l’éducateur et le psychologue AP. Et même pour ces professionnels, les demandes concernant le SFP sont largement majoritaires. CONDITION DE MISE EN ŒUVRE • Comment les formations ont-elles été mises en place ? Le règlement de la formation vient un peu freiner l’inscription des travailleurs sociaux dans une démarche de formation. Parmi les difficultés relevées : le nombre de journées de congrès, l’impossibilité d’aller à plusieurs à un même congrès alors que ça peut être important pour créer du réseau et une dynamique. • Tous les agents qui le souhaitaient ont-ils pu en bénéficier ? Non, pas pour les conférences. • À l’issue des formations, comment les agents ont-ils pu mettre en pratique les acquis ? Essentiellement dans le soutien individuel aux parents. • Les agents ont-ils bien eu conscience de la priorité donnée au SFP dans les orientations départementales ? Non, cette priorité a été insuffisamment portée et donc n’avait pas la visibilité suffisante. Crédit consommés 36 000 € par an sont consacrés à la convention pour le pilotage du REAAP (financement du poste d’animateur, puis du secrétariat et de la ligne téléphonique). 80 000 € par an sont consacrés à des subventions à des associations porteuses d’actions de soutien à la fonction parentale. 60 Améliorer la procédure d’agrément des assistants familiaux Axe du schéma 2006 : Améliorer Priorité du schéma 2006 : Améliorer les quantitativement et qualitativement l’offre modalités d’évaluation de l’agrément, la d’accueil formation et l’accompagnement des assistants maternels et familiaux Description L’action visait à mettre en œuvre les dispositions législatives de 2005 relatives à l’agrément, en individualisant le travail spécifique lié à l’agrément d’assistant familial, qui devait être confié à une équipe spécialisée centralisée. Résultats attendus Optimisation de la procédure d’agrément, par un traitement centralisé, nous permettant d’adapter au mieux le recrutement à nos besoins et à ceux des autres employeurs, en terme de nombre de candidats, de profils et de répartition géographique (notamment augmentation du nombre d’assistants familiaux dans la zone narbonnaise). Eléments de contexte Contexte historique Lors des phases de constats précédant l’élaboration et le vote du schéma, il avait été observé que le positionnement des travailleurs sociaux des CMS à l’égard des assistants familiaux pouvait s’avérer ambigu. Un même travailleur social effectuait l’instruction de la demande d’agrément, des renouvellements et des extensions éventuelles, assurait le suivi des placements et évaluait, au besoin, la manière de servir de l’assistant familial, cette évaluation pouvant avoir des incidences sur le déroulement de la carrière de la personne. Les travailleurs sociaux des CMS souhaitaient que soit instaurée une séparation claire entre agrément et « suivi professionnel ». Le choix retenu par la collectivité a été de créer une équipe centralisée chargée de la mission agrément, mais également de l’évaluation du recrutement des assistants familiaux. Ce choix permettait : - de sortir du positionnement ambigu du travailleur social vis-à-vis de l’assistant familial (collègue mais également contrôleur) ; - de créer une équipe qualifiée, formée à la pratique de l’évaluation et dotée d’une culture d’intervention commune ; - d’homogénéiser le travail d’évaluation et donc d’offrir une égalité de traitement aux candidats, quel que soit leur lieu de résidence ; - de séparer clairement la procédure d’agrément de celle du recrutement. L’autre objectif de cette organisation était de rééquilibrer la répartition des assistants familiaux dans le département, et notamment d’augmenter le nombre d’agréments, et donc de recrutements, sur le narbonnais, cette zone souffrant d’un déficit chronique en la matière. Contexte actuel L’équipe spécialisée a connu un démarrage délicat dû à une sous-estimation initiale de la charge de travail, notamment l’insuffisante prise en compte du temps consacré aux déplacements. Après le renforcement de l’équipe en mai 2008, celle-ci paraît désormais bien dimensionnée au regard d’une charge de travail qui connaît peu d’évolution d’une année sur l’autre : 215 dossiers traités en 2010 195 en 2009 61 175 en 2008 212 en 2007. La procédure est désormais stabilisée. Depuis janvier 2009, l’identification de l’équipe « recrutement » permet de séparer clairement les deux types d’intervention, qui ne répondent pas aux mêmes objectifs. Si le nombre de personnes agréées a connu une augmentation sur la période de référence, passant de 412 assistants familiaux agréés en 2006 à 442 en 2010, la mise en place de cette nouvelle procédure n’a pas eu d’incidence sur le nombre d’assistants familiaux de la zone narbonnaise, faute d’augmentation du nombre de candidatures. La proportion des candidats du narbonnais (y compris le CMS de Lézignan) aux réunions d’information préalables au dépôt de la demande d’agrément, organisées mensuellement, est à cet égard, révélatrice : 2010 : 24/86 (27,90%) 2009 : 28/102 (27,50 %) 2008 : 22/101 (21,80%) 2007 : 36/126 (28,5%) La principale question qui se pose actuellement est donc l’adéquation entre les moyens et les besoins. Cela se pose sur le plan géographique (pour le narbonnais) mais également sur l’adaptation de notre dispositif de placement familial aux besoins repérés : accueil de fratries, accueils spécialisés, accueils relais, notamment dans le cas des congés des assistants familiaux, et sur sa réactivité en termes de réponses. Résultats obtenus au regard des catégories de l’évaluation L’organisation mise en place répond aux objectifs fixés lors de la réorganisation de 2006 : mise en place d’une équipe spécialisée et au sein de celle-ci, séparation des missions agrément et recrutement, exercées par deux équipes différentes. Par contre la spécialisation doit aller de pair avec une nécessaire articulation avec les équipes de terrain. Le respect de la réglementation et des délais d’instruction fait qu’il n’y a quasiment pas de recours contentieux. Le fonctionnement des diverses instances est globalement satisfaisant (commission d’agrément, commission de recours gracieux). Les modifications à envisager portent sur des points tels que l’amélioration de l’information sur le métier d’assistant familial, la présence d’un assistant familial lors de la réunion d’information, ou une meilleure prise en compte de la dimension sécurité tout au long de l’agrément. EFFICACITÉ Le dispositif mis en place en 2006 donne satisfaction en terme de procédure d’agrément. Il a permis un traitement homogène des demandes d’agrément sur l’ensemble du département. Néanmoins il n’a pas permis d’apporter une réponse totalement satisfaisante à l’adéquation entre les besoins et les moyens, ni de régler le déficit de candidatures sur le Narbonnais. EFFICIENCE Le dispositif mis en place montre actuellement ses limites en matière de recrutement, du fait de l’absence d’une réelle vision départementale de l’offre de placement. La condition préalable serait la définition d’une politique de recrutement en lien avec la DRH. Pour servir d’outil opérationnel, l’utilisation des moyens existants, en terme de personnel au sein du SGM, pourrait être optimisée, à moyens constants, par la création d’une cellule d’offre d’accueil. 62 PERTINENCE/BESOINS L’équipe spécialisée est désormais reconnue dans ses compétences d’agrément et de recrutement et son expertise commence à être sollicitée pour des recherches de placements. Son évolution vers une cellule d’offre d’accueil doit lui permettre, en s’appuyant sur sa connaissance des différents dispositifs, de jouer un rôle plus actif au niveau de la proposition de solutions de placement et de la recherche d’une adéquation entre les besoins en placements et les moyens mis en œuvre. CONDITION DE MISE EN ŒUVRE L’unité agrément/recrutement des assistants familiaux a été effectivement mise en œuvre au sein de l’UGM-ASE en octobre 2006, en s’appuyant sur l’équipe chargée de l’agrément et du suivi des lieux de vie, déjà en place. Composée initialement de 2 ETP d’assistants sociaux, 1,5 ETP de psychologue, 1 ETP d’éducateur spécialisé et 1 ETP de secrétariat, l’équipe a été renforcée en mai 2008 d’1 ETP d’assistant social et 0,5 ETP de psychologue afin de prendre en compte l’effectivité de la charge de travail. Ce renforcement a permis en outre d’opérer la séparation entre évaluation de l’agrément et du recrutement, envisagée initialement mais non mise en œuvre en raison de la priorité donnée à l’évaluation des agréments. Début janvier 2009, l’équipe chargée de l’évaluation des candidatures au recrutement a pu débuter son activité. La cellule agrément/recrutement des assistants familiaux fonctionne depuis cette date dans cette configuration. Crédit consommés En termes de masse salariale : création de 4 ETP (2,5 ETP en 2006 et 1,5 ETP en renfort en 2008) en plus des 3 ETP déjà existants à la création de la cellule. 63 Aider à la création d’une offre d’accueil collectif adaptée aux besoins des familles Axe du schéma 2006 : Améliorer Priorité du schéma 2006 : Augmenter le quantitativement et qualitativement l’offre rôle d’impulsion du Département dans le d’accueil développement quantitatif et qualitatif de l’offre d’accueil Description Le schéma de 2006 avait fixé à cette action l’objectif d’améliorer le taux de couverture en assistants maternels, en RAM et en structures collectives, notamment les haltes-garderies. L’évolution du contexte a fait également évoluer le contenu de l’action et les efforts se sont portés, en partenariat avec la CAF, sur l’augmentation du nombre de places en accueil collectif. Résultats attendus Augmenter le nombre de places en accueil collectif pour mieux répondre aux besoins des familles des jeunes enfants. Éléments de contexte Contexte historique Le Département faisait état, dans le schéma de 2006, de l’importance de l’offre d’accueil des jeunes enfants pour favoriser l’attractivité des territoires. Toutefois, entre 2005 et 2010, il n’y a pas eu de politique concertée du Département en faveur de la création de crèches, même si les structures qui ont émergé ont reçu un soutien financier systématique à l’investissement. En ce qui concerne l’aide au fonctionnement, le Département octroie depuis de nombreuses années une aide aux crèches associatives uniquement, sous forme d’une subvention fixe de 8000 €, quand les structures en font la demande. Enfin, le service de PMI apporte aux porteurs de projet un soutien technique pour la conception et la réalisation. L’intervention du Conseil Général est fortement complémentaire de celle de la CAF. C’est pourquoi, à partir de l’expérience de la Commission Départementale de l’Accueil des Jeunes Enfants, un partenariat fort entre la PMI et la CAF a pu être développé afin de mutualiser les compétences et les efforts. C’est une situation presque unique en France. Contexte actuel Dans le cadre du projet Audevant, le Conseil Général s’est fixé comme objectif de favoriser le développement de modes de garde adaptés aux besoins de la population. Le décret n° 2010-613 du 7 juin 2010 relatif aux établissements et services d’accueil des enfants de moins de six ans et la loi n° 2010-625 du 9 juin 2010 relative à la création des maisons d'assistants maternels, en assouplissant le fonctionnement des structures et en introduisant de nouveaux modes d’accueil, ont nécessité une vigilance et un accompagnement encore accrus de la part des services du Département vis-à-vis des modes de garde collectifs. Résultats obtenus au regard des catégories de l’évaluation Principaux enseignements de l’évaluation : 64 Les actions d’amélioration de la qualité et de la quantité de l’offre d’accueil sont en place et montrent une progression très importante entre 2005 et 2010, tant sur la qualité que la quantité. Toutefois, cela n’impacte pas vraiment le taux de couverture car dans le même temps, le nombre d’enfants de moins de trois ans a augmenté (maintien du nombre de naissances et flux migratoire positif). EFFECTIVITÉ • Augmentation de la qualité ? Oui grâce à la mise en place, dans le cadre de la convention avec la CAF, d’actions de formations, d’informations, de cadrages en direction des directrices de RAM et de crèches. Toutefois, au moins deux domaines restent problématiques : - le turn-over du personnel : la qualité de l’accueil passe par la stabilisation du personnel notamment qualifié. Or, si les personnes sont engagées avec les diplômes requis, l’embauche se fait en contrat aidé, au terme duquel elles ne peuvent être pérennisées faute de financement. Ceci engendre un climat morose dans les structures et un défaut de continuité dans le projet éducatif ; - la dégradation des locaux des structures les plus anciennes : si l’on voit augmenter régulièrement le nombre de places de structures d’accueil, il est à déplorer le délabrement du parc, avec des crèches anciennes qui nécessitent des travaux importants car les enfants ne sont plus accueillis en toute sécurité. • Augmentation de la quantité ? Oui : de 2006 à 2010, la dynamique de création de places d’accueil a été positive, tant au niveau des places créées chez les assistantes maternelles qu’en structures collectives, L’augmentation du nombre de places de crèches, en cinq ans, est de 210, permettant de passer de 1066 places en 2006 à 1276 en 2010 EFFICIENCE • Est-ce que les moyens mis en œuvre ont permis une amélioration du taux de couverture ? Le taux de couverture rapporte sur un territoire le nombre de places disponibles au nombre d’enfants de moins de trois ans présents. Dans l’Aude, il n’a progressé que très légèrement entre 2006 et 2009, passant de 7,7% en 2006 à 8,1 en 2009, car en parallèle de l’augmentation du nombre de places, le nombre d’enfants a augmenté également, en raison de l’augmentation des naissances et des flux migratoires. Rappelons que le taux régional en structure d’accueil est de 13%, alors que le taux en France est de 9%. Le taux de couverture sur la capacité totale (structures collectives et assistantes maternelles) est passé de 28,91 % en 2006 à 32,4% en 2009 (France 2009 : 41%). Au total, les actions menées n’ont pas permis une amélioration réelle du taux de couverture en dépit des efforts réalisés. PERTINENCE Les places créées correspondent partiellement aux besoins : restent encore à prendre en considération : - les spécificités professionnelles de certains parents : temps partiels, changements professionnels rapides, horaires atypiques ; - les spécificités de certains enfants : enfants porteurs de handicap et de maladies chroniques, nécessité d’accueil en urgence. 65 FAISABILITÉ Les créations de structures et/ou de places se sont faites « au fil de l’eau », sans politique globale incitative, en fonction des demandes individuelles (pour les assistantes maternelles), ou des volontés du territoire (pour les structures collectives). Toute la période a bénéficié du soutien financier incitatif de la CAF jusqu’en 2010 (80% de l’investissement), ces dispositions devraient cesser en 2012. CONDITION DE MISE EN ŒUVRE Le travail conjoint s’effectue avec la CAF uniquement : contrairement à ce qui s’est passé avec la CAF, il n’y a pas eu d’approche transversale systématique de l’appui aux structures ou aux projets de structures entre les divers services du Conseil Général. Ceci a pu nuire à une vision globale des projets. Les projets viables sont accompagnés et suivis par le service PMI, mais avec difficulté en raison de la charge globale de travail. Crédits consommés : Crédits de soutien au fonctionnement des crèches associatives : 80 000 € au Pôle des Solidarités, 52 000 € maximum relevant du Pôle Aménagement Durable Temps de travail du personnel du service central de PMI (médecin, puéricultrice, secrétariat) Crédits d’investissement en fonction des projets, non gérés par le Pôle des Solidarités. 66 Troisième partie Fiches actions du Schéma Départemental de Protection Maternelle et Infantile 2012-2014 Objectifs stratégiques Renforcer la prévention primaire et l’accompagnement des familles Améliorer quantitativement et qualitativement l’offre d’accueil Objectifs opérationnels Actions 111. Proposer un accompagnement global 112. Faire du soutien à la fonction Améliorer parentale une priorité des l’accompagnement des interventions en direction des familles et développer le familles soutien à la fonction 113. Favoriser l'épanouissement par parentale l’éveil culturel des jeunes enfants 114. Prévenir le plus en amont possible les difficultés de la période périnatale 121. Prévenir les conduites sexuelles à risque des adolescents et des jeunes 122. Structurer les interventions Renforcer la prévention autour de la naissance sanitaire 123. Contribuer à prévenir et traiter l’obésité infantile 124. Aller au devant des usagers de la protection maternelle et infantile 211. Poursuivre et renforcer le Améliorer le pilotage de partenariat au niveau départemental l’offre d’accueil des jeunes autour de l'accueil des jeunes enfants enfants 221. Impulser le développement Augmenter le rôle d'une offre d'accueil collectif de d’impulsion du qualité adaptée aux besoins des Département dans le familles développement quantitatif 222. Promouvoir la qualité des et qualitatif de l’offre accueils chez les assistantes d’accueil maternelles 67 Fiche action commune aux schémas ACTION SOCIALE ET INSERTION et PMI Objectif stratégique 1 Renforcer la prévention primaire et l’accompagnement des familles Objectif opérationnel 1 Améliorer l’accompagnement des familles et développer le soutien à la fonction parentale Action 1.1.1 - Proposer un accompagnement global Contexte Le schéma précédent avait préconisé la création d’équipes pluridisciplinaires dans les centres médico-sociaux, chargées de l’accompagnement et de la prévention. Les professionnels médico-sociaux exerçant la mission de protection maternelle et infantile (puéricultrices, infirmières, assistants sociaux, sages-femmes, médecins, conseillères conjugales) sont intégrés dans ces équipes. Des accompagnements existent mais les interventions de plusieurs professionnels autour d’une même situation demeurent trop souvent cloisonnées faute notamment de disponibilité, mais aussi d’une organisation qui favoriserait une véritable pluridisciplinarité. En outre, l’intervention des professionnels de PMI n’est pas clairement identifiée comme un accompagnement car elle se situe également dans une approche médicale ou paramédicale. Au-delà des interventions individuelles, les actions collectives peuvent, en créant une dynamique interpersonnelle, faciliter le travail avec certaines familles, notamment dans le domaine de la parentalité. Contenu de l’action * Porter une attention particulière aux difficultés des familles en situation précaire dans la relation à l’enfant et leur proposer un accompagnement en lien avec les professionnels chargés de la mission PMI. Il est important de bien définir la place de l’intervention des professionnels chargés de la mission PMI dans le cadre des accompagnements pluridisciplinaires proposés aux familles par l’unité accompagnement-prévention des CMS. * Participer au développement de formes collectives d’accompagnement. Il conviendra pour cela de définir les conditions de participation et de mise en œuvre d’actions collectives, de prévoir un appui technique au montage de projets, de réserver une ligne budgétaire pour le financement de ces projets. L’analyse de pratiques et la formation devront accompagner cette nouvelle dynamique : une analyse de pratiques sera proposée pour les équipes de tous les CMS, des formations sur les pratiques d’accompagnement et le montage de projets collectifs seront mises en œuvre, complétées par des séminaires annuels de réflexion sur les pratiques professionnelles. Résultats attendus Identifier les difficultés et points forts des personnes. Mieux prendre en charge les personnes en difficulté, éviter la dégradation des situations individuelles et familiales. Indicateurs qualitatifs et quantitatifs - Nombre de personnes en accompagnement individuel pluridisciplinaire incluant des professionnels exerçant la mission de PMI 68 - Nombre de fin d’accompagnement dans l’année et situation à la fin de l’accompagnement (notamment nombre de situations en accompagnement prévention immatriculées en ASE dans l’année) - Analyse de parcours de personnes accompagnées dans l’année (par échantillon de personnes) - Problématiques identifiées (santé, conjugalité, parentalité, épanouissement de l’enfant, scolarité, insertion sociale, insertion professionnelle, problèmes financiers) - Nombre d’actions collectives d’accompagnement montées et analyse de leur plus-value pour la résolution des problématiques identifiées. Partenaires Acteurs institutionnels et associatifs intervenant auprès des usagers 69 Objectif stratégique 1 Renforcer la prévention primaire et l’accompagnement des familles Objectif opérationnel 1 Améliorer l’accompagnement des familles et développer le soutien à la fonction parentale Action 1.1.2 - Faire du soutien à la fonction parentale une priorité des interventions en direction des familles Contexte Le soutien à la fonction parentale avait été affiché comme priorité dans le schéma précédent et une action avait été définie : améliorer les pratiques des professionnels dans le soutien à la fonction parentale, par le biais de formations et du développement de la participation des agents départementaux au REAAP. Toutefois, l’évaluation de cette action a révélé quelques points à améliorer : - les travailleurs médico-sociaux participent à des formations, mais pas forcément sur le thème de la « parentalité » stricto sensu. D’autres formations sont utiles, notamment autour de l’approche systémique, mais également la supervision ou analyse des pratiques, la mise à jour des connaissances lors de conférence et/ou participation à des réseaux professionnels tels : « Ados en difficulté » ; - dans l’ensemble l’action « soutien à la parentalité » reste assez peu visible dans l’activité des professionnels et notamment ceux des unités Accompagnement-Prévention des CMS ; - les actions collectives sont peu développées et sont surtout mises en œuvre par les professionnels ASE ; - seuls quelques professionnels départementaux sont impliqués dans le REAAP (ligne téléphonique, participation aux comités locaux et à leurs actions, organisation de la journée départementale). Or, le constat est fait que les demandes de soutien à la fonction parentale adressées aux agents des CMS sont en augmentation et représentent environ 20% des motifs de rencontre avec des professionnels (assistants sociaux, éducateurs, psychologues) de l’unité accompagnementprévention. Contenu de l’action L’action vise à favoriser les interventions directes des professionnels médico-sociaux du Conseil Général dans le cadre du soutien à la fonction parentale. Pour cela, il conviendra : - d’améliorer la connaissance des besoins du public Il est indispensable de mieux cerner les besoins du public pour adapter nos actions. Pour cela, les données pertinentes doivent être identifiées et collectées par les professionnels des CMS. - de s'appuyer sur les actions et les partenaires du REAAP Les professionnels des CMS peuvent mener seuls des actions et interventions ou agir en partenariat avec d’autres acteurs du REAAP, notamment dans le cadre des comités locaux du REAAP. Ceci permet d’élargir le champ des actions et du public concerné et d’éviter toute stigmatisation des personnes visées par les actions du CMS. 70 - de mettre en œuvre des actions collectives de soutien à la fonction parentale Dans le domaine de la parentalité, le renforcement des compétences des parents passe bien souvent par l’échange avec les pairs. C’est pourquoi des actions collectives (groupes de paroles, ateliers…) peuvent utilement être menées. Les professionnels qui s’impliqueront dans ce type d’intervention bénéficieront des moyens financiers et matériels nécessaires. - soutenir par la formation et la supervision les interventions individuelles et collectives auprès des familles Pour aider les professionnels à mettre en œuvre des actions collectives et individuelles de soutien à la fonction parentale, il est nécessaire d’étayer leur pratique par des formations et des supervisions qui devront toucher tous les agents concernés. - créer un référent REAAP pour le Conseil Général Afin de favoriser l’identification de la priorité départementale que constitue le soutien à la fonction parentale, un agent du Département sera désigné comme référent du REAAP et chargé à la fois de représenter le Conseil Général dans les diverses instances du REAAP et de sensibiliser les agents départementaux au thème du soutien à la parentalité. Résultat attendu Faciliter la prise en charge des enfants en confortant les parents dans leurs capacités éducatives. Indicateurs qualitatifs et quantitatifs Nombre d’actions collectives autour de la parentalité menées par les professionnels des CMS Nombre de situations accompagnées en parentalité en AP passées en ASE Partenaires - Partenaires institutionnels du REAAP - Partenaires opérationnels du REAAP. Cette action est inscrite dans le Projet Départemental 71 Objectif stratégique 1 Améliorer l’accompagnement des familles et développer le soutien à la fonction parentale Objectif opérationnel 1 Renforcer la prévention primaire et l’accompagnement des familles Action 1.1.3 - Favoriser l'épanouissement par l’éveil culturel des jeunes enfants Contexte La dynamique de soutien à la fonction parentale s’appuie sur les compétences des parents qu’elle vise à mettre en avant et renforcer. Dans cet objectif, le développement d’activités partagées entre parents et enfants est un moyen efficace car il permet de créer un contexte positif par le biais de moments agréables. En outre, pour certaines familles éloignées de la culture, donner accès au livre ou au jeu peut aussi avoir un impact positif sur le développement des enfants. De surcroît, la stimulation neurosensorielle par l’utilisation du livre et du jeu prépare favorablement l’enfant à acquérir de futures compétences en matière de langage et d’apprentissage. Enfin, pour les familles d’origine étrangère dans lesquelles les parents ont des difficultés de maîtrise du français, poser que la langue maternelle est une richesse permet de valoriser des parents qui se sentent souvent en situation d’infériorité dans les relations sociales, par exemple avec l’école ou les administrations. Contenu de l’action * Poursuivre l'action bébés lecteurs en partenariat avec la Bibliothèque Départementale. Depuis plusieurs années, des journées de formation sont organisées conjointement par le Pôle des Solidarités et la Bibliothèque Départementale à destination des professionnels des bibliothèques et de l’accueil de la petite enfance. Ces journées ont permis de créer une culture commune autour de la prise en considération des bébés comme cibles d’actions culturelles et de développer des outils tels que les couffins lecture, les tapis de lecture. * Développer les actions de lecture et de jeux en salle d'attente des consultations de PMI. Les salles d’attente des consultations de PMI sont des lieux parfaitement adéquats pour mettre en œuvre concrètement les activités partagées entre parents et enfants de lecture et de jeu. Des actions existent d’ores et déjà, un cadre mieux défini permettrait de les renforcer, et il conviendra également de les diversifier, notamment autour du jeu. * Développer d'autres actions culturelles en direction des jeunes enfants. Les ludothèques sont un outil particulièrement intéressant puisqu’elles accueillent parents et enfants autour du jeu. Le Conseil Général continuera à les soutenir, notamment dans le cadre d’actions itinérantes permettant de toucher des publics des zones rurales excentrées. * Poursuivre l’action « bilinguisme précoce ». Une brochure prônant le bilinguisme français/occitan ou français/langue maternelle est diffusée dans les carnets de maternité à l’ensemble des futurs parents. Il s’agit d’une action menée dans plusieurs départements à l’initiative de l’Institut d’Estudis Occitans qui 72 nécessitera une évaluation de son impact. Elle pourrait en effet déboucher sur une demande de développement d’accueils bilingues de jeunes enfants. Si tel est le cas, ces projets pourront être accompagnés. Résultats attendus Favoriser le développement harmonieux du jeune enfant par l’augmentation des échanges oraux parents-enfants. Familiariser avec la culture des publics qui n’en sont pas forcément proches. Créer un contexte agréable pour soutenir les relations parents-enfants. Indicateurs qualitatifs et quantitatifs Nombre de familles touchées par les actions de lecture et jeux en salle d’attente Partenaires - Associations intervenant dans le domaine du jeu et de la lecture - Réseau des bibliothèques du département - Institut d’Estudis Occitans - Professionnels de la petite enfance. 73 Objectif stratégique 1 Renforcer la prévention primaire et l’accompagnement des familles Objectif opérationnel 1 Améliorer l’accompagnement des familles et développer le soutien à la fonction parentale Action 1.1.4 - Prévenir le plus en amont possible les difficultés de la période périnatale Contexte La période périnatale, avant et après la naissance, est particulièrement sensible au regard de la création de la relation parents-enfants. Chez tous les parents, et particulièrement chez ceux qui connaissent une situation personnelle et sociale précaire, cette période génère des inquiétudes sur ses capacités à prendre en charge, matériellement et psychologiquement, l’enfant à venir. C’est pourquoi il importe de trouver des moyens de repérer les parents qui pourraient connaître des difficultés particulières afin de les prévenir ou de les traiter. Institué par la loi réformant la protection de l’enfance (art. L2112-2 du code de la santé publique), l’entretien psychosocial du quatrième mois de grossesse permet d’évoquer avec les futurs parents d’éventuelles difficultés qui pourraient compromettre le bon accueil de l’enfant (isolement, précarité, souffrance psychologique, autre pathologie, addiction, inquiétudes, etc.). L’organisation générale de ce dispositif d’entretiens est confiée au Président du Conseil Général. En 2010, 243 femmes (sur les 580 suivies en PMI pour leur grossesse) ont bénéficié d’un entretien du quatrième mois mené par les sages-femmes de PMI, à la suite duquel 74 accompagnements médico-sociaux ont été enclenchés. La période périnatale doit aussi permettre d’aborder avec les futurs parents les comportements favorables à leur santé et à celle de l’enfant à naître (minimiser ou supprimer les addictions, soutenir l’allaitement par une alimentation équilibrée, prévenir les carences ou les risques de diabète). Contenu de l’action * Systématiser l’entretien du 4ème mois de grossesse Au regard du nombre de femmes concernées par l’entretien psychosocial du quatrième mois de grossesse, il convient de mettre en œuvre des moyens pour systématiser ce dispositif dont l’intérêt est réel. * Organiser une supervision des entretiens du 4ème mois autour des situations les plus complexes Les entretiens du quatrième mois sont assurés par des professionnels d’origine différente : sages-femmes de PMI, hospitalières ou libérales. Si les sages-femmes de PMI ont une approche médico-sociale du fait de leur intégration dans l’équipe pluridisciplinaire accompagnement-prévention du CMS, et peuvent ainsi mobiliser d’autres professionnels en cas de besoin, ce recours est plus difficile pour les autres sages-femmes qui peuvent se trouver en difficulté pour prendre en charge les situations les plus complexes. Un travail collectif autour de ces situations, par le biais de formations/analyses de pratique serait un outil adapté 74 pour améliorer le dispositif. * Formaliser le réseau périnatal par bassin pour favoriser le travail partenarial (médecins libéraux, hospitaliers, professionnels exerçant la mission de PMI) Résultats attendus Permettre à la future mère d’adopter des comportements favorables à sa santé et à celle de l’enfant à naître. Prévenir les troubles de la relation mère-enfant en renforçant les compétences parentales avant l’arrivée de l’enfant. Repérer les problématiques sociales pouvant mettre en difficulté les futurs parents et les aider à trouver des solutions. Prévenir les risques de maltraitance. Indicateurs qualitatifs et quantitatifs Nombre d’entretiens du 4ème mois réalisés par les divers services Nombre d’accompagnements réalisés à l’issue de ces entretiens Partenaires - maternités publiques et privées - médecins libéraux - sages-femmes des maternités et libérales - réseau Naître et grandir en Languedoc-Roussillon. 75 Objectif opérationnel 2 Renforcer la prévention sanitaire Objectif stratégique 1 Renforcer la prévention primaire et l’accompagnement des familles Action 1.2.1 - Prévenir les conduites sexuelles à risque des adolescents et des jeunes Contexte Les comportements sexuels sont un déterminant important du bien-être. Or les adolescents et les jeunes adultes sont particulièrement disposés aux conduites à risque, notamment dans le domaine sexuel, du fait de leur vulnérabilité psychologique et sociale. Ces comportements sexuels à risque peuvent avoir des conséquences importantes et néfastes : violences, maladies sexuellement transmissibles, grossesses non désirées. Ainsi, 6,3% des femmes bénéficiant d’une interruption volontaire de grossesse dans l’Aude sont mineures, et 35,4% ont entre 18 et 24 ans. C’est donc la population entre 14 et 25 ans qu’il importe de cibler afin de renforcer la prévention des IVG, des IST et des grossesses non désirées, mais aussi des comportements de violence physique, morale ou sexuelle et d’addictions. Contenu de l’action * Faciliter l’accès à la prévention pour les jeunes : - développer des temps d’accueil individualisé par les conseillères conjugales, - développer des consultations sans rendez vous, réservées aux jeunes de moins de 25 ans, avec accueil spécifique et pluridisciplinaire permettant d’aborder également les problèmes en relation avec la crise identitaire de l’adolescence, - faciliter l’accès à la contraception dans les consultations des centres de planification familiale, - développer l’information sur les ressources disponibles pour les jeunes par des messages adaptés. * Développer des partenariats : - élaborer un programme pédagogique en partenariat avec l’Education Nationale intégrant des séances d’information collectives, des séances en petits groupes pour acquérir les savoir être et savoir faire nécessaires à la gestion des comportements, - développer un partenariat avec les différentes institutions ( santé, éducation, CEDIFF, PAEJ, Transport scolaire..) recevant des jeunes. * Améliorer notre connaissance des problématiques et des dispositifs : - soutenir un travail de thèse sur la possibilité d’établir un réseau de médecins généralistes et pharmaciens en zone rurale pour permettre un accès gratuit à la contraception, - permettre la réalisation d’une étude qualitative et quantitative sur le recours à la contraception et au préservatif chez les jeunes de moins de 25 ans pour affiner les actions à mener, et d’une étude qualitative sur la perception de la violence dans le couple et ses liens avec les addictions et la pornographie. En complément, il convient d’affirmer l’engagement du Conseil Général en faveur de l’IVG médicamenteuse dans les secteurs où l’accès est difficile pour les femmes, et notamment les jeunes. 76 Résultats attendus Diminution du taux d’IVG et du taux de grossesses non désirées chez les mineures et les jeunes de moins de 25 ans Meilleure connaissance épidémiologique qualitative et quantitative de la sexualité des jeunes audois, permettant de cibler les actions du prochain schéma unique des solidarités Indicateurs qualitatifs et quantitatifs - nombre de grossesses chez les mineures et évolution - nombre d’IVG chez les mineures et jeunes femmes de moins de 25 ans - nombre total de consultation et nombre de premières consultations de jeunes vus en CPEF - nombre de séances d’information collectives au CPEF et en milieu scolaire - nombre de plaintes pour agressions sexuelles chez les mineurs et les moins de 25 ans - nombre de partenaires associés à ces actions Partenaires - Établissements scolaires du second degré - Partenaires du secteur jeunesse - Centres hospitaliers (services de gynécologie) - Déléguée départementale aux droits des femmes - Mouvement Français pour le Planning Familial de l’Aude - Réseau départemental de transports scolaires Cette action est inscrite dans le Projet Départemental 77 Objectif stratégique 1 Renforcer la prévention primaire et l’accompagnement des familles Objectif opérationnel 2 Renforcer la prévention sanitaire Action 1.2.2 - Structurer les interventions autour de la naissance Contexte Si les interventions de prévention sanitaire concernant les femmes enceintes et les jeunes enfants relèvent clairement des missions de la protection maternelle et infantile, le Conseil Général n’est pas le seul à agir dans ce domaine. Les services de gynécologie-obstétrique, notamment des centres hospitaliers, les médecins de ville, les sages-femmes libérales sont les acteurs principaux s’inscrivant dans le champ du Schéma Régional d’Organisation des Soins de l’Agence Régionale de Santé. Or, plusieurs facteurs viennent impacter la place du Conseil Général dans ce dispositif. Le premier est la diminution du nombre de gynécologues, tant libéraux qu’hospitaliers, qui allonge considérablement les délais pour obtenir un rendez-vous, amenant parfois les professionnels du Conseil Général à intervenir dans le champ du sanitaire stricto sensu. On sait aussi que le raccourcissement des séjours en maternité après la naissance a des conséquences directes sur l’intervention à domicile des puéricultrices de PMI pour soutenir les parents. On doit citer également le projet PRADO, visant à favoriser le retour précoce à domicile, deux jours après la naissance de l’enfant, expérimenté par la CNAM dans plusieurs départements, qui va être étendu à l’ensemble du territoire : il aggravera encore le phénomène. Il convient donc de bien clarifier le public-cible et les limites du champ d’action des missions de PMI dans le domaine de la périnatalité et de mettre en œuvre des partenariats permettant de rendre le meilleur service possible. Contenu de l’action * Clarifier le « public PMI » et le périmètre d’action en gynécologie. Faute d’offre libérale voire hospitalière, les consultations de gynécologie-obstétrique proposées par les CMS sont parfois utilisées par des femmes qui ne connaissent aucune difficulté psychosociale, notamment à Carcassonne et à Limoux. Il est indispensable de préciser, et de partager avec les autres acteurs, que le public PMI pour la gynécologieobstétrique est prioritairement constitué de femmes nécessitant une approche médico-sociale de leur situation. * Mettre en place une consultation avancée de gynécologie-obstétrique à Quillan. Le territoire de la Haute Vallée de l’Aude est dépourvu d’offre de consultation de gynécologie-obstétrique : pour les femmes enceintes de ce secteur rural parfois très enclavé, des déplacements longs s’imposent donc pour faire suivre une grossesse. Un travail de partenariat doit donc être engagé avec le Centre Hospitalier de Carcassonne, l’Agence Régionale de Santé, la commune de Quillan, éventuellement dans le cadre d’un contrat local de santé, pour aboutir à la mise en place d’une consultation avancée à Quillan, en complément de l’intervention de la sage-femme de PMI. * Favoriser les visites à domicile des puéricultrices pour le suivi de naissance et les liaisons 78 avec les maternités dans le cadre d’une convention de partenariat autour des sorties précoces. Les visites à domicile des puéricultrices doivent être systématiques pour le premier né, et cibler, pour les autres enfants, les situations à risque ; le travail de partenariat avec les maternités devra préciser le rôle de chacun et permettre notamment de repérer les femmes présentant des fragilités qui nécessiteraient un suivi particulier en PMI. * Favoriser le développement de préparations à la naissance et à la parentalité en CMS. * Organiser l’accompagnement des familles dans le cadre du réseau nouveaux nés à risque (pour prévenir le handicap). * Systématiser des consultations de pesée des puéricultrices. L’organisation de ces consultations de pesée permettra d’accueillir plus facilement les nouveau-nés et notamment les bébés allaités. Résultat attendu Améliorer le maillage territorial en matière de périnatalité pour réduire l’incidence de la mortalité infantile et de la morbidité périnatale. Indicateurs qualitatifs et quantitatifs Nombre de visites à domicile des puéricultrices/nombre d’enfants concernés/nombre de naissances Nombre de consultations de puéricultrices/nombre d’enfants concernés par an Partenaires - les services de gynécologie-obstétrique publics et privés - les médecins de ville, les sages-femmes libérales - la CPAM - l’Agence Régionale de Santé. 79 Objectif stratégique 1 Renforcer la prévention primaire et l’accompagnement des familles Objectif opérationnel 2 Renforcer la prévention sanitaire Action 1.2.3 - Contribuer à prévenir et traiter l’obésité infantile Contexte La région connaît une prévalence de l’obésité infantile supérieure à la moyenne nationale, alors qu’elle diminue en population générale. De plus, diverses études tendent à montrer que les personnes en situation de précarité ou de pauvreté sont davantage touchées par l’obésité que la moyenne de la population. C’est ainsi le cas sur Est Audois. L’étude épidémiologique réalisée entre février et juin 2006 en partenariat avec l’Observatoire Régional de Santé, dans le cadre de la mise en place du programme LECODE, a montré un taux important d’enfants présentant des problèmes de poids dans la commune de Port La Nouvelle. Chez les enfants scolarisés de 3 à 11 ans révolus, 19,6% étaient en surpoids ou obésité, dont 4,1% en obésité de degré 2, la plus grave. Le dépistage réalisé dans le cadre de ce programme chaque année a permis de mettre en évidence un autre problème de santé publique : le rebond adipeux, qui touche des enfants de poids normal qui présentent à la visite annuelle suivante un accroissement important de leur corpulence : en 2006, 19% des enfants à Port La Nouvelle sont dans ce cas, contre 7,2 % en 2009, et un sur deux présente un risque d’obésité à l’âge adulte. La même étude menée dans le cadre de la mise en place du programme EPODE/VIF de la ville de Narbonne a montré une prévalence de 33% des problèmes de poids (surpoids et obésité) dans des quartiers précarisés. Les publics fragiles (précarité financière, isolement, pathologies psychiatriques, familles recomposées) ont plus de risque de voir leurs enfants développer une obésité. Or, l’excès de poids est à l’origine de nombreuses pathologies telles que les maladies cardiovasculaires, les cancers, le diabète de type II, sans oublier les conséquences psychosociales. Il est donc important que le Conseil Général poursuive ses efforts pour contribuer à prévenir et traiter l’obésité infantile. Contenu de l’action * Continuer à systématiser le dépistage de l’obésité en école maternelle par les infirmières. * Participer au projet EPODE/VIF à Narbonne et aider au développement d’un tel projet à Carcassonne. * S’appuyer sur la méthodologie LECODE pour déployer des actions sur d’autres territoires. Il convient d’achever la recherche-action LECODE à Port La Nouvelle : il sera ainsi possible de s’appuyer sur la méthodologie mise en place pour lutter contre l’obésité des enfants dans les territoires où la mise en place d’un programme EPODE n’est pas envisageable : ainsi, dans un premier temps, il serait utile de développer cette action dans le Narbonnais en y impliquant les professionnels des CMS. * Aider à la mise en place d’un réseau ville-hôpital de soin et de prise en charge de l’obésité infantile. Ceci permettra de dépister les enfants en problème de poids dès le rebond adipeux et de les orienter vers des consultations d’éducation thérapeutique à la santé. 80 Résultats attendus Créer des habitudes de vie propices à la santé. Éviter des maladies engendrées par l’obésité. Indicateurs qualitatifs et quantitatifs Nombre de territoires couverts par le programme EPODE/LECODE Nombre d’enfants obèses/nombre d’enfants de moyenne section de maternelle. Nombre d’enfants en surpoids/nombre d’enfants de moyenne section de maternelle. Nombre d’enfants orientés et pris en charge pour des problèmes de surpoids. Nombre d’enfants concernés par un programme de prévention/nombre d’enfants de la tranche d’âge. Nombre d’enfants bénéficiaires d’une action de traitement de l’obésité infantile/nombre d’enfants obèses repérés. Évolution du taux d’obésité des enfants de moyenne section de maternelle. Partenaires - CPAM - Communes, intercommunalités - Médecins libéraux et hospitaliers - Éducation Nationale - ARS - Divers acteurs locaux (associations sportives, commerces alimentaires…) - Comité d’éducation à la santé. 81 Objectif stratégique 1 Renforcer la prévention primaire et l’accompagnement des familles Objectif opérationnel 2 Renforcer la prévention sanitaire Action 1.2.4 - Aller au devant des usagers de la protection maternelle et infantile Contexte Le diagnostic préalable au projet départemental Audevant a mis en évidence que les habitants de certaines zones rurales ont des difficultés pour accéder aux services de santé : pour certains villages audois, le temps moyen d’accès au plus proche médecin va jusqu’à 70 minutes. Dès lors, ces populations ne consultent un médecin que lorsqu’elles sont malades et restent éloignées de toute prévention, pourtant indispensable à leur santé. Le Conseil Général de l’Aude souhaite implanter des consultations de protection maternelle et infantile au plus près de la population. Mais il n’est pas possible d’installer une consultation dans chaque zone rurale. C’est pourquoi, pour répondre à ce problème, le projet départemental Audevant a prévu la mise en œuvre d’une consultation itinérante de PMI (pédiatrie et de gynécologie). Contenu de l’action * Mettre en place la consultation itinérante de PMI. Cette consultation sera organisée dans un véhicule de type camping-car aménagé. Elle desservira une quinzaine de communes chaque mois, dans les secteurs ruraux enclavés du département. Les communes sont retenues sur la base du nombre de naissances de l’année précédente mais aussi de leur position centrale sur un micro-territoire. Les points de desserte pourront évoluer en fonction des besoins. Dans un premier temps, c’est une consultation de nourrissons qui sera proposée ; à terme, il pourra être envisagé, en fonction des besoins, d’élargir à une consultation de gynécologie. Les communes ou intercommunalités concernées mettront à disposition un local destiné à servir de salle d’attente. Des animations seront proposées en partenariat avec des associations membres du REAAP. * Envisager la création de consultations délocalisées en lien avec des projets de création de lieux d’accueil Pour des secteurs moins ruraux, dans lesquels des structures multi-accueils existent ou sont envisagées, la possibilité d’implanter un local de consultation de PMI dans le même bâtiment doit être examinée au regard de son efficience. Résultat attendu Améliorer l’accès à la prévention des habitants des zones rurales enclavées. Indicateurs qualitatifs et quantitatifs Nombre de consultants du bus PMI/nombre de consultants du CMS de référence. Nombre de nouveaux consultants du bus PMI par rapport aux consultations des CMS. Relevé des difficultés rapportées par les professionnels intervenant dans la consultation. Questionnaires de satisfaction des usagers concernés. 82 Partenaires - Communes, intercommunalités - Associations. Cette action est inscrite dans le Projet Départemental 83 Objectif stratégique 2 Améliorer quantitativement et qualitativement l’offre d’accueil Objectif opérationnel 1 Améliorer le pilotage de l’offre d’accueil des jeunes enfants Action 2.1.1 - Poursuivre et renforcer le partenariat au niveau départemental autour de l'accueil des jeunes enfants Contexte Divers acteurs interviennent dans l’accueil des jeunes enfants : la CAF, qui en est le principal financeur, le Conseil Général, par le biais de l’agrément des assistants maternels et des structures, mais aussi par ses financements, les communes et intercommunalités, voire les associations porteuses de crèches, l’Éducation Nationale pour la scolarisation des enfants de deux ans. De nouveaux acteurs, les entreprises de crèches, s’inscrivent maintenant aussi dans ce paysage. Il est indispensable que les acteurs institutionnels s’accordent sur les grands objectifs et priorités en matière d’offre d’accueil dans le département, afin d’éviter le saupoudrage et le lancement de projets qui n’aboutiraient pas, mais aussi la substitution par défaut de certains acteurs à d’autres. Contenu de l’action * Poursuivre la convention Conseil Général-CAF autour de la coordination petite enfance (Relais Assistantes Maternelles, crèches, travail collectif). Signée le 12 septembre 2008, cette convention permet aux deux principaux acteurs de partager des objectifs quantitatifs et qualitatifs concernant les modes d’accueil relevant de leurs compétences ; elle permet aussi le financement d’un poste de coordinateur petite enfance, essentiel pour maintenir la dynamique du secteur. Elle se traduit, concrètement, par la codirection pour la publication du journal l’écho des RAM, la contribution au passeport nouveau-né, l’animation des rencontres inter-RAM mensuelles, l’accompagnement des structures d’accueil des enfants de moins de six ans. * Relancer la Commission Départementale de l’Accueil des Jeunes Enfants (CDAJE) et en faire un lieu d’échanges sur l’offre et sur les besoins d’accueil des jeunes enfants. Outre le Conseil Général, qui la préside, et la CAF, la CDAJE présente l’intérêt de rassembler l’ensemble des partenaires intéressés à l’accueil des jeunes enfants : Éducation Nationale, représentants des usagers, représentants des professionnels, représentants des employeurs. Ses travaux ont été mis en sommeil depuis plusieurs années, mais il semble opportun d’en faire un véritable lieu de débat et de partage afin d’aboutir à une planification partagée dans ce domaine. Résultats attendus Partager avec les acteurs départementaux une vision commune des besoins en équipements pour l’accueil des jeunes enfants. Optimiser les moyens qui y sont dédiés par les divers financeurs. 84 Indicateurs qualitatifs et quantitatifs Nombre de séances de la CDAJE. Nombre de réunions de la coordination petite enfance. Partenaires - CAF - Membres de la CDAJE 85 Objectif stratégique 2 Améliorer quantitativement et qualitativement l’offre d’accueil Objectif opérationnel 2 Augmenter le rôle d’impulsion du Département dans le développement quantitatif et qualitatif de l’offre d’accueil Action 2.2.1 - Impulser le développement d'une offre d'accueil collectif de qualité adaptée aux besoins des familles Contexte Le taux de couverture (nombre de places d’accueil collectif disponible/nombre d’enfants de moins de trois ans) dans l’Aude a progressé légèrement entre 2005 et 2009, passant de 7,73 à 8,09 : si le nombre de places de crèche a augmenté de 30%, le nombre d’enfants a crû de 15% (augmentation du nombre de naissances et solde migratoire positif). Il convient donc de poursuivre l’effort engagé depuis plusieurs années. Il est indispensable de clarifier la position du Département par rapport à l’émergence des entreprises de crèches, structures à but lucratif qui proposent à des collectivités ou à des entreprises de créer et gérer pour leur compte une structure d’accueil pour jeunes enfants. En effet, si ces entreprises de crèches peuvent constituer une solution attrayante de par sa souplesse, il convient d’être très prudent sur le risque que fait porter à la qualité de l’accueil le principe même du but lucratif du gestionnaire. Entre 2005 et 2010, si le Département a soutenu globalement les collectivités porteuses de nouvelles structures d’accueil des jeunes enfants, on ne peut pas parler d’une politique globale, et surtout il s’agissait d’accompagner des projets et non de les impulser. Or, le constat statistique montre qu’il est indispensable d’aller plus loin. Les financements, notamment ceux de la CAF, existent et permettent de mettre en œuvre des projets ; il faut maintenant les promouvoir dans les territoires où ils n’ont pas encore émergé. En ce qui concerne l’aide au fonctionnement des crèches, le Département octroie depuis de nombreuses années une aide forfaitaire aux crèches associatives situées en zone défavorisée ou de montagne. Ces financements permettent de boucler un budget mais ne sont pas orientés vers un objectif précis. Contenu de l’action * Définir un règlement départemental des aides aux crèches. Le règlement départemental se situera dans le cadre du partenariat avec la CAF et du travail de la CDAJE pour permettre de promouvoir et faire émerger des projets dans les territoires reconnus par tous comme prioritaires au regard du rapport entre l’offre et le besoin d’accueil. Il permettra d’affirmer le soutien apporté par le Département aux projets de crèches portés par les intercommunalités. Parmi les points que le règlement départemental abordera, on peut citer : - la création d’une cellule d’appui technique aux projets (Conseil Général-CAF), chargée à la fois de repérer les secteurs où le besoin existe et de démarcher les potentiels porteurs de projets (intercommunalités notamment), et de leur apporter une aide concrète au montage du projet (dans ses volets architectural, financier, etc.). Cette cellule d’appui est en train de se constituer et de travailler, sur la base d’un projet récemment abouti, à une feuille de route du porteur de projet, - une clarification des aides à l’investissement que peut apporter le Conseil Général aux 86 projets portés par des collectivités locales, tant pour la création de structures nouvelles que pour la rénovation des crèches anciennes pour éviter leur fermeture, - un positionnement des aides au fonctionnement en soutien à la qualité de l’accueil, notamment par l’aide à la pérennisation des postes des agents qualifiés, - le développement des actions de formation organisées par le Conseil Général pour diversifier les propositions des projets pédagogiques. * Favoriser l’émergence de dispositifs d’accueil innovants. Le règlement départemental et le travail de partenariat avec la CAF devront permettre de favoriser le développement de l’accueil des enfants porteurs de handicap (formation du personnel), des enfants de bénéficiaires du RSA (si besoin, financement de réservation de places par des crédits APRE) et des salariés à horaires atypiques. Résultats attendus Augmenter le ratio places de crèches/nombre d’enfants de moins de 3 ans. Satisfaire les demandes des parents en matière de garde de leurs jeunes enfants. Indicateurs qualitatifs et quantitatifs Nombre de places créées. Ratio places/nombre d’enfants de moins de 3 ans. Partenaires - CAF - Communes, intercommunalités. Cette action est inscrite dans le Projet Départemental 87 Objectif stratégique 2 Améliorer quantitativement et qualitativement l’offre d’accueil Objectif opérationnel 2 Augmenter le rôle d’impulsion du Département dans le développement quantitatif et qualitatif de l’offre d’accueil Action 2.2.2 - Promouvoir la qualité des accueils chez les assistantes maternelles Contexte Entre 2005 et 2010, le nombre d’assistantes maternelles agréées est passé de 1356 à 1553. Le nombre de places réellement disponibles (toutes les assistantes maternelles n’étant pas actives) est passé de 2527 à 3430, soit une augmentation en six ans de plus d’un tiers. Cette augmentation a un impact sur l’accompagnement de cette profession : il n’est que plus indispensable de garantir la qualité de l’accueil, tant d’un point de vue éducatif qu’au regard des conditions de sécurité. La loi n° 2010-625 du 9 juin 2010 relative à la création des maisons d'assistants maternels et portant diverses dispositions relatives aux assistants maternels est venue modifier le cadre de l’accueil à domicile des jeunes enfants en créant les maisons d’assistants maternels (MAM), qui permettent d’accueillir au maximum 16 enfants pour 4 assistantes maternelles dans des locaux prévus à cet effet. La création de ces MAM nécessite également une attention particulière des services du Conseil Général, pour éviter les difficultés qui pourraient survenir, s’agissant de regroupement de professionnelles qui ont plus généralement l’habitude de travailler seules et doivent, ici, mettre en œuvre un véritable projet collectif. Il ne saurait être question d’une systématisation de ces MAM, mais bien d’examiner avec soin la qualité des projets qui sont soumis au Conseil Général et de les accompagner dans leur émergence et leur mise en œuvre. Contenu de l’action * Encadrer précisément la création et le fonctionnement des Maisons d’Assistants Maternels. Plusieurs axes de travail sont à envisager pour bien sécuriser les projets qui émergeraient, et notamment l’organisation d’une formation spécifique pour les assistantes maternelles qui s’engagent dans ce projet, de façon à bien les éclairer sur tous les attendus liés au travail en groupe hors de son domicile, la mise en place de conventions quadripartites Conseil Général/CAF/commune ou intercommunalité/MAM pour préciser les engagements de chacun. * Promouvoir la sécurité dans l’accueil. Ceci passe par : - proposer systématiquement des stages premiers secours à toutes les assistantes maternelles, - mettre en œuvre le règlement départemental de la sécurité chez les assistantes maternelles. * Contribuer au développement des RAM, fixes et itinérants. * Soutenir la formation des assistantes maternelles au-delà de la formation initiale : - organiser une formation continue - améliorer l’organisation de la journée départementale des assistantes maternelles. 88 * Organiser le suivi régulier des assistantes maternelles après formation. Il conviendra d’accorder une attention particulière dans ce cadre aux assistantes maternelles qui ont quatre places d’agrément. Résultat attendu Améliorer et sécuriser la prise en charge des enfants par les assistantes maternelles. Indicateurs qualitatifs et quantitatifs Nombre de retraits d’agréments par motif (sécurité/épanouissement) rapporté au nombre d’assistantes maternelles actives. Nombre d’assistantes maternelles fréquentant les RAM. Partenaires - CAF - Communes ou intercommunalités - Assistantes maternelles. Cette action est inscrite dans le Projet Départemental 89 90