SOMMAIRE - Arnaud Danjean
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N° 55 • jeudi 15 septembre 2011 L’ ACTUALITÉ DE L’AÉRONAUTIQUE , DE LA DÉFENSE ET DE L’ ESPACE Entre nous SOMMAIRE En direct de... Etats-Unis, Irak, Malaisie, Russie, Japon ............................................ p. 2-3 Analyse Pourquoi Latécoère ne convainc toujours pas d’éventuels repreneurs ........................ p. 4 Point de vue Drones : pourquoi les Etats-Unis veulent contrôler le marché mondial .... p. 5 Entretien Arnaud Danjean, Député européen, Président de la Sous-Commission « sécurité et défense », Membre de la Commission des Affaires étrangères: «L’Europe doit surmonter une fragmentation excessive de son industrie de défense » ....... p. 6-7 A suivre Les compagnies aériennes du Golfe dans le collimateur de New Dehli ............................................ p. 8 Analyse Boeing a trois programmes à gérer en urgence ............................ p. 9 Transport Contrôle aérien : hausse inquiétante des « erreurs » aux Etats-Unis ....................................... p. 10 La semaine boursière ......... p. 11 Tableau de bord Chiffres-clé d’Airbus, de Boeing, et d’Arianespace ................................... p. 12 L’horizon de Thales s’éclaircit La direction de Thales a expliqué cette semaine devant des analystes financiers qu’elle était sereine quant à la conduite des programmes en cours et à venir (militaire et civil). La faiblesse des activités défense des pays matures sera compensée par la croissance des pays émergents, de l’aéronautique civile, de la sécurité et du transport. En termes de fusionsacquisitions, Thales va être plus ambitieux avec notamment un objectif de cibles de tailles moyennes et un focus sur les pays émergents et sur les Etats-Unis. Enfin, Luc Vigneron, CEO de Thales, anticipe une forte pression sur les groupes européens de taille moyenne (difficulté d’amortissement des coûts fixes, financement de la R&D…) et il estime que le mouvement de consolidation s’enclenchera une fois la visibilité sur les réductions de budgets faite. Cadences de production en hausse chez Boeing L’avionneur américain revoit ses cadences de production à la hausse : le Boeing 737 NG passera de 31,5 avions produits par mois à 35 à début 2012, puis à 38 en 2013 et à 42 avions en 2014 ; le B747 passera de 1,5 avion par mois à 2 appareils dès la mi-2012 ; le B767 de 1,5 par mois à 8,3 avions en 2013 (effet ravitailleurs…) ; le B777 de 7 avions par mois à 8,3 dès le premier trimestre 2013 et le B787 de 2 avions par mois à 10 appareils en 2013. A320neo-Boeing 737MAX : le duopole est en pleine forme ! Les deux premiers avionneurs mondiaux ne sont pas prêts à laisser la moindre petite miette de part de marché à un quelconque nouvel entrant. La décision d’Airbus de remotoriser son A320 plutôt que de lancer un nouvel avion, décision suivie par Boeing deux mois plus tard le démontre : le marché des avions moyen-courrier est fermé et c’est une chasse gardée de Boeing et d’Airbus. Ce qui complique vraiment la stratégie des Russes, des Chinois et de Bombardier qui ont encore quelques espoirs de vendre leur monocouloir. Mais pour quel retour sur investissement ? Après la banque, Athènes et Doha discutent-ils aussi des Mirage 2000-5 ? Ce n’est qu’une rumeur. La fusion de deux banques grecques avec le soutien du Qatar via le Fonds qatari Paramount qui prendra 17 % de la nouvelle entité en apportant 500 millions d’euros pourrait avoir des implications dans les projets militaires. Il se dit, à tort ou à raison, que le Qatar pourrait, grâce à sa présence dans la nouvelle banque grecque AlphaEurobank (dotée de 146 milliards d’euros d’actifs), favoriser financièrement l’acquisition par Athènes des 12 Mirage 2000-5 dont Doha cherche à se séparer afin d’acquérir d’autres appareils de nouvelle génération. Toutefois, une telle entreprise devra faire face à de nombreux obstacles et pas seulement financiers. « Aujourd’hui, les Grecs arrivent à peine à acheter des rechanges et, politiquement, acheter du matériel supplémentaire, même d’occasion, ne passerait pas et déclencherait un tollé dans toute l’Europe », assure un officiel. Moscou : 6 milliards d’euros pour un nouveau cosmodrome La création du futur cosmodrome Vostochny dans la région de l’Amour (Extrême-Orient russe) nécessitera un investissement de 250 milliards de roubles (environ 6 milliards d’euros), selon Vladimir Popovkine, directeur de l’Agence spatiale russe Roskosmos, dans une interview au journal Kommersant. Ce cosmodrome permettra à la Russie de se désengager progressivement du site de Baïkonour loué au Kazakhstan. Verbatim • « On ne peut plus s’appuyer sur les marchés traditionnels pour assurer notre croissance, celle-ci proviendra des marchés internationaux. Dans cinq ans, l’Inde dépensera plus pour sa défense que la Grande-Bretagne aujourd’hui ». Ian King, Chief executive de BAE Systems, ADS Defence conference Londres. En direct de... Interview Les faits. Les grands groupes américains de défense se sont préparés à la fin des budgets fastes du Pentagone de la période Bush. Depuis l’entrée des Etats-Unis dans le conflit en Afghanistan en 2001, le budget de la Défense a doublé et devrait atteindre 553 milliards de dollars en 2012, auxquels s’ajoutent 118 milliards pour les opérations en Irak et Afghanistan. Les rumeurs En bref... persistantes sur une réduction du budget consacré à l’armée américaine ont débuté en 2008 L’Iran dévoile et les grandes entreprises ont commencé à s’organiser pour s’adapter. Northrop Grumman un nouveau s’est ainsi séparé en 2010 de ses chantiers navals missile et Lockheed Martin a cédé en octobre 2010 son antinavires activité de services, Enterprise Integration Group, Téhéran a dévoilé un pour 815 millions de dollars. Dernier exemple en nouveau missile antinavire date: General Dynamics a annoncé le 16 août de 200 km de portée baptisé l’achat d’une entreprise de services informatiques Ghader, présenté par les spécialisée dans la santé pour 960 millions de médias comme un missile de dollars. croisière de fabrication Aussi, quand les Etats-Unis sont parvenus à un iranienne. Le prototype d’une accord sur la dette rognant de près de nouvelle torpille sous-marine 350 milliards de dollars sur dix ans le budget du de 220 kilos a également été Pentagone, lequel planchait déjà sur des présenté lors d’une économies de 400 milliards de dollars sur douze cérémonie à l’occasion de la ans, l’industrie de la Défense n’a pas été surprise «Journée des industries de outre-mesure. En fait, à cause des coupes défense» tenue à l’université budgétaires dans la défense, c’est l’impact sur les Malek-Ashtar de Téhéran. petites et moyennes entreprises qui risque d’être plus important et beaucoup moins prévisible. La diminution d’un tiers du budget de la Défense après la fin de la guerre froide avait conduit à une réduction de deux tiers du nombre de sociétés dans le secteur dans les années 1990, a rappelé Cindy Williams, spécialiste du budget de la Défense au MIT (Massachusetts Institute of Technology), cité par l’AFP. Certains aux EtatsUnis estiment que les risques de faillites seraient plus importants pour les petites entreprises dont l’activité principale repose sur le Pentagone. Décryptage. Pour compenser la baisse des budgets de défense aux Etats-Unis, les industriels du secteur Outre-Atlantique vont se tourner rapidement vers les marchés export en renforçant leur présence dans les pays amis et en nouant des liens avec d’autres dans lesquels leur présence est relativement faible. Sans surprise, ils vont bénéficier pour cela du soutien de leur administration et des réseaux des ambassades américaines plutôt actives dans la recherche et la diffusion d’informations économiques. Déjà les industriels américains ont retrouvé la route de l’Inde après en avoir été longtemps absents et leur récente déconvenue avec le Pakistan supposé soutenir les réseaux Ben Laden et leur chef, pourrait inciter Washington à se détourner d’Islamabad au profit de New Dehli. L’administration américaine multiplie également les initiatives dans les pays d’Afrique du Nord. Par ailleurs, la baisse des budgets de défense devrait rendre prudentes les entreprises européennes souhaitant s’implanter aux EtatsUnis en rachetant des sociétés locales fournisseurs du Pentagone car leurs carnets de commandes pourraient bien s’amenuiser dangereusement à court et à moyen terme. Irak, Afghanistan : une commission d’enquête pointe des erreurs de gestion du Pentagone ne gestion hasardeuse des contrats passés U par le Pentagone dans le cadre des conflits en Irak et en Afghanistan, avec les sociétés de sécurité privées par exemple, a entraîné un gaspillage de 30 milliards de dollars, affirme une commission d’enquête du Congrès américain. « Des dizaines de milliards de dollars du contribuable ont été gaspillés en raison d’un manque de planification, de demandes imprécises et fluctuantes, de mises en 2 concurrence inadaptées, de critères insuffisants de contrôle et de surveillance », indiquent les deux coprésidents de la commission, Christopher Shays et Michael Thibault, dans une tribune publiée récemment par le Washington Post. Les deux hommes évoquent également des problèmes de coordination entre les nombreuses agences gouvernementales américaines, et estiment que les Etats-Unis dépendent trop des contractants. AeroDefenseNews • 15 septembre 2011 • N° 55 La photocopie non autorisée est un délit. Pour les abonnements : 01 76 71 07 16 (AeroDefenseNews). Pour les reproductions : 01 44 07 47 70 (CFC). Etats-Unis : l’industrie de la Défense se prépare à l’austérité En direct de... Interviewobile Pourquoi la Malaisie veut remplacer sa flotte de MiG-29 La photocopie non autorisée est un délit. Pour les abonnements : 01 76 71 07 16 (AeroDefenseNews). Pour les reproductions : 01 44 07 47 70 (CFC). ’annonce par la Malaisie de lancer un L appel d’offre pour le remplacement de sa flotte actuel de MiG-29N Fulcrum laisse perplexe bon nombre d’observateurs de l’aviation militaire. Kuala Lumpur a annoncé la mise en place d’un programme sous le nom de MRCA (Multi-Role Combat Aircraft), qui devra déboucher sur l’acquisition de 18 appareils à l’horizon 2015. L’appareil choisi viendra compléter les F/A-18D en cours de modernisation et ensuite assurer la transition avec leur départ et celui de la flotte de SU-35MkM à l’horizon 2030. La Royal Malaysian Air Forces (RMAF) dispose aujourd’hui de 8 Boeing F/A-18D Hornet en cours de modernisation, 18 Sukhoï SU-30MkM, et de 16 18 MiG-29N acquis au début des années 90. C’est-à-dire que la flotte de la RMAF est à niveau et que son remplacement n’est pas une priorité… « Donc les motivations du gouvernement actuel sont certainement à aller chercher ailleurs », avance prudemment un officiel français. D’ores et déjà, un responsable gouvernemental de Kuala Lumpur a fait savoir que le choix ne sera pas seulement militaire, mais dépendra également des possibilités de transfert en matière de technologies. Rien de surprenant à ce que la Malaisie souhaite construire un début d’industrie aérospatiale au travers de transferts de technologies. Sukhoï va bien sûr répondre au futur appel d’offres, tout comme Boeing, Eurofighter et SAAB. Il n’est pas acquis que Dassault Aviation aille gaspiller son énergie dans une zone géographique où il est peu présent, face à des concurrents russes, américains et Britanniques solidement implantés. Russie : discussions pour la vente des 3e et 4e BPC Mistral L a Russie et la France signeront d’ici à la fin de l’année un contrat sur la construction des 3 e et 4 e BPC de type Mistral selon le souhait du ministre russe de la Défense Anatoli Serdioukov. « J’estime que nous devons achever, d’ici la fin de l’année, le processus de négociations et signer le contrat », a indiqué le ministre en précisant que ces navires devraient être construits en Russie. Le 17 juin dernier, au terme de plusieurs mois de négociations, la Russie a signé avec la France le contrat d’achat de deux BPC de type Mistral construits par le chantier naval de SaintNazaire. Le montant du contrat s’élève à 1,2 milliard d’euros. Japon : Lockheed Martin cherche à placer le F-35 L ockheed Martin pousse son F-35 au Japon pour déloger Boeing, qui propose le F-18, et le consortium européen Eurofighter de l’appel d’offres japonais portant sur une quarantaine d’avions pour un montant estimé à 4 milliards de dollars. Cette proposition inattendue pourrait retenir l’attention des Japonais qui cherchent un avion très sophistiqué dans un contexte de très fortes tensions géostratégiques avec le voisin chinois. En bref... Contrat ukrainien en Thaïlande L’Ukraine va livrer à la Thaïlande 49 chars a annoncé Ukrspetsexport, la société publique ukrainienne chargée des ventes d’armes. Il s’agit de chars de combat de type Oplot, un modèle élaboré sur la base du char d’assaut soviétique T-80 et qui dispose d’un nouveau blindage et de technologies occidentales. En 2011, Kiev avait déjà signé un contrat sur la livraison à Bangkok de 121 véhicules blindés pour 140 millions de dollars. Libye : Moscou pénalisé par ses mauvais choix politiques La Russie, qui avait ces dernières années signé de très importants contrats d’armements avec la Libye, pourrait payer très cher sa position vis-à-vis de l'insurrection et voir ses ambitions réduites à presque rien avec le nouveau pouvoir. En revanche la France et la GrandeBretagne seraient les grands gagnants. A Moscou, il semble donc acquis que le départ de Kadhafi signifie la fin d’une présence commerciale significative. Tripoli était jusqu'alors un des principaux clients arabes de la Russie et en mars dernier, Rosoboronexport avait chiffré à 4 milliards de dollars le manque-à-gagner entraîné par l'embargo décrété fin février par l'ONU sur la vente d'armes à la Libye. Pour nous joindre : 01 76 71 07 16 AeroDefenseNews • 15 septembre 2011 • N° 55 3 Analyse Interview l’occasion de l’annonce de ses résultats A semestriels (*), Latécoère a reconnu que ses tentatives pour s’adosser à un partenaire étaient En bref... TRIP Linhas Aéreas détrône American Eagle TRIP Linhas Aéreas passe une commande de 18 ATR -600, assortie de 22 options supplémentaires. Neuf de ces avions seront commandés à ATR, 9 ATR 72-600 seront loués à ALC (Air Lease Corporation) et GECAS. Avec l’entrée en service de ces 18 ATR 72-600, TRIP va devenir le plus gros opérateur d’ATR au monde, avec une flotte de 51 ATR. A ce jour, la plus grande flotte d’ATR (39 avions), est opérée aux Etats-Unis par American Eagle. restées vaines jusqu’à maintenant. « On constate que les opérations de fusion et acquisition prennent un certain retard. Aujourd’hui, Latécoère n’est pas entré avec un quelconque partenaire dans une négociation finale », a constaté Pierre Gadonneix, président du Conseil de surveillance. L’entreprise toulousaine est lestée depuis la mi-2010 d’une dette de 350 millions d’euros ; un lourd handicap qui refroidit bon nombre de candidats, même si les efforts de l’actuel management sont significatifs pour redresser la barre. « L’endettement est stabilisé, il sera maîtrisé cette année et il baissera en 2013 », explique-t-on chez Latécoère dont le carnet de commandes s’élève à 2,2 milliards d’euros, soit 5 années de chiffres d’affaires. Malheureusement, force est de constater que l’équipementier toulousain ne parvient pas à convaincre d’éventuels repreneurs : ceux-ci rechignent à payer au prix fort un ticket d’entrée dans une société dont le devenir est, à tort ou à raison, éminemment politique, que ce soit d’un point de vue local (Région Midi-Pyrénées) ou national. Et le poids de l’entreprise dans la région est trop fort pour que le Paris ne s’intéresse pas de très près à ce dossier. Pour un investisseur étranger, la présence de près ou de loin de l’influence politique française donne, soit envie de fuir au plus vite, soit de profiter des largesses étatiques et de se comporter comme un voyou en liquidant l’entreprise tout en ayant au préalable empoché les subventions avant de délocaliser en Afrique du Nord ou ailleurs tout ce qui peut l’être. Trop d’intervenants s’intéressent au dossier Latécoère a déjà transféré au Brésil la production destinée à Embraer, elle est désormais fabriquée à proximité de l’usine de l’avionneur à Sao José dos Campos « afin d’optimiser la Supply Chain », précise François Bertrand, président du directoire de l’équipementier. Ce dernier pourrait aussi être tenté de s’implanter au Mexique pour réduire ses coûts de production des pièces destinées à Boeing. Une implantation qui aurait également du sens au cas où Airbus déciderait de créer une chaîne d’assemblage A320 afin de faire face à la demande (voir AeroDefenseNews N° 54). Enfin, le nombre d’intervenants assis autour de la table des négociations complique la prise de décision. « Ils sont trop nombreux avec des intérêts divergents », juge un connaisseur du dossier. Parmi eux, les acquéreurs potentiels, les créanciers de Latécoère, mais également les pouvoirs publics locaux et nationaux, ainsi que les grands clients de l’entreprise, en particulier EADS-Airbus qui représente à lui tout seul 58 % du chiffre d’affaires de l’équipementier ; c’est beaucoup trop face à Embraer (7,7 %), Dassault Aviation (7 %) et Boeing (25,8%). EADS-Airbus surveille d’ailleurs comme le lait sur le feu le dossier Latécoère, de crainte que le gouvernement ne lui demande fermement de faire rentrer la société dans la galaxie Airbus. Ce qui aurait pour conséquence de la rendre entièrement dépendante à terme de l’avionneur européen. « Les différentes parties concernées n’ont pas les mêmes priorités, ni le même calendrier », reconnaît Pierre Gadonneix. C’est bien là l’une des clés de l’avenir de Latécoère. Bruno Lancesseur (*) - L’entreprise a publié le 31 août un chiffre d’affaires en hausse de 20,4 % (à 261,3 millions d’euros hors éléments exceptionnels) pour le premier semestre 2011, avec un bénéfice net de 15,5 millions d’euros contre seulement 0,4 million un an auparavant. Latécoère réalise 56 % de ses ventes dans les aérostructures, 32 % dans le câblage et 12% dans l’ingénierie et les services. Verbatim « Si EADS a pu traverser la crise de manière aussi remarquable, c’est grâce à la compétence, la vision et l’habileté de ses dirigeants, Louis Gallois en tête. C’est aussi grâce aux accords franco-allemands de juillet 2007, qui ont permis de simplifier la gouvernance et de faire passer au second rang les velléités politiques des Etats. Ces accords de 2007, initiés par le président de la République et la chancelière allemande, ont été signés par les trois actionnaires. Ils ont réglé la question de la gouvernance, non pas seulement pour cinq ans, mais bien au-delà de 2012, puisqu’ils prévoient explicitement et nominativement qu’un Français succédera à un Allemand à la présidence du conseil d’administration l’an prochain. Quand je dis que je suis candidat, c’est bien sûr parce que je le souhaite, mais aussi parce qu’il a été décidé et écrit en 2007 que je serai le candidat proposé à la présidence du conseil d’administration en 2012. C’était l’une des conditions expresses posées par le groupe Lagardère pour céder la première présidence à nos partenaires allemands en 2007. EADS est un actif important de notre groupe et nous y jouons notre rôle de contrôle. Nous avons historiquement été un actionnaire actif, puisque nous y avons investi tous nos actifs industriels en 2000, ça n’est pas rien ! ». Arnaud Lagardère, Les Echos 06/09/2011 4 AeroDefenseNews • 15 septembre 2011 • N° 55 La photocopie non autorisée est un délit. Pour les abonnements : 01 76 71 07 16 (AeroDefenseNews). Pour les reproductions : 01 44 07 47 70 (CFC). Pourquoi Latécoère ne convainc toujours pas d’éventuels repreneurs Point de vue Lettre d’information automobile Drones : les Etats-Unis veulent contrôler le marché mondial Dominateur sur le marché mondial des drones, les Etats-Unis cherchent à contrôler les ventes de ces systèmes au moment même où de nombreux pays veulent en acquérir. Face au dynamisme de la Chine, la politique américaine d’exportation pourrait toutefois rapidement évoluer. La photocopie non autorisée est un délit. Pour les abonnements : 01 76 71 07 16 (AeroDefenseNews). Pour les reproductions : 01 44 07 47 70 (CFC). ’Administration américaine tente de contrôler le L marché mondial des drones, notamment en faisant pression sur Israël, le second plus grand constructeur du marché. Mais d’autres pays essaient aujourd’hui d’en développer des versions armées. Ainsi, l’Inde a-t-elle annoncé cette année qu’elle développait un drone capable de tirer des missiles. La Russie a, quant à elle, a montré des modèles de drones armés, mais il n’est pas sûr que ceux-ci soient opérationnels. Pour le moment Moscou cherche encore sa voie dans ce domaine et des interrogations subsistent entre d’un côté les capacités industrielles et de l’autre, la volonté politique mêlée à celle des militaires. C’est dire que la confusion règne quelque peu. De son côté, l’Iran a dévoilé son “Karrar” (surnommé « ambassadeur de la mort » par le président Ahmadinejad) dont la réalité n’a toutefois pas été confirmée. La Chine est certainement l’acteur le plus actif dans ce domaine. Les modèles exposés lors du salon de Zhuhai en 2010 permettent de prendre conscience des progrès chinois réalisés ces dernières années. Si peu de choses sont connues des réelles capacités de la douzaine de drones qui furent présentés lors de ce salon, ceux-ci prouvent néanmoins la détermination de la Chine à vouloir produire des systèmes équivalents aux drones américains. La Chine entend également profiter de la politique américaine actuelle, très restrictive en matière d’exportation de drones pour développer ses exportations au nez et à la barbe de Washington. Ainsi, la société Aviation Industry Corp. of China propose déjà un drone d’observation et de combat équivalent au Predator avec des clients éventuels en Afrique, au Moyen-Orient ou au Pakistan. Selon une étude de marché du Teal Group de Fairfax, les dépenses mondiales dans la décennie pourraient avoisiner les 94 milliards de dollars. On comprend mieux que dans un contexte de réduction des budgets de défense aux Etats-Unis, les industriels américains, avec le soutien de leur administration, ne souhaitent pas partager ce marché, ni même y voir entrer de nouveaux concurrents. Quelle que soit leur taille et leurs ambitions. Décryptage. Quoiqu’il en soit, cette approche de l’Administration américaine pourrait faire évoluer son attitude protectionniste. Ainsi l’amiral William Landay, le directeur de la DSCA (Defense Security Cooperation Agency), l’organisme américain s’occupant des exportations de matériels militaires, a-t-il annoncé travailler sur une liste élargie de pays pouvant acquérir des drones armés. General Atomics, qui produit les drones Predator aurait, selon sa porte-parole, reçu l’autorisation d’exporter une version non armée de celuici vers des pays d’Amérique latine et du Moyen-Orient, comme l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis ou encore l’Egypte. Bulletin d’abonnement Renvoyer ce bulletin à : AeroDefenseNews - 17, rue du colonel Moll - 75017 Paris • Tél. : 01 76 71 07 16 OUI, je m’abonne à AeroDefenseNews au prix de 1.200 euros HT (TVA 2,10 % : 1.225,20 euros TTC) Société : ................................................................................ Adresse : ........................................................................................................ .......................................................................................................................................................................................................................... CP : _ _ _ _ _ Ville : ................................................................................................................................................................................. Nom : ...................................................................................................... Prénom : ..................................................................................... Fonction : ..................................................................................................................................... Tél : _ _ e-mail : .................................................................................................................. bancaire ou postal ci-joint, à l’ordre de AeroDefenseNews _ _ _ _ _ _ _ _ Je règle la somme de 1.225,20 euros par chèque Signature : Sauf avis contraire de votre part AeroDefenseNews vous sera envoyé par e-mail (fichier pdf). Cette formule vous permet de recevoir votre Lettre dans les plus brefs délais. • L’abonnement à AeroDefenseNews comprend 22 numéros par an. Conformément à la loi “informatique et libertés”, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification des données vous concernant. Sauf refus de votre part, ces informations pourront êtres utilisées par des tiers. AeroDefenseNews • 15 septembre 2011 • N° 55 5 Entretien Lettre d’information automobile Arnaud Danjean (*) : « L’Europe doit surmonter une AeroDefenseNews : Quels enseignements retirezvous de l’intervention en Libye ? Arnaud Danjean : Il y a beaucoup (*) - Député de leçons à tirer, et le processus européen, ne fait que commencer ! A ce Président de stade, je vois trois enseignements majeurs. Le premier est la SousCommission politico-diplomatique, car la partie militaire, qui fut sans doute la plus spectaculaire, n’a été rendue pos«sécurité et sible que par la création d’un environnement diplomadéfense», Membre de la tique favorable. De l’adoption des résolutions 1970 et 1973 du Conseil de Sécurité à la reconnaissance du Commission CNT en passant par la création d’un groupe de des Affaires contact, la création d’un front très large, des Etatsétrangères Unis à la Chine, en passant par la Turquie et les principaux pays arabes, a été assez exemplaire. Elle a donné à l’interventionnisme une légitimité internationale et une large convergence de vues, qui ont manqué aux Américains en Irak par exemple, et qui font parfois défaut sur d’autres théâtres. Le deuxième enseignement concerne bien évidemment les opérations militaires, et plus particulièrement deux points clés : d’une part le fonctionnement d’une coalition pilotée par l’OTAN sans que les Américains soient en première ligne; d’autre « Après part l’articulation UE-OTAN, avec un grand regret pour l’épisode ce qui me concerne, c’est-à-dire l’incapacité de l’UE à libyen, affirmer un leadership pour traiter une crise dans son il y a une environnement proche alors même que le relatif opportunité retrait américain nous en donnait l’opportunité. Enfin, le troisième enseignement est plus technique et pour concerne la fiabilité des matériels utilisés (excellente relancer tenue des Rafales, usage des hélicoptères, précision l’Europe des missiles...) et la nécessité de continuer à se doter de la de ces équipements de qualité, donc de disposer des défense » budgets nécessaires pour soutenir cet effort, sans lequel le déclassement stratégique de notre pays serait irrémédiable. ADN : L’axe Paris-Londres sort renforcé de cette intervention, quelles peuvent en être les conséquences? A.D. : C’est en effet une des grandes satisfactions diplomatique et opérationnelle de cette crise, qui a montré la solidité de l’axe Paris-Londres et la pertinence du rapprochement effectué avec le traité de Lancaster house. Cette opération réussie doit donc permettre d’aller encore plus loin dans le rapprochement, particulièrement au niveau que l’on 6 disait le plus compliqué, à savoir la coordination renforcée entre des unités opérationnelles sur des théâtres extérieurs. A plus long terme, en dépit des réticences idéologiques fortes du côté de Londres, je pense qu’une telle réussite devrait rassurer nos alliés britanniques sur nos intentions en matière de défense européenne, et les convaincre que le développement de la Politique de sécurité et de défense commune (PSDC) n’est pas un frein à des opérations communes sous l’égide de l’OTAN. ADN : L’absence de l’Allemagne laissera des traces, lesquelles? A.D. : Au-delà de la déception légitime de beaucoup d’alliés lors de l’abstention allemande lors du vote de la résolution 1973, je pense que la principale trace concerne les Allemands eux-mêmes. Comme l’a parfaitement dit Alain Juppé lorsqu’il s’est rendu à Berlin il y a quelques jours, la France et ses partenaires européens doivent regarder devant eux, redynamiser les projets européens et ne pas s’arrêter aux aléas du début de la crise libyenne. La solidarité européenne a finalement prévalu sur les objectifs à atteindre dans cette crise, et c’est ce qu’il faut retenir. Aux Allemands eux-mêmes désormais de s’interroger sur la façon dont ils souhaitent désormais donner corps à une politique étrangère et de défense européenne renforcée. Je note à cet égard que les eurodéputés allemands que je côtoie à Bruxelles et Strasbourg, ont quasiment tous, quelle que soit leur couleur politique, soutenu une politique plus offensive (y compris militairement) que celle mise en oeuvre par M. Westerwelle. ADN : L’Europe de la Défense semble au point mort, que faut-il faire pour la relancer ? A.D. : Il est vrai que le tableau n’est pas brillant depuis deux ans. Les dernières ambitions opérationnelles et institutionnelles datent finalement de la Présidence française de l’UE. Il y a des explications objectives à ce sentiment de “panne”, qui tiennent à la mise en place des institutions prévues par le traité de Lisbonne. C’est une mécanique lourde qui demande du temps. Et puis il y a des facteurs plus idéologiques, qui tiennent aux réticences de certains pays, voire de certaines personnalités, au développement de la PSDC. Je note toutefois que la France, l’Allemagne et la Pologne n’ont pas abdiqué certaines ambitions, et vont d’ailleurs adjoindre à leurs efforts l’Espagne et l’Italie. Après l’épisode libyen, il y a une opportunité pour AeroDefenseNews • 15 septembre 2011 • N° 55 La photocopie non autorisée est un délit. Pour les abonnements : 01 76 71 07 16 (AeroDefenseNews). Pour les reproductions : 01 44 07 47 70 (CFC). fragmentation excessive de son industrie de défense » Lettre d’information automobile La photocopie non autorisée est un délit. Pour les abonnements : 01 76 71 07 16 (AeroDefenseNews). Pour les reproductions : 01 44 07 47 70 (CFC). relancer l’Europe de la défense. Et, comme je le dis toujours, nécessité fait loi, et le contexte budgétaire ne laisse pas le choix aux pays européens, il faudra bien mutualiser plus. ADN : Faut-il accélérer les regroupements industriels en Europe ou d’abord créer une volonté politique qui insufflera une Europe de la Défense? A.D. : Les deux processus vont de pair, incontestablement. Les industriels répondront à des messages politiques forts, que ce soit les impulsions qui pourraient être données en matière de financement de la recherche et du développement, l’établissement d’une politique commerciale européenne qui tiennent plus compte des spécificités des industries de défense ou encore, et surtout, une plus grande clarté dans la définition des programmes nécessaires pour les trois prochaines décennies. C’est là une clé pour l’articulation entre les efforts des industriels et le rôle des politiques. ADN : Les industriels français et britanniques, notamment, sont très prudents vis à vis d’une Europe de la défense, quels avantages pourraient-ils en retirer si celle-ci était une réalité? A.D. : En fait, l’expression même d’Europe de la défense est trop vague et renvoie à des réalités et des exigences Bio Express : Arnaud Danjean, né le 11 février 1971 est diplômé de l’IEP de Paris (1992), où il a également obtenu un DEA en relations internationales en 1993. Fonctionnaire civil au ministère de la Défense (DGSE) à partir de 1994, il se spécialise sur les Balkans où il effectue de nombreuses missions entre 1995 et 2002 (avec notamment un poste à Sarajevo entre 1995 et 1998) ; conseiller auprès du directeur général de la Sécurité extérieure de 2000 à 2002, il rejoint ensuite la représentation française auprès de l’ONU à Genève. En 2005, il intègre le cabinet du ministre des Affaires étrangères, Michel Barnier. En charge des Balkans et de l’Afghanistan, il occupera, de juillet 2005 à mars 2007, les mêmes fonctions auprès de Philippe Douste-Blazy. Il a été élu député européen lors des élections du 7 juin 2009 et conseiller régional de Bourgogne le 21 mars 2010. Il est également secrétaire national de l’UMP en charge de la Politique européenne de sécurité et de défense commune (PSDC). Entretien très disparates. Les industriels français et britanniques vivent – et vivent plutôt bien – une forme d’Europe de la défense au quotidien. Regardez par exemple MBDA, seul missilier européen qui est franco-britannique. Les principales revendications des industriels français et britanniques vis-à-vis de l’Europe ne sont d’ailleurs pas forcément les mêmes. Les industriels français sont très soucieux des règles commerciales et de l’instauration d’une réciprocité plus forte, notamment vis-à-vis des Etats-Unis, là où l’industrie de défense britannique est plus concentrée et moins regardante en termes de souveraineté technologique. L’industrie de défense en Europe, ce sont des centaines de milliers d’emplois, des savoir-faire technologiques de premier plan qui irriguent ensuite toute l’industrie civile. Voilà ce qu’il faut préserver en permettant à ces industries de s’insérer dans un jeu mondialisé et dans lequel de nouveaux acteurs émergents vont bousculer la donne dans la décennie à venir. L’Europe doit surmonter une fragmentation excessive de son industrie de défense, et dans le même temps s’affirmer commercialement avec moins de naïveté et en n’oubliant jamais que derrière ces questions industrielles, technologiques et sociales, il est bien question de la capacité de l’Europe à être autonome et respectée. ADN : L’Agence européenne de la défense joue aujourd’hui un rôle mineur… A.D. : C’est précisément dans la définition des programmes que l’Agence (qui n’est pas une superagence de l’armement à l’échelle européenne) devrait pouvoir jouer un rôle plus affirmé, afin de rationnaliser les besoins en équipements. Encore faudrait-il que les Etats consentent à cette évolution. ADN : Comment le Parlement européen peut-il contribuer à développer cette Europe de la Défense ? A.D. : Le rôle du Parlement est modeste en termes de strictes prérogatives, mais cette assemblée maintiendra une pression permanente sur les autres institutions européennes (et en particulier le Conseil) afin de voir aboutir un certain nombre de revendications, comme l’établissement d’une vraie structure intégrée de commandement d’opérations civilo-militaires, la dotation en personnels qualifiés des missions extérieures de l’UE, la prise en compte plus affirmée des questions de défense… Propos recueillis par Bruno Lancesseur Pour vous abonner, une seule adresse : [email protected] AeroDefenseNews • 15 septembre 2011 • N° 55 7 A suivre on automobile Les compagnies aériennes du Golfe dans le collimateur de New Dehli Les faits. Voilà des mois que la tension monte entre les autorités indiennes et leurs homologues des Emirats araFedEx veut bes unis et du Qatar au sujet de la desserte de l’Inde par une flotte Emirates Airlines, Gulf Air et Qatar Airways. Le dernier bras d’avions moins de fer remonte à juillet dernier. La compagnie de Dubaï énergivores attend toujours le feu vert de New Dehli pour desservir FedEx discute avec l’Inde en A380 (comme Lufthansa limitée à ses B747), cela Airbus et Boeing un an après un vol inaugural effectué avec le très gros poren vue d’acquérir teur d’Airbus alors que la plupart des grands aéroports 50 avions cargo. FedEx veut indiens comme New Dehli ou Hyderabad ont été modernimoderniser sa sés ou refaits à neuf justement pour recevoir ces gros porflotte vieillissante et teurs et faire face à la croissance du transport aériens à trop gourmande deux chiffres dans cette région du monde. en carburant, et Cette fois-ci, c’est au tour du Comptroller and Auditor serait intéressé par des B767 ou General of India, équivalent indien de notre Cour des compdes A330. La tes de s’élever contre les compagnies aériennes du Golfe et compagnie exploite de recommander ni plus ni moins au gouvernement de actuellement « réduire le nombre de fréquences allouées à Emirates une flotte de Airlines et aux autres compagnies du Golfe afin de protéger 688 avions, dont la compagnie aérienne nationale Air India ». 71 A300-600 et 53 A310 ainsi que Dans son rapport annuel remis la semaine dernière au 67 B727 et 58 B757. Parlement indien, le Comptroller and Auditor General of Le groupe exploite India reproche aux compagnies aériennes du Golfe d’avoir aussi des avions pris des parts de marché au détriment des transporteurs encore plus âgés En bref comme des DC-10 et des MD-11, qui, même très bien entretenus, sont de gros consommateurs de kérosène. Telex • All Nippon Airways prévoit de recevoir le dernier des 55 avions 787 Dreamliner commandés à Boeing d’ici à 2018. ANA indiens vers l’Europe et l’Amérique du Nord. Il suggère aux autorités indiennes de « geler les fréquences attribuées, voir de les supprimer afin de permettre aux transporteurs indiens de se développer ». Une attitude pas si éloignée de ce que souhaitent in fine les dirigeants d’Air France et leurs homologues de Lufthansa. Le rapport Comptroller and Auditor General of India relève notamment qu’Emirates offre deux fois plus de sièges par semaine entre l’Inde et Dubaï que l’ensemble des transporteurs indiens… Emirates opère 185 vols par semaine vers dix villes indiennes avec des B777-300 et compte poursuivre son développement entre l’Inde et les pays du Golfe via le hub de Dubaï où vivent et travaillent plus de 2,2 millions d’Indiens. Ces routes sont considérées parmi les plus rentables au monde. Décryptage. Des considérations de politique interne ne sont pas étrangères à cette charge contre l’actuel ministre indien des Transport accusé semble-t-il par l’opposition d’avoir bradé le marché aérien indien pour le plus grand bénéfice des compagnies aériennes du Golfe au détriment de la compagnie nationale Air India. Tout de même, ce vent de fronde ne devrait pas laisser indifférente Emirates car cela risque de donner des arguments à ses opposants, même si la compagnie nationale indienne perd 130 millions de dollars par mois. B.L. estime que grâce au B787, elle réduira ses coûts en carburant de 37 à 46millions d’euros par an. • ATR ouvre un nouveau centre de formation de pilotes sur ATR 42-500 à Paris, Espace près de l’aéroport Roissy-CDG, équipé d’un simulateur de type Full-Flight Simulator de Thales. ATR a mis en place ce nouveau centre en partenariat avec la société SIM Aéro Training qui héberge le simulateur. on automobile Le nombre des débris spatiaux atteint un « point critique » L a situation environnementale en orbite spatiale ne s’améliore pas. Le nombre des débris qui flottent dans l’espace a atteint un « point critique », ce qui fait peser une menace de plus en plus grande sur les satellites et les astronautes, estiment les auteurs d’un rapport publié aux Etats-Unis. « La Nasa doit trouver le meilleur moyen de s’attaquer à tous les problèmes que causent les météorites et les débris orbitaux qui font peser des risques sur les hommes et les missions des robots spatiaux », assurent-ils. La Nasa a comptabilisé 22.000 débris et estime à des millions le nombre de ceux trop petits pour être enregistrés. Parmi ces débris, au moins 500.000 ont entre un et 10 cm de diamètre, et peuvent causer des 8 dégâts. En 2007, la Chine avait accru le nombre de ces débris en testant des missiles antisatellites qui avaient pulvérisé un satellite météo en 150.000 morceaux. Des projections informatiques montrent que leur nombre a atteint un « point critique » qui fait qu’ils vont entrer en collision et créer de nouveaux débris, augmentant encore les risques d’endommager les engins spatiaux, selon le Conseil de la Recherche Nationale, un organisme indépendant de recherche, qui chapeaute le Comité d’experts à l’origine de ce document. Le Comité assure que ce nettoyage nécessitera de nouvelles technologies, comme des filets cosmiques, des aimants ou des parapluies gigantesques. Un nouveau marché se profile pour l’industrie. AeroDefenseNews • 15 septembre 2011 • N° 55 La photocopie non autorisée est un délit. Pour les abonnements : 01 76 71 07 16 (AeroDefenseNews). Pour les reproductions : 01 44 07 47 70 (CFC). Les transporteurs aériens européens, Air France en tête, ont peut-être trouvé dans l’Inde un allié inattendu dans leur croisade contre Etihad, Qatar Airways et Emirates. Analyse Let Boeing a trois programmes à gérer en urgence En remotorisant le B737, l’avionneur se donne du temps pour gérer au mieux l’avenir des programmes en cours pour lesquels il n’a pas le droit à l’erreur. La photocopie non autorisée est un délit. Pour les abonnements : 01 76 71 07 16 (AeroDefenseNews). Pour les reproductions : 01 44 07 47 70 (CFC). hez Boeing, le coup de semonce est tombé en S juillet dernier lorsque American Airlines a choisi l’A320neo pour renouveler sa flotte : un percée historique pour l’avionneur européen. La bataille est donc relancée entre Airbus et Boeing sur le marché des moyens courriers de type A320 et B737. L’avionneur américain a décidé de réagir en proposant, face à l’A320neo, qui a pulvérisé les records de commandes au salon du Bourget (plus de 1.200), une version re-motorisée de son célèbre B737 vendu à plus de 9.000 exemplaires à ce jour. Une véritable rente pour l’avionneur et ses équipementiers avec cet avion lancé en 1965. Les marges de Boeing et de ses fournisseurs doivent d’ailleurs être l’un des secrets les mieux gardés de tout Seattle. Boeing a hésité pendant plus d’un an : soit lancer un moyen-courrier de nouvelle génération soit sortir une version modernisée du B737. Avec une évolution supplémentaire du B737, c’est la solution la plus rationnelle qui a pris le dessus. Le développement d’un tout nouvel avion est donc abandonné. Ce projet aurait été plus coûteux, aurait mobilisé davantage de ressources en ingénierie à un moment où Boeing les sollicite énormément pour le B787 Dreamliner et le nouveau B747-8 ainsi que pour préparer la riposte au futur A350-1000 sur le segment des long-courriers. En outre, les technologies de ruptures qui permettraient aux moteurs une économie significative de kérosène ne seront pas prêtes avant 2020-2025. B777. La priorité pour Boeing est de trouver rapidement une réponse commerciale au programme A350XWB dont l’entrée en service est prévue d’ici à trois ans. Sans surprise, l’arrivée d’un nouvel avion sur le marché sera une attraction et séduira les compagnies aériennes qui verront dans ce nouvel appareil un argument commercial concurrentiel face au vieux B777 (le premier vol remonte à juin 1994). C’est la loi du marché, il va donc y avoir un regain d’intérêt pour l’A350XWB au détriment du B777. De plus, le ticket d’entrée pour lancer un successeur au B777 est moins coûteux que d’investir dans un nouveau 737 : le premier est un appareil encore relativement moderne alors que le second date technologiquement des années 60, même s’il a depuis bénéficié d’améliorations technologiques. B787. Le premier avion sera livré le 26 septembre à la compagnie japonaise ANA qui en a commandé 50 exemplaires. Avec trois années de retard sur son calendrier, le Dreamliner n’a plus le droit à l’erreur et un ultime accroc pourrait bien lui être fatal. La plupart AeroDefenseNews • 15 septembre 2011 • N° 55 des 856 commandes sont des lettres d’intention (LoI) et les clients n’auront aucun scrupule à passer chez Airbus si le B787 n’est pas au rendez-vous. Boeing le sait, les prochaines semaines vont être cruciales, d’où une extrême fragilité chez Boeing en ce moment avec notamment le changement de dirigeant chez Boeing Commercial Airplanes intervenu récemment. B767. Ultime rendez-vous pour Boeing, le contrat des avions ravitailleurs. La chaîne de production du B767 est certes sauvée, mais il ne s’agit pas pour autant pour l’avionneur américain de produire à perte des avions. Pour remporter le contrat, Boeing a dû réduire drastiquement ses marges – comme Airbus l’a fait –, avec pour résultat un pilotage au plus près du programme sous peine de voir les coûts s’envoler. Conséquence, toute la pression va être portée sur la division Boeing Commercial Airplanes parce qu’aux Etats-Unis le Pentagone va couper dans les programmes de défense et que seules les activités civiles vont générer des bénéfices. Bruno Lancesseur ZOOM • Boeing estime le marché des moyenscourriers à 23.370 appareils pour une valeur proche de 2.000 milliards de dollars, au tarif catalogue, sur la période 2011-2030. Ce qui représente 70 % des 33.500 nouveaux appareils qui seront livrés en vingt ans aux compagnies aériennes. Airbus estime le marché du seul NEO à quelque 6.000 exemplaires sur dix ans (2015-2025). • Le 737 MAX de Boeing sera équipé moteurs Leap-1B, successeur du CFM-56 qui offrira « les plus bas coûts d’exploitation sur le segment des monocouloirs, avec un avantage de 7 % sur la concurrence ». Sa consommation de kérosène devrait être inférieure de 16% à l’A320 classique, de 10 % par rapport au B737NG et de 4 % à celle de l’A320neo. • La remotorisation du B737 devrait être un peu plus coûteuse car plus lourde que l’avion européen (1,2 milliard d’euros) en raison de sa voilure basse qui ne peut supporter un moteur comme le Leap, encore trop gros. Celui-ci sera d’ailleurs optimisé pour s’intégrer au gabarit plus trapu du B737. La première livraison est prévue en 2017, soit plus d’un an après celle du Neo. En bref Pratt & Whitney ne croit pas au B737MAX Pratt & Whitney est très dubitatif sur les chances de succès du B737 MAX et pense que l’avionneur américain sera obligé de retourner à la table à dessin pour concevoir un nouveau moyen-courrier plus performant. « Boeing répond sous la pression [d’Airbus, ndlr] et s’ils sentent qu’ils n’ont pas le bon avion contre l’A320neo, ils seront peut-être obligés de revoir leurs plans », a estimé David Hess, Chief Executive de Pratt & Whitney, lors du Reuters Aerospace & Defense Summit. David Hess estime le Leap-X, de part sa taille, monté sur le B737 ne pourra répondre aux performances promises par l’avionneur. Pour le moment, le motoriste américain est exclu de la remotorisation du B737MAX au bénéfice de CFM International avec son Leap-X... Pour l’A320neo, Pratt & Whitney propose son moteur Geared Turbofan vendu à ce jour à 1.600 unités, y compris les options. 9 Transport on automobile Spécial « affaire d’etat mobilcom » Lufthansa envisage une vente totale, partielle ou encore un partenariat pour sa filiale BMI, mais renonce à cette option pour son autre filiale Austrian Airlines (AUA), également déficitaire, et dont le nouveau patron Jaan Albrecht doit prendre les rênes le 1er novembre. BMI a subi une perte de 120 millions d’euros au 1er S, tandis qu’AUA perdait 64 millions. easyJet poursuit sa progression easyJet a enregistré une nouvelle progression de son trafic avec 5,54 millions de passagers en août en hausse de 6,5 % par rapport au même mois de 2010. Son trafic avait déjà augmenté de 8,1 % en juillet et 9 % en juin par rapport à l’année précédente. Le taux de remplissage des appareils a en revanche légèrement baissé en août (92,2 %, soit 0,1 point de moins qu’en 2010). Sur les douze derniers mois, easyJet a vendu 54,1 millions de billets, soit 11,8 % par rapport à 2010, pour un taux de remplissage moyen en hausse de 0,3 point à 87,2 %. Verbatim « Nous privilégions désormais les options aux commandes fermes pour être plus flexibles, car les livraisons de ces avions sont programmées sur le long terme ». Pierre-Henri Gourgeon, directeur général d’Air France-KLM (rencontre avec l’AJPAE, 10/09/11). Contrôle aérien : hausse inquiétante des « erreurs » aux Etats-Unis L es « erreurs » commises par des contrôleurs aériens aux Etats-Unis ont augmenté de 81 % entre 2007 et 2010, selon les données de la Federal Aviation Administration (FAA). Il s’agit principalement d’avions commerciaux qui se sont approchés dangereusement d’un autre appareil (airmiss) ou de ce que la FAA qualifie d’« objets » (gratte-ciel, montagnes, etc.). L’augmentation des « erreurs opérationnelles » – 1.040 pour l’exercice 2007 et 1.887 pour 2010 – survient au moment où le trafic aérien total aux Etats-Unis a diminué de plus de 10 % durant cette période. Le Congrès a demandé une enquête à ce sujet, les conclusions sont attendues pour le printemps prochain. D’ores et déjà, la formation et le suivi des compétences des contrôleurs aériens américains sur l’ensemble d’une carrière professionnelle, la charge de travail et le stress sont avancés comme les principales causes de cette hausse préoccupante. Pourtant, cela survient dans un contexte où le transport aérien aux Etats-Unis n’a jamais été aussi sûr, rappelle la FAA. Le dernier accident mortel sur un vol commercial a eu lieu en février 2009, quand un vol de Colgan Air s’est écrasé dans une résidence près de Buffalo, NY, tuant 50 personnes. Certaines « erreurs » ont été très médiatisées, comme lorsque l’avion transportant Michelle Obama a dû interrompre d’urgence son atterrissage à Washington, DC, en avril dernier pour éviter un avion cargo sur la piste. En revanche, d’autres reçoivent peu d’attention, comme en janvier dernier lorsqu’un avion d’American Airlines transportant 259 passagers a évité de justesse une collision en vol avec deux avions de l’US Air Force, près de New York. B.L. Aéroports : ADP sur tous les fronts S ept consortiums, dont un formé par Aéroports de Paris (ADP), sont candidats à la privatisation des aéroports de Madrid et Barcelone. Ces deux aéroports doivent être privatisés à hauteur de 90,05 %, une opération destinée à assainir les finances publiques et qui devrait rapporter 5,3 milliards d’euros, selon le gouvernement espagnol. Cinq consortiums sont candidats pour les deux aéroports: ceux menés par l’espagnol Ferrovial, l’indien GMR Infrastructure, le singapourien Changi Airport, le français ADP et l’allemand Fraport. Le processus doit être bouclé fin novembre. L’entreprise qui remportera la concession aura un délai de trois mois avant d’en prendre les commandes et pourra donc le faire au printemps 2012. Ces rentrées d’argent doivent permettre de réduire d’environ un tiers les besoins de financement de l’Etat espagnol pour 2011, selon la ministre de l’Economie Elena Salgado. Par ailleurs, ADP est aussi intéressé par les aéroports brésiliens alors que le gouvernement compte céder un certain nombre de ses aéroports en vue du Mondial 2014 et des JO de 2016. Le gouvernement brésilien avait annoncé en mars qu’il donnerait en concession au secteur privé la modernisation et la gestion de certains aéroports surchargés qui ont besoin d’investissements en infrastructures avant ces grands événements sportifs. En France, ADP est intéressé par Lyon-Saint-Exupéry, bien relié par le TGV aux aéroports parisiens. Nomination Thierry Antinori part chez Emirates : bonne pioche participé au développement du réseau européen, et allemand en parLe Français Thierry Antinori, ancien membre du directoire de Lufthansa, va devenir directeur marketing de la compagnie Emirates. Il prendra ainsi la succession de Richard Vaughan au sein de la compagnie émiratie. Selon toutes vraisemblances, Thierry Antinory devrait succéder à l’actuel président d’Emirates Tim Clark, lequel partirait à la retraite à son tour d’ici deux ou trois ans. Thierry Antinori est un bon connaisseur du transport aérien français puisqu’il a fait une grande partie de sa carrière chez… Air France où il a notamment 10 ticulier, avant de rejoindre Lufthansa en 1997. Sa bonne connaissance des arcanes d’Air France et de Lufthansa sont donc des atouts de taille pour celui qui va diriger le marketing d’Emirates, grande rivale de la compagnie française et de Lufthansa. Désigné pour prendre le 1er avril dernier la tête de la filiale Austrian Airlines, Thierry Antinori avait à la surprise générale jeté l’éponge au dernier moment, invoquant « des projets professionnels en dehors de Lufthansa ». Désormais, on connaît l’origine de ce revirement. B.L. AeroDefenseNews • 15 septembre 2011 • N° 55 La photocopie non autorisée est un délit. Pour les abonnements : 01 76 71 07 16 (AeroDefenseNews). Pour les reproductions : 01 44 07 47 70 (CFC). En bref... Lufthansa prête à vendre sa filiale British Midland (BMI) Bourse/Marchés Spécial « affaire d’etat mobilcom » La photocopie non autorisée est un délit. Pour les abonnements : 01 76 71 07 16 (AeroDefenseNews). Pour les reproductions : 01 44 07 47 70 (CFC). Avions régionaux : Bombardier s’attend à une baisse d’activité le niveau d’avances clients continue d’être moins B élevé que prévu initialement pour le présent exercice, principalement en raison du report de ombardier a enregistré un bénéfice net en forte hausse lors de son deuxième trimestre à 211 millions de dollars américains contre 138 millions, mais il s’attend à une contraction des commandes d’avions régionaux en raison de l’incertitude économique. Les contrats pour le CSeries, dont la mise en service est prévue fin 2013, se sont chiffrés à 2,8 milliards de dollars au dernier trimestre, ce qui porte à 133 commandes fermes et à 119 options le carnet pour ces appareils en date du 31 juillet. Ces commandes n’incluent pas la lettre d’intention signée en août avec la société russe Iliouchine pour 30 appareils, en incluant toutes les options. Bombardier a aussi bénéficié d’une augmentation des commandes de ses avions d’affaires, segment du marché dominé par l’avionneur canadien. Mais « compte tenu de l’incertitude économique aux Etats-Unis et en Europe, Bombardier Aéronautique s’attend à ce que commandes dans le marché des avions régionaux », souligne le groupe. De plus, Bombardier a laissé entendre qu’il pourrait réduire la cadence de production de certains appareils alors que la croissance économique ralentie affecte ses ventes d’avions régionaux. Bombardier a déjà réduit la production des Q400 et pourrait prendre une décision identique pour les CRJ. Le président de Bombardier Aéronautique, Guy Hachey a en effet indiqué que certains de ses clients évitaient en ce moment de faire de nouvelles commandes d’avions régionaux en raison de l’incertitude sur les marchés. « Nous aurons à prendre certaines décisions cet automne si les choses ne changent pas », a-t-il précisé, ajoutant que la reprise économique s’avérait moins rapide que ce que prévu. En bref... Zodiac renforce ses moyens financiers et boucle le rachat de Heath Tecna Zodiac a conclu un accord avec ses banques pour relever de 300 millions d’euros le montant d’une ligne de crédit existante de 1 Mrd € à 1,3 Mrd € afin de se donner « les moyens de poursuivre sa politique de croissance externe ». Le montant des frais de ce crédit s’élève à 5,2 millions d’ € qui seront passés en charges financières exceptionnelles au 4e T de son exercice, clos fin août. Zodiac a é également finalisé le 1er septembre l’acquisition de l’américain Heath Tecna, spécialiste de l’équipement de cabines d’avions (600 employés et un chiffre d’affaires de 78 millions de dollars). La semaine boursière au 12/9/2011 Aerospace Defense Europe BAE Systems EADS Rolls Royce Finmeccanica Thales Dassault Aviation Safran Cobham Meggitt Zodiac MTU Aero QinetiQ Saab Smith Group Ultra Electronics Latecoere Lisi Average Air Transport U.S. UPS FedEx Southwest Delta American Alaska Air JetBlue US Airways Average Curr. GBP EUR GBP EUR EUR EUR EUR GBP GBP EUR EUR GBP SEK GBP GBP EUR EUR Price 3,2 21,4 7,2 4,7 25,2 699,7 26,4 2,1 3,7 54,3 44,8 1,4 14,3 10,8 16,7 9,3 53,2 Mkt cap. 10 17 13 2 5 7 10 2 2 3 2 598,6 508,7 509,5 719,6 105,9 085,4 988,7 336,9 850,6 032,6 328,6 903,4 1 621,3 4 253,7 1 149,3 80,4 573,8 Curr. Price Mkt cap. USD USD USD USD USD USD USD USD 46,8 53,5 5,9 5,2 2,4 39,4 2,9 3,7 48 16 4 4 349,2 979,2 725,8 430,1 818,9 1 416,9 868,2 593,4 YTD 1 week -18,0% 22,4% 0,8% -44,7% -3,6% 16,4% -0,6% -10,8% -15,1% -3,4% -11,5% -9,8% 4,6% -25,4% -15,6% 33,6% 5,8% -4,4% 3,9% 0,3% 0,3% -6,3% -0,5% 2,2% -2,4% -1,2% -5,8% -1,5% -2,8% -2,6% -0,8% -2,5% -0,2% -11,4% -1,4% -1,9% YTD 1 week -13,4% -22,8% -39,2% -44,3% -57,9% -6,9% -40,6% -50,9% -34,5% 1,4% 1,5% 1,2% 2,3% 1,5% 2,8% 1,8% -0,4% 1,5% AeroDefenseNews • 15 septembre 2011 • N° 55 Air Transport Europe Aeroports de Paris Lufthansa Air France-KLM Ryanair International Airlines Group (IAG) Fraport Easyjet SAS Turk Hava Finnair Air Berlin Vueling Average Curr. Price Mkt cap. EUR EUR EUR EUR 56,6 10,6 6,0 3,0 5 4 1 4 EUR EUR GBP SEK TRY EUR EUR EUR 1,8 46,7 3,6 1,4 1,1 2,8 2,6 5,9 3 265,5 4 293,0 1 547,6 444,7 1 289,8 360,1 220,2 174,9 Aerospace Curr. Defense U.S. United Technologies USD Boeing USD Lockheed Martin USD Honeywell USD General Dynamics USD Raytheon USD Goodrich USD Bombardier CAD CAE CAD BE Aerospace USD Average Price Mkt cap. 51,4 45,1 52,2 32,6 43,0 29,6 61,4 3,2 7,1 22,4 46 33 17 25 15 10 7 5 1 2 598,2 840,4 802,5 450,4 739,5 394,4 517,2 516,9 565,4 480,0 676,7 662,6 817,3 308,8 YTD 1 week -4,2% -35,4% -56,0% -19,4% -2,0% -5,5% -6,2% -1,2% -0,9% -30,0% -45,8% -50,7% -44,2% -30,4% -39,9% -32,4% -8,0% -3,3% -5,3% -11,9% 9,3% -3,1% -7,7% -4,9% -4,2% YTD 1 week -12,3% -7,4% 0,2% -17,7% -18,7% -14,2% -6,5% -14,4% -18,2% -18,9% -13,5% 2,9% 0,0% 3,9% 2,0% 0,3% 2,0% 2,4% 0,0% -3,9% -0,9% 1,5% Source : ODDOSECURITIES 11 Tableau de bord • Jet Aviation (General Dynamics) supprime 300 emplois (sur 1.300) à Bâle-Mulhouse en raison du franc suisse fort et de la baisse des commandes. Les suppressions toucheront les ateliers d'aménagement d'avions et les services support (encadrement, administration). Jet Aviation emploie environ 5.000 salariés dans le monde. Airbus du 01.01.2011 0 au 31.08.2011 Airbus Commandes Airbus Livraisons (par type d’avion) 01 A318 - 02 03 04 05 06 07 08 4 41 4 13 5 -3 0 -3 67 206 253 185 54 32 312 676 446 - - A319 46 148 44 A320 98 78 104 180 568 A321 31 9 7 A330 52 24 28 103 104 09 10 11 Années A318 01 02 03 - - 9 34 -4 A319 89 85 72 159 331 766 A320 119 116 40 54 19 51 219 A321 49 35 62 54 A330 35 42 A340 22 16 - 54 51 64 104 198 140 45 A340 2 31 35 28 15 15 23 6 -7 A350 - - - - 87 15 290 186 22 A380 85 10 34 10 20 17 Total 375 300 284 33 9 4 370 1.111 824 1.458 900 271 1 0 63 -5 32 2 574 1.015 A350 - A380 - - Total 325 303 04 05 06 07 08 09 10 9 8 17 13 6 87 142 137 105 98 88 51 37 194 209 119 101 10 11 2 - 121 66 221 297 188 35 17 30 51 66 87 51 39 31 47 56 62 68 72 76 87 57 33 28 24 24 11 13 10 4 - - - - - - - - - - - - - - 1 12 10 18 13 305 320 378 434 453 33 483 498 510 334 Source : AeroDefenseNews avec Airbus Boeing du 01.01.2011 au 31.08.2011 Boeing Commandes Boeing Livraisons (par type d’avion) Années 737 747 01 02 03 04 05 06 07 08 188 162 206 147 569 729 846 484 16 17 4 10 43 9 72 21 3 767 45 8 10 15 10 36 28 777 30 32 12 42 154 76 141 54 787 - - - 56 235 157 369 93 (2) (3) (4) Total 329 (5) 251 239 272 1.002 1.044 1.413 Source : AeroDefenseNews avec Boeing (5) - Dont 8 : B717 (6) - Dont 5 : B717 (1) 662 09 10 11 178 486 270 Années 01 737 299 02 03 04 223 173 202 05 12 11 747 31 27 19 15 13 14 16 14 8 0 0 2 3 13 767 40 35 24 9 10 12 12 10 13 12 13 19 46 110 777 61 47 39 36 40 65 83 61 88 74 46 787 - - - - - - - - - (6) 441 -59 -4 -26 142 530 374 Total 525 (2) 381 281 285 290 398 - 266 nettes. (3) - 75 annulations. Ariane 5 : les lancements 2011 Vols Lanceur Satellites Dates VA204 Ariane 5 ECA ARABSAT-5C et SES-2 20 sept. 29 satellites GTO : Source : AeroDefenseNews 09 10 372 376 249 7 Arianespace - Chiffres clés ABS 2, Alphasat, Amazonas-3, AMC5R, Arabsat 5C, Arsat-1, Arsat-2, Astra 5B, Athena-Fidus, Azerspace, DirecTV-14, DirecTV-15, Badr 7, GSAT-10, Hylas 2, Intelsat 20, JCSAT 13, Jupiter-1, MSG 3, MSG 4, OHO1, SES2, StarOne-C3, Sicral 2, Skynet-5D, Thor-7, ViasatX, VINASAT-2, W6A. 08 -1 AeroDefenseNews Prochain Numéro : Jeudi 29 septembre 2011 Carnet de commandes d’Arianespace 07 330 290 2 - 22 annulations, soit 589 commandes nettes. 5 lancements d’Ariane 5 : ATV 3 à 7 (ESA) 18 lancements Soyouz 06 212 302 Soyouz : les lancements 2011 Sites Lanceur Satellites Dates Soyouz Galileo IOV 1 et 2 20 oct. Kourou Soyouz Pléiades-Elisa-SSOT 2011 Kourou (4) - - 375 481 462 308 - Dont 8 : B717 et -1 : 757 La lettre AeroDefenseNews est une publication bimensuelle • Directeur de la publication • Rédacteur en chef : Bruno Lancesseur • E-mail : [email protected] Société éditrice : AeroDefenseNews SASU au capital de 16 500 euros RCS : 510581473 • Siège social : 17 rue du Colonel Moll - 75017 Paris, France Tél. : +33 01 76 71 07 16 Abonnements : 01 76 71 07 16 Prix de l’abonnement annuel : 1 200 € HT (TVA 2,10 % : 1 225,20 € TTC) Prix du numéro : 90 € HT • Impression : Mailing • Maquette : S. Coatalen [email protected] Commission paritaire : 0112 I 90159 • ISSN : 2103-3587 AeroDefenseNews • 15 septembre 2011 • N° 55 La photocopie non autorisée est un délit. Pour les abonnements : 01 76 71 07 16 (AeroDefenseNews). Pour les reproductions : 01 44 07 47 70 (CFC). Années