C`était lors d`un dîner entre amis : on s`est dit qu`il
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C`était lors d`un dîner entre amis : on s`est dit qu`il
« C’était lors d’un dîner entre amis : on s’est dit qu’il nous manquait une app qui nous dirait quoi faire ici et maintenant ». Alban Sayag, 32 ans, Fondateur de Wingit - Wingit, qu’est-ce que c’est au juste? - Alban Sayag : C’est un réseau social et culturel qui sert à découvrir ce qui se passe autour de soi en temps réel et organiser des soirées improvisées avec ses amis. On peut aussi « poster » son propre événement. - Comment ça marche ? - Deux mots : géolocalisation et temps réel. On a créé un algrorithme qui scanne en continue les milliers d’informations postées sur les réseaux sociaux par les musées, les galeries, les restaurants, les night-clubs, les DJS, etc. Wingit les trie et ne renvoit que les événements pertinents pour l’utilisateur en fonction de sa localisation et du moment. - Comment l’idée a-t-elle germé ? - J’étais à Bruxelles avec des potes. On dînait et on se demandait ce qu’on pouvait bien faire maintenant et à côté. On s’est dit: « si seulement il y avait une appli qui nous disait quoi faire ici et tout de suite…» -oui on est souvent scotchés sur nos smartphones. Aujourd’hui, on a des applis qui donnent le nom et l’adresse du bar du coin. Mais pas d’appli qui nous dit ce qui se passe dans ces endroits. Il nous manquait le côté temps réel et géolocalisé. - Ça c’est pour l’idée… Et la mise en oeuvre? - J’étais chez Alcatel-Lucent et on investissait dans des start-ups innovantes. Un environnement propice aux idées. De toute façon j’ai toujours eu envie d’entreprendre. - Justement, quel est votre parcours professionnel ? - J’ai étudié à Lausanne, en HEC. En parallèle, j’avais monté ma première boîte avec des amis, on faisait des oreillettes sans fil pour les mobiles. Mais Bluetooth est arrivé… Après mes études, j’ai intégré l’entreprise familiale. On développait déjà des solutions digitales pour de grandes entreprises. J’étais en charge du Business Developpment, la société s’est bien développée et on a été racheté par Capgemini, avec qui j’ai travaillé six ans. J’ai ensuite rejoint Alcatel-Lucent avant d’avoir envie de revenir à l’entrepreunariat et d’avoir l’idée de Wingit… - Combien de temps pour le dév’ ? - Ça nous a pris un an pour développer l’appli et l’algorithme. On a lancé un pilote à New York en septembre 2012, en se disant que si ça marchait à Brooklyn et Manhattan alors ça pouvait marcher partout.. Et ça a bien marché ! Après avoir gagné plusieurs milliers d’utilisateurs on a pu réaliser une première levée de fonds de 835'000 euros. - Quel était le but de cette levée de fonds ? - Continuer à développer l’appli, renforcer notre équipe et ouvrir de nouvelles villes. On a ainsi pu lancer Londres –pour avoir une grande capitale anglophone- et Tel Aviv –la Silicon Valley méditerranéenne- en décembre 2013. Et aujourd’hui Paris, avant d’autres grandes villes en Europe. On est très contents car nous sommes français et c’est bien qu’une appli frenchy vienne jouer dans la cour des réseaux sociaux (Il rit). On lance aussi en même temps la version Android, qui manquait ! - Mais alors c’est un réseau social ou pas ? - C’est un réseau social et culturel. - … la différence ? - La finalité n’est pas de créer un réseau social mais de l’utiliser pour sortir. La fonction principale est de trouver du contenu et d’en créer. Puis de le partager avec son réseau. Les « friends » sont une fonctionnalité supplémentaire. - Comment allez-vous monétiser Wingit? - Ce qui est sûr, c’est qu’il n’y aura pas de publicité sur le réseau. Nous travaillons sur plusieurs modèles qui apporteront une vraie valeur ajouté à nos utilisateurs, plutôt que de les spammer. - Vous êtes confiant, en somme ? - Ultra confiant. Je pense que Wingit répond à un vrai besoin. On s’est tous dit au moins une fois : « qu’est-ce qu’on fait maintenant ? » www.wingit.so