Financement Corporate vs. Sans Recours
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Financement Corporate vs. Sans Recours
R:\LNISG\Conduits\French Conduit\Marketing\Presentations & Conf\Conference Sorbonne Rics 08 06 17 v2.ppt\A2XP\28 MAY 2008\5:41 PM\1 Financement Corporate vs. Sans Recours 17 juin 2008 R:\LNISG\Conduits\French Conduit\Marketing\Presentations & Conf\Conference Sorbonne Rics 08 06 17 v2.ppt\A2XP\28 MAY 2008\5:41 PM\2 Table des matières Section 1 Introduction Section 2 Les différents modes de financement Section 3 Ce que la crise a changé R:\LNISG\Conduits\French Conduit\Marketing\Presentations & Conf\Conference Sorbonne Rics 08 06 17 v2.ppt\A2XP\28 MAY 2008\5:41 PM\4 Section 1 Introduction Introduction Typologie des investissements immobiliers Marché immobilier européen • Le parc d’immobilier commercial d’investissement est estimé à € 2 600 milliards en Europe, soit 37% du marché mondial • En Europe, le marché immobilier coté représente une part relativement faible (11% equity + dette) • Le marché de l’investissement européen représentait un volume d’environ €200 milliards en 2006 et près de €250 milliards en 2007 Immobilier privé 39% Equity (46%) Private Property Co’s & Individuals 16% Insurance Co’s 7% Pension Funds 6% Other private debt 5% Debt (54%) Source Other Public Equity 2% Public Real Estate Co’s 4% CMBS 4% Property Company Corporate Bonds 1% Commercial Banks & Other Lending Institutions 44% 49% • Le financement est au cœur des stratégies d’investissement et de l’équation rentabilité / risque 6% Other Private Equity 3% Private Real Estate Funds 8% – dont €27 milliards pour la France • Cette croissance des volumes d’investissement jusqu’à la crise actuelle, a été largement facilitée par une diversification croissante des sources de financement Immobilier coté 5% Recherche Morgan Stanley, DTZ 1 R:\LNISG\Conduits\French Conduit\Marketing\Presentations & Conf\Conference Sorbonne Rics 08 06 17 v2.ppt\A2XP\28 MAY 2008\5:41 PM\6 Introduction Comprendre l’arbitrage risque / rentabilité … • L’arbitrage rentabilité / risque repose sur les principes de : – séniorité/ droit de préférence des créanciers par rapport aux actionnaires en cas de faillite Risque Rentabilité Faible Faible Élevé Élevé • Niveau maximal de sûreté dans la structure de capital – subordination des créances Dette senior (€70 MM) • Si sûreté mise en place par inscription hypothécaire au niveau de l’actif => Droit de préférence sur l’actif en cas de défaut • Sera payé en priorité avant la dette junior et les capitaux propres Actif (€100 MM) Dette junior (€10 MM) Capitaux propres Prêts d’actionnaires (€20 MM) • Subordonnée a la dette senior • Sera payé en priorité uniquement avant capitaux propres et prêts d’actionnaires • Positon la plus risquée dans la structure de capital • Droit résiduel après le remboursement de l’intégralité des créances 2 R:\LNISG\Conduits\French Conduit\Marketing\Presentations & Conf\Conference Sorbonne Rics 08 06 17 v2.ppt\A2XP\28 MAY 2008\5:41 PM\7 Introduction Une typologie d’investisseurs immobiliers … • L’immobilier européen est détenu par un large éventail d’investisseurs Types d’investisseurs Les véhicules non cotés Les véhicules cotés • Il existe environ 300 sociétés immobilières cotées en Europe • Fonds opportunistes • Foncières • Fonds de pension / com panies d’assurance • Fonds ouverts (Sicav, FC PI… ) • Prom oteurs - Investisseurs • Banques / institutions financières • Sociétés • Personnes privées Exemples Véhicules cotés Véhicules non cotés Fonds opportunistes Fonds de pension Compagnies d’assurance Fonds allemands (open-ended) Promoteurs Investisseurs British Land (RUK) MSREF ABP (Pays-Bas) Pudential (RU) Deca HRO Unibail-Rodamco (Fr.) Whitehall PGGM (Pays-Bas) CGU (RU) DEGI Tishman Speyer Metrovacesa (Esp) Colony Metalworkers ING (Pays-Bas) Difa Nexity Inmobiliaria Colonial (Esp.) Blackstone TIAA CREF (US) Allianz (All.) CGI Hines Corio (NL) AIG DGI Cogedim IVG (Ge) 3 Introduction … reflétant une stratégie d’arbitrage différenciée • Des stratégies d’investissement diversifiées pour différents profils d’investisseur en termes de rentabilité / risque Stratégies d’investissement immobilier possibles % – Core : investisseurs institutionnels pour des actifs matures sur des durées de 710 ans minimum 25 – Value Added – développement, redéploiement sur des durées plus courtes (5-7 ans) 20 – Foncières cotées avec un ratio de LTV moyen de 40% • Le niveau de levier d’endettement varie en fonction des types d’investissement et du couple risque / rentabilité recherché Augmentation de la rentabilité attendue – Opportuniste : 3-5 ans Diversification Opportuniste à risque élevé Diversification Opportuniste Valeur Ajoutée “Value-Added” 15 Foncières Cotées 10 Investissement “Core Plus” 30-60% 5 Investissement “Core” 30-60% lue Va o t an Lo 70-90% ti ’ac 60-70% d rs leu a rv su e t 50-60% et en t t (de en y o ”m V “LT fs) 0 0-50% Augmentation du risque Source Morgan Stanley Research 4 R:\LNISG\Conduits\French Conduit\Marketing\Presentations & Conf\Conference Sorbonne Rics 08 06 17 v2.ppt\A2XP\28 MAY 2008\5:41 PM\10 Section 2 Les différents modes de financement R:\LNISG\Conduits\French Conduit\Marketing\Presentations & Conf\Conference Sorbonne Rics 08 06 17 v2.ppt\A2XP\28 MAY 2008\5:41 PM\11 Les différents modes de financement Les différents modes de financement 1 2 Fonds propres ou Equivalents Financement « corporate » Financement structuré Sans sûretés sur actif Avec sûretés sur actif • Dette bancaire 3 • Crédit-bail • Dette obligataire 4 • Financement structuré non recourse 5 • Titrisation 5 R:\LNISG\Conduits\French Conduit\Marketing\Presentations & Conf\Conference Sorbonne Rics 08 06 17 v2.ppt\A2XP\28 MAY 2008\5:41 PM\12 Les différents modes de financement 1 Fonds propres ou équivalents Cas d’une société détenant un actif immobilier Les capitaux propres d’une société immobilière ad hoc se répartissent généralement en deux catégories: • Les fonds propres ou capital social souscrit par les actionnaires/associés • Les avances en comptes courants d’actionnaires/associés ou prêts d’actionnaires/associés (« shareholders’ loans ») Le recours aux avances en comptes courants d’actionnaires/associés présente un certain nombre d’avantages: • Il permet la rémunération des actionnaires/associés quand bien même la société serait déficitaire par le versement d’intérêts au titre des prêts consentis • Il permet de réduire la base imposable de la société en augmentant sa charge d’intérêt et ainsi la création de reports déficitaires ou « tax shield » qui permettront de réduire l’impôt sur les plus values en cas de revente de l’actif immobilier en direct (1) • En cas de revente de la société propriétaire de l’actif immobilier, il permet de: – Réduire l’assiette des droits de mutations qui sont calculés sur la valeur nette des actifs après déduction de la dette. La revente de la société permet d’éviter de payer l’impôt sur la plus-value de cession – Faciliter le financement de l’acquisition par le nouvel investisseur en permettant le refinancement de la dette contractée par la cible qui peut alors s’assortir de sûretés hypothécaires et de soustraire l’investisseur aux contraintes imposées par l’article L. 225-216 (anciennement L. 217-9) du code de commerce qui dispose que « une société ne peut avancer des fonds, accorder des prêts ou consentir une sûreté en vue de la souscription ou de l’achat de ses propres actions par un tiers » Notes 1. La déduction des intérêts sur les comptes courants d’actionnaires est possible à hauteur de 25% du résultat avant impôt après réintégration de l’amortissement des constructions et des intérêts sur la dette considérée, le montant des intérêts d’une dette intra-groupe n’excédant pas 1.5x les fonds propres) 6 R:\LNISG\Conduits\French Conduit\Marketing\Presentations & Conf\Conference Sorbonne Rics 08 06 17 v2.ppt\A2XP\28 MAY 2008\5:41 PM\13 Les différents modes de financement 2 • Le recours à la dette bancaire et/ou obligataire est plus souvent le fait de foncières cotées qui se servent de leur bilan pour accéder à des ressources de financement moins onéreuses Dettes bancaire et obligataire Avantages de la dette bancaire/obligataire: • Coûts de financement plus faibles du fait du recours consenti par l’emprunteur au prêteur sur l’intégralité de son patrimoine • Accès à un marché du financement profond et liquide (particulièrement dans le cas d’emprunts obligataires) Inconvénients de la dette bancaire/obligataire: • Capacité d’endettement bilanciel plus limitée (ratio endettement sur fonds propres à respecter généralement n’excédant pas 50-60%) • Risque de faillite du fait de l’échec d’un projet particulier qui pourrait grever la solvabilité générale de l’emprunteur • Nécessité de divulgation d’informations financières de l’emprunteur (particulièrement dans le cas d’emprunts obligataires) Analyse du risque pour le prêteur/investisseur obligataire: • Recours sur l’intégralité du patrimoine de l’emprunteur qui assure une meilleure diversification du risque • Risque de se trouver subordonné à d’autres créanciers qui bénéficieraient de sûretés/garanties spécifiques sur certains de ses actifs 7 R:\LNISG\Conduits\French Conduit\Marketing\Presentations & Conf\Conference Sorbonne Rics 08 06 17 v2.ppt\A2XP\28 MAY 2008\5:41 PM\14 Les différents modes de financement 3 • Le recours au financement par crédit bail consiste à faire acquérir par une société de crédit bail, appelée « Crédit bailleur », un actif immobilier en vue de se le faire louer, en tant que « Crédit preneur », sur un période généralement égale à 15 ans avec une option d’achat sur l’immeuble à l’issue des 15 ans • Le crédit preneur paie des loyers qui correspondent aux intérêts du crédit et à l’amortissement de l’actif immobilier (frais d’acquisition et constructions) calculé sur les 15 années du contrat Crédit bail Avantages du Crédit bail: • Financement à 100% jusqu’à la levée de l’option de rachat du bien • Avantage fiscal découlant du profil d’amortissement du bien calculé sur 15 ans (au lieu de 20 ans selon les règles comptables) ce qui entraîne une économie d’impôt jusqu’à la levée de l’option de rachat du bien Inconvénients du Crédit bail: • La levée de l’option de rachat au coût du terrain (les constructions et frais d’acquisition ayant déjà été amortis au termes des loyers) génère une plus value latente importante et les frottements fiscaux qui en découlent en cas de revente du bien • Avantage fiscal découlant du profil d’amortissement du bien calculé sur 15 ans est neutralisé au moment de la levée de l’option de rachat car alors le fisc procède à une régularisation. La conséquence sur la charge fiscale de la société propriétaire du bien peut alors engendrer des difficultés (non lissage de l’impôt) • Le crédit preneur est d’un point de vue juridique locataire de l’immeuble pendant la durée du contrat de crédit bail ce qui peut avoir des conséquences négatives en vue de la location de l’actif à des tiers preneurs Analyse du risque pris par le Crédit bailleur: • Il est propriétaire de l’actif pendant toute la durée du contrat et n’encourt par conséquent pas de risque de non-réalisation de ses sûretés hypothécaires • Son risque repose principalement sur la solvabilité du crédit preneur ce qui limite son exposition au marché immobilier 8 R:\LNISG\Conduits\French Conduit\Marketing\Presentations & Conf\Conference Sorbonne Rics 08 06 17 v2.ppt\A2XP\28 MAY 2008\5:41 PM\15 Les différents modes de financement 4 Financements structurés « non recourse » Avec sûretés sur actif / Absence de recours sur l’investisseur • Le terme financement « sans recours » provient de ce que le créancier ne dispose d’aucun recours sur les investisseurs finaux et voit son recours strictement limité à l’emprunteur (société ad hoc) et à ses actifs (généralement l’immeuble) Comme dans une opération de titrisation, ce type de financement fait appel à la création d’une société ad hoc qui se porte acquéreur de l’immeuble, contracte la dette et a pour seule activité la détention et la gestion de l’immeuble considéré Avantages: • Type de financements permettant d’obtenir des effets de leviers plus importants • Très grande souplesse dans le montage afin de l’adapter aux besoins spécifiques de l’emprunteur et aux loyers attendus sur l’immeuble (profils d’amortissements variables etc…) • Sûretés prises sur l’actif considéré et les flux qu’il génère • Absence de recours sur les actionnaires de la société propriétaire de l’immeuble (le recours du prêteur est limité à la société emprunteuse et à ses actifs). Ainsi chaque projet est isolé des autres et ne risque pas de venir, en cas de problème, contaminer les autres projets des actionnaires de l’emprunteur Inconvénients: • Coût de financement généralement plus élevé que celui de la dette bancaire/obligataire qui provient du risque plus important pris par le prêteur (recours exclusif sur l’actif immobilier, levier plus élevé) et de sa plus grande exposition au marché immobilier et à ses cycles 9 Les différents modes de financement – libérer de la capacité de financement pour de nouveaux prêts (vélocité accrue du capital), et – limiter l’exposition au risque de crédit dans le temps • 2 stratégies de sortie pour les banques d’investissement: – Syndication de tout ou partie des créances – Titrisation par émission obligataire sur les marchés Emprunteur A. Titrisation Marchés de capitaux B. Syndication Autres banques Prêteur Principal D e Intérêts ét en qu • Les prêts financés n’ont pas vocation à rester durablement sur le bilan du prêteur permettant ainsi de: Prêt hypothécaire tio n th è • Morgan Stanley est une banque d’investissement à capacité de bilan plus limitée que les banques commerciales Titrisation vs. Syndication ? Hy po 5 • Deux catégories de prêteurs immobiliers sont à distinguer: – Banques commerciales de dépôt dont les prêts financés sont syndiqués pour partie, le solde restant à long terme sur leur bilan – Banques d’investissement dont les prêts financés n’ont pas vocation à rester durablement sur leur bilan • Les banques d’investissement comme Morgan Stanley agissent en tant qu’intermédiaire entre les emprunteurs et : – les investisseurs obligataires dans les marches de capitaux dans le cadre d’opérations de titrisation, et/ou – les investisseurs en créances immobilières ou banques commerciales traditionnelles (ayant ou non une capacité d’origination) dans le cadre d’opérations de syndication • Le modèle économique des banques d’investissement repose principalement sur la capacité d’origination de prêts immobiliers et une capacité d’arbitrage entre différentes sources de financement 10 (marchés de capitaux, syndication) Les différents modes de financement 5 • Exemple d’une titrisation de prêts hypothécaires Schéma d’une opération de titrisation intermédiée Schéma simplifié d’une titrisation intermédiée de prêts hypothécaires (Conduit Lending) – Opération dite de conduit, e.g. EloC • Un portefeuille de créances / prêts hypothécaires est constituée et fait ensuite l’objet d’un refinancement par émission d’obligations • Le découpage ou tranching du portefeuille de prêts hypothécaires par notation de crédit (de AAA a B) permet d’attirer un univers le plus large possible d’investisseurs ayant des profils de risque et de rentabilité différents Tiers: Trustee, Swap Counterparty, Liquidity Facility, etc. AAA Emprunteur(s) Morgan Stanley Mortgage Servicing (“MSMS”) Morgan Stanley Les prêts hypo. sont cédés au SPV ad hoc ELoC “X” (Bankruptcy Remote Issuing SPV) Issue Notes AA A BBB BB Les investisseurs achètent les obligations / titres notés Investisseurs Description • Morgan Stanley cède un portefeuille de prêts hypothécaires (conduit) à la société émettrice, un SPV créé ad hoc pour l’opération de titrisation (le “SPV”) • Le SPV émet différentes tranches d’obligations notes, qui seront rémunérées et rembourses par les flux de paiement en provenant des prêts hypothécaires composant le Conduit – Ces obligations ont en sûreté les prêts hypothécaires, d’où l’appellation CMBS soit « Commercial Mortgage Back Securities » • Le SPV entre dans un contrat de swap avec une contrepartie afin de se couvrir sur le risque de taux d’intérêt, les prêts hypothécaires étant rémunérés à taux fixe et les obligations notés à taux variable • L’ensemble des obligations sont vendues dans le marché, à l’exception des tranches junior qui sont le plus souvent syndiquées dans le marché bancaire 11 R:\LNISG\Conduits\French Conduit\Marketing\Presentations & Conf\Conference Sorbonne Rics 08 06 17 v2.ppt\A2XP\28 MAY 2008\5:41 PM\19 Section 3 Ce que la crise a changé Ce que la crise a changé Les Financements Immobiliers en Europe Préalablement à la Crise • Depuis quelques années les banques commerciales étaient de plus en plus concurrencées par les banques intervenants via la titrisation • Cette compétition accrue a conduit les banques à offrir des conditions de financement plus agressives et à envisager d’autres structures de prêts • Toutefois les prêteurs CMBS sont restes d’un poids relativement limité dans l’univers des financements immobiliers européens • Le marche de la syndication européen reste aujourd’hui ouvert même s’il se caractérise par des volumes plus faibles, des tailles unitaires moins importantes et des approches plus conservatrices • Entre 2004 et 2007 le marché des financements immobiliers a largement évolué du fait de la remise en cause de la domination des banques commerciales par les banques pratiquant la titrisation • Les banques de titrisation arbitraient entre les marges sur les financements immobiliers et les coûts de financement induits par la titrisation • Une forte croissance des opérations de titrisation et la mise en place de conduits de CMBS par de nombreuses banques ont conduit à une concurrence accrue résultant en des conditions plus agressives (leviers excédant 80-85%, ratios de couverture de la dette détériores et diminutions des contraintes) • Les banques commerciales ne pouvant pas toujours offrir de telles conditions ont perdu des parts de marché ce qui les a incitées à se diversifier et à aller vers d’autres produits (B-notes etc.) • Toutefois, contrairement au marché americain, la part des financements titrisés en Europe est restée d’un poids plus modeste • Sur un parc immobilier commercial d’environ €2.600 milliards le financement par titrisation ne représentait qu’environ 7.5% de l’ensemble des financements immobilier en 2006 12 Ce que la crise a changé Le Marché Européen du CMBS Volume d’Emission et Spreads • Depuis aout 2007 les “spreads” ont augmenté de façon spectaculaire et ont atteint des plus hauts historiques notamment à cause de: – Contagion des subprimes américains – Re-pricing généralisé du risque sur les marchés du crédit – Sortie des SIVs et de nombreux conduits de billets de trésorerie – Crise de liquidité induite • Le marché de la titrisation est resté pratiquement fermé depuis septembre 2007 – Au T1 2008, il n’y a eu qu’une opération nouvelle de CMBS de €695MM – Eloc29 par Morgan Stanley • La dislocation majeure des marchés de capitaux demeure • Résultat: des positions bancaires invendues – Environ €30-40 milliards de CMBS sont en attentes d’acheteurs et restent sur les bilans des banques UK CMBS Issuance and Pricing USD Bn bps 10.0 800 700 8.0 600 500 6.0 400 4.0 300 200 2.0 100 0.0 0 Nov-06 Dec-06 Jan-07 Feb-07 Mar-07 Apr-07 May-07 Jun-07 Issuance Source AAA Spread Jul-07 Aug-07 Sep-07 Oct-07 Nov-07 Dec-07 Jan-08 Feb-08 Mar-08 BBB Spread Thomson Financial, Morgan Stanley Fixed Income Research Other European CMBS Issuance and Pricing USD Bn bps 25.0 800 700 20.0 600 500 15.0 400 10.0 300 200 5.0 100 0.0 0 Nov-06 Dec-06 Jan-07 Feb-07 Mar-07 Apr-07 May-07 Jun-07 Issuance Source AAA Spread Jul-07 Aug-07 Sep-07 Oct-07 Nov-07 Dec-07 Jan-08 Feb-08 Mar-08 BBB Spread Thomson Financial, Morgan Stanley Fixed Income Research 13 Ce que la crise a changé Le Marché Européen du CMBS (suite) Aujourd’hui • Il n’y a quasiment pas d’activité sur le marché primaire et des volumes limités sur le marché secondaire • Le manque de liquidité et le « shorting » des indices américains CMBX index ont entrainé l’élargissement des spreads sur le marché secondaire • Cependant, le marché du CMBS a une justification économique réelle et devrait en conséquence retrouver un certain équilibre à moyen terme Les Conditions Actuelles de Marché • L’élargissement des spreads CMBS provient de la crise de liquidité et de facteurs technique et n’est pas nécessairement le reflets du risque sous-jacent • A l’avenir, les investisseurs devraient se focaliser davantage sur l’analyse du risque ce qui créera une vraie différenciation en fonction de la qualité des sous-jacents • Les fondamentaux du marche CMBS restent solide et le taux de défaut à 0,1% reste très bas (même s’il peut augmenter dans le futur) Historical Pricing of CMBS Conduit 5yr Notes 2000 – 2008 YTD 700 600 500 400 300 200 100 0 N ov Fe -00 b M -0 1 ay Au -01 g N -01 ov Fe -01 b M -0 ay 2 Au -02 g N -02 ov Ja -02 n M -0 ay 3 Au -03 g O -03 ct Ja -03 nAp 04 rJu 04 l O -04 ct Ja -04 n Ap -05 rJu 05 l O -05 ct Ja -05 nAp 06 rJu 06 l O -06 ct Ja -06 n Ap -07 rJu 07 l Ja -07 nAp 08 r-0 8 • La base traditionnelle des investisseurs en CMBS en Europe s’est considérablement réduite (d’environ 75%), les SIVs, les fonds CDOs et les acheteurs opportunistes ayant quitté le marché AAA Source Notes 1. Standard & Poor’s 2007 AA A BBB Morgan Stanley Fixed Income Research CMBX AAA Spreads US CMBS Issuance $ Bn 203 300 230 250 169 200 95 93 150 100 50 0 Oct-07 Nov-07 Nov-07 Dec-07 Dec-07 Jan-08 Jan-08 Feb-08 Feb-08 Mar-08 Mar-08 Apr-08 2004 2005 2006 2007 Source: Morgan Stanley fixed income research 2008 CMBX1 Source CMBX2 CMBX3 CMBX4 Morgan Stanley Fixed Income Research 14 Ce que la crise a changé Liquidité et Marché des Financements • Le paradigme est à nouveau en faveur des banques commerciales par rapport aux banques de titrisation • Le marché européen de la dette senior reste ouvert mais fortement influencé par les coûts de financements des banques • Le financement reste disponible mais de façon plus limitée – Les structures doivent répondre aux critères des banques ayant accès à la liquidité: LTV de 50-60% de sorte à être éligibles pour les Pfandbriefs – Les prêts à fort effet de levier ou sans sécurité adéquate sont devenus beaucoup plus onéreux et peu disponibles • Le paradigme des financements immobiliers s’est recentré sur les banques commerciales au détriment des banques d’affaires – Les marges induites par les marches de capitaux (via la titrisation) ne rendent plus les financements titrisés compétitifs – La syndication est actuellement la meilleure source de refinancement pour les banques d’affaires • Le marché européen des financements pour la dette senior reste ouvert de façon sélective mais reste principalement tributaire des coûts de financements des banques. Les banques qui ont accès à la liquidité et à des sources de financements attractives jouiront d’un avantage concurrentiel: – Les banques hypothécaires allemandes: les Pfanbriefs restent une source de capitaux à faible coûts malgré des volumes plus faibles – Les covered bonds sont également une source attractive pour les autres banques européennes. Cependant, les marges ont été plus impactées que pour les Pfandbriefs et les volumes ont déclinés plus significativement. – Le volume total des covered bonds émis par les banques européennes s’est porté à environ €200 milliards en 2007 (avec toutefois une majorité de deals résidentiels) et on s’attend à un volume de seulement €120 milliards en 2008(1). Les covered bonds représentent une importante, quoique limitée, source pour couvrir les besoins de financements des banques (entre 10% et 30%) – Les banques commerciales avec un réseau important sont moins dépendantes des sources de financement externes/marché interbancaire et sont par conséquent mieux positionnées pour faire face à la crise de liquidité – Sur un plan géographique, les banques britanniques et espagnoles souffrent davantage des perturbations sur leurs marchés immobiliers domestiques et voient en conséquence leurs coûts de financement augmenter plus significativement. De leur côté, les grandes banques françaises et italiennes se financent à des conditions plus attractives • Les prêts immobiliers doivent donc être structurés de sorte à répondre aux exigences des banques ayant davantage accès aux capitaux afin d’obtenir les meilleures conditions (LTV en dessous de 60% pour les Pfandbriefs). Notes 1. Source Morgan Stanley 15 Ce que la crise a changé Coûts de Financements des Banques Européennes • La récente volatilité a induit un élargissement des spreads et réduit les volumes d’émission des covered bonds – Les banques espagnoles ou britanniques se sont écartées du Libor (de 4070bps) – Les banques françaises (obligations foncières) ou allemandes (Pfandbriefs) ont été moins affectées • L’ampleur de la correction reste toutefois beaucoup plus limitée que pour le CMBS • Les coûts de financement ont également augmenté pour les Medium Term Notes (MTNs) – Les banques notées AA peuvent émettre MTNs à des spreads allant de 80110bps (3 ans) à 100150bps (5 ans) – les spreads d’avant crise étaient de l’ordre de 1020bps Banks Covered Bonds (iBoxx index) vs 5y AAA CMBS Spreads 2H 2005 – 2008 YTD 200 175 150 125 MTNs pricing range 100 75 50 25 0 -25 Aug-05 Oct-05 Jan-06 German CB (pfandbrief) Apr-06 Jul-06 French CB Sep-06 Dec-06 Spanish CB Mar-07 Jun-07 UK CB Sep-07 Dec-07 Mar-08 AAA CMBS Source: iBoxx, Morgan Stanley 18 Ce que la crise a changé Investisseurs en Produits de Dette Immobilière Evolution Récente • Les investisseurs CMBS étaient très leveragés: les SIVs et les conduits de billets de trésorerie pour le papier AAA; les fonds CDOs/Bnotes (banques) pour les parts juniors de la dette • Le marché européen du CMBS reste fermé et la plupart des SIVs en sont sortis à la suite du retrait de leurs lignes de liquidités • Dans le contexte actuel les investisseurs restants sont principalement: Evolution de la Base des Investisseurs pour les Financements Immobiliers / Obligations CMBS Avant la crise LTV Investisseurs 0-55% • Obligations AAA : les SIVs et les conduits de billets de trésorerie 55-65% • Obligations AA et A: gestionnaires de fonds et investisseurs “money market” 65-75% • Obligations BBB & BBB-: mélange de fonds CDOs et de gestionnaires de fonds 75-85% • Obligations BB/B notes: fonds CDOs et banques Après LTV Investisseurs 0-55%/65% • Syndication et banques de bilan • Emetteurs de covered bonds (Pfandbriefs) pour les LTVs plus faibles (50-55%) 65-85% • B-Notes: fonds opportunistes. • Banques dans une moindre mesure car les marges sur la dette senior redeviennent attractives et Bale 2 entraine une plus forte consommation de fonds propres sur la dette junior – Les acteurs avec une capacité bilancielle (banques) pour les leviers faibles (sous 65%) – Les acheteurs de B-notes et les fonds mezzanines pour les financements à plus fort effet de levier 16 Ce que la crise a changé Les Financements Immobiliers Européens Perspectives • Retour aux fondamentaux immobiliers et a la juste répartition du risque entre prêteurs et emprunteurs • Prêteurs et emprunteurs vont devoir revenir aux fondamentaux • Des structures de financements plus simples et moins agressives sur des actifs et avec des sponsors de meilleure qualité • Demande limitée pour les prêts « jumbo » • Leviers plus faibles et marges plus élevées, durées plus courtes • Les investisseurs en CMBS seront principalement les banques et les professionnels de l’immobilier (fonds etc.) • Des financements moins complexes, des biens et des structures de meilleurs qualité trouveront la faveur des intervenants, avec une préférence pour des financements mono-juridiction – LTV réduits à 75-80% max – Marges plus élevées – Durée max de 5-7 ans – Investisseurs de qualité – Investisseurs de premier plan avec une bonne compréhension de l’immobilier et une approche plus patrimoniale – Des critères d’underwriting plus conservateurs et des contraintes plus fortes (Tests de LTV, ICR/DSCR) – Peu de liquidité et des marges très élevées pour les financements plus risqués ou plus leveragés 17 Ce que la crise a changé Obligations Immobilières en Europe • Les volumes d’émission d’obligations par des sociétés immobilières européennes ont historiquement été plus faibles que pour d’autres secteurs Historical Spread vs Euribor Since 1 January 2007 400 – Les obligations immobilières sont généralement moins liquides 350 • Les spreads se sont considérablement élargis depuis l’été 2007 +351 300 +258 – Les émissions de sociétés notées “A” cotent à 150250 bps vs. 50 bps un an plus tôt Selected Comparable Bonds 250 +199 200 +184 150 +150 +135 Issuer MM Rating Coupon Maturity Unibail €500 A Stable 4.000 Oct 2011 Rodamco €500 A Stable 4.375 Oct 2014 Klepierre €600 BBB+ Positive 4.625 Jul 2011 Hammerson €700 BBB+ Stable 4.875 Jun 2015 Brixton £150 BBB Positive 5.250 Oct 2015 UNIBAIL 2011 SEGRO £200 A- Stable 5.500 Jun 2018 Segro 2018 100 50 0 Jan-07 Source Feb-07 Mar-07 May-07 Klepierre 2011 Jun-07 Jul-07 Aug-07 RODAMCO 2014 Oct-07 Nov-07 Jan-08 Hammerson 2015 Feb-08 Mar-08 Brixton 2015 Bloomberg as of 28 March 2008 19 German Pfandbriefe Disclaimer IMPORTANT NOTICE NOT FOR DISTRIBUTION IN THE US OR TO US PERSONS The information herein has been prepared solely for informational purposes by Morgan Stanley & Co. International plc (together with its affiliates and other associated companies, hereinafter referred to as “Morgan Stanley”), which is authorised and regulated by the UK’s Financial Services Authority, and is being delivered to you on the understanding that it is confidential and may not be distributed, published, reproduced or disclosed (in whole or in part) without the prior written consent of Morgan Stanley. The information in this presentation is a summary only and is intended for discussion and illustrative purposes only and is not intended to be definitive. It is only intended to provide you a general overview of the current European CMBS market and commercial mortgage backed securitisations and should not be used for any particular purpose, and is only intended to provide certain general information concerning securitisation of commercial mortgage loans. It should not be relied upon by you or any of your affiliates (if any) or any other person for any purpose. 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