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Observatoire du Management Alternatif
Alternative Management Observatory
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Fiche de lecture
Farm City : The Education of an
Urban Farmer
Novella Carpenter
2009
Christoph Melerski – Décembre 2013
Majeure Alternative Management – HEC Paris – 2013-2014
Melerski C – Fiche de lecture : «Farm City : The Education of an Urban Farmer» – Décember 2013
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La ferme en ville – La formation d’une agricultrice urbaine
Cette fiche de lecture a été réalisée dans le cadre du cours « Grands défis planétaires »
donné par Hubert Bonal et Thanh Nghiem au sein de la Majeure Alternative Management,
spécialité de troisième année du programme Grande École d’HEC Paris.
Penguin Books, New York, 2013
Résumé : Avec beaucoup d’esprit et de charme, Novella Carpenter raconte son expérience
dans le domaine de l’agriculture urbaine dans son œuvre Farm City : The Education of an
Urban Farmer qu’elle a vécu à Oakland en Californie. Afin de prouver que vivre en ville et
manger fraîchement et sainement à faible prix est conciliable autant que possible pour tous,
Carpenter prend les choses en main en créant un jardin partagé derrière son appartement. Audelà de ses aventures jardinières, sa volonté d’élever des animaux se cristallise, volonté à
laquelle elle cède pour vivre en autosuffisance à un moment. À travers ses mémoires, le
lecteur prend connaissance des défis et de ses rencontres improbables ainsi que de la difficulté
mécanique et morale de tuer un animal.
Mots-clés : Agriculture urbaine, Bétail, Californie, Jardinage, Mémoires
Farm City – The Education of an Urban Farmer
This review was presented in the “Grands Défis planétaires” course of Hubert Bonal and
Thanh Nghiem. This course is part of the “Alternative Management” specialization of the
third-year HEC Paris business school program.
Penguin Books, New York, 2013
2009
Abstract : Refreshingly and edgy, Novella Carpenter tells her story about urban agriculture in
her work Farm City: The Education of an Urban Farmer that she experienced in Oakland,
California. In order to prove that city life as well as fresh and healthy food are reconcilable,
and possible for anyone, Carpenter decides to start a community garden behind her apartment.
In addition to her adventures in gardening, her desire to raise livestock takes shape, a desire
that she gives in to, enabling her to be temporarily self-sufficient. Through her eyes, the
reader learns about challenges and unlikely encounters as well as mechanical and moral
difficulties that are connected to slaughtering an animal.
Key words : Autobiography, California, Gardening, Livestock, Urban agriculture
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Melerski C – Fiche de lecture : «Farm City : The Education of an Urban Farmer» – Décember 2013
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Table des matières
Partie 1. L’auteur et son œuvre ........................................................................................... 4 1.1. Brève biographie
1.2. Place de l’ouvrage dans la vie de l’auteur
4 5
Partie 2. Résumé de l’ouvrage ............................................................................................. 6 2.1. Plan de l’ouvrage
2.2. Principales étapes du raisonnement et principales conclusions
6 8
Partie 3. Commentaires critiques ...................................................................................... 11 3.1. Avis d’autres auteurs sur l’ouvrage
3.2. Avis de l’auteur de la fiche
11 11
Partie 4. Bibliographie de l’auteur .................................................................................... 13 Melerski C – Fiche de lecture : «Farm City : The Education of an Urban Farmer» – Décember 2013
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Partie 1.
L’auteur et son œuvre
1.1. Brève biographie
L’auteur Novella Carpenter est une jeune femme américaine qui a passé son enfance dans
l’Idaho, un État rural, et dans l’État de Washington situés à l'extrême nord-ouest des ÉtatsUnis. Pour faire ses études, elle est restée dans la région. Tout d’abord, Carpenter a obtenu sa
licence à l’Université de Washington en Biologie et en Anglais avant d’intégrer l’école de
journalisme de l’UC Berkeley, l’une des universités les plus prestigieuses au monde.
Des articles régulièrement publiés dans un magazine politique, sur un site web des
actualités diverses et un journal quotidien à San Francisco lui ont permis de faire ses armes
lorsqu’elle habitait à Seattle. En 2002, sa première publication a vu le jour, un guide de survie
en hiver au Nord-Ouest des États-Unis, écrit avec une pointe d’ironie.
Au début de sa carrière professionnelle, son rêve était de travailler pour un quotidien
prestigieux, comme par exemple le New York Times, mais un séminaire pendant ses études de
maîtrise à Berkeley par Michael Pollen, le chroniqueur du New York Times responsable des
chroniques liées à la nourriture, l’a influencée fortement. Pollen l’a convaincue de mettre par
écrit ses expériences dans l’agriculture urbaine qu’elle pratiquait à Oakland où elle avait
déménagé, une ville dans la baie de San Francisco au sud de Berkeley. En revanche, elle n’a
eu que pour intention d’écrire une petite série d’articles sur son jardin et ses habitants, en
commençant par l’élevage d’une dinde pour le repas de l’Action de grâce. Un éditeur, très
impressionné par cet article, a fait alors part à Carpenter l’idée d’écrire un livre pour raconter
toute son histoire vécue en ville - du début à la fin, du jardin composé de peu de plantes à
l’élevage des cochons.
En 2009, sa publication a été un véritable succès avec un chiffre de vente important. De
plus, le New York Times a estimé qu’il était l’un des livres les plus intéressants de l’année en
raison de son style décalé et l’a comparé entre autres à Eat, Pray, Love. Suite à ce succès
surprenant, elle a décidé de publier en 2011 un guide de l’agriculture urbaine (The Essential
Urban Farmer) qui explique aux intéressés comment vivre une expérience similaire à celle de
l’auteur. Et comme si cela ne suffisait pas, elle a pris le goût de l’écriture. En 2014, son
prochain livre traitera de son enfance et ses parents, permettant encore une fois au lecteur de
plonger dans la vie de Novella Carpenter.
Melerski C – Fiche de lecture : «Farm City : The Education of an Urban Farmer» – Décember 2013
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1.2. Place de l’ouvrage dans la vie de l’auteur
Très marquée par ses parents, qu’elle considère de vrais hippies de la génération 1968,
Carpenter remarque au début de son œuvre qu’elle a tenté de se distancier de tout ce que ses
parents ont pratiqué, dont l’agriculture rurale à petite échelle, et de ne jamais suivre leurs
traces. Même si Carpenter n’avait jamais imaginé se tourner vers l’agriculture urbaine, la
volonté de manger de la nourriture saine à prix faible l’a incitée à revoir ses conceptions. Elle
jette par-dessus bord toute son aversion pour le style de vie de ses parents parce que cette
agricultrice passionnée ne veut pas croire que manger sainement n’est possible que si l’on fait
partie des élites.
Afin de financer ses études, ses aventures jardinières mais également gagner sa vie, elle a
suivi de nombreux emplois très divers: d’agent préposé à la lutte antiparasitaire jusqu’à
projectionniste de films en format 16mm (cette dernière activité lui a permis de rencontrer son
partenaire Bill avec qui elle a un enfant aujourd’hui). Il convient de mettre en lumière la
diversité de ces emplois pour révéler un fort désir de l’auteur de se stimuler constamment
dans de nouveaux contextes.
Cette autobiographie est divisée en 36 chapitres et 3 parties. Les dernières ont été
nommées d’après l’animal principalement élevé à ce moment. Ces trois animaux démontrent
bien les dimensions que les activités d’agriculture urbaine de Carpenter ont prises au fil du
temps. Tout d’abord, il y avait des dindes, ensuite des lapins et enfin des cochons.
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Partie 2.
Résumé de l’ouvrage
2.1. Plan de l’ouvrage
Première partie. Le dindon.
Chapitre 1.
Chapitre 2.
Chapitre 3.
Chapitre 4.
Chapitre 5.
Chapitre 6.
Chapitre 7.
Chapitre 8.
Chapitre 9.
Chapitre 10.
Chapitre 11.
Deuxième partie. Le lapin.
Chapitre 12.
Chapitre 13.
Chapitre 14.
Chapitre 15.
Chapitre 16.
Chapitre 17.
Chapitre 18.
Chapitre 19.
Chapitre 20.
Chapitre 21.
Chapitre 22.
Chapitre 23
Chapitre 24.
Chapitre 25.
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Chapitre 26.
Chapitre 27.
Chapitre 28.
Troisième partie. Le cochon.
Chapitre 29.
Chapitre 30.
Chapitre 31.
Chapitre 32.
Chapitre 33.
Chapitre 34.
Chapitre 35.
Chapitre 36.
Remerciements.
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2.2. Principales étapes du raisonnement et principales
conclusions
La dinde
Le livre commence par la phrase suivante :
« I have a farm on a dead-end street in the ghetto. » (p.4) 1
Tout d’abord, Carpenter décrit l’environnement étranger dans lequel elle s’embarque dans
l’aventure de l’agriculture urbaine. Habitant à côté d’une autoroute, Carpenter nous raconte de
la diversité culturelle et sociale autour d’elle : son propriétaire béninois, la famille voisine
vietnamienne, le Sans Domicile Fixe (SDF) dans la rue, sa voisine végétarienne d’en face et
le propriétaire chinois du jardin illégalement planté derrière l’appartement par elle-même. En
plus, la tristesse du quartier marqué par des drogues, des commerces abandonnés et du bruit
des coups de feu met en lumière pourquoi elle a nommé son jardin GhostTown Farm2 (p. 11).
Néanmoins, cette folie attire la jeune femme qui veut réussir contre toute attente.
Ses descriptions sont mêlées de mémoires de ses parents, notamment de sa mère à laquelle
elle dédie cet ouvrage. Bien que Carpenter n’ait vécu que peu d’années à Idaho pendant son
enfance, elle croit que ces années l’ont poussée à se lancer dans cette expérience.
Probablement, la poursuite de vivre en autosuffisance de sa mère a également joué un rôle
non négligeable.
Pendant la première année à Oakland, après avoir quitté Seattle, Carpenter et son copain
ont construit le jardin partagé. Ensuite, pendant leur deuxième année, le couple s’est décidé
pour une ruche, en raison de leur passion de l’apiculture, et des poules. Pendant la troisième
année, le début du livre, Carpenter rajoute plus de volaille dont deux dindes. Sans avoir des
scrupules, Carpenter n’a qu’un seul objectif : élever les animaux pour les manger. En
revanche, contre sa volonté, elle établit des relations presque humaines avec ses animaux au
fil du temps.
La fin de la première partie conclut avec l’abattage d’une dinde pour le repas de l’Action
de grâce. Après avoir étudié plusieurs guides et d’autres livres, elle la tue sans avoir des
difficultés mécaniques et morales. À travers la dinde, cette vraie agricultrice urbaine a ainsi
réalisé que manger de la viande est effectivement une entreprise exceptionnelle.
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Traduction française : J’ai une ferme dans une rue à sens unique dans le ghetto.
Traduction française : La ferme de la ville morte
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Le lapin
La deuxième partie commence par une visite d’une copine de Carpenter de laquelle elle
obtient plusieurs lapins. Après bien des hésitations, Carpenter accepte de les garder parce que
le désir d’être responsable de sa propre viande s’intensifie.
En visite chez la famille heureuse de sa sœur en France, Carpenter se pose la question de la
pérennité de son projet. Pour être prise au sérieux et mériter la désignation d’une agricultrice
urbaine, elle s’impose alors de vivre pour un mois entier en autosuffisance à un moment.
« I was young and healthy, in my prime, I could do anything, and I was ready for a
challenge. » (p. 118)3
Après son retour, elle découvre les richesses des bennes à ordures des restaurants
d’Oakland tandis qu’elle fait des poubelles pour assouvir la faim des habitants de sa ferme
urbaine. Le gaspillage alimentaire la rend triste. Souvent, les produits trouvés par elle et son
copain sont en état presque parfait. Plus regrettablement, Carpenter critique les prix bas aux
supermarchés en parlant d’une absence de reconnaissance des produits agricoles. Ces prix peu
justifiés ne reflèteraient pas l’effort énorme et le temps nécessaire et ignoraient ainsi la vraie
valeur de l’alimentation.
La période pendant laquelle Carpenter vit en autosuffisance lui permet d’apprendre
plusieurs faits étonnants liés à son existence en tant qu’agricultrice urbaine. Premièrement, le
choix limité du jardin complique un équilibre nutritionnel. Deuxièmement, une telle
expérience requiert beaucoup d’autodiscipline parce qu’il faut résister à la tentation d’une
offre commerciale énorme. Troisièmement, le jardin partagé doit faire face à deux types
d’ennemis : les animaux sous la forme des escargots et les êtres humains sous la forme des
voleurs et des personnes avides.
A l’issue de ce mois enrichissant, Carpenter conclut en mettant en lumière que s’occuper
des plantes et élever des animaux sont des processus qui lui ont montré la beauté de la nature
et du cycle de la vie. Plus important, elle reconnait que le partage de la nourriture est
primordial.
« My definition of “urban farming” involved selling, trading, or giving the products of
the farm to someone else. » (p. 205)4
3
Traduction française : J’ai été jeune et en bonne santé, dans la force de l’âge, capable de faire tout, et j’ai été
prête pour un défi
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Traduction française : Ma définition de « l’agriculture urbaine » traite de la vente, de l’échange et de la
donation des produits agricoles
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Le cochon
La troisième partie traite en détail de l‘élevage et de l’abattage de deux porcelets. Après les
expériences précédentes, les porcelets symbolisent le sommet final pour l’agricultrice urbaine
et sa carrière agricole. En particulier, procurer de la nourriture pour les deux cochons, qui
grandissent rapidement, se présente difficile vu qu’il n’existe aucune volonté de sa part
d’acheter des pellets artificiels. Lors de ses tours de plus en plus grands des bennes à ordures,
Carpenter croise derrière un restaurant prestigieux un célèbre chef cuisinier avec lequel elle se
lie d’amitié, une amitié fondée sur des personnalités similaires et sur des intérêts communs.
Par la suite, le cuisinier lui apprend comment produire toute sorte de charcuterie et enfin,
après l’abattage des cochons par un expert pour une fois, aide à transformer la quantité
impressionnante de viande crue en produits finaux.
Vers la fin de l’ouvrage, l’auteur passe en revue toutes ses expériences et tire des
conclusions des années précédentes. A part d’une fierté d’avoir atteint l’apogée de sa carrière,
une certaine nostalgie se propage après cinq mois de travail intensif pour les deux cochons.
Néanmoins, elle est reconnaissante pour avoir vécu une expérience hors du commun et
souligne encore une fois que la nourriture est quelque chose d’extraordinaire, même capable
de rapprocher les gens.
« Being part of nature connected us to the past, the present and the future. » (p.267)5
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Traduction française :Faire partie de la nature nous laisse joindre le passé, le présent et l’avenir.
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Partie 3.
Commentaires critiques
3.1. Avis d’autres auteurs sur l’ouvrage
De nombreuses personnes du monde littéraire ont rédigés des critiques très favorables.
Michael Pollen, l’inspiration de Novella Carpenter à Berkeley, parle d’une renaissance de la
tradition agricole aux États-Unis tout en mettant en avant le style décalé du livre.6
Le quotidien de référence de la baie de San Francisco, le San Francisco Chronicle, pense
au rêve américain contemporain dans le domaine de l’agriculture. Le livre est rafraichissant et
offre ample matière à réflexion pour le mouvement en faveur de l’alimentation durable.
Souvent, des militants du mouvement représentent une position morale élevée, peu
raisonnable, sans laquelle le livre introduirait le sujet.7
3.2. Avis de l’auteur de la fiche
Tout d’abord, le point de départ est la pauvreté de Carpenter et de son copain Bill, une
pauvreté qui les incite à trouver des solutions créatives pour leur ferme urbaine dans un
quartier peu recherché situé dans une ville peu recherchée. Plus globalement, l’expérience
dans le domaine de l’agriculture urbaine est alors plutôt un moyen pour se nourrir, et pas
tellement la volonté de vivre une expérience hors du commun. Tout au long de l’œuvre, le
couple démontre avec une sûreté de somnambule comment il est possible de bénéficier d’une
économie du partage et de profiter des richesses naturelles près de chez soi sans bourse délier.
Grâce au succès initial lors de l’apiculture et de l’élevage de volaille à petite échelle,
Carpenter poursuit son aventure de manière à ce qu’il convienne de constater que cette
nécessité se transforme en passion et correspond plutôt à un voyage spirituel durant plusieurs
années.
6
7
Commentaire à la fin du livre
Commentaire à la fin du livre
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En fait, le livre n’est pas publié pour plaire aux végétariens. Il faut se rendre compte que
l’œuvre n’a pas été nommé « Garden City », mais « Farm City ». Conséquemment, il est utile
d’abandonner tout espoir au début, qu’il s’agisse uniquement d’un pamphlet en faveur du
jardinage. La plupart des animaux que Carpenter élève entre dans la logique de l’alimentation.
De façon inattendue, la part du lion traite alors du bétail. Courageusement, elle ne recule pas
devant l’acte de l’abattage. Au contraire, elle décrit en détail ce processus lui-même et
explique également à chaque fois les meilleures méthodes possibles par animal. Ces
descriptions révèlent ses études exhaustives du sujet et démontrent le temps qu’elle a du
passer pour connaître la méthode la moins violente à la fois pour l’être humain et l’animal.
Effectivement, avant la lecture, les lecteurs ne sont pas prévenus des dimensions que le sujet
de l’abattage représente dans l’ouvrage. En tant que végétarien, il se peut qu’un sentiment de
malaise soit présent.
Ensuite, il est intéressant de témoigner le respect que Carpenter développe au fil des mois
pour ses animaux. A mon avis, cette expérience lui a permis de devenir plus mature et de
considérer un animal également comme un être. Il est étonnant qu’on puisse ressentir de la
sympathie à ce degré pour les animaux en tant que lecteur. Carpenter elle-même bien résume
ses réflexions par la phrase suivante :
« And so Big Guy and Little Girl were still alive, in my heart and in my daily to-do
list. » (p.260)8
Au delà de la sympathie pour les cochons dans ce cas-ci, la phrase dévoile alors l’intérieur
de l’auteur : à la fois des sentiments presque maternels et la volonté d’un repas délicieux. La
fin du livre laisse un grand vide. Faut-il devenir militant végétarien ou manger de la viande
avec plus de reconnaissance ?
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Traduction française : Et alors, Big Guy et Little Girl étaient toujours en vie, dans mon cœur et sur ma liste
des choses à faire.
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Partie 4.
Bibliographie de l’auteur
• 2002 – Don’t Jump! The Northwest Winter Blues Survival Guide avec Traci Vogel,
Seattle, Sasquatch Books, 208 p.
• 2011 – The Essential Urban Farmer Guide avec Willow Rosenthal, New York,
Penguin Books, 592 p.
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