John Steinbeck

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John Steinbeck
John Steinbeck
Né en 1902 à Salinas, une petite ville agricole de Californie, John Steinbeck est très
tôt encouragé à la lecture par sa mère, institutrice. Il entre en 1919 à l’Université de
Stanford où il étudie la littérature et la biologie marine, et la quitte en 1925 sans avoir
décroché son diplôme. De la biologie, il a surtout retiré une méthode caractérisée par
l’observation minutieuse des faits de la vie réelle.
Il travaille ensuite comme saisonnier dans des exploitations agricoles de Californie,
aux côtés d’itinérants et d’émigrés qu’il fréquente de près. Ces relations
approfondissent son empathie pour les faibles, les solitaires et les déracinés,
caractéristique de son œuvre.
Il se met à écrire en 1926, mais n’est reconnu comme écrivain à part entière qu’en
1935 avec Tortilla Flat.
Au faîte de son œuvre, il s’attelle à ce qu’on pourrait appeler « sa trilogie du
travail » : En un combat douteux (1936) raconte le combat impitoyable des grévistes
face à la sévérité des propriétaires terriens cupides ; Des souris et des hommes
(1937) : enfin, Steinbeck obtient le prix Pulitzer en 1940 pour Les Raisins de la
colère.
Ces trois écrits sont considérés par certains propriétaires comme une attaque contre
les nantis de Californie. Le langage et les attitudes crues ont également été
stigmatisées par des âmes bien pensantes.
Du côté des scénarios, il rédige entre autres le script de Lifeboat d’Alfred Hitchcock,
en 1944, ainsi que celui du film Viva Zapata ! réalisé par Elia Kazan, en 1948.
A partir de la publication de A l’est d’Eden en 1952, l’impact de Steinbeck sur la
littérature américaine commence à diminuer. Sa dernière œuvre de fiction, Hiver de
notre mécontentement, est publiée en 1961. Elle critique vivement la cupidité, les
gaspillages et l’immoralité aux Etats-Unis ; cette dénonciation restera son sujet de
prédilection jusqu’à la fin de sa vie.
En 1962, il reçoit le Prix Nobel de la littérature, il meurt en 1968.
« (…) Essayez de comprendre les hommes, si vous vous comprenez, vous serez
bons l’un envers l’autre. Connaître un homme ne mène jamais à la haine et mène
presque toujours à l’amour » (Steinbeck)
Le génie de l’auteur est sans doute là : décrire des gens ordinaires sans en faire des
victimes ou des bourreaux, en essayant tout simplement de les comprendre.

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