L`ORGANISATION SOCIALE

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L`ORGANISATION SOCIALE
L’ORGANISATION SOCIALE
Dans cette partie de l’Afrique, les sociétés sont majoritairement patrilinéaires. Cela veut dire que : on
appartient à la famille de son père, on hérite, on lui succède.
Dans les ethnies à système matrilinéaire, comme chez les Bobo par exemple, les femmes et ses
enfants continuent à appartenir à la famille de la mère. Dans certaines ethnies de ce type, on hérite
traditionnellement de son oncle maternel et non de son père, ce qui ne manque pas de poser des
problèmes de conciliation avec le droit « moderne ».
La cellule sociale de base est la famille que nous qualifierons « d’élargie » pour la différencier de la
famille de type européen (papa, maman, les enfants). Elle comprend tous les individus qui ont des
liens familiaux : frères/sœurs/demi-frères/dmi-sœurs/cousins/cousines/nièces/neveux/épouses/coépouses, qui habitent la même « concession » ou la même cour et qui obéissent à un même ancêtre :
le chef de famille.
Plus élargie encore, on trouve la « Grande Famille » (parents du
même lignage), souvent appelée « clan ». Quelquefois mais pas
nécessairement, la notion de Grande Famille se confond avec
celle de « village ».
Le village est le rassemblement des familles, habitant le même
endroit. Un chef de village est un personnage important, le plus
souvent âgé (selon les critères du continent où l’espérance de
vie est faible) : dès 40 ans, on est vieux.
Mais chez les Mossé par exemple, le chef n’est pas forcément
âgé. Il y a quelques années, un jeune enfant de 7 ans a été
intronisé chef de son village (mais a été assisté par un conseil de
sages).
ORGANISATION POLITIQUE
Succinctement, on peut différencier les ethnies du Burkina selon la centralisation et la rigueur de la
hiérarchie et la rigidité de l’organisation traditionnelle.
Les unes, les Mossé par exemple, sont de vieux empires et obéissent à un organigramme très figé et
très présent. La solidarité est omniprésente et les possibilités de pénétration (islam, razzias,
échanges) limitées.
D’autres comme les Gourounsi, les Bobo et généralement les populations de l’Ouest, ne possèdent
pas une centralisation poussée : les villages surtout, quelquefois les cantons ou les petits royaumes,
sont très autonomes. Les liens entre villages ou entre clans sont principalement entretenus par la
langue ou la religion.
LES PARENTES (OU ALLIANCES) A PLAISANTERIE
C’ est un type original de relations qui s’est instauré au cours de leur histoire entre des groupes
humains (ethnies, clans, quelquefois entre une caste ou une ethnie). L’esprit de cette alliance est de
cultiver l’amitié, la solidarité et de favoriser l’interpénétration : par exemple, il est généralement
autorisé de choisir sa compagne dans l’autre groupe. C’est un moyen éprouvé d’éviter les chicanes,
de désamorcer les conflits, d’apaiser les relations : les Occidentaux auraient pu s’en inspirer…
Même si de nos jours, elle se manifeste surtout par la faculté de se plaisanter, se dénigrer et même
s’insulter amicalement sans jamais céder à la rancœur (les protagonistes se disent : « parentparent »), cette coutume est bien vivante : il ne faudrait pas sous-estimer son importance et ses
effets.
L’ORGANISATION SOCIALE
Tiré de
" Traditions et modernité au Burkina Faso"
Auteur : Les Amitiés Franco-Burkinabè
ed. L'Harmattan 2007
page 36
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