Propositions et prédicats - Math
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Propositions et prédicats - Math
BTS-SIO Propositions et prédicats 1 introduction Définition : Une proposition est un énoncé mathématiques qui peut être démontré comme vrai ou faux, il a valeur de vérité. La logique en mathématique permet d’établir des règles de calculs sur les propositions. Exercice-Exemple : Dire si les propositions suivantes sont vraies ou fausses : 1. Soit n un entier, le carré de n + 1 est impair. 2. Le carré d’un nombre x supérieur ou égal à 2 est supérieur à 4. 3. Si le carré d’un nombre x est supérieur ou égal à 4 alors le nombre x est supérieur ou égal à 2. 4. (1, 2 < 1, 3) ou (1, 2 = 1, 3) 2 introduction aux calculs propositionnels Une proposition peut prendre une valeur f ausse on la notera F ou 0, ou une valeur vraie on la notera V ou 1. Les nombres 0 et 1 sont utilisés en informatique (ou en électronique fermé ou ouvert), en numération binaire. Ainsi une proposition peut être associée à une variable a et ou peut alors définir des règles de calculs dans les sous-sections suivantes. Définition : Soient n propositions a1 , a2 , ..., an et P la proposition résultant d’un calcul des n propositions. On établit alors une table de vérité, un tableau, donnant les 2n résultats possibles, chacune des n propositions ai prenant la valeur 0 ou 1 : La dernière colonne du tableau est à déterminée suivant la nature du calcul. a1 0 0 ... 1 a2 0 0 ... 1 ... ... ... ... 1 an 0 1 ... 1 P – – ... – Exemple : – n = 2, a1 0 0 1 1 a2 0 1 0 1 P – – – – – n = 3, a1 0 0 0 0 1 1 1 1 S.Mirbel a2 0 0 1 1 0 0 1 1 a3 0 1 0 1 0 1 0 1 P – – – – – – – – page 1 / 7 BTS-SIO 2.1 négation Règle : La négation d’une proposition a est notée ¬a, elle est f ausse si a est vraie et elle est vraie si a est fausse. Remarque : Soit a une proposition, ¬¬a = a. Table de vérité : a 0 1 ¬a 1 0 Exercice-exemple : Donner la négation de la proposition ai pour i entier variant de 1 à 4, puis donner la vérité de a et de ¬a. 1. a1 : 2 < 3. 2. a2 : 2 = 4. 3. a3 : 3 est impair. 4. a4 : Le plus petit multiple commun de 4 et 6 est 24. 2.2 conjonction Règle : La conjonction de deux propositions a et b est notée a ∧ b, on l’interprète par a et b. La proposition a ∧ b n’est vraie que si a et b sont vraies. Table de vérité : a 0 0 1 1 b 0 1 0 1 a∧b 0 0 0 1 Exercice-exemple : Donner vérité de ai ∧ bi pour i entier variant de 1 à 4. 1. a1 : 2 < 3 ; b1 : 2 < 5. 2. a2 : 2 = 4 ; b2 : 2 < 4. 3. a3 : 3 est impair ; b3 : 3 est multiple de 21. 4. a4 : Le plus petit multiple commun de 4 et 6 est 24 ; b4 : le plus grand diviseur de 4 et 6 est 1. 2.3 disjonction Règle : La disjonction de deux propositions a et b est notée a ∨ b, on l’interprète par a ou b. La proposition a ∨ b n’est fausse que si a et b sont fausses. Table de vérité : a 0 0 1 1 S.Mirbel b 0 1 0 1 a∨b 0 1 1 1 page 2 / 7 BTS-SIO Exercice-exemple : Donner vérité de ai ∧ bi pour i entier variant de 1 à 4. 1. a1 : 2 < 3 ; b1 : 2 < 5. 2. a2 : 2 = 4 ; b2 : 2 < 4. 3. a3 : 3 est impair ; b3 : 3 est multiple de 21. 4. a4 : Le plus petit multiple commun de 4 et 6 est 24 ; b4 : le plus grand diviseur de 4 et 6 est 1. 2.4 implication Règle : La proposition a implique la proposition b est notée a ⇒ b. La proposition a ⇒ b n’est fausse que si a est vraie et b est fausse. On décline le langage suivant : – si a alors b. – b dès que a. – a seulement si b. – Il est suffisant que a pour que b. – Il est nécessaire que b pour que a. Table de vérité : a 0 0 1 1 b 0 1 0 1 a⇒b 1 1 0 1 Exercice-exemple : Donner vérité de ai ⇒ bi pour i entier variant de 1 à 5. 1. a1 : 2 < 3 ; b1 : 2 < 5. 2. a2 : 2 = 4 ; b2 : 2 < 4. 3. a3 : 3 est impair ; b3 : 3 n’est pas pair. 4. a4 : Le plus petit multiple commun de 4 et 6 est 12 ; b4 = ¬a4 . 5. a5 = ¬a3 ; b5 = b3 . Remarques : Soient deux propositions a et b. – a ⇒ b ne dépend pas du contenu des propositions a et b, il n’y a pas nécessairement de lien de cause à effet. – La vérité de b n’a aucune influence lorsque a est fausse. – Si a est fausse alors quelque soit la vérité de la proposition b, a ⇒ b est vraie. A partir d’une proposition fausse on construit une implication vraie. Définitions : Soient a et b deux propositions. – La proposition réciproque de la proposition a ⇒ b est b ⇒ a. – La proposition contraposée de la proposition a ⇒ b est ¬b ⇒ ¬a Exercice-exemple : Donner la proposition réciproque, puis la proposition contraposée des implications suivantes : (x < 2) ⇒ (x < 3). S.Mirbel page 3 / 7 BTS-SIO 2.5 équivalence Règle : La proposition a équivaut à la proposition b se note a ⇔ b. La proposition a ⇔ b n’est fausse que si seule une des deux propositions a ou b est fausse. On décline le langage suivant : – si a alors b et réciproquement si b alors a. – b dès que a et réciproquement a dès que b. – a seulement et seulement si b. – Il est suffisant que a pour que b et nécessaire que a pour que b. – Il est nécessaire que b pour que a et suffisant que b pour que a. Table de vérité : a 0 0 1 1 b 0 1 0 1 a⇔b 1 0 0 1 Exercice-exemple : Donner la vérité de ai ⇔ bi pour i entier variant de 1 à 5. 1. a1 : 2 < 3 ; b1 : 2 < 5. 2. a2 : 2 = 4 ; b2 : 2 < 4. 3. a3 : 3 est impair ; b3 : 3 n’est pas pair. 4. a4 : Le plus petit multiple commun de 4 et 6 est 12 ; b4 = ¬a4 . 5. a5 = ¬a3 ; b5 = b3 . Remarques : Soient deux propositions a et b. – On retrouve les résultats et les remarques d’une double implication, et a fausse ne peut être équivalente qu’à une proposition b fausse. 3 Propriétés des opérations sur des propositions Soient a, b et c trois propositions. Commutativité : a∧b⇔b∧a (1) a∨b⇔b∨a (2) Démonstration : Compléter la table de vérité : a 0 0 1 1 S.Mirbel b 0 1 0 1 a∧b b∧a a∨b b∨a page 4 / 7 BTS-SIO Associativité : (a ∧ b) ∧ c ⇔ a ∧ (b ∧ c) (3) (a ∨ b) ∨ c ⇔ a ∨ (b ∨ c) (4) Démonstration : Compléter la table de vérité : a 0 0 0 0 1 1 1 1 b 0 0 1 1 0 0 1 1 c 0 1 0 1 0 1 0 1 a∧b b∧c (a ∧ b) ∧ c a ∧ (b ∧ c) a∨b b∨c (a ∨ b) ∨ c a ∨ (b ∨ c) Double distributivité : a ∨ (b ∧ c) ⇔ (a ∨ b) ∧ (a ∨ c) (5) a ∧ (b ∨ c) ⇔ (a ∧ b) ∨ (a ∧ c) (6) Démonstration : Compléter la table de vérité : a 0 0 0 0 1 1 1 1 b 0 0 1 1 0 0 1 1 c 0 1 0 1 0 1 0 1 b∧c a ∨ (b ∧ c) a∨b a∨c (a ∨ b) ∧ (a ∨ c) Éléments neutres : Soient a une proposition, V une proposition vraie et F une proposition fausse. a∧V ⇔a (7) a∨F ⇔a (8) Démonstration : Il suffit de lire la table de vérité de chacune des deux opérations. Compléments : a ∨ ¬a est toujours vraie. a ∧ ¬a est toujours faux. Démonstration : Compléter la table de vérité : a 0 1 S.Mirbel ¬a a ∨ ¬a a ∧ ¬a page 5 / 7 BTS-SIO Idem potence : a∨a⇔a a∧a⇔a Involution : ¬¬a ⇔ a Implications et équivalences : (a ⇒ b) ⇔ (¬a ∨ b) (9) (a ⇒ b) ⇔ (¬b ⇒ ¬a) (10) (a ⇔ b) ⇔ ((a ⇒ b) ∧ (b ⇒ a)) (11) Démonstration : Compléter les tables de vérité : b 0 1 0 1 ¬a b 0 1 0 1 b 0 1 0 1 a⇒b ¬a a⇔b a⇒b b⇒a a 0 0 1 1 a 0 0 1 1 a⇒b a 0 0 1 1 ¬b ¬a ∨ b ¬b ⇒ ¬a ((a ⇒ b) ∧ (b ⇒ a)) Lois de Morgan : ¬ (a ∧ b) ⇔ (¬a ∨ ¬b) (12) ¬ (a ∨ b) ⇔ (¬a ∧ ¬b) (13) Démonstration : Compléter la table de vérité : a 0 0 1 1 b 0 1 0 1 a∧b ¬ (a ∧ b) ¬a ¬b (¬a ∨ ¬b) ¬ (a ∨ b) (¬a ∧ ¬b) Conséquence des lois de Morgan : Le principe de dualité consiste à changer le rôle de ∧ et ∨, les propositions conservent les propriétés de vérité. Reprenez les opérations et constatez que le principe de dualité fonctionne de la même manière que la distributivité : a ∨ (b ∧ c) ⇔ (a ∨ b) ∧ (a ∨ c) a ∧ (b ∨ c) ⇔ (a ∧ b) ∨ (a ∧ c) S.Mirbel page 6 / 7 BTS-SIO 4 Prédicats 4.1 Introduction Définition : Un prédicat est un énoncé qui dépend d’une ou plusieurs variables, il devient une proposition si x prend une valeur donnée ou un ensemble de valeurs donné. Exemple : a(x):”x2 < 4” est un prédicat ; b(x):”pour tout entier x strictement inférieur à 2, x2 < 4” est une proposition vraie. 4.2 Quantificateur Symboliques : – Le quantificateur existentiel est symbolisé par ∃. – Le quantificateur universel est symbolisé par ∀. Exemple : ∀x ∈ N, 2x + 1 est impair ; se lit quelque soit x entier, 2x + 1 est impair. ∃x ∈ N, x + 1 = 2 ; se lit il existe x entier tel que x + 1 = 2. Les deux propositions sont vraies. 4.3 Négation d’une proposition quantifiée Soit b une proposition, – a : ∀, b ; ¬a : ∃, ¬b. – a : ∃, b ; ¬a : ∀, ¬b. Exercice-exemple : Donner les négations des propositions ai suivantes, i variant de 1 à 2, et donner la vérité de ces propositions : 1. a1 : ∀x ∈ N, 2x + 1 est impair. 2. a2 : ∃x ∈ N, x + 1 = 2. S.Mirbel page 7 / 7