L`instructeur Lettre
Transcription
L`instructeur Lettre
La Lettre de L’instructeur N u m é r o 3 Novembre 2007 Contact, plein gaz et rotation ! Sommaire ► EDITO.................................p1 L’ édito de Jean Claude Roussel ► L’Europe et les FI (A) .........p2 Michel Rocca ► Séminaire instructeur .........p3 Pierre Podeur ► Altimétrie ............................p3 Roger Coatmeur ► Transpondeur Mode S ....... p4 Pierre Podeur ► Enquête sur les FI liste 1 ......p5 Daniel Vacher ► Au pays du roi Ubu..........p6 Jean-Paul Ruff ► Pack Assurances 2008.....p7 Contact : [email protected] Edito ous considérons que vous, les instructeurs, que vous soyez bénévoles ou professionnels, vous représentez l’un des fondements de notre activité, ceux sans qui nos aéroclubs, qui constituent la première école aéronautique de France, ne pourraient fonctionner. Vous y avez votre place, votre espace de liberté, et dans cet espace de convivialité, vous jouez un rôle de leader, vous imprimez votre marque, vous partagez votre expérience, vous faites avancer le club. Les aéroclubs sont le cadre idéal dans lequel votre activité pédagogique peut s’exprimer librement. N Durant cette année 2007, la FFA s’est employée à renforcer le dispositif mis en place précédemment pour vous assurer les moyens d’exercer votre mission en toute sérénité. Et ce ne sont pas des paroles en l’air ! Vous avez entre les mains le 3ème numéro d’un bulletin créé uniquement pour vous, dans lequel nous développons une information qui vous concerne directement. Nous avons mis en place des stages de recyclage qui, de l’avis général, ont été fort appréciés et qui vont plus loin que le seul cadre réglementaire. Nous savons aussi être à votre écoute, c’est la raison d’être du prochain «séminaire instructeur» des 24 et 25 novembre 2007, au cours duquel environ 80 instructeurs, venant de chacune des régions de France, auront l’occasion de faire part de leur expérience et de leurs attentes. L’information est importante, l’action de défense des instructeurs ne l’est pas moins. Comme vous aurez l’occasion de le lire dans cette lettre, nous sommes intervenus concrètement à plusieurs reprises, notamment au plan juridique, pour dénouer des situations tendues qui auraient pu vous porter préjudice. L’efficacité ne se décrète pas, elle se prouve... S’il est un sujet qui souvent vous préoccupe, c’est bien celui de l’assurance. Le Pack Instructeur, mis en place l’année précédente et qui a été accueilli très favorablement, reste plus que jamais d’actualité. Mais dans ce domaine, la FFA a encore fait un pas en avant en se dotant des compétences professionnelles que la loi impose, et que son rôle de conseiller envers les clubs et leurs instructeurs justifie pleinement. L’assurance aéronautique est une affaire trop sérieuse pour être traitée avec des compétences réduites... Je vous souhaite de bons vols d’arrièresaison... dans la sécurité. Jean Claude Roussel Président de la FFA Instructeur La lettre de l’instructeur Publication interne de la Fédération Française Aéronautique 155 avenue de Wagram 75017 Paris Tél : 01 44 29 92 00 Fax : 01 44 29 92 01 Directeur de la publication Jean Claude Roussel Périodicité : trimestriel Tirage : 3000ex. Président de la FFA : Jean Claude Roussel Toute reproduction partielle ou totale est fortement recommandée 1 L’Europe et les Fi (A) – deuxième épisode près vous avoir entretenu du cadre institutionnel européen, je vous présente les propositions faites par le sous-groupe chargé de définir une licence de loisirs, sous-groupe issu du MDM.032 core group de l’Agence Européenne pour la Sécurité Aérienne (EASA en anglais). A ► Section 1 - Exigences spécifiques pour la qualification LAFI ♦ § 825 - Privilèges : Les privilèges du titulaire d’une qualification LAFI sont de dispenser l’instruction en vol en vue de la délivrance, la prorogation ou le renouvellement de : la licence Basic LAPL(A) la licence LAPL(A) les qualifications de classe, de type ou de nuit relatives à la licence LAPL(A) les habilitations remorquage ou voltige la qualification LAFI(A) sous réserve de 3 ans d’expérience connaissances théoriques : au moins 50 heures dont des tests de progression techniques pédagogiques : au moins 25 heures instruction en vol : 20 heures de double commande dont 3 heures pourront être effectuées sur simulateur. ♦ § 845 - Test d’habileté en vue de la délivrance d’une qualification LAFI(A) : Un candidat à une qualification LAFI(A) devra démontrer à un examinateur FE(A) sa capacité à instruire un élève pilote au niveau requis pour la délivrance de la licence LAPL(A) incluant l’instruction pré vol, post vol et la formation théorique. ♦ § 830 - Privilèges restreints : Les titulaires d’une qualification LAFI(A) dispenseront l’instruction en vol sous la supervision d’un LAFI ou d’un FI jusqu’à ce qu’ils aient effectué au moins 100 heures d’instruction en vol et supervisé au moins 25 vols solo. Ce sous-groupe a tenu sa dernière réunion les 8 et 9 août 2007 à Cologne. A l’issue, ses propositions d’Implementing Rules (IR) sont les suivantes. S’agissant des pilotes, il serait créé une nouvelle licence dite Light Aircraft Pilot Licence (LAPL), qui serait applicable à quatre catégories d’aéronef : avion, hélicoptère, planeur, ballon. Une précision : l’accès à la licence LAPL(A) se ferait directement ou via une licence intermédiaire dite Basic LAPL(A). De la sorte, on offrirait dans la plupart de nos aéroclubs une progression « Basic LAPL(A) => LAPL(A) => PPL(A) ». Et on aurait ainsi préservé notre licence BB franco-française, qui est encore largement délivrée à nos pilotes. ♦ § 835 - Conditions pré-requises pour suivre une formation LAFI : Avant d’entrer en stage, un candidat à une qualification LAFI(A) devra : Sous partie I : Qualifications d’instructeur réussir un test en vol spécifique avec un FI(A) dans les 6 mois précédant le début du stage, réussir un examen théorique de préentrée consistant en 120 questions sur le programme des connaissances théoriques du LAPL avec un taux de réussite de 90% et avec un minimum de 75% par matière, avoir reçu une instruction de vol aux instruments d’au moins 6 heures sur avion monomoteur à pistons, dont 3 heures au plus sur simulateur, avoir effectué au moins 20 heures de vol de navigation sur avion monomoteur à pistons, avoir effectué au moins 200 heures de vol dont 150 comme commandant de bord, avoir effectué au moins 30 heures de vol sur avion monomoteur à piston dont au moins 5 heures dans les 6 mois précédant le test en vol spécifique. ► Section 0 - Exigences communes ♦ § 840 - Stage de formation LAFI(A) : ♦ § 805 - Conditions pré-requises : Le candidat devra avoir achevé un stage d’instruction théorique et de formation en vol dans un organisme de formation approuvé. S’agissant des instructeurs, il serait créé une nouvelle qualification dite Light Aircraft Flight Instructor (LAFI), qui se déclinerait également en avion, hélicoptère, planeur, ballon. Voici les modalités proposées pour la qualification LAFI(A) : Age minimal de 18 ans ♦ § 820 - Validité des qualifications d’instructeurValables pour une période de trois ans 2 Le stage comprendra : ♦ § 850 - Prorogation et renouvellement d’une qualification LAFI(A) Pour proroger une qualification LAFI(A), son titulaire devra remplir 2 des 3 exigences suivantes : avoir effectué 50 heures d’instruction en vol pendant la période de validité de la qualification, incluant 15 heures d’instruction en vol dans les 12 mois précédant la date d’expiration de la qualification, avoir suivi un séminaire de rafraîchissement durant la période de validité de la qualification, avoir réussi un test d’habileté, en tant que test de compétence, dans les 12 mois précédant la date d’expiration de la qualification. Pour au moins une prorogation sur deux, le titulaire devra réussir un test de compétence avec un examinateur FE(A). Dans la prochaine Lettre de l’Instructeur, je vous entretiendrai des propositions relatives à la licence européenne PPL(A) et à la qualification européenne FI(A) que formule un autre sous-groupe - le sous groupe FCL001 - à partir des dispositions réglementaires du JAR FCL (à ne pas confondre avec l’arrêté FCL1 publié au JORF par la DGAC). Michel Rocca Instructeur Chargé de mission Europe à la FFA Séminaire instructeur : 24 et 25 novembre 2007 /Novotel Rueil-Malmaison Comme vous avez pu le lire dans «la Lettre de l’instructeur» d’avril dernier, la FFA souhaite poursuivre et amplifier ses actions en faveur des instructeurs oeuvrant au sein des aéro-clubs. C’est dans cet esprit que nous avons décidé de réunir en séminaire un certain nombre d’entre vous, représentatifs de la diversité de pratique de l’instruction au sein des aéro-clubs : diversité de statuts entre salariés et bénévoles, diversité régionale, diversité en terme de volume d’activité, etc. En voici le programme (non définitif). L Samedi 24 novembre 2007 ► Arrivée à partir de 09h30 : Café d’accueil ► Pause ► 10h00 - 10h20 : Introduction Jean Claude Roussel et Patrice Moreau (chef de la mission Aviation Légère à la DGAC) ► 16h30 - 18h00 : Maintien de compétences des FI Séminaire de recyclage : François Lagarde, Jacques Athias, François-Michel Adler et Luc Lochot Présentation des chiffres instruction 2006 (documents Assemblée Générale 2007) Pierre Podeur ► 10h20 - 12h00 : La sécurité en instruction Daniel Vacher : cas concrets, report 2006/2007 Yann Pouliquen : BEA Alain Soucheleau : Rapport IGAC « Sécurité de l’activité vol moteur » Discussion ► 12h00 - 12h45 : - Responsabilité juridique de l’instructeur - Assurance Jean-Paul Ruff ► Repas ► 14h15 - 14h45 : Présentation CCS/SAR LCL Sylvie Chastang ► 14h45 - 15h30 : L’instruction en aéro-club dans le contexte européen Michel Rocca - Max de Richemond Discussion Préparation au test de prorogation FI : Luc Lochot, Jacques Aboulin ► 20h00 : Dîner Dimanche 25 novembre 2007 ► 09h00 - 09h45 : Prises en compte des nouveaux avions : Bi-places ROTAX, DA40TDI Eric Savattero - Daniel Vacher ► 09h45 - 10h45 : - Relation avec les pilotes inspecteurs, avec la DGAC - FE : le devenir, le rester, relation FE et aéro-club Patrice Moreau DGAC Mission Aviation Légère, Coordonnateur des pilotes inspecteurs ► Pause ► 11h00 - 12h30 : Liste 1 : bilan et perspectives Conclusion du séminaire ► 15h30 - 16h15 : - Nouveautés réglementaires Max de Richemond - Roger Coatmeur ► 12h30 : Déjeuner - Compétences Linguistiques Pierre Podeur Altimétrie - Mesures transitoires en attendant la publication d’altitude de transition Dans la lettre de l’instructeur N°1, nous vous avons parlé des nouvelles règles de l’air ; en ce qui concerne l’altimétrie l’AIC 21/06 prévoit de respecter la TA dès lors qu’on vole sous la TMA mais dans les limites latérales de cette dernière ; l’objectif n’étant pas clairement exprimé, nous avions alors recommandé de respecter la règle prévue en espace de classe G. L’objectif recherché est en fait d’éviter de pénétrer dans un espace aérien dont la limite inférieure est définie en altitude en cas de TA supérieure au plancher ; la nécessité d’utiliser la même référence altimétrique que celle utilisée pour définir le plancher est alors évidente pour les évolutions sous cet espace bien qu’étant au-dessous de 3000 ASFC. En conséquence, la mesure transitoire en cas d’absence de TA peut se résumer comme suit : - les vols VFR exécutés au-dessus de la surface de 3000 ft ASFC se font en niveau de vol selon la règle semi-circulaire, donc avec le calage altimétrique standard 1013.25 hPa , avec toutefois l’exception suivante : - les vols VFR exécutés au-dessus de 3000 ft ASFC sous un espace aérien dont la limite inférieure est définie en altitude se font en altitude selon la règle semi-circulaire, donc au calage altimétrique QNH afin de pouvoir respecter le plancher de l’espace situé au-dessus et éviter ainsi des incursions dans des espaces sans clairance lorsque qu’une clairance est exigée Roger Coatmeur Chargé de mission Instructeur - les vols VFR exécutés à et sous la surface de 3000 ft ASFC se font en altitude libre, donc avec le calage altimétrique QNH 3 Dossier technique : Le transpondeur Mode S ► Pourquoi EUROCONTROL a demandé aux états membres de passer des radars Mode A+C aux radars Mode S ? ► Le radar Mode S Le Mode S supprime une grande partie des inconvénients du Mode A+C : Le code Mode A transmis par les transpondeurs sert à identifier les aéronefs sur les écrans des contrôleurs et, pour les avions volant sous régime IFR, à corréler leur piste sur l’écran au plan de vol déposé par le pilote. En mode A, les codes envoyés comportent 12 bits ce qui limite leur nombre à 4096. Ceci est aujourd’hui insuffisant compte tenu de l’augmentation du trafic aérien et peut donc poser des problèmes d’identification des aéronefs voire contraindre l’un de ces aéronefs à rester au sol jusqu’à libération d’un code. Saturation des codes : le transpondeur Mode S envoie sa réponse au radar en utilisant une adresse 24 bits ce qui lui permet de transmettre directement son indicatif et pour la surveillance dite enrichie, d’autres informations comme le cap de l’aéronef, sa VI, sa VZ. L’identification n’est donc plus liée au code affiché et il n’y a donc plus de risque de saturation. De plus les radars Mode A+C présentent quelques inconvénients techniques comme le garbling. Le garbling intervient quand 2 aéronefs proches répondent simultanément aux interrogations d’un radar. Les réponses peuvent se superposer et entraîner une identification ou une altitude erronée. Les radars Mode S peuvent traiter jusqu’à 900 aéronefs simultanément contre 500 max en Mode A+C donc pas de risque de saturation du radar. Enfin les radars Mode A+C qui ont commencé à être déployés en France pour les besoins de l’aviation civile en 1962 sont aujourd’hui en fin de vie et il n’existe sur le marché pour les remplacer que des radars de technologie Mode S. 4 Garbling : le radar Mode S interroge les transpondeurs de manière sélective (d’où le S) donc pas de réponse superposée. Actuellement 8 radars Mode S sont opérationnels en France. Il en est prévu 3 de plus pour fin 2007 et 5 autres entre 2008 et 2009. Ces radars sont également compatibles Mode A+C . ►Réglementation Depuis mars 2007, le transpondeur Mode S est obligatoire pour tous les aéronefs IFR (sauf dérogation). Les avions neufs VFR vendus après mars 2005 doivent être équipés Mode S. Pour les autres VFR, la réglementation prévoyait une obligation à partir de mars 2008. Tenant compte du fait que pour les VFR, le Mode S n’apporte rien en soi et que son coût est loin d’être négligeable (plusieurs milliers d’euros avec la pose), la FFA a demandé et obtenu de la DGAC de différer l’obligation d’emport. Aujourd’hui on parle d’obligation d’emport en France pour 2010 ou 2011 et uniquement dans des espaces très spécifiques : TMA de Lyon, Nice, Paris. Il est donc urgent d’attendre pour nos avions déjà équipés de transpondeur Mode A+C (sauf ceux amenés à évoluer dans certains pays étrangers comme l’Allemagne). Bons vols ! Pierre Podeur Instructeur Secrétaire général de la FFA Enquête sur les Fi liste 1 2003 fin de mesurer l’impact de l’activité de nos instructeurs formés à Grenoble au titre de la liste 1, la FFA a mené une enquête sur les 72 instructeurs sélectionnés en 2003. Nous avons volontairement choisi une année relativement éloignée pour avoir suffisamment de recul. Nous avons ainsi recherché dans les comptes rendus annuels des clubs le nombre d’heures de vol d’instruction exercées par chaque instructeur. A L’examen des résultats fait ressortir les éléments suivants : ► Sur trois années de plein exercice, plus une partie de 2003 pour un certain nombre d’instructeurs, le nombre total d’heures d’instruction réalisé par l’ensemble du groupe avoisine les 30 000 heures. ► 90 % des instructeurs sont bénévoles. Ils réalisent d’année en année environ les 2/3 des heures d’instruction. 10 % d’entre eux pratiquent l’instruction dans plusieurs clubs. ► La moyenne annuelle des heures effectuées par les salariés (plein temps ou temps partiel) tourne autour de 340 heures, celle des bénévoles est de 110 heures avec une grande disparité pour ces derniers. ► L’âge moyen des instructeurs sélectionnés en 2003 était de 35 ans. ► Il apparaît, avec surprise, qu’environ la moitié des FI bénévoles en activité en 2006 exerce dans un club différent de celui qui les a envoyés en liste 1 en 2003. ► Enfin le taux d’abandon, 4 ans après la sortie de Grenoble, est de 15 %. En première analyse, si nous écartons l’activité soutenue des FI salariés à temps plein ou à temps partiel, les FI non professionnels ont une bonne moyenne d’heures d’instruction. Tout FI confondu, cette moyenne avoisine les 100 heures par an. constaté dans ce retour d’expérience doit nous faire réfléchir et nous inciter à porter la plus grande attention possible sur le choix de nos futurs instructeurs. La FFA a mis au point en 2005 une procédure de sélection. Lisible dans l’espace dirigeant du site FFA, elle a été aussi envoyée à tous les présidents de CRA et de clubs au début de l’année 2006. Le suivi des FI liste 1 formés en 2003 va se poursuivre. Une étude sur ceux formés en 2006 va être lancée. Elle permettra, entre autres éléments, de vérifier si l’application stricte de la procédure de sélection lancée l’année dernière a permis de réduire le taux d’abandon. Daniel Vacher Président de la commission Sécurité/Formation/Instructeurs Instructeur Même s’il est très inférieur à ce qu’on entend dire parfois, le taux d’abandon 5 Au pays du roi Ubu... ► Les pilotes professionnels retraités seraient-ils condamnés à l’inactivité totale ? C’est ce que nous aurions pu penser à la lecture du courrier envoyé par la CRPN (Caisse de Retraite du Personnel Navigant de l’Aéronautique Civile) à l’un de nos instructeurs, pilote retraité et bénéficiaire d’une pension de retraite servie par cet organisme. Qu’on en juge... Voici ce qu’écrit la CRPN : «[...] à titre de membre d’un aéroclub et à titre de loisir, vous pouvez piloter des planeurs et des ULM, mais vous ne pouvez dispenser une instruction pour former des pilotes privés d’avion, de planeurs ou d’ULM. En effet dans ce cas vous exercez une activité de navigant au sens de l’article R 426-15-4 du Code de l’Aviation Civile.» C’est aller un peu vite en besogne ! Nous n’avons pas manqué de faire valoir à cet organisme que les activités visées par l’article R 426-15-4 ne concernaient en rien l’activité de formation dispensée à titre bénévole, ce qui découle très directement d’un autre article R 421-1 du même Code de l’Aviation Civile. Il vous faut bien sûr veiller à respecter scrupuleusement les conditions de l’activité bénévole. Nous attendons les réactions de la CRPN, qui devrait fort logiquement cesser d’inquiéter inutilement les pilotes instructeurs retraités. Si tel n’est pas le cas, n’hésitez pas à nous en avertir, nous avons de quoi répondre ! ► Je verbalise, donc je suis... Un instructeur d’aéroclub, par ailleurs pilote professionnel, nous a fait part d’un fait là encore tout à fait insupportable. Cet instructeur nous explique que, lors de l’utilisation d’un avion mis à disposition du club pendant quelques jours, les pilotes instructeurs qui ont volé sur cet avion ont consciencieusement tenu à jour le carnet de route de l’avion, comme l’avaient fait avant eux les précédents pilotes. Ils ont bien sûr remarqué une pratique peu habituelle dans la façon de remplir une certaine rubrique, mais ont procédé à l’identique. Deux ans après, le «problème» ressurgit. L’instructeur nous écrit : «Samedi matin (30 septembre, ndlr), j’ai été entendu par les gendarmes au sujet de vols effectués en instruction sur un avion prêté au club pour évaluation avant achat. A la fin de l’entretien, les gendarmes m’ont notifié 14 infractions de classe 5 pour avoir volé 14 fois, avec l’avion en remplissant mal le carnet de route de ce dernier. Depuis Juin 2007, 3 instructeurs de notre club ont été convoqués par la BGTA de XXXX au sujet du remplissage de la rubrique « nature du vol » de cet avion ; les gendarmes ont toujours notifié les contraventions de classe 5». Ahurissant ! Une contravention de 5ème classe, c’est le niveau le plus élevé des contraventions ! C’est une amende qui peut atteindre 1500 € ! Pour mémoire, sachez que le franchissement d’une ligne continue ou le passage au feu rouge en automobile sont passibles d’une contravention de 4ème classe... D’autant plus ahurissant que cette notification ne résiste pas à une analyse juridique de base. En premier lieu, c’est le fait de ne pas tenir de carnet de route (et non de le «mal remplir») qui est passible d’une contravention de 5ème classe (Code de l’Aviation Civile, Art R 151-1 1°). En second lieu, aucune peine n’est prévue en ce qui concerne la façon de le remplir, et pour cause : si la réglementation précise que le carnet de route doit être «convenablement rempli» (arrêté du 24/07/91, Annexe, § 6.2.1.2.) aucun texte de réglementation ne précise ce que recouvre cette notion. Il existe bien une règle dans l’annexe 6 du code de l’OACI, mais cette disposition n’est pas transcrite en droit français, elle n’est donc pas opposable aux pilotes. Le même raisonnement vaut bien sûr pour le carnet de vol. Nous ne manquerons pas de vous tenir informés de l’évolution de cette affaire. Nous ne saurions trop vous conseiller d’être très méticuleux dans la tenue des documents de vol. La commission formation-sécurité vous proposera très prochainement un guide concernant la meilleure façon de «remplir convenablement» ces documents, ce qui devrait vous mettre à l’abri de ce genre de désagrément. Mais si pareille mésaventure vous arrive, ne vous laissez pas impressionner ! Vous avez tous les éléments en main pour vous défendre et contester l’infraction. Et si ça ne suffit pas, nous interviendrons ! Jean-Paul Ruff Chargé de mission du Président 6 PACK Assurances Instructeurs 2008 Le Pack Assurances Instructeurs, votre Garantie Sérénité ! Avec la Licence FFA et le Pack Assurances Instructeurs, vous avancez avec l’esprit libre ! La FFA vous propose cette année encore le Pack Assurances Instructeurs. Lors de sa mise en place l’année dernière, ce service s’est positionné sans conteste comme le plus complet pour apporter aux instructeurs bénévoles ou professionnels, sans différence de tarification, les aides dont ils ont besoin. La licence avec le Pack Instructeurs, c’est bien sûr un ensemble de garanties d’assurance : 1 2 3 Une garantie de Responsabilité Civile (RC) de l’instructeur, venant en complément ou à la place de la garantie RC de l’aéronef en cas d’accident survenant au cours d’une action de formation (y compris test en vol) sur tout avion de club ou privé, sur tout ULM de club. Une garantie Individuelle Accident destinée à verser un capital de base (30 500 €) à l’instructeur ou aux personnes désignées par lui, en cas de décès ou d’invalidité permanente. Grâce aux options proposées par la FFA, le capital peut être porté à 300 000 €. Une assurance de protection juridique qui vous procure assistance, conseil et délégation d’un avocat en cas de poursuite devant toute juridiction administrative, civile ou pénale. Avec un plafond d’intervention de 20 000 €, cette garantie est parfaitement adaptée aux besoins des instructeurs. Mais c’est d’abord un ensemble de services La FFA ne sert pas de simple «boîte aux lettres» entre les instructeurs et les assureurs. En effet, chaque dossier, chaque demande qui parvient à la FFA fait l’objet d’une analyse en commun avec celui ou celle qui a initialisé la demande. Puis à l’issue de cette phase, le dossier est transmis, accompagné d’une note de synthèse, au service d’assurance concerné. Pour pouvoir dispenser cet ensemble de services en toute légalité et avec la meilleure efficacité possible, la FFA a mis en place une structure professionnelle définie par le Code des Assurances et enregistrée auprès d’un organisme officiel, l’ORIAS (Organisme pour le Registre des Intermédiaires d’Assurance). Ainsi, quand vous soumettez une question à la FFA, vous avez affaire à un véritable spécialiste... Pour plus d’information, renseignez-vous auprès de votre club ou sur le site internet de la FFA : www.ff-aero.fr (rubrique «guide du pilote / assurances) Fédération Française Aéronautique 155 avenue de Wagram 75017 Paris Intermédiaire en assurances enregistré à l’ORIAS (www.orias.fr) sous N° 07 030 541, et placé sous le contrôle de l’ACAM, 61 rue Taitbout 75009 Paris La Fédération Française Aéronautique n’a aucun lien capitalistique ni aucune obligation contractuelle d’exclusivité avec une compagnie d’assurances. 7 PACK Assurances Instructeurs 2008 AFFICHE A CONCEVOIR....