C O R R I G É

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TITRE COURANT • SUJET
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LES CLÉS DU SUJET
■ Comprendre la question
• La question est en fait double : il faut répondre à ses deux aspects.
• Si vous faites la « définition » de ces trois textes, vous trouverez non
seulement ce qui distingue celui de J. Cartier des trois autres, mais
aussi la similitude dans les buts des trois auteurs apparaîtra.
• Pensez à différentes pistes : identifiez le genre des textes du corpus ;
puis demandez-vous : réalité ou fiction ? Enfin précisez les buts.
• Puis identifiez le but commun des textes B, C et D.
• Vous pouvez alors, muni de ces éléments, construire votre réponse
dans l’ordre suggéré par la question.
• Justifiez votre réponse par des éléments du texte.
Pour réussir les questions : voir guide méthodologique.
Implicite, explicite : voir lexique des notions.
Le conte philosophique : voir lexique des notions.
Le roman par lettres : voir lexique des notions.
C O R R I G É
• À la suite des grandes découvertes, les aventuriers explorateurs ont multiplié les récits de voyages qui ont, dans une moindre mesure au XVIIe siècle,
mais très fréquemment au XVIIIe siècle, alimenté l’imaginaire et l’inspiration
des écrivains, moralistes et philosophes.
• Ainsi, l’explorateur français Jacques Cartier rapporte les découvertes qu’il
a faites en Amérique du Nord et décrit les mœurs des « sauvages ». Il s’agit
donc d’un récit de voyage, authentique, fait par un Européen qui découvre
des terres inconnues et s’étonne des coutumes des indigènes : le texte
s’appuie sur la réalité et sur une observation directe d’un peuple. Son but
est d’informer les Européens sur des civilisations qu’ils ne connaissent pas.
© Hatier 2007
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Les réécritures
L’autobiographie
Le roman
• Au contraire, les textes de La Bruyère, Voltaire et Montesquieu – qui présentent pourtant la même situation : un regard étranger rend compte des
mœurs d’un « pays » lointain dont il a entendu parler ou qu’il visite – sont
des œuvres de fiction : la naïveté ou tout simplement le regard neuf qui est
porté sur ces contrées en fait ressortir l’originalité : c’est la cour de Louis
XIV, avec ses dignitaires, dans les textes de La Bruyère et Voltaire ; ce sont
les spectacles dramatiques ou lyriques de Paris chez Montesquieu.
• Le procédé de l’œil neuf, dérivé des récits de voyages des navigateurs ou
des missionnaires, permet à ces trois auteurs de « décaper » la société ou le
milieu qu’ils décrivent et d’en mettre en relief les travers, sur un ton apparemment neutre et objectif. Le but est de toute évidence critique : critique
sociale, politique et morale. La Bruyère montre que les courtisans se
comportent comme de véritables « sauvages » : rites stéréotypés, comportement superficiel, « débauche », inversion des valeurs, hypocrisie et totale
soumission à un roi… Voltaire s’en prend à l’administration de Louis XIV qui
vit coupée de ses administrés et à son ingratitude envers ceux qui les
servent loyalement. Montesquieu souligne la superficialité des mœurs des
grands dont la vie n’est faite que de mondanités et de galanteries.
• Les trois textes, qui reposent en grande partie sur l’ironie, sont donc des
satires violentes des mœurs françaises et ont pour but non pas d’informer
mais de dénoncer.
Le théâtre
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Convaincre…
TITRE COURANT • SUJET
La poésie
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