Enchères : Quand Johnny se paie cash

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Enchères : Quand Johnny se paie cash
Enchères : Quand Johnny se paie cash
Jeudi, 15 Mai 2014 07:00
Souvenirs, souvenirs : ils prennent de la place au bout 50 ans de collection, et
constituent un petit événement quand un fan de Johnny Hallyday décide de les mettre
aux enchères.
5000 objets relatifs à l’idole des jeunes seront dispersés samedi, à l’hôtel des ventes Bordeaux
Sainte-Croix. Comme toutes les collections, outre son aspect un peu incongru pour qui n’est
pas fétichiste, cette accumulation est assez émouvante. Ce ne sont pas des choses de grande
valeur, pas des trophées décrochés à la sueur de son front par un fan hystérique traquant son
idole, mais des témoignages du temps qui passe et d’une carrière qui se construit, des
premières couvertures de la revue Salut Les Copains jusqu’aux pancartes de publicité où
Johnny pose pour un opticien.
Du collectionneur qui s’en sépare aujourd’hui, on ne sait presque rien : le commissaire-priseur
Alain Briscadieu, qui organise la vente aux enchères, ne veut pas faire de commentaire, si ce
n’est qu’il s’agit d’un jeune retraité qui a décidé simplement de tourner la page, un « vendeur
pragmatique » qui veut peut-être libérer les trois pièces de sa maison dans lesquelles trônait sa
collection et « emmener son épouse en voyage.»
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Enchères : Quand Johnny se paie cash
Jeudi, 15 Mai 2014 07:00
Objets classiques ou incongrus
Si la vente se passe bien, le voyage pourra les emmener loin, car les objets présentés samedi
sont susceptibles de rapporter plus de 25 000 euros à leur propriétaire. Les prix ont été fixés de
façon très raisonnable, explique Maître Briscadieu, l’objectif étant que tout parte, mais on sent
que la composition et l’évaluation des lots a été, en amont, un vrai casse-tête.
Si les centaines de disques, la plupart en très bon état, n’ont pas posé plus de problème que
ça, comment estimer en revanche la valeur de trois bustes en résine à l’effigie de la star ou une
série d’objets dit « de vitrine », tels qu’un stylo-lampe, une montre-briquet, un jeu de 54 cartes
ou un couteau « western passion » ?
Les amateurs de kitsch seront servis samedi, mais pas seulement : parmi les vieux vinyles se
trouvent des petits trésors où Johnny chante en italien, en turc ou en allemand. On admire
aussi les piles de magazines qui lui sont consacrés et qui font preuve d’une étonnante
exhaustivité, avec par exemple les 73 numéros de Paris Match dont le rockeur fait la
couverture.
Un peu de classe américaine
Dans ce dédale d’objets, et bien qu’il se définisse comme un commissaire-priseur plutôt «
orthodoxe », on sent qu’Alain Briscadieu compte bien s’amuser samedi. Lui dont le marteau
d’ivoire a déjà conclu des ventes à plusieurs millions d’euros sera sans doute assez
décontracté devant la web-caméra qui retransmettra en direct la vente sur son site internet.
Pour ajouter une touche rock’n’roll et vintage au décor, deux Ford Mustang seront également
mises en vente le même jour, ainsi qu’un juke-box, un baby-foot et un vieux flipper des 60’s. Un
peu de rêve américain comme la vedette en vendait à l’époque avec le talent qu’on sait,
capable de réveiller toute une génération au son de ses yéyés. •
Anne Chaput
Samedi (10h), Hôtel des ventes Bordeaux Sainte-Croix, 12-14 rue Peyronnet.
www.briscadieu-bordeaux.com
Photo : Alain Briscardieu, le commissaire priseur qui dirigera les enchères samedi © ANNE
CHAPUT
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