Mort de Néron
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Mort de Néron
Mort de Néron Ses deux dernières années En mai 66, il épousa son ancienne maîtresse Statilia Messalina mais dès septembre, il partit pour un voyage de plus d'un an en Grèce. De retour à Rome, il trouva une ambiance glaciale et il fut dépossédé de son pouvoir d'empereur en 68. Le 9 juin 68, il fut déclaré ennemi public par le Sénat et fuit Rome. Il avait depuis longtemps sombré dans la folie et la cruauté. Mourir pour l'honneur Il trouva plus noble de se faire tuer, il s'enfonça un poignard dans la gorge, aidé de son secrétaire Epaphroditos auprès de qui il prononça ses dernières paroles : « Il est trop tard. Voici donc la fidélité ». Il aura fait assassiner ses ennemis politiques, sa mère, sa femme, son frère. Avec sa mort, c'est la dynastie des Julio-Claudiens qui s'éteignit. Sophie Coulon, Chloé Poisson et Océane Meudic (3B) LA MORT DE SÉNÈQUE L'historien Tacite dans le livre XV des Annales relate la mort de Sénèque, l'ancien précepteur de Néron. L'empereur avait fait une première tentative pour se débarrasser de Sénèque : l'affranchi Cléonicus avait préparé le poison mais l'opération avait échoué. Tacite avance deux hypothèses pour expliquer cet échec : la révélation de l'affranchi auprès de Sénèque ou la propre méfiance du philosophe qu'une grande abstinence protégeait. Luca Giordano, Mort de Sénèque Les circonstances de la mort Le philosophe soupait en compagnie de son épouse Pompeia Paulina et de deux de ses amis quand le tribun de la cohorte prétorienne, Gavius Silvanus, lui fit part des instructions de l'empereur l'invitant à se donner la mort. Sénèque accepte la sentence et sa femme choisit de mourir avec lui. Les époux s’ouvrent les veines, mais la mort tarde à venir. Sénèque demande alors aux servantes d’éloigner sa femme pour éviter que l’un ne faiblisse à la vue des souffrances de l’autre. Pauline survivra, épargnée par l’empereur. Un médecin entaille les chevilles du philosophe pour que le sang coule plus vite et un esclave lui présente du poison. Au second plan, un centurion dépêché par Néron veille à l’exécution de la sentence. Sur la droite, un disciple note les dernières paroles du philosophe stoïcien, qui donne, par son trépas, l’exemple des plus hautes vertus morales face à la tyrannie. Léa Patriarche et Louise Louvieaux (3B) L'incendie de Rome selon Suétone Caius Suetonius Tranquillus est un historien biographe né vers 69 ap J.C à Rome et mort vers 130 ap J.C L’incendie qui éclata le 19 juillet 64, dura, selon Suétone, six jours et six nuits. Suétone était hostile à Néron qu´il a décrit comme un tyran sanguinaire. Vies des douze césars L'historien nous donne plusieurs comptes rendus sur l'incendie, très hostile envers l'empereur : 1) Dans son récit, il l'accuse directement d'avoir brûlé la ville, parce qu'il était dégoûté par la laideur des constructions antiques et l'étroitesse des routes. 2) Les incendiaires, vus à l'œuvre selon Suétone par quelques sénateurs dans leurs propres propriétés, sont identifiés comme des serviteurs de Néron. 3) D'autres éléments qui tendraient à incriminer directement l'empereur : • Les édifices détruits sur le lieu où ensuite sera bâtie la Domus aurea, décrits comme des magasins avec murs en pierre, ayant nécessité l'emploi de machines de guerre pour leur destruction, pourraient faire partie des actions décrites par Tacite et destinées à stopper le front de l'incendie, par la création d'un espace vide, tandis que pour Suétone le motif doit être recherché dans le désir de l'empereur de créer l'espace sur lequel il prévoit de bâtir son nouveau palais. • La scène de Néron chantant la chute de Troie jouant de la harpe sur le Quirinal est rapportée non comme une légende populaire, mais comme une réalité, ajoutant les détails de son déroulement et le fait que l'empereur aurait revêtu ses propres habits de scène. • L'empereur se chargea de l'évacuation des décombres et des cadavres, selon Suétone, uniquement pour récupérer tout ce qui restait dans les ruines. • Enfin, il rapporte le fait que les provinces et les privés apportèrent leurs contributions financières pour la reconstruction : selon Suétone, ceux que l'empereur aurait sollicités risquèrent de ruiner les provinces. Lisa Liard et Pauline Latini (3B) ♪ Néron, l'artiste et l'empereur ♫ Néron, en plus de son statut d'empereur, se prenait également pour un artiste. Il jouait de la lyre et chantait pour ses amis. Mais difficile de croire qu'il était doué en sachant qu'il était obligé d'interdire à son public de quitter la salle avant la fin de la représentation. Certaines personnes préféraient se faire passer pour mort, pour ne pas y assister d'après les écrits de Tacite. Cela a fait scandale, car il était consideré comme dégradant pour un empereur romain de paraître comme un amuseur public, jouant de la comedie, chantant et jouant de la lyre. Il y eut de nombreuses représentations données par Néron dans des amphithéâtres en Grèce, à la fin de sa vie. Représentation de Néron en Apollon jouant de la lyre Hélène Tranier et Andréa Boloch Le colosse de Néron Le colosse de Néron est une statue colossale qui mesurait entre 30 à 36 mètres de hauteur ; il était en bronze et a été installé sur la demande de Néron dans son domaine privé, la Domus Aurea. La statue le représente lui-même mais on constate des ressemblances avec Sol et Apollon. Ce colosse était voisin, à partir du règne d'Hadrien, du plus grand amphithéâtre romain et lui donna même son nom : le Colisée. Après la mort de Néron, la statue fut consacrée comme statue d'Apollon. Nicolas Saïz et Sacha Legrain (3A) NERON ET POPPEE L'assassinat d'Agrippine par Néron Selon Tacite, Poppée est ambitieuse et sans scrupule. Agrippine, la mère de Néron, voyant le danger chercha à persuader son fils de se libérer d'elle. Cette dispute avec Poppée fut l'un des motifs pour lesquels Néron tua finalement sa mère. Agrippine hors-jeu, l'influence de Poppée sur l'empereur devint telle que sa pression amena Néron à divorcer de sa première femme Octavie (puis à la faire exécuter), dans le but d'épouser Poppée en 62. Octavie, initialement exilée en Campanie est finalement emprisonnée sur l'île de pandateria (lieu de bannissement pour les membres de la famille impériale tombés en disgrâce), sur l'accusation d'adultère. Selon certaines sources ecclésiastiques, ce serait Poppée et non Néron qui aurait instigué les persécutions contre les chrétiens, dans le but de masquer ses méfaits. L'historien Flavius Joséphe en revanche, présente une Poppée très différente. Il parle d'elle comme d'une femme profondément religieuse (peut-être jusqu'au prosélytisme) qui poussa Néron à montrer de la compassion à l'égard du peuple juif. En 63, elle donne naissance à une fille, accueillie avec une joie exubérante par Néron, Claudia Augusta, qui meurt quatre mois plus tard. À l'anniversaire de Claudia, Néron honore la mère et la fille du titre d' Augusta. La Mort de Poppée Selon Suétone, Poppée est enceinte à l'été 65, quand elle reçoit de Néron fou de rage un coup de pied mortel dans le ventre parce qu'elle lui a reproché ouvertement de passer trop de temps aux jeux. Nombre d'historiens modernes estiment qu'elle est morte des suites de complications de sa grossesse. Et, de fait, Néron est particulièrement affligé par sa mort. Le corps de Poppée n'est pas brûlé, il est embaumé avec des épices et placé dans le mausolée d'Auguste. Néron donne à sa seconde épouse des funérailles nationales. Il fait lui-même son panégyrique et lui donne les honneurs divins, provoquant le dégoût de ceux qui la détestaient et se souvenaient de sa cruauté et de son immoralité. Selon Dion Cassius, Poppée tenait à la perfection de son corps au point de souhaiter mourir avant l'irrémédiable. Elle faisait traire chaque jour cinq cents ânesses qui venaient de mettre bas pour se baigner dans leur lait. NERON POPPEE Marine Habit et Anne Penduff (3A) Prolongement Le martyr de Blandine sous Marc-Aurèle A Lugdunum, ancien Lyon, en 177, les chrétiens sont férocement persécutés. Malmenés par la foule, ils sont ensuite arrêtés en grand nombre. Parmi eux figurent le vieil évêque Pothin et la jeune esclave Blandine. Tous sont torturés pour qu’ils abjurent. Une dizaine d’entre eux cèdent rapidement tandis que la plupart confessent leur foi avec détermination. Après maintes tortures, le courage de la frêle Blandine étonne ses bourreaux et les témoins de la scène. « Blandine resta la dernière de tous. Après les fouets, après les fauves, après la chaise de feu, on l'enferma dans un filet pour la livrer à un taureau. A plusieurs reprises elle fut lancée en l'air par l'animal. Mais elle ne sentait plus rien : tout entière à son espérance, à sa foi, elle continuait son dialogue avec le Christ. On finit par l'égorger. Les païens* eux-mêmes durent avouer que jamais femme n'avait subi de si cruels tourments. » *personne de religion polythéiste Les martyrs de Lyon marqueront profondément l’histoire de la ville. Blandine fut nommée Sainte Blandine Pierre Fayol (3A) et Eva Lepley (3B)