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UN PROJET … En quelques mots 10 ans d’observation, 10 ans de réflexion, 10 ans de passion, 3 artistes au service d’un même lieu : la Provence. Invitation à la découverte et à la réflexion, la série «Rencontre» est une promenade artistique, poétique et musicale. Véritable hommage à la Provence, chaque œuvre photographique de la série «Rencontre» a été réalisée dans cette région et n’hésite pas à revisiter les stéréotypes provençaux, des lavandes aux immeubles de la cité phocéenne. Au fil des tableaux, le spectateur part à la rencontre d’une région dont les détails ne sont pas sans rappeler des éléments familiers, mais dont la globalité bouscule le regard et l’amène vers une autre dimension, plus intimiste et profonde. «Pour comprendre le monde, il faut parfois se détourner ; pour mieux servir les hommes, les tenir un moment à distance. Mais où trouver la solitude nécessaire à la force, la longue respiration où l’esprit se rassemble et le courage se mesure ? Il reste les grandes villes.» Albert Camus Thème récurrent dans les productions précédentes de l’artiste Ulla Reimer, la solitude bienfaisante est toujours présente dans cette nouvelle série mais le style a évolué pour laisser la place à des images plus épurées, d’un genre totalement contemporain. ... UNE RENCONTRE par Ulla REIMER, Caroline Carles , Benoît Verna. Historique et contexte Née à Francfort mais de nationalité française et photographe d’envergure internationale (Etats-Unis, Europe, Japon), depuis toujours Ulla Reimer parcourt le globe. Pourtant, c’est dans un pittoresque village du Luberon qu’elle a décidé d’établir son port d’attache dans les années 80. «Tombés de la cime du ciel, des flots de soleil rebondissent autour de nous. Tout se tait devant ce fracas et le Luberon, là-bas, n’est qu’un énorme bloc de silence que j’écoute sans répit.» Albert Camus Partageant certains des thèmes chers à Albert Camus, la solitude, le soleil et l’ardeur de vivre, c’est en lisant L’Eté qu’Ulla Reimer décide de s’établir en Provence. Charmée par ce petit recueil de récits lyriques et passionnés qui font voyager le lecteur autour de la Méditerranée, Ulla Reimer n’a pu résister à l’envie de ressentir la Provence, puis de s’en inspirer à son tour pour livrer aujourd’hui sa vision profonde d’une région où puissance, esthétisme, diversité et douceur se côtoient et rendent propice la création et l’épanouissement de l’individu. C’est à partir de 1988 qu’Ulla Reimer commence à exposer son travail dans le sud de la France (Bonnieux, Arles, Aix-en-Provence, Marseille) et c’est tout naturellement en Provence qu’Ulla Reimer choisit en 1995 de donner naissance à sa fille. La fascination d’Ulla Reimer pour les grandes agglomérations remonte aux années 90 quand, installée à Tokyo, elle fut saisie par cet antagonisme qui émane des villes tant au niveau de l’environnement que de la vie qui s’y déroule. Dans une densité de population qui pourrait s’apparenter à un fouillis inquiétant, l’anonymat prédomine et permet à chacun d’être libre et seul en accord avec lui-même. Les bâtiments, véritables œuvres d’art et prouesses architecturales n’expriment, malgré la puissance des matériaux et leur volume imposant, que douceur par leurs formes arrondies et pureté par leur design minimaliste. «C’est bien cette solitude peuplée que l’on vient chercher dans les villes.» Albert Camus En immortalisant la Tour Starck à Tokyo dans sa série «Tokyo-To» en 1990, Ulla Reimer souhaitait déjà rendre hommage à ce bien-être dans la solitude. A présent, Ulla Reimer ne met plus en scène ses clichés et n’y intègre plus de modèle. Sa seule attirance va vers un environnement, une atmosphère qui sont au-delà des seuls êtres qui y évoluent. En prenant le temps de regarder grandir et changer son enfant, Ulla Reimer s’est mise à observer l’évolution de la vie autour d’elle dans la durée. La vie de cette nature en renouvellement constant au fil des saisons et la vie de ces agglomérations en perpétuelle évolution. Partout, la même douceur dans la puissance et la même sérénité dans la solitude émanent. C’est cette vision sensuelle et durable, loin des clichés touristiques, qu’Ulla Reimer a mûrie depuis de nombreuses années et qu’elle a tenu aujourd’hui à transcrire en images. Comme ses récentes productions en sont témoin, Ulla Reimer ne s’est pas contentée d’observer le renouveau de la vie autour d’elle, elle a également revu son style pour y intégrer davantage de modernisme. C’est en s’inspirant de la Provence et de la ville de Marseille en particulier, lieu alliant parfaitement histoire et essor, qu’Ulla Reimer a su puiser dans son passé pour renouveler son style et l’actualiser. Cohérente avec son projet, Ulla Reimer a tenu à travailler en collaboration avec deux jeunes artistes émergents de la région PACA. D’un côté,Caroline Carles, jeune photographe au talent prometteur, qui a su apporter une touche contemporaine au savoirfaire argentique d’Ulla. De l’autre, Benoît Verna, jeune guitariste compositeur, qui a su convertir l’image en musique. Ainsi, pour la première fois dans la carrière de l’artiste, cette toute dernière série en date a l’audace de mêler tirages argentiques et numériques, noir et blanc et couleur. Ulla a réussi la prouesse de mener un travail en parallèle avec les deux techniques pour un résultat qu’elle estime complémentaire mais pas interchangeable. Bien que se revendiquant depuis ses débuts comme appartenant au courant classique des photographes argentiques noir et blanc, Ulla Reimer a su trouver aujourd’hui un moyen supplémentaire d’expression artistique dans les prises de vue numériques. Description La série «Rencontre» propose deux types de prises de vue, certaines en milieu naturel et d’autres en milieu urbain. Les photos de paysages naturels ont été réalisées en totalité avec un appareil argentique associé à un filtre rouge. Ainsi, le regard réduit dans un diamètre de 62mm et la vision dans une ambiance rouge qui se transformera en noir profond au développement, l’artiste se plonge dès la prise de vue dans un univers intime, coupé du monde, seul avec son regard, seul face au sujet, un tout petit fragment dans un paysage immense. Fidèle à sa formation, Ulla Reimer tient toujours à mettre en œuvre son savoir-faire pour procéder ellemême au tirage de ses prises de vue dans sa chambre noire. Dans cet univers intime, elle travaille en harmonie étroite avec les négatifs et la lumière pour sculpter chaque image selon son ressenti. A l’inverse, les prises de vue en milieu urbain ont été réalisées en numérique et en couleur. Dans cette ambiance dynamique, peuplée et colorée de la ville, le besoin d’intimité propre au filtre rouge se fait moins sentir et cède la place à davantage de distance avec le sujet. Face à des créations d’autres artistes et architectes, la prise de vue relève moins d’un abandon de soi que d’un partage avec d’autres créateurs. Au-delà de la pure technique de prise de vue, le choix du contenu marque lui-même un tournant avec les productions précédentes de l’artiste. Avec la série «Rencontre», Ulla Reimer fait le choix de l’abstraction et prend délibérément le parti de suggérer plutôt que de montrer. Les sujets n’apparaissent jamais dans leur globalité et les détails exacerbés, dont on ne sait pas à première vue à quel élément ils renvoient, bousculent la vision du monde. L’association, parfois troublante de ressemblance entre fragment urbain et fragment naturel, brouille une seconde fois les pistes et stimule l’imaginaire. Ecorce, ombre, eau dormante, la nature déserte apparaît à première vue éteinte. Pourtant, les branches dénudées d’un arbre transi par l’hiver qui s’élèvent vers le ciel sont le témoin d’un vécu solide qui tend inexorablement vers l’espoir. En apparence absente, la vie y est en sommeil et renaît inlassablement au fil des saisons. Béton, verre, acier, la ville dépeuplée apparaît à première vue stérile. Pourtant, les lignes épurées des façades créées par l’homme sont empreintes d’esthétisme et de rêve. En apparence absente, la vie s’y reflète et se déroule à l’abri de solides et imposantes structures. A bien y regarder, chaque détail nous fait pénétrer au cœur de la vie, une vie intérieure, profonde et sereine. mur de fragments (longueur réelle : 5.20m) Constructions humaines et éléments de nature ne s’affichent plus comme opposés mais comme analogues, voire mêlés dans une solitude bienfaisante. Chacun peut s’y trouver à la fois ignoré de l’autre mais au cœur de la vie, seul face à lui-même, et puiser la force transmise par les éléments pour se retrouver, alimenter ses propres espoirs, vivre. En déroutant le regard de ses habitudes, la rencontre entre nature et structures bâties devient évidente pour se confondre dans une douce intimité. En conclusion Promenade culturelle en Provence, hommage à cette apparente solitude extérieure qui étoffe l’intériorité ou questionnement sur la relation de l’homme au monde et à lui-même, chaque tableau est une Rencontre avec un lieu, un artiste, une introspection. Objectifs Série ouvertement provençale, «Rencontre» se revendique comme une mise à l’honneur du Sud-est de la France. En rénovant les célèbres clichés qui rendent la Provence attrayante au tourisme, la série «Rencontre» atteste la capacité de cette région à aller de l’avant et à se moderniser sans renier son passé. L’aspect volontairement contemporain des photos va de pair avec les grands aménagements actuels du Sudest, tel que la réhabilitation et l’expansion de la ville de Marseille. La série entière et sa volonté pluri-disciplianire témoignent d’une région en plein essor dont la place au niveau économique et culturel n’est plus à démontrer. Action La série, dont chaque tableau est limité à 25 exemplaires, se décline sous trois formes : - une exposition de grande envergure avec des tableaux très grand format et des installations en intérieur et extérieur, - la publication d’un ouvrage d’art, - un document audio-visuel diffusable sur internet. La série n’étant pas figée, elle sera amenée à être complétée voire renouvelée pour poursuivre la retranscription en image de l’évolution de la région provençale et de la ville de Marseille en particulier. «Melting spot» Née en France, «Rencontre» est une série amenée à suivre les pas de son auteur et comporte donc un volet international. Sous le nom plus large de «Melting spot», les plus grands monuments architecturaux au monde ainsi que les paysages les plus spécifiques de chaque continent, se côtoieront sur le modèle de la série «Rencontre». Plus largement, l’oeuvre d’art tentera de brouiller les pistes en réunissant des fragments de continents divers dans le but de créer un véritable Melting Pot artistique. Ce projet arts visuels de grande envergure a déjà été retenu par la Pentax Gallery à Tokyo et par le centre d’échanges culturels d’Hô-Chi-Minh-Ville. L’exposition en chiffres L’exposition comporte 3 volets : - 15 dyptiques limités à 25 exemplaires. dimensions 1.20m x 1.20m - 3 quadriptiques limités à 25 exemplaires. dimensions 2.00m x 0.70m - deux murs de fragments : • 20 photographies 30x40 cm noir et blanc argentique non limité. disposition à l’horizontale • 23 photographies 30x40 cm couleur numérique non limité. disposition à la verticale - une création vidéo et musicale. - une installation art visuel en extérieur. rencontre exposition photographique et arts visuels photographies et vidéo Ulla REIMER conception Caroline Carles Composition musicale Benoît Verna Chaque volet pouvant être exposé séparément, l’exposition est adaptable à différents types de lieux et salles. Dans le but de participer à l’essor culturel et architectural de la région, une partie des bénéfices obtenus grâce à la médiatisation de cette série sera reversée à une association culturelle pour les jeunes des quartiers de la cité phocéenne. contact : [email protected] mobile : 06 89 96 71 43