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. Le 29 avril 2015 LE QUÉBEC MODIFIE LA LOI SUR L’ASSURANCE MÉDICAMENTS ET LA LOI SUR L’ASSURANCE MALADIE Le 20 avril 2015, le gouvernement du Québec a adopté le projet de loi 28 mettant en œuvre certaines dispositions du discours sur le budget du 4 juin 2014 et visant le retour à l’équilibre budgétaire en 2015-2016 (ci-après la Loi). Cette Loi modifie notamment la Loi sur l’assurance médicaments et la Loi sur l’assurance maladie et contient des mesures susceptibles d’intéresser les employeurs qui offrent des régimes d’assurance à leurs employés du Québec. Le présent Communiqué porte sur ces mesures. Remboursement des médicaments d’origine pour lesquels il existe un générique Les régimes privés de soins médicaux ou d’assurance médicaments (les « régimes privés ») offerts à des résidents du Québec pourront dorénavant limiter le remboursement des médicaments d’origine pour lesquels il existe un médicament générique au coût le plus bas (soit celui du générique équivalent). Cette façon de procéder s’applique déjà aux régimes privés ailleurs au Canada de même qu’au régime général d'assurance médicaments administré par la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ) (le « régime public »). Ainsi, à compter du 1er octobre 2015, lorsqu'un régime privé contiendra une clause de substitution générique, celui-ci ne sera plus obligé de rembourser les médicaments d’origine selon la coassurance minimale applicable au régime public (67,5 % depuis le 1 er juillet 2014) sur la base du montant soumis. Le remboursement pourra s’effectuer selon le coût du médicament générique. De plus, la différence de coût entre le coût du médicament d’origine et le coût du médicament générique n’entrera plus dans le calcul de la contribution maximale. Les régimes privés ayant une clause de substitution générique simple ou obligatoire verront donc une réduction dans les montants à rembourser, ce qui devrait engendrer des économies de coût pouvant aller de 1 % à 3 % (pour les régimes dont la totalité des participants résident au Québec). Services en pharmacie Les services en pharmacie qui pourront désormais être reconnus et les nouvelles activités professionnelles (« les services reconnus ») que les pharmaciens du Québec seront dorénavant autorisés à exercer sont : · la prolongation d’une ordonnance d’un médecin; · la prescription d’un médicament lorsqu’aucun diagnostic n’est requis; · la prescription d’une analyse de laboratoire en pharmacie communautaire; . Page 2 de 3 · · · · les ajustements quant à : o la forme, la posologie ou la quantité d’un médicament prescrit; o la dose d’un médicament afin d’atteindre les cibles thérapeutiques; o la dose d’un médicament prescrit afin d’assurer la sécurité du patient. la substitution d’un médicament prescrit, lors de rupture complète d’approvisionnement au Québec, par un autre médicament de même sous-classe thérapeutique; la prescription d’un médicament pour une condition mineure (lorsque le diagnostic et le traitement sont connus); l’administration d’un médicament afin d’en démontrer l’usage approprié. Les pharmaciens seront rémunérés seulement pour certains de ces nouveaux services reconnus rendus en pharmacie. Les services reconnus qui pourront être rémunérés n’ont toutefois pas encore été identifiés. Le remboursement par le régime public des services reconnus est prévu dans la Loi sur l’assurance médicaments du Québec. Il sera cependant limité aux services liés aux médicaments figurant sur la liste de médicaments de la RAMQ. Pour l’instant, le montant de tels remboursements et les paramètres de couverture applicables à ces services ne sont pas connus. Les régimes privés offerts aux résidents du Québec auront l’obligation de rembourser les services rémunérés liés aux médicaments figurant sur la liste de médicaments de la RAMQ selon les paramètres de couverture et de remboursement minimaux qui seront déterminés par le gouvernement du Québec ou le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec (comme c’est le cas actuellement pour les médicaments figurant sur la liste de la RAMQ). Cependant, les régimes privés pourront exclure le remboursement des services rémunérés liés aux médicaments ne figurant pas sur la liste de médicaments de la RAMQ. D’autre part, les services non rémunérés rendus par les pharmaciens ne pourront pas être facturés aux patients, qu’ils soient couverts par le régime public ou un régime privé. Ententes d’inscription confidentielles avec les fabricants de médicaments L’établissement d’ententes d’inscription confidentielles avec les fabricants de médicaments est maintenant permis. Ces ententes permettent aux fabricants de verser des sommes au gouvernement, notamment au moyen d’une ristourne ou d’un rabais qui peut varier en fonction du volume de vente du médicament. En vertu de ces ententes, un médicament faisant l’objet de négociations pour en arriver à une telle entente pourrait être exclu temporairement de la liste de médicaments de la RAMQ. Une fois l’entente d’inscription conclue, le médicament serait alors inscrit sur la liste de médicaments de la RAMQ. Pendant la période d'exclusion temporaire d’un médicament de la liste de médicaments de la RAMQ, les régimes privés offerts aux résidents du Québec pourraient suspendre l’obligation de rembourser ce médicament selon les paramètres de remboursement minimaux applicables en vertu du régime public. © 2015 Mercer (Canada) limitée . Page 3 de 3 Les économies négociées par le gouvernement du Québec avec les fabricants de médicaments ne seront pas applicables aux régimes privés et seront divulguées sous certaines conditions seulement. Revue des honoraires des pharmaciens La Loi prévoit également la diminution des honoraires versés aux pharmaciens ainsi que le nonpaiement de certains actes, par exemple, la préparation des piluliers, eu égard aux patients assurés par le régime public. Commentaires En plus de la réduction des honoraires consentis aux pharmaciens sous le régime public, certains services ne pourront être facturés aux patients des régimes public ou privés. Ainsi, une baisse de revenus des pharmaciens est à prévoir, ce qui pourrait se traduire par une hausse des honoraires facturés par ces derniers à l’égard des participants des régimes privés et par l’apparition de « frais accessoires ». Par ailleurs, la Loi ne propose aucune mesure adressant les enjeux liés à la ventilation de la facture en pharmacie (e.g., la non-transparence) de même que ceux liés à l’écart entre le prix des médicaments pour les régimes privés et celui pour le régime public. Cependant, certaines dispositions de la Loi semblent indiquer une volonté de mieux encadrer le coût des médicaments dans le cadre des régimes privés. À cet effet, le ministre présentera d’ailleurs un rapport sur le coût des médicaments pour les régimes privés au plus tard le 1 er octobre 2017. Pour plus de renseignements, veuillez communiquer avec un conseiller de Mercer ou l’une des personnes suivantes : Philippe Lagacé 514 841 7581 Jonathan Fournier 514 841 6869 [email protected] [email protected] Doris Legendre 514 841 6790 [email protected] Le Communiqué publié par Mercer résume et commente des questions d’actualité. Il n’exprime en aucun cas des conseils et ne devrait pas servir à prendre des décisions d’affaires. Pour connaître les répercussions des renseignements contenus dans le Communiqué sur votre entreprise, veuillez vous adresser à un conseiller Mercer. La reproduction du Communiqué est permise si la source est mentionnée. Bureaux de Mercer : Calgary 403 269 4945 Montréal 514 285 1802 Saskatoon 306 683 6950 Edmonton 780 483 5288 Ottawa 613 230 9348 Toronto 416 868 2000 Halifax 902 429 7050 Québec 418 658 3435 Vancouver 604 683 6761 London 519 672 9310 Regina 306 791 4558 Winnipeg 204 947 0055 Site Web de Mercer : www.mercer.ca © 2015 Mercer (Canada) limitée .