Apports en macro et micronutriments en nutrition
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Apports en macro et micronutriments en nutrition
Apports en macro et micronutriments en nutrition artificielle Séminaire DES 31 mars 2012 KLOTZ Caroline interne S1 • • • • • • I. Définition II. Les apports nutritionnels conseillés III. Nutrition artificielle IV. Complications liées aux carences V. L’hypernutrition: délétère V. Cas clinique Macronutriments protéines 4kcal/g glucides 4kcal/g lipides 9kcal/g micronutriments vitamines liposolubles minéraux hydrosolubles macroéléments A, D, E, K Groupe B, C oligoéléments Fe, Zn, Mn, Cu, Se, Mo, Co, Cn, F, I Cations anions Na, K Cl, P Mg, Ca Nutrition artificielle • apport calorico-azoté exogène équivalent aux besoins du patient • comportant : – au moins glucides et protides – + électrolytes, vitamines et oligo-éléments. • • • • • • I. Définition II. Les apports nutritionnels conseillés III. Nutrition artificielle IV. Complications liées aux carences V. L’hypernutrition: délétère V. Cas clinique Besoins énergétiques Dépense énergétique calcul estimation rapide: 25 à 35 kcal/kg/j è Dépense énergétique de repos – Harris et Bénédict: – homme : E = 66,5 + (13,8 x poids) + (5 x taille) - (6,8 x age) – femme : E = 655,1 + (9,6 x poids) + (1,9 x taille) - (4,7 x age) calorimétrie Facteur activité x Repos au lit ambulatoire Activité modérée 1 1,2 1,6 Facteur stress Chir mineure Poly trauma Infection brûlé sévère x 1,2 1,35 1,6 Facteur thermique: 1,2 2 glucides • 50 à 70% de la ration énergétique, 1/5 de sucres simples • Minimum 150g/j, maximum 400g/j • Fibres: 25 à 30g/j • Rôles: énergétique lipides • 30 à 35% de la ration calorique totale • Acides gras essentiels; polyinsaturés: • Acide linoléique = 3 à 5% de la ration énergetique. • Acide alpha linolénique= 0,5 à 1% • Rôle: énergétique, structure membranaire protides • 0,8 à 1g/kg/j • Azote: 0,20 à 0,30 g/kg/j • Rôle système immunitaire, vie tissulaire Quelques chiffres NaCl Fer Calcium Phosphore Vitamine D Vitamine K Vitamine B1 8g/j (adapter aux pertes) 10 à 15 mg/j 1 g/j 750mg/j 5 ug/j 45 ug/j 1,3 mg/j • • • • • • I. Définition II. Les apports nutritionnels conseillés III. Nutrition artificielle IV. Complications liées aux carences V. L’hypernutrition: délétère V. Cas clinique But • Restaurer les fonctions compromises par la dénutrition (musculaire, immunitaire, cicatrisation) Nutrition entérale • Mélanges standards normoénergétiques – 1kcal/mL, isoosmolaires au plasma. protides 14 à 16% lipides 30 à 35% glucides 49 à 55% – A partir de 1500kcal/j, apports en vitamines et minéraux suffisants. – grand dénutri au début de la renutrition: rajout de Phosphore, vitamines et oligoéléments possible. Nutrition parentérale • Solutions de glucose, émulsions lipidiques • Poches industrielles compartimentées: compléter en vitamines hydro et liposolubles, oligoéléments • électrolytes (Na+) • • • • • • Définition II. Les apports nutritionnels conseillés III. Nutrition artificielle IV. Complications liées aux carences V. L’hypernutrition: délétère V. Cas clinique • Glucides: hypoglycémie exceptionnelle, arrêt brutal d’apport IV ou insulinothérapie • Lipides :carence en acides gras essentiels • Protides :apport azoté insuffisant: baisse synthèse protéique cellulaire Electrolytes • Hyponatrémie: hyperhydratation IC. troubles neurologiques, digestifs • Hypophosphorémie : Complication de la renutrition inadaptée. Oligoéléments • Sélénium: complications aiguës: insuffisance cardiaque globale (réanimation) vitamines • Vitamine B1: après 10j de NP sans complément, carence chez 30% des hospitalisés. • Folates: Sd confusionnel, pancytopénie, cytolyse hépatique • Thiamine: ataxie cérébelleuse, POM, coma • • • • • • Définition II. Les apports nutritionnels conseillés III. Nutrition artificielle IV. Complications liées aux carences V. L’hypernutrition: délétère V. Cas clinique • Hyperglycémie: FDR de morbimortalité en réanimation. – CV: insuff cardiaque congestive – Neuro: coma hyperosmolaire – Métabolique: acidocétose, hypernatrémie – Altération de la réponse immunitaire – Détresse respiratoire, Augmentation production de CO2 et consommation O2 – Rein: diurèse osmotique, IR fonctionnelle. – Stéatose hépatique / hypertriglycéridémie • è Surveiller glycémie capillaire ttes les 6h (NP) Impact de la nutrition sur la morbimortalité en réanimation M. Berger, 2011 • Excès d’apport lipidique: dépassement de clairance des lipides plasmatiques – Accumulation de lobules graisseux foie, rate, perturbations immunitaires – SAM / hémophagocytose – Nausées, frissons: S. d’intolérance. • è Surveillance turbidité du sérum, bilan lipidique, NFS Bilan azoté ENTREES Nutrition artificielle: contenu azoté en g/24h SORTIES REIN : Nu=Uréeu (g/24h) 2,14 1g N=2,2 g urée= 6 g prot INTESTIN: +2g=pertes fécales N +2g/L si vomissements +1 à 8g/L si fistules • Excès d’apport azoté: augmentation de son excrétion urinaire, pas de stockage – Augmentation de l’urémie – Acides aminés en excès: toxicité hépatique – Hyperammoniémie chez l’insuffisant hépatocellulaire Complications hépatobiliaires • • • • • 25% perturbations biologiques en NP Stéatose: réversible, évolution favorable Cholestase : tardive à S3 Cirrhose Surcharge en Aluminium, Manganèse – è éviter l’excès calorique Le syndrome de renutrition innappropriée • Ensemble des conséquences pathologiques de la renutrition inadaptée Déséquilibre hydroélectrolytique Tb cardiovasculaires Hypophosphorémie Carences vitaminiques • Grave, sous estimé, évitable États hyperosmolaires physiopathologie • Jeûneèlipolyse, protéolyseèfonte muscuè perte eau+ mineraux • Renutritionè K+ glycémie, filtration glomérulaire de P P è HYPOPHOSPHOREMIE Effondrement composés P riches en énergie: ATP è Déficit énergétique cellulaire majeur eau Conséquences de l’hypophosphorémie Insuffisance hépatocellulaire Anémie hémolytique, thrombopénie ostéomalacie Insuffisance cardiaque, tb du rythme Insuffisance respiratoire aiguë neuropathies periph, nerfs crâniens, pseudo Guillain Barré, confusion, coma, epilepsie, rhabdomyolyse prévention • Renutrition progressive et prudente « Start low and go slow » • Surveillance – clinique, scope si bradycardie, QT, – biologique: iono S et U • Apports énergétiques: 10-15kcal/kg/j pdt 3j • Augmentation progressive, max à 2S. • • • • • • Définition II. Les apports nutritionnels conseillés III. Nutrition artificielle IV. Complications liées aux carences V. L’hypernutrition: délétère V. Cas clinique Madame C., 52 ans, 43 kg, 164 cm • Cancer colique métastatique avec carcinose péritonéale • Tableau clinique de subocclusion. – Traitement spécifique • Début d’une nutrition parentérale à 2000 kcal/J. Attention a la part délétère car • Patiente dénutrie, renutrition progresive • Supplémentation en P, oligoéléments, vitamines • Apports caloriques excessifs • E = 655,1 + (9,6 x poids) + (1,9 x taille) - (4,7 x age) • Protides = 40 grammes Conclusions • En pratique: – Nutrition entérale: ne rien ajouter si > 1500 kcal/j, discuté si dénutrition sévère préexistante – Nutrition parentérale: ajouts de polyvitamines, oligoéléments, NaCl, surveillance glycémie, bilan lipidique • Attention a l’hypernutrition • Sujet dénutri: prévention du syndrome de renutrition bibliographie • • • • • • • • Traité de nutrition artificielle de l’adulte, N. Cano, 3eme ed 2007 Nutrition artificielle de l’adulte en réanimation, G. Nintenberg, SFAR Polycopié national du collège de nutrition, 2009 Mehana HM, Refeeding syndrome: What is it, how to prevent and treat it, BJM 2008 336:1443-1498 JC Melchior. Syndrome de renutrition. Traité de nutrition artificielle de l’adulte 2007. Recommandations pour le bon usage de la nutrition entérale et parentérale chez l’adulte, 2003 Zazzo JF, Oligoelements, vitamines et immunité, Nutr Clin Metab 1993 7: 121-9 Berger M., Nutrition de l’agressé, quelle est la place des micronutriments? Nutr Clin Metab 1998, 12: 197-209