hanche et cuisse - E

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hanche et cuisse - E
Anatomie palpatoire du membre inférieur
Didier PIERRE
HANCHE ET CUISSE
I – Repères osseux
1 – Os coxal
EIAS (épine iliaque antéro-supérieure) :
Située sur le bord antérieur de la crête iliaque, elle sert d’insertion aux muscles
sartorius et tenseur du fascia latta (TFL).
Méthode d’approche : Suivre la crête iliaque vers l’avant jusqu’à sentir une
protubérance. Pour le vérifier, on peut demander au patient qui se tient en
décubitus d’effectuer une flexion de hanche pour sentir les insertions
tendineuses des muscles précédemment cités.
EIAI (épine iliaque antéro-inférieure) :
Située légèrement en dessous de l’EIAS, elle sert d’insertion au chef long du
muscle droit fémoral.
Méthode d’approche : Depuis l’EIAS, descendre de deux travers de doigt. Elle se
palpe en profondeur entre les tendons du sartorius et du TFL. On peut faire une
flexion passive de la hanche du patient pour détendre ces muscles, et lui
demander une extension du genou pour contracter le droit fémoral et ainsi
sentir son tendon, qui s’insère sur l’EIAI.
Tubérosité du Moyen fessier :
Correspond à un épaississement latéral de la crête iliaque. Elle sert d’insertion
au moyen fessier.
Méthode d’approche : En latéro-cubitus, on remonte la crête iliaque à partir de
l’EIAS jusqu’à sentir un épaississement. On peut alors demander au patient
d’effectuer une abduction pour sentir le moyen fessier se contracter sous nos
doigts. On remonte alors les doigts pour arriver sur une butée qui correspond à
la tubérosité du moyen fessier.
EIPS (épine iliaque postéro-supérieure) :
Située sur le bord postérieur de la crête iliaque.
Méthode d’approche : On repère dans le bas du dos du patient les « fossettes de
Michaëlis » , qui sont des zones d’adhérence de la peau avec l’EIPS. On peut
également suivre les crêtes iliaques vers l’arrière, mais cette technique est
moins efficace.
EIPI (épine iliaque postéro-inférieure) :
Située sous l’EIPS, elle délimite crânialement la grande échancrure sciatique.
Méthode d’approche : Après avoir repéré l’EIPS, on descend de deux travers de
doigt pour arriver en regard de l’EIPI.
Tubérosité ischiatique :
Insertion des muscles ischio-jambiers.
Méthode d’approche : Le patient se tient en procubitus. On pose la main sur la
face postérieure de la cuisse, légèrement en dedans, le bout des doigts au
niveau du pli sous-fessier. On déplace la main crânialement jusqu’à arriver sur
une butée osseuse, c’est la tubérosité ischiatique.
Epine sciatique :
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Située sous la grande échancrure sciatique et au-dessus de la petite échancrure
sciatique, elle sert d’insertion au ligament sacro-épineux.
Méthode d’approche : Le patient en procubitus, repérer la tubérosité
ischiatique. L’épine sciatique se situe crânialement à deux travers de doigt.
Pour ne pas être gêné par le grand fessier, on peut effectuer une extension
passive de la hanche pour le détendre.
Petite échancrure sciatique :
On la situe entre la tubérosité ischiatique et l’épine sciatique. Elle sert de
passage à l’obturateur interne.
Grande échancrure sciatique :
On la situe entre l’épine sciatique et l’EIPI. Elle sert de passage au muscle
piriforme et au nerf sciatique.
Sacrum :
Base : repérer les EIPS et plonger en dedans
AIL : pouces pulpes tournées vers le ht dans le pli sous fessier à mi-distance
entre ischion et le pli inter-fessier et remonter vers le ht
2 – Fémur
Grand trochanter :
Situé sur l’épiphyse proximale du fémur, en position latérale et légèrement
postérieure. Il sert d’insertion à de nombreux muscles (petit fessier, moyen
fessier, obturateur interne et externe, piriforme…).
Méthode d’approche : le kiné est en controlatéral et le patient en décubitus
(par exemple), il est palpable sur la face latérale et supérieure de la cuisse. On
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peut demander au patient une rotation de hanche pour le sentir glisser sous la
peau.
II – Palpation des muscles
Tenseur du fascia latta (TFL) :
On repère l’insertion médiale du TFL au niveau de l’EIAS et on demande au
patient d’effectuer une flexion et une rotation médiale de la cuisse. On le sent
en plaçant la main longitudinalement à la cuisse à partir de l’EIAS. Pour
repérer le tractus ilio-tibial, on effectue une flexion et une adduction passive,
on peut voir alors sur la face latérale de la cuisse une dépression longitudinale
granuleuse à la palpation.
Sartorius :
On demande au patient en décubitus de faire glisser son pied le long de la crête
tibiale de sa jambe controlatérale, ce qui provoque une flexion, une abduction
et une rotation latérale de hanche. On peut alors palper le sartorius à partir de
l’EIAS puis le long de la face antérieure de la cuisse (que le muscle croise
obliquement vers le bas et le dedans).
Droit fémoral :
On repère l’EIAI en passant entre les tendons du sartorius et du TFL, hanche
fléchie passivement pour avoir une détente complète, sinon l’accès est
impossible. On demande alors au patient une extension active de genou pour
sentir le tendon du droit fémoral.
Long adducteur :
On place la cuisse du patient fléchie et en abduction horizontale et on lui
demande de tenir cette position (travail des adducteurs en statique). On peut
facilement palper le long adducteur qui est très superficiel dans sa partie
proximale, et représente la limite médiale du triangle de Scarpa.
Gracile :
Se palpe de la même façon que le long adducteur. Il est parallèle à ce dernier
dans sa partie proximale et est situé juste à côté, médialement. Ces deux
muscles sont séparés par un petit hiatus.
Court adducteur :
Difficile à palper car profond, il se situe en regard du hiatus qui sépare le long
adducteur du gracile. Se met en évidence par une adduction.
Grand adducteur :
On peut sentir l’insertion distale de ce muscle au niveau du tubercule du grand
adducteur, se situant crânialement par rapport à l’épicondyle médial du fémur.
On peut ensuite remonter le long du corps musculaire mais la palpation
s’arrête au tiers moyen de la cuisse où le muscle devient profond.
Pectiné :
Il se palpe au niveau de son insertion proximale médialement et profondément
par rapport au sartorius. On remonte vers la base du triangle de Scarpa en
demandant une adduction au patient pour le sentir.
Ilio-psoas :
Le patient est en décubitus, le MK en controlatéral. On demande au patient de
lever sa tête pour qu’il contracte ses Grands droits, et on place la pulpe de nos
doigts à la limite latérale de ceux-ci, à hauteur du milieu de la ligne virtuelle
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qui joint l’ombilic à l’EIAS. On fléchit la cuisse du patient à 90° et on lui
demande une flexion active contre résistance. On le sent alors sous nos doigts.
Grand fessier :
Le patient est en procubitus avec sa jambe fléchie à 90° pour éliminer les
ischio-jambier. On recherche d’abord ses limites qui sont :
La crête iliaque
Le grand trochanter
Le pli sous fessier
Le pli inter-fessier
On demande une extension de sa hanche tout en maintenant sa jambe fléchit.
Moyen fessier :
Le patient est en latéro-cubitus, le MK est derrière. On repère la tubérosité du
moyen fessier au niveau de la crête iliaque, le grand trochanter et on demande
une abduction. Pour les fibres antérieures de ce muscle on peut demander en
même temps que l’abduction une rotation interne mais attention, le TFL
intervient aussi dans ces mouvements, donc pour cela le patient fera une
flexion de 20° combinée à une abduction et une rotation interne afin d’éliminer
le TFL.
Petit fessier :
Ce muscle est très profond, il est recouvert par le moyen fessier et le grand
fessier. Le patient est en latéro-cubitus, on se positionne au niveau des fibres
antérieures du moyen fessier et de la limite latérale du TFL au niveau de son
insertion proximale. Le MK va faire une abduction passive afin de détendre le
moyen fessier et le patient fera une rotation interne.
Piriforme :
Le patient est en décubitus (on lui demandera de se mettre légèrement sur le
côté pour faciliter la palpation), le MK est en controlatéral. On repère tout
d’abord la dépression en arrière du moyen fessier et ensuite le bord supéroexterne du grand trochanter, de là nos doigts vont se diriger vers la grande
échancrure sciatique (vers le haut et l’arrière). Le MK fait une flexion et une
adduction de la hanche, le patient va pouvoir faire une rotation externe de sa
hanche.
Jumeau supérieur, inférieur et obturateur interne :
Le patient est en procubitus avec sa jambe fléchie à 90°, on va rechercher la
petite échancrure sciatique puis on demande une rotation externe de sa
hanche.
III - Autres repères
Artère fémorale :
On repère l’EIAS et l’épine pubienne, au milieu de la ligne passant par ces 2
repères on retrouve cette artère qui est placée en dedans de l’ilio-psoas et en
dehors du pectiné. Il est préférable que le patient soit en extension de hanche
afin qu’elle soit la plus superficielle possible.
Trigone fémoral (triangle de Scarpa) :
Sa base est représentée par le ligament inguinal, son bord latéral par le
sartorius, son bord médial par le long adducteur. La meilleure position pour le
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repérer est la même que celle utilisée pour le repérage du long adducteur
(tenir une abduction horizontale).
EIAS
Artère fémorale
Triangle de Scarpa
Epine pubienne
TFL
Pectiné
Droit
antérieur
Sartorius
Moyen adducteur
Gracile
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GENOU
1-Face ant
Rotule : angles sup, pointe, facettes articulaires : trochlée et face post ; de
chaque côté les ailerons rotuliens
Genoux fléchi : repérer les points méniscaux de part et d’autre de la pointe de
la rotule
Tubérosité tibiale antérieure 4 travers de doigts sous la pointe de la rotule
Tubercule de Gerdy : 2 travers de doigts en bas et en dehors de la rotule
2-Face latéral
Condyle latéral
Tête du péroné
Interligne articulaire : partir du Point
méniscal
LLE tendu du condyle ext à la tête du
péroné, d’av en arr et de ht en bas, rond à
la coupe on le repère en suivant
l’interligne genou fléchi
Bandelette ilio-tibiale, genou en ext entre
la rotule et le LLE se termine sur le
tubercule de gerdy
3-Face médiale
Condyle médial
LLI suivre l’interligne plus plat que l’ext
tendu d’arr en av et de ht en bas
Interligne articulaire : partir du Point
méniscal
Patte d’oie : d’av en arr sartorius,
gracilis, demi-tendineux
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4-Face postérieur
Muscle poplité
Bord interne : demi-membraneux,
demi-tendineux
plus
interne,
jumeaux interne
Bord externe : Biceps fémoral,
jumeaux externe
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