Marthe et Marie - Institut de la Providence

Transcription

Marthe et Marie - Institut de la Providence
Marthe et Marie
A
lors qu'il était en route avec ses disciples, Jésus entra dans un village.
Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison. Elle avait une sœur
nommée Marie qui, se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.
Marthe était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint
et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien ? Ma sœur me laisse seule à faire le
service. Dis-lui donc de m'aider. » Le Seigneur lui répondit : « Marthe,
Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est
nécessaire. Marie a choisi la meilleure part : elle ne lui sera pas enlevée. »
De l'évangile selon saint Luc 10, 38-42
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Gardons-nous de mal interpréter
cette parole de Jésus. Il ne propose
pas un choix entre l’activité de
Marthe et la contemplation de Marie.
En fait, « une seule chose est
nécessaire » signifie précisément que
toutes nos actions au service de Dieu
et des autres doivent être enracinées
dans la prière. Nous devons toujours
être « connectés », Lui offrant
continuellement notre cœur et notre
intelligence, pour que tous nos efforts
soient des vrais efforts d’amour.
Le Christ dans la maison de Marthe et Marie, Jan
Vermeer van Delft, Huile sur toile, 1654-55, National
Gallery of Scotland, Edinburgh
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Seigneur, souvent je suis débordé par mon travail et par mes soucis. Accorde-moi ton aide afin que tous mes efforts soient pour Toi seul. Ne me
laisse pas tomber dans l’envie ou le ressentiment. Quelque soient mes occupations, que mon cœur reste rempli de ta présence.
Institut de la Providence – Équipe pastorale – Temps de prière du 10 mai 2010
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Prière dans ma cuisine
Seigneur, Maître des pots, des brocs, des marmites
qui sont dans ma cuisine et dont j'ai le souci,
Je ne puis être, hélas ! la sainte qui médite
Assise au pied du Maître ou qui brode pour lui,
Avec des blanches mains, la chasuble bénite ;
Alors, que je sois sainte en besognant ici.
Donnez-moi de vous plaire en ranimant la flamme,
En surveillant la soupe, en récurant l'évier.
De Marthe, j'ai les mains, que de Marie j'aie l'âme.
Quand je lave le sol, à genoux sur la dure,
Je pense que vos mains ont touché nos souillures,
Et se sont endurcies exerçant un métier.
De prier longuement je n'ai pas le loisir.
Pourtant je dis encore : « Réchauffez ma cuisine
Au feu de de votre Amour. » Que votre paix divine
corrige les excès de mon humeur chagrine
Et fasse taire mes envies de gémir.
Vous aimiez tant, Seigneur, nourrir vos amis
Sur la montagne, aux abords du lac, dans la chambre,
Quand je leur servirai le repas que voici,
Ce sera vous, Seigneur, qui daignerez le prendre,
Car c'est vous que je sers en les servant ici.
Ne cherche en nulle autre demeure
Ce que tu peux trouver chez toi
C'est encore sous son propre toit
Que l'existence est la meilleure.
A quelqu'un qui lui demandait ce qu'elle pensait de la lévitation, sainte
Thérèse d'Avila répondit : « Ce n'est pas très pratique pour faire la
cuisine ! »
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Réjouis-toi, Marie (chanté)
Institut de la Providence – Équipe pastorale – Temps de prière du 10 mai 2010

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