Le témoignage de Bertrand Herz, un déporté.

Transcription

Le témoignage de Bertrand Herz, un déporté.
Le témoignage de Bertrand Herz, un déporté.
Le résumé du témoignage de la vie et de la déportation de M.HERZ a été réalisé à partir des notes prises par les
ième
élèves de la 3
5. Je les remercie pour leur travail, le sérieux et l’intérêt qu’ils ont porté toute l’année à ce travail
nécessaire de mémoire.
ième
L’ensemble des élèves de la 3
5 et moi-même remercions M.HERZ pour être venu témoigner de cette période
particulièrement difficile et douloureuse de sa vie.
M.CHALUMEAU
Déportation : peine qui consiste à interner un condamné dans un camps d’internement dans une région
éloignée ou dans un pays étranger.
M.Bertrand HERZ est né en 1930 en France dans une famille d’origine juive. Il a passé son enfance en région
parisienne du côté de Saint Germain en Laye et il a 9 ans quand la deuxième guerre mondiale éclate. Ecolier à Paris,
il comprend progressivement que l’occupation allemande est une menace, notamment en voyant placardées les
premières affiches énumérant les personnes exécutées. Il subit la dégradation rapide de la situation des Juifs
français : il doit porter une étoile jaune sur ses vêtements.
Sa famille décide finalement de partir clandestinement en zone libre pour fuir les rafles allemandes.
Mais en 1942, la zone libre est envahie par l’armée allemande et la collaboration de l’Etat de Vichy s’accroit. La
Gestapo finit par retrouver la trace de la famille HERZ : en juillet 1944, alors que le débarquement allié a eu lieu, tous
ses membres sont arrêtés. Bertrand HERZ a alors 14 ans.
Bertrand HERZ et son père sont envoyés vers l’Allemagne en trains à bestiaux. Le voyage dure 6 jours et 6 nuits
dans des conditions extrêmes. Ils finissent par arriver au camps de travail de Buchenwald (provience de Thuringe)
puis envoyé vers le camps des malades à 80 kilomètres de Buchenwald.
La vie dans le camps est très dure malgré la solidarité des déportés. Les hommes valides travaillent jusqu’à 72
heures par semaine. Ils sont très affaiblis et très souvent malades car ils sont très peu nourris et parce que les
conditions d’hygiène sont très mauvaises. La nourriture est peu importante (un petit morceau de pain de son, une
mauvaise soupe) et ils dorment dans d’anciennes écuries dans des « lits » de 4 étages.M.HERZ travaille quant à lui
dans une usine d’avions où il est chargé de mettre les rivets sur les ailes.Bertrand HERZ est le plus jeune déporté du
camps, il est relativement protégé par les autres et notamment le Kapo du camps. Par contre, son père finit par mourir
d’épuisement.
En avril 1945, alors que les Alliés sont entrés en Allemagne, le camps de Bertrand HERZ est vidé pour une longue
marche vers l’est. Ces marches portent un nom : « Les marches de la mort ». La journée entière, les déportés déjà
très affaiblis par leur internement doivent avancer sous peine de mort. Bertrand HERZ n’est pas loin d’y laisser sa vie.
Finalement, les Alliés finissent par trouver la colonné de déportés et ils sont libérés.
Bertrand HERZ rejoint alors la France. Il est recueilli par une tante car ses parents n’ont pas survécu à la déportation.
Voici quelques témoignages d’élèves qui ont assisté à ce témoignage :
Mathilde FRANC
« J’ai particulièrement apprécié le fait qu’il nous parle en détail de ce qu’il a vécu, dans quelle condition, de ce qu’il a
ressenti, de sa famille, de ses souffrances, de sa vie avant et après. Tout ce qu’il a raconté était particulièrement
marquant, mais c’est surtout lorsqu’il a parlé des sentiments qu’il avait ressentis le jour de sa libération que j’ai été
émue, à cause de l’émotion dans sa voix ».
Bilail BOUGARHA
« Avec ce témoignage, j’ai beaucoup appris sur la vie des Juifs pendant l’époque d’Hitler et du nazisme ».
Sarah ANFIS
« Ce témoignage m’a renseignée sur les conditions et le déroulement des déportations par une personne qui a véu
cette histoire. Ce qui m’a marqué le plus est le moment où il a parlé de la mort de son père qui avait 62 ans. »
Angélique DEBRAY
« Ce témoignage m’a beaucoup attristée. Le moment le plus touchant pour moi a été quand il a décrit son enfance
sans problème. »
Antoine BEN BELAID
« Ce qui m’a le plus marqué, c’est la mort brutale de son père et les conditiosn de vie dans lesquelles il vivait ».
Yasmine KAGAMATE
« Ce témoignage m’a marquée car, malgré tout ce qu’il a traversé, il a encore le courage de parler de sa terrible
histoire. »