A L`ÉTRANGER Renseigrements Divers LE CORDIAL
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A L`ÉTRANGER Renseigrements Divers LE CORDIAL
XJŒ continua il choisir de préférence des français «n lion d'attribuer ce poste & îles étrangers. — I . Pascal Augusto-Xavier-Krançois, r.Or*nd«,8. A L'ÉTRANGER Ariisson Uertrand-Célestin, 24 ans, commerçant, et .leanjie Mussou, Ut ans, s.-p. Hover Paul, 25 ins, et Charlotte Orlarto, A propos de rKneyelIqne du piaiie Rome. 19 J é c , 1 h. matin. Le grand-maitre des francs-maçons a prononce hier soir un discours en réponse a l'encyclique du Pape. Il a terminé en portant un toast au pénie italien qui, a-t-il dit, portera les trois couleurs italiennes, non à l'aide des armes, mais avec le nouveau Code des peuples civilises, dans l'Ile Sampierro, sur Trente, sur les Alpes et sur les bords du Var. Ces dernières paroles ont produit une grande sensation. Troablrs (rave* en Hollande Amsterdam, 18 décembre, soir. Pendant ces deux derniers jours, en plusieurs endroits de la province de Gronin^ue, en Hollande, notamment a Oosthoek, des désordres graves ont éclaté parmi les ouvriers sans travail excités par les socialistes démocrates ; armés de revolvers, ils parcourent les rues en manifestant ; chez un grand industriel nommé Maires ils ont brisé toutes les vitres. Un détachement de cavalerie de 200 hommes est parti de Deventer se rendant sur les lieux pour rétablir l'ordre. Itallcu« »>aa»iluén ClIARLESTUWN.—Quatre mineurs italiens qui travaillaient dans une mine de phosphate prés de Jacksonborough ont été assassinés par le patron Andrias. Un grand nombre d'italiens en armes se sont mis a la poursuite de l'assassin. Renseigrements Divers Rl'LliriN !!ÉTfllKOI,U(il()l!ii DE CANMS Par Alexandre, opticien, me niLnu 1» Utctnlr* 1KU2 H h. natin Mil 4 h . toiï 774.8 773.0 774 5 4K.2 59 1 Theri.i..i1 FCeatigraJfl * k M l l h e i l -. 9.0 15 Hygromètre 73. S 72 0 IJoa N.ép. Bua u Etat du ciel Minima : •+- 5.5 — Maxim» : 15.5 Baromètre aujourd'hui lundi a 9 heure 771 /";. 6 ea baisse DERNIÈRE HEURE « La police anglaise surveille très étroitement Cornélius Herz. « Rien n'est changé dans les rapLITTOHAl. ports de la France avec la Russie. CeIf» .lérombre, 9 h. 40 m. pendant l'empereur a éprouvé une L'affaire du Panama impression pénible en apprenant la PARIS. — Du « Gaulois a : faiblesse du gouvernement français,lors (f On assure que la Chambre et le de l'affaire de Carmaux, et l'incapacité Sénat seront saisis aujourd'hui de pludes ministres dans l'affaire de Panama. sieurs demandes en autorisation de Quelque prix que le tzar attache â poursuites. l'alliance de la France, il ne sacrifiera — LV Événement » : pas à ces idées l'horreur qu'il professe « On a dés à présent, la preuve que pour une politique de désordre et d'inles chefs des partis monarchiques ont capacité, et surtout ta haine vigoureuse acquis de nombreux dossiers relatifs qu'il nourrit contre le radicalisme. au Panama. Les fonds destinés à cette Nominations épiscopales acquisition — deux millions — ont été PARIS. — D'après le o Figaro », M. mis à la disposition du duc de la TréRicard aurait, la veille de son départ, moille par le baron Hirsch. nommé par télégramme le curé de la — Le « Figaro » insinue que les adcathédrale de Lyon à l'èvèchè de Clerministrateurs du Panama ont été armont, et un autre curé à l'évêché rêtés parce qu'on les soupçonnait d'Angers. d'inspirer les révélations, L'affaire Loewe J — On dit qu'un député prendra, à la PARIS. — La « Lanterne » annonce | Chambre, l'initiative d'une proposition que M. Jumel questionnera le ministre tendant à suspendre l'invioltahilité des de la guerre, pour savoir comment la députés. lettre de M. Loewe, offrant à Boulanger *:<a<-< I v l l des 17 et 18 décembre HAIBHÀHOEH: Di'lacqui'î Mari«*-Jos»»p!i. veuve Maz>TO'it, 69 ans, s.-p., rue d'Antibes, 14. REMERCIEMENTS Madame Bonaparte-Wyse et son fils, le capitaine Lucien BonaparteWyse, désirent exprimer leurs remerciements les plus sincères a M. F . Mouton, à M. Maurice Raimbault, à l'Ecole de Lèiins, enfin à toutes les personnes de Cannes,qui leur ont montré tant de sympathie dans leur perte cruelle. La ville de Cannes, que • le Pèlerin du Soleil • a tant aimée, et où, entre les fleurs et les palmiers, il a trouvé son dernier séjour, sera toujours chère à toute sa famille. VIl.r route d'Antibes, a lourr pour la saison d'Invor. Vue splendidfl. 8 chiinibrtts de maîtres, 6 de domestiques, 2 salons, salle à manger, salle de bains, ele. Grand parc. Ecurie et remise. — S'adresser à M. le Comte de Jusienski, vilU Milleville , aux agents, ou à M. 1J. Gautier, rue Hochi\21, Cannes. ___ — Selon toutes les probabilités, le baron Cottu arrivera ce matin à Paris par le train de G h. 10. — Le « Gaulois » a envoyé un de ses rédacteurs à Aix-les-Bains pour y faire une enquête sur les rapports que M. de Freycinet a eus avec Cornélius Herz dans cette ville. Il en résulte que ces relations n'étaient guère dissimulées et que tout le monde les connaît. On a vu à plusieurs reprises, M. de Freycinet aller en landau faire visite à Mme Herz chez qui il dma même. Le ministre de la Guerre aurait même fait un voyage à Genève en compagnie de Herz. Cependant cette année, il a été plus sobre dans ses visites. — La « Libre Parole» dément qu'une descente de police ait été faite chez M. Ferdinand de Lesseps. — Le «Gaulois » dément la vente par suite de saisie, de la propriété de La Chesnaye appartenant à M. de Lesseps. A vin a u * , e x p é d i t e u r » d e fleum. — Si vous voulez ctp'jiier di>s fleurs pour la vvntc à Paris, adressez vous à M. ALBERT ICARD, 4, rut U arceau. Argent immédiat, cours du jour jiar léléprainmo. A. 1CAHD.4 rue Marceau, 4, représentant des principales maisons de Heurs en gros de Paris. Primeurs. | r * n i r r ITT A M 'I>TA* Olinnns1. G-OLFK-J11AN GOLFE-JUAN SPECTACLES ET CONCERTS C'n«lno dcM F l e u r » . — Aujourd'hui à 2 heures l;ï. Graml Cuncert. l.f '•air, i 8 heures, Mireille. CI.KMKST MASSlF.lt, <-h.*v. .la la La\twn d'Honneur. Vastes e t »[ 1 ^»Jn 1 ( " M.''K"sin» »i Mauufacturo A Ï I U U W au G ' H . F E - J U A N . Mniufarlurei lo Bir Maj«itj thi Qutn VltUri» honoared b j ll^r K.>jal ['n'ïi-o.'!! an t r»tr.iiin,;.- . \ ,-rii 1SKT nid Ajirii 1U1J. hi]tetlnn>ns [four luui pays. Kiponiuon L'niïflrnelle 1H^'< : MioiiLLR D ' " H . KNTItEF, L1BKË. (13'hJ Dépôt A M f f i tjum SH-Jtan'h-ipnUe LAITERIE DE MANDELIEU L H l l do rai-hos condiutas U . B I loijuurx « m | m t u ragrit. EicBUont LAIT rrrommand* utix [.entonne» malailivos. < >n porte 4 ilorniriîo chaque n&titi. flouteille l A la TiÙ» d« BirmioBBaB, rue H-ws», 3, C H M I M , 19ÎU, L A I T JVA.N1CMHK Vins d'Office. — Vins fins ot de table. Eaux Minérales. — Chaïupagnes (3049) A. B O T T I , Hao do Châteaudun, 4 0 U S CONSOMMATEURS LE CORDIAL COMPAIN AU T h é â t r e . — Représentation le mardi et le fiaiiu-di. Mardi, les Drayons de Villars. CasI•*<* «I© C ' « " i » e « , nie Bossu, 5. Tous les soirs, concert à K heures. Répétition de 1 h. à3'h. de l'après-midi. (1941) — O soir, représentation eitraordiu.'.ire. Le Choix d'un Gendre, comédie-vaudeville. MUSIQUE MUNICIPALE Lundi 19 décembre AU CERCLE NAUTIQUE 1 2 Marche militaire La Daice de Pique, ouverture. Mayeur Suppé 3 4 "» 6 I due KiKCari, fantaisie Les Myrti-s, valse Lnhi'rtgrin,sfiler-t.des 3'rt 4*act. Elle et Lui, polka Verdi Waclis Wagner Strob l'outillage nécessaire à la fabrication des fusils Lebel, se trouvait entre les mains du capitaine Driant. route de Préju.. *W8l Q. tiosgolti, prapr. H OTEL RF.AU-SITE, OTEL D B S A N G E S . 1 . O M U U U , proprié J HP«Bd>Bt VèU, : HOTKL P r u mod«r«.. D E S B A I N S , VaU : MOTKL, pr6i du UtUt*>i Srolt, Cannai (A A.-lÉ H o n t , propriaUir*. S ATilTaiM.'>) OTEL D E LA G R A N D K - B R K T A G N B ET H (JANNET.— Un 4 M plu* b««ui hâteli W« C * U A « • I l i p h u «lotffflé do U n o r . — Tno SplasdU*. Trim-Umoibni. ;*ni; D l Perreard, propi. d, p p . .. '1 BK4U-SEJDUR, n o u d Aoiiboa.. H. Rt, prept. " H OTELf*«4 T R L P B N ET (IRANI) R K S T A L R A N T D l L ' U N I V E R S , m * G»r«-d»a-Voyapsaii. î<XO Paalin Huraour, propt C O S M O I ' D U T A I N , ruod'AatibAt. »8, «t road. point D u b o r i - d Angnrs. U9tt, A . Wtnn.ut.pt. H OTKL OIKI, D E I i n i . L A N D K . A proximité de l ' E g l l n H S a l i t - P a u l , boularard du C«nnet, ot da COUTBQI ém - Boit do pin». OTEL NATIONAL ET DKS II.ES Boularard d« U Ooiialti». (••nnti t\.-U,\ M » t tout» l'année. H Restaurant recommandé I U I goarmeU. 119.S4) u er pRAND HOTEL DE MrAr.-; L TDV u i m • U ûreml et flumn, prâpr,^ DES DEUX MONDES.-HKlgnBTe* THtolhZK. _ Location, do T , l l M , " N . ™ - . HM.I..Taa: /lUCliLC, riim iLaeailaai. Ach.u • ! Vaaua, Caa.anuoai «I tnronUirei,. Ronialaaouaau do biT».» gratuiu. — Téltphetii. PUcg dai IUi 19i», SAINT-PÉTERSBOURG.— Un complot nihiliste vient d'être découvert à Koutaïs, où les révolutionnaires voulaient faire sauter la poste et la trésorrerie. i Interview de C. Herz et de M. Andrieux HU n l j C . l l L C oi d'Apparuaaau. Ach»i et V.niaa. f n o t , Tourxti Oljier 71, ru« d'Antibai , 1925) Complot nihiliste en Russie lu li. 13. MBTROPMLB. ;19<li H OTKL J I AND P KSTATS AGENTS. ' JOB» T.,,.,,, 4 R, DDr rr. «3 « « | i . C...... ROCESSEUR DE FH \XÇAIS. M. P.nlU OÈIMÏ, onrli T d'Acadtel», V*ll* Uum<, iotWfr.irrf dA l*<xe. QR'IFESSEUR DK FRANUALS. - t i n t M a ^ n . / h . T Taaiy, >)jpldnd lupérieur S, bottl«T»rd d« la Fonciers, au 1" èu$* \ PHOTOGRAPHIE ""ZL^Ïâ^ PARIS. — L' "Echo de Paris" a en- ! C u r l o . - f n t u U n i r é t o d A n - l e s - B a i n » . — Villa N u n » j BU««. bouleTird d« | a Croisnilfl.— Médaille d'srtnnl à voyé un de ses rédacteurs à Londres pour interviewer Cornélius Herz et M. Andrieux, Le premier a déclaré qu'il n'est pas c allemand attendu qu'il est né à BesanHnrceris < • * ( tramftrtt • a u * d Ailtlh * • çon. Ses enfants, nés en France, sont français. P U T D A T T l T T >larrhanil-T*lllr«r. — U n l n A L U l L.^ Dn»-r.M Franraii«. et Son rôle dans le Panama fut nul. A Anglaiifl», Manon recommind^e. PIMI OkiUudlB i t r u T*IU«i», U . l'rii n o d é r è l . Knahth tpokrn l'époque où le Parlement et le marché N O T A . • U Malaon n'a rien do commun av«o 1 M français s'occupaient de cette affaire il ICT C ï î A R B O N S rondai et rangei i domicil». habitait Francfort. En outre il ne mit jamais le pied au Palais-Bourbon. Les deux millions reçus par lui n'ont rien LOCATIONS D E PIANOS. R Î S S U T ~ Aboanement & la Musique. — Papeterie. — u L'Intrasigeant » assure que M. avoir dans le Panama. Ils furent le \Wy^ 6.y. Hue d'Anubti. C<i+*ê*. Andrieux refuserait de constituer des paiement d'une créance qu'il avait sur témoins et préciserait ses attaques conle baron de Reinach lequel lui devait tre M. Emmanuel Arène. une somme considérable. IUIM»d,**•.».•n*. baromètre réduit ït 0 Th.™»».,. | £ « £ £ ; «;* LITTOK-AJL. j PHARMACIE.l^;^Xt«i™ LTMAFSON DTPHÉNIX, Enfin, il n'a quitté Paris que huit — La «Petite République Française» publie le discours prononcé hier à un jours après la mort de Reinach. M. Andrieux, avocat-conseil de C. banquet qui a eu lieu à Malakoff. Herz, assure que celui-ci est un ami En voici un extrait : intime de M. Constans. « // ne s'agit que d'individualités. La DALZIKL. corruption qui se révèle n'est pas le fait d'un parti, c'est le fait d'un systèA.-li. t'4M»l\10T, lBtiiiqufer, me, d'une conception de gouvernement 36, Uue d'Antibes, 36 avec lesquels il faut rompre sans reAgence gémirai» do la C' 0 Anglaise tour. » d'us^nranccs sur lavip [20Mj — Le <r Gaulois n ; "Tke Gresham'' Rentes Viagcros « Le bruit court que des perquisi"VINfcî E T L . I O U U U . R M H U I L E S o i KAVX A S S O R T I S tions seraient opérées, ce matin chez B B3 N" S .A. I 3 TZ* O S P B 1 R* 1«. Une du fhrmln •!<• ti-r, IO des personnalités importantes, étran• u p i f î j d o l ' e « o « ] i ••• ;• d u P o n t d<* O m a n * . gères au Parlement. » On expédie l'Huile d'Olive et ie vin de toutes — Le « Figaro a : provenances dans tous pays sur demande. QUINQUINA de la Maison O M P A I N ot Uie, do Limogei. Le C»rc!lal €ompaln au Quinq u i n a , fabriqué exclusivement avec des vins frauçais et par un procédé spécial à la maison, p'est pas un remède: il est d'un poilt très agréable i*t peut être pris nomme apéritif ou comme di^stif. Le C o r d i a l C o m p n l a n u Q n l n » f | u l i i n cotitK.'iit [>ar litre 3lJ ^ranimes de quinquina premier choix. l^e C o r d i a l C o u i p n l n a u Q u l i i * q u i n t t a 'Hrt analysé par 1K Labonitoiri' municipal de Chimie de Paris; il est paranti exempt d'acido sulfureux, de borax, d'acide salicylique, de vin do raisins secs et enfin de touto substance nuisible t la sauté. OMPAIN * Clo nr t'itiquttti Angrr in «S"1 c( (« cafisult. a fondatio tssxs: • BRÂSSËRiFËERNA, *• "£..'£?• * Local pour Soci-ifli — Hi-rn Mairillf — S p ^ i a l i t t e do Charcuterie et Choucroute. Imili QORTSïH, propr. lANQjJEJU^ÇpMMERCE .."^ d-Aisur-arn mir lit Vio •• l,a V w - l o r k AUX 1 1 . (IWB I 1 PRODUITS r^LP *^ ^^ ~ . * • • f . l'INCHO.V. - Icas — Win'o» —"'.Spinu' H Grocory S tu roi — Pal» «te slout. P U I D A I FM Man-hanrt-Taillear, DRAJFrai^MistM .-t Anul«]»«». 4 , H u e d ' A û t i b e s . l'J«GI IsgUia iy«kia.— U Manon D'IL ni asuoeîé ni luccursale. A U G U S T E A S T O I N . GÉOMÈTRB Arpuniitufl. Vcniiir-ition de (JIBC-IP, ui l'roj.Hs >...-...-s. MAtr»* F.tudM -MIT. Honte de Qraaas, maison Bio&rr&a. 3" etiga. L' Gérun' : AuaQ&rn NIKHIIDD, U i n . * l y a . K. K Ù t t A I ' t - V . — C a n » ^ \ — Elle a persuadé aux gerhiers qu'elle avait TOUIU arrêter toute seule une roulotte... — C'est elle qui l'a dit ça ! . . . — Tu ne le crois pas ?... | —• Les femmes sont si menteuses. — Louisette ne m'a jamais blagué, fit le ! Roulottirr d'un ton courroucé. Allons ! allons ' puisque ce'a tVst agréable jft ne te contredirai pris... Pierre Til avait une inquiétude d'un autre {jenre. II mvait peur qun Céleste n'eût fiai par accepter Lebuteur. Cette pensée avait contribué à le rendre très amoureux de Mme di> Sainl-Georpf^s. Gérard continuait à. songer à Clémentine. Il craignait lui aussi qu'elle n'en acceptât un autre. — Si cela t'arrivait, lui dit Maillone, es serait ta faute, puisque tu ne t'es déclaré en aucune manière. — C'est vrai. . . — Tu aurais une consolation. — Laquelle ? — Tu pourrais épouser la mère... Tu es presque sûr que personne ne l'a prise, cellel à , . . Elle a di\ cependant ne pas être ma! autrefois et mériter ce nom de la Belle Miette que lui donnaient les Marseillais ! (îérard cul un mouvement d'impatience. Quant à Alexis Médard, il n'était pas la moins abattu. 11 supportait avec beaucoup de peine toutes les fatigues. Il ne taria pas à avoir les In;vrt;s qui viennent a Kourou de l'air qu'on respire, de l'eau que l'on boit, de la terre que l'on foule et des arbres qui donnent leur ombre. Alexis Médard fut obligé alors de rester sur le ponton, la tête onvcloppée dp compresses imbibées d'eau sédative, la figure gonflée, le teint bl^rae, la contenance abattue. Pour toute nourriture, il absorbait de la quinine, cette désagréable drogue qui est le pain de beaucoup d'habitants de la Guya- f ne. | Cependant, peu à peu, l'établissement de • Kourou, auquel on donna officiellement le | nom dn pénitencier des Rochers, commença ! à prendre tournure. | Il fut décidé que les transportés de la pre- l mière catégorie quitteraient le ponton et | iraient s'installer dans les cases qui leur I étairnt destinées. ( Les transportés de la première catégorie ' •ont, à Cayenne, lei condamnés qui n'ont pas ! fini leur peine. Dans la correspondance ofH- ! ciplle, il était défondu de se servir d«& mots ' de hagne et do forçat pour désigner les villes ' futurfs et leurs futurs citoyens. f Les cases des transportés ou forrsts pou- j vaientservir de logement à trente-deux hom- ' mes. Leur ameublement était des plus pri- \ mitifs, car il Consistait en deux fortes barres ' de bois dur qui divisaient, a droite et à gau- ! che, la chambre en deux longues traversées f parallèle!» à la façade. C'était sur ces barrci j que IP soir, l'on dressait le? hamacs pour la | nuit. Chaque habitant disposait de deux mè- '• tres carrés. ! Le revoit avait heu à Kourou a cinq heu- res du malin. Par quatre degrés de latitude, l c'est toute l'année le moment où le jour : commence à poindra. j Un quart d'heure était accordé pour la toi- ' lette et pour le déjeuner, puis on travaillait ! de six heures A dis heures du matin et de deux heures à six heures du soir. Les rayons ardents du soleil imposaient un repos de quatre heures au milieu du jour. En quatre mois, l'œuvre fut très avancée. Le gouverneur de la Guyane, qui vint rendre vi«ite à la nouvelle installation^ montra enchanté. II se rendit compte de tout ce qui avait été fait et loua le zèle déployé, mais il négligea le revers de la médaille et oublia d'aller à l'infirmerie nu se trouvaient les éclopés de la lutte entreprise contre les bois marécageux et le climat malsain. II s'tn alla en promettant des récompenses. Les transportés n'avaient eu qu'une médiocre confiance eu ses belles paroles. Maillon® rappela à ce sujet l'ordre du jour qui avait féliciié Aleris Médard de son courage après que ce dernier eut sauvé MaricLouise. — On avait prorais monts et merveilles à ce pauvre diable et maintenant il est là à trembler la lièvre... — Je croyais, dit Gérard, qu'on lui acc«rderait au moins sa grâce... — On avait besoin ici de martyrs, fit le roulotticr. Martyr était peut iVre un peu prétentieux. Pierre Til fil observer qu'on pouvait peut- i être plus compter sur la parole d'un amiral comme le gouverneur que sur celle d'un simpie officier de marine commandant les îles du Salut. Maillon** resta incrédule. Le gouverneur n'oublia pas cependant le pénitencier des Rochers. Quinze jours après, on rit débarquer à Kourou un aviso qui amenait une partie des détenues de la Fortune. Le Roulottier et Pierre Til furent surtout •nchantés. U y avait, à bnrd de l'aviso, Louisclte *t Céleste qui, du reste, avaient demandé à Otre dirigées sur ce point de la côte. Mieito, Clémentine, Malvma étaient égalemeut parmi les arrivantes. C'était avec ces éléments que l'on songeait à coloniser. En même temps que les femmes, l'amiral envoyait des instructions. On avait écrit en Franre pour avoir les papiers des transportés qui manifestaient l'intention d'accepter les liens du mariage. Il fallait, en effet, agir régulièrement pour ne pas créer de grandes difficultés à l'avenir et surtout pour prévenir les cas de bigamie, l'erreur la plus dangereuse en l'espèce. En attendant l'arrivée de ces papiers, il était nécessaire que les commandants de pénitenciers portassent d'uni façon spéciale leur attention sur les hommes qui voulaient avoir la charge 'l'une famille. L'expérience lit plus tard ne choisir que les concessionnaires libérés qui avaient déjA trouvé dans la colonie des moyens assurés d'éxisienre. Mais à l'époque où so passe notre récit, dans les premières années de K transportation à la (îuyane, les libérés étaient naturellement très rares. Ou en était d'ailleurs & la période des essais et des tâtonnements. ' L'amiral, qui tenait à ce qu'il n'y eût pas de surprise pour les condamnés eux-mîmes, prescrivait des < relations habilement ménagées entre eux et les femmes dont ils devaient elre les maris. » L* commandant des Trois-Rochers, éaer- gique marin, eut une exclamation en l i sant lo passage relatif à ces entrevues. — Sapristi ! quai métier vem-on nous faire faire ? Il se consola en pensant qu'après tout c'était pour ie boa motif. Il avait ensuite l'habitude d'obéir. Scribe eût dit on pareil ras : Un vieiiX marin sait souffrir ot s« taire Sans murmurer. Les entrevues eurent donc lieu. Ellt*s forent a peu prt^s semblables à celle <\ laquelle nous avons assisté sur la route de Cayennc à Baduel. Les prisonniers étaient toujours sous la surveillance des sœurs de Saint-Jofieph-deCluny qui les avaient accompagnées à Kourou. Le costume {des gardiennes fit battre le cœur 1 Alexis Médard, mais, hélas .' il n'y avait pas parmi elles celle qu'il aimait. Dans les propos qu'ils purent échanger, Pierre Til et Céleste se gardèrent de ménager Lebnteux. Quant au Roulottier et à Louisette, il leur tardait Je ne plus se quitter. — Serons-nous heureux quand nous serons ensemble... quand nous vivrons ensemble.. . toujours ? — Oui, mon chéri. — Ce pays lui-merno me semblera agréable... — Et à moi aussi'.. — La vie? cependant y est difficile... Il n'y a pas de roulottes... THAODORH [La suite à demain). HENRY.