A L`ÉTRANGER Renseigrements Divers LE CORDIAL

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A L`ÉTRANGER Renseigrements Divers LE CORDIAL
XJŒ
continua il choisir de préférence des
français «n lion d'attribuer ce poste & îles
étrangers. — I .
Pascal Augusto-Xavier-Krançois, r.Or*nd«,8.
A L'ÉTRANGER
Ariisson Uertrand-Célestin, 24 ans, commerçant, et .leanjie Mussou, Ut ans, s.-p.
Hover Paul, 25 ins, et Charlotte Orlarto,
A propos de rKneyelIqne du piaiie
Rome. 19 J é c , 1 h. matin.
Le grand-maitre des francs-maçons
a prononce hier soir un discours en
réponse a l'encyclique du Pape. Il a
terminé en portant un toast au pénie
italien qui, a-t-il dit, portera les trois
couleurs italiennes, non à l'aide des
armes, mais avec le nouveau Code des
peuples civilises, dans l'Ile Sampierro,
sur Trente, sur les Alpes et sur les
bords du Var.
Ces dernières paroles ont produit
une grande sensation.
Troablrs (rave* en Hollande
Amsterdam, 18 décembre, soir.
Pendant ces deux derniers jours, en
plusieurs endroits de la province de
Gronin^ue, en Hollande, notamment a
Oosthoek, des désordres graves ont
éclaté parmi les ouvriers sans travail
excités par les socialistes démocrates ;
armés de revolvers, ils parcourent les
rues en manifestant ; chez un grand industriel nommé Maires ils ont brisé
toutes les vitres. Un détachement de
cavalerie de 200 hommes est parti de
Deventer se rendant sur les lieux pour
rétablir l'ordre.
Itallcu« »>aa»iluén
ClIARLESTUWN.—Quatre mineurs
italiens qui travaillaient dans une mine
de phosphate prés de Jacksonborough
ont été assassinés par le patron Andrias.
Un grand nombre d'italiens en armes
se sont mis a la poursuite de l'assassin.
Renseigrements Divers
Rl'LliriN !!ÉTfllKOI,U(il()l!ii DE CANMS
Par Alexandre, opticien, me niLnu
1» Utctnlr*
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Hygromètre
73. S
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Etat du ciel
Minima : •+- 5.5 — Maxim» : 15.5
Baromètre aujourd'hui lundi a 9 heure
771 /";. 6 ea baisse
DERNIÈRE HEURE
« La police anglaise surveille très
étroitement Cornélius Herz.
« Rien n'est changé dans les rapLITTOHAl.
ports de la France avec la Russie. CeIf» .lérombre, 9 h. 40 m.
pendant l'empereur a éprouvé une
L'affaire du Panama
impression pénible en apprenant la
PARIS. — Du « Gaulois a :
faiblesse du gouvernement français,lors
(f On assure que la Chambre et le de l'affaire de Carmaux, et l'incapacité
Sénat seront saisis aujourd'hui de pludes ministres dans l'affaire de Panama.
sieurs demandes en autorisation de
Quelque prix que le tzar attache â
poursuites.
l'alliance de la France, il ne sacrifiera
— LV Événement » :
pas à ces idées l'horreur qu'il professe
« On a dés à présent, la preuve que
pour une politique de désordre et d'inles chefs des partis monarchiques ont
capacité, et surtout ta haine vigoureuse
acquis de nombreux dossiers relatifs
qu'il nourrit contre le radicalisme.
au Panama. Les fonds destinés à cette
Nominations épiscopales
acquisition — deux millions — ont été
PARIS. — D'après le o Figaro », M.
mis à la disposition du duc de la TréRicard aurait, la veille de son départ,
moille par le baron Hirsch.
nommé par télégramme le curé de la
— Le « Figaro » insinue que les adcathédrale de Lyon à l'èvèchè de Clerministrateurs du Panama ont été armont, et un autre curé à l'évêché
rêtés parce qu'on les soupçonnait
d'Angers.
d'inspirer les révélations,
L'affaire Loewe
J
— On dit qu'un député prendra, à la
PARIS. — La « Lanterne » annonce |
Chambre, l'initiative d'une proposition
que M. Jumel questionnera le ministre
tendant à suspendre l'invioltahilité des
de la guerre, pour savoir comment la
députés.
lettre de M. Loewe, offrant à Boulanger
*:<a<-< I v l l des 17 et 18 décembre
HAIBHÀHOEH:
Di'lacqui'î Mari«*-Jos»»p!i. veuve Maz>TO'it,
69 ans, s.-p., rue d'Antibes, 14.
REMERCIEMENTS
Madame Bonaparte-Wyse et son
fils, le capitaine Lucien BonaparteWyse, désirent exprimer leurs remerciements les plus sincères a M. F .
Mouton, à M. Maurice Raimbault, à
l'Ecole de Lèiins, enfin à toutes les
personnes de Cannes,qui leur ont montré tant de sympathie dans leur perte
cruelle.
La ville de Cannes, que • le Pèlerin
du Soleil • a tant aimée, et où, entre
les fleurs et les palmiers, il a trouvé
son dernier séjour, sera toujours chère
à toute sa famille.
VIl.r
route d'Antibes,
a lourr pour la saison d'Invor. Vue splendidfl.
8 chiinibrtts de maîtres, 6 de domestiques, 2
salons, salle à manger, salle de bains, ele.
Grand parc. Ecurie et remise. — S'adresser
à M. le Comte de Jusienski,
vilU Milleville ,
aux agents, ou à M. 1J. Gautier, rue Hochi\21,
Cannes.
___
— Selon toutes les probabilités, le
baron Cottu arrivera ce matin à Paris
par le train de G h. 10.
— Le « Gaulois » a envoyé un de ses
rédacteurs à Aix-les-Bains pour y faire
une enquête sur les rapports que M. de
Freycinet a eus avec Cornélius Herz
dans cette ville.
Il en résulte que ces relations n'étaient guère dissimulées et que tout le
monde les connaît.
On a vu à plusieurs reprises, M. de
Freycinet aller en landau faire visite à
Mme Herz chez qui il dma même. Le
ministre de la Guerre aurait même fait
un voyage à Genève en compagnie de
Herz.
Cependant cette année, il a été plus
sobre dans ses visites.
— La « Libre Parole» dément qu'une
descente de police ait été faite chez M.
Ferdinand de Lesseps.
— Le «Gaulois » dément la vente par
suite de saisie, de la propriété de La
Chesnaye appartenant à M. de Lesseps.
A vin a u * , e x p é d i t e u r » d e fleum.
— Si vous voulez ctp'jiier di>s fleurs pour la
vvntc à Paris, adressez vous à M. ALBERT
ICARD, 4, rut U arceau. Argent immédiat, cours
du jour jiar léléprainmo.
A. 1CAHD.4 rue Marceau, 4, représentant
des principales maisons de Heurs en gros de
Paris. Primeurs.
|
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U S CONSOMMATEURS
LE CORDIAL COMPAIN
AU
T h é â t r e . — Représentation le mardi et
le fiaiiu-di.
Mardi, les Drayons de Villars.
CasI•*<* «I© C ' « " i » e « , nie Bossu, 5.
Tous les soirs, concert à K heures. Répétition
de 1 h. à3'h. de l'après-midi.
(1941)
— O soir, représentation eitraordiu.'.ire.
Le Choix d'un Gendre, comédie-vaudeville.
MUSIQUE MUNICIPALE
Lundi 19 décembre
AU CERCLE NAUTIQUE
1
2
Marche militaire
La Daice de Pique, ouverture.
Mayeur
Suppé
3
4
"»
6
I due KiKCari, fantaisie
Les Myrti-s, valse
Lnhi'rtgrin,sfiler-t.des 3'rt 4*act.
Elle et Lui, polka
Verdi
Waclis
Wagner
Strob
l'outillage nécessaire à la fabrication
des fusils Lebel, se trouvait entre les
mains du capitaine Driant.
route de Préju..
*W8l
Q. tiosgolti, prapr.
H OTEL RF.AU-SITE,
OTEL D B S A N G E S . 1 . O M U U U , proprié
J
HP«Bd>Bt VèU, : HOTKL
P r u mod«r«..
D E S B A I N S , VaU
:
MOTKL, pr6i du UtUt*>i Srolt, Cannai (A
A.-lÉ
H o n t , propriaUir*.
S ATilTaiM.'>)
OTEL D E LA G R A N D K - B R K T A G N B ET
H (JANNET.— Un 4 M plu* b««ui hâteli W« C * U A «
• I l i p h u «lotffflé do U n o r . — Tno SplasdU*. Trim-Umoibni.
;*ni;
D l
Perreard,
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d, p
p . ..
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L ' U N I V E R S , m * G»r«-d»a-Voyapsaii.
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" N . ™ - . HM.I..Taa:
/lUCliLC,
riim iLaeailaai. Ach.u • ! Vaaua,
Caa.anuoai «I tnronUirei,. Ronialaaouaau do biT».»
gratuiu. — Téltphetii.
PUcg dai IUi
19i»,
SAINT-PÉTERSBOURG.— Un complot nihiliste vient d'être découvert à
Koutaïs, où les révolutionnaires voulaient faire sauter la poste et la trésorrerie.
i
Interview de C. Herz et de M. Andrieux
HU
n l j C . l l L C oi d'Apparuaaau. Ach»i et V.niaa.
f n o t , Tourxti Oljier
71, ru« d'Antibai
, 1925)
Complot nihiliste en Russie
lu li. 13.
MBTROPMLB.
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H OTKL
J
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KSTATS AGENTS.
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JOB» T.,,.,,, 4 R, DDr rr.
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ROCESSEUR DE FH \XÇAIS.
M. P.nlU OÈIMÏ, onrli T d'Acadtel»,
V*ll* Uum<, iotWfr.irrf dA l*<xe.
QR'IFESSEUR DK FRANUALS. - t i n t M a ^ n . / h .
T Taaiy, >)jpldnd lupérieur
S, bottl«T»rd d« la Fonciers, au 1" èu$*
\ PHOTOGRAPHIE
""ZL^Ïâ^
PARIS. — L' "Echo de Paris" a en- !
C u r l o . - f n t u U n i r é t o d A n - l e s - B a i n » . — Villa N u n »
j BU««. bouleTird d« | a Croisnilfl.— Médaille d'srtnnl à
voyé un de ses rédacteurs à Londres
pour interviewer Cornélius Herz et M.
Andrieux,
Le premier a déclaré qu'il n'est pas
c
allemand attendu qu'il est né à BesanHnrceris
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çon. Ses enfants, nés en France, sont
français.
P U T D A T T l T T >larrhanil-T*lllr«r. —
U n l n A L U l L.^ Dn»-r.M Franraii«. et
Son rôle dans le Panama fut nul. A Anglaiifl», Manon recommind^e. PIMI OkiUudlB i t r u
T*IU«i», U . l'rii n o d é r è l .
Knahth
tpokrn
l'époque où le Parlement et le marché
N O T A . • U Malaon n'a rien do commun av«o 1 M
français s'occupaient de cette affaire il
ICT C ï î A R B O N S rondai et rangei i domicil».
habitait Francfort. En outre il ne mit
jamais le pied au Palais-Bourbon. Les
deux millions reçus par lui n'ont rien
LOCATIONS D E PIANOS. R Î S S U T ~
Aboanement & la Musique. — Papeterie.
— u L'Intrasigeant » assure que M. avoir dans le Panama. Ils furent le
\Wy^
6.y. Hue d'Anubti. C<i+*ê*.
Andrieux refuserait de constituer des
paiement d'une créance qu'il avait sur
témoins et préciserait ses attaques conle baron de Reinach lequel lui devait
tre M. Emmanuel Arène.
une somme considérable.
IUIM»d,**•.».•n*.
baromètre réduit ït 0
Th.™»».,. | £ « £ £ ; «;*
LITTOK-AJL.
j PHARMACIE.l^;^Xt«i™
LTMAFSON DTPHÉNIX,
Enfin, il n'a quitté Paris que huit
— La «Petite République Française»
publie le discours prononcé hier à un jours après la mort de Reinach.
M. Andrieux, avocat-conseil de C.
banquet qui a eu lieu à Malakoff.
Herz, assure que celui-ci est un ami
En voici un extrait :
intime de M. Constans.
« // ne s'agit que d'individualités. La
DALZIKL.
corruption qui se révèle n'est pas le
fait d'un parti, c'est le fait d'un systèA.-li. t'4M»l\10T, lBtiiiqufer,
me, d'une conception de gouvernement
36, Uue d'Antibes, 36
avec lesquels il faut rompre sans reAgence gémirai» do la C' 0 Anglaise
tour. »
d'us^nranccs sur lavip
[20Mj
— Le <r Gaulois n ;
"Tke Gresham'' Rentes Viagcros
« Le bruit court que des perquisi"VINfcî
E T
L . I O U U U . R M
H U I L E S o i KAVX A S S O R T I S
tions seraient opérées, ce matin chez
B B3 N" S .A. I 3 TZ* O S P B 1 R*
1«. Une du fhrmln •!<• ti-r, IO
des personnalités importantes, étran• u p i f î j d o l ' e « o « ] i ••• ;• d u P o n t d<* O m a n * .
gères au Parlement. »
On expédie l'Huile d'Olive et ie vin de toutes
— Le « Figaro a :
provenances dans tous pays sur demande.
QUINQUINA
de la Maison O M P A I N ot Uie, do Limogei.
Le C»rc!lal €ompaln au Quinq u i n a , fabriqué exclusivement avec des
vins frauçais et par un procédé spécial à la
maison, p'est pas un remède: il est d'un poilt
très agréable i*t peut être pris nomme apéritif
ou comme di^stif.
Le C o r d i a l C o m p n l a n u Q n l n »
f | u l i i n cotitK.'iit [>ar litre 3lJ ^ranimes de
quinquina premier choix.
l^e C o r d i a l C o u i p n l n a u Q u l i i *
q u i n t t a 'Hrt analysé par 1K Labonitoiri'
municipal de Chimie de Paris; il est paranti
exempt d'acido sulfureux, de borax, d'acide
salicylique, de vin do raisins secs et enfin de
touto substance nuisible t la sauté.
OMPAIN * Clo nr t'itiquttti
Angrr in «S"1
c( (« cafisult.
a fondatio
tssxs: •
BRÂSSËRiFËERNA, *• "£..'£?• *
Local pour Soci-ifli — Hi-rn Mairillf — S p ^ i a l i t t e
do Charcuterie et Choucroute. Imili QORTSïH, propr.
lANQjJEJU^ÇpMMERCE .."^
d-Aisur-arn mir lit Vio •• l,a V w - l o r k
AUX
1
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1
PRODUITS r^LP *^ ^^ ~ . * • •
f . l'INCHO.V. - Icas — Win'o» —"'.Spinu' H
Grocory S tu roi — Pal» «te slout.
P U I D A I FM Man-hanrt-Taillear, DRAJFrai^MistM
.-t Anul«]»«». 4 , H u e d ' A û t i b e s .
l'J«GI
IsgUia iy«kia.— U Manon D'IL ni asuoeîé ni luccursale.
A U G U S T E A S T O I N . GÉOMÈTRB
Arpuniitufl.
Vcniiir-ition de (JIBC-IP,
ui l'roj.Hs >...-...-s.
MAtr»* F.tudM
-MIT.
Honte de Qraaas, maison Bio&rr&a. 3" etiga.
L' Gérun' : AuaQ&rn NIKHIIDD, U i n . * l y a . K. K Ù t t A I ' t - V . — C a n » ^
\
— Elle a persuadé aux gerhiers qu'elle avait
TOUIU arrêter toute seule une roulotte...
— C'est elle qui l'a dit ça ! . . .
— Tu ne le crois pas ?...
|
—• Les femmes sont si menteuses.
— Louisette ne m'a jamais blagué, fit le !
Roulottirr d'un ton courroucé.
Allons ! allons ' puisque ce'a tVst agréable jft ne te contredirai pris...
Pierre Til avait une inquiétude d'un autre
{jenre. II mvait peur qun Céleste n'eût fiai
par accepter Lebuteur.
Cette pensée avait contribué à le rendre
très amoureux de Mme di> Sainl-Georpf^s.
Gérard continuait à. songer à Clémentine.
Il craignait lui aussi qu'elle n'en acceptât un
autre.
— Si cela t'arrivait, lui dit Maillone, es
serait ta faute, puisque tu ne t'es déclaré en
aucune manière.
— C'est vrai. . .
— Tu aurais une consolation.
— Laquelle ?
— Tu pourrais épouser la mère... Tu es
presque sûr que personne ne l'a prise, cellel à , . . Elle a di\ cependant ne pas être ma!
autrefois et mériter ce nom de la Belle Miette
que lui donnaient les Marseillais !
(îérard cul un mouvement d'impatience.
Quant à Alexis Médard, il n'était pas la
moins abattu.
11 supportait avec beaucoup de peine toutes les fatigues.
Il ne taria pas à avoir les In;vrt;s qui viennent a Kourou de l'air qu'on respire, de l'eau
que l'on boit, de la terre que l'on foule et des
arbres qui donnent leur ombre.
Alexis Médard fut obligé alors de rester
sur le ponton, la tête onvcloppée dp compresses imbibées d'eau sédative, la figure
gonflée, le teint bl^rae, la contenance abattue. Pour toute nourriture, il absorbait de
la quinine, cette désagréable drogue qui est
le pain de beaucoup d'habitants de la Guya- f
ne.
|
Cependant, peu à peu, l'établissement de •
Kourou, auquel on donna officiellement le |
nom dn pénitencier des Rochers, commença !
à prendre tournure.
|
Il fut décidé que les transportés de la pre- l
mière catégorie quitteraient le ponton et |
iraient s'installer dans les cases qui leur I
étairnt destinées.
(
Les transportés de la première catégorie '
•ont, à Cayenne, lei condamnés qui n'ont pas !
fini leur peine. Dans la correspondance ofH- !
ciplle, il était défondu de se servir d«& mots '
de hagne et do forçat pour désigner les villes '
futurfs et leurs futurs citoyens.
f
Les cases des transportés ou forrsts pou- j
vaientservir de logement à trente-deux hom- '
mes. Leur ameublement était des plus pri- \
mitifs, car il Consistait en deux fortes barres '
de bois dur qui divisaient, a droite et à gau- !
che, la chambre en deux longues traversées f
parallèle!» à la façade. C'était sur ces barrci j
que IP soir, l'on dressait le? hamacs pour la |
nuit. Chaque habitant disposait de deux mè- '•
tres carrés.
!
Le revoit avait heu à Kourou a cinq heu- res du malin. Par quatre degrés de latitude, l
c'est toute l'année le moment où le jour :
commence à poindra.
j
Un quart d'heure était accordé pour la toi- '
lette et pour le déjeuner, puis on travaillait !
de six heures A dis heures du matin et de
deux heures à six heures du soir.
Les rayons ardents du soleil imposaient un
repos de quatre heures au milieu du jour.
En quatre mois, l'œuvre fut très avancée.
Le gouverneur de la Guyane, qui vint rendre
vi«ite à la nouvelle installation^ montra enchanté.
II se rendit compte de tout ce qui avait été
fait et loua le zèle déployé, mais il négligea
le revers de la médaille et oublia d'aller à
l'infirmerie nu se trouvaient les éclopés de
la lutte entreprise contre les bois marécageux
et le climat malsain.
II s'tn alla en promettant des récompenses.
Les transportés n'avaient eu qu'une médiocre confiance eu ses belles paroles.
Maillon® rappela à ce sujet l'ordre du jour
qui avait féliciié Aleris Médard de son courage après que ce dernier eut sauvé MaricLouise.
— On avait prorais monts et merveilles à
ce pauvre diable et maintenant il est là à
trembler la lièvre...
— Je croyais, dit Gérard, qu'on lui acc«rderait au moins sa grâce...
— On avait besoin ici de martyrs, fit le roulotticr.
Martyr était peut iVre un peu prétentieux.
Pierre Til fil observer qu'on pouvait peut- i
être plus compter sur la parole d'un amiral
comme le gouverneur que sur celle d'un simpie officier de marine commandant les îles du
Salut. Maillon** resta incrédule.
Le gouverneur n'oublia pas cependant le
pénitencier des Rochers.
Quinze jours après, on rit débarquer à
Kourou un aviso qui amenait une partie des
détenues de la Fortune.
Le Roulottier et Pierre Til furent surtout
•nchantés. U y avait, à bnrd de l'aviso, Louisclte *t Céleste qui, du reste, avaient demandé à Otre dirigées sur ce point de la côte.
Mieito, Clémentine, Malvma étaient égalemeut parmi les arrivantes. C'était avec ces
éléments que l'on songeait à coloniser.
En même temps que les femmes, l'amiral
envoyait des instructions.
On avait écrit en Franre pour avoir les
papiers des transportés qui manifestaient
l'intention d'accepter les liens du mariage.
Il fallait, en effet, agir régulièrement pour
ne pas créer de grandes difficultés à l'avenir
et surtout pour prévenir les cas de bigamie,
l'erreur la plus dangereuse en l'espèce.
En attendant l'arrivée de ces papiers, il
était nécessaire que les commandants de
pénitenciers portassent d'uni façon spéciale
leur attention sur les hommes qui voulaient
avoir la charge 'l'une famille.
L'expérience lit plus tard ne choisir que les
concessionnaires libérés qui avaient déjA
trouvé dans la colonie des moyens assurés
d'éxisienre.
Mais à l'époque où so passe notre récit,
dans les premières années de K transportation à la (îuyane, les libérés étaient naturellement très rares. Ou en était d'ailleurs & la
période des essais et des tâtonnements.
' L'amiral, qui tenait à ce qu'il n'y eût pas
de surprise pour les condamnés eux-mîmes,
prescrivait des < relations habilement ménagées entre eux et les femmes dont ils devaient
elre les maris. »
L* commandant des Trois-Rochers, éaer-
gique marin, eut une exclamation en l i sant lo passage relatif à ces entrevues.
— Sapristi ! quai métier vem-on nous faire
faire ?
Il se consola en pensant qu'après tout c'était pour ie boa motif. Il avait ensuite l'habitude d'obéir.
Scribe eût dit on pareil ras :
Un vieiiX marin sait souffrir ot s« taire
Sans murmurer.
Les entrevues eurent donc lieu. Ellt*s forent
a peu prt^s semblables à celle <\ laquelle nous
avons assisté sur la route de Cayennc à Baduel. Les prisonniers étaient toujours sous
la surveillance des sœurs de Saint-Jofieph-deCluny qui les avaient accompagnées à Kourou.
Le costume {des gardiennes fit battre le
cœur 1 Alexis Médard, mais, hélas .' il n'y
avait pas parmi elles celle qu'il aimait.
Dans les propos qu'ils purent échanger,
Pierre Til et Céleste se gardèrent de ménager Lebnteux. Quant au Roulottier et à Louisette, il leur tardait Je ne plus se quitter.
— Serons-nous heureux quand nous serons
ensemble... quand nous vivrons ensemble.. .
toujours ?
— Oui, mon chéri.
— Ce pays lui-merno me semblera agréable...
— Et à moi aussi'..
— La vie? cependant y est difficile... Il n'y
a pas de roulottes...
THAODORH
[La suite à demain).
HENRY.