FR@NCE-BIRM@NIE - La France en Birmanie
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FR@NCE-BIRM@NIE Lettre d’information de l’Ambassade de France en Birmanie www.ambafrance-mm.org EDITORIAL Le renforcement du système éducatif, le développement de la formation, et l’élargissement des domaines d’expertise constituent une priorité nationale pour la Birmanie qui conditionne à bien des égards sa capacité à faire face aux défis qui lui sont posés tant sur les plans politique qu’économique. Il est essentiel que l’éducation soit au cœur de la nouvelle coopération franco-birmane qui s’esquisse. C’est la raison pour laquelle l’ensemble des projets que nous lançons comporte un volet formation qu’il s’agisse des domaines de l’information, de la culture ou de la santé pour ne citer que ces trois secteurs. Cette priorité doit faire l’objet d’une mobilisation générale. Les universités ont un rôle éminent à jouer dans ce cadre. C’est la raison pour laquelle l’ambassade encourage le développement des partenariats universitaires qui font désormais l’objet d’une demande de la partie birmane à l’instar de celle récemment présentée par la rectrice de l’université de Mandalay invitée à se rendre en France, qui souhaite une aide pour créer un département de tourisme. Les partenariats existants sont amenés à se développer à l’exemple de celui qui s’est noué entre les universités de Toulouse et de Rangoun. Les entreprises françaises qui recommencent à prospecter le marché birman ont également une responsabilité dans ce domaine dans la mesure où la formation déterminera la qualité de la main d’œuvre qu’elles seront en mesure de recruter localement. Des projets ambitieux devront voir le jour sur le terrain, y compris dans le domaine de la formation professionnelle. Pour des raisons de coûts et d’effet de levier évidentes, la formation des Birmans dans leur propre pays doit être privilégiée. Numéro 13 Novembre 2012 SOMMAIRE Le consulat vous informe …………………….page 3 Les rendez-vous de l’IFB ………….…………page 5 La page du Service Economique…....page 6 Aide humanitaire, développement et société civile……………….page 7 Education…………page 8 Rubrique spéciale Gastronomie …….page 9 •Actualités en France (9) •Interview (11) Chroniques birmanes …………………….page 13 Annonces………..page 14 Pour autant il ne faut pas négliger la mobilité étudiante à destination de la France car trop peu de Birmans ont eu l’opportunité à ce jour d’étudier dans notre pays. C’est la raison pour laquelle l’Ambassade de France, soutenue par le Ministère des Affaires étrangères, a décidé de lancer un 1 programme de bourses ambitieux. Baptisé « Bourses Avenir-France-Birmanie », ce programme – voir pages intérieures- qui a vocation à être développé en partenariat avec des entreprises a identifié des secteurs prioritaires correspondant à la demande de la jeunesse birmane ainsi qu’aux domaines de spécialité français : l’hôtellerie, le tourisme et la gestion ; la santé et les sciences de l’ingénieur (transports dont aéronautique, télécommunications, génie civil, environnement, énergie, agronomie) ; le droit, les sciences politiques et les relations internationales ; l’étude du français et les sciences sociales. La réussite de ce programme dépendra de la mobilisation des entreprises françaises mais également de la capacité des étudiants birmans à concevoir un parcours d’études cohérent en ligne avec un projet professionnel mûrement réfléchi. Les retours très positifs que nous avons reçus à ce stade démontrent la pertinence et l’opportunité de cette initiative qui correspond à un vrai besoin tant du côté de l’offre que de celui de la demande. L’ambassade est plus que jamais mobilisée. Son rôle de catalyseur sera d’autant plus efficace que chacun assumera sa part de responsabilité dans le développement des échanges franco-birmans en matière d’éducation dont dépend en grande partie l’avenir de la relation entre nos deux pays. Thierry Mathou Ambassadeur 2 Le consulat vous informe 1- Lettre ouverte de Helène Conway-Mouret aux compatriotes établis hors de France (25 octobre 2012) Helène Conway-Mouret, ministre déléguée chargée des Français de l’étranger, a souhaité adresser une lettre ouverte aux compatriotes établis hors de France, afin de leur rappeler notamment les chantiers qu’elle a lancés et ses engagements. Chers compatriotes établis à l’étranger, Vos atouts, chers compatriotes, sont indispensables à la poursuite du développement économique et à la promotion dans le monde des valeurs d’humanisme et de fraternité qui sont l’âme de notre pays. Ma mission, aux côtés de Laurent Fabius, est de vous aider à jouer pleinement ce rôle en améliorant les conditions de votre expatriation. J’ai ainsi lancé, dès mon arrivée au gouvernement, plusieurs chantiers destinés à assurer la pérennité des services publics essentiels à votre communauté : - l’enseignement français à l’étranger et la réforme des bourses ; L’existence d’un ministère des Français de l’étranger traduit la conviction profonde du chef de l’État que, par-delà votre expatriation, vous appartenez à la Nation. Elle vous doit à ce titre solidarité et protection. Au cours de mes déplacements, j’ai pris la mesure de la diversité de vos engagements dans chacun des pays où vous résidez. Employés et dirigeants d’entreprises, étudiants, volontaires associatifs, enseignants, élus locaux ; votre activité participe de l’influence de la France dans le monde. Notre pays est engagé dans un effort de redressement sans précédent qui doit être à la hauteur des défis auxquels il est confronté. Les Français établis hors de France ont toute leur place dans cette démarche. Ils peuvent apporter leur expérience et leurs sensibilités. La situation nous impose d’être attentifs aux bouleversements du monde dont vous êtes les acteurs et les témoins - l’amélioration de vos conditions de sécurité ; - la modernisation de notre réseau consulaire ; - la refonte à l’échelon local de votre représentation. Je me suis engagée, sur chacun de ces chantiers, afin qu’une étroite concertation soit menée avec vos représentants. Le gouvernement prendra ensuite rapidement les décisions enrichies par cet échange. Après vingt-cinq ans d’expatriation, j’aime la France avec la même passion exigeante que Lamartine, Jules Michelet ou Fernand Braudel. J’ai aussi la certitude qu’en étant à votre écoute, la France pourra davantage compter sur vous et se grandir encore. Vous pouvez compter sur moi. Hélène Conway-Mouret Ministre déléguée chargée des Français de l’étranger 3 2- Une solution rapide pour les évacuations médicales urgentes par avion ambulance, bientôt disponible à Rangoun L’existant Local Hospital En cas de situation médicale grave, l’évacuation en avion ambulance à destination de Bangkok reste aujourd’hui la seule solution compte tenu de l’insuffisance des infrastructures sanitaires en Birmanie. Or les évacuations restent soumises à de fortes contraintes bureaucratiques qui en retardent le déroulement comme l’illustre l’exemple théorique ci-dessous. Primary Stabilization Secondary Stabilization Stabilization Point Evacuation & Tertiary Stabilization Nearest Center of Medical Excellence Hospital Une personne est victime d’un infarctus du Myocarde à 09h00 du matin : 1. L’entourage du patient téléphone à la clinique SOS où s’effectue l’évaluation médicale initiale. 2. Le diagnostic d’infarctus est confirmé. L’assurance du patient est immédiatement activée pour permettre son évacuation vers Bangkok par avion ambulance. 3. En attendant l’avion, le patient est transféré en soins intensifs cardiologiques. 4. Les autorités birmanes donnent l’autorisation d’atterrissage après 8 heures d’attente et le patient s’envole à 23h00 à destination de Bangkok. Il s’agit du scénario « optimal » dans les conditions actuelles, et ceci quel que soit le patient, l’assurance, et la compagnie d’avion ambulance. La lenteur de la procédure administrative s’explique en effet par la nécessité de recourir à une validation émanant du bureau de la présidence de la République seul habilité à délivrer les autorisations d’atterrissage quel que soit l’aéronef concerné. Si le délai d’obtention du permis d’atterrissage est plus long ou si la demande est faite dans l’après midi ou dans la soirée, le patient ne pourra être évacué que le lendemain soir. Cette situation peut avoir des conséquences désastreuses si sa condition médicale est précaire. La solution A partir du 1er novembre, la compagnie Bangkok Airways organise un nouveau vol quotidien entre Bangkok et Rangoun. Ce vol arrivera à Rangoun dans la soirée et en repartira le lendemain matin à destination de Bangkok. Bien qu’il s’agisse d’un vol commercial, l’avion - un ATR 72 - sera médicalement pré-équipé. Si une urgence l’exige il pourra repartir sur Bangkok le soir même et revenir plus tard pour reprendre son vol commercial le lendemain matin. Disposant déjà d’un droit d’atterrissage en raison de son activité commerciale, il n’aura donc pas besoin d’obtenir une autorisation spécifique. Il s’agira d’un progrès très significatif - à condition que le patient soit correctement assuré- pour toutes les personnes dont la condition médicale s’avèrerait critique et nécessiterait une évacuation rapide, notamment les enfants en détresse respiratoire et les personnes présentant des problèmes cardiaques ou des accidents cérébraux. Dr Olivier Cattin Clinique SOS - Médecin référent de l’Ambassade 4 Les rendez-vous de l’Institut français Festival Jazz Bliss, 3ème édition : L’institut français de Birmanie reçoit Sophie Alour le temps d’un concert Dans le cadre du Jazz Bliss Festival, l’Institut Français de Birmanie a le plaisir d’inviter Sophie Alour et ses acolytes le temps d’un concert. Sophie Alour a découvert le jazz à l’adolescence avant de jouer du saxophone. Pour cette tournée en Asie, Sophie Alour réunit des musiciens qui se sont illustrés sur deux de ses albums : Sylvain Romano à la contrebasse, qui a participé à l'enregistrement de l'album « Insulaire » (Nocturne 2005) et Frédéric Pasqua qui est le nouveau batteur de son tout dernier disque « la géographie des rêves » (Naïve 2012). Le répertoire abordé dans ce cadre précis se caractérise par son éclectisme. La formule du trio offre en effet un cadre stylistique malléable qui permet de juxtaposer certaines de ses compositions aux tonalités Rock à des standards de la plus pure tradition. Sophie Alour, ce faisant, s'amuse à étirer les limites de l'exercice du trio, en explorant toutes les possibilités que permet cette formule. Mardi 27 novembre - 18h30 – Grande scène de l’Institut Français de Birmanie Festival International d’Art vidéo et Multimédia Organisé par la galerie New Zero Art Space, le Festival International d’Art vidéo et Multimedia sera l’occasion de découvrir une discipline innovante, l’art multimédia. Cette discipline regroupe un large panel de formes artistiques allant de la peinture, au cinéma, à la littérature, la musique, les arts visuels, la performance ou le design. Au cours de ce festival, nous pourrons apprécier le travail de pas moins de 80 artistes du monde entier dans les domaines de la performance, de la peinture, de la photo, du son et de la vidéo. Une grande place sera aussi donnée aux artistes birmans. Du vendredi 23 au dimanche 25 novembre à l’Institut français de Birmanie 10h – 12h : Présentations des artistes (15 minutes par artiste) 13h30 – 16h30 : Présentations des artistes (15 minutes par artiste) 16h30 – 18h : Débats 18h00 – 21h00 : Performances Les débats aborderont les sujets du développement de l’art contemporain, du marché de l’Art et des crises entre le politique, le social et l’art. 5 La page du service économique La Birmanie et ses communications avec la sous-région du grand Mekong « GMS » Créée en 1992 sous l’égide de la Banque Asiatique de Développement, la commission de la sous-région du Mekong regroupe les deux provinces du sud de la Chine (le Yunnan et le Guangxi), le Vietnam, le Laos, le Cambodge, la Thaïlande et la Birmanie. Son objectif était de fédérer les initiatives qui permettraient de rapprocher et de désenclaver les pays, notamment en facilitant les moyens de communication physiques. Si les aéroports, les voies fluviales et d’une manière générale les projets ferroviaires se sont développés dans un cadre purement national, les communications routières ont fait l’objet de projets de concertations pour décider de corridors routiers qui quadrillent la sous-région. La Birmanie est concernée par cinq de ces corridors. Le premier est le «corridor Nord » qui va des ports proches de Nanning dans la province du Guangxi vers Kunming dans la province du Yunnan, jusqu’à Ruili et Muse à la frontière birmane puis vers Lashio et Mandalay et continue ensuite vers l’Inde par Tamu. Le deuxième est le corridor « Est-Ouest » qui va de Danang et Hue au Vietnam, traverse le Laos puis la Thaïlande par Phitsanulok, rejoint la frontière birmane à Mae Sot et Myawaddy et se termine à Moulmein. Toujours dans la configuration d’est en ouest, le « corridor Sud » relie la ville de QuyNhon au Vietnam à Siem-Reap au Cambodge puis Poipet où il rejoint la branche sud côtière venant de Ho Chi Minh ville et Phnom Penh puis se dirige en Thaïlande vers Kanchanaburi et vers la ville côtière birmane de Dawei. Le corridor Sud-nord qui part de Bangkok présente deux options entre le nord de la Thaïlande et le sud de la Chine, dont l’une, vers l’ouest passe la frontière birmane à Mae Sai et Tachilek, rejoint la frontière chinoise via Kengtung et remonte vers Kunming. Enfin, le « corridor Ouest », tout en Birmanie, remonte de Moulmein vers Bago, NayPyiTaw et Meiktila avant de rejoindre le « corridor Nord » et remonter vers l’Inde. Depuis le début de l’initiative GMS, la Birmanie n’a pu bénéficier des financements de la Banque Asiatique ; elle a donc pris du retard pour assurer sa part des corridors. Elle est néanmoins prête à aller de l’avant et les études pour les principaux travaux sont faites. Ainsi le pont sur le Mekong du corridor nord entre la Birmanie et le Laos sud attend le bouclage de son financement (34 M$) ; sur le corridor est-ouest, les 18 premiers km ont été financés par la Thaïlande qui financera vraisemblablement la nouvelle portion vers Kawkareik ; Pour le corridor du sud, la portion en Birmanie doit s’inscrire dans l’ambitieux projet portuaire et industriel de Dawei qui prévoit aussi un pipeline et un chemin de fer qui assureront une ouverture de Bangkok vers l’océan indien. Pour ce qui est des chemins de fer, la Chine semble prête à des efforts financiers pour relier sa frontière à Rueli /Muse vers Lashio, Mandalay et le futur port de Kyaukphyu, sur 868 km avec un écartement standard (1,435 m). En revanche le chemin de fer mythique qui relierait Thanpyuzayat au col des Trois Pagodes et à la rivière Kwai vers Nam Tok et Kanchanaburi ne fait pas partie des plans immédiats, trop cher et avec une demande commerciale trop faible. C’est d’ailleurs une leçon retenue des résultats économiques décevants du choix des 20 dernières années de construire des lignes nouvelles pour désenclaver les régions excentrées. Le réseau est ainsi passé de 1 976 à 3 516 km entre 1988 et 2012. L’Etat a pu financer ces travaux, mais au détriment de la maintenance de ses lignes principales, maintenant en plutôt mauvais état. Pour le réseau routier, on rappellera que parmi les pays constituant le GMS, seule la Thaïlande roule à gauche depuis que la Birmanie a décidé à la fin des années 60 de rouler à droite, rompant avec l’un des héritages britanniques. Les Thaïs devront faire des efforts de pédagogie pour les chauffeurs routiers. 6 Aide humanitaire, développement et société civile Le statut des femmes en Birmanie A l’heure où la Birmanie s’engage dans un processus de transition, se pose la question de la place des femmes dans cette société ainsi que de leur implication dans la vie politique et socio-économique du pays. 1. Législation birmane et engagement international. Les femmes bénéficient traditionnellement d’un statut social élevé et des mêmes droits que les hommes. C’est ce qu’exprime l’article 22 de la Constitution de 2008 qui dispose que : « Tous les citoyens sont égaux devant la loi, sans distinction de race, de religion, de statut, ni de sexe et jouissent de chances égales […]». En 1996, le Ministère des Affaires sociales a créé le Comité national pour la condition féminine, qui a pour objectif de renforcer la promotion de la femme. La Birmanie a également montré son engagement envers les droits des femmes en signant et ratifiant différentes conventions internationales, comme la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes en 1997, ou encore la Déclaration et le Programme d’action de la quatrième Conférence mondiale pour les femmes à Pékin en 1995. 2. Perception des femmes dans la société birmane : statut politique économique et social. Malgré l’existence de femmes politiques emblématiques, internationalement reconnues pour leur engagement en faveur de la construction d’un Etat de droit, telles que Daw Aung San Suu Kyi, pi Nilar Thein et Mee Mee du mouvement Génération 88, la Birmanie accuse un retard considérable dans le domaine de l’accès des femmes à la politique : avec seulement 29 femmes députées, la Birmanie se place 134ème sur 143 pays concernant la représentation parlementaire féminine. Néanmoins, le gouvernement s’est récemment ouvert à la présence de femmes en son sein. Myat Myat Ohn Khin est ainsi devenue la première femme Ministre en septembre 2012. Elle est en charge du Ministère des Affaires sociales, et notamment des droits des femmes. On compte également trois femmes vice-ministres. Les Birmanes ont un taux d’alphabétisation élevé et un niveau d’éducation égal aux hommes : 18% d’entre elles atteignent un niveau d’éducation secondaire ou supérieur contre 17,6% pour les hommes. On compte un certain nombre de femmes chefs d’entreprises comme Su Su Tin, à la tête d’Exo Travel ou encore Mee Mee, directrice générale du groupe audiovisuel Skynet. La Myanmar Women Entrepreneurs Association, présidée par Wah Wah Tun, permet aux femmes de mutualiser leurs compétences, ainsi que de promouvoir et consolider leur activité dans le domaine économique. Les femmes sont impliquées dans le domaine social au sein d’associations militantes comme la Women Organizations Network, qui regroupe une trentaine d’ONG, ou encore le Kayin Women Action Group. Les femmes sont également présentes dans les médias. L’organisation Women Writers Association rassemble des écrivains et journalistes telle Nan Kalayar Win ou encore l’auteur Cho Cho Tin, toutes deux nommées au Conseil de Presse Birman. 3. Une situation encore inégalitaire en pratique Malgré un statut égalitaire en principe, de nombreuses disparités et difficultés subsistent en pratique. D’après l’UNFPA, le salaire d’une femme par exemple, serait en moyenne inférieur d’un tiers à celui d’un homme. En outre, le manque d’accès aux soins place les femmes dans une situation sanitaire précaire. Le taux de mortalité maternelle est ainsi 30 fois plus élevé qu’en France (240 décès pour 100 000 naissances). Par ailleurs, dans les zones de conflits, les femmes et les enfants restent les populations les plus vulnérables. Enfin, les femmes sont parfois victimes de trafic d’êtres humains. A cet égard, la Kachin Women’s Association Thailand fait état de femmes Kachin (certaines mineures) vendues aux fins d’être mariées de force en Chine. 7 Education : Bourses Avenir France-Birmanie L’Ambassade, en coopération avec le Ministère des Affaires Etrangères, a décidé de mettre la formation et la mobilité étudiante au cœur de ses priorités. Pour cela, elle a lancé un programme de bourses ambitieux développé conjointement avec des entreprises de certains secteurs clés. 8 Spécial Gastronomie II. ActualitésLeen France tourisme industriel est en vogue Nouveaux appétits pour la gastronomie française On disait ses étoiles pâlissantes… Et pourtant, la gastronomie française a repris des couleurs, et des marchés ces dernières années. Foie gras, champagne, truffe, camembert, cognac… Tous ces produits emblématiques continuent à faire rêver le monde entier, et notamment les pays émergents. Tout comme la haute couture, la joaillerie ou la parfumerie, les produits gastronomiques symbolisent l’art de vivre à la française. Un art célébré même par l’Unesco, qui a classé en 2010 au patrimoine mondial immatériel le repas gastronomique hexagonal. Et pourtant, cet inévitable rituel semblait avoir du plomb dans l’aile. Dans un contexte agroalimentaire mondial de plus en plus concurrentiel, les productions françaises ont accusé une baisse de régime. «Nous sommes passés de 9% des parts du marché alimentaire en 2000, à 6,4% en 2009 alors que l’Allemagne est passée de 6 à 7 %» avait déclaré Pierre Lellouche, alors secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur. Pourtant l’enjeu est essentiel : l’exportation agroalimentaire représente 250 000 emplois. Pour tenter de contrer cette tendance, le secrétariat d’Etat a donc lancé une campagne mondiale : «So french, so good». But de l’opération : relancer les exportations des produits alimentaires et des arts de la table, en misant essentiellement sur les petites entreprises qui n’ont pas encore osé se lancer sur les marchés étrangers. Parmi les cibles de cette campagne, des pays émergents comme le Brésil, la Chine, la Russie ou encore les Emirats Arabes Unis. Des initiatives de cette nature seront-elles suffisantes ? Avant même le lancement de l’opération début mars, on a déjà pu constater quelques signes encourageants. Après une baisse marquée en 2009, due essentiellement à la crise économique, les exportations sont reparties à la hausse en 2010 pour les produits des industries agroalimentaires. Ce sont surtout les produits transformés qui tirent leur épingle du jeu, ainsi que les produits alcoolisés. En 2010, les exportations françaises de vins et spiritueux ont dépassé les 9 milliards d’euros. Soit 18,3% de plus qu’en 2009. Ce sont les boissons les plus emblématiques de cet art de vivre à la française qui ont obtenu les meilleurs résultats l’année dernière, comme le champagne (+ 22 % d’exportations), le bordeaux (+17%), et le cognac (+30%). Des chiffres qui s’expliquent notamment par une forte percée en Chine. En 2010, Pékin a acheté pour plus de 564 millions d’euros de vins et spiritueux, un grand bond en avant de 78,8% sur un an. Le haut de gamme est de plus en plus recherché. Aux rayons des vins, les bordeaux représentent 85% des approvisionnements chinois. Pour les prochaines années, les résultats devraient s’avérer tout aussi prometteurs. D’après les professionnels des produits alcoolisés, les exportations devraient augmenter d’au moins 5% par an. Les exportateurs français misent à présent sur un autre géant asiatique, l’Inde, marché numéro un des spiritueux. Ces produits possèdent tous une identité forte, ce qui leur permet de défendre leur particularité dans un marché mondialisé. 9 De nombreuses petites entreprises continuent à jouer la carte de la tradition, en restant fidèles aux techniques ancestrales de fabrication, et c’est un succès. Car c’est ce même respect des traditions qui permet aux produits gastronomiques français de trouver leur place dans les rayons des épiceries fines du monde entier. Cette image de qualité française reste toujours aussi forte. Des grands groupes étrangers l’ont bien compris, comme ceux qui ont choisi de faire fabriquer en France leurs… vodkas. Même sans aucun rapport avec la tradition française, le savoir-faire hexagonal garantit toujours le succès. (Nathalie Grigorciuk) La Fête de la gastronomie, un événement rassembleur Pour sa deuxième édition, le 22 septembre, la Fête de la gastronomie a pris de l’ampleur, se déclinant dans toute la France et aussi à l’étranger. Bistrot ou grand restaurant, sandwich ou apéritif, cet événement populaire entend promouvoir les valeurs de tradition et d’innovation portées par son thème fédérateur. La première Fête de la gastronomie a été lancée l’an dernier avec l’idée de créer un rendez-vous national permettant une rencontre avec le grand public, à la manière de la fête de la musique. Elle a suscité un engouement immédiat, d’où son renouvellement cette année. Le thème de cette année : Terroirs : création et tradition, choisi par 45 000 internautes, sera l’occasion de célébrer les compétences et les capacités d’innovation de la gastronomie française. Il permettra de rendre hommage aux savoir-faire, souvent très anciens, tout en montrant la vitalité de ce secteur qui évolue, crée, expérimente, qui a ses tendances, ses modes, ses techniques nouvelles. La Fête 2012 est parrainée par le grand chef Michel Guérard, qui allie lui-même tradition (trois étoiles depuis 1977 !) et vitalité, puisqu’il est en train de mettre sur pied une école de cuisine santé. L’agence Atout France a été chargée de faire venir des journalistes étrangers, même si en fait le retentissement international est déjà en route : des restaurateurs français ou francophiles (la France reste le pays où les chefs viennent se former) ont spontanément préparé des animations. A New York, il y a eu une semaine de la restauration dans les parcs et un espace éphémère - qui deviendra peut-être pérenne - animé par des chefs pour raconter la gastronomie, l’art de vivre français. Des familles d’expatriés ont participé en proposant, par exemple, des paniers de produits. A l’étranger comme en France, chacun s’approprie la Fête à sa façon ! La Fête de la gastronomie entend donc être un événement rassembleur et transversal. Tout commence évidemment par les produits, mais l’accent porte aussi sur les hommes et leurs techniques, ce qui inclue l’emploi, la formation, la transmission, l’identité, la mise en valeur de toutes les ressources humaines, depuis les célébrités des fourneaux jusqu’aux métiers les plus modestes. Enfin, cette journée permet de réfléchir sur le sens de la gastronomie, dans la ligne de l’inscription du Repas gastronomique des Français au patrimoine immatériel de l’Unesco, comme l’explique Sophie Mise, commissaire générale de la manifestation : «Il s’agit de valoriser l’odorat, le toucher, les sensations et également de se pencher sur les raisons que l’on a de passer du temps à table, ces moments conviviaux étant l’occasion de prendre soin de nous et des autres, de se faire plaisir avec des repas simples ou élaborés». Au cœur de la fête figurent évidemment les valeurs d’échange et de partage sans lesquelles la gastronomie ne susciterait pas une telle passion. Sylvie Thomas www.fete-gastronomie.fr 10 Spécial Gastronomie Spéciale Tourisme Interview du mois Pour ce numéro spécial Gastronomie, François Stoupan, directeur du restaurant-école Shwe Sa Bwe nous fait le plaisir de répondre à nos questions. 1- Depuis combien de temps êtes-vous à Rangoun et quelles sont les circonstances qui vous ont amené à vous y installer ? Mes premiers pas en Birmanie datent de 1998 lors d'un voyage touristique. Je m'y suis installé en 2000. J'ai posé mes valises pendant 5 ans puis suis reparti vers d'autres cieux. Et c'est en 2010 que je suis revenu " au pays" pour y monter Shwe Sa Bwe, un centre professionnel hôtelier. 2- Comment s’est passée votre rencontre avec la Birmanie ? Qu’est ce qui vous a le plus étonné, le plus séduit quand vous êtes arrivé ? J'ai immédiatement éprouvé pour la Birmanie une passion toute particulière. Au-delà des richesses de sa civilisation, j'ai été frappé par une atmosphère, des odeurs, une ambiance de noblesse et de gentillesse, une hospitalité sans défaut. Un monde rêvé en somme. 3- Pourriez-vous décrire Shwe Sa Bwe et l’historique de sa création ? Comment vous est venue l’idée de créer ce restaurant-école ? Au retour de mon voyage de 1998, je me suis imaginé monter un centre pour enfants défavorisés en Birmanie. Cette idée ne m'a jamais quitté. 12 ans après, je me lançais dans le projet de Shwe Sa Bwe. Shwe Sa Bwe a ouvert ses portes en Novembre 2011. C'est un centre professionnel calqué sur nos écoles hôtelières, à savoir un restaurant d'application ouvert au public qui permet aux étudiants, cuisiniers et serveurs, de mettre en pratique leur formation. La formation dure 9 mois (d’Octobre à Juin). Elle est gratuite. L'idée est de donner la chance à de jeunes birmans défavorisés d'acquérir un savoir professionnel et de trouver un emploi dans les meilleurs hôtels et restaurants du pays. 4- Quelle(s) adaptation(s) vos étudiants et votre clientèle vous ont-ils conduit à effectuer depuis l’ouverture de votre restaurant ? Non seulement par plaisir mais aussi par souci d'efficacité, nous cherchons sans cesse à faire évoluer Shwe Sa Bwe. En ce qui concerne l'enseignement, nous sommes toujours à l'écoute des étudiants pour améliorer notre approche pédagogique. L'enseignement est inspiré des techniques françaises mais nous devons les adapter à des étudiants birmans souvent éloignés de notre culture en matière d'hôtellerie. 11 Nous devons aussi trouver un équilibre entre un rythme de cours soutenu et le confort de l'étudiant. La plupart d'entre eux n'ont pas d'expérience professionnelle et nous nous sommes aperçus l'année dernière que certains avaient du mal à fournir des efforts soutenus. Nous avons d'ailleurs dû faire face à quelques abandons en cours d'année. Aussi avons dû réduire le nombre de jours d'ouverture par semaine. Cette année, sachant que nous ouvrirons le restaurant 7 jours par semaine, nous avons augmenté le nombre d'étudiants (24 au lieu de 16 l'année dernière) pour équilibrer les plannings, réduire le nombre d'heures de travail et adoucir le rythme de travail. Cela dit, nous ne perdons pas de vue que le métier de la restauration est difficile et demande des efforts physiques. Nous devons donc préparer nos étudiants… mais sans les brusquer. 5-La première promotion de Shwe Sa Bwe a achevé sa formation en juin dernier. Quel est le bilan de cette expérience après 1 an ? Sur les 10 qui ont passé et réussi l'examen final en juin dernier, 3 ont décidé de ne pas poursuivre une carrière dans l'hôtellerie (sous la pression des parents qui ont finalement souhaité que leur enfant ne fassent pas ce métier). 4 ont trouvé un emploi au Kandawgyi Palace, au restaurant Le Planteur, au Governor's Residence et au restaurant l'Opéra. Enfin 3 étudiants sont restés à Shwe Sa Bwe pour faire une seconde année de formation; l'idée étant de les former à des postes de responsabilité dans leur domaine respectif (Cuisine et Service). Cette nouvelle saison, comme mentionné plus haut, nous avons augmenté le nombre d'étudiants (12 en cuisine et 12 en service) et nous espérons avoir encore davantage de jeunes cuisiniers et serveurs dans les établissements hôteliers du pays. 6- Quelles sont vos objectifs, vos projets pour la nouvelle saison ? Les objectifs sont nombreux. Il s'agit d'améliorer la formation, de mettre en place un curriculum "Shwe Sa Bwe", et de continuer à bâtir un réseau de monastères, de paroisses et d'orphelinats pour l'identification de futurs étudiants. De plus, pour assurer une ressource pérenne d'enseignants, nous avons contacté l'été dernier Michel et Sébastien Bras, du fameux restaurant 3 étoiles Bras installé au cœur de l’Aubrac, qui ont été touchés par le projet et ont accepté de nous aider à trouver des jeunes professionnels de l'hôtellerie susceptibles d'être intéressés par une expérience en Birmanie. Nous aurons donc la chance pour cette saison d'avoir la venue d'un cuisinier, d'une pâtissière et d'un maître d'hôtel qui travaillent actuellement chez Michel et Sébastien Bras. Quant à la saison 2013-2014, elle est également assurée avec l'arrivée en mai prochain de Romain, aujourd'hui Chef de partie au restaurant des Frères Trois-Gros en France. Shwe Sa Bwe a donc de beaux jours devant lui… 12 Chroniques birmanes Ce mois-ci, la rubrique Chroniques birmanes sera consacrée au livre « Un Français en Birmanie », recueil de notes de voyage rédigé par le Comte A. Mahé de la Bourdonnais, ingénieur, explorateur en Birmanie et Siam (septembre 1886). En voici l’avant-propos (la graphie des noms propres est celle de l’auteur) : « Le développement de notre colonie de Cochinchine, l’établissement de notre protectorat sur l’Annam et le Tonkin, la tension de nos rapports avec la cour de Hué, le percement peut-être plus rapproché qu’on ne croit de l’isthme de Kra et ses conséquences économiques, tels sont les mobiles qui nous ont déterminés à écrire cet ouvrage. On connait les tentatives de nos officiers de marine, MM. Doudart de Lagrée, Francis Garnier et Delaporte, d’un de nos plus habiles commerçants, l’intrépide Dupuis pour ouvrir une voie de communication avec les provinces méridionales de la Chine ; c’est là la route française. Ce qu’on sait moins, dans notre pays, c’est que les Anglais travaillent depuis longtemps, sans trève ni merci, à se créer d’un autre côté des relations avec le Yunnan et les provinces du sud-ouest de la Chine. On ne compte plus aujourd’hui le nombre de leurs voyageurs qui ont tenté d’arriver au Kouang-si, au Se-Tchouen, au KoueiTcheou et au Yunnan en remontant la rivière de Canton, le Brahmapoutre ou l’Irrraouaddy. On sait le nom de M. Margary, parque sa tentative a échoué d’une façon trop dramatique et trop malheureuse pour que l’opinion publique ne fût pas forcée de s’en émouvoir. On connaît le nom de M. Colquhoun dont le voyage est tout récent, mais combien d’autres, qui n’ont eu pour but que de faciliter à leurs compatriotes le chemin de la Chine méridionale et l’exploitation de ses richesses, n’ont laissé aucune trace de leurs tentatives, ou ses ont réfugiés dans une obscurité voulue. Ce n’est pas d’aujourd’hui que date ce projet des Anglais dont l’ambition est secondée par une ténacité merveilleuse qui devrait nous servir d’exemple. Leur premier soin fut de se créer une base d’opérations sérieuse et, pour cela, ils se sont successivement emparés des trois provinces d’Arakan, de Pegu et de Tenasserim, d’où ils comptaient bien rayonner à plaisir dans tout le royaume d’Ava. Ils y ont, en effet, établi, des centres importants de commerce et d’exploitation ; et, en peu de temps, grâce à des informations habilement réunies, ils ont connu les produits de la haute Birmanie dont l’exploitation devait être rémunératrice et les marchandises qu’ils avaient chance d’y vendre à bon compte. Les avantages que la cour d’Ava crut retirer de ces relations la déterminèrent, en peu de temps, à concéder à une compagnie anglaise l’établissement d’une ligne de bateaux à vapeur qui, remontant aujourd’hui jusqu’à Bahmo, mettent en communication rapide le pays avec la mer, route forcée de tous les produits qu’on veut exporter. D’un autre côté, toujours à l’affût de ce qui peut assurer le développement de leur commerce, les Anglais tentaient, il y a deux ans, de s’entendre avec le royaume de Siam pour l’établissement d’une ligne télégraphique destinée à relier Bangkok avec Rangoun et le réseau de l’Inde. J’étais, à cette époque, attaché comme ingénieur à la construction de cette ligne télégraphique. C’est ce qui m’a permis de parcourir la contrée dans des conditions de sécurité toutes particulières et de mettre le pied dans les districts où jamais Européen n’avait pénétré. S’il nous importe, dès aujourd’hui, de connaître des contrées avec lesquelles nous n’avons encore que des relations indirectes, combien plus de raisons n’aurons-nous pas de savoir leurs besoins et leurs ressources lorsque s’effectuera le percement de l’isthme de Kra. C’est alors, véritablement, que prendront une importance toute nouvelle Bangkok et Saïgon au détriment de Singapour. Ce canal sera la route la plus courte pour gagner la Chine et l’on devra forcément s’arrêter dans notre colonie de Saigon, où se rencontreront non seulement les vivres et le combustible dont a besoin tout steamer, mais où l’on trouvera des docks, des cales et tout ce qu’il faut pour réparer les avaries auxquelles sont exposés les bâtiments dans ces mers sujettes aux typhons et aux ouragans. Notre rôle est nettement marqué : développer d’abord nos relations commerciales, puis étendre insensiblement notre influence économique sur l’Indo-Chine toute entière qui, nous l’espérons bien, sera pour nous, dans un avenir plus ou moins éloigné, une compensation à cette immense empire de l’Inde que l’indifférence et l’impéritie des gouvernements de Louis XV et Louis XVI nous ont fait perdre. Telles doivent être nos visées pour l’avenir. A chacun, dans la mesure de ses forces et de ses moyens, d’en préparer la réalisation. Depuis la publication de la deuxième édition de ce livre des évènements très graves sont survenus dans la Birmanie. Le roi Thibau a été détrôné par les Anglais, envoyé comme prisonnier de guerre à Madras, et la Birmanie indépendante a été annexée à la Birmanie anglaise. Notre situation en Indo-Chine comme influence politique et commerciale n’est pas compromise par l’absorption du royaume de Birmanie par les Anglais. Je dirai plus : nous devons nous évertuer à marcher de pair avec les Anglais pour civiliser toute l’Indo-Chine, et ne pas nous laisser dépasser par eux dans le projet qu’ils ont formé d’arriver avant nous en Chine, d’accaparer pour eux seuls tout le commerce du royaume de Siam. Nous devons devancer les Anglais dans la construction de lignes télégraphiques, de chemins de fer et de canaux du midi au nord de 13 l’Indo-Chine. Une lutte commerciale et pacifique est dès aujourd’hui sérieusement engagée entre l’Angleterre et la France en Indo-Chine en vue de conquérir la suprématie commerciale et industrielle dans l’extrême Orient. Nous pouvons lutter avec des chances égales sinon supérieures aux anglais, puisque le Tonkin borde les trois riches provinces de la Chine méridionale et que nous pouvons plus facilement qu’eux parvenir en Chine par la voie ferrée. D’ailleurs les Chinois sont très disposés à trafiquer avec notre colonie du Tonkin. C’est à nous de profiter de leurs bonnes dispositions. Nous ne devons pas non plus perdre de vue le moindre incident des relations commerciales des Anglais avec le royaume de Siam. Il y va de notre prestige national, de l’avenir de notre commerce et de notre puissance maritime dans les mers de Chine. » A. MAHÉ DE LA BOURDONNAIS Informations bibliographiques Titre Un Français en Birmanie Auteur A. Mahé de La Bourdonnais Édition 3 Éditeur Fetscherin & Chuit, 1886 Longueur 288 pages Merci à Dominique Savariau pour avoir prêté à l’Ambassade son exemplaire de l’ouvrage d’A. Mahé de la Bourdonnais. Annonces L'Institut français de Birmanie recherche des professeurs de français Vous avez une expérience dans l'enseignement du français aux étrangers? Vous avez peut-être une formation dans ce domaine? Alors, envoyez votre CV et une lettre de motivation à : Mme Rose Marie Lormel Directrice des cours de l'Institut français de Birmanie [email protected] ou [email protected] S’abonner à FRANCE-BIRMANIE Nous contacter Cette lettre d’information mensuelle n’est adressée qu’aux seuls abonnés. N’hésitez pas à la faire connaître autour de vous ! Les articles publiés dans cette lettre électronique et les idées qui peuvent s’y exprimer n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs et ne représentent pas la position officielle de l’Ambassade de France en Birmanie. Rédacteur en chef Xavier d’Argoeuves Comité de rédaction Dominique Causse, Samuel Crequy, Quentin Deroo, Marisa Friderich, Olivier Lacroix, Thierry Mathou, Marina Perillat, Etienne Quillet, Laure Taillandier-Thomas Conception, réalisation Jacques Dufour, Aurélie Pigeau 14