Principales caractéristiques de l`entreprise/organisme

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Principales caractéristiques de l`entreprise/organisme
DIRECTEUR DE RECHERCHE
INSTITUT JEAN-PIERRE BOURGIN DE L’INRA DE VERSAILLES
Principales caractéristiques de l’entreprise/organisme :
L’INRA compte 8 532 agents titulaires au 31 décembre 2009. Parmi ces agents, 1 839 sont des
scientifiques, 2 572 des ingénieurs, 4 121 des techniciens et administratifs. On compte aussi 1891
doctorants, ainsi que de nombreux post-doctorants.
Son laboratoire forme avec trois autres laboratoires l’Institut Jean-Pierre Bourgin, qui est rattaché
au centre de recherche de l’INRA de Versailles-Grignon.
A chaque laboratoire correspond une équipe de recherche et un directeur.
Mission principale et finalité du poste :
Gestion d’une équipe et de travaux de recherche fondamentale
Activités au quotidien et environnement relationnel :
Du fait de la diversité de ses fonctions, le directeur n’a pas de journée-type. Différentes activités
sont essentielles à son métier : gestion des mails, rédaction de rapports de projet, réunions
diverses, discussion avec les étudiants et les techniciens sur les résultats de recherche, expertise
d’articles scientifiques, manipulation (moins présente maintenant), recherche de financement
(part très importante : 30 à 40% du temps de travail).
Son équipe est formée de deux autres chercheurs, deux techniciens et deux étudiants, et le
choix des sujets de recherche est relativement libre et lui laisse une certaine autonomie.
Il exerce à travers ce poste plusieurs fonctions : responsable adjoint de l’institut, chargé des
relations avec l’administration et des recherches de financement, coordinateur des plateformes
de recherche (serres, cytologie et imagerie végétale…), consultant scientifique pour des
magazines de publications de travaux de chercheurs, enseignement, et bien sûr, directeur de
recherche à proprement parler.
En général, il effectue trois ou quatre voyages hors d’Europe par an, de une à trois semaines. A
cela s’ajoutent de nombreux colloques sur le territoire français ou européen.
Les qualités requises :
Les compétences nécessaires pour le métier de chercheur sont acquises pendant la thèse.
Cependant, la passion pour la recherche est un pré-requis indispensable.
Tout d’abord, l’esprit d’initiative est indispensable pour le choix du sujet, la définition de la
problématique et des expériences à mettre en œuvre. Toutefois, le doctorant et par la suite le
jeune chercheur sont encadrés par un chercheur plus confirmé dans cette démarche.
L’esprit d’équipe et le contact humain sont primordiaux pour réussir toute activité de recherche.
De plus, des qualités d’organisation sont essentielles pour gérer les grosses charges de travail,
que ce soit de la recherche expérimentale, bibliographique, ou bien encore de la rédaction
d’articles.
Enfin, le chercheur est souvent amené à remettre en cause sa démarche, son protocole, ses
résultats, ce qui suppose une capacité d’adaptation.
Un exemple de parcours :
1982 (année d’entrée) : diplômé de l’INA PG, master
- Stage de 3ème année : institut JP Bourgin de l’INRA de Versailles.
- Thèse.
post-doctorat de 2 ans : Australie
1989 : chargé de recherche à l’INRA
2001 : directeur de recherche à l’institut JP Bourgin de l’INRA de Versailles
Particularités et perspectives d’avenir :
La mission principale du métier est de découvrir des connaissances fondamentales dans le
domaine de la biologie végétale. Cette recherche dite fondamentale n’est pas directement
dépendante de la demande en connaissance du marché, les sujets de recherche étant choisis
par les chercheurs eux-mêmes et inscrits dans un programme de recherche à plus long terme.
Cependant, une demande spécifique peut permettre l’avancée de certains travaux via les
financements alloués.
La répartition des activités du chercheur évolue au cours de sa carrière. La manipulation est
plus présente en début de carrière alors que la coordination, la gestion des équipes prennent
plus d’importance au fur et à mesure de l’avancement de la carrière.
La grille des salaires est fixée selon l’ancienneté et le poste occupé (grille définie pour les
chercheurs de la Fonction Publique). Pour un directeur de recherche, les jours de congés
représentent 32 jours auxquels s’ajoutent 12 jours de RTT.
C’est bon à savoir !
C’est l’attrait de la biochimie qui l’a orienté dans cette voie, plus qu’une vocation pour le
métier en général, à l’issue de son stage de master en 3ème année. C’est un diplôme
fortement reconnu à l’étranger (PhD), alors que sa valorisation en France reste faible. En
effet, le diplôme d’ingénieur agronome ne possède souvent pas d’équivalent dans les
autres pays et seul un PhD correspond à ce niveau de compétences.
L’activité de chercheur est évaluée par le nombre et la qualité des publications dans des
magazines scientifiques, qui est la finalité essentielle de la recherche. Le concours de
directeur de recherche est basé notamment sur ce volet.
Le passage du post-doctorat à un poste stable avec CDI représente un obstacle du fait de
la disproportion entre le nombre de doctorants et de postes à pourvoir. Souvent, les
nouveaux diplômés enchaînent donc un (voire plusieurs) nouveau(x) post-doctorat(s).
Le CNRS représente un autre employeur potentiel, mais l’entrée est plus sélective. Les postes
offerts à l’INRA ont généralement des choix de sujets plus encadrés que le CNRS (vocation
d’application des résultats à l’agriculture).
L’aspect qui lui plaît le plus dans son métier demeure la recherche, à travers la découverte
et la réflexion qu’elle suscite. L’aspect qui lui plaît le moins est le cadre juridique et
administratif du métier. Il remarque aussi que, parfois, la vie professionnelle empiète sur la vie
privée.