ballet preljocaj angelin preljocaj - iDoc Preljocaj
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BALLET PRELJOCAJ ANGELIN PRELJOCAJ CONTACTS Direction Nicole Saïd [email protected] Secrétariat général Carole Redolfi [email protected] Communication Coline Loger [email protected] Tel : + 33 (0)4 42 93 48 00 - Fax : + 33 (0)4 42 93 48 01 www.preljocaj.org ANGELIN PRELJOCAJ Chorégraphe et directeur artistique du Ballet Preljocaj Centre Chorégraphique National, Angelin Preljocaj vit et travaille à Aix-en-provence depuis 1996. Né en 1 9 5 7 , de parents albanais émigrés en région parisienne, il étudie dʼabord la danse classique, puis aborde la danse contemporaine avec Karin Waehner à la Schola Cantorum. Après un séjour à New York, où il suit les cours de Merce Cunningham (1980), il entre dans la Compagnie de Quentin Rouillier à Caen, puis travaille au Centre National de Danse Contemporaine dʼAngers, alors dirigé par Viola Farber. En 1982, il est engagé comme danseur par Dominique Bagouet, installé avec sa compagnie à Montpellier. Angelin Preljocaj y fait ses débuts de chorégraphe en créant, avec Michel Kelemenis, Aventures coloniales, un duo présenté avec succès au Festival de Montpellier en juillet 1984 et repris en septembre de la même année, pour lʼinauguration du Théâtre Contemporain de la Danse. En décembre 1984, Angelin Preljocaj vole de ses propres ailes et présente au concours de Bagnolet Marché noir, qui obtient le prix du Ministère de la Culture. Il fonde sa propre compagnie qui sʼinstalle à Champigny-sur-Marne et crée pour elle Larmes blanches et Peurs bleues en 1985, A nos héros en 1986 et Le Petit napperon bouge en 1987. La même année, lauréat du prix de la "Villa Médicis hors les murs", Angelin Preljocaj part au Japon étudier le théâtre Nô. À son retour, il crée Hallali Romée pour le Festival dʼAvignon, la Biennale de danse du Val-de-Marne et le Théâtre de la Ville, puis Liqueurs de chair lors dʼune résidence au CNDC dʼAngers, pièce coproduite par le Théâtre de la Ville (1988). Pour la Biennale de danse du Val-de-Marne, il présente en 1989 sa vision des Noces d e Stravinsky et le duo Un Trait dʼunion. En 1990, il crée Amer America pour la Biennale de la Danse à Lyon puis réalise pour le Lyon Opéra Ballet une version B.D. futuriste, avec le concours dʼEnki Bilal, du Roméo et Juliette de Prokofiev. Sa résidence au Théâtre National de la Danse et de lʼImage (TNDI) à Châteauvallon débouche sur la création, en 1992, de La Peau du monde. Cette même année, il reçoit le "Grand Prix National de la Danse" décerné par le Ministère de la Culture. Avec sa compagnie, il est invité au Palais Garnier à présenter un Hommage aux Ballets Russes (1993), composé de ses relectures de Parade, du Spectre de la rose et de Noces. Lʼannée suivante, il crée Le Parc à lʼinvitation de Brigitte Lefèvre pour le Ballet de lʼOpéra National de Paris, sur des musiques de Mozart. En 1995, il chorégraphie Petit essai sur le temps qui passe, LʼAnoure sur un livret inédit de Pascal Quignard et Annonciation. La même année, il crée LʼOiseau de feu pour le Ballet de Munich et reçoit le prix des "Benois de la danse" pour Le Parc au Bolshoï de Moscou. Sa compagnie sʼimplante en 1996 à Aix-en-Provence où il monte une nouvelle version de Roméo et Juliette. La même année, plusieurs de ses pièces entrent au répertoire des prestigieux ballets de Monte-Carlo (Le Spectre de la rose), de Toscane en Italie (Liqueurs de chair) ou de lʼOpéra National de Paris (Annonciation). En 1997, coup double à New York : la compagnie se produit au Joyce Theatre (représentations dʼAnnonciation, Le Spectre de la rose et Noces) et le chorégraphe est invité par Peter Martins, directeur du New York City Ballet, à créer une pièce pour ses danseurs, dans le cadre du "Diamond Project" : La Stravaganza. Il reçoit le "Bessie Award" pour Annonciation et les 2 Victoires de la Musique pour Roméo et Juliette. La même année, tandis quʼil crée Paysage après la bataille pour sa compagnie au Festival dʼAvignon, le Ballet de Nancy remonte Larmes blanches et celui dʼHelsinki, Le Spectre de la rose. Officier des Arts et Lettres, Angelin Preljocaj est nommé chevalier de la Légion dʼhonneur en 1998. Cette même année, il remonte Le Parc pour le Deutscher Oper de Berlin et crée Casanova pour le Ballet de lʼOpéra National de Paris. Il présente Centaures, adaptation dʼun duo de La Peau du monde, à la Maison des Arts de Créteil pour la Biennale de danse du Valde-Marne. Le Ballet municipal de Rio de Janeiro remonte Le Spectre de la rose. En 1999, il crée Personne nʼépouse les méduses au Festival dʼAvignon et reçoit le Grand Prix international de Vidéodanse pour Le Parc. Le Ballet Gulbenkian de Lisbonne et le Finnish National Ballet remontent Noces. En 2000, à lʼheure du règne de la virtualité, des images de synthèse et de lʼimplosion de la danse, il crée Portraits in corpore, installation chorégraphique où sʼétablit un dialogue entre le corps des danseurs et leur image. Il poursuit cette démarche en 2001 avec MC 14/22 (Ceci est mon corps) et Helikopter. En mai 2001, il crée Le Sacre du printemps, coproduction franco-allemande réunissant les danseurs du Ballet Preljocaj et ceux du Staats Oper de Berlin, sur la célèbre partition dʼIgor Stravinsky dirigée par Daniel Barenboïm. Il remonte Annonciation pour le Kungliga Baletten de Stockholm et pour le Ballet Gulbenkian de Lisbonne. En 2002, le Ballet de la Scala de Milan reprend Annonciation et la ABC Dance Company de St Pölten en Autriche, Noces. En 2003, il réalise Annonciation, inspiré de la pièce créée en 1995 et crée Near Life Experience sur la musique du groupe français de musique électronique Air. En mars 2004, il crée Empty moves (part I) pour la Biennale de Danse du Val de Marne à Fontenay-sous-Bois. En juin 2004, il crée « N » en collaboration avec Kurt Hentschläger et Ulf Langheinrich de Granular Synthesis, présentée au Festival Perspectives de Saarebruck, au Théâtre de lʼOlivier à Istres et au Festival Montpellierdanse. Cette même année, le Ballet de Lorraine reprend La Stravaganza, le Nederlands Dans Theater reprend Noces, le Balé da Cidadé de Sao Paulo, Liqueurs de Chair et le Ballet dʼAnkara, L e Spectre de la Rose. En novembre 2004, Angelin Preljocaj reprend MC 14/22 et crée Le Songe de Médée pour le Ballet de lʼOpéra National de Paris. En 2005, il crée Les 4 saisons… avec la complicité de Fabrice Hyber sur la célèbre partition de Vivaldi. Le Ballet de La Scala de Milan reprend La Stravaganza.. En 2006, il reprend Noces, pièce majeure du répertoire créée en 1989 quʼil présente en deuxième partie dʼEmpty moves (part I), quatuor sur une création sonore de John Cage. La même année, il crée la chorégraphie de Grendel, opéra dʼElliot Goldenthal, mis en scène par Julie Taymor pour lʼopéra de Los Angeles. Il est promu Officier dans lʼordre du Mérite en mai 2006. En 2007, il répond à lʼinvitation de Karlheinz Stockhausen et crée Eldorado (Sonntags Abschied) sur une partition inédite du compositeur. Il poursuit dans le même temps son travail 3 sur la partition de John Cage et crée Empty moves (parts I &II) pour le festival Montpellier Danse. La Scala de Milan reprend Le Parc, le Ballet de lʼOpéra national de Paris Le Songe de Médée. Le Sacre du printemps entre au répertoire du Ballet de Malmö, La Stravaganza à celui du Ballet de Basel et enfin Annonciation au répertoire du Cedar Lake - New-York. En 2008, Angelin Preljocaj crée Blanche Neige, un ballet romantique et contemporain pour lequel il réunit les 26 danseurs de la compagnie sur les symphonies de Mahler. Les costumes sont signés Jean Paul Gaultier, les décors Thierry Leproust. La première a eu lieu le 25 septembre 2008 à la Biennale de la danse de Lyon. 4 BALLET PRELJOCAJ CENTRE CHOREGRAPHIQUE NATIONAL 1985 : la naissance dʼune compagnie Créée en décembre 1984, la Compagnie Preljocaj devient Centre Chorégraphique National de 1 Champigny-sur-Marne et du Val de Marne en 1989 . En 1996, elle est accueillie à la Cité du Livre à Aix-en-Provence et devient Ballet Preljocaj Centre Chorégraphique National de la région Provence-Alpes-Côte-dʼAzur, de la Communauté du pays dʼAix, de la ville dʼAix-en-Provence et du département des Bouches-du-Rhône. Une renommée internationale Depuis la fondation de sa compagnie, constituée aujourdʼhui de 24 danseurs permanents, Angelin Preljocaj a créé 34 chorégraphies, dont 8 sont actuellement au répertoire, du duo aux grandes formes. Plus de 100 représentations par an sont effectuées en France comme à lʼétranger. Angelin Preljocaj sʼassocie volontiers avec dʼautres artistes parmi lesquels Enki Bilal (Roméo et Juliette, 1990), Goran Vejvoda (Paysage après la bataille, 1997), Air (Near Life Experience, 2003), Granular Synthesis (« N », 2004) et Fabrice Hyber (Les 4 saisons…, 2005). Ses créations sont reprises au répertoire de nombreuses compagnies, dont il reçoit également des commandes. Cʼest le cas notamment du Ballet de lʼOpéra National de Paris, de La Scala de Milan, du New York City Ballet ou du Staatsoper de Berlin. Une implantation locale Outre la diffusion de ses pièces dans le monde entier, le Ballet Preljocaj multiplie les actions de proximité à Aix-en-Provence et dans la région afin de faire découvrir la danse au plus grand nombre : lectures vidéodanse, répétitions publiques, stages et ateliers de pratique, interventions dansées dans lʼespace urbain… un dispositif complet a été mis en place pour permettre au public de voir la danse autrement. 2006 : lʼouverture dʼun lieu pour la danse à Aix-en-Provence En octobre 2006, le Ballet Preljocaj a investi son nouveau lieu conçu par lʼarchitecte Rudy Ricciotti : le Pavillon Noir est le premier centre de production construit pour lʼactivité quʼil abrite où les artistes peuvent mener leur processus de création en intégralité, du travail en studio à la représentation sur scène. Des spectacles de danse y sont programmés toute lʼannée, les créations dʼAngelin Preljocaj et celles des compagnies invitées. 1 Les Centres Chorégraphiques Nationaux ont été créés en France à partir de 1980, il y a en a 19 aujourdʼhui. Ils sont dirigés principalement par des chorégraphes et ont pour vocation la création et la diffusion dʼœuvres chorégraphiques, et dans certains cas, la programmation de spectacles, la formation et la recherche en danse. 5 CREATIONS DEPUIS 1985 2008 Blanche Neige, 26 danseurs 2007 Eldorado (Sonntags Abschied), 12 danseurs Empty moves (parts I &II), 4 danseurs 2006 Fire sketch, pour les 19 danseurs du programme européen D.A.N.C.E. Grendel (chorégraphie), Opéra dʼElliot Goldenthal, mis en sène par Julie Taymor, pour lʼOpéra de Los Angeles 2005 Les 4 saisons…, 12 danseurs 2004 Le Songe de Médée, pour le Ballet de lʼOpéra de Paris, 5 danseurs « N », 12 danseurs Empty moves (part I), 4 danseurs 2003 Near Life Experience, 12 danseurs 2001 Le Sacre du printemps, 12 danseurs MC 14/22, « Ceci est mon corps », 12 danseurs Helikopter, 6 danseurs 2000 Portraits in corpore, 10 danseurs 1999 Personne nʼépouse les méduses, 12 danseurs 1998 Casanova, pour le Ballet de lʼOpéra de Paris-Palais Garnier, 16 danseurs Centaures, 2 danseurs 1997 Paysage après la bataille, 12 danseurs La Stravaganza pour le New York City Ballet, 12 danseurs 1996 Roméo et Juliette pour le Ballet Preljocaj, 24 danseurs 1995 Petit essai sur le temps qui passe, 7 danseurs LʼAnoure, 11 danseurs Annonciation, 2 danseuses LʼOiseau de feu, pour le Ballet de Munich, 22 danseurs 1994 Le Parc, pour le Ballet de lʼOpéra de Paris - Palais Garnier, 22 danseurs 1993 Hommage aux Ballets Russes : Parade, 10 danseurs Le Spectre de la rose, 6 danseurs 1992 La Peau du Monde, 13 danseurs 1990 Amer America, 8 danseurs Roméo et Juliette, pour le Lyon Opéra Ballet, 30 danseurs 1989 Un Trait dʼunion, 2 danseurs Noces, 10 danseurs 1988 Liqueurs de chair, 9 danseurs et 1 musicien 1987 Hallali Romée, 7 danseuses Le petit napperon bouge, 4 danseurs 1986 1985 A nos héros, 7 danseurs Marché noir, 3 danseurs Larmes blanches, 4 danseurs Peurs bleues, 5 danseurs 6 FILMOGRAPHIE FICTIONS PAVILLON NOIR Durée Genre Réalisation Chorégraphie Support d'origine Production 2006 22 minutes Fiction Pierre Coulibeuf Angelin Preljocaj 35 mm Regards productions ANNONCIATION Durée Genre Réalisation Chorégraphie Support d'origine Production 2003 23 minutes Fiction Angelin Preljocaj Angelin Preljocaj Digital Beta Arte, PAD UN TRAIT D'UNION Durée Genre Réalisation Chorégraphie Musique 1992 13 minutes Fiction Angelin Preljocaj Angelin Preljocaj Jean-Sébastien Bach Marc Khanne 35 mm KS Visions KS Visions - La Sept Support d'origine Producteur délégué Production LETTRES DʼAMERIQUE (Suite de 2 court-métrages) 1er court-métrage LE POSTIER Durée Genre Réalisation Chorégraphie Musique Support d'origine Producteur délégué Production 1991 12 minutes Fiction Angelin Preljocaj Angelin Preljocaj Henryk Gorecki Alessandro Scarlatti 35 mm KS Visions Compagnie Preljocaj-TNDI Chateauvallon 2e court-métrage IDEES NOIRES Durée Genre Réalisation Chorégraphie Musique Support d'origine Producteur délégué 1991 12 minutes Fiction Angelin Preljocaj Angelin Preljocaj Richard Wagner 35 mm Compagnie Preljocaj Ces 2 courts-métrages sont intégrés au spectacle Amer America. 7 LES RABOTEURS Durée Genre Réalisation Chorégraphie Support d'origine Producteur délégué 1988 D'après l'œuvre de Gustave Caillebotte 7 minutes Fiction Cyril Collard Angelin Preljocaj 35 mn Musée d'Orsay - Films d'Ici DOCUMENTAIRES LʼEFFET CASIMIR Durée Genre Réalisation Support dʼorigine Coproduction 1999 55 minutes Documentaire Valérie Muller Betacam SP Noodles Production, France 3, Ballet Preljocaj, Areva Avec la participation du Centre national de la Cinématographie, du ministère de la Culture et de la Communication, de Muzzik et de la région Provence-Alpes-Côte dʼAzur PORTRAIT EN MOUVEMENT Durée Genre Réalisation Support dʼorigine Coproduction 1997 26 minutes Documentaire Valérie Muller Betacam SP (montage virtuel) Ballet Preljocaj - 24/25 Virtuel AVANT LA PARADE Durée Genre Réalisation Support dʼorigine Producteur délégué Production 1995 14 minutes Documentaire Valérie Muller Betacam SP (Montage BVU SP) Compagnie Preljocaj Compagnie Preljocaj -TNDI Chateauvallon TRAVAUX D'ANGERS Durée Genre Réalisation Chorégraphie Musique Support d'origine Producteur délégué 1988 13 minutes Documentaire Noémie Perlov Angelin Preljocaj Laurent Petitgand Hi8 Compagnie Preljocaj 8 CAPTATIONS PORTRAITS IN CORPORE Durée Genre Réalisation Support dʼorigine Production 2000 26 minutes Captation Denis Caïozzi Betacam SP Ballet Preljocaj, Productions Autrement dit LE PARC 1999 Pour lʼOpéra national de Paris Durée Genre Réalisation Support dʼorigine Production 93 minutes Captation Denis Caiozzi Betacam SP Telmondis PAYSAGE APRES LA BATAILLE Durée Genre Réalisation Support dʼorigine Production Producteur 1997 75 minutes Captation Denis Caïozzi Betacam SP Puma - Ballet Preljocaj - France Supervision Gildas Leroux ROMEO ET JULIETTE Durée Genre Réalisation Support dʼorigine Production 1996 90 minutes Captation Denis Caïozzi -Areva Betacam SP Ballet Preljocaj NOCES Durée Genre Réalisation Chorégraphie Musique Support d'origine Producteur délégué 1990 25 minutes Adaptation chorégraphique Angelin Preljocaj-- Patricia Desmontiers Angelin Preljocaj Igor Stravinsky 16 mm KS Visions 9 PRIX CINÉMATOGRAPHIQUES Annonciation 2003 : Festival international du Film d'Art (Unesco Paris) - Grand Prix de la Qualité de lʼImage Le Postier 1993 : Il Coreografo Elletronico 93 (Napoli Dansa) - Prix de l'auteur Un Trait d'Union 1993 : Grand Festival de Vidéo de Prague - 1er Prix 1992 : Prix Vidéo-danse 92 (Paris) - 1er Prix Dance Screen 92 (Vienne) - 1/2 Finaliste Les Raboteurs 1989 : Festival du Film du Patrimoine (Paris) - Prix Canal Plus Festival de l'Image et du Film (Chalon-sur-Saône) - Prix de la Meilleure Image Festival international du Film d'Art (Unesco Paris) - Mention Dance Festival international de Cinéma (Huesca-Espagne) - 1er Prix attribué à la Réalisation 1988 : Festival Musique et Cinéma (Besançon) - Prix de la SACEM 10 BIBLIOGRAPHIE Angelin Preljocaj, Topologie de lʼinvisible, Françoise Cruz, 2008, Naïve. Pavillon Noir, Angelin Preljocaj / Rudy Ricciotti, Xavier Barral, 2006. Angelin Preljocaj, photographie Guy Delahaye, texte Agnès Freschel. Novembre 2003, Actes Sud. Hommage aux Ballets Russes Septembre 1993, Compagnie Preljocaj Sous la Peau - Journal dʼune création La Peau du monde, Janvier 1993, Contemporaine Edition Parade, Genèse dʼune création Angelin Preljocaj, Aki Kuroda, photographies de Thierry Arditti, textes de Dominique Frétard, Plume, 1993 Angelin Preljocaj - Roman Polanski, Jean Bollack, Ismail Kadaré, Brigitte Paulino-Neto LʼAuteur dans lʼœuvre dans la collection Arts chorégraphiques dʼArmand Colin 11 BLANCHE NEIGE Création 2008 Pièce pour 26 danseurs Durée 1h50 Chorégraphie Angelin Preljocaj Musique Gustav Mahler Costumes Jean Paul Gaultier Décors Thierry Leproust Lumières Patrick Riou assisté de Cécile Giovansili et Sébastien Dué Assistant, adjoint à la direction artistique Youri Van den Bosch Assistante répétitrice Claudia De Smet Choréologue Dany Lévêque Réalisation décors Atelier Atento Réalisation costumes Les Ateliers du Costume Coproduction Biennale de la danse de Lyon / Conseil Général du Rhône, Théâtre National de Chaillot, Grand Théâtre de Provence, Staatsballet Berlin (Allemagne) Remerciement à Jean Paul Gaultier Jʼavais très envie de raconter une histoire, dʼécrire quelque chose de concret et dʼouvrir une parenthèse féerique et enchantée. Pour ne pas tomber dans mes propres ornières sans doute. Et aussi parce que, comme tout le monde, jʼadore les histoires. Ce ballet revêt une importance particulière pour moi - et je revendique le terme de « ballet » puisquʼil réunit les 26 danseurs de la compagnie. Ils danseront sur les symphonies de Mahler dont les débordements magnifiques sont dʼessence romantique. Historiquement, les contes de Grimm le sont aussi, même si leur style épuré nous ramène à une forme de contemporanéité. Cʼest une entreprise délicate que de chercher à émouvoir. Mais cʼest aujourdʼhui un risque que jʼai envie de prendre. Angelin Preljocaj 12 ELDORADO (Sonntags Abschied) Création 2007 Pièce pour 12 danseurs Durée 40 minutes Chorégraphie Angelin Preljocaj Musique Karlheinz Stockhausen, Sonntags-Abschied Scénographie et costumes Nicole Tran Ba Vang Réalisation costumes Martine Hayer, Claudine Duranti et Ondine Besset-Loustau Lumières Cécile Giovansili et Angelin Preljocaj Assistante chorégraphique Claudia De Smet Choréologue Dany Lévêque Coproduction Ruhrfestspiele - Recklinghausen, Festival Montpellier Danse 2007, Théâtre de la Ville - Paris. Avril 2000, Je découvre lʼenregistrement dʼHelikopter-quartett de Karlheinz Stockhausen. Subjugué par lʼâpre radicalité de lʼœuvre, jʼécris au compositeur pour lui demander lʼautorisation dʼutiliser cette musique aux fortes turbulences technorganiques à des fins chorégraphiques. La pièce Helikopter est créée à Créteil dans le cadre du festival Exit le 7 mars 2001 puis est dansée dans de nombreux festivals. Septembre 2005, Stockhausen mʼenvoie un courrier électronique pour me proposer une rencontre chez lui dans les environs de Cologne. Sur place dans son atelier-studio, il me fait écouter un nouvel opus intitulé Sonntags-Abschied, transposition pour ordinateur dʼune pièce antérieure pour 5 chœurs indépendants. Il dit que lʼœuvre serait parfaite pour la danse et que pour cela il a pensé à moi. Angelin Preljocaj 13 LES 4 SAISONS… Création 2005 Pour 12 danseurs Chorégraphie Angelin Preljocaj Chaosgraphie Fabrice Hyber Musique Antonio Vivaldi Interprétation Giuliano Carmignola – Le Venice Baroque Orchestra dirigé par Andrea Marcon Lumière Patrick Riou et Angelin Preljocaj Costumes POFS Fabrice Hyber Costumes Angelin Preljocaj assisté de Claudine Duranti Assistant, adjoint à la direction artistique Youri Van den Bosch Notation Dany Lévêque Réalisation décor Atelier du petit chantier Réalisation costumes POFS Atelier Mixtur Réalisation costumes Atelier du Théâtre National de Nice Coproduction Festival Montpellier Danse ʼ05, Théâtre de la Ville - Paris Avec le soutien des Nuits de Fourvière - Département du Rhône Résidence de création Théâtre National de Nice - Centre Dramatique National Remerciements à Spring Court, à la Villa Arson et aux équipes du Théâtre National de Nice. « Que peut le corps ? » A lʼorée de toute nouvelle création, se repose essentiellement à moi cette question récurrente de Spinoza dans « Lʼéthique ». Chaque fois le doute mʼassaille. Et là, bien davantage encore, face au concerto opus 8 dʼAntonio Vivaldi : « Les Quatre Saisons ». Paradoxe ? Cette musique si connue, si convenue, si dévoyée, peut-elle en effet nous livrer encore des surprises, des zones dʼombre, des secrets ? Peut-on effacer lʼentachement quʼa connu (surtout ces dernières décennies) cette musique, au final, si sensuellement météorologique ? Comment ? Dʼabord revenir encore et encore sur lʼécriture du mouvement, ne pas lâcher sur ce point et ainsi redéployer une danse vitale, essentielle, puis réfléchir sur quatre axes de travail : jaillissement, exaltation, suspension, vibration. Partir de là et puis surtout finir ailleurs, sʼégarer, ne plus reconnaître les quatre paramètres. Pour participer aux brouillages des pistes et à lʼémission dʼinterférences, jʼai pensé à Fabrice Hyber dont je suis le travail depuis plusieurs années avec attention, amusement, intérêt profond, aussi parce quʼil mʼa semblé quʼil était lʼartiste le moins évident sur ce projet : donc le plus nécessaire. Angelin Preljocaj Novembre 2004, Angelin Preljocaj m'appelle. Curieux, je suis allé le voir à Aix, puis N à Marseille. Angelin m'a parlé des "quatre saisons". J'ai pensé que comme la pluie, le coup de soleil, l'orage, le vent, je serais l'inattendu. Une écriture sur la sienne. La construction d'un temps que l'un ou l'autre fabrique ou subit... Une météo sur-mesure : une chaosgraphie. Fabrice Hyber 14 EMPTY MOVES (part I) Création 2004 Pièce pour 4 danseurs Durée 26 minutes Commande et coproduction Biennale nationale de danse du Val de Marne Chorégraphie Angelin Preljocaj Scénographie Angelin Preljocaj Création sonore John Cage (Empty words) Notation Dany Levêque Empty moves se nourrit des actions et mouvements inspirés par les paroles et phonèmes lus par John Cage au Teatro Lirico de Milan et enregistrés en public le 2 décembre 1977. La notion de distanciation, de désagrégation du mouvement et dʼune nouvelle articulation du phrasé chorégraphique prime sur le sens et lʼessence des mouvements. Par ce biais, cette pièce de danse sʼacoquine au texte dʼHenry David Thoreau qui servit de matériau de base à John Cage et tente de rejoindre lʼimperturbable pugnacité de lʼinstigateur de cette soirée milanaise. Angelin Preljocaj 15 «N» Création 2004 Pièce pour 12 danseurs Durée 73 min Une collaboration du Ballet Preljocaj avec Granular Synthesis Concept et mise en scène Angelin Preljocaj, Kurt Hentschläger, Ulf Langheinrich Chorégraphie Angelin Preljocaj Musique et création sonore Ulf Langheinrich Image, lumière et scénographie Kurt Hentschläger Costumes Angelin Preljocaj assisté de Martine Hayer Capture de mouvement DoDesʼKaden Notation Dany Lévêque Coproduction Théâtre National de Chaillot-Paris, Festival Montpellier Danse 2004, Festival Perspectives Sarrebruck/Moselle, Théâtre de lʼOlivier-Istres, le Groupe Partouche-Casino municipal Aix/Thermal Résidence de création Scène Nationale de Cavaillon « N » est le nom donné au travail élaboré avec Ulf Langheinrich et Kurt Hentschlager. Cʼest un « titre masque », tant ce que nous évoquons est de lʼordre de lʼinnommable, de lʼindicible. Souffrance, tourments, humiliation, torture, le corps comme principal vecteur à effacer, à annihiler. Si la nature de ce que nous évoquons peut sembler virtuelle et lointaine à une partie de la population mondiale, elle est, de fait, proche, et dʼune réalité probante et acérée. Elle sʼest répandue de lʼorigine des temps à nos jours sans discontinuer avec des pics de nuisance incandescents. Sa force nʼa dʼégale que notre incrédulité. Angelin Preljocaj Le concept dʼune condition « humanimale » a été défini dès le début de notre collaboration. La plupart de nos idées et préoccupations de départ ont pris de lʼampleur par la suite. N », lʼartefact final, a évolué au cours du processus de création, vers une forme dʼambiguïté pertinente qui décrit davantage un « état dʼêtre » et une atmosphère- principalement lʼabsence dʼempathie- quʼune réelle histoire narrative. Kurt Hentschläger “Syn-aesthetic is not sync-aesthetic” Le son est conçu comme une image sonore, un courant perturbant, une sorte de matière première presque autonome, organisée en diverses couches, parfois innombrables. La consistance est reconnaissable. Les mélodies semblent ne jamais avoir été inventées. Jʼimagine une force, une lente vague mouvante sur laquelle tout dérive et se noie. Ulf Langheinrich 16 NEAR LIFE EXPERIENCE Création 2003 Pièce pour 11 danseurs Durée 80 min Chorégraphie Angelin Preljocaj Musique Air : Jean-Benoît Dunckel et Nicolas Godin Scénographie Angelin Preljocaj en collaboration avec Tom Pye Costumes Gilles Rosier Lumières Patrick Riou Notation Dany Lévêque (© Rudolf Benesh Londres 1955) Coproduction Théâtre National de Marseille, la Criée, Théâtre de la Ville - Paris, Festival Montpellier Danse 2003, Festival dʼAvignon, Le Groupe Partouche – Casino municipal Aix/Thermal. Near Life Experience est une recherche sur différents états du corps liés à des sensations intermédiaires. Ces états affleurent lorsque lʼon aborde des zones situées au bord de lʼexistence, accessibles dans les moments dʼévanouissement, lors dʼune transe, dans un instant dʼextase ou dʼorgasme. La notion de ravissement, définissant à la fois une sensation lumineuse et le rapt de lʼindividu, sʼy apparente aussi, le sujet sʼabsente, il est enlevé à lui-même, il est ravi. Near life experience évoque cela, une tentative de soustraction au temps et à lʼespace, une sorte dʼéclipse du moi et cherche à travers cet amnios imaginaire, une nouvelle écriture en creux du corps. Angelin Preljocaj 17 HELIKOPTER Création 2001 Pièce pour 6 danseurs Durée 35 minutes Chorégraphie Angelin Preljocaj Musique Karlheinz Stockhausen (Helikopter-quartetʼ) Interprétation le Quatuor Arditti Scénographie Holger Förterer Lumière Patrick Riou Costumes Sylvie Meyniel Notation Dany Lévêque (© Rudolf Benesh Londres 1955) Commande de la Biennale nationale de danse du Val-de-Marne Coproduction La Criée - Centre dramatique national de Marseille, La Biennale nationale de danse du Val-de-Marne, La Maison des Arts et de la Culture de Créteil - Scène nationale, Le Groupe Partouche - Casino municipal Aix-Thermal Avec lʼaide à la création du Conseil général du Val-de-Marne Lors de la première audition dʼHelikopter-quartetʼ, de Karlheinz Stockhausen, l'idée de créer une pièce chorégraphique sur cette musique ne m'a pas du tout effleuré l'esprit tant cette œuvre semblait laminer, à chaque coup d'hélice, les fondements même d'un rapport entre musique et danse. C'est cependant pour cette raison même qu'à la seconde écoute, le désir jubilatoire de se confronter aux entrelacs des turbines d'hélicoptères et des glissendi du Quatuor Arditti s'est imposé d'une façon irrépressible. Exposer six danseurs aux rythmes effrénés et technorganiques de cette pièce tel sera lʼenjeu de cette création. Angelin Preljocaj 18 CENTAURES Création 1998 Duo Durée 20 minutes Adaptation dʼun duo de La Peau du Monde (Création 1992) Chorégraphie Angelin Preljocaj Musique György Ligeti Costumes Caroline Anteski Choréologue Dany Lévêque Coproduction Maison des Arts de Créteil, La Biennale de Danse du Val-de-Marne. « Lorsquʼil nʼy aura plus rien Lorsquʼil ne restera plus que le désert, le sable, et le vent Lorsquʼon aura défroqué le monde Soigneusement rasé la pilosité terrestre Quand la vallée nue comme un ventre Sera fendue par le soleil de midi et la gelée de minuit Quand la Nature aura perdu sa nature Que la terre comme une boule de cuir Tannée, usée, séchant au fil du temps Sera le dernier territoire des cavaliers Les hommes debout entre chien et dieu Nʼauront de cesse de trouver lʼair qui leur manque Et leurs poumons sauront trier le sable Inévitablement mêlé à lʼair brûlant Lʼeau sera lʼor, lʼor sera la boue Et les cavaliers aux chevaux morts Péripatéticiens fatals aux rêves de galops Seront des derniers à penser le monde Il ne leur restera alors quʼà tout réinventer Grâce au vide, au silence, au désert Et profiter de cette nudité extrême Pour se coucher au sol contre la peau du monde » Les Cavaliers Angelin Preljocaj 19 ANNONCIATION Création 1995 Pièce pour deux danseuses Durée 20 minutes Chorégraphie Angelin Preljocaj Musique Stéphane Roy (Crystal Music), Antonio Vivaldi (Magnificat) Interprétation Ensemble international de Lausanne, Orchestre de Chambre de Lausanne Direction Michel Corboz Scénographie Angelin Preljocaj Costumes Nathalie Sanson Lumière Jacques Chatelet Notation Dany Lévêque Spectacle créé en résidence au TNDI - Châteauvallon Présenté en première à lʼOpéra de Lausanne (Suisse) Direction Dominique Meyer Production Ballet Preljocaj Cette chorégraphie a reçu le Bessie Award 1997 à la treizième édition du New York Dance & Performance Award Quelle clé détient le concept de lʼAnnonciation ? Quʼest censé ouvrir en nous cet événement fondateur dʼune religion ? Alors que de nombreux peintres depuis deux millénaires ne cessent dʼinterroger ce catapultage de symboles antinomiques quʼest lʼAnnonciation, il est étonnant de constater que ce thème à la problématique si proche du corps soit quasi-évacué de lʼart chorégraphique. Pourtant, ce qui est en jeu ici est évidemment fascinant. Dans lʼiconographie traditionnelle, Marie est souvent représentée dans un jardin clos qui symbolise sa virginité. Une similitude se dégage alors entre son espace intérieur et son environnement. Lʼintrusion de lʼange dans cet univers intime apporte avec lui lʼannonce du bouleversement métabolique de son corps. Cʼest pourquoi, bien que dans le texte la Vierge exprime une soumission sereine à lʼévénement, de nombreux artistes lui ont donné des attitudes exprimant le doute, lʼinquiétude, voire la révolte. Cette simultanéité étrange entre soumission et révolte, cette déflagration de lʼespace et du temps, nous signifient quʼau moment même où le message est délivré le processus biologique de la fécondation est en route. On est en fait dans lʼacte concepteur. Cette genèse par glissements successifs nous ramène évidemment au mécanisme même de la création artistique, le message passant du virtuel au réel. Ce que lʼon appelle aujourdʼhui lʼart conceptuel ne serait-il pas, plutôt quʼun art abouti, lʼannonce dʼun art nouveau, lʼAnnonciation dʼun art à naître ? Angelin Preljocaj 20 UN TRAIT DʼUNION Création1989 Création pour 2 danseurs Durée 30 minutes Chorégraphie Angelin Preljocaj Musique Jean-Sébastien Bach (Concerto pour piano N°5 BWV 1056 2e mouvement (largo)) Interprétation Gleen Gould et le Columbia Symphonie Orchestra Création sonore Marc Khanne Costumes Nathalie Fontenoy Lumière Jacques Chatelet Choréologue Dany Lévêque Commande de la Biennale nationale de la Danse du Val-de-Marne. Coproduction Maison des Arts de Créteil, Théâtre national de la danse et de lʼimage Châteauvallon, Alpha-FNAC. Avec lʼaide à la création du Conseil Général du Val-de-Marne, Ministère de la culture et de la communication, Direction de la Musique et de la Danse (Fonds de promotion chorégraphique) et ADAMI. Les rencontres semblent toujours du domaine du fortuit, complices du hasard, ces moments paraissent ouvrir en nous des devenirs sublimes et énigmatiques. Pourtant chacun de nous cherche l'autre, comme dans "le banquet" où Platon nous parle de ces êtres parfaits qui un jour sont séparés en deux par les Dieux et dont chaque moitié cherche aujourd'hui son "manquant", celui qui sera réellement le complément vital. Mais ne cherchons-nous pas plutôt à trouver chez quelqu'un, un point de suture, un trait de caractère qui annihilera d'un coup notre solitude essentielle? Comme pour se prouver que l'on existe vraiment, comme si n'existait que ce qui est en relation avec. Un trait dʼunion voudrait effleurer cela, cette quête inlassable entre deux êtres cleptomanes qui se font mutuellement les poches de leur inconscient pour trouver ce qui les connectera, qui réduira leur solitude à néant, qui les fera exister l'un au regard de l'autre. Angelin Preljocaj 21 ROMEO ET JULIETTE Création 1996 Pièce pour 24 danseurs Durée 90 min Chorégraphie Angelin Preljocaj Décor Enki Bilal Costumes Enki Bilal et Fred Sathal Musique Serge Prokofiev, Roméo et Juliette, Opus.64 Interprétation Boston Symphony Orchestra Direction Seiji Ozawa Création sonore Goran Vejvoda Lumière Jacques Chatelet Décors Atelier décor Alain Grenet Costumes Pascale et Stéphane Richy Le Chat Botté Costumier Coproduction Théâtre de St Quentin en Yvelines, La Coursive - Scène nationale de La Rochelle, Les Gémeaux – Sceaux – Scène nationale, Théâtre de la Ville – Paris, Fondation Paribas, Festival Danse à Aix Chorégraphie primée aux Victoires de la Musique 1997 Dans une improbable Vérone, non pas futuriste mais fictive, passablement délabrée, abritant une classe favorisée et dirigeante (la famille de Juliette) et une population misérable et exploitée (celle de Roméo), la rencontre des amants est proscrite et hors la loi ; la milice omniprésente et musclée chargée par la famille de Juliette de contrôler lʼordre social nʼest pas seulement lʼimage shakespearienne de la fatalité, cʼest aussi lʼemprise effective du pouvoir sur une des libertés essentielles de lʼindividu : celle dʼaimer. Roméo et Juliette, même sʼils se soumettent parfois, refusent chacun la façon de vivre qui est imposée dans leurs classes sociales, classes fermées à toute communication comme le dicte la milice des consciences, dʼoù le scandale de cet amour. Tous deux voudraient être ailleurs, tous deux sentent la nécessité de décrocher, chacun aspire à ce quʼa lʼautre. Le choc passionnel va leur permettre de sauter le pas, dʼoser échapper au sort quʼon leur avait tracé. Angelin Preljocaj (1991) 22 ROMEO ET JULIETTE Angelin Preljocaj présente une relecture de son propre ballet Roméo et Juliette, créé en décembre 1990 pour le Lyon Opéra Ballet. Marqué par sa culture et ses origines albanaises, il avait alors choisi de situer cette histoire dʼamour universelle dans le contexte des régimes totalitaires des pays de lʼEst. Il ne sʼagissait pas dʼune lutte de clans comme lʼaurait voulu la tradition mais dʼun affrontement entre la milice chargée dʼassurer lʼordre social et le monde des sans abris, quʼAngelin avait alors imaginé telle une prémonition. Aujourdʼhui, les temps ont changé et la réalité a rattrapé la fiction : le phénomène des sans abris, quʼAngelin avait alors imaginé telle une prémonition. Le décor dʼEnki Bilal sʼest transformé et la danse dʼAngelin a évolué au contact des danseurs de sa propre compagnie, des interprètes rompus à son travail, avec lesquels une complicité artistique sʼest établie au cours des années et des créations successives. Plusieurs versions de Roméo et Juliette pourront ainsi circuler : on ne saurait y voir un antagonisme, mais plutôt un dialogue entre différentes versions dʼune œuvre, un jeu de miroir permanent entre diverses interprétations, chacune sʼenrichissant au contact de lʼautre, cette démarche redonnant ainsi tout son sens au rôle du danseur comme acteur au service dʼune chorégraphie. 23 MC 14/22 (ceci est mon corps) Création 2001 Pièce pour 12 danseurs hommes Durée 55 min Chorégraphie Angelin Preljocaj Création sonore Tedd Zahmal Costumes Daniel Jasiak Lumière Patrick Riou Notation Dany Lévêque (© Rudolf Benesh Londres 1955) Commande de la Biennale nationale de Danse du Val-de-Marne Coproduction La Criée Centre dramatique national de Marseille, La Biennale nationale de Danse du Val-de-Marne, la Maison des Arts et de la Culture de Créteil - Scène nationale, Le Groupe Partouche - Casino Municipal Aix/Thermal, et le Ballet Preljocaj. Avec lʼaide à la création du Conseil Général du Val-de-Marne «Ce projet est une recherche à laquelle ont pris part les douze danseurs hommes de la Compagnie : - travail sur le masculin - travail sur le corps, surtout. Le plateau ponctué par 6 tables (de travail ?, de dissection ?, des matières ?) sera un espace d'interrogation, de mise à plat d'une acuité récurrente face à un monde où la virtualité galopante prend le pas sur l'expérience physique». Angelin Preljocaj 24 LE SACRE DU PRINTEMPS Création 2001 Pièce pour 12 danseurs Durée 40 minutes Chorégraphie Angelin Preljocaj Musique Igor Stravinski Interprétation Chicago Orchestra Direction Daniel Barenboïm Scénographie Thierry Leproust Création lumière Marion Hewlett Création costumes Eric Bergère Coproduction Staatsoper de Berlin, Théâtre de la Ville – Paris, Arsenal - Metz Auditorium – Dijon, Théâtre de Remscheid – Allemagne, Théâtre de Reggio Emilia – Italie, NEFA – USA Avec le soutien du National Dance Project de la New England Foundation for the Arts, financée principalement par le National Endowment for the Arts et la Doris Duke Charitable Foundation. Avec lʼaide de la Andrew W.Mellon Foundation, Philip Morris Companies Inc., Pennsylvania Council on the Arts, et le British Council À Karin Waehner Lorsque jʼécoute le Sacre du printemps dʼIgor Stravinski, véritable lame de fond de la musique e du XX siècle, il me semble que ce qui transpire de lʼœuvre, relève autant de lʼordre de la fascination que dʼune terreur ancestrale. Cette musique nʼa de cesse de charrier la lente montée du désir, en même temps quʼune sorte de panique contenue. Mélange dʼaffolement à lʼidée dʼun passage à lʼacte littéralement dicté par nos molécules et de jubilation attisée par nos sens, lʼélan signifié ici possède la force de lʼirrémédiable. Les corps confrontés à cette mécanique ancestrale, ivres dʼépuisement ne peuvent que participer à ce rituel. Réunissant le clan autour dʼune pulsion somme toute biologique, le Sacre du Printemps nous rappelle quʼaussi loin quʼiront les hommes et les femmes dans leur quête spirituelle, culturelle ou intellectuelle, ils ne cesseront de buter irrémédiablement sur cette faille. Comme lʼévoque Pascal Quignard dans Le Sexe et lʼeffroi : « Nous transportons avec nous le trouble de notre conception. Il nʼest point dʼimage qui nous choque quʼelle ne nous rappelle les gestes qui nous firent. Angelin Preljocaj 25 PORTRAITS IN CORPORE Création 2000 Installation chorégraphique pour 2 à 10 danseurs Chorégraphie Angelin Preljocaj Musique Giacinto Scelsi (Trio à cordes – 1958) et autres morceaux choisis Vidéo Angelin Preljocaj Post production vidéo Yankel Murciano (PAD) Scénographie Adrien Chalgard Lumière Patrick Riou Costumes Sylvie Meyniel Spectacle créé en résidence à lʼEspace des Arts de Chalon-sur-Saône Coproduction Ballet Preljocaj, Espace des Arts de Chalon-sur-Saône, Groupe Partouche Casino municipal Aix/Thermal. Avec le soutien de Productions Autrement Dit. Angelin Preljocaj rompt momentanément avec les scènes traditionnelles et s'oriente vers des espaces d'exposition. Dans un environnement plastique, il crée pour chacun de ses danseurs un solo qui s'inscrit dans un rapport de dualité avec un film qu'il a réalisé sur eux, dans leur univers personnel. Le public pourra naviguer entre les différents modules en choisissant la relation qu'il désire créer avec les sujets. Dans le corps, par le corps, Cette série de portraits nous montre les corps dans un état de contraste. Le projet sʼest élaboré en différents stades : e 1 étape : filmer chaque danseur chez lui dans son univers intime et personnel en le montrant dans une activité quotidienne familière choisie en concertation entre le chorégraphe et le danseur. e 2 étape : écrire avec chacun dʼeux un solo qui met en jeu le corps dans un rapport avec la première étape : rapport direct, indirect, réactif, à contrario ou en similitude détournée. e 3 étape : confronter les deux activités du corps : lʼune quotidienne et intime – spontanée ? – lʼautre professionnelle, travaillée réfléchie ? – Le corps aiguisé en regard du corps fonctionnel. e 4 étape : rapprocher le spectateur du travail du danseur, lui donner une libre circulation dans un dédale dʼespace compartimenté, où chaque danseur, dans son univers personnel restitué par la vidéo, nous offre le solo correspondant : libre à chaque visiteur de sʼarrêter, de passer au suivant, de sʼattarder ou de revenir en arrière. Jeu de lʼoie mental dont chaque case nous livre un portrait de danseur incarné de quotidien et dʼintime. Angelin Preljocaj 26 PERSONNE NʼEPOUSE LES MEDUSES Création 1999 (Cour dʼhonneur du Palais des Papes dʼAvignon) Pièce pour 12 danseurs Durée 85 min Chorégraphie Angelin Preljocaj Musique originale Maxximum SC Musiques additionnelles KLF, Vivaldi, Joan Baez Ana Rago et Sergio Leonardi Shostakovich Scénographie / Costumes Adrien Chalgard assisté de Sylvie Meyniel pour les costumes et de Patrick Riou et Thibault Leblanc pour les lumières Coproduction Festival Danse à Aix, Festival dʼAvignon, Théâtre de la Ville-Paris, Les Gémeaux-Sceaux-scène nationale, La Coursive - Scène nationale de La Rochelle, Theater der Stadt de Reimscheid (Allemagne) et Ballet Preljocaj - Centre chorégraphique national de la région Provence-Alpes-Côte dʼAzur, de la ville dʼAix-en-Provence et du département des Bouches-du-Rhône. Avec le soutien du Groupe Partouche – Casino municipal dʼAix/Thermal. La brûlure quʼelle me causa parcourut mon corps comme une onde électrique. Je ne comprenais pas, jʼétais dans lʼeau, mes mouvements étaient fluides, lisses comme du verre poli. Lʼélément liquide semblait accepter mon corps enchâssé librement dans sa structure aqueuse, lorsque la piqûre rétracta mes muscles. Sur le ventre, elle était venue du tréfonds de lʼeau, poser son baiser brûlant contre mon ventre qui sʼabsorbait lui-même dans un mouvement de vrille, intérieur et douloureux. Juste avant, la nage semblait sceller les noces secrètes entre lʼeau et la chair. La méduse sʼétait interposée comme pour témoigner du mensonge, de lʼimposture, elle venait insidieusement interrompre un mouvement continu et paisible, comme pour signaler quʼil existe autre chose, dʼautres lieux, dʼautres mystères. En effet ! Je lʼaperçus, elle chaloupait tranquillement à mi-hauteur puis disparut subtilement comme happée par lʼabîme. Je mʼéloignais, sortis de lʼeau, je me séchais. Hagard, je quittais la plage, parcouru dʼétranges sensations. Il me sembla que cette rencontre avec cette créature gélatineuse au mouvement souverain dont la robe en corolle ondoyait doucement, nʼétait quʼune aventure fugitive et sans lendemain. Certes, elle était belle, mais vraiment trop cruelle ; dʼailleurs, pensais-je, aussi brûlants que soient leurs baisers, personne nʼépouse les méduses... Angelin Preljocaj 27 PAYSAGE APRES LA BATAILLE Création 1996/97 Pièce pour 12 danseurs Durée 75 min Chorégraphie Angelin Preljocaj Musique Goran Vejvoda Lumière Jacques Châtelet Costumes Adrien Chalgard Assistante création Sylvie Meyniel La première partie de Paysage après la bataille a été créée et présentée au Théâtre des Salinsscène nationale de Martigues le 7 décembre 1996. Le spectacle a été créé dans son intégralité en juillet 1997 au Festival dʼAvignon. Production Danse à Aix, Ballet Preljocaj. Ce Paysage après la bataille se veut le résultat de joutes imaginaires menées par deux personnages antinomiques du monde de lʼart et représentant chacun un versant opposé de lʼapproche de la création : lʼun, Joseph Conrad, est écrivain ; lʼautre, Marcel Duchamp, est peintre. Le premier exalte les pulsions les plus sombres de lʼêtre humain, faisant de Au cœur des ténèbres, livre culte sʼil en est, une ode à lʼinstinct et à la sauvagerie qui couve au fond de chacun dʼentre nous. Le second, au cours de sa réflexion sur lʼart, a totalement bouleversé notre perception des arts plastiques - notamment avec le ready-made - et laissé des traces indélébiles dans la production artistique de notre siècle. Ainsi, sʼagirait-il dʼune confrontation souterraine entre une approche intellectuelle de la création, qui engendra lʼart conceptuel, et une vision instinctive de lʼart. Le corps, quant à lui, possédant par nature ces deux tendances, devient lʼenjeu, le médiateur et lʼarbitre de ce match où boxent pour une fois dans la même catégorie lʼinstinct et lʼintelligence. Angelin Preljocaj 28 LʼANOURE Dʼaprès la nouvelle originale de Pascal Quignard La voix perdue Création 1995 Pièce pour 11 danseurs Durée 65 min Chorégraphie Angelin Preljocaj Livret Pascal Quignard Création musicale Bernard Cavanna Formation musicale (8 musiciens) Le Banquet Direction Olivier Dejours Soliste Marie Kabayashi Musique additionnelle Rameau (extraits de Dardanus), Mac Donald (extraits de Kilim) Réalisation sonore Gino Favotti Lumière Jacques Châtelet Conception décor Thierry Leproust Réalisation décors Atelier Alain Grené Costumes Tony Delcampe et Sandrine Rombaux Réalisation costumes Pascale et Stéphane Richy Notation Dany Lévêque (© Rudolf Benesh, Londres 1955) Spectacle créé en résidence au TNDI à Châteauvallon Coproduction Théâtre de la Ville, Théâtre de St-Quentin-en-Yvelines, La Coursive-scène nationale de La Rochelle, Théâtre de La Passerelle de Gap, Ville de Champigny-sur-Marne, Ballet Preljocaj. Avec lʼaide à la création de la Fondation Paribas, du Conseil général du Val de Marne, du ministère de la Culture-direction de la Musique et de la Danse-département de la création et de la diffusion, de la Fondation Beaumarchais, du Studio acoustique-Institut national de lʼAudiovisuel, et du Groupement de recherche musicale Editions musicales européennes-Paris. ...Nʼécoute pas leurs sottises. Dis-moi, celle que tu as aimée nʼétait-elle pas une revenante verte ? - Du moins cʼétait une femme merveilleuse vêtue dʼune jaquette verte, rétorqua Jean. Alors cʼétait une grenouille, dit la jeune femme. Les morts noyés deviennent des rainettes. Les morts incinérés deviennent des papillons. Tout le monde sait cela. Seuls les morts ensevelis dans la terre consacrée deviennent des anges. Extrait de la nouvelle de Pascal Quignard 29 PETIT ESSAI SUR LE TEMPS QUI PASSE Création 1995 Pièce pour 7 danseurs Durée 31 min Chorégraphie Angelin Preljocaj Pièces sonores Dominique Petitgand Musique Miserere d'Allegri Interprétation King's College Cambrigde Choir Direction Stephen Cleobory Scénographie Angelin Preljocaj Costumes Nathalie Sanson Lumière Jacques Chatelet Notation Karl Burnett et Dany Levêque © Rudolf Benesh, Londres 1955 Spectacle créé en résidence au T.N.D.I. Châteauvallon Coproduction Festival international de Cannes, Biennale nationale de Danse du Val-de-Marne, Ville de Villejuif, Théâtre Romain Rolland de Villejuif. ... C'est rien une vie quand on vieillit, on trouve que c'est rien une vie parce que ça passe tellement vite, moi je ne sais pas comment ça a passé, y a des années qui sont d'ailleurs complètement effacées, qu'on voit pas, rien de transcendant, d'autres, ben, plus heureuses les unes que les autres, ça dépend, mais ça passe tellement vite, quand on a 20 ans on dit oh, vivement que j'ai 25 ans, oh, j'suis trop jeune, on n'vous prend pas au sérieux et caetera, et puis une fois qu'on arrive à 30 ans, on dit oh, déjà 30 ans, ça passe encore vite et puis quand on arrive à 40, on dit oh, lala, 40 ans déjà, et ben ré, alors quand on arrive dans les 70, 80, là, on n'dit plus rien, on attend, et ben la fin, on attend la fin... Extrait d'une pièce sonore de D. Petitgand 30 HOMMAGE AUX BALLETS RUSSES PARADE LE SPECTRE DE LA ROSE NOCES Les Ballets russes restent aujourd'hui encore une référence incontestée d'une aventure artistique originale et diversifiée menée par Serge de Diaghilev de 1909 à 1929. Pendant 20 ans, cette troupe de nomades des temps modernes sillonna l'Europe et les EtatsUnis avec des œuvres considérées aujourd'hui comme des chefs-d'œuvre. Ces ballets légendaires, dont chaque titre évoque un scandale, une audace, une invention, ont fait collaborer les plus grands créateurs du moment, Stravinski, Picasso, Prokofiev, Nijinski, Satie, Braque... Depuis cette époque, nombre d'institutions ont salué par des rétrospectives ou des soirées Ballets russes leur talent et leur vitalité. Il nous a semblé qu'il était temps de leur rendre un nouvel hommage mais en mettant en jeu la même passion qui les animait : la passion d'inventer, de créer, de risquer des collaborations nouvelles avec des créateurs d'aujourd'hui. « Etonnez-moi » disait Diaghilev à Cocteau ; si nous pouvions aujourd'hui à peine intriguer le grand Serge j'en serais comblé, car plus qu'une référence les Ballets russes sont un modèle. Ce premier grand ballet contemporain de l'histoire nous rappelle qu'avant de devenir classique une œuvre quelle qu'elle soit, fut, en son temps, contemporaine, immédiate et vivante. A nous aujourd'hui d'assumer nos rôles, de prendre le relais. Après Noces déjà au répertoire de ma compagnie, j'ai fait le choix de revisiter deux autres œuvres des Ballets russes : Parade, sur la musique quasi foraine de Satie et le mythique Spectre de la rose sur l'Invitation à la valse de Weber. Angelin Preljocaj 31 PARADE Création 1993 Création pour 10 danseurs Durée 20 min Chorégraphie Angelin Preljocaj Musique Erik Satie Interprétation lʼOrchestre du Capitole de Toulouse Direction Michel Plasson Décor Aki Kuroda Costumes Hervé Pierre Réalisation décor et costumes Ateliers de lʼOpéra de Paris-Palais Garnier Lumière Jacques Chatelet Notation Dany Lévêque © Rudolf Benesh, Londes 1955 Commande de l'Opéra de Paris-Palais Garnier Spectacle créé en résidence au Théâtre de la Passerelle-Gap Coproduction Opéra de Paris-Palais Garnier, TNDI Châteauvallon-Toulon. Avec lʼaide à la création du ministère de la Culture et de la Communication - direction de la Musique et de la Danse (Fonds de promotion chorégraphique) et de la Fondation Paribas. Parade est un ballet bâti avec la conscience omniprésente du public. Jʼai essayé dʼéviter de me censurer. Tout était possible, et surtout le trop, cʼest-à-dire tout ce qui tire vers le music-hall, voire la fête à Neu-Neu, les lampions. La seule chose à laquelle je tiens est lʼécriture, la solidité de la construction. Angelin Preljocaj 32 LA PEAU DU MONDE Création 1992 Pièce pour 13 danseurs Durée 110 min Chorégraphie Angelin Preljocaj Musique György Ligeti / Jean-Sébastien Bach Musique originale Goran Vejvoda Décor Thierry Leproust Réalisation du décor Cité Décors Costumes Caroline Anteski Assistée de Didier Desplin, Hélène Martin Lumière Jacques Chatelet Notation Dany Lévêque © Rudolf Benesh, Londres 1955 Coproduction TNDI Châteauvallon-Toulon, La Coursive de la Rochelle, SIGMA Bordeaux, Scène nationale de Bayonne et du Sud Aquitain, Office artistique région Aquitaine, Centre national des Arts d'Ottawa-Canada Avec lʼaide à la création du ministère de la Culture et de la Communication, Direction de la Musique et de la Danse (Fonds de promotion chorégraphique), du Conseil général du Val-deMarne et de la Fondation Paribas. Quand, à l'origine d'une œuvre, il lui plaît de s'inviter, le hasard s'arrange toujours pour témoigner que le hasard, précisément, ça n'existe pas. Angelin Preljocaj n'aura pas manqué de saluer pareille intervention dans la Peau du Monde, en décidant que treize danseurs interpréteraient sa treizième création. L'idée de cette création lui vient après un voyage quʼil effectue, il y a plusieurs années, dans le désert situé entre l'Egypte et l'Israël. La sensation de se trouver là comme un point névralgique du globe, de toucher là son point sensible, d'approcher au plus près la carcasse du monde ; l'anatomie du monde, débarrassée de toute parure, mise à nue dans ce désert, apparue comme un corps démuni du monde, vient à lui avec ces mots je suis, ici, comme sur la peau du monde. Aucune photo pour témoigner de cette expérience, pas un dessin, pas de note pour fixer l'émotion que procurent alors des promenades effectuées à l'aube, vers quatre heures du matin, quand sur la peau du monde il marche, se figurant à l'aube du monde ; il s'assoie, il écoute et, contre elle, frotte sa peau... Brigitte Paulino-Neto 33 AMER AMERICA Création 1990 Pièce pour 8 danseurs Durée 67 min Chorégraphie Angelin Preljocaj Musique originale Laurent Petitgand Décor Thierry Leproust Réalisation du décor Jean-Pierre Camus - Films et Formes Costumes Caroline Anteski Lumière Jacques Chatelet Commande de la Biennale internationale de la Danse à Lyon Coproduction Le Quartz de Brest, Théâtre de la Ville - Paris, LʼArsenal - Metz Avec lʼaide à la création de la Fondation Paribas, la Fondation Beaumarchais, lʼAdami, le Centre national des Arts plastiques pour le décor, et, pour la musique, de la direction de la Musique. L'Amérique correspond pour l'Européen, encore aujourd'hui, à la forme sous-jacente de l'exil, à un fantasme d'émigration et d'exil, et donc à une forme d'intériorisation de sa propre culture. En même temps, elle appartient à une extraversion violente, et donc au degré zéro de cette même culture. Jean Baudrillard Mourir un peu, c'est bien de cela dont il s'agit, d'une fêlure de l'âme, d'un déchirement choisi par la raison et que le coeur feint d'ignorer. Partir avec seulement ces valises si lourdes d'espoir vers un continent mythique, l'Amérique, terre inconnue, continent englouti sous les rêves d'émigrants immobiles, nous parle d'espace vierge, de territoire inoccupé, comme une page blanche où l'on peut réécrire sa vie d'une plume précise et légère à condition de lever l'ancre. Angelin Preljocaj 34 LE SPECTRE DE LA ROSE Création 1993 Pièce pour 6 danseurs Durée 20 min Chorégraphie Angelin Preljocaj Musique Carl-Maria Von Weber Interprétation l'Orchestre Philharmonique de Berlin Direction Herbert Von Karajan Création sonore Marc Khanne Scénographie Angelin Preljocaj Costumes et décors Dominique Gay Ateliers de l'Opéra de Paris-Palais Garnier Lumière Jacques Chatelet Notation Dany Lévêque © Rudolf Benesh, Londres 1955 Commande de l'Opéra de Paris-Palais Garnier Spectacle créé en résidence au Théâtre de la Passerelle-Gap. Coproduction Opéra de Paris-Palais Garnier, TNDI Châteauvallon-Toulon Avec lʼaide à la création du Ministère de la Culture et de la Communication, Direction de la Musique et de la Danse (Fonds de promotion chorégraphique), la Fondation Paribas. Le 19 avril 1911 dans la salle du Palais Garnier de Monte-Carlo, Nijinski laissait le public pantois devant la toute première représentation du Spectre de la rose. Le temps a depuis laissé la place à de nombreuses interprétations et il nʼest pas un ballettomane qui nʼait une version fétiche chevillée au cœur... Le Spectre de la rose est pour moi une sorte de sas, une porte du temps, une quatrième dimension me permettant de communiquer avec cette période clé de lʼHistoire de la danse. Angelin Preljocaj 35 NOCES Création 1989 Pièce pour 10 danseurs Durée 35 min Chorégraphie Angelin Preljocaj Musique Noces d'Igor Stravinski Interprétation Choeur contemporain d'Aix-en-Provence et les Percussions de Strasbourg Direction Roland Hayrabedian Conception et réalisation costumes Annick Goncalves - Caroline Anteski Lumière Jacques Châtelet Notation chorégraphique Noémie Perlov © Rudolf Benesh, Londres 1955 Commande de la Biennale nationale de la Danse du Val-de-Marne Coproduction Maison des Arts de Créteil, TNDI Châteauvallon-Toulon, Alpha-FNAC, ArsenalMetz, Centre national des arts d'Ottawa–Canada Avec lʼaide à la création du conseil général du Val-de-Marne, du ministère de la Culture et de la Communication - Direction de la Musique et de la Danse (Fonds de promotion chorégraphique), de lʼAdami et de la SPEDIDAM Avec le soutien du Théâtre du Merlan à Marseille et des services culturels de l'Ambassade du Canada Aussi loin que remonte ma mémoire, les Noces ont toujours sonné pour moi comme une étrange tragédie : tradition des Balkans ou regard d'un enfant fantasque, je savais qu'autour de la mariée, toujours absente des convivialités, le mystère s'épaissirait à mesure que les demoiselles d'honneur s'occuperaient d'en faire cette monnaie d'échange qui passera d'une famille à une autre, et puis, qu'elle apparaîtrait au moment ultime, lorsque toutes les consciences embuées par une journée de douce ivresse, se tourneraient vers elle pour ne plus ignorer ce pressentiment du drame dont elle était le reflet voilé. Alors s'offrant comme une forme renversée d'un rituel funèbre, elle verserait les larmes en s'avançant vers le rapt consenti. Angelin Preljocaj 36 LIQUEURS DE CHAIR Création 1988 Création pour 9 danseurs et 1 musicien Durée 67 min Chorégraphie Angelin Preljocaj Musique originale Laurent Petitgand Conception décor et costumes Annick Goncalves Réalisation des costumes Odile Fouquet Réalisation du Décor Association Lézard Mateur Conception et réalisation de la Sculpture Frédéric Le Junter Lumière Jacques Chatelet Commande du C.N.D.C. d'Angers Coproduction C.N.D.C. d'Angers, Théâtre de la Ville-Paris, CAC de Sceaux, Maison de la Culture de la Rochelle, Théâtre du Merlan-Marseille, Alpha-FNAC. Avec le concours de la SPEDIDAM. ...Et l'éventail qu'elle froissait en ses doigts fluets aux larges bagues s'égaie en des sujets érotiques si vagues, qu'elle sourit tout en rêvant à maints détails. Paul Verlaine Le corps, lieu privilégié des phantasmes possède en lui tous les signes, il est à même de prodiguer une infinité de sens, de se laisser décrypter à plusieurs niveaux, ou encore, comme une poupée gigogne de cacher un sens par un autre. Dans Liqueurs de Chair, le propos serait de tirer du corps une jubilation sensuelle et érotique au point de l'emmener aux limites du basculement des sens. Cette transformation, véritable réaction chimique (au sens de la distillation, de la macération), m'évoque une sensation suave à l'extrême mais qui contient en elle l'ivresse des abîmes car toujours aux abords de cet instant de fragilité extrême où l'exaltation du corps touche à son paroxysme, là où tout bascule vers l'irrémédiable, vers l'anéantissement de l'âme, là où la mort se démasque et d'où la chair commence à sécréter doucement cette substance sucrée et enivrante qui peut perler à travers la peau comme la sueur, le sperme, les larmes et le sang. Les surréalistes le savaient bien, eux qui ont fait de l'érotisme leur muse privilégiée, que ce précipité de sentiments troubles et de mouvements échappés, est la liqueur séminale de la création. Angelin Preljocaj 37 HALLALI ROMEE Création 1987 Pièce pour 7 danseuses Durée 70 min Chorégraphie Angelin Preljocaj Musique Michel Decoust Formation de 10 musiciens Direction Paul Mefano Décors et costumes Annick Goncalves Réalisation costumes Chris De Clerq - Namik Gaud Construction décors Bruno Lanrouilly - Pascal Legros Lumière Jacques Chatelet Commande du Festival d'Avignon Coproduction conseil général du Val-de-Marne, Biennale de Danse du Val-de-Marne, Théâtre de la Ville-Paris, ville de Fontenay-sous-Bois Avec la collaboration de l'Ensemble de Musique Contemporaine 2E 2M Le revêtement du décor est offert par la Société Isofra. Elle se sentait extraordinairement vide, les mains vides, le ventre vide, le crâne vide, dans cet état de vacuité absolue, enchantée et pessimiste, que l'on éprouve lorsque l'on a fini quelque chose d'important, de déterminant. Cet état qu'évoque Joseph Delteil à propos de Jeanne d'Arc, c'est souvent celui que l'on éprouve en sortant de scène. Quand on est encore dans la vibration du spectacle - un moment blanc. Cʼest cette disposition particulière qui m'intéresse, et la gestuelle qui en découle. Ce moment si dense, qu'il se vide et devient le réceptacle de phénomènes proches des sphères du sacré. Elles seront sept, sept pour essayer de danser sur les terrains de l'illumination, sept femmes en état de réceptivité extrême et absolue. De Jeanne d'Arc, on disait aussi qu'elle était le point de convergence de nombreux symboles : la virginité, la guerre, la purification, la sainteté, le renoncement de soi. Ces figures sont parfois contradictoires, pourtant j'aimerais trouver une écriture de leur convergence, qui m'aide à donner à cette armée de femmes, le sens et les raisons d'une exaltation contenue. Angelin Preljocaj 38 LE PETIT NAPPERON BOUGE Création 1987 Pièce pour 4 danseurs Durée 10 min Chorégraphie Angelin Preljocaj Musique John Lurie Décors et costumes Annick Goncalves Lumière Jacques Chatelet Coproduction Théâtre contemporain de la Danse, la Compagnie Preljocaj. Trois satoris d'ébène, immuables, vont broyer le temps d'un quart d'heure, l'indolence d'une geisha rouge sang dans un jeu sophistiqué de portés répétitifs. La meilleure façon de trouver la voie des sens dans l'ascèse technique. Troublant et percutant. Patrick Bossati 39 À NOS HÉROS Création 1986 Pièce pour 7 danseurs Durée 60 min Chorégraphie Angelin Preljocaj Musique Marc Khanne Musique additionnelle Katchaturian Décors et costumes Annick Goncalves Réalisation costumes Caroline Anteski Lumière Jacques Chatelet Construction décor Pascal Legros Le revêtement du décor est offert par la Société Isofra. Coproduction Maison de la Danse de Lyon. L'appel du Héros est au plan spirituel le moteur de l'évolution créatrice. L'action héroïque est stimulatrice de l'émotion et de la création. Elle est aussi l'abnégation de l'individu face aux événements. Angelin Preljocaj À partir de l'imagerie tirée du « réalisme socialiste », Angelin Preljocaj crée un langage chorégraphique exprimant les différentes facettes du héros. Le mythe du héros suscite en nous des sensations souvent ambiguës et contradictoires mais toujours paroxysmiques. Il est à la fois un personnage public, universellement reconnu, et profondément isolé, seul face à ses actes. Il suscite le sublime et le dérisoire, l'identification et le rejet. Il est créateur de l'événement, agit pour et par exemple. En mêlant le style monumental du décor à l'expression Cunéiforme et géométrique de la chorégraphie, l'univers de la pièce prend sa vraie dimension poétique. 40 LARMES BLANCHES Création 1985 Pièce pour 4 danseurs Durée 20 min Chorégraphie Angelin Preljocaj Musique Bach, Balbastre, Purcell Bande son Marc Krief Costumes Annick Goncalves Lumière Jacques Chatelet Primée au forum de l'A.R.I.A.M. Ile-de-France en janvier 1986 Coproduction Compagnie Preljocaj. ... Quelques mois plus tard un Preljocaj méconnaissable, libéré, inspiré, laisse passer dans sa nouvelle chorégraphie un souffle poétique sans entrave... Il compose une pièce dʼamour raffinée et tendre. Il sʼy livre corps et âme... ... Tout commence dans un prélude statique; deux danseurs aux aguets fixent quelques particularités de mouvements élémentaires. Puis un quatuor prend son envol, sur tous les vecteurs de lʼaire scénique, dans une variété dʼéchelles et de registres très riches. Le geste mécanisé, sans étapes transitoires revient. Mais arrondi aussitôt, dans un lié doux, ondoyant, avec des réminiscences baroques, des figures surannées qui, à leur tour, se raidissent et se cassent. Alternances délibérées de style qui se superposent en un permanent trompe-lʼoeil. ... Preljocaj est un musicien lui-même, on sʼen doutait. Fasciné par le contrepoint, il compose sa danse comme une polyphonie orchestrale... ...Larmes blanches est une pièce délicate qui traite des rapports obscurs de deux couples aux prises avec les conventions de la vie. Les danseurs développent des esquisses du vocabulaire classique, le détournent, lui donnent des angles vifs et des accélérations surprenantes. Laurence Louppe Sa première création, le ballet Larmes blanches, portait aussi un titre équivoque. Quiconque lʼécoutait en français demandait : quʼest-ce que cʼest ? Lʼarme blanche ou Larme blanche ? Or, le poignard et la larme étaient là présents et le ballet était édifié sur cette équivoque et sur les rapports de lʼun avec lʼautre. Tous deux scintillaient, se croisaient, émettaient des reflets, la douleur de la larme était conjuguée à la froideur de la peur, le bonheur au danger. Ils se poursuivaient lʼun lʼautre sans parvenir à se séparer et, dans cette fusion, Angelin Preljocaj, inconsciemment, avait rendu un fragment de cette fatalité, qui avait poursuivi et continuait de poursuivre sa nation. (...) Plus on regardait lʼarme-larme blanche, plus on y découvrait la reprise du sang balkanique, la destruction fondée sur le fol orgueil, et la fierté qui engendre la mort. Ismail Kadaré 41 PEURS BLEUES Création 1985 Pièces pour 5 danseurs Durée 30 min Chorégraphie Angelin Preljocaj Musique Extraits d'ouverture de Beethoven Bande son Dominique Carre Costumes Annick Goncalves Lumière Jacques Chatelet Coproduction Festival SIGMA de Bordeaux, Compagnie Preljocaj. Les Peurs Bleues sont une série de tableaux minimalistes et lyriques dont chaque volet évoque la fascination de l'enfant face au grandiose. Dans le rêve, le réel prend des proportions démesurées l'enfant immensément petit se trouve confronté à l'immensément grand. 42 MARCHÉ NOIR Création 1985 Création pour 3 danseurs Durée 10 min Chorégraphie Angelin Preljocaj Musique Marc Khanne Musique additionnelle Verdi Costumes Annick Goncalves Lumière Jacques Chatelet Ce ballet a reçu le prix du ministère de la Culture au XVIIe Concours international de Chorégraphie de Bagnolet-le Ballet de demain. Divertissement coloré, précis, composé de gestes adroitement ajustés, déclenchés au quart de tour comme les mouvements d'une horloge. 43 LʼÉQUIPE DU BALLET Président dʼhonneur : Dominique Meyer Président : François Debiesse Directeur artistique : Angelin Preljocaj Directrice : Nicole Saïd Secrétaire de direction : Ariane Corret Assistant, adjoint à la direction artistique : Youri Van Den Bosch Assistante répétitrice : Claudia De Smet Choréologue : Dany Lévêque Administratrice de production: Frédérique Florent Danseurs : Isabelle Arnaud, Neal Beasley, Virginie Caussin, Gaëlle Chappaz, Hervé Chaussard, Damien Chevron, Baptiste Coissieu, Craig Dawson, Davide Di Pretoro, Sergio Diaz, Sébastien Durand, Caroline Finn, Céline Galli, Alexandre Galopin, Yan Giraldou, Natacha Grimaud, Emma Gustafsson, Ayo Jackson, Jean-Charles Jousni, Emilie Lalande, Céline Marié, Lorena OʼNeill, Bruno Péré, Zaratiana Randrianantenaina, Nagisa Shirai, Julien Thibault Administrateur : Jacques Jaricot Administrateur de production : Fabian Materla Comptables : Valérie Berset, Marie-Paul Bermond Secrétaire générale : Carole Redolfi Attachée de presse : Dominique Berolatti Chargés de communication : Coline Loger, Xavier Andrèges Chargé de production audiovisuelle: Harald Krytinar Documentaliste : Daphné Girard Responsable des relations avec les publics : Thomas Schnabel Chargée des relations avec les publics : Céline Jolivet Attachés aux relations avec les publics : Pauline dʼHauthuille, Stéphane Ach, Mélanie Lebec Chargé de la pédagogie : Guillaume Siard Chargé du mécénat et développement : Georges-André Mayer Responsable de production et de diffusion : Mathilde Cocq Chargée de production et de diffusion : Pauline Moss Chargée de la logistique tournées : Alice Pons Directeur technique : Luc Corazza Assistante technique : Sarah Capon Régisseur général : Michel Pellegrino Régisseur général adjoint : Julien Guérut Chargée de lʼaccueil des compagnies : Nathalie Zoccola Régisseur matériel et décors : Serge Auble Régisseur bâtiment : Hafid Benchorf Accueil / Billetterie : Carole Lorthois, Marie Martorelli Secrétaires / Standardistes : Estelle Garcia, Julie Fédi Ainsi que lʼensemble du personnel vacataire et intermittent. 44 CONTACT Ballet Preljocaj – Pavillon Noir Centre Chorégraphique National 530 avenue Mozart CS 30824 13627 Aix-en-Provence cedex 1 - France T: +33 (0)4 42 93 48 00 - F: +33 (0)4 42 93 48 01 www.preljocaj.org PARTENAIRES Le Ballet Preljocaj, Centre Chorégraphique National, est subventionné par le Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC PACA, la région Provence-Alpes-Côte dʼAzur, le département des Bouches-du-Rhône, la Communauté du Pays dʼAix, et la ville dʼAix-en-Provence et bénéficie du soutien de Groupe Partouche - Casino Municipal dʼAix-Thermal, Groupama Alpes-Méditerranée pour le développement de ses projets et CULTURESFRANCE – Ministère des Affaires étrangères pour certaines de ses tournées à lʼétranger. 45