Le chagrin des Ogres

Transcription

Le chagrin des Ogres
 Proposition de tournées pour la saison
2013/2014 et 2014/2015
Le chagrin des Ogres
(Prix Odéon-Télérama - Festival Impatience 2010, jeune création européenne)
(Prix du public - Festival Impatience 2010, jeune création européenne)
Texte et mise en scène de Fabrice Murgia / Artara
Interprétation
Emilie Hermans, Anthony Foladore, Laura Sépul/Ingrid
Heiderscheidt (en alternance)
« C’est le récit d’une journée au cours de laquelle
des enfants vont cesser d’être des enfants. »
Contact :
Bérengère Deroux – 00 32(0)2/274.23.58 - ou 00 32 (0)475/40.65.11
[email protected]
2006 : Bastian Bosse, 18ans, revient dans son ancien lycée. Il ouvre le feu avant de retourner
l’arme contre lui. Sur internet, il avait annoncé son geste.
2006 : Natascha Kampusch, 18ans, échappe à la surveillance de l’homme qui l’avait
kidnappée dix ans plus tôt. Son « cas » fait l’objet d’une formidable médiatisation.
Explorant le blog personnel de Bastian et les interviews de Natascha, prélevant quelques
fibres à ces deux destins d’exception, Fabrice Murgia tisse avec Le chagrin des Ogres, un
conte onirique qui dépasse largement la matière des faits-divers. Son écriture toute
imprégnée de sa propre expérience – pas si lointaine – des bouleversements adolescents,
trouve le chemin de la fiction pour restituer avec une justesse touchante les attentes, la
vitalité, les noires colères et le désarroi de sa génération.
NOTE D’INTENTION
Le chagrin des Ogres, c’est le récit d’une journée au cours de laquelle des enfants vont cesser
d’être des enfants. Le témoignage de Bastian Bosse, 17 ans, qui a préféré mourir le 20
novembre 2006 après avoir tiré dans son lycée. Le rêve de Laetitia qui a grandi dans la peur, et
qui est en train de se réveiller sur son lit d’hôpital. Leur tentative de fuir dans un imaginaire
formaté par nos nouvelles manières de communiquer. Le désespoir de ceux qui hurlent à
l’aide, sans que l’on sache réellement lesquels d’entre eux détiennent des rêves et des bombes
pour se venger de ceux qui ne les entendent pas. Le chagrin des Ogres, c’est notre façon
d’enterrer notre enfance.
DEBUT DU SPECTACLE
Le visage décomposé d’une mère. Ses larmes. Elle caresse la main de sa fille. Sa fille est dans le
coma. La mère sèche ses larmes.
« DOLORES. Mesdames et messieurs, bonsoir. Ce soir, ne cherchez surtout pas à distinguer le
vrai du faux. Car quoi qu’il arrive ce soir, retenez que tout est réel.
Retenez que tout est réinventé et que c’est la raison pour laquelle tout cela est réel. Je suis
réelle parce que tout ce qui peut être imaginé est réel. Comme par exemple un cauchemar peut
être réel. Un cauchemar en commun. Un cauchemar que chacun d’entre nous écrit, ou aurait
pu écrire un jour de sa vie. Un jour de sa vie où sa révolte aurait caché la réalité. C’est le
cauchemar d’un enfant. Le cauchemar d’un enfant qui est mort. Peut-être le cauchemar de
votre voisin ou de votre voisine qui est mort. Le cauchemar d’un enfant qui n’a pas eu la force
d’enterrer son enfance et qui a préféré mourir. Le jour ou les autres enfants ont cessé d’être des
enfants, cet enfant-là a préféré mourir. L’enfant, est mort parce que tout va trop vite et qu’il n’a
pas fait confiance au temps, qui aurait changé sa façon de voir, sa manière de haïr, et son
besoin d’être écouté. L’enfant est mort parce qu’il n’a pas fait confiance au temps qui lui aurait
simplement appris qu’il était mortel. Parce que l’enfant à cette force de ne pas toujours savoir.
Cette force de ne pas toujours savoir qu’il va mourir de toute façon un jour ou l’autre. Et
l’enfant ne veut pas toujours croire qu’il ne peut rien changer. L’enfant est révolté. Et sa
révolte, mesdames et messieurs, était plus forte le jour où “il” ou “elle” a oublié la réalité. Sa
révolte était plus forte que la réalité.
On essaie souvent de retrouver l’enfant qui est en soi. Et ça c’est possible. Mais c’est
l’adolescent qui est mort. L’adolescent qui est en soi. Et avec lui est morte la conviction. Celle
qui nous donne la force de croire (et croire pour de vrai) qu’on peut tout changer. N’importe
quand. Mesdames et messieurs, à votre voisin ou votre voisine qui n’a pas eu la force d’enterrer
son enfance, et qui est mort. Mesdames et messieurs, bonsoir. » Fabrice Murgia
DISTRIBUTION
Texte et mise en scène
Fabrice Murgia / Artara
Interprétation
Emilie Hermans
Anthony Foladore
Laura Sépul / Ingrid Heiderscheidt (en alternance)
Scénographie
Création vidéo
Musiques, environnement sonore
Costumes
Assistante à la mise en scène
François Lefebvre
Jean-François Ravagnan
Maxime Glaude
Marie-Hélène Balau
Catherine Hance / Jean-François Ravagnan
Régisseur général
Régie lumière
Régie vidéo
Régie Son
Michel Ransbotyn
Jody de Neef
Giacinto Caponio
Christophe Flemal
Production : Théâtre National de la Communauté française-Bruxelles en collaboration avec la
Compagnie Artara, le Festival de Liège et Théâtre et publics.
Création en février 2008 au Festival de Liège.
DIFFUSION
Equipe : 9 personnes
3 comédiens (2 comédiennes et un comédien)
1 metteur en scène/assistante metteur en scène
1 régisseur général
1 technicien son
1 technicien vidéo
1 technicien lumière
1 chauffeur camionnette/machiniste
Durée du spectacle :
1h
Accompagnement :
Rencontre avec le public possible après la représentation.
Dossier pédagogique à disposition
Âge conseillé :
à partir de 16 ans
Mentions obligatoires :
-
Contact :
« Le chagrin des Ogres » Texte et mise en scène de Fabrice
Murgia.
Production Théâtre National de la Communauté Française de
Belgique en collaboration avec la Compagnie Artara, le
Festival de Liège et Théâtre et publics.
Le texte est publié par les Editions Hayez dans la collection
Hayez et Lansman
Crédit photo : Cici Olsson.
Théâtre National de la Communauté Française de Belgique
115 boulevard Emile Jacqmain – 1000 Bruxelles – Belgique
- Bérengère Deroux: 00 32(0)2/274 23 58
ou 00 32(0)475/40.65.11 ; [email protected]
TECHNIQUE
Ouverture au cadre : 10-12m Mur à mur : 13-15m
Profondeur : 9m Hauteur sous perches : 4,5-6m
Montage en un jour avec prémontage la veille par le lieu /démontage à l’issue
Directeur technique Yvan Harcq : +32.495.22.00.65 ; [email protected]
Régisseur général Michel Ransbotyn : +32.499/16.25.89
[email protected]
Au cours des trois dernières saisons, le spectacle s’est produit sur les scènes
suivantes :
-
Strasbourg – Festival Première (2 et 3.6.10)
Paris – Odéon Festival Impatience (17 et 18.6.10)
Wiesbaden – Festival New plays from Europa (20 et 21.6.10)
Avignon- Théâtre de la Manufacture (du 8 au 27.7.10)
Limoges – Festival Les Francophonies (du 30/9 au 2/10/10)
Namur – Théâtre de Namur (du 5 au 7.10.10)
Châlons-en-Champagne – La Comète, Scène Nationale (le 19.10.10)
Rochefort – Centre Culturel les Roches (le 9.11.10)
Ciney – Centre Culturel de Ciney (10.11.10)
Château-Arnoux – Théâtre Durance (16.11.10)
St-Maur – Festival Les Théâtrales Charles Dullin/Théâtre de St-Maur (19 et 20.11.10)
Paris – Centre Wallonie Bruxelles (du 26.11 au 3.12.10)
Nancy –Festival Les Moussons d’Hiver (29.3.11)
Nivelles - Centre Culturel du Brabant Wallon/Waux-Hall (3.5.11)
Sibiu (Roumanie) – Festival International de Théâtre (30.5.11)
Genève - Festival La Bâtie (12 et 13.9.2011)
Bruxelles - Théâtre National (du 27 au 30.9.2011)
Paris - Odéon Théâtre de l'Europe (du 6 au 15.10.2011)
Pessac - Pessac en Scènes (26.1.2012)
Arradon - La Lucarne (28.1.2012)
Alençon - Scène Nationale 61 (31.1.2012)
Cherbourg - Scène Nationale Le Trident (du 2 au 4.2.2012)
Blois - Scène Nationale La Halle aux Grains (les 7 et 8.2.2012)
Brétigny - Théâtre de Brétigny (10.2.2012)
Annemasse - Château Rouge (6 et 7.2.2012)
Cluses - Allobroges Centre Culturel (9.3.2012)
Le Creusot - L'Arc Scène Nationale (15.3.2012)
Montpellier - Festival Hybrides - (27 et 28.3. 2012)
Amiens - Centre Culturel Le Safran (4.4.2012)
Rennes - Festival Mythos – (6 et 7.4. 2012)
Grasse - Théâtre de Grasse (12 et 13.4.2012)
Creil - La Faïencerie (19.4.2012)
Grenoble - MC2 (du 24 au 28.4.2012)
Vire - Le Préau CDR (du 9 au 11.5.2012)
Torun (Pologne) – Festival International Kontakt (mai 2012)
Bruxelles – Wolubilis (11.10.12)
Annecy – Scène nationale d’Annecy Bonlieu (18 et 19.10.12)
Oullins Grand Lyon – Théâtre la Renaissance (23 et 24.10.12)
Aix-en –Provence ATP - Théâtre Antoine Vitez (10 et 11.12.12)
Saint-Etienne - Comédie de St - Etienne (13 et 14.12.12)
Santiago du Chili - Festival Santiago a Mil (11, 12 et 13.01.13)
Girona (ES) – Festival Temporada Alta (15.11.13)
PRESSE
EN BELGIQUE
« Cauchemars d’ados
Premier opus et coup de maître.
Le Chagrin des Ogres, de Fabrice Murgia, plonge dans les ombres de l’adolescence :
une écriture scénique audacieuse, troublante, au Théâtre National et en Wallonie.
Vidéo (life), sons et lumières jonglent avec l’onirisme et le réel : nulle gratuité ni
esbroufe, mais une manière de rendre palpable le cauchemar d’une double dérive,
sans réponse, sans morale, avec des comédiens qui vous nouent les tripes. »
Michèle Friche – Le Vif – 19 février 2010
« Le difficile adieu aux rêves de l’enfance
Formidable spectacle de Fabrice Murgia.
Miroir d’une génération gavée d’images, la lumière, le son et les séquences filmées
font directement partie de l’écriture. S’inspirant de faits divers, la pièce rejette tout
réalisme pour mieux s’approcher de la vérité. Depuis quelques temps, le malaise
adolescent est ainsi évoqué dans de nombreux spectacles préférant l’onirisme au
didactisme et à la morale. »
Jean-Marie Wynants – Le Soir – 8 février 2010
« Mourir, tuer ou accepter
Un spectacle que nous recevons tous en plein cœur. »
Julie Lemaire – Rue du Théâtre – 10 février 2010
« Au Théâtre National, le comédien Fabrice Murgia se lance dans la mise en scène
et se penche sur l’adolescence d’aujourd’hui – la sienne, à quelques années près – par
le biais d’une pièce à la fois réaliste et onirique où les aberrations criminelles d’une
minorité révèlent un malaise social latent. Des premiers pas décidés. »
William Petty – Brussel deze week – 3 février 2010
“La solitude au temps du cyberespace
Dans une solitude terrible, face à l’oeil de leur caméra respective, les deux jeunes gens
font surgir tout le mal-être d’une génération que personne n’écoute. Dépassant
largement les clichés sur la crise d’adolescence et les explications toutes faites (jeux
vidéo, films violents…) Le Chagrin des Ogres nous met face au désarroi absolu de
jeunes gens que personne ne voit ni n’entend. Dans un subtil équilibre entre réel et
fiction, jouant avec les codes du théâtre et de la représentation, Fabrice Murgia créé
une fable terrible, où l’imaginaire des protagonistes prend corps sur le plateau. Sans
jugement ni morale, Le Chagrin des Ogres nous plonge au cœur du malaise. Un
malaise tout entier condensé dans le personnage imaginaire de la petite fille, à la fois
narratrice et manipulatrice, porteuse de la légèreté, de l’imagination, mais aussi de
la cruauté de l’enfance. Un personnage qui se transforme parfois en monstre
vociférant ou qui interrompt le récit pour raconter ses petites histoires à elle, contes
modernes directement issus du réel. »
Jean-Marie Wynants – Le Soir – 24 février 2009 – Création au Festival de Liège
En Avignon
«La grâce du dépouillement
… et l’on entre mystérieusement dans ces fragiles royaumes de l’enfance que si peu
d’artistes savent retrouver. Comment raconter, témoigner de l’enfance, s’interrogent
ici metteur en scène et comédiens avec une grâce troublante. La question est
lancinante. Et les interprètes d’autant plus bouleversants que leur jeu est léger,
presque drôle. Ils n’ont pas fini de nous hanter. Qu’avons-nous fait de notre enfance ?
Et que faire de son enfance ? L’oublier, la dépasser ? Ou la retenir, sans cesse la
réécouter ?
Fabienne Pascaud, journaliste - directrice de la rédaction Télérama – juillet 2010
«Le Chagrin des Ogres se joue devant des salles pleines. C’est à peine si l’on peut
encore trouver des places pour y assister… Le chagrin des Ogres appartient à cette
catégorie de projet coup de poing qu’on reçoit avec une certaine stupéfaction et dont
on ressort en sachant qu’il va rester dans nos mémoires…. Le Chagrin des Ogres
sidère le spectateur avec une approche de l’adolescence radicalement violente,
désespérée où les enfants semblent avant toute possibilité de vie, emprisonnées dans
le désespoir, la solitude et une rage sans limite. Vous le voyez, la vision du metteur en
scène est des plus noires. Le pire c’est de savoir qu’elle est malgré tout aussi lucide. »
Joëlle Gayot – La Chronique de Joëlle Gayot - France Culture – 17 juillet 2010
«Fabrice Murgia en premier opus livre un objet théâtral qui a la pureté et la dureté
du diamant, la poésie et l’évidence (l’intensité aussi) d’un conte des frères Grimm. »
Jean Grapin – Webthea.com – 16 juillet 2010
“Deux histoires parallèles tirées de deux faits-divers célèbres qui viennent déranger le
confort du spectateur en le bombardant de questions sur l’enfance, le passage difficile
de l’enfance à l’âge adulte, les rêves à abandonner et la réalité à affronter…. C’est un
spectacle très fort … dont les mots et les images travaillent encore longtemps après
que les écrans se sont éteints, près que les destins se sont accomplis. »
Jean Regad – La Provence – 14 juillet 2010
En tournée
« L’inconsolable chagrin des Ogres
Très forte sensation en ouverture de festival : le belge Chagrin des ogres de Fabrice
Murgia tricote avec exemplaire ambition un conte des temps modernes très
littéralement terrifiant. …Murgia y mobilise avec exacte maîtrise et technicité les
moyens du théâtre comme de la scène audiovisuelle, avec de parfaits acteurs, au
service d’une saisissante et sensible méditation, conduite sans complaisance ni
faiblesse, et qui ne renonce pas à l’esprit de fantaisie, sur l’inconsolable chagrin mais
pure colère et radical désir de révolte auxquels l’époque si souvent désormais expose
ses enfants. Implacable. »
Antoine Wicker – Dernières Nouvelles d’Alsace – 4 juin 2010
« Adolescence : la mise à mort de l'enfant qui est en nous
… Tous les trois nous soufflent le chaud et le froid. On sursaute, on tremble, on
frissonne, on serre les dents, on appréhende, mais on s'amuse aussi. "Le chagrin des
Ogres", voilà un spectacle où l'on se sent littéralement à la merci du metteur en scène,
plaqué contre son siège, en prise avec un trop plein d'émotions. Et il nous laisse là,
démunis face à une problématique désormais vitale : comment garder nos
convictions et nos rêves d'enfant? » Le Progrès - St-Etienne - 14 décembre 2012
« Tous les chagrins de l'enfance
Intelligence du jeu des lumières, interprétations subtiles de la narratrice Laura Sépul,
d'Anthony Foladore, dans le rôle de Bastian et de Emilie Hermans, incarnant le jeune
fille rebaptisée Laetitia, "Le chagrin des Ogres" est aussi une plongée dans le monde
du mentir-vrai romanesque. "Ne cherchez pas à distinguer le vrai du faux" nous
précise t-on au début du spectacle privilégiant souvent la notion de vraisemblance. »
J.-R.B. La Provence - 12 décembre 2012
« Le Chagrin des Ogres a fait salle comble
En deux soirées, le mardi 23 et mercredi 24 octobre la pièce de Fabrice Murgia "Le
chagrin des Ogres" créé à Liège en 2008 a séduit son public oullinois. Ce récit
poignant triste et drôle entre faits divers et récit onirique a conquis adolescents et
parents venus en grand nombre. Un beau succès.» Le Progès - Oullins 25 octobre 2012
« A la fougue qu'il vous reste
Que reste-t-il de cet adolescent en chacun de nous? Le dialogue intergénérationnel est
lancé dans cette messe théâtrale dure mais ô combien atypique et surprenante…
Un théâtre catharsis s'installe mais qui ne sonne pas le glas du désespoir. En effet, au
travers de la chanson Oh my love de John Lennon retentit une mélodie du possible.
Celle qui nous appartient d'écrire pour tuer notre propre ogre, celui qui nous bouffe
de l'intérieur. Car au final, voilà bien la seule violence qui devrait exister à ces âgeslà.» Grégory Bonnefont - Le petit Bulletin - St-Etienne - 5 décembre 2012