sur la s Fadila Le coup de cœur le festival XS
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sur la s Fadila Le coup de cœur le festival XS
Archambault-Baudriller et, surtout, le gigantesque chan et des contrats-programmes en Communauté française. 30 LACULTURE PROSPECTIVE 2013 sur les scènes © CICI OLSSON Le Soir Lundi 31 décembre 2012 et mardi 1er janvier 2013 THEATRE|DANSE|CIRQUE... 7 > 9 mars 2013 © D.R. www.theatrenational.be ils émergent Chaliwaté Le coup de cœur devrait confirm le festival XS ilDavid Murgia vec Îlo, Sandrine Heyraud A et Sicaire Durieux nous prodiguaient la soif de vivre. Aujour- flé des prix partout où il est passé, du Québec au Mexique, en passant par l’Espagne. Avant de découvrir leur prochaine création, Jetlag, prévue en mars 2014, il faut foncer voir Josephina, et sa danse au millimètre où chaque geste raconte une histoire : un nombril devient le verrou d’une porte, et l’œil son judas. De leurs mains nues naissent des roseaux dans le vent. De leurs acrobaties émerge une barque errant sur les flots. Magique. ■ CATHERINE MAKEREEL Josephina, les 14 et 15 février à la Balsamine. Du 20 février au 30 mars au Théâtre des Martyrs. Ilo, en tournée dans toute la Belgique. Infos : www.chaliwate.com. ize doesn’t matter, disent les 1.000 visiteurs sur trois jours. AtAnglais. Pourtant, au Théâ- tention, il ne s’agit pas d’esquistre National, c’est précisément ses ou d’extraits de spectacle la taille – XS pour extra small en mais de vraies créations, des forl’occurrence – qui fait tout le jus mes courtes qui interpellent aude cette initiative passionnante. trement notre imagination. On « Le Bourgeois Festival de Liège Une vingtaine de spectacles degros rendez-vous y côtoie du théâtre, de la danse, Premier de l’anGentilhomme » née, le Festival de Liège revient C’est désormais tradition au Pucinq à 25 minutes maximum, à des marionnettes, duunethéâtre avec ses interrogations sur le préblic où l’on se donne, une fois dans sent, son ses rencontresdu et cirque. dévorer sur trois jours : c’est leénergie, d’objets, l’année, lesOn moyensydecroise monter une surtout ses multiples découvertes. pièce avec une large distribution, On y retrouverades l’habitué Ascanio pari du Festival XS, qui renconartistes confirmés ou des chose devenue assez rare sur les Ceslestini, Falk Richter, Joël Pommescènes belges. Après Cyrano de Berrat mais aussi des compagnies vetre un formidable succès public talents émergents, et des tonnes gerac la saison passée, le théâtre renues du Chili, d’Italie, de France, met donc le couvert avec le bourdepuis sa création il y a d’Irlande deuxainsi que d’univers singuliers. plusieurs jeunes geois Jourdain qui, avec ses rêves créateurs belges. Avec en prime un de grandeurs, offre bien du spectaans. Sans doute parce qu’il est de importante Pour Alexandre Caputo, provolet cinéma et une thécle aux personnages qui l’entou« Place à la folie ». rent. Mise en scène par Deplus en plus perméable à ma d’augrammateur du festival, leSerge but Du 18 janvier au 9 février à Liège, moulin, la pièce réunira une quinzaiwww.festivaldeliege.be. ne d’acteurs autour de la Michel Kacetres arts de la scène comme la est justement de favoriser cunelenbogen. Du 9 mai au 29 juinla au Public. danse et la performance où la riosité, la rencontre, mixité, brièveté n’est pas un complexe, l’ouverture : C’est fabuleux de le théâtre se permet des formes voir les gens se croiser dans les esplus flexibles. Dépassée par le caliers, échanger leurs impressuccès, la première édition affi- sions, concocter leur menu selon chait déjà complet avec plus de les échos des uns et des autres. ans la famille Murgia, on deD mande… le frère. Après avoir usé beaucoup d’encre sur Fabrice Murgia, jeune metteur en scène talentueux qui avait bluffé tout le monde avec Le chagrin des ogres, voici qu’il convient de consacrer une nouvelle cartouche à son frère, David Murgia, comédien en train de se rendre incontournable, au théâtre comme au cinéma. Sur grand écran, on a vu ses boucles d’ébène dans Rundskop de Michaël R. Roskam ou encore Tango libre de Frédéric Fonteyne et on attend de voir éclater son talent dans Je suis supporter du Standard de Riton Liebman. Mais, à seulement 24 ans, c’est surtout le théâtre qui le fait cou- rir aux quatre coins de l’Europe, lui qui continue de jouer dans Le chagrin des ogres (blockbuster de son frère donc) tout en faisant fureur dans Le signal du promeneur créé par le Raoul Collectif, qu’il a cofondé. Plébiscité par la presse belge et française, ce Signal du promeneur a pris tout le monde par surprise. La claque fut retentissante avec ce spectacle plein de vigueur et d’humour, pied de nez à la triste constatation que notre monde va droit dans le mur. Le prochain grand rendez-vous de cet hyperkinétique rebelle et engagé le fera renouer avec ses origines italiennes : Ascanio Celestini, l’un des plus passionnants raconteurs d’histoires d’Italie, lui a écrit une L p l l c d l d p l c « d c s d D es oreilles a4 Certains viendront parce qu’ils Laanan ontL suivent le travail d’untel et se re9 trouveront à voir d’autres uni- lors des dernièr vers qu’ils n’auraient pas eu 2012. La cause l’idée de découvrir par ail- une pression bu leurs. » Pour l’occasion, le Natio- quée à tous le Tabac Rouge » De K compris nal«deouvre les recoinsAvignon de son : deux Jamestous Thierrée directeurs s’en vont la Cultu Cha Il nous avaitavec déjà subjugué La A Avignon, suel.à deL’effortLesn’e théâtre, des avec jauges de 240 on à se prépare de Veillée des Abysses ou encore Raoul. grands changements. En 2014, Olité Bru nabledude 15James spectateurs, l’on peut Thierrée revient enet Belgique vier Pyvoir sera aux commandes fes- prime res an avec Tabac Rouge. Le sculpteur d’iltival. L’édition 2013 est donc la dercréatio plusBaudrillerde 1 % de réla jusqu’à huit spectacles en duune lusions et génie du cirque tisse de nière tandem Vincent pour merveilleux spectacles visuels, sans chorég Hortense Archambault qui a redynal soirée. Pourcettel’édition 2013, le get des arts de paroles. Il s’essaie fois à la et qui misé la manifestation et l’a replacée danse pour nous emmener derrière nes in des rendez-vous mise qui en œuvre programmateur promet sur dela carte belle plateau et jouer avec les rouages mière font bouger les choses. Pour ce derthéâtre. Chacuneet de ses créa-innovation ret nier tour de piste, ont choisi Dieupeser leles po lesdu surprises une : ilssant tions convoque un magma d’imagignon p donné Niangouna et Stanislas Noret un artisanat de haut vol. ennation marge des spectacles, des per-artistesmies dey comme associés.sur l’aide Du 5 au 26 juillet, www.festival-avignon.com Du 20 au 28 mars au– Théâtre de Namur. sonnalités scientifiques, politi- création et don ques, etc. – seront invitées à fai- précaires. Après une com re des conférences, elles aussi cantonnées à une vingtaine de lamiteuse (surto minutes. ■ CATHERINE MAKEREEL décidément l’en ques), le cabinet vaincre par l Du 7 au 9 mars au Théâtre National. Dix rendez-vous incontournables 1NL 30/12/12 21:41 - LE_SOIR du 31/12/12 - p. 30 © CASSANDRE STURBOIS C.MA. J.-M.W. J.-M.W. C.MA. © GERARD JULIEN/AFP J.-M.W. © D.R. S d’hui, avec Josephina, le même couple nous donne envie de croquer l’amour à pleines dents. On peut dire que la Compagnie Chaliwaté, c’est de la gourmandise à l’état pur, des petites douceurs qui ne font grossir que votre imaginaire. Ces deux jeunes artisans du théâtre gestuel, héritiers de Marcel Marceau ou Jacques Lecoq, nous avaient d’abord séduits en théâtre jeune public en 2011 avec Îlo et ses tableaux acrobatiques pour aborder la question du manque d’eau et du changement climatique. Plus onirique que didactique, le spectacle poursuit aujourd’hui une large tournée. Le génie de Chaliwaté est d’avoir transposé au théâtre pour « grands » l’espiègle inventivité de leur univers jeune public. Tout cela mis au service d’une sensualité sans esbroufe qui fait de leur parade amoureuse un puissant aphrodisiaque. Impossible de ne pas avoir le béguin pour Joséphina, repris cette saison. Toujours sans paroles – mais pas sans une bande-son passionnée, entre tango et ambiances almodovariennes – le couple compose une heure de corps-à-corps furieux, où l’amour se danse à coups d’oignons crus balancés à la figure, d’empoignades chaloupées sur fond de manque et de crimes passionnels. On comprend aisément que le spectacle ait ra- © PIERRE BORASCI FESTIVAL XS XS 31 décembre 2012