Canton du Valais
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Canton du Valais
P L AT E - F O R M E Canton du Valais De bonnes notes Une commission du parlement cantonal valaisan se dit globalement satisfait du travail effectueé par les ORP. Les autorités du marché de l’emploi supposent néanmoins que la proportion élevée de gains intermédiaires pourrait être une conséquence des nombreux postes saisonniers. Annegret Mathari Fin septembre 1998, 39 pour cent des 9775 demandeurs d’emploi du canton du Valais bénéficiaient d’un gain intermédiaire, autrement dit 3812 sans-emploi avaient alors des rapports de travail de durée limitée ou de durée indéterminée, comme l’a constaté la Commission de gestion du parlement cantonal valaisan dans un rapport publié récemment sur l’activité des Offices régionaux de placement (ORP). Dans les régions de Sierre, Sion et Martigny, la part des personnes employées en gain intermédiaire était même de plus de 40 pour cent. Pour la commission, il importe de tirer au clair les raisons faisant que le canton du Valais affiche un taux aussi élevé de gains intermédiaires. Les autorités du marché du travail supposent que cette situation est surtout due aux nombreux postes et de travail saisonniers dans le tourisme, dans l’agriculture et dans la construction. Le chef de l’OCIAMT Marco Dini va donc étudier de près la question afin de savoir si une telle explication est fondée. Pour lui, cette situation prouve également que le canton du Valais – avec le soutien des ORP – met tout en œuvre pour favoriser la réinsertion dans le marché du travail. D’un autre côté, le rapport d’activité 1998 – réalisé par le service de l’emploi en collaboration avec les caisses de chômage – sur la gestion du chômage dans le canton du Valais relève que le type de postes proposés à titre de gain intermédiaire ne conduisent souvent qu’à pénaliser les sans-emploi. «Les contrats de travail en question prennent de plus en plus souvent la forme de contrats sur appel», conclut ce même rapport qui souligne des durées toujours plus courtes et le versements de salaires minimaux, même si les conventions collectives sont par ailleurs la plupart du temps respectées. Selon une étude ORP effectuée par l’entreprise ATAG & Young sur la période juin 1997 à février 1998, les ORP valaisans sont en tête du palmarès helvétique, et c’est en particulier l‘ORP de Brigue qui a obtenu de bonnes notes, car le Haut-Valais accorde une importance particulière aux prospections de postes. Les autres points influençant favorablement l’appréciation des ORP valaisans sont les efforts entrepris afin de motiver et d‘«activer» les sans-emploi le plus rapidemnet possible au début de leur période de chômage, ceci afin qu’ils puissent procéder à leurs recherches d’emploi en toute autonomie. En outre, les ORP sont organisés en fonction de secteurs économiques plutôt que d‘après des mesures spécifiques. Ceci constitue un avantage alors même qu‘une étude de l‘OFDE sur la qualité des ORP a constaté en été 1998 que les conseillers en personnel n’avaient souvent pas les connaissances souhaitées au niveau des différentes branches. Marco Dini considère à cet égard que les ORP devraient à l’avenir développer une structure de réinsertion reposant plutôt sur le coaching des demandeurs d’emploi plutôt que sur des instructions formelles. La pratique au niveau des sanctions La commission a aussi examiné entre autres la pratique des sanctions dans les ORP valaisans. La loi donne en effet aux ORP toute une série de possibilités de sanctions afin d‘imposer les diverses décisions aux demandeurs d’emploi. Celui qui ne respecte pas les directives doit ainsi s’attendre à une suspension de ses indemnités journalières pouvant aller jusqu’à soixante jours. Les dispositions légales laissent une certaine marge d‘appréciation diversement exploitée dans la pratique. En 1998, les ORP valaisans –8– ont prononcé 2200 sanctions avec 19 797 jours de suspension, soit 8,99 jours de suspension par sanction. En comparaison, le nombre de journées de suspension en moyenne helvétique était lui de 10,9 jours. L’ORP de Brigue a été le plus sévère avec 11,09 jours de sanction en moyenne durant les neuf premiers mois de l’année 1998, alors que l’ORP de Monthey se montrait le plus indulgent avec un chiffre de 7,1. Selon la commission, les motifs les plus fréquemment invoqués pour l’ORP de Brigue et du Haut-Valais étaient de loin des «efforts insuffisants en vue de trouver un nouvel emploi» (38 pour cent), la «non-apparition suite à une convocation pour un entretien de conseil» (29 pour cent) et enfin le «non-respect des assignations de travail» (20 pour cent). Pour la commission, on peut se demander si une pratique aussi sévère peut être judicieuse étant donné les capacités d’absorption réduites du marché du travail et le caractère résolument saisonnier d‘une grande partie des postes valaisans. «Il est vrai, déclare Marco Dini, que le Haut-Valais et le Valais romand ont une approche différente des mesures de sanction.» A ses yeux, il est toutefois normal qu’on prononce plus de sanctions dans une région moins touchée par le chômage et où un plus grand nombre de postes vacants sont annoncés. L’objectif est selon Marco Dini une harmonisation de la pratique des sanctions, les chiffres ayant d’ailleurs déjà rééquilibrés en 1999. En outre, le canton du Valais accorde une importance particulière aux chômeures en fin de droits. D’ici cet automne, une nouvelle étude devrait du reste permettre des éclaircissements quant à savoir dans quelle mesure réintégrer les chômeurs dans le marché du travail, voir à envisager éventuellement d’autres solutions. ❏ AGENDA MT 7/99