Fiche d`information

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Fiche d`information
TRADUCTION NON-OFFICIELLE
FICHE D’INFORMATION
Septembre 2011
L’ECONOMIE ISLANDAISE
LE PROGRAMME ECONOMIQUE AVEC LE FMI
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Le programme de relance économique de
l’Islande instauré avec le FMI a pris fin le 31
août 2011.
Le programme s’est avéré un succès et
l’Islande est le premier pays à mener á son
terme un tel plan depuis la crise financière de
2008.
La croissance économique reprend et
l’économie s’assainit peu á peu. Les objectifs
du plan économique ont été atteints mais il
fallait a) stabiliser le taux de change et
rétablir la confiance en la politique
monétaire, b) modifier la politique fiscale et
contrôler le niveau de la dette publique, c)
restructurer le secteur financier et son cadre
réglementaire, ainsi que d) restructurer la
dette privée et les créances d’entreprises.
Le retour de l’Islande sur le marché des
capitaux internationaux en juin 2011
constitue une étape importante pour le pays
La couronne est relativement stable et le
secteur bancaire est bien capitalisé par ses
ratios d’adéquation bien au-dessus du
minimum réglementaire de 16%. La
restructuration de la dette privée et des
créances d’entreprises suit son cours, entre
autres par la diminution des hypothèques à
110% du rapport prêt/valeur et la voie
accélérée pour les petites et moyennes
entreprises.
La somme totale du prêt sous le programme
était de 2.25 milliards de dollars à laquelle
venaient s’ajouter des prêts en provenance
des pays nordiques et de la Pologne d’un
montant de 2.5 milliards de dollars, dont
l’Islande a touché environ la moitié jusqu’à
présent.
Le programme du FMI a été instauré en
novembre 2008 suite à la faillite des trois
grandes banques commerciales, Glitnir,
Kaupthing et Landsbanki.
Les dettes des trois établissements
s’élevèrent à plus de dix fois le PIB de
l’Islande.
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Le Parlement a dû recourir à une législation
d’urgence le 6 octobre 2008 pour assurer la
continuation des services bancaires à
l’intérieur du pays et sauvegarder les
systèmes de paiement à l’étranger. Les trois
banques furent mises en liquidation et leurs
Conseils d’Administration remplacés par des
Comités de Résolution.
LA POLITIQUE MONETAIRE
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Une nouvelle stratégie pour la levée du
contrôle des capitaux décidée fin 2008, fut
annoncée en mars 2011. Le but de cette
nouvelle stratégie étant la levée graduelle des
contrôles sans mettre en risque la stabilité
financière. La première initiative de cette
stratégie fut prise en juin 2011 par la Banque
centrale,
visant à diminuer les risques
provenant des investisseurs étrangers
détenant des liquidités en couronnes et dont
le montant correspondait à environ 30% du
PIB. Les contrôles sur les entrées de devises
avaient déjà été levés en octobre 2009 et
devraient être totalement levés d’ici la fin
2015.
Fin 2010, la Banque centrale publia son
rapport sur les dispositifs envisageables pour
une nouvelle politique monétaire. Le
gouvernement est en train d’examiner les
propositions de la Banque, comme celle par
exemple de développer de nouveaux outils
macro-prudentiels en regard de l’actualité à
l’étranger dans ce domaine et les
engagements pris par l’Islande.
Depuis la tourmente financière de 2008, la
Banque centrale vise la stabilité monétaire à
court terme, et espère maitriser peu a peu
l’inflation grâce a un cadre de conduite
monétaire plus solide, une plus grande
transparence et une meilleure organisation
structurelle.
TRADUCTION NON-OFFICIELLE
LA POLITIQUE FISCALE
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Le gouvernement a lancé un ambitieux plan
de consolidation fiscale. Entre 2009 et 2011
des mesures fiscales de l’ordre de 10% du
PIB ont été mis en œuvre. Avec des efforts
additionnels le gouvernement ambitionne
d’arriver à un surplus en 2014. En 2011 on
devrait tenir l’objectif à moyen terme
d’arriver à un solde primaire positif (hors
intérêts nets).
Parmi les mesures fiscales citons le
relèvement des principaux impôts et la
réduction des dépenses en restructurant
l’administration publique et en réformant les
secteurs de l’éducation et de la santé.
La consolidation du cadre fiscal est en cours
avec un plan fiscal à moyen terme, des
plafonds quantitatifs sur le long terme et des
mesures d’application renforcées.
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LA RESTRUCTURATION DE LA DETTE
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LA RESTRUCTURATION DU SECTEUR FINANCIER
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L’Autorité Financière d’Islande (AFI) a jeté
les bases pour l’établissement de trois
nouvelles banques en utilisant les opérations
intérieures des vieilles banques faillies.
Agissant au nom des créanciers, les Comités
de Résolutions provisoires des banques
faillies, Kaupthing et Glitnir, ont pris la
décision de recapitaliser et de devenir
l’actionnaire majoritaire de la nouvelle
banque Arion ainsi que de la nouvelle
Íslandsbanki,
l’Etat
islandais
restant
l’actionnaire majoritaire de
Landsbanki,
avec 20% détenus par le Comité
d’administration provisoire.
Les trois nouveaux établissements bancaires
ont été recapitalisés avec de solides ratios de
capital.
D’importantes réformes de la réglementation
financière ont été effectuées, en respectant
les meilleures pratiques internationales, dans
le but de construire un système financier
solide et durable. D’autres mesures doivent
être prises en regard de l’évolution de la
conjoncture internationale.
Les réformes législatives consistent en une
réglementation plus sévère pour les systèmes
et qualifications d’audits internes, en
davantage de responsabilités pour conseils et
directions, en imposant des règles strictes
pour l’attribution de primes, indemnités et
autres parachutes dorés, et la révision des
systèmes de garantie des dépôts.
Une évaluation des principes du Comité de
Bâle pour un contrôle efficace a été faite au
début de l’année 2011, à la suite de laquelle
d’autres amendements devraient être apportés
à la restructuration du secteur financier. De
plus, le Gouvernement est en train de
procéder à un examen global du cadre
réglementaire et institutionnel du secteur
financier.
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Apres la dévaluation de la couronne, la dette
des familles et des entreprises a beaucoup
augmenté due à l’indexation sur l’inflation
des hypothèques et aux emprunts en devises.
Une restructuration des dettes des particuliers
et des entreprises est en cours. Un processus
formalisé a été présenté pour réduire les
hypothèques à 110% de la valeur des biens
hypothéqués, assujettis à un plafond et
respectant certains critères de la capacité de
service de la dette, ce qui devrait aider la plus
part des ménages avec capitaux propres
négatifs ou rencontrant des difficultés de
rembourser leurs créances. Un forum a été
mis en place pour aider les créanciers à
réduire leurs problèmes de coordination.
Entre 2009 et 2011 le gouvernement a
augmenté la réduction du taux d’intérêt en
plus de la subvention spéciale supplémentaire
accordée sur les taux d’intérêts, et permis
l’accès à des fonds de pension privés du
troisième pilier. Le total des retraits des fonds
de pension, après déduction des impôts,
s’élevait en 2009-2010 à plus de 1,5% du
PIB.
La restructuration de l’endettement des
banques s’est déroulée plus lentement que
prévu, en partie à cause des problèmes très
complexes auxquels le secteur des entreprises
devait faire face et le manque de transparence
de certaines conventions de prêts – et de la
question de la légalité des prêts en devises
d’avant-crise.
La restructuration des PME a été catalysée
par un cadre fixé conjointement avec le
gouvernement, les banques et partenaires
sociaux.
La restructuration des dettes devrait être
largement achevée avant fin 2011.