Fiche d`information

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Fiche d`information
MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES
FICHE D’INFORMATION
Janvier 2012
L’ECONOMIE ISLANDAISE
à l’étranger. Les trois banques furent mises en
liquidation et leurs Conseils d’Administration
remplacés par des Comités de Résolution.
LE PROGRAMME ECONOMIQUE AVEC LE FMI
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Le programme de relance économique de
l’Islande instauré avec le FMI a pris fin en août
2011. Il a été couronné de succès puisque
l’Islande est le premier pays à s’affranchir d’un tel
plan de soutien après la crise financière de 2008.
Le programme de financement du FMI, des autres
pays nordiques et de la Pologne dont le total
s’élève à presque 5 milliards de dollars, a été
utilisé pour renforcer les réserves monétaires en
devises.
La croissance est repartie avec une croissance
prévue de 3,9% pour les trois premiers trimestres
2012 par rapport à la même période en 2011. La
consommation privée a augmenté de 4,4% et
l’investissement de 2,6% - mais d’un très bas
niveau.
Pour 2012 et 2013 la croissance est projetée
aux alentours de 3%, grâce à une augmentation
de
la
consommation
privée
et
des
investissements. Plusieurs incertitudes restent
néanmoins,
en raison des contingences
internationales et domestic.
Le retour de l’Islande sur le marché des
capitaux internationaux en juin 2011 constitue un
énorme pas en avant.
La couronne reste assez stable et le secteur
bancaire est bien capitalisé par ses ratios
d’adéquation supérieurs à 20%. La restructuration
de la dette des ménages et des créances
d’entreprises suit son cours, entre autres par la
diminution des hypothèques à 110% du rapport
prêt/valeur et la voie accélérée pour les petites et
moyennes entreprises.
Le programme du FMI a été instauré en
novembre 2008 suite à la faillite des trois grandes
banques commerciales, Glitnir, Kaupthing et
Landsbanki. Les dettes des trois établissements
s’élevèrent à plus de dix fois le PIB de l’Islande.
Le Parlement a dû recourir à une législation
d’urgence le 6 octobre 2008 pour assurer la
continuation des services bancaires à l’intérieur
du pays et sauvegarder les systèmes de paiement
LA POLITIQUE MONETAIRE
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En mars 2011 la stratégie adoptée pour la
levée du contrôle des capitaux décidée fin 2008
fut modifiée. Celle-ci avait pour objectif de lever
peu à peu les contrôles sans menacer l’équilibre
économique et financier. Les premières mesures
furent prises en juin 2011 par la Banque centrale
pour diminuer les risques provenant des
investisseurs étrangers détenant des liquidités en
couronnes, dont le montant correspond à environ
30% du PIB. Les contrôles sur les entrées de
devises avaient déjà été levés en octobre 2009 et
devraient être totalement levés d’ici la fin 2013.
Le gouvernement est en train de revoir
l’avenir de la politique monétaire islandaise et le
cadre du secteur financier. Cet examen dépend
en partie à l’adhésion de l’Islande à l’EEE et des
négociations pour sa demande d’adhésion à l’UE.
La Banque Centrale a réclamé plus d’outils macroprudentiels et travaille actuellement avec le
gouvernement pour trouver de tels outils et un
cadre de gouvernance pour leur bonne utilisation.
La stabilité monnaitaire reste la vision à
court terme de la politique monétaire depuis la
crise, mais la Banque centrale a l'intention de
revenir plus en plus vers le ciblage d'inflation que
les conditions le permettent. Ce sera fait dans un
cadre de politique monétaire forte, une
transparence accrue et l'amélioration de la
structure organisationnelle de la Banque centrale.
Depuis la crise financière, la Banque centrale
se concentre sur la stabilité monétaire à court
terme, et va retourner dans la mesure du possible
au ciblage de l’inflation. Cela sera fait avec un
cadre de conduite monétaire plus solide, une plus
grande transparence et une meilleure
organisation structurelle de la Banque Centrale.
Les taux d’intérêts directeurs ont été ramenés
de 18% en 2009 à un chiffre se situant plus près
des 4% aujourd’hui.
LA POLITIQUE FISCALE
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Le gouvernement a lancé un ambitieux plan de
consolidation. Entre 2009 et 2011 des mesures
fiscales de l’ordre de 10% du PIB ont été appliquées
et on espère arriver à un surplus en 2014. En 20112012 on devrait tenir l’objectif à moyen terme
d’arriver à un solde primaire positif (hors intérêts
nets).
Pour 2012 le budget prévoit un déficit d’un peu
plus de 1% du PIB et le déficit géneral du
gouvernement est projeté de 2%.
Parmi les mesures fiscales, citons le relèvement
des principaux impôts et la réduction des dépenses
par une restructuration de l’administration publique
et la réforme des secteurs de l’éducation et de la
santé.
Un plan fiscal à moyen terme, des plafonds
quantitatifs sur le long terme et de sévères mesures
d’application viendront consolider le cadre fiscal.
LA RESTRUCTURATION DU SECTEUR FINANCIER
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L’Autorité Financière d’Islande (AFI) a jeté les
bases pour l’établissement de trois nouvelles
banques en reprenant les opérations intérieures
des trois banques faillies.
Agissant au nom des créanciers, le Comité
d’administration provisoire des banques faillies,
Kaupthing et Glitnir, ont décidé de recapitaliser et
de se constituer actionnaire majoritaire de la
nouvelle banque Arion et de la nouvelle
Íslandsbanki, l’Etat islandais restant l’actionnaire
majoritaire de Landsbanki, avec 20% détenus par le
Comité d’administration provisoire.
Les trois nouveaux établissements bancaires
ont de solides ratios de capital, à savoir de plus de
20%, soit bien au-delà du 16% minimum
réglementaire.
D’importantes réformes de la réglementation
financière ont été effectuées, en respectant les
meilleures pratiques internationales, dans le but de
construire un système financier solide et durable.
D’autres mesures seront prises en regard de
l’évolution de la conjoncture internationale.
Les réformes législatives consistent en une
réglementation plus sévère régissant les systèmes
et qualifications d’audits internes, en davantage de
responsabilités pour les conseils et directions, en
imposant des règles strictes pour l’attribution de
primes, indemnités et autres parachutes dorés, la
révision des systèmes de garantie des dépôts.
D'autres modifications du cadre de surveillance
sont menées basée sur une évaluation des Principes
fondamentaux de Bâle de supervision bancaire
efficace. De plus, le Gouvernement est en train de
procéder à un examen global du cadre
réglementaire et institutionnel du secteur financier.
Un rapport à ce sujet devrait être soumis au
Parlement au début 2012.
LA RESTRUCTURATION DE LA DETTE
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La couronne ayant été dévaluée, la dette des
familles et des entreprises avait beaucoup
augmenté en raison de l’indexation sur l’inflation
des hypothèques et aux emprunts en devises.
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La restructuration de la dette concerne les
particuliers comme les entreprises et un processus
a été présenté pour réduire les hypothèques à
110% de la valeur des biens hypothéqués, limité à
un plafond et respectant certains critères de la
capacité de service de la dette, ce qui devrait
donner un coup de pouce aux ménages dans le
passif ou dans l’impossibilité de rembourser leurs
créances.
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Entre 2009 et 2011 le gouvernement a
augmenté l’intérêt sur le paiement des
bonifications, en plus d’avoir accordé une
subvention spéciale supplémentaire
sur les
bonifications d’intérêts, et de plus permis l’accès à
des fonds de pension privés du troisième pilier. Le
total des retraits des fonds de pension, après
déduction des impôts, s’élevait entre 2009 et 2011
à plus de 2% du PIB, d’autres versements étant
prévus en 2012.
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La restructuration de l’endettement des
banques s’est déroulé plus lentement que prévu, en
partie à cause des problèmes très complexes
auxquel le secteur privé devait faire face et le
manque de transparence de certaines conventions
de prêts en plus de la légalité douteuse de
l’indexation des prêts en devises d’avant-crise.
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La restructuration des PME a été catalysée
par un cadre fixé ensemble et volontairement par le
gouvernement, les banques et partenaires sociaux.
La restructuration dans son ensemble devrait être
achevée début 2012.

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