Chapitre 6 : Le Produit Scalaire
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Chapitre 6 : Le Produit Scalaire
Chapitre 6 : Le Produit Scalaire A) Définitions et cas particuliers 1) Définitions Il est possible de définir le produit scalaire de deux vecteurs de plusieurs façons différentes. a) Définition principale Le produit scalaire de deux vecteurs u et v est le nombre réel noté u . v tel que : 1 2 2 2 u . v = [∥u v∥ −∥u∥ −∥v∥ ] 2 2 u2 le produit u . u , qui est égal à ∥u∥ . Remarque : si u ou v est nul, le produit scalaire u . v sera nul aussi. On notera b) Définition avec le cosinus u . v =∥u∥×∥v∥×cos u ,v Autrement dit, le produit scalaire de deux vecteurs est égal au produit de leurs longueurs par le cosinus de l'angle qu'ils font. c) Définition analytique dans un repère orthonormal Soit deux vecteurs u x ; y et v x ' ; y ' , on aura : u . v = x x ' y y ' Démonstrations : . a) <=> c) 2 2 2 2 2 on a ∥u ∥ =x² y² , ∥v∥ = x ' ² y ' ²et∥u v∥ = x x ' y y ' , 1 2 2 1 2 2 u . v = [ x x ' y y ' −x²− y²− x ' ²− y ' ²]= [2 xx'2 yy' ]= xx' yy ' d'où . b) <=> c) i colinéaire àu Soit un repère orthonormé (Oi ;; j ) et deux points A et B tels que et de même sens , A tel que OA=u , et B tel que OB= v. On a alors, en gardant les notations u x ; y et v x ' ; y ' , . v =0 x ' y y '= y y ' , où x =∥ u u∥ (puisque u =∥ u∥i ) et y' est l'abscisse dev , soit y '=∥v∥cosu ,v , ce qui nous donne bienu . v =∥u∥∥v∥cos u ,v d) Vecteurs colinéaires Si deux vecteurs sont colinéaires et de même sens, leur angle sera de 0°, donc le cosinus sera 1, et on aura : u . v =∥u∥∥v∥ S'ils sont colinéaires et de sens contraires, leur angle sera 180° et le cosinus vaudra -1, on aura donc Page 1 u . v =−∥u∥∥v∥ e) Vecteurs orthogonaux Si deux vecteurs sont orthogonaux, leur angle sera de 90° ou -90°, et le cosinus vaudra 0, leur produit scalaire sera donc nul ! u . v =0 . Inversement, si deux vecteurs non nuls ont un produit scalaire nul, les cosinus de leur angle vaut obligatoirement zéro, donc leur angle est de 90° ou -90° : ils sont donc orthogonaux. D'où : Les deux vecteurs u et v sont orthogonaux <=> u . v =0 B) Règles de calcul 1) Projection orthogonale Supposons que l'on connaisse un vecteur vecteur u , que l'on appellera w . Alors, v et sa projection orthogonale sur la direction du u . v =u . w =±∥u∥∥ w∥ (+ ou - selon le sens de ces deux vecteurs). Ceci peut permettre de calculer ce produit sans connaître l'angle des deux vecteurs, à condition de connaître la projection orthogonale de l'un sur l'autre. 2) Commutativité Pour tous u et v , on aura u . v =v . u En effet, cela se voit facilement au fait que l'expression x x' + y y' est symétrique en (x ; y) et (x' ; y') (autrement dit, on peut inverser x et x' et y et y' sans changer sa valeur). 2) Associativité Pour tous vecteurs u, v et w , on aura u . v w = u . v u.w En effet, x(x' + x'') + y(y' + y'') = xx' + yy' + xx'' + yy''. 3) Linéarité Pour tous a et b réels, et pour tous vecteurs u et v , a u . b v =a b u. v En effet, (ax) (bx') + (ay) ((by') = abxx' + abyy' = ab(xx' + yy'). C) Distance et orthogonalité 1) Produit scalaire et distance . Par ailleurs, ce vecteur étant bien entendu colinéaire à Nous avons vu que l'on notait u . u =u² lui-même et de même sens, on aura : u . u=u ²=∥u∥² Page 2 Si on considère le vecteur d'origine A et d'extrémité B, on aura : AB²= AB. AB= AB² De même, on aura les « identités remarquables » suivantes : u v . uv =∥u v∥²=∥u∥²2 u . v ∥v∥² u −v . u−v =∥u −v∥²=∥u∥²−2 u . v ∥v∥² u v . u−v =∥u∥²−∥v∥² Exemple : Calculer A B A C . C B...= A B A C . A B− A C= A B ²−A C ² 2) Produit scalaire et orthogonalité des droites Soit deux droites de vecteurs directeurs u et v : dire qu'elles sont perpendiculaires dans le plan (ou orthogonales dans l'espace) est équivalent à dire que ces deux vecteurs sont orthogonaux, càd que leur produit scalaire est nul. Exemples : Soit les droites (D1) et (D2) du plan, d'équations (y= 3x – 7) et (y = 5 – x/3) dans un repère orthonormé. Démontrer que ces deux droites sont perpendiculaires. En déduire une relation entre les coefficients directeurs a et b de deux droites (D) et (D') pour qu'elles soient perpendiculaires. 3) Une propriété du parallélépipède Soit un parallélépipède ABCD. On a alors : A C= A B BC= AB A D et B D= B A AD= AD− A B , d'où : AC²= AB²2 AB. AD AB² BD²= AD²−2 AB. ADAD² d ' où AC² BD²=2 AB² AD² = AB²BC²CD² AD² , soit : AC² + BD² = AB² + BC² + CD² + AD² Dans un parallélogramme, la somme des carrés des diagonales est égale à la somme des carrés des quatre côtés. Page 3