Lettre d`information Val de Saône n°1
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Lettre d`information Val de Saône n°1
LA LETTRE D’INFORMATION DU PROGRAMME VAL DE SAÔNE n°1 juillet 2016 NOUVELLES INFRASTRUCTURES DE GAZ NATUREL ENTRE ETREZ (AIN) ET VOISINES (HAUTE-MARNE) Édition Ain LE MOT DES DIRECTEURS DE PROJET C’est avec plaisir que nous vous adressons le premier numéro de la lettre d’information du programme « Val de Saône ». Ce programme consiste d’une part, à construire l’« Artère du Val de Saône », un gazoduc de 188 km de long entre les sites d’Etrez (01) et Voisines (52), et d’autre part à développer 3 sites industriels existants : création d’une interconnexion et d’un troisième atelier compression à Etrez (01), et adaptations des interconnexions des sites de Palleau (71) et de Voisines (52). En donnant naissance à une place de marché du gaz unique en France, ces infrastructures faciliteront l’accès aux gaz les plus compétitifs pour le consommateur français et renforceront la sécurité d’approvisionnement pour les clients du Sud de la France. La réalisation de ces infrastructures est intimement liée à la vie des territoires que nous traversons, aussi nous nous engageons à vous tenir régulièrement informés de l’actualité du programme et à maintenir un dialogue ouvert avec toutes les parties prenantes. Bonne lecture. Rodolphe LIBOSVAR et Jacques SIMONIN, Directeurs de Projets Rodolphe Libosvar Jacques Simonin Directeur de projet de l’artère du Val de Saône Directeur de projets des stations Etrez, Palleau, Voisines FEU VERT POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME Depuis juillet 2012, le programme Val de Saône a franchi de nombreuses étapes. Trois ans de concertation et d’études ont été nécessaires pour pour obtenir les autorisations permettant la réalisation des travaux de construction des ouvrages projetés, par la signature de : • l’arrêté inter-préfectoral de Déclaration d’Utilité Publique le 02 mars 2016 ; • l’arrêté ministériel autorisant la construction et l’exploitation du gazoduc le 22 avril 2016. • l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter le site de Palleau, l’installation Classé pour la Protection de l’Environnement • l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter le site de Voisines, l’installation Classé pour la Protection de l’Environnement Enfin, la concertation avec les représentants du monde agricole a permis d’aboutir, en juin 2015, à la signature, avec le préfet de Côte-d’Or, de la déclinaison locale du protocole national agricole. Ce protocole permet entre autre de déterminer les devoirs et obligations de GRTgaz pendant toute la durée du programme. ÉTUDES PRÉALABLES POUR LE PROGRAMME VAL DE SAÔNE Pour assurer des bonnes conditions de chantier et la bonne reprise de l’activité agricole après les travaux de construction d’un gazoduc, la connaissance du sol est essentielle. Que ce soit d’un point de vue agronomique, géotechnique ou tout simplement de l’encombrement du sol, des études préliminaires ont été réalisées et sont parfois suivies de travaux. Ces travaux ne peuvent avoir lieux qu’après l’établissement d’un état des lieux avec l’exploitant de chaque parcelle concernée, et seront suivis d’un état des lieux de sortie. 2 1 Etudes agropédologiques GRTgaz a confié aux 4 Chambres d’agriculture concernées par le tracé du gazoduc, des études visant à déterminer et cartographier la sensibilité agronomique des sols rencontrés. Ces études conduisent à des orientations techniques d’aménagement de la future emprise chantier et à des modes opératoires de remise en état. Etudes de sols GRTgaz a lancé dès la fin de l’année 2015 une campagne de reconnaissance géotechnique sur l’ensemble du linéaire projeté afin de connaitre les caractéristiques des terrains traversés et déterminer les prescriptions techniques à mettre en œuvre pour construire l’ouvrage projeté (détermination des techniques de franchissement des cours d’eau, voiries rencontrées, voies SNCF ; détermination des conditions hydriques des sols ; …). Recensement des réseaux enterrés et études de franchissements Le tracé du futur gazoduc intercepte de nombreux réseaux enterrés. Des sondages ont permis de repérer tous les réseaux principaux afin de déterminer la profondeur de pose à retenir. A minima et en l’absence de réseau, l’ouvrage sera posé à une profondeur de 1.20 m sur génératrice supérieure. Etudes et travaux de drainage GRTgaz a fait du maintien des réseaux de drainage une priorité. Les études ont permis le recensement des réseaux, l’établissement des plans de modification temporaire puis définitive des réseaux existants. Pour ces 3 travaux, GRTgaz a consulté des entreprises spécialisées et installées sur le territoire. Après l’obtention des autorisations nécessaires et l’attribution des travaux à réaliser, la première phase des travaux (isolement de l’emprise chantier du futur gazoduc) pourra démarrer en août 2016 pour une durée de 3 mois environ. La deuxième phase des travaux (rétablissement définitif des réseaux impactés) se déroulera après la pose du gazoduc, soit à l’été 2018 voire à l’été 2019. Recensement des réseaux aériens et études de rehaussements La construction du gazoduc nécessitera la création d’une emprise chantier de 38m de large en tracé courant. Tous les réseaux interceptant cette emprise sont donc identifiés par les équipes de GRTgaz et une étude de rehaussements est demandée aux gestionnaires concernés (RTE/ErDf/Telecom) afin de permettre le moment venu la construction de l’ouvrage en toute sécurité. Dans la continuité de ces études, certains travaux d’aménagements pourraient débuter à compter de septembre 2016 sur l’ensemble du linéaire du tracé. Expertises forestières GRTgaz a mobilisé début 2016 des experts forestiers en charge d’évaluer les surfaces de bois impactées par les travaux de pose à venir. Après obtention des autorisations nécessaires et l’attribution des travaux à réaliser à des entreprises spécialisées, les travaux pourront démarrer en août 2016 pour une durée de 4 mois. 4 Tubes et aires de stockage Environ 11 000 tubes de 17 m de long seront nécessaires à la réalisation de l’ouvrage. Environ 35 km de tubes ont été livrés entre décembre 2015 et février 2016 sur une aire de stockage à Langres. Les 155 autres kilomètres seront approvisionnés dès cette année depuis l’Allemagne et la Turquie et acheminés par voies maritimes/fluviales/ferroviaires et routières au second semestre 2016 sur les 5 aires de stockage identifiées sur le tracé à Cormoz (01), Saint-Marcel (71), Pagny-le-Château (21), Fauverney (21) et Langres (52). Considérations archéologiques Le dossier de demande d’autorisation relatif au programme Val de Saône a fait l’objet d’un examen attentif des services de l’Etat en charge de l’archéologie (DRAC-Services Régionaux d’Archéologie). Ainsi, l’ensemble du tracé de l’Artère du Val de Saône fait l’objet d’une opération de diagnostics archéologiques préventifs. Ces opérations ont été confiées par l’Etat à l’Inrap. Commencés en juillet 2015, les diagnostics archéologiques préventifs se termineront fin octobre 2016. Sur la base de ces investigations, les DRAC décident de prescrire des fouilles complémentaires. Suite aux premiers diagnostics réalisés, 22 fouilles ont été prescrites à ce jour. Ces travaux, actuellement exécutés en Côte-d’Or, se poursuivront sur les 4 départements traversés par le gazoduc jusqu’au premier semestre 2017. Dialogue avec le INTERVIEW CROISÉE AVEC : monde GRTgaz : Stéphane KANNAPEL, Ingénieur d’études, Alice LOUIS, Chargée de mission enjeux agricoles. Chambre d’Agriculture de Côte-d’Or : Christelle MIGNARD, Responsable aménagement et diversification, et conseillère juridique, Géraldine DUCELLIER, Agro pédologue et référente agricole suppléante. GRTgaz A PRIS CONTACT AVEC LES CHAMBRES D’AGRICULTURE IL Y A 4 ANS, QUEL ÉTAIT L’OBJECTIF ? S. Kannapel : n’étant pas spécialistes du monde agricole et connaissant peu les pratiques et les cultures en Côte-d’Or, en Saône-et-Loire, dans l’Ain et la Haute-Marne, nous nous sommes rapprochés des Chambres d’Agriculture avant même le début des études de tracés pour anticiper et adapter au maximum nos procédures de travaux. C. Mignard : nous représentons les intérêts du monde agricole et nous sommes facilitateurs. Notre rôle est de veiller au respect des intérêts et des contraintes de chacun. Ce travail effectué avec GRTgaz sur la prise en compte de la sensibilité des sols, de sa qualité agronomique et l’établissement d’un barème d’indemnisations liées à la non exploitation de la zone de travaux pendant quelques mois, a été réalisé en bonne intelligence. Il permettra notamment une réelle prise en compte des préjudices. S. Kannapel : Ce partenariat nous a permis de construire un accord prenant en compte les spécificités locales. Notre volonté depuis le début du projet est que l’impact du gazoduc soit neutre et que les exploitants puissent réexploiter leurs parcelles au plus tôt sans perte de rendement. Nous n’avons pas vocation à occasionner une perte quelconque. QUE VA-T-IL SE PASSER CONCRÈTEMENT POUR LES PARCELLES CONCERNÉES ? C. Mignard : Cela a déjà commencé, les travaux préparatoires se succèdent actuellement (archéologie, drainage), avant ceux d’envergure. Préalablement, nous avons réalisé une étude agro pédologique afin de caractériser la sensibilité des sols et d’en déduire des préconisations pour la phase chantier et la phase de remise en état. S. Kannapel : Ce qu’il faut déjà savoir c’est que GRTgaz n’est pas propriétaire des terrains. Nous établissons des conventions de servitude avec les propriétaires et les exploitants agricole, elles nous permettent de définir des modalités de passage. C’est pour cela que nous nous efforçons d’amoindrir les impacts, définitifs ou temporaires, de nos travaux sur les parcelles agricoles. A. Louis : Concrètement, nous trions les différentes couches de terres selon les préconisations des Chambres d’Agriculture, nous les séparons au moment de l’ouverture des terrains, pour assurer une remise en état à l’identique. C. Mignard : Il s’agira également, dans certains cas, d’utiliser ce qu’on appelle des plats-bords (des planches en bois sur lesquelles circulent les engins) pour protéger le sol. Malgré les précautions, les sols peuvent être impactés, c’est agricole pourquoi il y a un protocole de remise en état qui permet de rétablir leur fonctionnalité. Des impacts négatifs sont probables mais le but c’est que ce ne soit jamais irréversible. A. Louis : Il y a une continuité à cette démarche. Vu la taille du projet, les Chambres prévoient des interlocuteurs référents en contact direct avec les exploitants. Ils effectueront un suivi et nous tiendront régulièrement informés suite à des visites sur le terrain. Tous les exploitants pourront s’adresser directement à l’interlocuteur référent. Cela facilitera l’intervention s’il y a un souci. Nous connaissons les contacts et savons comment intervenir rapidement pour trouver une solution. COMMENT QUALIFIEREZ-VOUS CE PARTENARIAT ? G. Ducellier : Ce fut un travail conjoint, autour de nombreux échanges, nous avons apporté notre connaissance technique sur l’agriculture, sur le sol, et eux sur les contraintes d’un tel projet d’aménagement du territoire. Il n’y a pas eu d’opposition ou de difficulté car nous avons avancé ensemble. Nos préconisations ont été facilement retenues dès le départ, le chantier a vraiment été anticipé, c’est important pour un retour à l’agriculture dans les meilleures conditions. UNE NOUVELLE INTERCONNEXION POUR LA STATION DE COMPRESSION D’ETREZ Emmanuel MEUNIER Ingénieur de chantier 04 74 42 93 92 En complément des travaux de construction du nouveau gazoduc, le programme Val de Saône comprend la création d’une nouvelle interconnexion au niveau de la station de compression d’Etrez, ainsi que l’ajout d’un troisième électrocompresseur identique aux deux machines actuelles. Cette nouvelle interconnexion permettra de connecter entre eux le nouveau gazoduc, les canalisations existantes et les installations de compression. Des travaux préliminaires ont été réalisés fin 2015 par l’aménagement d’une nouvelle base vie pour les entreprises, la réalisation de plates-formes de stockage pour les déblais et les matériels, le détournement de différents réseaux et la déviation provisoire de la voie communale VC 102. Ces travaux se sont poursuivis par les travaux de terrassement généraux qui ont démarré en février 2016 pour réaliser le nivellement des terrains destinés à accueillir les nouvelles installations. L’ensemble de ces travaux de voirie, de terrassement et de génie civil ont été confiés aux entreprises SOCAFL, DTP Terrassements et COLAS. Les travaux de construction de bâtiments abritant les nouvelles installations techniques ont été confiés à Eiffage TP et ont débuté en juin 2016. La livraison sur site du 3e électrocompresseur fourni par Thermodyn est prévue début 2017. Les travaux de construction des tuyauteries de la nouvelle grille d’interconnexion ont débuté en juillet 2016, et sont réalisés par la société SPAC. Ces travaux se poursuivront jusqu’à la fin 2017, et seront suivis par les travaux de câblage d’instrumentation et d’automatisation des installations. L’activité du chantier sera particulièrement intense en 2017 : parallèlement aux travaux d’extension de la station, la construction de la nouvelle canalisation ainsi que la déviation des 5 canalisations de transport de gaz existantes seront réalisées pour permettre leur raccordement à la nouvelle interconnexion. De nombreuses entreprises seront actives sur le chantier, avec un effectif de plus de 250 salariés. En matière de sécurité routière, une limitation de la vitesse à 70 km/h a été instaurée les jours ouvrables sur le tronçon de la RD 28 à proximité du site GRTgaz. Les raccordements de ces nouveaux ouvrages auront lieu en 2018, pour une mise en service prévue en octobre de la même année. Les travaux résiduels (finition, aménagements paysagers, démantèlement d’installations hors service) se poursuivront jusqu’à mi 2019. GRTgaz communiquera régulièrement sur l’avancement du chantier, et prendra toutes les dispositions utiles pour réduire la gêne liée à ces travaux. CALENDRIER Ces informations sont données à titre indicatif et peuvent évoluer. Les mises à jour de ces calendriers sont disponibles sur le site internet du programme Val de Saône à la rubrique « documentation ». PRÉVISIONNEL Voisines Langres STOCKAGE DE TUBES LANGRES Sous réserve des autorisations administratives 2016 ARTÈRE VAL DE SAÔNE T1 T2 T3 2017 T4 T1 T2 T3 2018 T4 T1 T2 T3 HAUTE-MARNE 2019 T4 T1 T2 T3 T4 DIAGNOSTICS ET FOUILLES ARCHÉOLOGIQUES ETUDES DE SOLS Selongey ENQUÊTE PUBLIQUE / DÉFRICHEMENT COUPE ET ABATTAGE TRAVAUX DE DRAINAGE LIVRAISON DES TUBES VERS LES AIRES DE STOCKAGE CÔTE-D'OR RÉHAUSSEMENT DES RÉSEAUX AÉRIENS RÉUNIONS PUBLIQUES - PRÉSENTATION TRAVAUX ET INTERLOCUTEURS TRAVAUX DE CONSTRUCTION ET REMISE EN ÉTAT • MISE EN SERVICE DU PROGRAMME DIJON STOCKAGE DE TUBES FAUVERNEY STATION D’ETREZ TRAVAUX DE TERRASSEMENT LIVRAISON DES PRINCIPAUX MATÉRIELS CONSTRUCTION DES BÂTIMENTS TRAVAUX DE TUYAUTERIE STOCKAGE DE TUBES PAGNY-LE-CHATEAU TRAVAUX D’ELECTRICITÉ INSTRUMENTAITON AUTOMATISME DÉVIATION DES 5 CANALISATIONS EXISTANTES Beaune Seurre TRAVAUX D’INSTALLATION DU NOUVEAU COMPRESSEUR Palleau MISE EN ROUTE DES INSTALLATIONS • MISE EN SERVICE DU PROGRAMME Verdunsur-leDoubs TRAVAUX DE DÉMANTÈLEMENT DES ANCIENNES TUYAUTERIES CHALONSURSAONE RENCONTRE AVEC LES RIVERAINS AVANT LES TRAVAUX DE CONSTRUCTION STOCKAGE DE TUBES SAINT-MARCEL Préalablement à la mobilisation des entreprises en charge des travaux de pose du futur gazoduc, GRTgaz organisera des réunions publiques au cours du 4ème trimestre 2016 et viendra à la rencontre des propriétaires, exploitants, élus locaux et des représentants des parties prenantes (chambres d’agriculture, services de l’état, …) afin de leur présenter le déroulement des travaux et les interlocuteurs en phase chantier. SAÔNEET-LOIRE Louhans Tournus STOCKAGE DE TUBES CORMOZ • www.val-de-saone.grtgaz.com • [email protected] • GRTgaz - Direction de l’Ingénierie Programme Val de Saône 7 rue du 19 mars 1962 92622 Gennevilliers cedex Programme énergétique européen pour la relance Juillet 2016. Crédit photos : ©GRTgaz, Fotolia. Réalisation amt-transversales.com EN SAVOIR PLUS : AIN MACON Etrez Bourg-en-Bresse