JANVIER 1997 - Centraide du Grand Montréal

Transcription

JANVIER 1997 - Centraide du Grand Montréal
Volume 11, numéro 1, janvier 1997
JOURNAL
CENTRAIDE
Campagne 1996 : 28 366 417 $
qui profiteront à la communauté
ENTRE L’OMBRE ET LA LUMIÈRE :
VOUS ET CENTRAIDE
AU TABLEAU D’HONNEUR
page 2
LA CLÔTURE DE LA CAMPAGNE
Photo : John Mahoney, The Gazette
page 3
LES ORGANISMES APPUYÉS
PAR CENTRAIDE DISENT «MERCI!»
pages 4 et 5
JONATHAN LANDRY ET LE BCJ :
UNE RENCONTRE DÉCISIVE POUR UN JEUNE HOMME RÉSOLU
LE CONCOURS RAP CITY :
LES RETOMBÉES POSITIVES D'UN ÉVÉNEMENT
Le 11 décembre, les coprésidents de la campagne Centraide 1996, Jocelyn Proteau, président et chef de la direction de la Fédération
des caisses populaires Desjardins de Montréal et de l'Ouest-du-Québec, et David Johnston, ancien recteur de l'Université McGill,
annonçaient avec fierté un résultat de 28 366 417 $, soit 1,5 M $ de plus que l'an passé. Ils ont souligné que cet appui remarquable
de la communauté à Centraide du Grand Montréal est un bel exemple de la force mobilisatrice de cet organisme et de la confiance que
la communauté lui témoigne.
page 6
IRENE NATTEL :
LA CONVICTION QUE CENTRAIDE PEUT CHANGER LES CHOSES
page 7
LA MISSION DE CENTRAIDE
Rassembler le plus de ressources financières et bénévoles possibles
de façon à ce que Centraide – particulièrement par le financement
d’organismes communautaires, et en partenariat avec eux – puisse
promouvoir l’entraide, l’engagement social et la prise en charge
comme autant de moyens efficaces d’améliorer la qualité de vie de
notre collectivité et de ses membres les plus vulnérables.
493, rue Sherbrooke Ouest, Montréal (Québec) H3A 1B6
Ce journal a été imprimé sur du papier offert gracieusement par Avenor inc.
En continuité de la campagne menée par David Johnston et Jocelyn Proteau, L. Red Wilson, président du conseil et chef de la direction
de BCE inc. et Pierre Michaud, président du conseil et chef de la direction de Réno-Dépôt et président du conseil de Provigo inc.,
prennent la relève à titre de coprésidents de la campagne Centraide 1997.
MOT DE LA PRÉSIDENTE ET DIRECTRICE GÉNÉRALE
ENTRE L’OMBRE ET LA LUMIÈRE :
VOUS ET CENTRAIDE
D’
À partir de maintenant, un défi de
entrée de jeu, j’ai le goût
de vous dire tout simple- taille nous attend : celui d’allouer les
ment «merci!». Vous trou- sommes recueillies là où ça compte le
verez peut-être que je plus, où l’impact sera le plus grand.
manque d’imagination, Car malheureusement, même après une
mais comment pourrais-je magnifique collecte de 28,3 M $, les
exprimer ma gratitude à votre endroit, besoins sont si grands que l’on
bénévoles et donateurs? Sans vous, n’arrivera pas à les combler tous. Les
jamais Centraide n’aurait pu mener objectifs de campagne sont établis en
une campagne qui a permis d’amasser fonction de notre capacité de recueillir
28 366 417 $. Sans vous, des orga- l’argent. Ce qui est encourageant, c’est
nismes efficaces et absolument néces- que cette capacité augmente d’année
saires dans leur communauté verraient en année, en fonction de la confiance
leur existence menacée et, en bout de que nous suscitons.
C’est dans ce contexte, et bien conspiste, des centaines de milliers de percient des moyens lisonnes démunies seraient
privées d’un soutien La conjoncture actuelle exige mités, que Centraide
extraordinaire.
que l’argent confié à Centraide devra, plus que jamais,
Non, je ne crois pas serve d’abord à consolider les faire appel à son sens
créatif et innovateur. La
qu’il existe une meilleure
acquis, à apporter une aide
conjoncture actuelle
manière d’exprimer sa
reconnaissance après un additionnelle aux ressources exige que l’argent qui
tel succès. Si Centraide a existantes qui ne suffisent tout nous est confié serve
pu réaliser cette cam- simplement plus à la demande d’abord à consolider les
acquis, à apporter une
pagne, c’est grâce à la et à éviter les dédoublements.
aide additionnelle aux
confiance que lui accorde
la population, à ses bénévoles dévoués ressources existantes qui ne suffisent
et à son contact personnalisé avec les tout simplement plus à la demande et à
donateurs. Nous sommes très fiers de éviter les dédoublements. Centraide du
Grand Montréal devra concentrer ses
cette relation privilégiée.
Michèle Thibodeau-DeGuire
efforts dans la recherche de solutions
innovatrices aux problèmes urgents de
pauvreté et aux besoins criants des
organismes qui bénéficient déjà de son
appui.
Une des grandes forces de Centraide, c’est sa capacité de mobiliser les ressources, de combiner les
forces des uns et des autres autour
d’un même objectif : l’amélioration
de la qualité de vie. Les meilleures
solutions aux problèmes, les plus
créatrices, proviennent très sou-
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CENTRAIDE A RECUEILLI 28,3 M $ LORS DE LA CAMPAGNE 1996, DONT
50 % PROVIENNENT DES CAMPAGNES EN MILIEU DE TRAVAIL ET 31 % DES
vent des milieux et des groupes qui
agissent à l’échelle locale et
régionale.
C’est dans cette voie que Centraide
entend poursuivre son travail. En
demeurant un partenaire actif d’un
développement communautaire qui
fait usage, en complémentarité, des
forces vives du milieu et des
ressources existantes et qui favorise la
prise en charge de la personne par ellemême, Centraide optimise l’impact de
vos dons. ■
JOURNAL
CENTRAIDE
ENTREPRISES ET INSTITUTIONS. LES AUTRES 19 % PROVIENNENT DE
DONATEURS DE LA COMMUNAUTÉ.
Les plus grands donateurs
corporatifs ont donné
4 798 159 $, ce qui représente
55 % des dons
corporatifs.
• Hydro-Québec
• Banque Royale du
Canada
• Banque Nationale du
Canada
• Imasco limitée
Journal Centraide
• The George Hogg Family
Foundation
• Hartland de Montarville
Molson
• Banque Laurentienne
du Canada
• Marcelle et
Jean Coutu
• Kraft Canada inc.
• Succession J. A. de
Sève
• La Fondation de
bienfaisance T. A.
St-Germain
• Noranda
• Avenor inc.
• Mouvement Desjardins
• Seagram Canada
• Pratt & Whitney
Canada inc.
• Pétrolière Impériale
limitée
• Banque CIBC
• Canadien Pacifique
• Alcan Aluminium limitée
• La Fondation Eaton
• Bell Canada
• Groupe Sun Life
• Power Corporation du
Canada
• Compagnie d’assurance
Standard Life
• Banque Scotia
• La Brasserie Labatt
limitée
• CAE Électronique limitée
• Bombardier inc.
• Quebecor inc.
• Canadien National
• Compagnie de la Baie
d’Hudson
• Nortel
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• Banque TorontoDominion
• Banque de Montréal
• Compagnies Molson
limitée
Les plus grands donateurs de la
communauté ont donné
5 277 295 $, ce qui représente
18 % des dons reçus de la
communauté.
Les employés des plus grandes
campagnes en milieu de travail
ont donné 7 100 159 $, ce qui
représente 50 % des dons faits en
milieu de travail.
• Gouvernement du
Québec et
Hydro-Québec
• Gouvernement fédéral
• Florent Tremblay
• Pratt & Whitney
Canada inc.
• Charles R. Bronfman
• André St-Hilaire
• Ville de Montréal
• Fondation J.-Louis
Lévesque
• Elspeth McConnell
• Mouvement Desjardins
• The Birks Family
Foundation
• Nortel
• Alan Brown
• Banque Royale du
Canada
• Université de Montréal
• Bell Canada
• Groupe SNC◆Lavalin inc.
• Banque Nationale du
Canada
• Le Groupe Jean Coutu
(PJC) inc.
• Banque Scotia
• Université McGill
• CAE Électronique ltée
• Société canadienne des
postes et Syndicat des
travailleurs et
travailleuses des postes
• Banque CIBC
• Lévesque Beaubien
Geoffrion inc.
• Bombardier inc. et
Canadair
• Société de transport de
la communauté urbaine
de Montréal
• Banque Laurentienne du
Canada
• Université du Québec à
Montréal
• Provigo
• Nesbitt Burns
• Noranda
• La Commission des
écoles catholiques de
Montréal
• Canadien National
• Groupe Transcontinental
G.T.C. inc.
• Caron Bélanger Ernst &
Young
• Métro-Richelieu inc.
MERCI DU FOND DU CŒUR À TOUS LES DONATEURS ET BIENVENUE
À CEUX ET CELLES QUI ONT DONNÉ À CENTRAIDE POUR LA PREMIÈRE FOIS EN 1996.
Centraide du Grand Montréal:
présidente du conseil d’administration,
Irene Nattel
présidente et directrice générale,
Michèle Thibodeau-DeGuire
This newspaper is available in English upon
request.
Le Journal Centraide est un trimestriel d’information et de liaison. Il s’adresse aux organismes appuyés par Centraide du Grand
Montréal, aux bénévoles de son conseil
d’administration, de ses différents comités et
de la campagne de souscription, à ses vis-àvis des secteurs public et parapublic et aux
chefs d’entreprise de la région métropolitaine.
Les communiqués doivent être adressés au
Journal Centraide, 493, rue Sherbrooke Ouest,
Montréal (Québec) H3A 1B6. Quant aux avis de
changement d’adresse, veuillez les faire parvenir par télécopieur, (514) 282-0795, à l’attention de Fabienne Tessier.
Le journal est distribué gratuitement.
On peut l’obtenir en communiquant avec
Fabienne Tessier au (514) 288-1261.
Les articles peuvent être reproduits à condition de mentionner la source.
Rédactrice en chef : Marlène Laberge
Traduction : Brian Kelly
Photographe : Alain Décarie
Composition et montage :
Laperrière Communication
Impression : Bilodeau Inc.
Distribution : Poste Destination
Dépôt légal : Bibliothèques nationales du
Québec et du Canada — 2e trimestre 1987
ISSN 0835-4667
Port de retour garanti
Envois de publications canadiennes contrat de vente 0531634
Campagne 1996 : 28 366 417 $
LE GRAND MONTRÉAL GAGNANT SUR TOUTE LA LIGNE!
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e 11 décembre, les coprésidents de la campagne Centraide 1996, Jocelyn Proteau,
président et chef de la direction de la Fédération des
caisses populaires Desjardins
de Montréal et de l'Ouest-du-Québec,
et David Johnston, ancien recteur de
l'Université McGill, annonçaient avec
fierté un résultat de 28 366 417 $,
soit 1,5 M $ de plus que l'an passé.
En compagnie d'Irene Nattel et de
Michèle Thibodeau-DeGuire, respectivement présidente du conseil et
présidente et directrice générale de
Centraide du Grand Montréal, ils ont
souligné que cet appui remarquable
de la communauté à Centraide du
Grand Montréal est un bel exemple de
la force mobilisatrice de cet organisme et de la confiance que la communauté lui témoigne.
Irene Nattel a pour sa part indiqué
que «déjà, les comités d'allocation
chargés d'étudier les demandes d'aide
financière sont au travail. Au cours
des prochains mois, les membres des
comités visiteront les organismes,
étudieront les actions, les impacts et
les budgets et rencontreront les membres des conseils d'administration des
organismes.»
Le dévoilement des résultats de
cette campagne a permis de se
rendre compte de l'ampleur de
l'opération et du travail accompli
par des milliers de bénévoles. Au
nom de l'ensemble des bénévoles,
quelques-uns d’en tre eux on t
annoncé les résultats suivants :
dons des employés du secteur privé :
9 115 159 $
dons des employés des secteurs
public et parapublic :
5 031 953 $
dons des corporations :
8 942 010 $
À titre de présidente et directrice générale de
Centraide du Grand Montréal, Michèle Thibodeau-DeGuire a présenté le total des dons
reçus des entreprises.
Ginette Fontaine et Paul Legault, respectivement responsables des campagnes auprès des
employés d'Hydro-Québec et de l'Hôpital Général de Montréal, ont annoncé les sommes recueillies dans les secteurs public et parapublic.
Des représentants des organismes appuyés par Centraide ont été invités à prendre la parole, afin de donner tout leur sens aux sommes recueillies. Claude Roy, directeur de Pro-Gam, Marthe Henry, directrice du
Centre du Vieux Moulin de LaSalle et Janet Quinn, coordonnatrice de la Cafétéria communautaire MultiCaf (sur la photo) et Jane Ployart, travailleuse de rue à l’Organisation des jeunes de Parc Extension.
La clôture de la campagne a été une nouvelle occasion d’en réunir les artisans et les organismes
qui en bénéficient. Catherine Wong, représentante déléguée, discutant avec Marthe Henry, directrice du Centre du Vieux Moulin de LaSalle.
dons du grand public :
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JONATHAN LANDRY ET LE BCJ :
UNE RENCONTRE DÉCISIVE POUR UN JEUNE HOMME RÉSOLU
par Marlène Laberge
J
onathan Landry, 19 ans, entreprend en février ses études collégiales au cégep Maisonneuve.
Banal? Pas pour Jonathan, qui
s'évertue depuis son enfance à
faire sa place dans un milieu
plutôt hostile.
Né à Rivière-des-Prairies, troisième
de cinq garçons, Jonathan a suivi sa
mère et ses frères à Saint-Sulpice, dans Jonathan considère que sa mère n'avait
la région de Lanaudière, lorsque ses pas l'esprit très clair : «C'est sûr qu'elle
parents se sont séparés. Il était âgé de capotait avec cinq gars, sur l'aide
six ans. «Tout le monde s'est rangé sociale, pas de vie privée... Elle était
avec ma mère, contre mon père, relate- dépressive.»
t-il. Je suis le seul qui soit resté neutre
À l'âge de 13 ans, Jonathan revoit
et c'est devenu l'enfer à la maison à s on pè re, avec la co mplicité d'un
cause de ça. Il y avait toujours des dis- voisin handicapé dont il prenait soin à
putes. L'autorité qui rél'époque, M. Dubé. «Je
gnait, c'était celle d'un Le BCJ a été pour Jonathan lui parlais tout le temps
de mes frères, celui qui Landry un véritable tremplin. Il y de mon père, raconte
était le plus fort. Il nous a trouvé des gens disponibles, J ona tha n. Un bo n
battait tous et ma mère
matin, il avait reçu sa
prêts à l'aider et à l'encourager
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camionnette adaptée et
dans ses démarches. En quelque il m'a dit : On va voir
l'hôpital à cause de ça.»
Le je une garçon huit mois, il a développé ses ton père aujourd'hui. »
s'éloigne de sa famille, habiletés et s'est épanoui.
À l'insu de la famille,
ne rentrant à la maison
les de ux compères se
que pour y manger et y dormir. «J'avais rendent à l'hôpital de Rivière-deshuit ans et je rentrais à deux heures du Prairies, où travaille M. Landry. «Je
matin, dit-il. J'allais chez mes amis. Je m'en souviendrai toujours», raconte
me construisais des cabanes dans le Jonathan. «Mon père m'a reconnu tout
bois et je couchais là. Ma mère me chi- de suite. Lui n'avait pas changé. Nous
canait quand je rentrais mais je recom- étions figés dans le vestibule, émus.
mençais le lendemain. J'aurais aimé ça Nous ne savions pas quoi dire.» Par
me faire chicaner d'aplomb. J'ai tou- l'intermédiaire de M. Dubé, le père et
jours senti que ça ne la préoccupait le fi ls entre nt donc en conta ct.
pas. Quand j'étais au secondaire, elle Jonathan attend le bon moment pour
recevait des piles de lettres parce que je en informer sa famille. Mais il est pris
ne faisais pas mes devoirs. Elle ne les de court par une amie qui est dans le
ouvrait même pas et me les donnait en secret des dieux et qui, en raison d'une
disant : Les profs chialent encore. » mésentente, révèle le secret à Mme
Landry. «C'est devenu l'enfer total»,
résume-t-il.
Jonathan, qui n'en était pas à se première démarche avec la Direction de la
protection de la jeunesse (DPJ), y fait
appel à nouveau. Considérant qu'une
action tarde à venir, il fugue, dans l'espoir de faire avancer les choses. «On
me proposait une rencontre familiale,
précise-t-il, mais je voulais partir. Je
sentais la soupe chaude.» La suite des
événements lui donne raison : il est
placé en famille d'accueil. Ce ne sera
pas rose pour autant. À La Plaine, Le
Gardeur, Repentigny, Mascouche ou
Terrebonne, il ne réussira pas à trouver
un milieu pour s'épanouir. Ne rendant
pas les armes, et alors qu'il est amené
en cour par la DPJ pour une énième
fugue, il fait une demande plutôt surprenante, celle d'être placé en centre
d'accueil. «Le juge n'avait jamais vu
ça!», s'en amuse-t-il. Précisons que les
jeunes ne vivent pas en centre d'accueil
selon leur bon vouloir. Jonathan a
adoré l'expérience : «C'était structuré.
Je pouvais étudier, faire du sport, me
retrouver avec moi-même. J'ai quitté
quand il n'y a plus eu de place. Je
n'étais pas délinquant; on ne pouvait
pas me garder.»
(suite à la page suivante)
LE CONCOURS RAP CITY : LES RETOMBÉES POSITIVES D'UN ÉVÉNEMENT
par Diane Lamarche
P
our faire participer les jeunes à
un projet, rien de tel que de
miser sur un élément de leur
culture. Ainsi, c'est par le biais
d'un concours de musique rap
que l'Organisation des jeunes
de Parc Extension (PEYO), un organisme appuyé par Centraide, a amené
plusieurs centaines de jeunes à exprimer
leur vision et leur philosophie sur le
problème de la violence.
Selon Jane Ployart, travailleuse de
rue à PEYO, la musique rap fournit
aux jeunes un outil précieux qui peut
les aider à s'exprimer. «Les jeunes ont
souvent de la difficulté à parler de
leurs émotions, explique-t-elle. Ils se
sentent plus à l'aise de dire ce qu'ils
ressentent en composant des textes de
musique rap, par exemple.»
Ouvert à tous le s jeunes de
Montréal, le concours Rap City 1996 a
suscité la participation de 78 jeunes
rappers âgés de 10 à 21 ans. Et c'est
devant une foule de quelques centaines
Jane Ployart de l'Organisation des jeunes de Parc
Extension, coordonnatrice du concours Rap City.
6
de personnes que se sont produites, le
4 septembre dernier, les dix formations
de musique rap en lice. Chacune nourrissant bien sûr l'espoir de remporter le
premier prix, soit une session d'enregistrement dans un studio professionnel.
C'est la formation «Respect in Public» qui s'est classée première au concours Rap City. Une expérience que les
cinq garçons du groupe, âgés de 10 à
18 ans, ne sont pas prêts d'oublier. «J'ai
appris que tout était possible, même de
monter sur une scène et de gagner un
concours», confie Carl Fleurantin, alias
Deep C. Quant à Richard Hamilton,
alias Typhoon, il reconnaît que cette
expérience lui a permis d'avoir davantage confiance en lui-même. «Mon
avenir est peut-être dans la musique
rap», hasarde-t-il timidement.
Le concours Rap City a été réalisé
grâce au projet OYE!(Opportunities for
Youth Empowerment), un programme
d'un million de dollars commandité par
Sears, Roebuck et Co. Dans chacune
des villes de la tournée nord-américaine
de la chanteuse Gloria Estefan, une
subvention de 20 000 $ était accordée à
un organisme pour la mise en œuvre
d'un projet visant à impliquer les jeunes
dans la résolution de problèmes communautaires. À Montréal, c'est sur le
thème «Les jeunes : bâtisseurs de leur
quartier» que le projet OYE! invitait les
divers organismes jeunesse à poser
leurs candidatures. Les associations
devaient proposer un événement qui
susciterait l'attention des médias ainsi
qu'un projet visant la résolution d'un
problème communautaire précis.
À l'événement Rap City se greffe
donc un programme d'ateliers qui vise
La formation «Respect in Public», qui s'est classée première au concours Rap City : Abeidi Burke,
Carl Fleurantin, Sadiki Burke, Richard Hamilton et Patrick Clarke.
à amener les jeunes à résoudre leurs
conflits autrement que par la violence.
Les ateliers favorisent la communication comme moyen de résoudre les
conflits. «Pour aider les jeunes à s'exprimer, on intègre des éléments comme
la production de bandes dessinées ou la
composition de paroles de musique
rap», d'indiquer Jane Ployart. Déjà,
quelques ateliers ont été offerts dans
les écoles et les centres communautaires du quartier Parc Extension. Ce
programme répond particulièrement
bien aux besoins de ce quartier qui
compte parmi les plus pauvres de
Montréal et où se dessinent des problèmes de drogue et de gangs de rue.
Le projet Rap City a eu de nombreuses retombées positives pour l'Organisation des jeunes de Parc Exten-
sion. Cho isi c omme l’un des c inq
meilleurs proje ts en Amérique du
Nord, 10 000 $ supplémentaires lui
seront attribués. Le concours de rap a
apporté une plus grande visibilité à
l'organisme, tandis que les ateliers ont
permis d'établir des liens de collaboration avec des intervenants du CLSC
pour s'attaquer au problème de la violence chez les jeunes.
Quant aux gagnants du concours
Rap City 1996, de nombreuses portes
se sont ouvertes à eux depuis leur première performance en public. À la suite
de l'enregistrement de leur premier
démo, une compagnie de disques s’est
montrée intéressée. De plus, les jeunes
s'envoleront bientôt pour la Belgique
où ils participeront à un concours
international de musique rap. ■
PRÉSIDENTE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION DE CENTRAIDE DU GRAND MONTRÉAL
IRENE NATTEL :
LA CONVICTION QUE CENTRAIDE PEUT CHANGER LES CHOSES
par Marlène Laberge
I
rene Nattel est présidente du
Comment alors concilier le travail
conseil d'administration de Cen- et le bénévolat? «C'est une question de
traide du Grand Montréal depuis priorités, répond Mme Nattel. C'est
juin 1 996. Se co nsidé rant très important pour moi d'être engagée
comme co mblée, cet te je une dans la communauté. Alors, je trouve
femme d'une vivacité agréable le temps.» Le bénévolat a toujours été
souhaite donner un peu d'elle-même à valorisé dans sa famille et elle consila communauté. Amateur de musique, dère que la c ons cienc e social e se
elle compare son rôle de présidente à développe avec le temps. Mais ce qui
celui d’un chef d'orchestre : «Pendant motive le plus Irene Nattel, c'est le
les réunions, j'encourage tous les sentiment d'être très chanceuse : «Mes
membres du conseil à participer. Les parents m'ont toujours encouragée.
autres administrateurs J'ai eu cette chance de
2 9 personnes - appor- Le bénévolat a toujours été va- grandir dans une famille
tent le u r ex périe nc e, lorisé dans la famille d'Irene qui m'a donné confiance
leurs qualités et leurs Nattel et elle considère que la en moi et m'a fait compoints de vue; tous ont
prendre que je pouvais
conscience sociale se développe
quelque chose à offrir à
faire n'importe quoi. Ça
Centraide. S'ils ne par- avec le temps. Mais ce qui la donne u ne ba se trè s
ticip e nt pas , je peux motive le plus, c'est le senti- solide dans la vie. Puis,
bien rester debout avec ment d'être très chanceuse.
j'ai fait des études que
ma baguette, il n'y aura
j'ai bien réussies et j'ai
pas de musique. S'il n'y a pas de chef, trouvé un emploi que j'aime beaucoup.
avec tous ces instruments différents, Quand je pense à tout ça, je me dis
ce sera la cacophonie. Mais avec une que les gens n'ont pas tous autant de
présidente qui agit comme un chef, chance; voilà pourquoi je veux donner
nous pouvons vraiment faire de la à la communauté.»
belle musique et assurer tout le monde
Bénévole à Centraide depuis 1990,
que Centraide est sur le bonne voie!»
Mme Nattel a fait partie de divers
Son travail l'amène toutefois à com- comités avant de devenir trésorière en
poser avec des données financières 1993, puis vice-présidente du conseil
plutôt qu'avec des lignes musicales et d'administration en 1994 et enfin
lui laisse peu de temps pour les con- présidente. Ce fut un honneur pour
certs ou d'autres loisirs. À titre de vice- elle d'accepter l'invitation faite par
présidente à l'analyse des produits de An dr é C harr on , un béné v ole de
consommation et du commerce de lo n gue d at e de C ent ra id e (de l a
détail chez RBC Dominion valeurs coprésidence de la campagne aux difmobilières, Irene Nattel travaille au férents comités du conseil d'adminismoins soixante heures par semaine. tr a tio n) , à jo in dr e C en tra i de.
«Mon tra vail e st très ponctuel, Adhérant entièrement aux valeurs
explique-t-elle. Si quelque chose se d' e nt raid e , d 'in ter vent io n e t de
passe aujourd'hui, je dois avoir une prévention de Centraide, elle affirme :
interprétation, une opinion, aujour- «Je suis très à l'aise de parler de Cend'hui. Demain, c'est trop tard. Ou bien traide avec n'importe qui. Je suis vraisi je discute avec des clients le lundi ment confiante. Je crois au travail que
soir, le mardi matin, je suis au bureau à les organismes font en raison de ces
6 h 30 pour préparer un commentaire valeurs sur lesquelles ils s'appuient.»
afin que mes clients puissent prendre
De l'avis de sa présidente, Cendes décisions avant l'ouverture des traide est un instrument primordial
marchés boursiers.» Une qualité essen- de solidarité. «Centraide n'est pas
tielle pour accomplir ces tâches : être seulement un bailleur de fonds; c'est
capable de s'ajuster rapidement.
un acteur du secteur communautaire.
Irene Nattel compare son rôle de présidente du conseil d'administration à celui d’un chef
d'orchestre, encourageant chaque membre du conseil à participer pour «faire de la belle musique».
Il est en mesure de prendre le leadership dans ce secteur duquel les gouv ern em e n ts se r et ir en t t o u jo u rs
davantage. C'est donc de plus en plus
important de s'entraider et d'être des
acteurs de la communauté, comme au
temps où les gens étaie nt responsables les uns des autres, ce qu'on
appelle aujourd'hui l'approche par
quartier. Avec Centraide, nous pouvons jouer un rôle très important à
cet égard», conclut-elle. ■
JONATHAN LANDRY ET LE BCJ : UNE RENCONTRE DÉCISIVE POUR UN JEUNE HOMME RÉSOLU
(suite de la page précédente)
C'est à ce moment que Jonathan
reçoit son émancipation de la DPJ, une
mesure légale qui fait de lui un adulte
même s'il est mineur - il a 16 ans. Suivront l'appa rteme nt supervis é, à
Repentigny, puis, à sa majorité, une
tentative de cohabitation avec son père,
qui se solde par un échec. «Mon père
n'était pas habitué à avoir un jeune
dans la maison. Il me voyait toujours
comme le gamin qu'il avait perdu, mais
j'avais grandi. Nous avions tous deux
des problèmes : lui venait de perdre sa
femme et moi j'étais dépressif.»
Le jeune homme part donc et se
retrouve seul à Montréal, subsistant de
l'aide sociale. La ville lui semble peu
accueillante. «Je ne connaissais personne, se souvient-il. Je voyais peu mon
père. Je ne faisais rien de ma peau. J'étais déprimé. J'ai commencé à appeler
Tel-Jeunes presque tous les jours. Ils
m'ont référé au Bureau de consultation
jeunesse (BCJ) Villeray.»
Le BCJ a été pour Jonathan un véritable tremplin. Il y a trouvé des gens
disponibles, prêts à l'aider et à l'encourager dans ses démarches. «Au début, se
rappelle-t-il, j'étais un peu gêné. C'est
André [Galarneau, un intervenant] qui
m'a accueilli. Il m'a dit : Si tu t'ennuies,
viens ici. Je venais tous les jours pour
apporter de l'aide. Je me suis fait des
amis.» En quelques huit mois, Jonathan a
développé ses habiletés et s'est épanoui.
Il a complété son secondaire V avec d'excellents résultats. «J'ai toujours été bon à
l'école mais je ne pouvais pas continuer
quand j'allais d'une famille d'accueil à
une autre», précise-t-il. Il vainc sa timidité pour témoigner de son expérience
dans le cadre de la campagne Centraide;
des représentants des trente plus grandes
compagnies donatrices à un auditoire de
quelque cent personnes de la C.É.C.M., il
est de plus en plus confiant. «Ça a commencé avec l'Animathon*, relate-t-il. Le
BCJ m'avait demandé de participer parce
que je savais dessiner. Cet événement
m'a donné l'occasion de parler du BCJ.
On a vu que je faisais un bon porteparole, alors on m'a demandé de faire
partie du programme des conférenciers
de Centraide.» Tout cela a provoqué un
véritable changement dans la vie de
Jonathan et il en est très fier. En plus de
commencer ses études en techniques
administratives, il fréquente une jeune
fille de 22 ans, Nancy, depuis quelques
mois. Il siège au conseil d'administration
du BCJ, à titre de représentant des jeunes
et est toujours fort bien appuyé par les
gens de cet organisme.
«Quand j'ai reçu ma réponse du
cégep, j'ai appelé ma mère, raconte
Jonathan. J'étais bien content de lui
annoncer ça et de lui dire tout ce que je
faisais avec Centraide.» Jonathan avoue
imaginer toujours le pire, mais demeure
quand même confiant de réussir. Il
affirme ainsi : «Je sais que ça ne sera pas
facile de vivre avec des prêts et bourses
et d'étudier. S'il faut que je saute un
repas de temps en temps, je suis prêt à le
faire.» Ce jeune homme intelligent possède beaucoup de ressources intérieures
et sait trouver des appuis. Il n'a pas à
imaginer le pire pour ses études, mais
bien le meilleur des succès qu'il mérite
et que nous lui souhaitons! ■
* L'Animathon est l'événement de création collective à la source de la campagne publicitaire «Je donne, je change».
7
LES UNS ET LES AUTRES
«Ma vie privée, mon travail, notre santé mentale...». Tel était
le thème de la 9e conférence des délégués sociaux, qui a réuni 250 personnes les 7 et 8 novembre 1996. La conférence
visait à donner des outils pour faire face aux changements
vécus au travail comme dans la vie privée et qui sont souvent
à la source de problèmes de santé mentale. Le conférencier
invité à la soirée d'ouverture, Michel Lafortune, psychologue
et auteur, a exposé comment la vie peut ressembler à un jeu
d'échelles et de serpents : «Autrefois, on répétait qu'il fallait
commencer au bas de l'échelle et faire des efforts soutenus
pour gravir les échelons qui mènent à la réussite. Aujourd'hui,
l'échelle en question est située au beau milieu d'un jeu qui
comprend aussi des serpents qui nous ramènent parfois à la
case départ. Les étapes de progression telles que l'entrée à
l'école, l'accession au marché du travail, le mariage, la
retraite, etc. ne surviennent plus dans un ordre établi et
immuable.» Cela implique des changements aussi bien dans
les relations familiales que dans l'établissement de nos
valeurs et oblige à nous questionner, à réapprendre à travailler
ensemble, à équilibrer notre mode de vie ou à renforcer nos
îlots de stabilité (familles, conjoints, etc.). C'est en constatant,
dans leurs milieux de travail, les conséquences de ces
changements sur la santé mentale que les délégués sociaux
ont choisi de traiter de cette question dans leur conférence
annuelle (Pour plus d'information sur le programme des
délégués sociaux, voir le Journal Centraide d'octobre 1996).
Soulignons qu'à l'ouverture, Michèle Thibodeau-DeGuire a
témoigné de sa façon de concilier travail et famille tout en
préservant un équilibre sain.
***
Les Canadiens à La Relance pour un «Spécial d'enfer». Dans le cadre d'une émission spéciale
de L'enfer, c'est nous autres présentée le 19 décembre, les joueurs du Canadien ont troqué le
hockey contre le marteau et rénové l'une des pièces de La Relance - jeunes et familles pour en
faire un véritable «Temple de la renommée». L'équipe a également fait un don à Centraide à
cette occasion. Lors du tournage de l'émission, Julie Snyder a donné ses instructions aux
joueurs avant d'entreprendre les travaux. On aperçoit Valeri Bure, Martin Rucinsky, Vincent
Damphousse, Brian Savage et Stéphane Quintal.
***
« Don ne -m oi un b e au l ivr e» . Gr âc e à l a p ièc e L e s
Combustibles d'Amélie Nothomb, présentée à l'Espace GO
du 15 octobre au 14 novembre 1996, La Maison des
enfants de l'île de Montréal a reçu 3 000 livres. La pièce
raconte l'histoire de trois personnes qui se voient dans
l'obligation de brûler des livres en raison de la guerre, du
froid et de l'hiver... Ce sujet a été le prétexte pour l'Espace
GO, à l'initiative de sa directrice, Ginette Noiseux, de
recueillir des livres pour enfants auprès des spectateurs. Un
jeune public provenant de La Maison des enfants a eu le
plaisir d'entendre Jean Besré, un des interprètes des Com bustibles, leur raconter L'histoire de toutes les histoires lors
de la remise des livres.
8
Marguerite Godbout n'est pas la grand-mère de tous ces bambins! Elle a tout de même tricoté
21 petits ensembles et 25 paires de mitaines pour les garder au chaud cet hiver, au grand plaisir
des mamans du Programme d'aide pour les jeunes mères célibataires en difficulté : L'Envol.
Mme Godbout est âgée de 92 ans et comme elle le dit si bien : «Pour une personne âgée
comme moi, c’est de sentir qu’on est encore utile qui garde en vie.»
***
Les actes du colloque «Vieillir en santé mentale» de l'Association canadienne pour la santé
mentale (filiale de Montréal) rassemblent les textes des ateliers présentés dans le cadre du
colloque et lient la santé mentale à différents aspects tels que la pauvreté, la dignité,
l’euthanasie, etc. Vous pouvez en faire la commande auprès de l'Association en appelant au
(514) 521-4993. Le coût est de 14,50 $ (incluant les frais d'expédition).

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