L`année où Morante est revenu

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L`année où Morante est revenu
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(Film Noirfilm)
PRIX : 1,50 € - N° 450
LUNDI 7 NOVEMBRE 2005
L’année où Morante est revenu
LIMA
DEUX GRANDES
FAENAS
DE CASTELLA
ET TRIOMPHE
D’EL JULI
BILAN
LES ALTERNATIVES
EN 2005
LA
TEMPORADA
DE MORANTE
De cette année taurine 2005 qui se termine, de quoi nous souviendrons-nous ? En
plus du phénomène Castella, essentiellement, d’une seule chose : de la résurrection,
artistique et humaine, de Morante de la Puebla.
Les faenas géniales, faussement détaillées en quelques lignes, du torero sévillan
nous ont ramenés, après quelques années de sécheresse esthétique, à une vérité première :
face aux prophètes du tauromachiquement correct, la beauté est invincible.
Au delà des bilans comptables qui meublent notre quotidien alimentaire, seule
l’émotion peut justifier notre cheminement vers un spectacle aussi injustifiable que celui qui
hante nos passions secrètes. Et cette émotion repose sur deux piliers : la peur et la beauté.
Certains toros, par leur estampe et leur sauvagerie, parviennent à conjuguer les deux.
Certains grands artistes s’autorisent, en élevant l’une à son paroxysme, à faire oublier
l’autre.
Car Morante, qui est le seul grand artiste en activité, abandonne les styles, défie
les techniques modernes et bascule dans la nonchalance et l’intemporel. Il torée comme
dansaient autour des fontaines les reines de l’amphore, insensibles aux nouvelles de la
guerre de Troie. La beauté peut faire oublier le drame. Comme si l’angoisse de la création
n’était faite que pour avoir moins peur de vivre.
Pour voir le toréo de Morante au grand jour, il faut souvent patience et
persévérance au voyageur qui doit pénétrer l’Andalousie secrète, attendre dans la
froideur reculé de la Castille ou guetter un rendez-vous dans un village isolé, du nord ou
du sud.
Chez nous, c’est le plus souvent un étranger au paradis. Autant dire que le toréo
des grands artistes s’accommodent mal de la vulgarité des ferias françaises, où le torero
du “¡ ay !” prime sur le toréo du “¡ olé !” ; qu’il sera bien mal loti entre l’accordéon et le
piston et que son chant de petite cascade passera inaperçu dans le lot des hurlements, des
courses trépidantes et des bravades des toreros qui, comme on le dit si bien et c’est tout à
leur mérite, “assurent le spectacle”.
Mais il y a encore quelques grands toreros pour nous rappeler que la muleta n’est
pas un marteau.
Au pays symbolisé par Descartes, la place de Morante, et cela n’a rien de
péjoratif, se trouverait davantage à l’aise dans des festivals. Entendons-nous bien : des
vrais festivals, montés pour appâter le chaland. Car tous ces festivals, de fin ou de début
de saison, qui n’affichent que des toreros communs, n’ont guère d’intérêt, sinon de
prendre l’air ou d’ajouter une pige à son palmarès. Quel attrait, en effet, pour le public
que de voir face à des novillos épointés et sans le moindre enjeu des toreros qu’on voit pour ne pas dire qu’on subit - tout au long de la temporada normale des corridas ? Sinon
un entraînement à portes et à guichets ouverts pour le bénéfice de ceux qui s’y
produisent…
Sans la pression des grands soirs et dans la sérénité des jours qui déclinent, quel
plaisir serait alors de voir traîner sur le sable ces muletas en peau de chamois, ces grandes
toiles muées langoureusement du coeur vers la main, derrières lesquelles tous ceux qui
parlent des merveilles croient deviner le chant profond de l’âme humaine.
Marc LAVIE
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SEMANA PASADA
EN ESPAGNE
. Almonaster la Real (Huelva)
. Samedi 5 NOVEMBRE. 1/2 entrée. Novillos de
Sebastián de Santiago, mauvais en général, pour
Marco Antonio GÓMEZ (silence et deux oreilles) PÉREZ
MOTA (ovation et ovation) Victor ABAD (une oreille
et une oreille). Victor Abad débutait avec picadors.
EN AMÉRIQUE
Le 6 novembre à Mexico, Enrique Ponce a coupé
4 oreilles et une queue. C’est son premier rabo
dans la plaza México. Compte rendu complet la
semaine prochaine (comme tous les spectacles
célébrés dans la nuit du dimanche).
. Mardi 1er NOVEMBRE. Deuxième corrida de feria.
Temps agréable. 4/5 entrée. 5 toros de Roberto Puga
et 1 de Montegrande (5e), bien présentés mais en
général décastés, pour FINITO de CÓRDOBA, rouge et
or (silence et sifflets) EL JULI, violet et or (deux oreilles
et ovation) Sébastien CASTELLA, lilas et or (tour de
piste et ovation). El Juli a remporté le trophée Chalán
de Plata. Il est sorti en triomphe par la Porte de Lima.
El Juli a été magistral face au 2e. Castella a fait une
faena sensationnelle au 3e mais a mal tué, perdant
ainsi un grand triomphe. Finito a été très discret. (voir
chronique de J.A.del Moral)
RESEÑA des TOROS. 1. “Rondeño”, n° 82, castaño, 496 kg. 2bis.
“Artista”, n° 85, negro, 519 kg. 3. “Linarejo”, n° 95, castaño, 500
kg. 4. “Barbalimpia”, n° 68, negro, 550 kg. 5. “Principal”, n° 41,
negro bragado meano axiblanco, 620 kg. 6. “Talentoso”, n° 99,
negro meano, 549 kg.
. Lima (Pérou)
. Samedi 29 OCTOBRE. Deuxième novillada de feria.
1/3 entrée. Novillos péruviens de Montegrande (propriété de Roberto Puga), encastés et donnant en général un bon jeu, pour Fernando ROCA REY, rouge et or
(division et silence) Alejandro MORILLA, nacre et argent
(une oreille et silence) Daniel LUQUE, saumon et or
(silence et une oreille). Bonne novillada de l’éleveurimprésario Roberto Puga et détails des trois toreros.
. Dimanche 30 OCTOBRE. Première corrida de la feria
du Christ aux Miracles. Temps agréable. 3/4 entrée.
Toros colombiens d’Agualuna, de peu de trapío et donnant peu de jeu en général (le 1er invalide), pour
Enrique PONCE, bordeaux et or (une oreille et silence)
David Fandila “EL FANDI”, céleste et or (une oreille
et une oreille) Fernando ROCA REY, blanc et or, qui
prenait l’alternative (silence et ovation).
El Fandi est sorti en triomphe. Corrida télévisée par
TV Castilla la Mancha.
Ponce fit une faena exclusivement droitière au
deuxième, qu’il tua en deux temps, mais ne put rien
faire du quatrième, totalement décasté, ce qui laissa
le public d’Acho sur sa faim.
El Fandi, toujours brillant aux banderilles, en particulier au cinquième, tira quelques bonnes naturelles de
son premier opposant.
Le Péruvien Fernando Roca Rey tomba en premier lieu
sur un toro totalement invalide. Le dernier perdit un
sabot et fut remplacé par le réserve du même fer qu’il
toréa avec élégance.
RESEÑA des TOROS. 1. “Destrío”, n° 559, castaño, 482 kg. 2.
“Regatero”, n° 552, negro, 501 kg. 3. “Zarsero”, n° 530, negro,
480 kg. 4. “Davidoso”, n° 551, negro, 470 kg. 5. “Caminante”,
n° 523, negro, 506 kg. 6bis. “Escuchador”, n° 526, negro, 526kg.
. Lundi 31 OCTOBRE. Nocturne. Festival taurin avec
picadors. 4/5 entrée. Novillos de Roberto Puga,
inégaux (1er et 5e furent les meilleurs), pour José
Antonio CAMPUZANO (une oreille) ESPARTACO
(silence) Enrique PONCE (applaudissements) Vicente
BARRERA (une oreille) Sébastien CASTELLA (deux
oreilles) Fernando ROCA REY (silence).
Excellente faena de Sébastien Castella.
El Juli (photo Carbone).
. Guadalajara (Mexique)
. Dimanche 30 OCTOBRE. Plaza Nuevo Progreso.
Temps ensoleillé. 2/3 entrée. Toros de Fernando de
la Mora, bien présentés mais donnant en général peu
de jeu à l’exception du cinquième, qui fut le meilleur,
pour César RINCÓN, bleu marine et or (une oreille et
tour de piste) Eulalio López “ZOTOLUCO”, noir et or
(un avis avec ovation et une oreille) Rafael ORTEGA,
céleste et or (silence et une oreille).
Président: Rubén Pérez. Journée importante de César
Rincón, remarquable devant ses deux adversaires,
dans les sérieuses arènes de Guadalajara.
Zotoluco s’imposa au cinquième par sa décision et son
courage, alors que Rafael Ortega coupa l’oreille du
dernier après une faena vibrante mais peu profonde.
RESEÑA des TOROS. 1. “Aborrecido”, n° 46, negro entrepelado, 475
kg. 2. “Mar de nubes”, n° 14, negro bragado, 478 kg. 3. “Despistado”, n° 108, negro bragado meano, 505 kg. 4. “Despeinado”,
n° 116, negro entrepelado, 522 kg. 5. “Chiquetete”, n° 38, negro,
515 kg. 6. “Tapabocas”, n° 107, cárdeno, 485 kg.
. Aguascalientes
(Mexique)
. Samedi 5 NOVEMBRE. Plaza Monumental. 1/2
entrée. Toros de Fernando de la Mora, inégaux
(médiocres dans l’ensemble sauf le 7e, honoré d’un
arrastre lent), pour César RINCÓN (ovation et ovation) ZOTOLUCO (ovation et ovation) Rafael ORTEGA
(silence et deux oreilles) MORANTE de la PUEBLA
(silence et sifflets).
Rafael Ortega est sorti en triomphe. Le banderillero
local Arturo Prado s’est coupé la coleta. Une minute
d’applaudissements fut respectée au paséo en mémoire
de Javier Garfias.
Rincón tarda à se centrer avec le premier et fit une
faena bien structurée au 4e.
Zotoluco tira quelques bonnes séries du maniable
deuxième mais se montra dubitatif face au sixième.
Rafael Ortega fut le triomphateur de la journée, par
sa faena au septième, comprenant deux parties distinctes : une première classique et reposée, et une
deuxième, au son endiablé du morceau local “Pelea
de gallos”, plus trépidante.
Morante n’a rien fait.
Zotoluco quitta les arènes à la mort du septième pour
s’envoler vers Mexico où il toréait le lendemain.
. San Cristóbal
(Venezuela)
. Dimanche 30 OCTOBRE. Plaza Monumental de
Pueblo Nuevo. Corrida mixte. 1/5 entrée. Toros de
Los Aranguez, inégaux en présentation et en jeu (les
plus nobles furent les 2e et 3e), pour le rejoneador
José Luis RODRÍGUEZ (silence et silence) Erick
CORTÉS (silence et silence) Luis Vital “PROCUNA”
(ovation et une oreille). Un novillo de Rancho Grande,
encasté et difficile, pour le novillero Angel RAMOS
(silence).
Le matador vénézuélien Erick Cortés reprenait l’épée
dans une plaza importante après une blessure subie
à la cheville gauche.
Le deuxième toro du rejoneador José Luis Rodríguez
fut achevé par le sobresaliente José David Cadaví.
. Guayaquil (Équateur)
. Dimanche 30 OCTOBRE. 1/2 entrée. 2 toros de
Puchalitola pour le rejoneador Rui SANTOS (silence)
le rejoneador Guillermo JARRIN (silence). 2 toros de
Carlos Manuel Cobo (1er, 4e), noble le deuxième
(tour de piste au 1er, “Ilusión”) et 2 de San Luis (2e,
3e), brave et encasté le troisième, manso l’autre,
pour Juan Antonio ESPLÁ (deux oreilles) NIÑO de la
TAURINA (silence) Juan de la CRUZ (deux oreilles)
Antonio CAMPANA (silence).
Seul Juan de la Cruz est sorti en triomphe.
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Erick Cortés lors de sa réapparition
à San Cristobal (photo Humberto Leaño).
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SEMANA PASADA
. Autres corridas
au Mexique
. NUEVO LAREDO. 30 octobre. 1/4 entrée. Toros
de Puerta Grande, maniables, pour Carlos Rondero
(tour de piste et tour de piste) El Gino (deux oreilles
et une oreille) Victor Pastor (deux oreilles et ovation).
. ORIZABA. 30 octobre. 1/2 entrée. 5 toros de Benito
Cortés, mansos, pour le rejoneador Rodrigo Santos
(une oreille) Leonardo Benítez (deux oreilles et ova-
tion) Pepe Hillo (une oreille et silence). Pepe Hillo a
offert en supplément un toro de Montecristo (silence).
En supplément au programme, différents recortadors
espagnols se jouèrent d’un toro de La Cardenilla et
d’un de San José Buenavista.
. MORELIA. 2 novembre. 1/2 entrée. Toros de Jorge
Hernández Andrés, inégaux, pour le rejoneador Jorge
Hernández Garate (ovation) Rafael Ortega (silence,
deux oreilles et silence) Sébastien Castella (ovation,
silence et ovation) Omar Villaseñor (blessure). Omar
Villaseñor a été pris en recevant son premier avec la
cape, souffrant d’un coup de corne à la cuisse gauche.
Castella a perdu les oreilles avec l’épée.
. TLAXCALA. 2 novembre. Plein. Toros de Los Encinos, éteints en général, pour César Rincón, tabac et
or (ovation et tour de piste) Zotoluco, vert pomme
et or (une oreille et une oreille) Pepe Hillo, bleu
marine et or (silence et silence). Une minute de
silence fut respectée au paséo en mémoire de Javier
Garfias.
DEL MORAL À LIMA
El Juli et Castella
autour d’un Scapulaire
El Juli a vu la splendide faena de Castella lors du festival nocturne célébré le 31 octobre à Lima et a dû penser que ce jeune
torero français pourrait lui ôter le fameux trophée du Scapulaire d’Or qui consacre chaque année le triomphateur de la
feria de Lima.
C’est ainsi que Julián, lors de la corrida du 1er novembre, sortit plus décidé que jamais. Et comme Castella assura la réplique,
le quatrième spectacle de cette feria de Lima s’est célébré
dans une ambiance sensationnelle, celle des grands événements qui ont lieu dans ces merveilleuses arènes d’Acho.
Cette feria de 2005 marquera sans doute une étape, car tout
le monde a vu qu’il est possible de célébrer à Lima trois ou
quatre spectacles taurins consécutifs avec beaucoup de monde,
si les cartels ont de la catégorie et demeurent attractifs. Certains disent qu’il n’y a pas d’afición à Lima, ce qui a été démenti
aussi bien le jour de Ponce et du Fandi qu’en ce 1er novembre
avec Juli et Castella à l’affiche.
Bien présentés, avec quelques très belles estampes, les toros
formèrent une bonne corrida, sans superlatif car certains manquaient cruellement de caste.
Le toro de réserve qui remplaça le deuxième offrit l’opportu-
nité à El Juli de prononcer le premier grand discours de la journée: un colossal, suave et templé “! aquí estoy yo ¡” dans
un quite par d’exquises véroniques – les meilleures vues au
Juli dernièrement - et une faena de grand pouvoir face à un
toro très encasté celui-ci, sans autre défaut que celui de protester par le haut à la fin de chaque voyage. Lors des nombreuses passes qui composèrent ce discours de muleta, Julián
ne templa pas à chaque fois, mais lorsqu’il le fit, cela fut splendide et la faena fut jugée importante par le public, après la
meilleure estocade de la journée: moment suprême, heure de
la vérité torera, décisive à l’heure du bilan.
J’entends déjà mes lecteurs me dirent: Eh! Et Finito? Il provoqua le duel entre Juli et Castella? Non. Finito le présenta
et le modéra. L’introduction n’eut guère d’autre intérêt que de
voir comment réapparaissait le grand technocrate cordouan:
avec encore beaucoup d’envie mais sans sitio ni suffisante
condition physique. Ce qui est normal. Finito n’est plus un
enfant et s’il n’a pas perdu ses dons, il lui en coûte à chaque
fois un peu plus pour les remettre à flots. La partie brillante
de la course fut le duel entre Juli et Castella car celui qui aurait
pu être le VIe Calife n’avait pas tenu son rôle.
Et une fois de plus, Sébastien 1er de France, et bientôt d’Espagne et du reste du monde, se détacha de façon admirable
par sa proximité, son temple et son pouvoir avec le troisième
toro qu’il toréa bien d’abord avec la cape puis avec la muleta,
comme lors du festival de la veille, un peu moindre en continuité et en émotion car le toro baissa vite. Mais ce que fit Castella en commençant par trois passes changées et trois passes
de poitrine sans broncher, suivies d’une passe inversée de la
firma et d’un autre pecho changé, cela était digne d’être vécu.
Mais quand la faena s’était convertie en tumulte triomphal,
quatre vilains pinchazos limitèrent le triomphe en un tour de
piste au milieu des clameurs.
José Antonio DEL MORAL
HOMMAGE À UN GRAND GANADERO
La mort
de Javier Garfias
Le grand ganadero mexicain Javier Garfias est mort le 1er
novembre dans sa finca Los Cues, située à Huimilpán, dans
l’état mexicain de Querétaro. Il avait 77 ans et souffrait de
problèmes hépatiques. Il était venu il y a deux mois en Espagne
pour subir, sans succès, une greffe du foie. Son grand-père,
Teodomiro Garfias, était l’un des grands éleveurs de bétail de
l’état mexicain de San Luis Potosí et possédait notamment le
magnifique domaine “De Santiago”, de plus de 20 000 hectares à Villa Ariaga, en plein centre du Mexique.
Aîné des frères Garfias - Pepe et Marcos sont également d’importants ganaderos au Mexique - Javier avait fondé sa ganadería en 1948 avec 25 vaches de Santo Domingo et un étalon de Torrecilla. Depuis ont été ajoutées des bêtes de Torrecilla,
de 1948 a 1955, et de San Mateo, de 1953 a 1965, l’origine Santo Domingo ayant disparu. Très lié d’amitié avec Antonio Llaguno, Javier Garfias administra même l’élevage de San
Mateo pendant plusieurs années, lorsque son propriétaire,
marié à une Sévillane, partit vivre en Andalousie.
Javier fait combattre sa première corrida le 15 février 1953
à Torreón, avec au cartel Fermín Rivera, Cañitas et Rafael Llorente. Aux arènes de Mexico, il fait ses débuts en novillada le
14 septembre 1958, puis en corrida intégrale le 3 janvier
1965 avec au cartel Joselito Huerta, Jaime Rangel et Victoriano Valencia.
Quelques années plus tard, il entrera en société avec Alberto
Bailleres et gérera même les arènes de Mexico pendant quatre
ans. Mais sa renommée de ganadero atteindra son apogée
dans les années 70, quand ses toros seront toréés et réclamés par toutes les grandes vedettes mexicaines, en particulier Manolo Martínez, Eloy Cavazos et Curro Rivera.
3
Il a vendu également beaucoup de lots de toros au Venezuela
- environ 300 toros de Garfias y ont été combattus - et en
Colombie, en particulier à Cali.
Muni de son inséparable cigarre, Javier était un homme affable,
gentil et agréable. Récemment, il avait importé, en association avec Carlos Peralta, 120 vaches et toros d’Atanasio Fernández, introduisant cet “encaste” sur le sol mexicain.
Javier Garfias et Eloy Cavazos, lors d’un tour de
piste triomphal aux arènes de Mexico.
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STATISTIQUES 2005
Les triomphateurs des ferias 2005
Les matadors en Europe
MATADORS
CORRIDAS OREILLES QUEUES
1 EL FANDI
107
210
11
2 RIVERA ORDOÑEZ
77
83
1
3 EL CORDOBES
65
141
5
4 Sébastien CASTELLA
65
62
1
5 Juan José PADILLA
62
99
13
6 JESULIN DE UBRIQUE
62
89
2
7 Enrique PONCE
62
68
1
8 EL JULI
61
67
1
9 EL CID
59
57
1
10 ANTONIO FERRERA
56
129
17
11 Eduardo GALLO
54
42
1
12 JAVIER CONDE
51
58
5
13 PEPIN LIRIA
49
73
8
14 VICTOR PUERTO
48
142
23
15 MORANTE DE LA PUEBLA 48
42
3
16 Miguel Angel PERERA
46
44
3
17 SERAFIN MARIN
45
50
2
18 Salvador VEGA
45
40
1
19 CESAR JIMENEZ
43
74
1
20 MANZANARES FILS
43
36
2
21 CANALES RIVERA
42
72
7
22 Luis Miguel ENCABO
42
32
2
23 FINITO DE CORDOBA
41
48
1
24 SANCHEZ VARA
38
78
6
25 EUGENIO DE MORA
38
61
1
26 JAVIER VALVERDE
38
37
0
27 UCEDA LEAL
37
33
0
28 EL FUNDI
37
30
0
29 CESAR RINCON
36
17
0
30 EL CAPEA
35
37
0
31 SALVADOR CORTES
32
46
1
32 ANTON CORTES
32
39
3
33 MIGUEL ABELLAN
31
33
3
34 MANUEL AMADOR
30
36
0
35 ROBLEÑO
30
33
1
36 DAVILA MIURA
29
31
2
37 Matias TEJELA
29
20
0
38 IKER LARA
28
31
1
39 JOSE IGNACIO RAMOS
24
33
2
40 PAULITA
23
28
0
(source: mundotoro. com)
Ce tableau tient compte des trophées attribués par les plus MANIZALES (Colombie): César Rincón
importants jurys à l’issue des ferias, et non d’une apprécia- MARACAIBO (Venezuela): Mari Paz Vega
tion subjective.
MARBELLA: Cayetano
ALBACETE: Sergio Martínez
MÉRIDA (Espagne): Miguel Angel Perera
ALGECIRAS: Manzanares père
MÉRIDA (Venezuela): El Juli
ALICANTE: Pepín Liria
MEXICO (prix Domecq): Zotoluco
ALMERÍA: Sébastien Castella
MONT DE MARSAN: El Juli
AMBATO (Équateur): Mariano Cruz Ordóñez
MURCIE: Pepín Liria
ARANDA DE DUERO: Manzanares fils
NÎMES: Denis Loré
ARLES: El Juli
OVIEDO: Manuel Díaz “El Cordobés”
ARMENIA (Colombie): Mari Paz Vega
PAMPLONA: Salvador Cortés
AZPEITIA: Miguel Angel Perera
PUERTA GRANDE (concours de Castilla La Mancha): Abraham
BADAJOZ: Enrique Ponce
Barragán
BARCELONE: Serafín Marín
PUERTO DE SANTA MARIA: Enrique Ponce
BAYONNE: Sébastien Castella
QUITO: Sébastien Castella
BÉZIERS: Enrique Ponce et Sébastien Castella
SAINT SÉBASTIEN: Juan José Padilla
BILBAO: Juan José Padilla
SALAMANQUE: Morante de la Puebla
BOGOTÁ (Colombie): Sébastien Castella
SAN CRISTÓBAL (Venezuela): Antón Cortés
BURGOS: El Cid
SAN SEBASTIÁN DE LOS REYES: Alvaro Justo
CALI (Colombie): César Rincón
SANLUCAR DE BARRAMEDA: Juan José Padilla
CARTAGENA DE INDIAS (Colombie): Sébastien Castella
SANTANDER: El Cid
CASTELLÓN: César Rincón
SARAGOSSE: Cayetano (novillero)
CIUDAD REAL: Sébastien Castella
SÉVILLE: El Cid
COLMENAR VIEJO: néant
SORIA: Salvador Cortés
CORDOUE: Finito de Córdoba
TARRAGONA: Serafín Marín
DAX: Juan José Padilla et Fernandez Meca
TERUEL: Paulita
FENOUILLET: néant
TUDELA: Antonio Barrera
GIJÓN: El Fandi
VALDEMORILLO: Luis Miguel Encabo
GRANADA: Morante de la Puebla
VALENCIA (fallas): Enrique Ponce
GUADALAJARA: Eduardo Gallo
VALENCIA (juillet): El Cid
HUELVA: Miguel Angel Perera
VALLADOLID: non attribué
HUESCA: Espartaco
VIC-FEZENSAC: El Fundi
JAÉN: El Fandi
VITORIA: Salvador Cortés
JEREZ: Morante de la Puebla
À LA TÉLÉVISION…
LA LINEA DE LA CONCEPCIÓN: Juan José Padilla
. SUR FRANCE 3 AQUITAINE… Le magazine Tercios est diffusé le dimanche à 12 h 50. Invité excepLEÓN (Espagne): El Fandi
tionnel pour l’émission du 13 novembre: Santiago Martín “El Viti”, qui sera interrogé par Zocato.
LEÓN (Mexique): Ismael Rodríguez
. SUR TVE2… Le magazine “Tendido Cero” est diffusé le samedi à 13 heures.
LIMA (Pérou): Miguel Angel Perera
. SUR TVE INTERNACIONAL… “Tendido Cero” est diffusé dans le nuit du dimanche au lundi vers 0 h 30.
. SUR CANAL 4 CASTILLA Y LEÓN (Hispasat numérique en clair - Transpondeur 11731 - 28126 H LOGROÑO: non attribué
SP: 601)… Le magazine “Sol y sombra”, présenté par Carlos Martín Arroyo et Manolo Iliana, d’une
LOS BARRIOS: El Fandi
durée de 55 minutes, est diffusé chaque semaine le jeudi à 0 h 30 et le dimanche vers 15h.
MADRID: César Rincón
. SUR TVVI (en clair sur Astra et Hispasat; également sur Canalsatellite et canal 92 de Digital Plus)…
Le magazine “Espaí Taurí”, présenté par José Luis Benlloch et El Soro, est diffusé le mardi à 21 h 45 et le
MÁLAGA: Salvador Cortés
vendredi à 17 h.
BILAN 2005
Les alternatives
en 2005
Voici les alternatives célébrées, des deux côtés
de l’océan, depuis le 1er novembre 2005.
. Omar VILLASEÑOR, mexicain
le 2 novembre à Morelia (Mexique)
Parrain: Jorge Gutiérrez
Témoin: Pablo Hermoso de Mendoza (rejoneador)
Toro: “Talismán”, n° 67, 468 kg, de Luis
Felipe Ordaz
Résultat: ovation et silence.
. Mariano del OLMO, mexicain
le 2 novembre à Tlaxcala (Mexique)
Parrain: Zotoluco
Témoin: Rafael Ortega
Témoin: Javier Conde
Toro: “Desgreñado”, n° 230, jabonero, 461
kg, d’El Paraíso
Costume: blanc et or
Résultat: ovation et tour de piste.
Toro de Marco Garfias
Résultat: tour de piste et ovation.
. Juan Carlos SAN ROMÁN, mexicain
le 7 novembre à Cortázar (Mexique)
Parrain: El Queretano
Témoin: Oscar San Román
Toro de Campo Hermoso
Résultat: une oreille et silence.
. César GIRÓN, espagnol
(César Antonio Vargas Girón Né le 04-07-1983 à Séville)
le 14 novembre à Valencia (Venezuela)
Parrain: Espartaco
Témoin: Otto Rodríguez
Toro: “Greñudo”, n° 142, negro, 428 kg,
de Rancho Grande
Costume: ivoire et argent
Résultat: deux oreilles et ovation.
. Juan Carlos CUBAS, péruvien
(Juan Carlos Cubas - Né le 09-06-1986 à
Huancayo, Pérou)
le 28 novembre à Lima (Pérou)
Parrain: Finito de Córdoba
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. Atanasio VELÁZQUEZ, mexicain
le 5 décembre à San Buenaventura (Mexique)
Parrain: Humberto Flores
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BILAN 2005
Témoin: Rafael Rivera
Toro: “Navideño”, n° 89, 510 kg, de Valparaíso
Résultat: ovation et une oreille.
. Juan VALENCIA, colombien
le 26 décembre à Cucuta (Colombie)
Parrain: Victor Manuel Blázquez
Témoin: Ramsés
Toro de Vistahermosa
Résultat: ovation et une oreille.
Carlos Núñez
Costume: noir et or
Résultat: un avis avec silence et silence.
. Salvador CORTÉS
(Salvador Mariscal Cortés - Né le 03-08-1981
à Mairena del Aljarafe, Séville)
le 11 avril à Séville
Parrain: Morante de la Puebla
Témoin: Matías Tejela
Toro: “Embajador”, n° 96, negro bragado
meano salpicado, 505 kg, de Joaquín Núñez
del Cuvillo
Costume: ivoire et or
Résultat: silence et deux oreilles.
. MORENITO de ARANDA
(Jesús Martínez Barrio - Né le 10-11-1985
à Aranda de Duero)
le 14 mai à Valladolid
Parrain: Salvador Vega
Témoin: Manzanares fils
Toro: “Extraviado”, n° 109, negro, de José
Luis Marca
Costume: lilas et argent souligné de noir
Résultat: deux oreilles et silence.
. Luis BRIONES, mexicain
le 1er janvier à San Luis Potosí (Mexique)
Parrain: Manolo Mejía
Témoin: Luis Ricardo Medina
Toro: “Debutante”, n° 44, 445 kg, de Sierra
Résultat: silence et une oreille.
. Juan José Rueda “EL RUSO”
le 2 janvier à Benalmadena (Málaga)
Parrain: David Moreno “El Alcazabeño”
Pas de témoin (mano a mano)
Toro: “Afectivo”, n° 18, negro, de Los Derramaderos
Résultat: une oreille, deux oreilles et tour de
piste.
. Ismael RODRÍGUEZ, mexicain
le 5 février à León (Mexique)
Parrain: Eloy Cavazos
Témoin: Alejandro Amaya
Toro: “Fuereño”, n° 199, 485 kg, d’Arroyo
Zarco
Costume: blanc et or
Résultat: quatre oreilles.
. Paco RAMOS
(Francisco Ramos Collado - Né le 14-05-1981
à Onda, Castellón)
le 28 février à Castellón
Parrain: Uceda Leal
Témoin: Sébastien Castella
Toro: “Saltilllo”, n° 15, negro, 514 kg, de
Baltasar Ibán
Costume: blanc et or
Résultat: une oreille et silence.
. Juan ÁVILA
(Juan Ávila Sebastiá - Né le 09-12-1985 à
Valencia)
le 19 mars à Valencia
Parrain: Enrique Ponce
Témoin: Manzanares fils
Toro: “Vaporoso”, n° 119, negro chorreado,
515 kg, de Juan Pedro Domecq
Costume: bordeaux et or
Résultat: ovation et un avis avec silence.
. Aldo OROZCO, mexicain
(Aldo Orozco Hernández - Né le 25-09-1983
à Guadalajara, Mexique)
le 22 mai à Chihuahua (Mexique)
Parrain: Jorge Gutiérrez
Témoin: Juan Carlos Cubas
Toro de Santo Domingo
Résultat: ovation et tour de piste.
. Pepe DÍAZ, mexicain
le 1er mai à Uruapan (Mexique)
Parrain: Paco Dóddoli
Témoin: Fernando Ochoa
Toro de Dóddoli Hermanos
Résultat: ovation et silence.
. José Luis TORRES
(José Luis Torres Roldán - Né le 26-06-1983
à Cordoue)
le 26 mai à Cordoue
Parrain: Enrique Ponce
Témoin: Finito de Córdoba
Toro: “Verboso”, n° 138, colorado chorreado,
535 kg, de Juan Pedro Domecq
Costume: ivoire et or
Résultat: une oreille et une oreille.
. Arturo MACÍAS, mexicain
(Arturo Macías - Né le 15-10-1982 à Aguascalientes)
le 7 mai à Aguascalientes (Mexique)
Parrain: José Luis Angelino
Témoins: Israel Téllez et Pedro Gutiérrez “El
Capea”
Toro: “Cortijero”, n° 553, negro, 481 kg,
de Xajay
Costume: aubergine et or
Résultat: tour de piste et silence.
. Raquel SÁNCHEZ
(Raquel Sánchez de la Llave - Née le 24-021979 à Tolède)
le 27 mai à Tolède
Parrain: Eugenio de Mora
Témoin: Manuel Amador
Toro: “Madrileño”, n° 336, negro, 498 kg,
de Peralta
Costume: opale et or
Résultat: ovation et un avis avec silence.
. Jonathan VEYRUNES
(Jonathan Veyrunes - Né le 28-03-1983 à
Nîmes)
le 11 mai à Nîmes
Parrain: Fernando Cepeda
Témoin: Uceda Leal
Toro: “Enamorado”, n° 6, castaño, 460 kg,
de Victoriano del Río
Costume: bordeaux et or
Résultat: une oreille après un avis et ovation.
. Juan Miguel MONTOYA
(Juan Miguel Guerrero Montoya - Né le 0508-1980 à Sanlucar de Barrameda)
le 23 juin à Algeciras
Parrain: Antón Cortés
Témoin: César Girón
Toro: “Juanero”, n° 9, negro bragado alunarado, 460 kg, de Carlos Núñez
Costume: blanc et noir
Résultat: une oreille et une oreille.
. Roberto CARLOS
(Roberto Carlos Bastardo Álvarez - Né le 2306-1982 à Valladolid)
le 13 mai à Valladolid
Parrain: Enrique Ponce
Témoin: Manolo Sánchez
Toro: “Olvereño”, n° 42, negro, 483 kg, de
. Mario MORA, mexicain
le 16 juillet à Gómez Palacio (Mexique)
Parrain: Federico Pizarro
Témoin: Jorge Mata
5
Toros de Golondrinas
Résultat: une oreille et un avis avec silence.
. Rafael Hernández “PALOMO”, mexicain
le 24 juillet à San Buenaventura (Coahuila,
Mexique)
Parrain: Jorge Gutiérrez
Témoin: Rafael Ortega
Toro de Golondrinas
Résultat: un avis avec silence et silence.
. Victor PASTOR, mexicain
le 24 juillet à Saltillo
Parrain: Paco González
Témoin: Fermín Spinola
Toro: “Buena suerte”, n° 85, de Corlomé
Résultat: ovation et un avis avec silence.
. Modesto CAMPOS, péruvien
le 1er août à Celendín (Pérou)
Parrain: Oscar Roberto Antolín “El Millonario”
Témoin: El Maravilla
Toro de Salamanca
Résultat: une oreille.
. Andrés PALACIOS
(Andrés Palacios Martínez - Né le 20-04-1982
à Lérida)
le 7 août à Barcelone
Parrain: Victor Puerto
Témoin: Antonio Ferrera
Toro: “Tendencioso”, n° 21, negro entrepelado bragado, 530 kg, d’Arauz de Robles
Costume: violet et noir
Résultat: ovation et un avis avec ovation.
. Diego LUNA
(Diego Antonio Luna Sistac - Né le 17-011976 à Huesca)
le 10 août à Huesca
Parrain: Espartaco
Témoin: Tomás Luna
Toro: “Babilonio”, n° 42, negro, 515 kg, de
Parladé
Costume: blanc et or
Résultat: silence et silence.
. David GALÁN
(David Galán Domínguez - Né le 29-03-1995
à Fuengirola)
le 15 août à Málaga
Parrain: José María Manzanares
Témoin: César Rincón
Toro: “Pantomima”, n° 156, negro, 480 kg,
de Joaquín Núñez del Cuvillo
Costume: velours rouge et or
Résultat: une oreille et deux oreilles.
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(Film Noirfilm)
SEMANA PASADA
. Francisco TORRES JEREZ
(Francisco Torres Jerez - Né le 27-03-1978
à Almería)
le 24 août à Almería
Parrain: El Cid
Témoin: Salvador Vega
Toro: “Amoroso”, n° 34, burraco, 563 kg,
de Santiago Domecq
Costume: nacre et or
Résultat: une oreille et une oreille.
. Manuel CARBONELL
(Nicasio Manuel Carbonell Carbonell - Né le
18-09-1978 à La Algaba)
le 1er octobre à Ondara (Alicante)
Parrain: Luis Francisco Esplá
Témoin: Manuel Amador
Toro: “Tenista”, n° 40, negro chorreado, de
Luis Algarra
Costume: bordeaux et or
Résultat: tour de piste après un avis et deux
oreilles.
. Sergio SANZ
(Sergio Sanz López - Né le 07-07-1978 à
Cordoue)
le 9 septembre à Cordoue
Parrain: Salvador Cortés
Témoin: José Luis Torres
Toro: “Buenas tardes”, n° 125, sardo chorreado, 566 kg, de La Dehesilla
Costume: bleu de France et or
Résultat: ovation et une oreille.
. César MANRIQUE
(César Moisés de Castro Manrique - Né le 1908-1976 à Valladolid)
le 11 septembre à Valladolid
Parrain: Juan Diego
Témoin: Mario Campillo
Toro: “Jirafito”, n° 29, negro, 558 kg, de
Fidel San Román
Costume: carmin et or
Résultat: ovation et silence.
. Iván FANDIÑO
(Iván Fandiño Barros - Né le 29-09-1980 à
Orduña, Vizcaya)
le 25 août à Bilbao
Parrain: El Juli
Témoin: Salvador Vega
Toro: “Afrodisiaco”, n° 64, castaño salpicado,
517 kg, d’El Ventorrillo
Costume: nacre et or
Résultat: ovation et ovation.
. José Ibarra “JOSELI”, mexicain
le 27 août à Torreón (Mexique)
Parrain: Luis Ricardo Medina “Pasión Gitana”
Témoin: Mario Mora
Toro de Campo Grande
Résultat: silence et silence
(le rejoneador Enrique Fraga complétait le cartel)
. Alvaro JUSTO
(Álvaro Justo de Gracia -Né le 23-06-1984 à
Arganda del Rey)
le 31 août à San Sebastián de los Reyes
Parrain: José María Manzanares père
Témoin: Morante de la Puebla
Toro: “Miedoso”, n° 21, negro, de Las Ramblas
Costume: noir et or
Résultat: une oreille avec blessure à la fesse
gauche et deux oreilles.
. José María Fijo “EL CIENTO”
(José María Fijó Copete - Né le 17-10-1977
à Valencia)
le 17 septembre à Ecija
Parrain: Javier Conde
Témoin: Morante de la Puebla
Toro de Juan Pedro Domecq
Résultat: deux avis avec ovation et silence.
. José Guadalupe Rodríguez “PEPE HILLO”,
mexicain
le 16 octobre à Pachuca
Parrain: Zotoluco
Témoin: Rafael Ortega
Toro: “Sub 17”, n° 116, cárdeno, 470 kg,
de San José
Costume: blanc et argent
Résultat: ovation, une oreille et une oreille
(toro tué en supplément)
. Jorge ARELLANO
(Jorge Arellano Maroto - Né le 04-04-1976
à Madrid)
le 20 septembre à Nava de la Asunción (Ségovie)
Parrain: Jesulín de Ubrique
Témoin: Francisco Rivera Ordóñez
Toro de Los Eulogios
Résultat: deux oreilles et ovation.
. Fernando ROCA REY, péruvien
(Fernando Roca Rey Valdez - Né le 08-041986 à Lima)
le 30 octobre à Lima (Pérou)
Parrain: Enrique Ponce
Témoin: El Fandi
Toro: “Destrío”, n° 559, castaño, 482 kg
d’Agualuna
Costume: blanc et or
Résultat: silence et ovation.
. Juan Luis PIZARRO
(Juan Luis Pizarro Higueras le 29 septembre à Úbeda (Jaén)
Parrain: Enrique Ponce
Témoin: El Fandi
Toro : “Flor de romero”, n° 5, de Carmen
Segovia
Costume: rose pâle et or
Résultat: une oreille et une oreille.
. Antonio CORTÉS VARGAS
le 30 octobre à Inca (Baléares)
Parrain: Manolo Sánchez
Témoin: Iker Lara
Toro: “Laberinto”, n° 29, negro, d’Angela
Rodríguez de Arce
Résultat: une oreille et deux oreilles.
(alternative de fantaisie d’un aficionado de
48 ans… n’ayant pas toréé en public depuis
25 ans!)
. Tomás PRECIADO
(Tomás Preciado Quintanilla - Né le 12-051983 à Hellín).
le 1er octobre à Hellín (Albacete)
Parrain: Abraham Barragán
Témoin: Antón Cortés
Toro: “Oyeruido”, n° 153, des héritiers de
Salvador Guardiola Fantoni
Costume: blanc et or
Résultat: une oreille et deux oreilles.
6
ALTERNATIVES DE
REJONEADORS
. Vicente ARTEAGA, équatorien
le 2 novembre 2004 à Cuenca (Équateur)
Parrain: Martín González Porras
Témoin: Javier San José
Toro de Puchalitola
Résultat: deux avis avec silence et deux avis
avec silence.
. João MOURA fils
le 15 mai à Nîmes
Parrain: João Moura père
Témoins: Marie Sara et Andy Cartagena
Toro : “Gorillo”, n° 11, negro bragado,
550 kg, de Carmen Lorenzo
Résultat: une oreille.
. Filipe GONÇALVES
le 22 mai à Moita (Portugal)
Parrain: João Moura
Témoin: Rui Fernandes
Toro d’Ortigão Costa
Résultat: tour de piste.
. Antonio Maria BRITO PAES
le 9 juillet à Moita (Portugal)
Parrain: João Moura père
Témoins: Antonio Ribeiro Telles, Vitor Ribeiro,
Sonia Matias, João Moura fils
Toro: “Tónico”, 505 kg, de Brito Paes
Résultat: tour de piste.
. Paulo Jorge Santos ALMEIDA
le 6 août à Bayonne
Parrain: Pablo Hermoso de Mendza
Témoin: Diego Ventura
Toro: “Madriguero”, n° 152, burraco, de Los
Bayones
Costume: rouge et or
Résultat: ovation et tour de piste.
. Miguel DUARTE
le 3 septembre à Caldas da Rainha
(Portugal)
Parrain: Joaquim Bastinhas
Témoin: Sonia Matías
Toro de Pinto Barreiros
Costume: costume à la française bordeaux
Résultat: tour de piste.
(le cavalier “practicante” Marcos Tenorio complétait le cartel)
. Horacio CASAS, mexicain
le 18 septembre à Zacatecas (Mexique)
Parrain: Rodrigo Santos
Témoin: Enrique Fraga
Toro: “Buena Suerte”, n° 32, negro listón,
503 kg, de José Julián Llaguno
Résultat: tour de piste et ovation.
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(Film Noirfilm)
HISTOIRE D’UNE TEMPORADA :
2005, c’est indiscutablement la résurrection de
Morante de la Puebla. Un torero qu’on croyait perdu
en 2004 après son éclipse et des ennuis de santé,
qui est revenu timidement à Séville et qui a composé
son premier grand coup d’éclat à la feria de Jerez.
Retour sur les grandes dates de Morante en 2005.
• ESPARTINAS - 19 mars (matin)
Cartel: Espartaco, Francisco Rivera Ordóñez, Morante
(inauguration des arènes)
Toro : “Alboroto”, n° 10, de Juan Pedro Domecq
(deux oreilles et la queue, tour de piste au toro)
Costume: rouge et noir
“UN TRIOMPHE DE LA FIESTA. L’horloge de la plaza
indiquait quatorze heures quand sortit en piste le
sixième toro, de Juan Pedro Domecq. Mansote au
cheval, il fut piqué dans différents terrains et manqua de fixité, jusqu’à ce que Morante ne le captive
avec sa muleta. Ce fut, à partir de ce moment, une
symphonie indescriptible de toréo. L’animal de
Domecq, noble et docile, suivit les pans de la muleta
inspirée, muée par la seule inspiration de Morante.
Ce fut l’une de ces faenas rêvées, avec des passes
davantage dessinées que réalisées. Beaucoup d’expression dans le geste, expression pleine de saveur
torera. Excellente dans le toréo fondamental et explosive dans chaque ornement, le tout exécuté avec une
lenteur qui flirtait avec le toréo de salon le plus cérémonial. La nouvelle plaza était en folie et l’estocade
fut la digne fin d’une oeuvre torera inoubliable.” (Carlos Crivell)
• JEREZ - 7 mai
Cartel: Enrique Ponce et Juan José Padilla
Sixième toro: “Comilón”, n° 4, burraco, 480 kg, de
Juan Pedro Domecq (deux oreilles et queue, tour de
piste au toro)
Costume: pêche et noir.
“MORANTE ÉCRIT UNE PAGE D’HISTOIRE. Aujourd’hui,
cela a été un véritable hommage à Paula. Non par
les apparences, le vêtement ou l’allure, mais par le
grand et le vrai toréo. Toréo d’enchantement de
Morante de la Puebla qui a, en ce 7 mai de l’an 2005
sur le coup de 21 heures, totalement envoûté la plaza
de Jerez. Tous les habitués de la feria de Jerez étaient
unanimes à la sortie des arènes: ils n’avaient pas vu
toréer ainsi depuis les grandes journées de Rafael de
Paula il y a plus de vingt ans. Ce qu’a fait Morante,
totalement abandonné à son toréo et à son inspiration, est indescriptible mais a profondément ému tous
les spectateurs. Beaucoup avaient oublié que le toréo
pouvait avoir une telle force d’émotion, une telle
décharge artistique, une si grande beauté. Morante
a toréé à Jerez comme on pensait qu’on ne pouvait
plus toréer.
Tout avait mal commencé. Le troisième Domecq eut
un comportement violent et défensif à la cape, avant
de s’allumer longuement sous la pique. Morante ne
s’approcha du toro qu’à la fin du premier tiers. Mais
il ne le quitta plus. La faena commença par un précieux changement de mains qui déclencha la musique,
tue aussitôt sur ordre du torero. Faena inégale, mais
parsemée de gestes profonds, telle une magnifique
série à gauche terminée en trincherilla. Un pinchazo,
une bonne estocade en entrant droit, un descabello
et première oreille, avec tour de piste de clameurs et
coq noir tombé des gradins en cadeau. Le combat du
sixième se fit dans un enthousiasme dont on avait
perdu l’habitude. Dès la sortie du toro, Morante le
toréa au ralenti avec la cape, en citant les véroniques
de face et en descendant le menton sur la poitrine.
Le public se leva d’un bloc et crépitèrent les “palmas
por bulerias”. Elles ne devaient pratiquement plus
cesser. Le toro ne prit qu’une pique et fit à la sortie
une vuelta de campana, incident que sa caste surmonta. Morante le reprit par deux véroniques - celle
à gauche extra - puis un autre quite avec une demie
d’une lenteur infinie. Ces vraies réminiscences de
Paula culminèrent par le brindis au célèbre torero
gitan, salué à son tour par les “palmas por bulerías”.
La noblesse du Juan Pedro inspira Morante au plus
profond de lui-même, lui permettant de donner sa
taille d’extraordinaire artiste: derechazos descendus
du ciel, au centre de la piste, liés en demi cercle, tirés
de l’avant la main endormie et regorgeant d’art, de
lié, de coulé et de profondeur. Naturelles de moindre
son, mais vivantes et solennelles. Terminaisons en
trincheras, molinetes, molinetes inversés, autant d’improvisations touchées par la baguette des fées. Le
torero et le public étaient en transes, dans cette rare
communion qui unit l’interprète à son auditoire.
Morante pointa l’épée et enterra une estocade entière.
Le toro, brave, alla mourir au centre dans la pénombre
du crépuscule. À l’instant où il se coucha s’allumèrent les projecteurs de la plaza. Trois mouchoirs blancs,
un mouchoir bleu, sortie en triomphe, qu’importe les
trophées. Tout était dit.”
(SG)
la résurrection de Morante
un descabello… firent retomber la passion. Une seule
oreille, un tour de piste acclamé à la dépouille de
l’excellent “Agua clara”, puis un tour de piste de l’artiste, brisé par sa propre inspiration.” (SG)
• GRANADA - 27 mai
Cartel: Jesulín de Ubrique, Finito et Morante
Sixième toro: “Asustado”, n° 183, colorado, 470
kg, de Joaquín Núñez del Cuvillo (deux oreilles)
Costume: crème et noir
“MORANTISME À GRANADA. Qui l’eut cru? Morante
de la Puebla est dans un moment extraordinaire. Peutêtre l’une des plus belles plénitudes de sa carrière.
On le voit décidé, centré, et dès que le toro sert son
art, incomparable, comme ce fut le cas au dernier,
un bon toro de Cuvillo, limité de force comme tous
les toros du jour mais chargeant avec son et classe
dans la muleta magique de cet artiste hors pair. Dès
les premières passes à droite, Morante fut centré et
savoureux. Mais la faena gagna toute sa dimension
lors de superbes naturelles, formidablement toréées,
puis les inventions de la Puebla: cinq molinetes enchaînées - appeler molinete cette passe interprétée par
Morante n’est pas exact, c’est une autre passe dans
ses doigts - à une firma d’extase, et des changements
de main, et des kikirikis, et du Morante-Morante…
Sans égal. Une entière en arrière, d’effet lent, ne fut
pas obstacle à la concession des deux oreilles et du
délire final.”
(SG)
• ALICANTE - 24 juin
Cartel: Manzanares père, Morante, Salvador Vega
Cinquième toro: “Piton”, n° 103, negro, 517 kg,
de Juan Pedro Domecq (une oreille après un avis)
Costume: blanc et argent.
“LE GRAND MORANTE. […] Mais la grande faena
du jour a été celle de Morante au cinquième. Un toro
noble dont seul l’art magique du torero de La Puebla
peut faire oublier la faiblesse. Avec la cape, ce fut un
récital, notamment dans un quite exquis. Avec la
muleta, une succession de passes profondes, senties,
inspirées. Un enchantement. Il tua médiocrement, ce
qui réduisit la récompense. […] Pour l’aficionado
cartésien, une corrida des plus vulgaires et ordinaires.
Pour l’amateur d’art, quelques tableaux pour la collection personnelle. Celle qu’on ne montre à personne…”
(SG)
• GRANADA - 24 mai
Cartel: Enrique Ponce, Morante, El Fandi
Cinquième toro: “Agua clara”, n° 88, colorado ojo
de perdiz, 494 kg, de Joaquín Núñez del Cuvillo (une
oreille après un avis et tour de piste au toro)
Costume: bordeaux et or souligné de noir
“L’EAU CLAIRE DE MORANTE. Une corrida enjouée,
joyeuse et triomphale comme on les aime à Granada,
avec un public conquis. Mais dans la belle moisson
d’oreilles recueillie par les toreros, il y a eu une nouvelle faena géniale de Morante de la Puebla au cinquième toro. Ce fut le meilleur du bon envoi de Núñez
del Cuvillo, dont les pensionnaires se prêtent à merveille au toréo dans les arènes de moindre exigence.
Ce cinquième fut peu piqué mais posséda de la
noblesse et surtout de la caste qui le fit aller toujours
de l’avant. Morante fut somptueux avec la cape, dans
le ton de Jerez: trois véroniques sensationnelles, au
ralenti, sur la corne droite et une demie extrêmement
moelleuse à la réception. Même les alguacilillos crièrent “olé” en sautant sur place. Puis un quite avec
une nouvelle demie extra, d’une lenteur infinie. On
ne peut pas mieux toréer avec un manteau rose. La
faena fut entamée de façon géniale: doblones, molinetes, kirikikis, puis des séries droitières longues,
amples, le fauve buvant le leurre museau au sol. Et
quelques passes de poitrine d’un seul coup de poignet, sans à peine bouger le bras. À la fin d’une série
de naturelles, Morante était tellement enivré par ce
qu’il créait qu’il s’oublia, fut bousculé et tomba sous
le nez de l’animal. Son valet d’épées, la cruche à la
main, courut à son secours pour le rafraîchir. Il revînt
au toro et s’oublia quelque peu sur sa faena, qui
s’éternisa. Le public réclama la grâce du toro mais le
torero, derechef et sans regarder la présidence, opta
pour le tuer. Il est vrai que l’animal s’était mis à gratter confusément le sol au moment où la pétition s’intensifiait. La conclusion fut moins heureuse: un pinchazo, une demi lame défectueuse et très en arrière,
• TOLOSA - 26 juin
Cartel: Javier Conde, Morante, Cayetano (mixte)
Deuxième toro: “Luminario”, n° 149, negro, de Joaquín Núñez del Cuvillo (une oreille)
Costume: violet et or
“CONDE GÉNIAL, MORANTE EXQUIS. Dans une corrida d’artistes, il faut souvent faire abstraction de la
présentation et de la force des toros, et fermer les
yeux sur quelques armures désobligeantes, comme
celle du premier toro. Mais on a vu dans cette corrida ce qu’on venait y voir : un numéro génial de
Conde devant le meilleur et le plus sérieux animal du
noble envoi de Cuvillo; des gestes exquis d’un superbe
Morante; la classe et la verdeur confondue de Cayetano. Morante a signé des séquences lumineuses
devant ses deux adversaires. Remarquable à la cape,
exquis par moments à la muleta, même s’il manqua
la continuité pour transformer de belles séquences en
grande faena. Mais le toréo de Morante, par son
impact esthétique, reste sans égal.”
(SG)
• PUERTO DE SANTA MARIA - 6 août (nocturne)
Cartel: César Rincón, El Juli, Morante
Toro: “Vanilla”, 535 kg, de Parladé (une oreille)
Costume: rose et or
“UN SOMNAMBULE AU BORD DE LA BAIE… […]
Son second toro se nomme Vanille. Vanille n’est pas
un bon toro. Il s’engage à moitié, ne va pas jusqu’au
bout, et Morante, à la cape, fait du simili Morante
7
sur deux véroniques près des planches. Et puis, à la
muleta, tout à coup, cela prend forme. C’est plus une
forme d’ailleurs qu’une structure. C’est un sentiment
qui se met en place. […] Il joue avec Vanille. Un
jeu sur un fil, un jeu somnambulique, imparfait et
éblouissant, paresseux et lent aurait pu écrire Bergamin. La faena, mot grossier, est une sorte de murmure de jet d’eau, quelque chose de mourant et d’onirique avec un goût inachevé. […] Il amène Vanille
sous les yeux de Rafael de Paula, assis au premier
rang pour une trinchera déposée comme un oeillet.
Un avis sonne. Cela ne sort pas Morante de son songe.
Il continue un moment à rêvasser avec Vanille. Depuis
longtemps, les 13 502 spectateurs sont entrés dans
son hypnose. Il le tue après deux estocades et un
descabello. Une oreille. On lui jette un coq noir. Il fait
un tour de piste en le tenant doucement sous son
bras. On se souviendra de la faena du coq noir, un
jour d’août où le feu du ciel tombait sur les arènes
du Puerto.”
(Jacques DURAND - Libération)
. SANLUCAR DE BARRAMEDA - 13 août (nocturne)
Cartel: João Moura fils et Cayetano (mixte)
Toro: n° 36, negro, de Joaquín Núñez del Cuvillo
(deux oreilles et queue)
Costume: tabac et or
Nuit magique. “Morante avait toréé l’après-midi à
San Roque une corrida de Gavira. En offrant le réserve
de la corrida mixte célébrée en soirée à Sanlúcar,
c’était le cinquième toro de la journée. Il réalisa une
faena essentiellement droitière - la corne gauche étant
moins maniable - mais merveilleuse d’inspiration et
tua son adversaire “a recibir”, obtenant les oreilles
et la queue”. (F. Orgambides)
• SALAMANQUE - 16 septembre
Cartel: César Rincón, El Capea
Toro: cinquième toro d’El Pilar
Costume: blanc et argent.
“FLEURS POUR UN TORERO… […] Il n’y a rien
de plus joli que la beauté. Rien de plus éclatant que
l’art. Ni rien de plus définitif que la qualité. Et ce fut
tout cela, ce vendredi à la Glorieta. À la fin, le public
toréait de salon et demandait: où torée Morante la
prochaine fois?
“Compas ouvert, main basse, poitrine en avant et
menton sur l’épaule, le Sévillan construisit son oeuvre
en de précieux muletazos, tous caractérisés par un
goût unique et une cadence personnelle, surtout dans
les terminaisons qu’auraient immortalisé Ruano Llopis ou López Canito pour leur donner catégorie et
splendeur sur les affiches.” (Barquerito)
• BARCELONE - 25 septembre
Cartel: Morante, El Juli, El Fandi
Toro : “Agua clara”, n° 57, colorado entrepelado,
526 kg, de Joaquín Núñez del Cuvillo (une oreille)
Costume: saumon et noir
“Face au sérieux quatrième, âgé de cinq ans, Morante
donna un récital de toréo de ceinture, fourmillant de
détails, sans véritable lié par le toro chargeait au pas
mais avec quelques moments aboutis comme une
grande série à droite. Il tua d’une estocade desprendida en arrière et coupa la seule oreille du jour.” (SG)
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(Film Noirfilm)
ÉCHOS DU CALLEJÓN
. Casas au secours de Serolo
. Cuadrillas pour 2006 (suite)
Après avoir pris position contre le cahier des charges pour le
concours des arènes de Valencia et incité ses compagnons
d’Anoet (principal syndicat espagnol des entrepreneurs de
spectacles taurins) à ne pas se porter candidats, Simon
Casas a finalement accepté de collaborer avec l’empresa
Serolo, de Sebastián Rodríguez et Justo Benítez, pour la
programmation artistique des arènes de Valencia.
Jeudi dernier, la commission désignée par la Diputación de
Valencia a mis cette société Serolo en tête du concours,
choix qui devra être définitivement approuvé par
l’assemblée de la Diputación dans les prochains jours.
César Jiménez change de picadors: Ismael Alcón et Juan
Francisco Presumido laissent la place à Juan Bernal et
Benito Quinta. Pour le trio de banderilleros, Jiménez
incorpore dans sa cuadrilla Victor Hugo Saugar à la place
de Manuel Montoya, maintenant à leur poste Poli Romero
et Jesús Arruga. Le jeune matador salmantin Eduardo Gallo
a lui aussi procédé à quelques changements dans son
équipe. Seul reste à son poste le picador Francisco Tapia,
qui sera accompagné en 2006 par Juan Luis Rivas. Gallo a
recruté trois nouveaux banderilleros: Domingo Siro, Álvaro
Oliver et Javier Gómez Pascual. Dans la cuadrilla de César
Rincón, le seul changement est le remplacement de Miguel
Cubero par Manolo Montoya. Les picadors Luis Manuel
Viloria et Luis Miguel Leiro restent en place, tout comme les
banderilleros Gustavo García et David Saugar “Pirri”.
. Ponce au musée de Acho…
Avant la corrida du 1er novembre à Lima, Enrique Ponce a
offert au musée taurin des arènes d’Acho le costume de
lumières rouge et or qu’il portait il y a cinq ans lorsqu’il
avait coupé les oreilles et la queue d’un toro à Lima.
. El Cid au point
Le 2 novembre, le matador Luis Francisco Esplá a fait une
conférence à l’hôtel Sheraton de Lima sur les bases
profondes du toréo.
Le 4 novembre, El Cid a repris la muleta et s’est entraîné
face à quatre vaches dans l’élevage de son apoderado
Manolo Tornay. Le test a été positif et Manuel n’a ressenti
aucune gêne au coude fracturé il y a deux mois.
El Cid part jeudi prochain au Venezuela pour toréer le 12
novembre à Valencia et le 19 à Maracaibo.
. Deux Français à l’Opportunité
. Hemingway réédité en Espagne
… et Esplá en conférence au
Sheraton
Deux novilleros français figurent parmi les 24 sélectionnés
pour les novilladas sans picadors dites de l’Opportunité (la
Oportunidad) qui auront lieu bientôt aux arènes de Vista
Alegre de Madrid. Il s’agit de Marco Leal (d’Arles) et de
Patrick Villebrun (de Nîmes).
Ils ont passé avec succès l’épreuve de tientas organisée le
5 novembre dans l’élevage de Mariano Cifuentes. Sur 73
prétendants, 24 jeunes toreros ont été retenus pour les
quatre novilladas éliminatoires.
. Prolongement à Saragosse
et à Málaga
La société Toros Zaragoza, formée par les frères Chopera et
Ignacio Zorita, dirigera les arènes de Saragosse pendant
une année de plus, le contrat ayant été prolongé avec
l’accord de la Diputación. Les arènes de Saragosse seront
l’objet d’un concours à la fin de la temporada 2006.
De la même façon, le contrat de l’empresa Tauromálaga,
formée par Martín Lorca et Juan Carlos Escribano, a été
prolongé d’un an à la tête des arènes de Málaga.
. Transferts d’hiver
Le matador Aníbal Ruiz sera désormais dirigé par Manuel
Vázquez Gago, fils du regretté Manolo Vázquez.
Le matador de Burgos Roberto Martín “Jarocho” raccroche
l’habit doré et devient banderillero. Il a toréé 23 corridas
depuis son alternative.
La carrière de Curro Díaz sera désormais dirigée
conjointement par Manolo Martín et José Luis Díaz Flores.
Enfin, dernier transfert, Salvador Cortés abandonne Pepín
Jiménez et signe avec José María González de Caldas et
son empresa Taurotoro.
SEMANA GRANDE
N° 450 - LUNDI 7 NOVEMBRE 2005
Édité par la Société Semana Grande au capital de 304,90 €.
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Le grand livre taurin d’Ernest Hemingway, “Mort dans
l’après-midi”, vient d’être réédité en espagnol par les
éditions Espasa-Calpe sous le titre de “Muerte en la tarde”.
L’édition comporte une sélection de photographies
d’époque légendées par Hemingway lui-même.
. Petite erreur sur Madrid
Dans l’éditorial du numéro 449, la semaine dernière, j’ai
affirmé par erreur que Rincón et El Cid étaient sortis en
triomphe le même jour à Madrid. Ce qui n’est pas vrai:
Rincón a triomphé le jour des toros d’Alcurrucén alors qu’El
Cid, s’il a réalisé sa meilleure faena ce jour-là, n’est sorti en
triomphe que le jour des Victorino, pour la clôture le 3 juin.
. Club Taurin de Toulouse
Pour sa prochaine soirée, le club taurin de Toulouse recevra
le nouveau directeur de la revue Toros, Joël Bartolotti, le
samedi 19 novembre à 20 h 30 au restaurant Le Bon
Vivre (salle du Demi Cercle - 15, place du Président Wilson
à Toulouse). Ce dîner-débat est ouvert à tous les
aficionados, le prix étant fixé à 25 euros.
. Journée taurine à Saint-Martinde-Crau
La Unica, organisatrice de la feria de la Crau, propose le
vendredi 11 novembre la journée de fin de temporada à
Saint-Martin-de-Crau avec au programme:
- à 13 heures, grand aïoli au restaurant Lou Récati
- à 15 heures, aux arènes, mise à mort de quatre toros de
quatre ganaderias (réservé aux membres de la Unica)
- à 19 heures, à la Bodega, soirée avec le groupe Gitano
Family.
89e congrès
de la Fédération
La Fédération des Sociétés Taurines de France a tenu le
89e congrès de son histoire les 29 et 30 octobre à Vauvert
(Gard) et nous adresse le communiqué suivant à l’issue de
ce congrès:
“Au cours des travaux, les représentants des aficionados
ont exprimé le besoin de:
- continuer à défendre inlassablement et vigoureusement
notre patrimoine culturel taurin
- mettre en valeur cette culture des plus vivantes
- oeuvrer pour réduire le vide juridique qui entoure la
corrida.
“Le bilan de la temporada a permis de relever notamment
la qualité de nombreuses novilladas piquées et non
piquées. D’autre part, le fossé est grandissant entre la
mauvaise qualité des corridas “commerciales” (basées sur
l’engagement des vedettes) et la bonne qualité de la
plupart des corridas basées sur des élevages sérieux.
“La F.S.T.F. attire l’attention du public aficionado sur la
dérive dépréciative de l’octroi des vueltas et indultos. Elle
a constaté avec satisfaction une forte demande
d’adhésions de nouveaux clubs.
“L’assemblée générale a décidé:
- d’attribuer simultanément et à titre exceptionnel le prix
Tio Pepe 2005 à l’organisation “Graine de Toreros” pour
son action continue en faveur des jeunes apprentis toreros
et à l’Association Française des Vétérinaires Taurins pour
leur intégrité et leur persévérance, notamment au cours de
cette année 2005 durant laquelle ils ont été très attaqués
(suite à l’affaire João Folque de Mendoça)
- d’attribuer une mention “Passeport pour les arènes”
d’Arles
- d’attribuer le prix au plus mauvais geste taurin de l’année
2005 à monsieur João Folque de Mendoça (propriétaire
de l’élevage de Palha) pour son mépris de l’afición
française, mais aussi à 60 % des villes de l’U.V.T.F. qui ont
succombé au chant des sirènes (pression du mundillo
français et espagnol…), ceci pour deux paires de cornes
manipulées de façon outrageuse et évidente…
- de donner les voix de la F.S.T.F. au matador français Denis
Loré pour le prix Claude Popelin au meilleur lidiador de la
temporada française.
“Cette assemblée générale a vu la réélection du Bureau
Fédéral sortant pour un mandat de trois ans soit: Roger
Merlin (président), Jean-François Coste (vice-président et
secrétaire), Guy Tanguy (trésorier), Patrice Sifflet et JeanJacques Dhomps (communication interne), Hubert
Vaudoux, Pierre Rougeot, Gilles Specty (communication
régionale).
“Le prochain congrès fédéral aura lieu à Paris, il sera
organisé par le club taurin parisien La Querencia les 28 et
29 octobre 2006.”
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