Regard sur l`avenir de la médecine vétérinaire
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Regard sur l`avenir de la médecine vétérinaire
Regard sur l’avenir de la médecine vétérinaire Dr med. vet. Tobias Müller Traditionnellement parlant, le vétérinaire est l’interlocuteur pour toutes les questions touchant à la santé des animaux. On observe aujourd’hui une spécialisation croissante, aussi bien en termes de spécialités médicales que d’espèces animales. Dans cette évolution, il me semble important de ne pas perdre de vue la globalité. Derrière chaque maladie se cache un animal, et derrière chaque animal un être humain. Le vétérinaire de demain devra, sur cette base, proposer un suivi personnel, compétent et humain tant des animaux que de leurs propriétaires. Le paysage vétérinaire subit actuellement de profonds changements structurels. La forme classique du cabinet, dans lequel un vétérinaire est disponible à toute heure du jour ou de la nuit, se fait de plus en plus rare. Le cabinet communautaire prend petit-à-petit le pas sur le cabinet individuel, plusieurs vétérinaires se partageant une même infrastructure et le service de garde, ce qui favorise simultanément l’échange professionnel. On observe également l’émergence d’entreprises vétérinaires, qui dirigent plusieurs cabinets depuis une gestion centralisée. Il existe aussi de plus en plus de centres spécialisés qui offrent des examens poussés et des thérapies mises en œuvre par des spécialistes. Ce développement assure de nouvelles perspectives pour un approvisionnement médical de qualité des animaux, mais comporte également le risque de reléguer au second plan la globalité, en particulier la relation maladie-animal-être humain. Renforcer la collaboration des vétérinaires entre eux est une piste devant permettre de maîtriser cet enjeu d’avenir et d’exploiter le potentiel de cette évolution. Savoir médical étendu L’activité vétérinaire se fonde sur des connaissances et un savoir-faire médical très étendus. La faculté de médecine vétérinaire et la Société des vétérinaires suisses se sont engagées en commun vers ce but. Une formation solide et étendue ainsi qu’une formation continue structurée jouent un rôle important et devront continuer à être encouragées à l’avenir. Ce sont les conditions qui nous permettent à nous, vétérinaires, de proposer à nos patients le meilleur traitement médical possible et à leurs détenteurs un conseil avisé. Davantage de travail à temps partiel pour les femmes et les hommes Une autre évolution est la tendance observée vers davantage de travail à temps partiel. Pour concilier travail et famille, un emploi à temps partiel est une solution idéale, en particulier pour les femmes. Par ailleurs, l’être humain moderne accorde de l’importance à son temps libre et à ses loisirs, raison pour laquelle la profession doit en tenir compte. C’est là pour le vétérinaire de demain et la Société des vétérinaires suisses un enjeu de taille. La profession de vétérinaire est difficilement planifiable et requiert une disponibilité à toute heure pour les urgences. Nous devons malgré tout créer des modèles d’emplois qui autorisent une activité sur le long terme dans cette profession intéressante de même qu’un bon équilibre entre le travail et la famille. Pour autant que la Société des vétérinaires suisses et ses membres relèvent ces défis pour structurer activement notre profession, celle-ci restera assurément un domaine de travail attrayant et varié à l’avenir. Outre tous ces changements, la profession de vétérinaire exigera toujours à l’avenir une bonne dose d’engagement et de passion. Traduction du texte prononcé lors de la conférence de presse de la SVS, le 5 juin 2013 à Berne. Société des Vétérinaires Suisses Service médias, Christof Scheidegger, Brunnmattstrasse 13, 3174 Thörishaus Téléphone 031 307 35 37, mobile 079 709 73 85, [email protected], www.gstsvs.ch