Rapport La santé observée en pays Risle Charentonne et en pays

Transcription

Rapport La santé observée en pays Risle Charentonne et en pays
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L 22000099
Centre hospitalier Anne de Ticheville
Réseau Local de Promotion de la Santé Risle Charentonne - Risle Estuaire
5 rue Anne de Ticheville - BP 353 - 27303 Bernay cedex
Céline CALLOUET - Coordonnatrice
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive - avril 2009
1
REMERCIEMENTS
Sans la participation active de bénévoles et de nombreux professionnels, ce diagnostic n’aurait
pu être élaboré, nous les remercions tous pour leur collaboration à ce travail, pour le temps qu’ils
y ont consacré, pour leur idées et leur sens critique.
ACCES
Accueil Jeunes de Broglie - Mairie de Broglie
ADISSA
ADMR de L’Eure
Alcool assistance la Croix d’or
ASEF association « Les Nids »
Association « La Pause »
ASTER
AURORE (Accueil d’Urgence Orientation REinsertion)
CCAA du Centre Hospitalier de Pont-Audemer
Centre Communal d’Action Sociale de Bernay
Centre Communal d’Action Sociale de Pont-Audemer
Centre de planification et d’Education familiale de Bernay (CPEF du CH de Bernay)
Centre de planification et d’Education familiale de Pont-Audemer (CPEF du CH de Pont-Audemer)
Centre Hospitalier de Bernay
Centre Hospitalier de la Risle
Centre Intercommunal d’action sociale de la Communauté de Communes rurale du canton de Brionne (chantier
d’insertion)
CIDFF Eure
Collège du Hameau de Bernay
Collège Marcel Marceron de Montflort sur Risle
Communauté de communes du Canton de Thiberville
Communauté de communes de Quillebeuf/Seine
Communauté de communes du canton de Rugles
Communauté de communes rurale du canton de Brionne
Comité Régionale d’Education pour la Santé (CRES)
Communauté de communes de Beaumont le Roger
Communauté de communes du canton de Cormeilles
Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS)
Conseil Général de l’Eure – CDAS et PMI de Pont-Audemer, de Bernay, et CLIC
Dr Jean-Jacques VAISSIE
ESCALE St Vincent de Paul
Espace Moto Rétro
Fédération des aînés ruraux de l’Eure
Fédération des Intervenants en Addictologie de l’Eure (FIAE)
GEMALTO SA
ITEP Association les Nids
Le phare - Ville de Bernay
Lycée Augustin Boismard de Brionne
Maison de l’enfance de Beaumont le Roger
Maison de retraite CH de la Risle
MSA Bernay
MSA Pont - Audemer
Mutualité Française Normandie
ORS de Haute Normandie
PAIO ouest de l’Eure
Pays Risle Charentonne
Pays Risle Estuaire
Permanence d’Accès aux Soins de Santé (PASS du CH de Pont-Audemer)
PMI CDAS de Pont-Audemer
Pôle initiative Jeune de la ville de Bernay (PIJ)
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
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Point Information Jeunesse de Saint Philbert sur Risle (PIJ)
Pôle de psychiatrie (Centre Hospitalier de Bernay)
SAVS de l’ADAPT
Secours populaire Bernay
Service Social CRAM
Solidarité plus
URML
Ville de Bernay - Contrat Urbain de Cohésion Sociale (CUCS) – service petite enfance
Ville de Pont-Audemer - Contrat Urbain de Cohésion Sociale (CUCS)
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
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SOMMAIRE
1. Préambule
p6
1.1. La Promotion de la santé
1.2. Les Réseaux Locaux de Promotion de la Santé
p6
p7
1.2.1. L’origine
p8
1.2.1.1 L’histoire et le contexte de création du RLPS Risle Charentonne – Risle
Estuaire
p8
1.2.2. Les missions
p8
1.2.3. Les objectifs du diagnostic
p9
1.2.4. Les concepts de partenariat
p10
2. La méthodologie
p12
2.1. Les rapports de diagnostic et études existants
2.2. Les enquêtes par questionnaire auprès de la population
2.3. Les entretiens auprès des professionnels
2.4. Les groupes de travail auprès des professionnels
2.5. La hiérarchisation des problématiques de santé
2.6. La priorisation
p12
p12
p13
p14
p14
p15
3. Les résultats
p16
3.1. Le territoire
3.2. La démographie
3.3. L’offre de soins libérale
p16
p18
p19
3.3.1 Densité de médecins et paramédicaux
3.3.2. Les zones déficitaires ou fragiles
p19
p19
3.4. L’offre de soins hospitalière
3.5. L’offre de soins à domicile
3.6. Les indicateurs sociaux-économiques
3.7. Les indicateurs de santé : DIAGNOSTIC OBJECTIVÉ
p19
p19
p20
p21
3.7.1. La mortalité
3.7.2. La mortalité prématurée 1996-2004
3.7.3. La mortalité/morbidité de la population enfant 0-14 ans
3.7.4. La mortalité/morbidité de la population jeune 15-24 ans
3.7.5. La mortalité/morbidité de la population adulte 25 – 64 ans
3.7.6. La mortalité/morbidité de la population senior 65 ans et plus
p21
p24
p27
p27
p27
p28
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
4
3.8. L’expression de la population : DIAGNOSTIC DE
PERCEPTION
p28
3.8.1. La population enfant
3.8.2. La population adulte
3.8.3. La population senior
p28
p29
p29
3.9. L’expression des professionnels : DIAGNOSTIC DE
PERCEPTION
p30
3.9.1. La population enfant (0-14 ans) – professionnels
3.9.2. La population jeune – professionnels
3.9.3. La population adulte - professionnels
3.9.4. La population senior - professionnels
3.9.5 Les problématiques centrées sur les professionnels
3.9.6. Le classement des problématiques santé
p30
p30
p31
p33
p34
p35
4. L’analyse des résultats
p37
4.1. Les points d’amélioration
4.2. Les points forts : les ressources du territoire pour agir sur
la santé
p37
4.2.1. L’existant
4.2.2. Les projets du territoire en lien avec la promotion de la santé
4.2.3. Les projets de maisons de santé pluridisciplinaires
p40
p43
p43
p40
4.3. L’organisation de réseaux permettant une approche collective de la
santé
p44
5. Discussion Conclusion
p45
Les préconisations
p45
Synthèse
p46
ANNEXES
1. Questionnaire parent
2. Questionnaire adulte/senior
3. Tableau de hiérarchisation des problématiques
4. Liste des membres présents au COTECH du 24 mars 2009 (choix des axes stratégiques)
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
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1. Préambule
1.1. La Promotion de la santé
Il s’agit d’une approche globale de la santé perçue non comme un but mais comme une ressource
au quotidien. La promotion de la santé est le processus qui confère aux populations les moyens
d’assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé, et d’améliorer celle-ci. Il s’agit d’aider les
personnes à réaliser leur potentiel santé, en faisant des choix sains, en agissant sur leur milieu ou
en s’adaptant à lui.
Les conditions préalables à la santé (charte d’Ottawa)
Les conditions et ressources préalables sont, en matière de santé : la paix, un abri, l’éducation,
de la nourriture, un revenu, un éco-système stable, des ressources durables, la justice sociale et
l’équité. Toute amélioration du niveau de santé est nécessairement solidement ancrée dans ces
éléments de base.
La charte de la promotion de la santé d’Ottawa (1986) cinq stratégies :
•
Etablir des politiques publiques de bonne santé,
•
Créer un environnement « supportif » dit favorable à la santé,
•
Réorienter les services de santé.
•
Renforcer l’action communautaire,
•
Acquérir des aptitudes individuelles
Etablir des politiques visant la santé,
Tous les secteurs des politiques publiques (urbanisme, transport, emploi, environnement,
éducative, etc.) sont concernés et pas seulement le secteur sanitaire.
Créer un environnement favorable (supporting) à la santé,
Sont visés les milieux naturels mais aussi l’entourage au travail, dans la famille et la
lutte contre des pratiques cherchant à atteindre la dignité et la santé des personnes.
Réorienter les services de santé,
Cela prêtant à un bouleversement de la logique des services de santé, trop orientés vers les soins.
En rénovant la formation des professionnels de santé, en donnant une plus grande place à la
population pour une démocratie sanitaire. La création des CISS1 en est un exemple.
Renforcer l’action communautaire,
C’est un processus qui se déroule du début à la fin au sein de la communauté locale
en travaillant avec les gens, leur demandant une participation active en fixant les
priorités, prenant des décisions et élaborant les stratégies.
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Collectif Inter associatif Sur la Santé
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
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Développer les aptitudes et les ressources individuelles,
S’appuyer sur les savoirs, les acquis et les compétences des individus et non sur leur
manque (concept de prévention positive).
Cette charte est générale et peu concrète mais elle constitue un référentiel d’idées, de
valeurs et de méthodes humanistes.
1.2. Les Réseaux Locaux de Promotion de la Santé (RLPS)
Les Réseaux Locaux de Promotion de la Santé ont été créés en Haute-Normandie pour répondre à
un enjeu de territorialisation de la santé publique et donc d’amélioration de la santé, de l’accès
à la prévention et aux soins. Ils ont pour objectif de répondre aux besoins de santé au plus près
de la population en permettant de définir des stratégies d’intervention concertées avec les
ressources locales. La mise en réseau des différents acteurs de la promotion de la santé favorise
l’émergence de projets communs, permet de mutualiser les expériences, les compétences et les
moyens matériels. Se rencontrer, connaître ce que chacun fait accroît la considération du travail
de l’autre et améliore l’orientation des publics. Pour certains professionnels c’est aussi un
moindre isolement pour éviter l’épuisement, rendre plus cohérente leur action notamment en
articulant le soin, la prévention et le travail social.
Extrait de « La place des réseaux territoriaux de santé dans la promotion de la santé en HauteNormandie » mars 2009 : « 14 réseaux de santé ont été mis en place sur les différents pays et
agglomérations de Haute-Normandie. On peut regrouper ces réseaux de santé territoriaux en 2
catégories :
les Réseaux Locaux de Promotion de la Santé (RLPS)
les Ateliers Santé Ville (ASV) »
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
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1.2.1. L’origine
« Les Réseaux Locaux de Promotion de la Santé s’inspirent du « Carrefour Santé » de Bolbec,
mis en place à partir de 1998. Ils émanent, pour certains d’entre eux, de « coordinations santé »
qui avaient été impulsée dans le cadre du Schéma Régional d’Education pour la Santé, mis en
place en 2003.
Le Plan Régional de Santé Publique de Haute-Normandie, dont un des enjeux était que la
population d’un territoire puisse percevoir que tout est mis en œuvre pour améliorer sa qualité de
vie et réduire les inégalités face à la santé, a permis, à partir de 2005, la formalisation du
dispositif. Les Réseaux Locaux de Promotion de la Santé ont été développés dans ce nouveau
cadre. Une charte régionale définit leur fonctionnement. »2
1.2.1.1 L’histoire et le contexte de création du RLPS Risle Charentonne – Risle
Estuaire
Il est important de souligner que de 2004 à 2005, sur le territoire du pays Risle-Estuaire, un
réseau nommé « coordo santé » a été animé par une coordonnatrice santé (rattachée au Centre
Hospitalier de la Risle et missionnée pour le réseau et pour la PASS). Cette période avait permis
de réaliser un état des lieux. Pendant deux ans et demi, il n’y eu plus de coordination de réseau
jusqu’à la création du RLPS Risle Charentonne-Risle Estuaire avec le recrutement d’une
coordonnatrice, rattachée au Centre Hospitalier de Bernay et missionnée à temps plein pour le
réseau depuis juin 2008. Enfin, le diagnostic a été le premier objet de travail du réseau, base de
la construction des partenariats (cf. objectif du diagnostic p9).
1.2.2. Les missions
Les missions principales des réseaux peuvent se décliner ainsi :
«
Susciter une dynamique partenariale permettant une plus grande cohérence
d’action
Les RLPS et ASV, en constituant des espaces de rencontre réunissant les acteurs concernés par
les problématiques de santé, facilitent les rencontres interprofessionnelles et favorisent
l’émergence de dynamiques partenariales. L’enjeu de ces réseaux est d’animer une logique de
coordination permettant de fédérer les différentes ressources du territoire : outre le fait de
contribuer à la création de nouvelles actions, ils apportent de la cohérence entre des actions
dispersées sur un territoire. Ces réseaux permettent ainsi de mailler le territoire de manière
participative et durable.
Valoriser les initiatives et contribuer au développement des compétences des acteurs
Les missions de diagnostic et de coordination permettent aux coordinateurs de RLPS et d’ASV
d’identifier chacun des acteurs intervenant sur le champ de la santé sur le territoire concerné.
Les RLPS et ASV contribuent également, par un travail de mise en réseau et de communication à
diffuser et valoriser les initiatives locales. Par leur connaissance des acteurs et problématiques
auxquelles ils sont confrontés, ils peuvent contribuer au développement des compétences, en
suscitant l’échange des pratiques et l’organisation de formations ciblées.
2
La place des réseaux territoriaux de santé dans la promotion de la santé en Haute-Normandie - mars 2009
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
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Constituer, par la mise en place de démarches de promotion de la santé, des espaces
de démocratie sociale et sanitaire
Le troisième point fort des RLPS et ASV est de permettre sur les territoires concernés, par le
conseil méthodologique, la formation et les échanges de pratiques, le développement de
véritables démarches de promotion de la santé. Il s’agit de rendre les habitants acteurs de leur
santé, en les amenant à se questionner sur leur état de santé, à exprimer leurs préoccupations et
attentes et à participer au processus d’élaboration des projets de santé. Les démarches
participatives permettent une meilleure compréhension des problématiques de santé et favorise
de fait une prise de décision plus pertinente. Les RLPS peuvent ainsi permettre la constitution
d’espaces de démocratie sociale et sanitaire. »3
1.2.3. Les objectifs du diagnostic
Tout d’abord le diagnostic permet d’initier le travail en réseau, c’est autant le résultat que la
dynamique initiée qui sont attendus. Il doit identifier les indicateurs de santé et le ressenti des
acteurs locaux, faire l’état des lieux des actions menées en promotion de la santé et celui des
ressources locales disponibles. Le diagnostic conduit à identifier les principales problématiques
de santé de la population, à établir un consensus sur des priorités qui seront suivies d’un plan
d’actions définissant des stratégies d’interventions en cohérence avec le plan régional de santé
publique. Ainsi, le diagnostic met en évidence les besoins de santé de la population et les
capacités d’actions des acteurs.
3
La place des réseaux territoriaux de santé dans la promotion de la santé en Haute-Normandie - mars 2009
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
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1.2.4. Les concepts de partenariat4
Définition du partenariat (1987 Larousse)
Le suffixe «ariat » désigne une forme d’organisation pour être plus efficace. Il s’agit d’un
système associant des partenaires.
Origine
Vient de « partner », de « parçuner » mot français du 18ème siècle : personnes associées.
Vient du latin parçonier, parcion, partitio : partage du butin.
Le partenariat vise la résolution d’un problème ou d’une problématique reconnue comme
commune. Le travail de diagnostic permet de lire le problème et de parler ensemble le problème.
A partir de là, des objectifs communs peuvent être fixés. Le système ne prend sens que dans la
négociation qui prend la forme d’un contrat moral de collaboration. Le réseau devient un espace
de conflit autorisé, de construction d’un système de résolution de problème. La relation
partenariale est donc conflictuelle (conflit d’idée, de code, de langue). Il est indispensable
d’utiliser la différence, de la marquer, de travailler contre le partenaire pour construire du
nouveau et de l’innovation.
Le partenariat s’organise autour de trois sémiotiques (étude des systèmes de communication):
- sémiotique affective (convivialité, plaisir de travailler ensemble, régulateur de
tensions) = point de départ d’une construction collective
- sémiotique instrumentale (gestion de projets, définition des objectifs, descriptif, etc.)
= utilité
- sémiotique référentielle (croyances, modèles théoriques) = respect du système
mobilisé pour penser l’action
Et se formalise autour de trois types de réseau :
- Réseau d’ouverture et de collaboration de type 1 (en étoile)
Les partenaires ont négociés leur intervention (à la différence de la sous traitance) qui reste
ponctuelle, informative ex : visite de la conseillère conjugale du centre de planification dans un
collège sur demande de l’infirmière.
- Réseau d’ouverture et de collaboration de type 2
L’action est répétée dans le temps se déroulant en alternance sur un lieu habituel et inhabituel du
public ex : café réflexion (CUCS de Pont-Audemer)
- Réseau d’ouverture et de collaboration de type 3
Il vise la transformation des savoirs et des pratiques, s’inscrit dans une démarche à long terme.
Ex : commission d’harmonisation ou les RLPS.
4
Issu de « Cadre conceptuel et perspective historique du partenariat à l’école » – Corinne MERINI, IUFM de
Versailles – Les journées de la prévention INPES 2009
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
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Ces trois types de réseau coexistent et aucune hiérarchie ne peut être établit les uns avec les
autres. Le partenariat est aussi le résultat d’acteurs de leur rapport à l’identité et à la
reconnaissance qu’ils en attendent. Ceci explique pourquoi les prescriptions descendantes
ne fonctionnent souvent pas car les gens développent des stratégies de contournements
(manque de temps, est-ce notre rôle ?) pour ne pas appliquer la prescription (rapport à
l’institution, à la personne incarnant le pouvoir). Pour exemple, les Comités d’Education à la
Santé et à la Citoyenneté sont généralement des instances qui n’ont pu développer de
dynamique d’acteurs.
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
11
2. La méthodologie
2.1. Les rapports de diagnostic et études existants
Une recherche documentaire a permis d’identifier les études et les diagnostics antérieurs, leurs
résultats ont servis à orienter et compléter le diagnostic local de santé :
Les rapports infra – régionaux
Contrat de territoire 2007-2010 Pays Risle-Charentonne
Contrat de territoire 2007-2010 Pays Risle-Estuaire
Rapport d’étude « Grossesses à l’adolescence » sur le territoire d’action sociale de Pont Audemer
– Conseil Général de l’Eure février 2008
Contrat Urbain de Cohésion Sociale (CUCS) 2007-2009 de la ville de Pont Audemer
Contrat Urbain de Cohésion Sociale (CUCS) 2007-2009 de la ville de Bernay
Observatoire « santé / Social » Régionale Indicateurs sanitaires et sociaux en Haute-Normandie
Pays Risle-Charentonne
Observatoire « santé / Social » Régionale Indicateurs sanitaires et sociaux en Haute-Normandie
Pays Risle-Estuaire
Orientations de la Mission Régionale de Santé (territoire de proximité de Bernay, Pont-Audemer,
Verneuil-sur-Avre)
Propositions d’orientations pour un projet enfance-jeunesse Bernay juin 2005
Diagnostic social pour l’adaptation de solutions de logement d’urgence et d’insertion dans les
quinze cantons Ouest de l’Eure AURORE mai 2006
Projet expérimental « Santé à l’école » Etat des lieux dans les pays de Caux-Vallée de Seine et de
Risle-Estuaire ORS août 2006
Etat des lieux de santé sur le Pays Risle-Estuaire – Coordonnatrice Santé Centre Hospitalier de la
Risle - Décembre 2005
Les rapports régionaux
PRSP Plan régional de santé publique de Haute-Normandie 2005-2009
PRIAC Programme Interdépartemental d’Accompagnement des handicaps et de la perte
d’autonomie 2007-2011 de la région Haute-Normandie
Schéma régional d’organisation sanitaire III - ARH - SROS 2006-2011
Observatoire Régional d’Epidémiologie Scolaire (enquête sur la santé des élèves de 5ème - année
scolaire 2006-2007)
2.2. Les enquêtes par questionnaire auprès de la population
Deux groupes de travail issus du comité technique du réseau ont organisé le mode d’expression
de la population par des questionnaires (annexes 1 et 2).
Pour recueillir les attentes de la population sur la santé des enfants, leur bien-être, 82 familles ont
répondu au questionnaire, représentant au moins 194 enfants et habitants sur 36 communes
différentes. 33 familles avaient un enfant unique, 40 familles avaient deux enfants et 27 familles
étaient composées d’au moins 3 enfants. 87% des familles ont au moins un enfant de moins de 3
ans, 32 % un enfant âgé de 4 à 6 ans. Le questionnaire parents fut diffusé en décembre 2008 et
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
12
janvier 2009 via les consultations de PMI de Pont-Audemer, une classe d’école de Beuzeville, la
crèche et la ludothèque de Bernay.
Pour recueillir les attentes de la population adultes (18-59 ans) sur leur santé, un questionnaire a
été diffusé à 101 personnes (45 hommes et 65 femmes) pendant le mois de décembre 2008. L’âge
moyen de l’échantillon était de 40 ans. Les personnes étaient domiciliées sur 40 communes
différentes (18 personnes de Bernay, 18 Pont-Audemer, 3 Brionne). La diffusion a été faite dans la ville
de Bernay, au cours de café-réflexion de Pont-Audemer et à domicile.
Pour recueillir les attentes de la population senior (60 ans et plus) le même questionnaire que
pour les adultes a été utilisé et diffusé à 27 personnes (15 hommes et 12 femmes) selon les
mêmes modalités de diffusion. L’âge moyen de l’échantillon était de 67 ans (de 60 ans à 92 ans).
Les personnes étaient domiciliées sur 17 communes différentes.
2.3. Les entretiens auprès des professionnels
La coordonnatrice a rencontré au cours de l’été 2008 cinquante deux personnes en entretien
individuel ou collectif.
Eric BELLAMY, Directeur UTAS Pont-Audemer
Angélique BELMEZITI, Animatrice PIJ de Bernay
Corinne BOCQUET, Cadre PA/PH UTAS de Pont-Audemer /CLIC
Frédérique BONDIS, CESF PAIO
Jean Pierre BOUCHER, Président Pays Risle Estuaire
Pascale BOUCQUIAUX, Cadre supérieure de santé CH Bernay
Edith BUFFET, Cadre supérieur de santé sage femme puéricultrice CH Bernay
Gérard DARCEL, Gynécologue CH Pont-Audemer
Nicole DAVID, Présidente Solidarité Plus
Frédérique DAVY-COCHIN, Chargée de mission CUCS de Pont-Audemer
Dominique DE SOUSA, Animateur de la vie locale ville de Bernay
Georges DIAZ, Educateur AURORE
François MABILAIS, PASS, CPS, CH Pont-Audemer
Philippe MABILAIS, Président de Commission Médicale d’Etablissement CH Pont-Audemer
Emmanuel DU RIVAU Directeur Pays Risle Estuaire
Bernard DUEZ, Président FIAE/Alcool assistance la croix d'or
Mieke EUSEBE Conseillère conjugale CPEF CH de Pont-Audemer
Marielle FLOURIOT Médecin PMI CDAS Pont-Audemer
Marie-Claude FLAVIGNY, médecin CCAA du CH de la Risle et à l’ADAPT de Serquigny
Isabelle GANNE-JANATNI, médecin nutritionniste CH Bernay
Hervé HANOY, Directeur PAIO
Anne HEUGUET, Sage femme Centre de planification et d’éducation familiale de Bernay
Laetitia JOINDREAU, Chargée de mission CUCS Bernay
Emmanuel LACROIX, Animateur de la vie locale, Espace jeune PIJ St Philbert sur Risle
Virginie LAMIDEY, Neuropsychologue CH Bernay
Grégory LANGE, Educateur Spécialisé ADISSA
Luc LE CHIPPEY, Assistant social CH Bernay
Nathalie LE QUEAU, Educateur AURORE
Sandrine LEROYER, Diététicienne CH Pont-Audemer
Céline MARTEL, Diététicienne CH BERNAY
Patricia MAUCOLIN, Educateur AURORE
Camille MOREL, Directeur Pays Risle Charentonne
Bernard OZANNE, Président de Commission Médicale d’Etablissement CH Bernay
Nicolas PELCAT, Cadre supérieur de santé Secteur Psychiatrique
Karine PESNEL, Assistante Sociale secteur psychiatrique CH Bernay
Sylvie PETIT, Cadre de santé – Urgences CH Bernay
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Estelle PIALLE, Assistante sociale CH Pont-Audemer
Anne PINARDON, IDE PASS CH Pont-Audemer
Florence PORTOIS, Cadre sociale CDAS Pont-Audemer Conseil Général de l’Eure
Patricia POTIER, Sage femme CH Pont-Audemer centre périnatal
Jean QUINTON, Président Pays Risle Charentonne
Françoise RENAULT, Secrétaire ADISSA
Laurence SAUTREUIL, Cadre sociale CDAS Bernay Conseil Général de l’Eure
Laetitia STALIN, Conseillère d'insertion PASS,CH Pont-Audemer
Marie Ange TESSIER, Médecin PMI CDAS Bernay
Emmanuelle TRITZ, Médecin nutritionniste CH Pont-Audemer
Christelle TROCQUER, Diététicienne CH de Pont-Audemer
Jean jacques VAISSIE, Médecin généraliste, Cabinet libéral Bernay
Elisa VALENTIN, Psychologue CCAA PASS Médecine CH Pont-Audemer /AVEDE
Sylvie VIGIER, Diététicienne CH BERNAY
Sylvaine WILLEMS, Diététicienne HL de Rugles
Mahmoud ZABIHOLLA, Directeur PAIO
Ces entretiens semi-directifs avaient pour objet la sensibilisation à la création du réseau et/ou le
recueil des problématiques perçues.
2.4. Les groupes de travail auprès des professionnels
Cent cinquante professionnels ont été invités à participer à des groupes de travail organisés par
population (0-14 ans, 15-24 ans, 25-64 ans, 65 et plus) et 53 y ont participés, soit 35% de
participation. Chaque groupe de travail a fait l’objet d’une présentation des indicateurs de santé
de la population par une chargée d’étude de l’ORS. L’objectif étant de lister l’ensemble des
problématiques santé de la population. 60 problématiques différentes ont été identifiées.
2.5. La hiérarchisation des problématiques de santé
Pour éviter l’éparpillement, tenir compte des réalités de terrain et des ressources locales, il
fallait faire des choix et définir des problématiques prioritaires. Un outil a été proposé aux
participants, il s’agit de répondre pour chaque problématique à quatre questions (autour de 4
critères) :
- La FREQUENCE : Quelle proportion de personnes sont concernées par ce problème ?
- La GRAVITE : Ce problème a-t-il des conséquences graves pour les personnes
concernées ?
- La FAISABILITE /comportement et milieu de vie : Avons-nous la possibilité d'agir
sur des causes liées aux individus ou à leurs conditions de vie ?
- La FAISABILITE / système de santé : Avons-nous la possibilité d'agir sur des causes
liées au système de santé ?
L’échelle de réponse allant de 1 à 4 :
1= pas du tout ou très rare
2= un peu ou quelques
3= beaucoup ou nombreux
4= très fort ou très nombreux
L’outil se présente sous forme d’un tableau joint en annexe (annexe n°3).
Parmi les institutions représentées dans les groupes de travail (56 personnes), 41 ont hiérarchisé
les problématiques, soit une participation de 73 %.
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
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2.6. La priorisation
Le Comité Technique du 24 mars 2009 a établit des priorités en tenant compte du diagnostic de
perception et du diagnostic objectivé. La méthode de DELPHES a été utilisée pour établir par
consensus les priorités. Il s’agit d’un travail en binôme pour sélectionner quatre priorités, puis les
binômes sont doublés et ainsi de suite pour se retrouver en plénière et élaborer à l’unanimité les
priorités.
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
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3. Les résultats
3.1. Le territoire
Les deux pays qui constituent le territoire du réseau sont constitués de :
14 communautés de communes : Beaumesnil, Beaumont le Roger, Bernay et des
environs, rurale du canton de Brionne, Broglie, Risle Charentonne, Rugles, Thiberville,
Beuzeville, Cormeilles, Pont-Audemer, Quillebeuf sur Seine, Val de Risle, VièvreLieuvin.
218 communes pour la plupart rurales, seules 6 communes ont plus de 2000 habitants
(Bernay, Pont-Audemer, Brionne, Beuzeville, Beaumont-le-Roger, Serquigny).
Ainsi, en Pays Risle-Charentonne, 30% de la population habite dans l’espace urbain formé autour
de Bernay et 70 % réside en espace rural. En Pays Risle-estuaire, 40 % de la population habite
sur Pont-Audemer et ses environs, 65% vit sous l’influence d’espaces de faibles influences
urbaines et ne se définit pas vraiment en pôle rural5.
Ce territoire est exceptionnellement vaste, il est le plus étendu (90 Km du nord au sud) des
territoires de réseaux locaux de proximité (voir la carte des réseaux p7).
Deux communes ne font pas partie d’une intercommunalité (Brionne et Noards).
Deux villes (Bernay et Pont-Audemer) sont en Contrats Urbains de Cohésion Sociale (CUCS)
mais n’ont pas développé d’atelier santé ville.
Il n’existe aucune Zone d’Education Prioritaire sur le territoire.
Le territoire est borné par les départements limitrophes : le Calvados à l’ouest, la Seine-Maritime
au Nord et à l’est, l’Orne au Sud. Il est important de souligner que la population est soumise à
l’attractivité des villes de Caen, Lisieux, Honfleur (maternité d’Equemauville), l’Aigle, Le Havre
et Rouen.
En voici la cartographie :
5
Les pays en Haute-Normandie INSEE 2000
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
16
Les six communautés de communes et les 83
communes du pays Risle-Estuaire
Les pays en région Haute-Normandie
N
Les huit communautés de communes et les 135 communes
du pays Risle-Charentonne
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
17
Le territoire du réseau a été défini à partir de celui des pays, mais il est important de souligner
qu’il s’intègre à d’autres découpages tels que :
Les territoires de santé défini par le SROS : territoire du Havre (pour le Pays RisleEstuaire) et le territoire de santé Evreux-Vernon (pour le Pays Risle-Charentonne)
L’UTAS6 d’Evreux (Communautés de communes de Rugles)
L’UTAS de Louviers (Communautés de communes de Beaumont-le-Roger)
L’UTAS de Pont-Audemer (10 autres communautés de communes du réseau)
Le Bassin d’Education et de Formation Bernay-Pont-Audemer
NB : Les données démographiques, les indicateurs socio-économiques et de santé qui suivent
sont issus du travail de collaboration avec l’Observatoire Régional de la Santé effectué par
Annabelle YON, chargée d’études.
3.2. La démographie
Au dernier recensement réalisé en 2006 le territoire comptait 118804 habitants, soit 6,6% de la
population régionale. Le territoire est caractérisé par une faible densité de population :
59 habitants/km² contre 147 en Haute-Normandie. Cependant, il présente un dynamisme
démographique plus élevé qu’en Haute-Normandie, essentiellement dû au Pays Risle-Estuaire.
(Source : Insee – RP 1999 / 2006)
La structuration de la population pour les deux pays par âge est la suivante :
1999
Effectif
0-14 ans
20 095
15-24 ans
13 494
25-65 ans
58 684
Plus de 65 ans
20 816
Ensemble
113 089
(source INSEE RP 1999)
%
HauteNormandie (%)
17,8
11,9
51,9
18,4
100
19,2
15,0
51,6
14,2
100
France
Métropolitaine
(%)
17,9
14,4
52,0
15,7
100
La part de la population âgée de plus 65 ans est donc sur représentée sur le territoire du
réseau par rapport à la Haute-Normandie.
6
Unité Territoriale d’Action Sociale
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
18
3.3. L’offre de soins libérale
3.3.1 Densité de médecins et paramédicaux
La densité de médecin et de paramédicaux (à l’exception des masseurs-kinésithérapeutes) est
très inférieure au reste de la région déjà déficitaire par rapport à la France.
Médecins
Généralistes
Médecins
spécialistes
Infirmiers
Masseurskinésithérapeutes
Chirurgiensdentistes
Pays RisleCharentonne et Risle
Estuaire
Nombre Densité pour
100 000
habitants
83
73,4
Haute-Normandie
France métropolitaine
Nombre Densité pour
100 000
habitants
1780
100,00
Nombre Densité pour
100 000
habitants
68053
116,3
28
24,8
1083
60,8
52531
89,8
74
96
65,4
84,9
1301
876
73,1
49,2
60720
46081
103,8
78,7
32
28,3
662
37,2
37810
64,6
Sources : DRASS - 2005, Insee
3.3.2. Les zones déficitaires ou fragiles
Elles sont définies selon la démographie des professionnels de santé libéraux (présente et à venir)
et/ou leur niveau d’activité. L’arrêté du 27 octobre 2005 a défini 11 zones géographiques
éligibles aux aides destinées aux médecins généralistes et aux aides destinées aux collectivités.
Deux zones déficitaires sont sur le territoire du réseau : Thiberville et Cormeilles. Deux zones
sont classées fragiles : les cantons de Quillebeuf-sur-Seine et de Montfort-sur-Risle.
3.4. L’offre de soins hospitalière
-
-
-
Le Centre hospitalier de la Risle (MC et SSR) comprenant une Permanence d’Accès aux
Soins de Santé (PASS), un centre de dépistages et de vaccinations, un Centre de
Planification et d’Education Familiale (CPEF). Le CH (Centre Hospitalier) gère des
établissements médico-sociaux tels que le Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie
(CCAA) et un Etablissement d’Hébergement de Personnes âgées dépendantes (EHPAD),
Le Centre hospitalier de Bernay (MCO, SSR et secteur de psychiatrie adulte et enfant)
comprenant un pôle de santé publique (dépistages et vaccinations) et un CPEF. Il gère
également un EHPAD (Etablissement médico-social) ; le CCAA de Bernay est géré par
l’association ADISSA de l’Eure,
L’hôpital local de Rugles (EHPAD).
3.5. L’offre de soins à domicile
-
Deux services d’Hospitalisation A Domicile (Hôpital local de Rugles et l’association HAD
Bernay – Pont-Audemer)
Quatre SSIAD (Bernay géré par le CH, Pont-Audemer géré par le CH, Pont-Authou et
Rugles)
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
19
3.6. Les indicateurs sociaux-économiques
Le territoire se caractérise par :
%
25
20,4
Plus d’ouvriers et moins de cadres que
la moyenne des pays haut-normands
18,6
20
15,8
14,4
15
Un taux d’activité des femmes inférieur
à celui de la région (47% vs 49%)
10
5
2,4
Une proportion de ménages fiscaux non
imposés élevée, notamment dans le
Pays Risle-Estuaire (44% vs 40%)
3,1
4,0
1,4
0
Agric u lte u rs
Ouvrie rs
Em p loyé s
Cadre s
P a y s Ris l e -Es t u a ir e / Ris le -Ch a r e n t o n n e
Mo y e n n e des P a y s
Source : Insee– RP 1999
Les allocataires Allocation Adulte Handicapé, Revenu minimum d’Insertion et Allocation Parent
Isolé au 31 décembre 2004
RMI (1)
API (2)
AAH (3)
Pays Risle-estuaire et RisleCharentonne
Nombre de
%
bénéficiaires
1562
5,6
278
1,1
1676
2,6
Ensemble des pays de HN
Nombre de
bénéficiaires
13297
2975
11091
%
6,2
1,5
2,3
(1) Nombre de bénéficiaires rapportés au nombre de ménages de moins de 60 ans en %
(2) Nombre de bénéficiaires rapportés au nombre de femmes âgées de 15-49 ans en %
(3) Nombre de bénéficiaires rapportés au nombre de personnes âgées de 20-64 ans en %
Taux de chômage (chiffres disponibles au 4 février 2009)
Territoire
EURE
Zone d’emploi de PontAudemer
Zone d’emploi de Bernay
France métropolitaine
4ème trimestre 2007
7,5
7,4
3ème
7, 0
7,4
4ème trimestre 2008
7,8
Non Disponible
7,6
7,5
7,1
7,2
Non Disponible
7,8
trimestre 2008
Source INSEE – Taux de chômage localisés
Ainsi, le territoire compte plus d’allocataires de l’AAH et moins du RMI ou de l’Allocation
Parent Isolé que la moyenne régionale. Le taux de chômage fin 2008 est légèrement plus
important dans zone d’emploi de Pont-Audemer que pour celle de Bernay qui reste proche du
taux départemental et national, dont la tendance est à la hausse fin 2008 (contexte de crise
économique mondiale).
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
20
3.7. Les indicateurs de santé : DIAGNOSTIC OBJECTIVÉ
3.7.1. La mortalité
Principales causes de mortalité chez les hommes domiciliés dans le Pays Risle-Estuaire /
Risle-Charentonne 1994-2002
Pays Risle-Estuaire / Risle-Charentonne
Ho m m e s
Haute-Normandie
Nombre de décès
annuels
Part dans l'ensemble des
décès
Part dans l'ensemble des
décès
Cancers
- Poumon
- VADS
- Prostate
- Côlon-Rectum
Maladies de l'appareil circulatoire
- Cardiopathies ischémiques
- Maladies vasculaires cérébrales
Causes extérieures de traumatismes et empoisonnements
- Suicides
- Accidents de la circulation
Maladies de l'appareil respiratoire
- Bronchites chroniques et maladies pulmonaires obstructives
- Pneumonie et bronchopneumonie
Maladies de l'appareil digestif
- Cirrhose alcoolique
193
44
28
22
16
180
66
36
74
30
17
41
18
13
30
15
31,0%
7,1%
4,6%
3,6%
2,6%
28,9%
10,6%
5,8%
11,9%
4,8%
2,7%
6,5%
2,9%
2,2%
4,8%
2,3%
33,9%
8,3%
4,5%
3,3%
2,8%
26,9%
9,7%
5,9%
10,1%
3,7%
2,2%
6,7%
2,8%
2,1%
5,2%
2,7%
Autres causes
105
16,9%
17,2%
Toutes causes
622
100%
100%
Source : Inserm, CépiDc
Principales causes de mortalité chez les femmes domiciliées dans le Pays Risle-Estuaire /
Risle-Charentonne 1994-2002
Pays Risle-Estuaire
Femmes
Haute-Normandie
Nombre de décès
annuels
Part dans l'ensemble des
décès
Part dans l'ensemble des
décès
202
47
56
116
24
16
8
7
36,4%
8,4%
10,1%
20,8%
4,3%
2,8%
1,4%
1,2%
33,6%
8,8%
8,6%
22,8%
4,5%
3,0%
1,3%
1,4%
Maladies de l'appareil respiratoire
- Pneumonie et bronchopneumonie
- Bronchites chroniques et maladies pulmonaires obstructives
Causes extérieures de traumatismes et empoisonnements
- Suicides
- Accidents de la circulation
42
19
12
37
9
6
7,6%
3,3%
2,1%
6,7%
1,6%
1,0%
7,3%
2,8%
2,1%
6,6%
1,4%
0,8%
Maladies de l'appareil digestif
- Cirrhose alcoolique
28
7
5,0%
1,3%
5,0%
1,4%
Autres causes
130
23,5%
24,6%
Toutes causes
555
100%
100%
Maladies de l'appareil circulatoire
- Maladies vasculaires cérébrales
- Cardiopathies ischémiques
Cancers
- Sein
- Côlon-Rectum
- Utérus
- Poumon
Source : Inserm, CépiDc
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
21
Indice comparatif de mortalité toutes causes par groupe d’âge / 1994-2002
ICM Toutes causes
0-14 ans
Hommes
Femmes
15-24 ans
Hommes
Femmes
25-64 ans
Hommes
Femmes
65 ans et plus
Hommes
Femmes
ICM Tous âges
Hommes
Femmes
Nombre de décès ICM / Référence France
1994/2002
métropolitaine
83
46
37
118
93
25
2 077
1 514
563
8 319
3 945
4 374
10 597
5 598
4 999
95,5 / NS
91,6 / NS
100,7 / NS
157,2 / S
165,1 / S
133,4 / NS
114,7 / S
118,6 / S
105,5 / NS
107,9 / S
107,5 / S
108,3 / S
109,5 / S
110,8 / S
108,0 / S
ICM / Référence
Haute-Normandie
95,5 / NS
89,5 / NS
104,1 / NS
154,6 / S
164,4 / S
123,6 / S
101,1 / NS
102,9 / NS
96,4 / NS
102,4 / S
100,8 / NS
103,9 / S
102,3 / S
105,7 / NS
103,1 / S
Source : Inserm, CépiDc
Ainsi, le cancer pour les hommes et les maladies cardio-vasculaires pour les femmes
constituent la première cause de mortalité.
A l’exception des enfants, l’ensemble de la population présente une surmortalité
particulièrement importante pour les hommes âgés de 15 à 24 ans que ce soit par référence à la
France comme par référence à la région.
L’ouest du département de l’Eure se caractérise notamment par une surmortalité par maladie
cardio-vasculaire, par certains cancers (notamment des voies aéro-digestives) et par suicide.
Voici une illustration par une cartographie nationale :
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
22
Mortalité par suicide 1991/1999 (FNORS)
51,9
29,7
24,9
21,4
- - - - - - - Moy : 20,2 .
19,0
15,4
10,6
4,1
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
23
Taux de mortalité par suicide selon l’âge – 2003/2005
200
Taux pour 100 000 habitants
150
100
50
<
à
15
an
15 s
à1
20 9
à2
25 4
à2
30 9
à3
35 4
à3
40 9
à4
45 4
à4
50 9
à5
55 4
à5
60 9
à6
65 4
à6
70 9
à7
75 4
à7
80 9
85 à 84
et
pl
us
0
Hommes HN
Femmes HN
Hommes France métrop.
Femmes France métrop.
Rappel : la surmortalité par suicide touche particulièrement les hommes âgées (plus de 75 ans).
3.7.2. La mortalité prématurée 1996-2004
La mortalité prématurée se définit par les décès survenus avant 65 ans. Une grande partie de ces
décès est évitable soit par des interventions sur le système de santé soit en agissant sur les
facteurs de risques (comme les comportements par exemple).
Sur le territoire du réseau, les principales causes de mortalité prématurée sont :
Les accidents de la circulation,
Les suicides,
Les cancers,
Les cardiopathies –ischémiques,
L’alcoolisme.
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
24
Sources : Inserm – CépiDc, Insee
Différence significative : * / France, ** / Haute-Normandie, *** / France et Haute-Normandie
Causes de mortalité prématurée en pays Risle-Charentonne
H om m es
Pays RisleCharentonne
Nb/an
TCM
Fem m es
HauteNormandie
Pays RisleCharentonne
Nb/an
TCM
France
métrop.
HauteNormandie
France
métrop.
TCM
TCM
TCM
TCM
106
378,6*
364,2*
319,1
43
154,4*
146,8*
136,1
9
33,9***
20,6*
18,8
3
11,5**
6,3
6,0
Suicides
10
37,2
29,0*
23,7
3
12,9
9,6*
8,2
Mortalité liée à l'alcool
15
52,3
55,2*
41,6
4
15,4
14,5*
9,8
8
26,8
24,4*
20,8
0
1,1
3,9*
3,5
Cancers
36
125,5
138,6*
113,0
19
66,5
63,2*
57,6
Mortalité évitable / facteurs
de risques
46
167,8*
152,6*
127,3
13
46,5**
37,2*
32,2
Mortalité évitable / autres
14
47,6*
44,4*
38,8
10
35,6
38,0*
32,2
Mortalité toutes causes
Accidents de la circulation
Cardiopathies ischémiques
Causes de mortalité prématurée en pays Risle-Estuaire
Hom m es
Pays Risle-Estuaire
Fem m es
HauteNormandie
France
métrop.
Pays Risle-Estuaire
HauteNormandie
France
métrop.
Nb/an
TCM
TCM
TCM
Nb/an
TCM
TCM
TCM
77
387,1*
364,2*
319,1
26
130,5
146,8*
136,1
Accidents de la circulation
6
32,9***
20,6*
18,8
1
7,5
6,3
6,0
Suicides
9
42,71***
29,0*
23,7
2
9,0
9,6*
8,2
12
57,5
55,2*
41,6
2
8,9
14,5*
9,8
6
28,8*
24,4*
20,8
0
2,1
3,9*
3,5
Cancers
26
130,6
138,6*
113,0
12
58,9
63,2*
57,6
Mortalité évitable / facteurs
de risques
35
175,4***
152,6*
127,3
6
31,3
37,2*
32,2
9
44,2
44,4*
38,8
7
34,9
38,0*
32,2
Mortalité toutes causes
Mortalité liée à l'alcool
Cardiopathies ischémiques
Mortalité évitable / autres
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
25
Concept de mortalité prématurée évitable
100%
90%
Décès après 65 ans
80%
70%
Mortalité prématurée
non évitable
60%
50%
Mortalité prématurée
évitable par actions sur
le système de soins
40%
30%
20%
328
10%
1 072
0%
Hommes
287
259
Femmes
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
26
Mortalité prématurée
évitable / actions sur les
facteurs de risque
Sources : Inserm, CépiDc
3.7.3. La mortalité/morbidité de la population enfant 0-14 ans
Les premières causes de mortalité de la population 0-14 ans (1994-2002)
Garçons
Causes extérieurs de traumatisme et empoisonnement dont accidents de la circulation
Affections d’origine périnatale
Filles
Affections d’origine périnatale
Anomalies congénitales
30 %
26 %
35 %
16%
Première causes d’affections longue durée 2004/2005 : troubles mentaux (26 %)
Prévalence du surpoids et de l’obésité (étude ORES 2006-2007 sur les élèves de 5ème)
80% sans surpoids
13% en surpoids
7% en obésité
35 % des filles se trouvent trop grosses.
Déclaration des comportements face à l’alcool (étude ORES 2006-2007 sur les élèves de 5ème)
10 % déclare boire souvent de l’alcool.
3.7.4. La mortalité/morbidité de la population jeune 15-24 ans
Il ya une surmortalité de la population 15-24 ans de 57 % par rapport à la France mais également
de 55 % par rapport à la Haute-Normandie.
Les premières causes de mortalité de la population 15-24 ans (1994-2002) : causes extérieures de
traumatismes et empoisonnement pour 82% (dont accident de la circulation et suicide).
Première causes d’affections longue durée 2004/2005 : troubles mentaux (50%)
3.7.5. La mortalité/morbidité de la population adulte 25 – 64 ans
Il ya une surmortalité de la population 25-64 ans de 15 % par rapport à la France, cette surmortalité
concerne principalement les hommes.
La première cause de mortalité de la population âgée de moins de 65 ans (1994-2002) : les cancers.
Première causes d’affections longue durée (25-64 ans) 2004/2005 :
Les hommes : maladies cardio-vasculaire (35%), suivi des tumeurs et du diabète (21%)
Les femmes : les tumeurs (22 %), puis le diabète (11%)
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
27
3.7.6. La mortalité/morbidité de la population senior 65 ans et plus
Il ya une surmortalité de la population âgée de 65 ans et plus de 7,9 % par rapport à la France et de
2,4 % par rapport à la Haute-Normandie. Cette surmortalité est plus marquée chez les femmes.
La première cause de mortalité de la population âgée de 65 ans et plus (1994-2002) : les maladies de
l’appareil circulatoire (pour les femmes cela représente 40% des décès, chez les hommes 34 %).
Première causes d’affections longue durée (25-64 ans) 2004/2005 :
Les hommes : maladies cardio-vasculaire (39%), suivi des tumeurs (36%)
Les femmes : maladies cardio-vasculaire (38%), suivi des tumeurs (20%)
La mortalité par suicide est particulièrement importante chez les hommes très âgés.
3.8. L’expression de la population : DIAGNOSTIC DE PERCEPTION
3.8.1. La population enfant
Les centres d’intérêts des parents pour leurs enfants sont issus des 82 questionnaires collectés.
Les centres d’intérêts par ordre croissants des parents sont les suivants :
L’activité physique
Le sommeil
L’alimentation
Le langage
L’Education
Leurs propositions à la question ouverte « Il y-a-t-il d’autres sujets qui vous intéressent
concernant le bien-être de votre enfant ? Ont été les suivantes :
La culture: musique, chant, peinture, danse, dessin
Les activités manuelles
L’allaitement
Les jeux, jeu libre et liberté dans le jeu
L’éveil des sens
La télévision
La sécurité des enfants
Le portage
Le maternage
Laisser grandir tranquillement
La politesse
La socialisation, le comportement avec les autres enfants au sein de la collectivité
La séparation
L’autorité / punitions
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
28
3.8.2. La population adulte
Les résultats issus de 101 questionnaires récoltés, sur une échelle de valeur parmi sept éléments
qui influencent le plus leur santé sont les suivants :
1er alimentation item répondu par
2ndsommeil
3ème environnement
4ème travail
5ème amis et famille
6ème logement
7ème loisirs
81 %
66 %
47 %
43 %
23 %
18 %
8%
Les éléments qu’ils aimeraient améliorer le plus souvent cités sont les suivants :
travail : cités 18 fois
tabac : 16 fois 37 % des fumeurs souhaitent agir sur leur consommation de tabac
sport : 15 fois
alimentation : 11 fois
stress : 7 fois
argent : 6 fois
les soins : accès aux soins moins chers ou mieux remboursés, arriver à me faire soigner
les dents (délai de RDV/refus de soins CMUiste), soins de proximité, complémentaire
pour tous, un peu plus de diététiciennes, non remboursement de l’ostéopathie
logement : 5 fois
pollution (x3)
l’alcool (x3)
3.8.3. La population senior
Les résultats issus de 27 questionnaires récoltés, sur une échelle de valeur parmi six éléments qui
influencent le plus leur santé sont les suivants :
1er sommeil item répondu par
2ndalimentation
3ème amis et famille
4ème logement
5ème et 6ème environnement et loisirs
81 %
78 %
41 %
22 %
19 %
Les éléments qu’ils aimeraient améliorer le plus souvent cités sont :
Accès aux soins (6 fois) : plus de spécialiste, d’ophtalmo, de dentiste, meilleure
couverture sociale
Alimentation (4 fois) : manger équilibré, manger moins, viande et légume mois chers
Stress (3 fois)
Moins de pollution, environnement de qualité
Pouvoir d’achat
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
29
3.9. L’expression des professionnels : DIAGNOSTIC DE
PERCEPTION
3.9.1. La population enfant (0-14 ans) - professionnels
Les problématiques soulevées par des professionnels lors d’entretiens individuels
Le manque de repères éducatifs chez les parents sur
• Le sommeil
• L’alimentation
Les troubles du comportement (diagnostic trop tardif)
L’accès aux loisirs et le manque de centre de loisirs pour les enfants
La violence, la maltraitance sexuelle
Les problématiques soulevées par les participants au cours du groupe de travail
Les troubles du comportement – troubles envahissant d’enfants qui posent des problèmes
pour leur intégration dans des structures collectives. Délai de repérage et de prise en
charge long. Difficulté pour repérer les personnes compétentes. L’Absence de CAMSP
sur le territoire de Bernay est évoquée.
Le coût des soins (orthodontie)
Les problèmes de démographie médicale : délai pour consulter un spécialiste
(gynécologue), un dentiste, le manque de pédopsychiatre
Des problèmes d’hygiène corporelle, d’hygiène dentaire, d’obésité
Les questions autour de la périnatalité :
Des jeunes filles en désir d’enfants deviennent maman à 15 ans.
Les séances de préparation à la naissance ne répondent pas toujours à l’attente des parents
(trop collectif, préparation classique)
3.9.2. La population jeune - professionnels
Les problématiques soulevées par des professionnels lors d’entretiens individuels
Le surpoids, l’obésité
Les grossesses précoces (15-18 ans)
Les IVG à répétition
Les accidents de la route
La souffrance psychique, les conduites suicidaires et les suicides
La consommation de produits psycho actifs
- médicaments,
- tabac,
- alcool,
- cannabis,
- héroïne
La violence (intrafamiliale)
Le coût de certains soins à la charge du jeune (soins dentaires)
Les capacités insuffisantes des chantiers d’insertion
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
30
La mobilité géographique (problème d’accessibilité physique aux services)
Les problématiques soulevées par les participants au cours du groupe de travail
Problématiques santé de la population :
l’alimentation déséquilibrée
l’alcoolisation (notamment dans les lieux publics)
la violence
la souffrance psychique
la provocation d’accident, de mutilation
les IVG nombreuses et notamment celles de jeunes de 15-18 ans
l’absence de suivi de certaines grossesses, les accouchements à domicile
la consommation d’alcool pendant la grossesse
la part en augmentation de personnes sans couverture maladie complémentaire (problème
d’accès aux droits / CMU à 18 ans et par rapport à l’aide à la complémentaire),
la paupérisation de la population et l'augmentation des travailleurs pauvres
Les problématiques plus spécifiques aux populations en grande exclusion :
les poly-toxicomanies (dont une augmentation de la consommation de cocaïne,
association de butane et de médicaments)
l’insatisfaction des personnes suivant un traitement antidépresseur (souhait d’arrêt du
traitement)
la « misère sexuelle » d’adultes qui se tournent vers des mineurs
Autres constats exprimés :
le désir d’enfant précoce (17 ans)
des stratégies de vie où « l’objectif est d’obtenir l’AAH », « d’avoir un enfant pour avoir
un logement » (le nombre d’AAH sur le canton de Rugles a triplé en 5 ans)
le recours à des rebouteux plutôt qu’au médecin (reposant sur un système non rationnel
de pensée magique)
la non expression de personnes isolées dans des zones rurales (notamment des mères sans
emploi)
l’absence de lieu pour les jeunes (Rugles)
les répercussions sur les enfants lorsque les parents ont des comportements violents.
3.9.3. La population adulte - professionnels
Les problématiques soulevées par des professionnels lors d’entretiens individuels
La consommation de produits psycho actifs (alcool, tabac, cannabis, héroïne,
médicaments)
La souffrance psychique de la population, dépression, suicide
La démographie médicale : problème d’accès aux soins pour tous, délai pour RDV
La contraception (information, accès, utilisation)/ IVG répétée
Les problèmes de dos
Les accidents du travail
Le manque de soutien psychologique pour les patients souffrant de cancers
Le coût de certains soins (dentaires, podologie)
L’accès aux soins pour les personnes sans complémentaire
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
31
Le repérage des personnes qui n’ont pas accès aux soins
L’isolement de familles (zone rurale, famille monoparentale)
Le manque de qualification des femmes (sans revenu à 50 ans)
Les problèmes important de mobilité des personnes
Le manque d’hébergement d’urgence
La capacité insuffisante des chantiers d’insertion
Problématiques autour de la périnatalité :
Les comportements d’addictions pendant la grossesse (alcool, cannabis, tabac),
L’alimentation pendant la grossesse (diabète gestationnel),
L’allaitement (taux inférieur à la moyenne régionale)
Le suivi de grossesse tardif (7 mois) et la non préparation de l’arrivée de l’enfant
Les problématiques soulevées par les participants au cours du groupe de travail
les addictions (notamment à l’alcool)
les problèmes de dos
l’hygiène corporelle
les violences conjugales, familiales
l’isolement
la santé mentale (dépression)
l’alimentation (dénutrition et obésité)
le diabète
la contraception
l’accès au logement
l’accès aux soins (notamment dentaires)
la précarisation
le suicide des hommes (notamment les veufs, les conjoints de personnes démentes)
Autres constats à prendre en compte :
les difficultés à parler de soi (culture rurale), on ne parle pas de ses soucis, on ne se plaint pas
l’image de la femme
le problème d’anonymat, tout le monde se connaît,
l’accès à l’information
la pression sociale (être toujours opérationnel)
le harcèlement professionnel
le changement de population des villages (nouveaux ruraux) : il y a du monde dans les villages
mais les habitants (originaires du village) ne connaissent pas les nouveaux habitants (qui
travaillent ailleurs).
Lors du groupe de travail, des réflexions sur la norme, la façon d’intervenir auprès de la population a
déjà été abordée. La vision des professionnels, parfois issue d’une culture urbaine, doit pouvoir tenir
compte des souhaits de la population, ne pas être dans l’interventionnisme, mais respecter les modes
de vie de la population.
La question de l’expression, d’aller vers la population et donc de l’écoute a été soulevée ainsi que les
conditions de cette écoute (formation des écoutants).
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
32
3.9.4. La population senior - professionnels
Les problématiques soulevées par des professionnels lors d’entretiens individuels
Le diagnostic tardif de la maladie d’Alzheimer
Le manque de services soutenant les « familles aidantes » de personnes souffrant de
maladies lourdes
Le coût élevé de la prise en charge de la dépendance
Le manque d’hébergement temporaire, de place en maison de retraite,
Le temps nécessaire à l’entourage familial pour accepter l’entrée en institution de leur
proche
La dénutrition
Les problématiques soulevées par les participants au cours du groupe de travail
Le diagnostic tardif et le manque de structure adaptée aux personnes Alzheimer
la dénutrition (touche 60 % des patients en SSR - soins de suite et de réadaptation)
les chutes (précédées d’un amaigrissement, liées aux interactions médicamenteuses)
l’isolement (bien que les villages ruraux accueillent de nouveaux habitants, les gens ne se
connaissent plus, les nouveaux habitants vont travailler la journée et reviennent le soir)
la maltraitance envers les femmes, les personnes démentes / l’immobilisme des personnes
qui connaissent des situations de maltraitance mais ne savent pas comment agir
l’épuisement des aidants (violence envers le conjoint dément et violence du conjoint
dément vers l’aidant),
le coût du portage de repas (absence de tarification sociale)
l’aggravation de pathologies, augmentation des hospitalisations et des décès depuis fin
2008 car la prise en charge est tardive (retard dans l’accès aux soins par la population)
la prise des médicaments (cause de 75% des consultations des urgences de la population
âgée, erreur, sur dosage)
les mesures de protection juridique (en augmentation, changement de procédure qui
ralentit la mise sous protection)
le manque de confort de certains domiciles (absence de chauffage, eau chaude, sanitaires)
le manque de professionnels (infirmier, kinésithérapeute, gériatre)
le manque de formation des aides à domicile pour certaines pathologies
le manque de place de SSIAD
la consommation d’alcool
Autres constats à prendre en compte :
le vieillissement de la population
la diminution de 15 à 18h/ plan d’aide de l’APA (Allocation Personnalisée à
l’Autonomie) qui compromet le maintien à domicile, fait diminuer l’activité des services,
donc baisser les revenus des aides à domicile et compromet l’avenir des services.
La nouvelle tarification à l’activité des hôpitaux qui a tendance à faire baisser la durée
moyenne de séjour
le changement de mentalité, population âgée devenant consommatrice et moins dans
l’échange
le manque d’affection dans la famille, de lien avec les petits enfants
les représentations de la fin de vie, de son accompagnement par la famille sont souvent
éloignées de la réalité (impossibilité du maintien au domicile ou dans la famille,
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
33
culpabilité des enfants qui freinent l’entrée en maison de retraite, vécue par les personnes
comme la « dernière chose avant de se pendre »)
3.9.5. Les problématiques centrées sur les professionnels
Les problématiques soulevées par des professionnels lors d’entretiens individuels
Le délai d’attente pour le CMP, la psychiatrie de liaison insuffisamment développée, les
urgences relevant de soins psychiatriques et du suivi
La communication entre les médecins (cloisonnement ville/ hôpital)
La permanence des soins (ex-garde),
L’isolement professionnel pour certains, l’insuffisance de communication après
l’orientation de personnes, de supervision, de soutien psychologique aux professionnels
Les problématiques soulevées par les participants au cours du groupe de travail
la démographie médicale très insuffisante (urgence à préparer l’arrivée de nouveau
médecin d’ici deux ans) provoquant des délais d’attente et un suivi trop espacé
(psychiatrique et psychologique)
difficultés pour joindre les professionnels (qui ?, quand ?) la gestion des tentatives de
suicide : quelle réponse apporter ? Vers quels services d’écoute orienter ?
l’insuffisante préparation en amont des sorties d’hospitalisation avec les services d’aide à
domicile
le manque de partenaires locaux sur le canton de Rugles
l’absence de relais partenarial l’été, le week-end
la non possibilité de réaliser un accompagnement physique des personnes
l’omni compétence, nécessité de clarifier qui fait quoi ?
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
34
3.9.6. Le classement des problématiques santé de la population
Quarante et un professionnels ont classé selon les critères présentés dans la
méthodologie (fréquence, gravité, faisabilité des actions correctrices) ces
problématiques, en voici les résultats par population :
Classement des 6 principales problématiques qui concernent la population enfant
(0-14 ans)
1
2
3
Les problèmes de surpoids, d'obésité
La violence envers les enfants (dont la maltraitance sexuelle)
Le manque de repères éducatifs chez les parents
La consommation par les femmes enceintes de tabac, d'alcool,
de cannabis
Le manque d'hygiène corporelle, dentaire
La démographie médicale insuffisante
Les troubles du comportement
4
5
6
7
Classement des 6 principales problématiques qui concernent la population jeune
(15-24 ans)
1
2
3
4
5
5
6
La consommation de produits psychoactifs (tabac, alcool,
cannabis, héroïne, cocaïne, etc) - surmortalité alcoolisme
générale
Les problèmes de surpoids, d'alimentation déséquilibrée
Le suivi psychologique (délai et fréquence insatisfaisant)/
problème de démographie médicale/alternative aux antidépresseurs
La violence (familiale) et ses effets sur les enfants
Le coût des soins (notamment dentaire)
Les accidents de la circulation (surmortalité générale et jeune)
La souffrance psychiques, les conduites suicidaires (accident,
mutilation, etc,)
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
35
Classement des 6 principales problématiques qui concernent la population adulte
(25 – 64 ans)
1
2
3
4
5
6
6
La souffrance psychique (dépression)
La consommation de produits psychoactifs (tabac, alcool,
cannabis, héroïne, cocaïne, etc) - surmortalité alcoolisme
population adulte
Le soutien psychologique aux personnes malades (cancer par
exemple) et à leur entourage
L'isolement, l'absence de lien social, problème de mobilité
L'accès aux soins (coût, délai de RDV, refus de soins CMU,
population sans complémentaire)
Les problèmes de nutrition : alimentation (surpoids et
dénutrition) et activité physique, diabète
Les maladies de l'appareil circulatoire (infartus, accident
vasculaire cérébrale,,,) surmortalité générale et en population
adulte
Classement des 6 principales problématiques qui concernent la population senior
(65 ans et plus)
1
2
2
3
4
5
6
La dénutrition
Les cancers (surmortalité générale et senior)
Les chutes
Les maladies de l'appareil circulatoire (infartus, accident
vasculaire cérébrale, etc) - surmortalité générale et senior
L’insuffisante préparation en amont des sorties d’hospitalisation
avec les services d’aide à domicile
La prise des médicaments (surdosage, interactions
médicamenteuses)
Le manque de professionnels (infirmier, kinésithérapeute,
gériatre, généraliste, dentiste)
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
36
4. L’analyse des résultats
L’interprétation des résultats doit se faire en tenant compte des biais méthodologiques :
• La méthode de recueil de l’expression de la population par questionnaire oriente les
réponses et ne permet qu’une faible expression par les rares questions ouvertes
• Certains indicateurs locaux de santé manque de réactivité, pour certains ils datent de 10
ans (recensement à l’échelle du canton en 1999).
• Absence de certains indicateurs locaux (sommeil, sortie d’hospitalisation…).
4.1. Les points d’amélioration
Le croisement des diagnostics de perception auprès de la population et auprès des professionnels
avec le diagnostic objectivé permet d’identifier des problématiques qui font consensus et d’autres
divergences.
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
37
Tableau récapitulatif des principales problématiques diagnostiquées
Principales
problématiques
DIAGNOSTIC de PERCEPTION
Consultation auprès de la population
Adulte
Sénior
Enfant / parent
Nutrition (activité physique,
x
xxx
xx
x
x
Consultation auprès des professionnels
Enfant
Jeune
Adulte
Sénior
xxx
xx
x
x
xxx
xxx
DIAGNOSTIC
OBJECTIVÉ
Indicateur de
santé
x
alimentation, dénutrition)
Santé Mentale (troubles
x
du comportement, soutien
psychologique)
Suicide
Violence
Repères éducatifs
Hygiène
Accès aux soins
xx
x
x
xxx
x
x
x
x
x
x
x
xx
x
x
(démographie médicale, coût)
Cancer
Accident de la
circulation
Sommeil
Environnement
Emploi
Addiction
Isolement
Chutes
Maladie de l’appareil
circulatoire
Sortie
d’hospitalisation
Médicaments
Logement
x
xx
x
x
x
xxx
x
x
xxx
xx
X
x
x
X
x
X
X
x
Consensus perçu/objectivé pour tous
Divergence : perçu par les professionnels et la population mais non objectivée
Divergence : consensus prof/objectivé sans la population
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive - avril 2009
38
X
Ainsi, il y a un consensus (population, professionnels, indicateurs) sur quatre axes :
• Nutrition
• Santé mentale
• Addiction
• Accès aux soins
Et divergence sur quatre autres :
• Repères éducatifs
• Cancer
• Accident de la circulation
• Maladie de l’appareil circulatoire
Ces problématiques sont exprimées uniquement par la population et sont non perçues comme
prioritaires par les professionnels :
• Sommeil
• Environnement
• Emploi
• Logement
A l’inverse, des problématiques sont perçues prioritaires et exprimées uniquement par les
professionnels :
• Violence
• Hygiène
• Isolement
• Chutes
• Sortie d’hospitalisation
• Médicaments
Ces divergences s’expliquent par un vocabulaire utilisé différemment par les professionnels et
par la population (par exemple, les maladies de l’appareil circulatoire et les cancers sont une
des conséquences de l’alimentation qui en est un facteur influant). De plus, certaines
problématiques telles la violence intrafamiliale, la maltraitance sexuelle des enfants, des
femmes sont des sujets tabous qui ne peuvent être exprimés librement par la population et
parfois même par les professionnels.
En connaissance de l’ensemble des résultats du diagnostic, un COmité TECHnique du réseau
(voir liste des 12 membres présents au COTECH du 24 mars 2009 en annexe n°4) s’est réuni
pour proposer au COmité de PILotage des priorités de santé qui seront les axes des travaux
animés dans le cadre du réseau et constitueront le programme local de santé. Ces priorités
sont issues d’un consensus obtenu par la méthode de Delphes.
Quatre priorités et un axe transversal, sont proposées :
ADDICTION
I
BIEN-ETRE
S
O
NUTRITION
L
E
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive - avril 2009
M
VIOLENCE
E
N
T
39
Le terme « Bien-être » a été choisi par le COTECH en remplacement du terme « santé
mentale » évoquant trop le domaine de la maladie psychiatrique.
Parmi ces quatre priorités, trois sont des priorités régionales : la nutrition, les addictions et
la santé mentale. En revanche, la violence n’est pas une priorité identifiée dans le Plan
Régional de Santé Publique 2005-2009, néanmoins pour cette même période il s’agit d’une
thématique dont les actions peuvent être financées par le Groupement Régional de Santé
Publique.
4.2. Les points forts : les ressources du territoire pour agir sur
la santé
4.2.1. L’existant
De nombreux acteurs interviennent dans le champ de la promotion de la santé, le
tableau qui suit ne saurait être exhaustif de l’ensemble des initiatives influençant positivement
la santé de la population du territoire Risle Charentonne-Risle Estuaire. Aussi, ne sont pas
mentionnés les Relais Parents Assistantes Maternelles, les centres de loisirs, les écoles, les
centres hébergement (AURORE), les SSIAD, les services d’aide à domicile, les associations
caritatives, d’insertion, les entreprises, clubs sportifs, clubs de retraités, (…) qui au quotidien
dans leur travail avec la population agissent sur sa santé.
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
40
Liste des acteurs intervenant dans des actions de promotion de la santé
en pays Risle-Charentonne et pays Risle-Estuaire et champs d’intervention
Acteurs
ADISSA
ADMR
Alcool
Assistance la
Croix d’or
ANPAA (PPA,
PPS, SAF)
ASTER
Bernay
Allaitement
AIEO
Centre
Hospitalier de
Bernay
Centre hospitalier
de la Risle
CESC
CIDFF
CISPD de la
Communauté de
communes de
Bernay
Communauté de
communes de
Beuzeville, de
Beaumesnil, de
Brionne
Conseil général
de l’Eure
Addiction
Nutrition
Parentalité
Perte
d’autonomie
liée à l’âge
Champs d’intervention
Vaccination
IST
contraception
Accès à la
prévention et
aux soins
Gestes de
premier
secours
Accident
de la vie
courante
x
Santé
mentale
« Bienêtre »
Isolement
Violence
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
X PASS
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive - avril 2009
x
x
41
Acteurs
Compagnie Six
pieds sur terre
CPEF
CPAM de l’Eure
FIAE
MAREDIA
MSA
Mutualité
Française
Normandie
PAIO
PIJ
Professionnels
libéraux
nominativement
identifiés
Secteur
psychiatrique
(CH de Bernay)
Solidarité plus
Ville de Bernay
Ville de Brionne
Ville de PontAudemer
Addiction
x
Nutrition
Parentalité
pathologies
liées au
vieillissement
Vaccination
IST
contraception
x
Accident
de la vie
courante
Santé
mentale
« Bienêtre »
Isolement
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
Violence
x
x
x
x
Gestes de
premier
secours
x
x
x
Accès à la
prévention et
aux soins
x
x
x
x
x
x
x
x
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
x
x
x
42
x
x
4.2.2. Les projets du territoire en lien avec la promotion de la santé
Emploi - insertion
Création d’un potager conservatoire - accueil de personnes en insertion Association
milles et un légume sur la commune de Beaumesnil
Système de santé et médico-social
Création de maisons de santé pluridisciplinaires (cf. ci-dessous)
Télésanté avec le CH de la Risle et les communautés de communes du pays
Réhabilitation de logement pour personnes en situation de handicap / personnes âgées
– Maison de retraite de Pont-Authou (stade projet)
Création d’un observatoire communal de la santé (Bernay – CUCS)
Création d’un point d’écoute (Secours Populaire de Bernay)
Création d’une consultation d’évaluation gériatrique au CH de la Risle, de 4 places
d’hébergement temporaire, de 8 places d’hébergement permanent, de 12 places
d’accueil de jour pour patient Alzheimer et extension du SSIAD
Création d’une MARPA (foyer logement sur un unique niveau) à Cormeilles avec la
MSA.
Extension du foyer logement de Beaumont le Roger
Création d’un accueil de jour de 12 places au CH de Bernay
Volonté de faire un CLAN (comité de liaison en alimentation et nutrition) interétablissement
Facteurs de risques liés aux comportements (activités physiques, alimentation) et aux
environnements
Création d’un parcours découverte (jardin potager) à Cormeilles - Communauté de
communes de Cormeilles)
Création d’une épicerie solidaire – commune de Pont-Audemer
Création d’un ensemble sportif à Saint Philbert sur Risle (accès handisport) Communauté de communes Val de Risle
Création d’un pôle multisport à Saint Etienne l’Allier - Communauté de communes de
Vièvre-Lieuvin
Création d’un pôle sportif communautaire sur le canton de Beuzeville - Communauté
de communes de Beuzeville (stade d’étude)
Création d’un « club miniligne » avec le REPOP et le CH de Bernay pour les enfants
de 8 à 14 ans,
Création d’un « club miniligne » avec le REPOP et la PMI de Pont-Audemer pour les
3-6 ans.
4.2.3. Les projets de maisons de santé pluridisciplinaires
Il s’avère que sur le territoire du réseau, deux Communautés de communes sont classées en
zones déficitaires (Cormeilles et Thiberville) et deux autres en zones fragiles (Quillebeuf
sur Seine et Val de Risle). Ce classement est lié à la densité de médecins libéraux et à leurs
activités et permet d’accéder à des aides publiques de l’Etat, de l’Assurance Maladie et des
Collectivités.
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive - avril 2009
43
Au cours du diagnostic, quatre projets d’organisation d’un lieu de consultation
pluridisciplinaires (associant ou non une démarche préventive) ont été répertoriés et sont
localisés à Bourneville (Communauté de communes de Quillebeuf), Cormeilles ou Epaignes,
Rugles et Pont-Audemer.
4.3. L’organisation de réseaux permettant une approche
collective de la santé
Sur l’ensemble du territoire Risle-Charentonne et Risle-Estuaire des professionnels ont déjà
structuré un travail en réseau. Particulièrement autour des questions de périnatalité. En effet,
sur Bernay, la PMI est porteuse d’une telle organisation et sur Pont-Audemer, il s’agit du
centre de périnatalité du Centre hospitalier de la Risle. De plus, l’association AURORE anime
une commission d’harmonisation à Bernay où différents professionnels et bénévoles
coordonnent leurs interventions auprès d’une même population.
Enfin des réseaux de santé tels que MAREDIA (maison régionale du diabète) et le REPOP
(réseau de prise en charge de l’obésité pédiatrique) se sont implantés sur Bernay pour l’un et
sur Pont-Audemer pour l’autre.
Enfin, des ressources régionales / départementales (non implantées localement sur le
territoire du réseau) peuvent être mobilisées sur des actions de promotion de la santé, il s’agit
principalement des organismes suivants :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Association d’usagers telle l’AFD (Association Française des diabétiques)*,
Comité départemental de la ligue contre le cancer*
CRAM de Normandie*
CRASM (Coordination Régionale d’Action de Santé Mentale)
CRES (Comité Régional d’Education pour La Santé - Rouen et antenne d’Evreux)
DECADE (DEpistage des CAncers Dans l’Eure)
ORS (Observatoire Régional de la Santé)
PLSP (Pôle Libéral de Santé Publique) (URML)
REPOP (REseau de Prise en charge de l’Obésité Pédiatrique)
RESALIS* (réseau asthme de l’Eure)
Réseau diabète de l’Estuaire*
Réseaux périnatalité en région Haute-Normandie
RIAHN (Réseau des Intervenants en Addictologie de Haute-Normandie)
RRAPP (Réseau Régional Action Psychiatrie Précarité)
Ils peuvent intervenir auprès de la population (*) mais le plus souvent auprès des
professionnels.
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
44
5. Discussion Conclusion
Les préconisations
Ainsi, quatre axes prioritaires ont été identifiés :
Addiction
Bien-être
Nutrition
Violence
Et un axe transversal : l’isolement.
Le diagnostic a réellement fonctionné dans une démarche collective dont le premier objectif
était de décrire la situation sociale et sanitaire de l’ouest de l’Eure. Néanmoins, les acteurs du
monde médical et particulièrement du secteur libéral, peu nombreux il est vrai sur le territoire,
se sont faiblement mobilisés dans ce diagnostic. Le futur « recrutement » par l’URML7 d’un
médecin libéral de santé publique implanté sur le territoire local aura notamment pour
mission de créer du lien avec ses confrères. En partageant cet état des lieux qu’ils perçoivent,
les professionnels et les bénévoles associatifs ont posé les bases de la construction du
programme local de santé. Il s’agit désormais de contribuer à la définition des actions qui
peuvent être coordonnées (actuelles et futures), de préciser le public prioritaire de ces actions
(la population ou eux même ; professionnels), de connaître les ressources locales et leurs
limites pour réfléchir aux résultats attendus pour les années à venir et à leur évaluation.
L’évaluation du programme d’actions devra permettre de rendre visible la pertinence du
travail en promotion de la santé, du travail en réseau, visibilité nécessaire à l’implication du
plus grand nombre et notamment des décideurs politiques.
Une attention particulière devra donc être donnée à la question de l’isolement des
populations. Les actions gagneront en pertinence et efficacité si elles tiennent compte
(comme l’ont dit les participants au diagnostic) des souhaits de la population. Ceci s’inscrit
complètement dans la démarche de promotion de la santé.
Enfin, le contexte de réforme des institutions par le projet de loi Hôpital, Patient, Santé et
territoire modifiera dès 2010 les liens entre le local et le régional. C’est donc en parallèle avec
cette réforme que le programme local sera construit pour s’articuler au mieux avec les futures
politiques régionales de santé.
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Union Régionale des Médecins Libéraux
Rapport de diagnostic local de santé - version définitive- avril 2009
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SYNTHESE
Le diagnostic de santé sur le territoire de deux pays, Risle-Charentonne et Risle-Estuaire s’est
déroulé sur dix mois, a mobilisé une soixantaine d’institutions et associations, recueilli
l’expression de plus de 200 habitants.
Ce territoire dit de proximité, mais étendu dont il faut près de deux heures pour le traverser du
nord au sud, montre une surmortalité par :
Suicide
Accident de la circulation
Maladies cardio-vasculaire (cardiopathies ischémiques : angine de poitrine, infarctus
du myocarde, etc.)
Cancers (principalement des voies aéro-digestives supérieures)
Maladies liées à l’alcool.
Au croisement du diagnostic de perception (ressenti) effectué avec les habitants, les
professionnels, les bénévoles et du diagnostic objectivé (indicateurs de santé, sociaux), des
grands axes stratégiques sont proposés pour améliorer la santé de tous :
les addictions
la nutrition comprenant le volet alimentation et le volet activités physiques
le bien-être faisant référence à la définition de la santé de l’OMS « état de complet
bien-être physique, mental et social »
la violence, facteur influant sur de nombreuses pathologies.
Le résultat de ce diagnostic tient surtout dans la dynamique qu’il a impulsée. Se rencontrer,
connaître ce que chacun fait, accroît la considération du travail de l’autre, améliore
l’orientation des publics, le partage des expériences et la complémentarité. Pour certains
professionnels, participer au réseau local c’est aussi un moindre isolement pour éviter
l’épuisement, rendre plus cohérente leur action notamment en articulant le soin, la prévention
et le travail social.
Cependant, le territoire particulièrement rural, marqué par une faible mobilité d’une partie de
ses habitants, par une population vieillissante, des revenus et un taux d’activité féminine plus
faibles qu’en région, montre un isolement et des difficultés d’accès à la prévention et aux
soins dont il faudra tenir compte dans la poursuite des travaux sur la définition du programme
local de santé.
Pour conclure, il est primordial de garder à l’esprit les conditions préalables à la santé : paix,
revenu, éducation, etc. La lutte contre la pauvreté constitue donc une stratégie fondamentale
de la promotion de la santé. Influencer les comportements individuels sans modifier les
environnements n’aurait que des résultats très limités dans l’amélioration de la santé de la
population. Des actions trop centrées sur les comportements individuels peuvent avoir pour
effet de creuser les inégalités sociales de santé.
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ANNEXE 1
Questionnaire parent
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QUESTIONNAIRE PARENT A REMETTRE
AVANT LE 16 JANVIER
Nous vous proposons de remplir ce questionnaire pour recueillir vos attentes afin de mettre en place
des actions pour la santé et le bien-être de vos enfants.
Commune où vous habitez ?...................................................................................................
Nombre d’enfants : 1
2
3 et plus
Age de(s) l’enfant(s) : 0 à 3 ans
ans
4 à 6 ans
7 et 8 ans
9 à 11
A quel niveau êtes-vous intéressé par ces thèmes ?
L’activité physique de votre enfant
pas du tout intéressé
un peu intéressé
plutôt intéressé
très intéressé
je ne sais pas
L’alimentation de votre enfant
pas du tout intéressé
un peu intéressé
plutôt intéressé
très intéressé
je ne sais pas
Le développement du langage de votre enfant
pas du tout intéressé
un peu intéressé
plutôt intéressé
très intéressé
je ne sais pas
L’éducation de votre enfant
pas du tout intéressé
un peu intéressé
plutôt intéressé
très intéressé
je ne sais pas
Le sommeil de votre enfant
pas du tout intéressé
un peu intéressé
plutôt intéressé
très intéressé
je ne sais pas
Il y-a-t-il d’autres sujets qui vous intéressent concernant le bien-être de votre enfant ?
……………………………………………………………………………………………………..……
………………………………………………………………………………………………..…………
…………………………………………………………………………………………..
Nous vous remercions d’avoir pris du temps pour répondre à ce questionnaire.
Réseau Local de Promotion de la Santé Risle Charentonne - Risle Estuaire - Centre hospitalier Anne de Ticheville - 5 rue
Anne de Ticheville - BP 353 - 27300 Bernay cedex - Tel 02 32 45 63 00 poste 65 06 - courriel : [email protected]
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ANNEXE 2
Questionnaire adulte/senior
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QUESTIONNAIRE ADULTE A REMETTRE
AVANT LE 6 DECEMBRE
Nous vous proposons de remplir ce questionnaire pour recueillir vos attentes afin de mettre en place
des actions pour votre santé et votre bien-être.
Commune où vous habitez :…………………………………………………………..
Vous êtes
un homme
une femme
Votre âge :……………ans
1. Avez-vous une complémentaire santé ?
oui
non
Si non, pourquoi ? ……………………………………………………………………….
2. Avez-vous eu un problème de santé cette année ?
oui
non
3. Si oui, avez-vous eu une réponse satisfaisante à ce problème ?
oui totalement satisfaisante
peu satisfaisante non satisfaisante
Pourquoi ?.................................................................................................................................................
...................................................................................................................................................
4. Pour vous, quels sont les 3 éléments qui influencent le plus votre santé ?
votre alimentation
vos amis et votre famille
votre environnement (bruit, odeurs…)
votre logement
vos loisirs
votre sommeil
votre travail
autre, précisez : ………………………………………………………………………….
5. Selon vous, combien de boissons alcoolisées pouvez-vous consommer sans danger pour votre santé
?
aucune
3 par jour
occasionnellement (pas tous les jours) 1à 2 par jour
plus de 3 par jour
6. Etes-vous consommateur de tabac ? oui
non
Si oui, pensez-vous que votre consommation de tabac influence votre santé ?
pas du tout
un peu
beaucoup
fortement
7. Quels sont vos souhaits pour améliorer votre qualité de vie ou votre santé ?
……………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………..
Nous vous remercions d’avoir pris du temps pour répondre à ce questionnaire.
Réseau Local de Promotion de la Santé Risle Charentonne - Risle Estuaire - Centre hospitalier Anne de Ticheville - 5 rue
Anne de Ticheville - BP 353 - 27300 Bernay cedex - Tel 02 32 45 63 00 poste 65 06 - courriel : [email protected]
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ANNEXE 3
Tableau de hiérarchisation des problématiques
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DIAGNOSTIC LOCAL DE SANTE
Pour chaque problématique, noter sur une échelle de 1 à 4 votre réponse aux 4 questions.
1 : pas du tout ou très rare
2 : un peu ou quelques
3 : beaucoup ou nombreux
4 : très fort ou très nombreux
Problématiques
FREQUENCE
GRAVITE
COMPORTEMENT
MILIEU
Quelle proportion de
personnes ce
problème concerne til ?
Ce problème a-t-il
des conséquences
graves pour les
personnes
concernées ?
Avons-nous la possibilité
d'agir sur des causes liées
aux individus ou à leurs
conditions de vie ?
et
SYSTEME
TOTAL
Avons-nous les
capacités d'agir
sur les causes
liées au système
de santé ?
Total des points par
problématiques
ENFANTS
JEUNES
ADULTES
SENIORS
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ANNEXE 4
Liste des membres présents au COTECH du 24 mars 2009 (choix des axes stratégiques)
Alain ABADIE, Coordonnateur du projet de territoire Communauté de Communes de Rugles
Tiphaine ALONZO, Responsable de l’activité promotion de la santé Mutualité Française Normandie
Angélique BELMEZITI, Animatrice informatrice Pôle Initiatives Jeunes de la ville de Bernay
Agnès CORNIL, Chargée de mission service aménagement CUCS de la ville de Bernay
Georges DIAZ, Educateur association AURORE
Bernard DUEZ, Président d’Alcool Assistance la Croix d’Or et de la Fédération des Intervenants en
Addictologie de l’Eure
Mieke EUSEBE, Conseillère conjugale au Centre de Planification et d’Education Familiale de PontAudemer
Marielle FLOURIOT, Médecin au Conseil Général, PMI de Pont-Audemer
Françoise FOURMONT, Directrice des Ressources Humaines du Centre Hospitalier de la
Risle Pont-Audemer
Danièle NEDELEC, Directrice du CIDFF de l’Eure
Eric SAROCH, Educateur au Centre intercommunale d’Action Sociale de la Communauté de
communes rurales du canton de Brionne
Claire VANDENHEUDE, Adulte relais à la ville de Pont-Audemer - CUCS
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