Service d`Enseignement à Distance 2012

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Service d`Enseignement à Distance 2012
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Service d’Enseignement à Distance
2012-2013
LICENCE 3 de PHILOSOPHIE
MISE A JOUR AU 13 JUILLET 2012
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SEMESTRE 5
UE 16 - PH0016X – PHILOSOPHIE DU TEMPS ET DE L’HISTOIRE – 8 ECTS
COURS DE M. EMMANUEL BAROT
La dialectique : de la métaphysique à l’histoire
Une introduction à Hegel
Le cours portera sur la signification et les opérateurs discursifs de « la » dialectique
hégélienne telle que la Science de la logique (1812), puis, sur le rapport entre société
civile et Etat, les Principes de la philosophie du droit (1820), les déploient. Le fil
conducteur général suivi sera celui du mode d’effectuation de la rationalité dans l’histoire
au niveau de ses attendus politiques, et le cours conclura en ouvrant sur le
« retournement » révolutionnaire qu’opère le « jeune » Marx dans sa Critique du droit
politique hégélien (1843) du dispositif hégélien. Le cours est volontairement construit sans
volonté d’exhaustivité, comme une introduction générale, un support de cadrage visant à
guider l’entrée dans la lecture des œuvres.
Bibliographie sélective
G. W. F. Hegel, Science de la logique. Doctrine de l’être, 1812, tr. fr. P.-J. Labarrière & G.
Jarczyk, Paris, Aubier-Montaigne, 1972, rééd. Paris, Kimé, 2006.
G. W. F. Hegel, Principes de la philosophie du droit, 1820, tr. fr. J.-F. Kervégan, Paris,
PUF, 2003.
G. W. F. Hegel, La philosophie de l’histoire, tr. fr., Paris, Le Livre de Poche (La
Pochotèque), 2009.
K. Marx, Critique du droit politique hégélien, tr. fr. A. Baraquin, Paris, Editions Sociales,
1975.
H. Marcuse, Raison et révolution. Hegel et la naissance de la théorie sociale, tr. fr., Paris,
Minuit, 1968.
UE 17 - PH0017X – SPECIALISATION 1 – 8 ECTS
PARTIE ETHIQUE DE LA DECISION ET GESTION DES RISQUES RELATIFS AU
VIVANT – COURS DE M. JEAN-JACQUES MARIMBERT
Il ne s'agit pas de proposer un "résumé" des cours relatifs aux différentes UE du master
Éthique… En revanche, nous pouvons envisagerons les difficultés majeures rencontrées
dans les divers domaines concernés, avec, au centre, la pratique médicale, son sens et
ses enjeux (épistémologique, éthique, juridique, politique, et philosophique), sur les plans
théorique et pratique.
Nous analyserons l'idée de "crise du soin" : origine, complexité, éléments qui la
perpétuent, voire l'aggravent. De là, nous aborderons les voies possibles conduisant non
seulement à une meilleure compréhension de cette situation critique, mais à des
résolutions sinon à des solutions, afin de l'affronter et la traiter, — ce que nous pourrions
appeler un "soin de la crise".
Cela oblige à dresser le constat de la situation dans laquelle se trouve la pratique
médicale aujourd'hui, à préciser l'idée que nous nous faisons du corps humain, puis
l'importance de l'intervention technoscientifique dans les soins qui lui sont prodigués, et,
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pour finir, les problèmes éthiques, politiques et philosophiques générés par le rapport
entre médecine et technoscience.
Indications bibliographiques succinctes :
— Études d’Histoire et de Philosophie des Sciences, Georges Canguilhem, chapitre
“Médecine : Thérapeutique, expérimentation, responsabilité”.
— deux ouvrages nécessaires pour comprendre le débat actuel : Éthique à Nicomaque
d'Aristote (en particulier le Livre VI), et Fondements de la métaphysique des mœurs de
Kant.
— Le "débat" Aristote/Kant est mis en perspective par Paul Ricœur, dans ce qu'il nomme
sa "petite éthique" : 7e, 8e et 9e Études de Soi-même comme un autre.
PARTIE MEF – COURS DE M. AURELIEN BERLAN
Méthodologie de la dissertation et de l’explication philosophiques
Ce cours est une initiation au master « métiers de l’enseignement » dont l’objet est de
préparer les étudiants aux concours de recrutement de l’éducation nationale (Agrégation
et Capes). Il s’agira d’approfondir les principes méthodologiques gouvernant les deux
grands types d’exercices qui sont au cœur de l’enseignement de la philosophie et de ces
concours : la dissertation et l’explication de texte. La seule manière de se préparer à ce
genre d’épreuve étant de s’y entraîner régulièrement, nous ferons le plus d’exercices
possible, à l’écrit et à l’oral (quitte à ne rédiger que des introductions, que des plans
détaillés, etc.), en prenant nos exemples dans le champ de la philosophie politique et
sociale.
UE 18 - PH0018X – PHILOSOPHIES DU SUJET ET DE LA SUBJECTIVITE – 8 ECTS
OU POURSUITE DE LA DISCIPLINE ASSOCIEE
COURS DE MME SYLVIA GIOCANTI :
La question du sujet et de la subjectivité dans le livre I du Traité de la Nature
humaine de Hume.
Cours SED seulement
Le premier livre du Traité de la nature humaine de Hume constitue une étape
majeure dans l’histoire du sujet et de la subjectivité : il fait la genèse de la subjectivité en
même temps qu’il présente la critique des traitements philosophiques du concept de sujet
tel qu’il a été élaboré avant lui (comme substrat de la conscience permettant d’assurer à
cette dernière permanence et identité). Hume donne à penser le sujet sur le mode de la
fiction, d’une fiction corollaire de la position d’un objet distinct du sujet, mais fiction sans
laquelle la conscience ne pourrait accéder à la subjectivité, et à partir de là se donner à
penser le réel qu’elle investit. Hume fait donc la critique de la subjectivité en même temps
qu’il en rend compte et en théorise le concept comme une illusion nécessaire, ce qui
remet en cause non seulement la position de la conscience du sujet face au monde, mais
également la théorie de la présentation. Nous montrerons que la position de Hume,
radicalement empiriste et intégralement sceptique, l’amène de manière très originale à
concevoir le sujet muni de l’entendement, comme un effet de perceptions qui constituent
la seule réalité, d’une manière distincte de Descartes, Locke, Berkeley, et par anticipation
de Kant qui, contrairement à une idée reçue en France, ne propose pas une solution que
Hume n’aurait pas envisagée, mais bien plutôt qui n’aurait pu être considérée comme
pertinente par ce dernier.
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Bibliographie
Hume, Traité de la nature humaine, traduction A. Leroy, Paris, Aubier Montaigne,
1947 (meilleure traduction, indisponible dans le commerce).
Hume, Traité de la nature humaine, 3 volumes, GF-Flammarion. (Traduction du
Livre I par P. Baranger et P.Saltel, 1995).
L’Enquête sur l’entendement humain, traduction de M. Malherbe Vrin, 2008 (édition
bilingue).
Dialogues sur la religion naturelle, traduction M. Malherbe, éd. bilingue, Vrin, 2005.
De l’immortalité de l’âme, in Histoire naturelle de la religion, Vrin, 1996.
BRAHAMI, Frédéric Introduction au Traité de la nature humaine de David Hume ,
Paris, P.U.F., « Quadrige, 2003.
DELEUZE, Gilles, Empirisme et subjectivité : essai sur la nature humaine selon
Hume, Paris, P.U.F., « Épiméthée », 2003, 7e éd.
MALHERBE, Michel, La philosophie empiriste de David Hume , Paris, Vrin,
« Bibliothèque d'histoire de la philosophie au format poche », 2001, nouv. éd.
MALHERBE, Michel, Qu'est-ce que la causalité? (Hume et Kant) , Paris, Vrin, «
Pré-textes », 1994.
MALHERBE, Michel, Kant ou Hume ou la Raison et le sensible , Paris, Vrin, 1980.
SALTEL Philippe, Le vocabulaire de Hume, Paris, Ellipses, 1999.
WAXMAN W. Hume’s Theory of consciousness, Cambridge, Cambridge University
Press, 1994.
UE 19 A - PH0019X – SUJET, MONDE, HISTOIRE – 3 ECTS
COURS DE M. EMMANUEL BAROT :
Aventures d’Eros dans la société unidimensionnelle
Introduction à Marcuse lecteur de Freud
L’étrange aptitude de l’humanité à produire sa propre déchéance, dont le XXe siècle a
témoigné au-delà du pensable, est le paradoxe sur lequel Freud, à partir de la seconde
guerre mondiale, s’interrogera dans les termes d’un grandissant « malaise dans la
culture », entre autres en invoquant une pulsion de mort aux alliages tumultueux avec sa
pulsion jumelle et opposée, l’Eros. Herbert Marcuse proposera de radicaliser le sens
historique et politique de cette métapsychologie en croisant le thème freudien de la culture
comme répression des pulsions avec une vision marxienne des formes d’exploitation et
d’oppression propres au capitalisme tardif et à son idéologie du travail et de la production.
De Freud à sa relecture par Marcuse, on réfléchira chemin faisant autant au rapport entre
marxisme et psychanalyse, qu’à l’esquisse, proposée par ce dernier, d’une nouvelle
civilisation pacifiée, articulant conditions objectives et subjectives de la
libération révolutionnaire : un socialisme dont les « fondements biologiques », par-delà le
pessimisme historique de Freud, et en renouant avec le jeune Marx des Manuscrits de
1844, seraient à trouver dans une nouvelle sensibilité, un nouveau rapport à l’Eros dans la
totalité de ses dimensions.
Bibliographie sélective
Karl Marx, Manuscrits de 1844, Paris, Vrin, 2007.
Sigmund Freud, Totem et tabou, 1912, Paris, Payot, 1976.
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Malaise dans la culture, 1929, Paris, Puf, 2003.
Essais de psychanalyse, Paris, Payot, 1981.
Herbert Marcuse, Eros et civilisation, 1955, Paris, Minuit, 1963.
L’homme unidimensionnel, 1964, Paris, Minuit, 1968.
Culture et société, 1965, Paris, Minuit, 1970.
Vers la libération. Au-delà de l’homme unidimensionnel, Paris, Minuit, 1969.
SEMESTRE 6
UE 20 - PH0020X – PHILOSOPHIES DES SCIENCES HUMAINES – 8 ECTS
COURS DE MME GERALDINE LEPAN
« Affections sociales et politique chez Spinoza – Etude du Traité politique»
« Les hommes [...] ne naissent pas aptes à la vie en société, ils le deviennent. », écrit
Spinoza dans le Traité politique. Le cours se propose d'éclairer le lien entre éthique et
politique, et de faire place à une analyse des institutions et de l’imaginaire social. Il
consistera en une analyse suivie du Traité politique. Des extraits du Traité théologicopolitique seront proposés en complément.
Les fondements des relations sociales ne se trouvent pas dans les préceptes de la raison,
mais dans la force des passions. Cela nous amènera au problème de la constitution du
corps social à partir des affects : le corps politique est d’abord un corps affectif constitué
d’affects communs (crainte, espoir, vengeance). Nous replacerons cette pensée du
politique dans une perspective plus générale, en rendant compte du regain d’intérêt
suscité par Spinoza ces dernières années dans les « sciences sociales ».
Bibliographie :
Spinoza, Traité politique, (trad. Appuhn en GF-Flammarion, ou introduit par L. Bove, Le
Livre de Poche, 2002/2008)
Seront également sollicités : Ethique, Traité théologico-politique.
Commentaires :
P.-F. Moreau, Spinoza et le spinozisme, PUF, coll. Que sais-je ?, rééd. 2010.
E. Balibar, Spinoza et la politique, PUF, coll. Philosophies, 2005.
E. Balibar, La crainte des masses, Lire le 1er Chapitre, intitulé « Spinoza, l’anti-Orwell – La
crainte des masses », Galilée, 1996.
A. Negri, L’anomalie sauvage : puissance et pouvoir chez Spinoza, Paris, PUF, 1982.
Ouvrages collectifs :
La multitude libre ; nouvelles lectures du Traité politique, sous la dir. de ch. Jaquet, P.
Séverac, A. Suhamy, Editions d’Amsterdam, 2008.
Spinoza et les sciences sociales, De la puissance de la multitude à l’économie des affects,
sous la dir. de Y. Citton et F. Lordon, Amsterdam, Poches, 2010.
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UE 21 - PH0021X – SPECIALISATION 2 – 8 ECTS
PARTIE PHILOSOPHIE CONTEMPORAINE – COURS DE MME ELISABETH RIGAL :
Contenu non communiqué
PARTIE MUNDUS – COURS DE M. ARNAUD FRANCOIS :
« Schopenhauer dans la philosophie française contemporaine » : ce cours a pour
vocation d’introduire les étudiants à l’une des spécialités qu’ils peuvent choisir en master
au département de philosophie de l’Université Toulouse II-Le Mirail, à savoir le master
Erasmus Mundus « Philosophies française et allemande dans l’espace européen ». À ce
titre, il examine, dans une perspective de confrontation (comme mise en évidence de
ressemblances et de différences), la réception qui a été faite d’un des principaux
représentants de la philosophie allemande classique, Schopenhauer, par trois philosophes
et historiens de la philosophie représentants de la philosophie française contemporaine, à
savoir Clément Rosset, Michel Henry et Jean-Marie Vaysse.
Bibliographie :
Henry, Michel, Généalogie de la psychanalyse. Le commencement perdu, Paris,
PUF, coll. « Épiméthée », 1985
Philonenko, Alexis, Schopenhauer. Une philosophie de la tragédie, Paris, Vrin, coll.
« Bibliothèque d’histoire de la philosophie », 1980
Rosset, Clément, Essais sur Schopenhauer, Paris, PUF, coll. « Perspectives
critiques », 2001
Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation, trad. Christian
Sommer, Vincent Stanek et Marianne Dautrey, Paris, Gallimard, coll. « Folio », 2009
Vaysse, Jean-Marie, L’inconscient des modernes. Essai sur l’origine métaphysique de la
psychanalyse, Paris, Gallimard, coll. « NRF essais », 1999
UE 22 - PH0022X – LA PHILOSOPHIE AU PRESENT – 8 ECTS
COURS DE M. PIERRE MONTEBELLO :
Nous étudierons la manière dont la philosophie pense le cinéma, à travers les livres de
Gilles Deleuze sur le cinéma.
En écrivant L’image-mouvement et L’image-temps (Les éditions de Minuit, 1983-1985)
Deleuze traite deux questions essentielles de la philosophie occidentale : le mouvement et
le temps. Mais, c’est à travers le cinéma qu’il le fait. Art du mouvement et du temps, il est
vrai que le cinéma devait très tôt rencontrer la philosophie autour de ces deux problèmes
(Bergson, L’évolution créatrice, 1907). Les deux livres de Deleuze sur le cinéma
prolongent cette rencontre et en restituent l’enjeu. Ils donnent simultanément un ancrage
philosophique au cinéma (les thèses de Bergson) et une dimension cinématographique à
la réflexion sur le mouvement et le temps, comme s’il fallait montrer que ce sont les
mêmes préoccupations qui sont à l’œuvre ici et là, les mêmes questions qui reviennent
identiques par delà les genres parce qu’elles émanent d’une résonance d’ensemble qui
est le devenir même de la pensée occidentale.
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UE 23 A - PH0023X – USAGES DE LA PHILOSOPHIE AU JOURD’HUI – 3 ECTS
COURS DE M. PIERRE MONTEBELLO :
Contenu non disponible à ce cours
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