La carte professionnelle des syndics de copropriétés
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La carte professionnelle des syndics de copropriétés
PR OPO S I T ION La carte « S » P r oj e t d e loi Logement et Urbanisme C O PR O PR IÉ lo i1 96 TÉ 5 La carte professionnelle des syndics de copropriétés Propositions : Relever le niveau de compétence et distinguer les détenteurs de cartes professionnelles habilités à gérer des immeubles soumis au statut de la copropriété : • Distinguer les professionnels syndics de copropriété des professionnels de la gestion immobilière en créant une troisième carte portant la mention « Syndic d’immeubles » ou « Carte S » ; • Quel que soit le pré-requis, qui en tout état de cause doit être relevé quelle que soit l’activité de la loi Hoguet ambitionnée (Cf. Livre Blanc « Propositions pour une réforme des métiers de l’immobilier ») : la délivrance de la carte « Syndic d’immeubles » ou « Carte S » ne serait délivrée que si les pré-requis sont complétés par un stage d’intégration initiale à l’activité de syndic, sanctionné par la remise d’un livret. Ce stage d’intégration permettrait aux futurs syndics professionnels de compléter leur formation initiale par les spécificités de ce métier, notamment par la maîtrise des règles comptables spécifiques aux syndicats de copropriétés. QU’EST-CE QUE C’EST ? Article 1er du décret n°72-678 du 20 juillet 1972. 1 Sur ce point, cf. Livre Blanc : Propositions pour une réforme des métiers de l’immobilier, pages 22 et 23 pour une extension des activités soumises à la loi Hoguet et pages 32 et 33 pour une clarification des modes d’exercice des activités accessoires ou complémentaires. 2 Pour exercer une activité qui relève de la loi Hoguet du 2 janvier 1970, la condition sine qua none est de détenir une carte professionnelle actuellement délivrée par la préfecture du département dans lequel le siège de l’entreprise est installé. La carte professionnelle porte une ou plusieurs mentions1 suivant les activités que l’entreprise souhaite exercer : La carte « T » portant la mention « Transactions sur immeubles et fonds de commerce »2: détenue par les agents immobiliers et les mandataires en fonds de commerce pour leurs activités de négociation et d’entremise relatives à l’achat, la vente, l’échange, la location ou sous-location, saisonnière ou non, en nu ou en meublé d’immeubles bâtis ou non ; l’achat, la vente ou la location gérance de fonds de commerce ; la souscription, l’achat, la vente d’actions ou de parts de sociétés immobilières donnant vocation à une attribution de locaux en jouissance ou en propriété ; l’achat, la vente de parts sociales non négociables lorsque l’actif social comprend un immeuble ou un fonds de commerce ; la conclusion de tout contrat de jouissance d’immeubles à temps partagé. La carte « G » portant la mention « Gestion immobilière » : détenue par les administrateurs de biens pour les activités d’intermédiation en gérance locative et les activités de syndic professionnel d’immeubles soumis au statut de la copropriété. L’activité de gérance locative consiste, pour l’administrateur de biens, à réaliser, au nom et pour le compte de propriétaires d’immeubles, les actes d’administration et d’entretien des immeubles ainsi gérés. L’activité de syndic d’immeubles est doublement régie par la loi sur la copropriété du 10 juillet 1965, dont l’article 18 définit ses missions, et par la loi Hoguet du 2 janvier 1970. QUEL CONSTAT ? Les administrateurs de biens, professionnels de l’immobilier, peuvent exercer deux activités totalement différentes qui relèvent pourtant toutes les deux de la même mention sur leur carte professionnelle, celle de « Gestion immobilière », et par conséquent, des mêmes pré-requis en matière de compétence professionnelle. Dans le cadre d’un mandat de gérance locative, et selon l’étendue de ce dernier, l’administrateur de biens a une mission générale qui consiste le plus souvent à procéder à l’encaissement des loyers, charges, dépôts de garantie, indemnités d’occupation… ; à la délivrance de quittance, reçu et décharge diverses ; procéder à la révision des loyers ; en cas de défaut de paiement faire délivrer sommations, commandements de payer, assignations. Sa mission consiste aussi à délivrer et recevoir les congés ; faire exécuter les travaux incombant au propriétaire ; faire établir les diagnostics obligatoires… Ses missions relèvent d’actes de gestion courante dans les strictes limites de son mandat de gérance locative. Dans le cadre d’un mandat de syndic de copropriété, le professionnel voit ses principales missions listées par l’article 18 de la loi du 10 juillet 1965, sachant que l’assemblée générale des copropriétaires peut lui confier d’autres tâches particulières. Il s’agit pour le syndic d’exécuter les dispositions du règlement de copropriété et les délibérations de l’assemblée générale ; d’administrer l’immeuble, de pourvoir à sa conservation, à sa garde et à son entretien, d’exécuter tous travaux urgents nécessaires à la sauvegarde de l’immeuble, établir et tenir à jour un carnet d’entretien, de représenter le syndicat dans tous les actes civils et en justice, procéder à la publication des modifications apportées à l’état descriptif de division et au règlement de copropriété… Le syndic est aussi tenu à de nombreuses obligations financières et comptables : établir un budget prévisionnel, établir les comptes du syndicat et leurs annexes, tenir pour chaque syndicat une comptabilité séparée qui fasse apparaître la position de chaque copropriétaire à l’égard du syndicat, soumettre lors de sa désignation et au moins tous les trois ans au vote de l’assemblée générale la décision de constituer des provisions spéciales pour travaux futurs d’entretien ou de conservation des parties communes et des éléments d’équipements communs. Le syndic doit embaucher, et le cas échéant licencier, le personnel de l’immeuble (gardiens, concierges, personnel d’entretien…). Le syndic est aussi le conservateur des archives du syndicat, le garant des créances du syndicat lors de la mutation d’un lot (établissement de l’état daté et le cas échéant opposition au versement de la partie du prix de vente correspondant aux sommes dues par le copropriétaire vendeur au syndicat)… Cette liste n’est pas limitative : le syndic d’immeubles doit présenter des compétences professionnelles appropriées très larges, tant juridiques, comptables que techniques, sans compter sur ses compétences personnelles pédagogiques pour gérer au quotidien des conflits avec les employés de l’immeuble, entre les occupants de l’immeuble ou avec les prestataires de services de l’immeuble. Pour autant, tous les professionnels de l’immobilier sont soumis aux mêmes règles de capacité professionnelles pour l’obtention d’une carte professionnelle, à l’exception de ceux qui accèdent à la profession grâce à leur expérience professionnelle antérieure. Pour se voir délivrer une carte professionnelle portant la mention « Gestion immobilière », que ce soit pour exercer une activité de gérance locative ou de syndic professionnel, le candidat doit présenter la même aptitude professionnelle : - soit un BAC + 3 ans d’études supérieures sanctionnant des études juridiques, économiques ou commerciales ; - soit un diplôme ou un titre inscrit au RNCP de niveau II sanctionnant des études de même nature ; - soit un BTS professions immobilières ; - soit un diplôme de l’ICH ; - soit un BAC ou soit un diplôme ou un titre inscrit au RNCP de niveau IV sanctionnant des études juridiques, économiques ou commerciales + trois ans d’expérience professionnelle salariée se rattachant à une activité de transaction ou de gestion immobilière et correspondant à la carte demandée ; - soit une expérience professionnelle salariée en qualité de cadre pendant au moins quatre ans, ou en qualité non-cadre pendant au moins dix ans et se rattachant à une activité transaction ou de gestion immobilière et correspondant à la carte demandée. Compte tenu des spécificités liées à l’activité de syndic professionnel, le renforcement de l’accès à cette profession paraît justifié. Un salarié qui pendant dix ans aurait travaillé dans un service de gérance locative, quelle que soit la qualité de son expérience professionnelle, ne peut pas être considéré comme présentant des acquis suffisants pour accéder au statut de syndic professionnel de copropriétés. Ce constat est le même pour un jeune diplômé de niveau BAC + 3 ans d’études juridiques qui n’aura jamais lu un seul bilan comptable. Contact FNAIM: 129, rue du Faubourg Saint-Honoré - 75008 Paris Isabelle d’Halluin - 01 44 20 77 46 - [email protected] PR OPOSI TION P r oj e t d e loi Logement et Urbanisme N° SIREN : 775 698 087 Reproduction interdite sauf avec le consentement de la FNAIM et mention d’origine - Articles L. 111-1 et s. et L. 335-2 et s. du code de la propriété littéraire et artistique. Mise à jour : 20 février 2013 CE QU’IL FAUT RETENIR :