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F a v e r o l l e s Lorsque la présidente du Comité des fêtes nous a fait part de son souhait de faire revivre les souvenirs de notre commune au travers de la reconstitution d’un mariage dans les années 1930, nous n’avons pas pu résister au plaisir de vous plonger dans les souvenirs des Faverollais et vous faire partager : 0 30 93 19 N1 R EEN HEER -CH R-C UR -SU OLLLLEESS-S RO VEER FFA AV Un mariage à Faverolles Pages 24 à 27 Un repas de noces Pages 28 et 29 La mode des années 30 Pages 30 et 31 Une journée de vendanges dans les années 30 Pages 34 et 35 e n L’école de Faverolles en 1930 Pages 36 à 41 Le quizz des années 30 1 9 3 0 Page 42 Que s’est il passé au Conseil Municipal ? Pages 43 et 44 Le Petit Faverollais 2010 23 Un mariage à Faverolles D ans nos villages, parsemés de coutumes, le retour du fils qui venait de servir la France durant 18 mois marquait un passage important vers la vie d’adulte et faisait naître une grande joie de retrouver les terres de Faverolles. Celui-ci n’avait d’autre ambition que de fonder au plus vite une famille. En 1930, les esprits n’étant qu’aux prémices d’un libéralisme sur les coutumes et mœurs du mariage mais la fougue du jeune Faverollais, ne pouvait que le pousser à retrouver les jeunes femmes de son âge lors de l’assemblée du village afin de pouvoir faire la cour à l’élue de son cœur. Cette étape importante de la vie de nos villages était quelquefois perturbée par l’avis des familles qui décidait autrement en évoquant leur obligation de garantir la pérennité de leur exploitation agricole. Il est peut être bon de rappeler qu’en 1930 la France vit au rythme de l’agriculture, 90 % des Faverollais vivent de l’exploitation des terres agricoles. Dans nos campagnes, le mariage était une priorité, les jeunes femmes voyaient avec angoisse les années défiler, passé les 25 ans, les femmes non mariées « coiffaient Sainte Catherine », ce qui marquait leur entrée dans la catégorie des « vieilles filles », qualificatif qui suivra leur existence durant de longues années. Toutefois, les travaux dans les champs offraient beaucoup d’occasions de se rencontrer, au moment de la fenaison, des vendanges, des moissons. L’union de deux jeunes, ou plutôt l’union de deux familles, n’était pas toujours chose facile. Tout débutait par une demande en mariage, le soupirant, accompagné de son père paré de ses plus beaux habits se rendait chez les parents de la fille pour en demander la main. 24 Lors de ces rencontres, dans un monde paysan, les grands discours n’étaient pas de mise, on se comprenait à demi-mot par des remarques, des attitudes, des observations. Ces réunions portaient très souvent le nom des « accordailles », durant lesquelles les deux familles se mettaient d’accord tant sur les conditions matérielles que sur la date de la cérémonie des noces. La date du mariage n’était jamais choisie au hasard, elle tenait compte des impératifs imposés par les travaux agricoles et la religion. Il n’était pas question de se marier en été, à cette saison les gros travaux de culture occupaient suffisamment les paysans. (La lecture des registres des années 30 nous apprend que les mariages avaient souvent lieu début juin, en novembre, ou janvier, février). Quelquefois, l’urgence était de mise quand le jeune couple trop pressé avait « fêté Pâques avant les Rameaux » (expression signifiant qu’ils avaient commis le pêché de chair ), mais très souvent, une telle situation mettait fin aux préparatifs des réjouissances, la discrétion était de mise. Les préparatifs de mariage étaient très longs, il fallait tout d’abord faire confectionner par la couturière du village la robe de mariée. Elle devait être exceptionnelle et portée une seule fois dans sa vie, dans les années 30, la mode sous l’influence de l’église était au blanc. C’est à cette époque qu’est née la tradition de la couronne de fleurs d’oranger et du voile symbole de pureté. Huit jours avant les noces, la famille et les amis se réunissaient chez les parents de la mariée pour confectionner les roses en papier pour décorer la salle du banquet. Très souvent, la veille du mariage avait lieu le Le Petit Faverollais 2010 transport du coffre et d’un trousseau vers la future demeure des époux. Dans la plupart des cas, la jeune épouse allait s’installer dans la famille du futur époux et devait cohabiter avec sa future belle-mère. Enfin le grand jour étant arrivé, les invités se pressaient chez les parents de la mariée où tout était rangé et balayé, on s’embrasse, on discute, on plaisante et on mange, charcuterie, gâteaux, la journée promettait d’être longue, il faut prendre des précautions. L’héroïne du jour se présentait et sans perdre de temps, le cortège se formait en direction de la mairie de Faverolles ou Monsieur MANDARD les attendait à la mairie, ceint de son écharpe tricolore pour rappeler aux nouveaux époux les articles du code avant de les féliciter. Après la signature des registres dans la sacristie, les deux époux sont désormais unis « pour le meilleur et pour le pire » sous les applaudissements tandis que les cloches de l’église sonnent à toute volée. Sans attendre, le photographe qui venait de Montrichard guidait la mise en place dans les gradins, avec bien du mal, toute cette troupe étant joyeuse et remuante. Les quelques photos portées à notre connaissance nous indiquent qu’il était de coutume que cette photo ait lieu devant la façade de la maison de Monsieur Daniel DELMAIRE, où était installé le café qui possédait une salle de banquet à l’arrière ou bon nombre de mariages ont été dignement fêtés au son du violoneux. Passées ces formalités, la mariée, entourée des jeunes filles célibataires jetait son bouquet à l’aveuglette, celle qui l’attrapait devait être la prochaine épousée. Sans perdre de temps, le cortège se formait de nouveau pour se rendre à l’église. La cérémonie religieuse promettait d’être longue, certains hommes peu habitués à fréquenter les lieux de culte n’hésitent pas à s’octroyer une pause rafraîchissante chez Madame COMPIN (un des deux cafés du centre bourg). Le globe protège le bouquet et la couronne de la mariée, posée sur un coussinet de velours rouge. La mère du marié, qui offrait le globe, indiquait à sa bru par les petits miroirs, le nombre d’enfants qu’elle désirait voir naître de cette union nouvelle. Ici, on en compte au moins six. Coffret de parure pour la mariée Le Petit Faverollais 2010 25 Les coutumes Dans beaucoup de régions, lorsque les parents mariaient leur dernier enfant, le lendemain des noces, la mère devait casser les pots ou brûler la paillasse. « Casser les pots » : cela consistait à bander les yeux de la mère des mariés et équipée d’un bâton elle devait briser quelques pots en grès suspendus aux branches d’un arbre. « Brûler la paillasse » : le lendemain des noces, en présence de toute la famille, il était de coutume de brûler la paillasse du dernier fils et de danser autour du feu. Souvenirs d’une faverollaise Merci Madame THIBAULT d'avoir accepté de partager avec nous vos souvenirs des années 30 et d'avoir répondu à nos questions. 26 Le Petit Faverollais 2010 Q : Êtes-vous faverollaise ? R : Oui, je suis née à Faverolles et j'y ai toujours vécu. Q : Êtes-vous allée à l'école à Faverolles ? R : Oui bien sûr, j'ai passé mon certificat d'études à Montrichard, en 1932 à l'âge de 12 ans avec 2 autres candidats. Nous avons été reçus tous les trois. Q : Avec quels moyens avez-vous commencé votre vie de couple ? R : Nos parents nous ont fourni le linge et le mobilier, la vaisselle était offerte par les invités au mariage. A l'époque il n'existait pas de liste de mariage et il n'était pas rare de recevoir plusieurs services à café par exemple. Q : Qui faisait les invitations ? Q : Comment pouvait-on rencontrer son futur mari ? R : Les parents se rendaient au domicile de leurs invités. R : à l'occasion de bals, de mariages ou par relation. Q : Où avait lieu le repas de mariage ? Q : Comment avez-vous rencontré votre mari ? R : Mon mari est né à St-Georges, au lieu-dit Sénelles où il habitait. Il avait l'habitude de passer très souvent près de chez nous. Il avait des amis à Faverolles, c'est ainsi que nous nous sommes rencontrés. Q : Quand vous êtes-vous mariés ? R : Nous nous sommes mariés en août 1939 puis mon mari est parti au service militaire. Il a ensuite été mobilisé. Q : Où avez-vous habité après votre mariage ? R : Dans la maison de mes parents. Trois générations ont habité cette maison. Le Petit Faverollais 2010 R : Au restaurant. Q : Combien d'invités y avait-il ? R : Tout dépendait des familles mais quand il y avait 100 personnes, c'était un beau mariage. Quelques petites précisions nous ont été faites par Mme AUGE, que nous remercions. Les jeunes filles brodaient leur trousseau. Ne connaissant pas leur futur époux, un emplacement était laissé libre pour les initiales des deux époux. Pour le mariage à l'église, un tapis rouge était déroulé seulement si l'on était pratiquant. 27 Le repas de noces Les repas de noces, pantagruéliques, représentaient une véritable épreuve pour les estomacs, il était de coutume en 1930, de servir deux repas la même journée, un pour le déjeuner et un pour le dîner. Tous deux arrosés de vin fin, fourni par les parents qui avaient conservé précieusement le fruit de bonnes années dans les caves pour les grandes occasions. Durant la journée, les noceurs n’hésitaient pas à pousser la chansonnette ou à raconter des histoires qui, certaines fois, provoquaient la joie des hommes et faisaient rougir ces dames. Après le café et le pousse-café, la musique animait la soirée et dans un coin de la salle débutaient les interminables parties de cartes. Au petit jour, les mariés avaient réussi à s’éclipser pour aller terminer leur nuit de noces. Mais la nuit était courte, car les jeunes finissaient par faire irruption dans la chambre avec « le pot de chambre » acquis pour l’occasion et rempli d’un breuvage des plus répugnants. La mariée et le marié avaient au petit matin, toute difficulté à apprécier cette coutume. 28 Le Petit Faverollais 2010 Quelques recettes POULET MARENGO Faites chauffer de l'huile d'olive, ajoutez le poulet coupé en morceaux, remuez jusqu'à ce qu'ils soient bien dorés, assaisonnez de sel, poivre, deux oignons et une pointe d'ail hachés menus, un bouquet garni, mouillez d'un demi-verre de vin blanc, laissez réduire et arrosez d'égale quantité de bouillon de volailles. Faites fondre quatre tomates moyennes sur le feu et passez les pour débarrasser le jus des peaux et des graines, joignez au poulet. Au moment de servir, mettez une minuscule pincée de poudre de cayenne, faites frire à l'huile quelques croutons coupés en triangle, garnissez le plat sur lequel vous dressez le poulet Marengo en rocher. ! Bon appétit BISCUIT DE SAVOIE Prenez quatre oeufs, séparez les blancs des jaunes ; mettez ces derniers dans une terrine avec deux cent grammes de sucre et la moitié d'un zeste de citron, battez ensemble jusqu'à ce que le mélange soit blanc et mousseux, ajoutez-y cent grammes de farine et mélangez bien. Fouettez aussi à part les blancs d'oeufs battus en neige très dure, mêlez-les avec la préparation, c'est à dire jaunes d'oeufs, sucre et farine. Faites ce mélange doucement sans battre. Prenez ensuite un moule, beurrez-le, saupoudrez-le de sucre. Chauffez-le un peu et remplissez-le à moitié avec la pâte. Faites cuire une heure à four doux. Lorsque votre gâteau est d'une belle couleur et qu'il semble assez ferme, retirez-le, puis laissez le refroidir avant de le démouler et remettez-le un moment au four pour le rendre plus ferme. Si on veut le gâteau à la vanille, on mettra de la poudre de vanille au lieu du citron. Ne pas mettre d'eau de fleurs d'oranger qui empêcherait le gâteau de monter. Mangez-le accompagné de la crème à la vanille qui suit. ! Bon dessert CRÈME A LA VANILLE Faites bouillir un litre de lait avec un morceau de vanille et 100 grammes de sucre. Retirez le lait du feu lorsqu'il a bouilli et laissez-le refroidir. Prenez ensuite trois jaunes d'oeufs et un blanc que vous battez ensemble et que vous versez dans le lait refroidi, en ayant soin de remuer ; passez après à la fine passoire et versez dans un plat creux ou dans des petits pots individuels, faites prendre ces derniers au bain-marie ou dans le four. Le Petit Faverollais 2010 29 Mauricette et Hélène nous invitent à la rencontre de la mode en 1930 à Paris MAGGY ROUFF est une griffe de « Haute Couture » fondée en 1929 par Marguerite Pierre Besançon de Wagner, dite Maggy Rouff. La maison Maggy Rouff était l'une des plus grandes maisons de Haute Couture de 1929 à sa fermeture en 1979. Maggy Rouff, surnommée « l'architecte de la couture » aimait jouer l'asymétrie. Nous avons la chance de rencontrer à Faverolles Mauricette, dont la maman a travaillé chez Maggy Rouff en 1929 et Hélène qui a elle-même travaillé chez Maggy Rouff de 1953 à 1956. Elles ont eu la gentillesse de nous faire découvrir la Haute Couture. Les « élégantes » portaient 5 toilettes différentes dans une journée. Le matin, la robe d'intérieur, puis le tailleur du matin, la robe d'après-midi pour se rendre à l' hippodrome, suivie de la robe de cocktail et pour terminer par la robe du soir pour se rendre à l'opéra. Le métier de couturière se transmettait de mère en fille. Il commençait par l'apprentissage puis « petite main » puis « seconde », et 1ère de couture. La formation complète nécessitait environ 7 ans. Plusieurs ateliers existaient dans la Maison de couture, les ateliers de « flou » et les ateliers de « tailleur ». rendre à l'hippodrome d' Auteuil, vêtue de sa blouse blanche de Petite main, afin d'y voir les élégantes, car à cette époque, on se rendait à l'hippodrome en toilette. Il n'était pas permis de porter des chaussures à talon avec un pantalon. Le respect des couleurs était primordial et la couleur verte, sous prétexte qu'elle « portait malheur » n'était jamais utilisée. La journée de travail commençait à 9 heures et se terminait à 19 heures, avec une pause pour le déjeuner apporté et pris sur place, mais il n'était pas rare, que pour pouvoir terminer une commande, la journée se poursuive beaucoup plus tard. En 1930, il n'y avait qu'une semaine de vacances. Pourtant le travail se faisait toujours dans la bonne ambiance, pour preuve, chaque année, on fêtait les Catherinettes, c'était une journée entière de fête. On appelait Catherinettes les jeunes femmes de vingt-cinq ans encore célibataires célébrant une fête lors de la Sainte Catherine (25 novembre) en l'honneur de Catherine d'Alexandrie, vierge, martyre et docteur de l'église, patronne des jeunes filles. Cette coutume, à travers laquelle les jeunes filles faisaient des vœux pour un prompt mariage, ne s'est conservée sous une forme altérée que dans le milieu des couturières et de la mode où on apporte traditionnellement un soin particulier à la confection du chapeau de couleur jaune et vert. Les clientes de Les tissus étaient « décatis ». Il s'agissait de tremper les tissus dans l'eau et de les sécher au fer afin de prévenir tout rétrécissement par la suite. Les tissus utilisés à l'époque étaient : • pour l'atelier « Flou » : l'organdi, le crèpe georgette, le crèpe de chine, le satin et la mousseline, • pour l'atelier « Tailleur », il s'agissait de toiles et de draps. Les fourrures étaient aussi très portées, (lapin, renard, astrakan). La curiosité n'est pas toujours un vilain défaut, c'est pourquoi, Mauricette n'a pu résister à se 30 Le Petit Faverollais 2010 Maggy Rouff assistaient au défilé de mode sur invitation très personnelle. Elles choisissaient le modèle désiré, puis passaient commande. Le délai pouvait être de 8 jours à 1 mois. Pour les plus fidèles clientes, un moule était réalisé. La robe était cousue directement sur le mannequin. Deux voire trois essayages étaient nécessaires. Certaines pièces de la robe étaient remises à un brodeur ou un plisseur en fonction du modèle choisi. Les accessoires étaient assortis à la robe. Mauricette nous a confié qu'il lui était très agréable d'entrer dans les salons de couture environnés d'un mélange de parfum délicat et d'odeur de tabac blond. Le Petit Faverollais 2010 31 Une journée de vendanges dans les années 30 Octobre 1933. Après trois années catastrophiques, les vignerons de la Touraine entrevoient l’espoir d’une bonne récolte. Récolte qui, si elle ne sera pas pléthorique, promet comme aux voisins Angevins et Sancerrois des vins équilibrés et de belle facture. Il faut dire que Dame Nature ne les à pas gâtés ces trois dernières années, si il y a eu une quantité acceptable, la qualité, elle, n’était pas au rendez-vous. Ce matin, Louis est fébrile : c’est le premier jour des vendanges ! Ce n’est pas le fait que ce soit le premier jour qui le rend nerveux, non ça les vendanges il connaît, petit-fils et fils de vigneron, marié à une fille de vigneron, plus rien ne l’effraie quant à l’organisation de ce chantier. Ce qui le contrarie, c’est ce crachin mélangé à un épais brouillard qui transperce son paletot et qui perle sur son béret. Mais il n’est que six heures du matin, la nuit n’en finit pas de traîner et peut-être que, le jour aidant, les conditions climatiques changeront…Malgré tout, ces fichues années passées lui reviennent à la mémoire, il doit absolument faire une bonne récolte. La trésorerie est exsangue et la famille ne pourra supporter une nouvelle mauvaise récolte ! Un long hennissement tire Louis de ses pensées, Bijou, le fidèle percheron à entendu le bruit des sabots galoches de son maître sur les pavés de la 34 cour et inconsciemment le cheval semble avoir compris qu’on aurait besoin de lui aujourd’hui. Les durs travaux ne lui font pas peur, voilà maintenant bientôt dix ans qu’il tire la charrue, la sulfateuse ou la charrette de foin que Louis cultive chaque année pour lui assurer son alimentation hivernale. Le vigneron se dirige alors vers le puits et laisse filer la chaîne au bout de laquelle se balance le seau qui plonge enfin au bout de dix-huit mètres dans l’eau fraîche. La remontée se fait plus lente, ce qui fait repenser à Louis qu’avoir fait creuser ce puits fut vraiment une bonne idée, un travail incroyable et d’un courage impensable, pensez donc, tout à la pioche, sur un mètre de diamètre et pour gagner quoi ? cent sous par jour ! Quoiqu’il en soit c’est un vrai confort cette eau chez soi. Ayant remonté le seau, l’homme s’en va chercher un décalitre d’avoine, il s’agit pas que le cheval ne soit pas en forme pour le premier jour ! Il aura à tirer la lourde charrette chargée de six gueules bées dans lesquelles seront entreposés les raisins qu’auront coupé les vendangeurs au sécateur ou à la... serpette pour les réfractaires au progrès. Il est maintenant six heures et demie, les premiers saisonniers arriveront vers sept heures, sept heures et quart. Marie, son épouse est déjà en train de préparer le casse-croûte matinal : du gros pain, de la charcuterie, un peu de fromage et du Le Petit Faverollais 2010 vin rouge, le café est tenu au chaud sur le bord de la cuisinière et la goutte clôturera et réchauffera les organismes avant de partir au travail. Le viticulteur à « pensé » son personnel de la journée et même pour la semaine à venir, lui et Raymond, son homme de pressoir, porteront la hotte à tour de rôle, pour sept à huit coupeurs ça devrait aller. Par contre il lui faudra prévoir une hotte supplémentaire pour jeudi, les enfants n’ont pas école et ils viendront donner un coup de main et même peut-être le vendredi, ce n’est pas bien, mais quand les travaux des champs pressent il arrive parfois que les enfants manquent la classe, les maîtres d’école sont « compréhensifs ». Il devra compter également sur ce couple de citadins qui viennent de la grande ville voisine « pour voir le travail du vigneron », Louis pense qu’ils seront surtout là pour le repas du dimanche, ce jour là Marie qui à pourtant beaucoup de travail pendant la semaine, prépare un repas un peu plus copieux qu’à l’habitude. Un gros pot-au-feu ,peut être, avec les légumes du jardin, qui aura mijoté deux à trois heures sur le coin de la cuisinière ou un petit salé aux lentilles, morceau de porc sorti des tinettes. Il est vrai qu’on a, pour les vendanges, tué le cochon début septembre, l’occasion de réunir une grande partie de la famille, et, pour tout un chacun, de donner un coup de main à transformer les cent kilos de cette masse imposante en pâtés, rôtis, rillettes, boudins blancs et noirs, fromage de tête, côtes, bref... dans le cochon tout est bon, et voilà bien une source de viande qui satisfait tout le monde. En attendant, Bijou a fini son picotin, bu son seau d’eau et en attendant que son maître ait finit de changer sa litière avec de la paille sèche, lui il mâchonne le reste de son foin. Il va falloir le sortir de l’écurie pour aller l’atteler à la charrette, Louis contourne le bat-flanc pour aller détacher son cheval et l’emmène dans la cour après lui avoir passé son collier de travail. Le bourrelier à fait du bon travail, le rembourrage au crin assure certainement un meilleur confort à l’animal. Faire reculer ce cheval de sept cent kilos entre les brancards à toujours été délicat, de plus il semble qu’un de ses fers ait perdu deux ou trois clous, il faudra aller voir le maréchal-ferrant du « bout du pont » avant peu ! Raymond est arrivé sur ce fait, il donne un coup Le Petit Faverollais 2010 de main à Louis pour couvrir le cheval d’un caparaçon afin qu’il ne se mouille pas trop en attendant de partir. L’homme de main n’apporte pas des nouvelles rassurantes quant à l’avenir de certains cépages cultivés par ici : en effet la crise viticole aidant, les « bacots », « noah » et autres « othello » seront très prochainement interdits de culture sous prétexte qu’ils sont trop productifs ou qu’ils rendent fous. Même si ces raisins ne constituent pas l’essentiel de l’encépagement, arracher et replanter de la vigne demande un gros effort financier et beaucoup de travail. En plus, continue Raymond, on parle de la mise en place prochaine d’un décret-loi sur les aires d’appellation contrôlée (A.O.C.) en vue de réduire la production de vin qui enfle démesurément. Quoiqu’il en soit, de belles tracasseries administratives en vue ! Louis et Raymond discutaient encore quand sont arrivés les premiers vendangeurs, tous se retrouvèrent dans la cuisine, où déjà Marie s’affairait à préparer le repas de midi : de la merluche et des pommes de terre, ça sentait bon.. Petit à petit chacun se mettait en mouvement, trouvait sa place, c’est comme si les vendanges avaient commencé depuis quinze jours. Louis sortit dehors, le crachin avait cessé, le brouillard se laissait traverser par un halo de soleil qui laissait présager d’une belle journée, ma foi... se dit Louis, pour une première journée, c’est toujours bon à prendre. A son appel, tous les hommes et femmes grimpèrent sur la charrette, le cheval piaffait et secouait sa grosse crinière noire, Raymond vérifia d’un coup de tavelle si les chaînes qui entouraient les poinçons étaient bien tendues, puis il pris la bride du cheval et parti vers la vigne. Songeur, Louis les regarda s’éloigner, alla vers son chai pour donner un dernier coup d’œil à son pressoir, la cage en bois de celui-ci était fermée, la charge rangée sur le coté, il descendit dans le quiot pour retirer le peu d’eau qui restait et plaça la javelle avec une grosse pierre dessus dans le fond de la cuve pour servir de filtre lors de l’écoulage. Une fois ces vérifications faites, il sortit à son tour pour rejoindre son équipe. Dans un mois... le berlot, pensa t-il. 35 L’école de Faverolles en 1930 Sur cette photo, où d’ailleurs je reconnais Monsieur AUGÉ, on retrouve Mme JOLLET qui était la maîtresse d’école, il y avait à l’époque deux classes, les plus jeunes étaient avec Mme JOLLET et les grands avec son mari M. JOLLET. C’était donc un couple qui était en charge de l’école ? SOUVENIRS D’ECOLE Rencontre avec Monsieur Gilbert GIRAULT qui nous raconte ses souvenirs d’école passés à Faverolles-sur-Cher, en 1930 où débutait sa scolarité, âgé de 5 ans. Avant de nous conter vos souvenirs d’enfance, pourriez-vous nous parler de la photo prise dans la cour d’école dans les années 30 et gracieusement prêtée par Madame AUGÉ. dans Faverolles, il possédait une voiture et lorsque nous le rencontrions, dans la rue, il ne fallait surtout pas oublier de le saluer. Vous avez eu Monsieur et Madame JOLLET durant plusieurs années ? D’abord Mme JOLLET et après M. JOLLET, jusqu’au certificat d’études, les classes étaient scindées en divisions, j’ai du avoir trois ans Mme JOLLET et trois ans M. JOLLET. Oui, M. et Mme JOLLET sont restés de nombreuses années à Faverolles, M. JOLLET était aussi en charge du secrétariat de mairie. Ils habitaient dans l’actuelle mai6 5 4 3 2 7 8 1 rie, la cuisine devait même se 9 14 15 trouver là où se trouve le bureau 10 11 12 13 16 17 18 19 du maire actuel. 27 28 25 21 24 23 22 20 29 26 Le soir après la classe, l’instituteur s’occupait du secrétariat du maire, mais cela lui arrivait de laisser la classe à un élève et d’aller régler un problème à la ECOLE DE FAVEROLLES 1932-1933 mairie. Cela nous laissait quelques 1 – Madame JOLLET 2 – CHATET Paulette minutes pour faire des bêtises. M. et Mme JOLLET avaient deux 3 – GARNIER Madeleine 4 - LOUVEAU enfants, une fille et un garçon, 5 – JAMET Gilberte l’instituteur était une personnali- 6 – GARNIER Paul té très importante et respectée 7 – BOURDAIN Louis 8 – LABBE Andrée 9 – PINON Suzanne 10 – JOUANNEAU Jacqueline 11 – AUGÉ François 12 – ERNOU Emile 13 – LHERMITE Gérard 14 – GLAUTHLIN Suzanne 15 – MAILLARD Jean 16 – MAUZAY Suzanne 17 – VONNET Marcel 18 – BOIRON Julien 19 – TOUCHELET Gabriel 20 – JOUANNEAU Jacqueline 21 – JOLLET Raymond 22 – BRELET Renée 23 – MAILLARD Marie-Louise 24 - XXXX 25 – BRUNEAU Ginette 26 – MARCHAIS Gilbert 27 – BOURTAUD Suzanne 28 – LARDI Louisette 29 - XXXX 36 Le Petit Faverollais 2010 Qu’il pleuve, qu’il neige, nous réalisions nos trente cinq à quarante minutes de marche quotidienne. Et cela tous les jours ! Le lundi, mardi, mercredi, vendredi et samedi toute la journée, le seul jour de repos était le jeudi. Comment alliez vous à l’école ? De temps en temps, au retour ou A pied, le premier jour d’école à l’aller, nous avions la chance de c’est mon arrière grand-mère qui trouver un cheval ou une charretm’a emmené à pied à l’école, mais te qui nous déposait dans le cela était exceptionnel, après bourg. c’était tous les jours à pied des A cette époque, nous n’avions pas caves de Faverolles au bourg. de baskets, mais des galoches en cuir avec de grosses semelles en bois. 7 A force de faire des bêtises, ou de 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 jouer cela nous arrivait de ren13 trer à la maison avec la semelle 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 cassée en deux. Monsieur JOLLET et son épouse ont quitté Faverolles dans les années 40 pour SALBRIS où une école porte même le nom de « Gaston JOLLET », mais nous ne savons pas pourquoi cette école porte son nom. Quelques souvenirs de jeux ? A l’époque, c’était les billes, il y avait des champions, quelques toupies en bois, la balle au chasseur, mais on jouait souvent à la balle sous le préau où il y avait plein de poussière à ne plus se voir. Le midi vous mangiez où ? 1 – CHATET Juliette 2 –FAVEREAU Henriette 3 – BOURTAULT Suzanne 4 – COUTURIER Irène 5 – JAMET Gilberte 6 – XXXX 7 – CHATET Paulette 8 – LUCAS Jacqueline 9 – BEDON Thérèse 10 – LABBÉ Andrée 11 – XXXX 12 – RENARD 13 – MOUZAY Suzanne 14 – ROSIER Marcelle 15 – PINON Suzanne 16 – GOIN Camille 17 – BEDON Marie-Josèphe 18 – GLAUTHLIN Suzanne 19 – AUGÉ Marcelle 20 – GARNIER 21 – FAVEREAU Pierrette 22 – DEVILLE Suzanne 23 – FAMEAU Lucette 24 – RIBESTEIN Marie-Louise 25 – JOUANNEAU Jacqueline 26 – MARTEAU Yvonne 27 – MORINIÈRE Jacqueline 28 – MAILLARD Louise 29 – MOUZAY Solange 30 – THÉBAULT Marguerite 31 – BRUNEAU Ginette 32 – PIQUET Marcelle 33 – XXXX 34 – INTERRENEIR Jeanine 25 – BRUNEAU Eliette 36 – BRELET Renée Le Petit Faverollais 2010 Il n’y avait pas de cantine, tous les jours en plus du cartable, nous partions avec notre gamelle, le repas avait lieu dans la classe, mais nous mangions froid, il n’y avait rien pour réchauffer. Et vous avez des souvenirs de vos trajets ? On essayait le plus possible de faire le trajet à plusieurs et le soir, quand nous sortions dans la côte de Faverolles, nous avions nos jeux, on jouait au soldat, avec nos postes de garde et nos miradors de chaque côté dans les bois, on avait même instauré des grades... Dans la classe, vous vous chauffiez comment ? Il y avait des poêles en bois, les cantonniers fendaient le bois l’hiver et à tour de rôle on devait approvisionner le bois dans les classes. Dans notre commune, nous avions la chance d’avoir un jardin et régulièrement nous avions des travaux pratiques, on peut dire que nous étions bien formés dans ce domaine. 37 La tenue était identique pour tout le monde ? maître nous distribuait deux plumes, « deux plumes le gaulois » pour mettre dans le porte-plume. Le maître faisait lui-même son encre, il avait de la poudre qu’il mélangeait avec de l’eau et cela lui faisait son encre qu’il versait dans les encriers incorporés dans les bureaux. Nous usions nos plumes à faire des lignes lorsque nous avions des punitions, il ne rigolait pas, il était très dur avec nous. A cette époque tous les garçons étaient en pantalon court toute l’année, avec de grandes chaussettes, hiver comme été, le plus dur c’était l’hiver où quelques fois dans la neige, il ne faisait pas chaud. Et en classe le port de la blouse était obligatoire, la blouse noire rehaussée d’un liseré rouge. 38 Le certificat d’études cela évoque quoi pour vous ? Et vous aviez les résultats rapidement ? Et bien c’était super, quand on l’avait, mais ce n’était pas simple à obtenir. L’année du certificat d’études le maître d’école nous gardait au moins une heure après la sortie des classes pour nous faire travailler. Le maître d’école nous emmenait en voiture à Montrichard pour le passage du certificat, il nous emmenait au restaurant le midi. Le maître était très fier de présenter ses élèves, nous passions les écrits le matin et les oraux l’après-midi. Le plus dur c’était le matin, la dictée et le calcul, ainsi que l’histoire et la géographie. Nous connaissions par cœur les départements, les préfectures et les sous-préfectures. Et la dictée, il ne fallait pas faire beaucoup de fautes. 8 Le jour même nous avions nos 12 13 14 11 9 10 15 16 17 résultats et quant on était reçu, nous avions droit à la remise de 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 notre diplôme et à un dictionnaire offert par le maire et le conseil 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 municipal. Cette cérémonie avait lieu à la fête de l’école en fin d’année scolaire. Et lors de cette cérémonie, il y 1- XXXX 2- THIELIN Gilbert avait la remise des prix, tous les 3- AUGÉ François élèves en avaient un, avec un 4- BESNARD Gaston livre, un certificat et une couron- 5- MARCHAIS André ne de laurier en or, en argent, en 6- THIELIN Roger 7- BLANCHET Maurice fonction du classement. 8- BOURDAIN Louis Le livre était plus ou moins 9- TOUCHELET Gabriel important en fonction des résul- 10- BOURROUX André 11- MAILLARD Jean tats. 1 Vous aviez beaucoup de matériel scolaire ? Tout était fourni par l’instituteur mais il n’y a aucune comparaison par rapport à nos jours. Nous avions un plumier et tous les lundis, le 12131415161718192021222324252627282930313233343536373839- 2 3 4 5 6 7 PINON Paul GLAUTHLIN Marcel COUTURIER Roger MOREAU René MONTPROFIT Henry ERNOU Emile COUTURIER Albert XXXX MOREAU Hubert CAILLE André MARCHAIS Roger MARCHAIS Pierre XXXX XXXX BRUNEAU Guy BRUNEAU Mary GIRAULT Gilbert XXXX JOLLET Raymond XXXX XXXX LUCAS Pierre GARNIER Paul XXXX MOREAU René LHERMITE Gérard LUCAS MARCHAIS Gilbert Le Petit Faverollais 2010 Et après le certificat d’études on faisait quoi ? On pouvait partir à Montrichard ou on poursuivait à l’école de Faverolles, moi je suis resté à Faverolles jusqu’à mes quatorze ans et après c’était la guerre et il a fallu que je remplace mon père à la ferme. Vous chantiez à l’école ? Oui, il y avait des cours de chant, on chantait l’hymne européen et on apprenait des chansons pour les cérémonies, au monument on chantait la marseillaise. Le soir il y avait des leçons après les cours ? Oui, bien sûr, les leçons à apprendre, les récitations, etc... Mais comme nous avions trois niveaux dans la classe, il nous suffisait d’écouter les leçons des autres niveaux et cela nous servait pour l’année suivante. A l’époque, c’était souvent les mêmes dictées en 1 année on réalisait quelques lignes et l’année suivante c’était plus et ainsi de suite. Vous aviez des tables individuelles ? Nous avions de très grandes tables de sept ou huit personnes, tout en long avec un casier sous la table pour ranger les cahiers. Le pupitre et la table étaient d’un seul tenant et quand nous étions dans la grande classe nous étions deux par bureau, c’était déjà mieux. Le Petit Faverollais 2010 Et durant ces années quelles étaient les relations avec le curé du village ? A l’époque c’était l’abbé Thibaut qui était le curé de Faverolles, avec l’instituteur c’étaient deux personnes importantes dans le village. L’abbé Thibaut vivait au presbytère avec sa bonne Marie. Mais il n’y avait pas de rapport, le catéchisme était le jeudi, mais moi j’étais enfant de cœur et lors des enterrements l’instituteur me laissait partir. Vous aviez de l’argent de poche ? A ça non, pour moi, quand j’étais enfant de cœur, je pouvais gagner quelques sous lorsque je portais la croix, le bénitier… Et quand on avait quelques sous, c’était directement chez Madame COMPAIN pour acheter des bâtons de réglisse ou des bonbons. Elle vendait même du caoutchouc au mètre pour fabriquer des lance-pierres. Et il y avait d’autres activités à l’école ? En fin d’année, on présentait une pièce de théâtre et de belles pièces de théâtre… Cela avait lieu sous le préau de l’école, on montait une scène et on installait des bancs dans la cour. L’instituteur nous faisait même faire des costumes et il y avait tous les parents pour applaudire. Après la représentation, nous avions droit au thé, c’était la première fois que j’en buvais. Mais nous n’avons pas parlé de l’inspecteur d’académie, il venait de Faverolles. Et cela ne rigolait pas, l’instituteur nous faisait peur, avant sa venue, tout le monde était au garde à vous, il n’interrogeait pas n’importe qui, il n’était pas question de ne pas savoir sa leçon. Nous avions la trouille que cela se passe mal. Tous ces souvenirs sont de bons souvenirs pour vous ? Oui, ah oui, on ne s’ennuyait pas à l’époque, en 1938 nous avons eu la première cantine à Faverolles, c’était Madame OUVRAY la cantinière, elle a tenu la cantine jusque dans les années soixante. Elle nous faisait de la soupe au pain, à cette époque la cantine recevait beaucoup de dons, des lapins, des légumes, des fruits… C’était l’époque de l’insouciance, nous étions heureux de vivre, je me souviens de quelques bêtises, le soir on attendait le camion de Langou qui montait la côte de Faverolles, on se cachait en bas de la côte dans les bois et l’on se précipitait à l’arrière du véhicule pour se suspendre aux ridelles, sans se faire voir par le chauffeur qui nous montait ainsi la côte de Faverolles, que de bons souvenirs. Merci de nous avoir fait partager vos souvenirs de jeunesse, qui je l’espère, permettront aux jeunes Faverollais d’apprécier leur quotidien. 39 40 Le Petit Faverollais 2010 Loir-et-Cher Ecole pour les garçons = Mairie Habitation et classe Le Petit Faverollais 2010 41 Le quizz des années 30 La plupart de ces objets avait un usage courant dans les années 30. A vous de découvrir le nom de ces outils. L’usage et le nom vous seront offerts à la fin de notre bulletin page 57. A- Une rigoleuse, B- Un piochon, C- Une herminette A- Un visfut B- Une champlure C- Un robinet à vin A- Une rouleuse à tabac B- Une presse à papier C- Une essoreuse à linge A- Un jabloir B- Une bondonnière C- Une bigorne A- Une scie à tuffeau B- Un coupe feuille C- Un coupe foin A- Une pipette de fond B- Un couillard C- Un bol à battre 42 Le Petit Faverollais 2010