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56 La Saturn
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La Saturn telle que nous
la connaissons en Europe
et aux États-Unis.
La Saturn
C
omme nous l’évoquons à la fin de l’article consacré à la Mega Drive, SEGA s’intéresse très tôt au futur,
à savoir les consoles 32 bits. Un projet de machine utilisant le support cartouche est mis en route, sous le nom
de code « projet Jupiter ». Mais les lecteurs de CD-Rom ont commencé à s’imposer sur le marché des ordinateurs,
laissant entrevoir l’évolution des loisirs numériques. Les cartouches ne sauraient rivaliser avec les capacités
de stockage permises par le compact disc. Une décision est prise : le travail déjà effectué deviendra une extension
pour la Mega Drive (ce sera la Mega Drive 32X) tandis que les équipes d’ingénieurs de SEGA commencent
à réfléchir à une console 32 bits dotée d’un lecteur de CD-Rom : la SEGA Saturn.
Dates de sortie :
Vidéo : processeur vidéo « VDP1 »
Périphériques : 2 ports manette,
22 novembre 1994 (Japon)
11 mai 1995 (États-Unis)
8 juillet 1995 (Europe)
(32 bits, cadencé à 28,63 MHz) pour
la gestion des sprites et polygones,
processeur vidéo « VDP2 » (32 bits,
cadencé à 28,63 MHz) pour la gestion
des arrière-plans et des cinématiques.
Résolutions possibles : 320 x 240
à 640 x 480
Son : puce sonore Yamaha YMF92
SCSP (Saturn Custom Sound processor)
et processeur dédié Motorola 68EC000
(16 bits, 11,3 MHz) ; 32 canaux.
Support : CD-Rom (lecteur 2x)
1 port carte mémoire, 1 port destiné
à des cartouches d’extension de RAM,
un emplacement destiné à un décodeur
MPEG (pour lire les video-CD).
Dimensions : 28 cm de large,
23 cm de long, 8,3 cm d’épaisseur
Processeurs : 2 processeurs Hitachi
SH-2 (32 bits), cadencés à 28,6 MHz
chacun
Mémoire : 16 Mo de RAM,
12 Mo de VRAM, 1 Mo de RAM
pour l’audion, 4 Mo de RAM tampon
pour le lecteur CD, 256 ko
de mémoire de sauvegarde interne.
Prix au lancement : 44 800 yens
(Japon), 399 dollars (États-Unis),
3 299 F (France, correspondant
à quelque 650 € aujourd’hui).
Aurora
Puisque la console descend du projet Jupiter, il n’est pas
étonnant qu’elle porte le nom d’une autre planète du système solaire. Pourtant, un autre nom fut un temps envisagé : Aurora. Il se situait dans la lignée de « Genesis »,
l’appellation américaine de la Mega Drive.
La première version
de la Saturn japonaise.
La manette de la
Saturn est une
évolution de celle
de la Mega Drive.
E
ncore une fois, SEGA ne doit
pas perdre de temps. Sa Mega
Drive a été un succès aux États-Unis
et en Europe, qui lui a permis pour la
première fois de s’imposer en rival
sérieux de Nintendo. Or le bruit commence à courir que Nintendo serait
en train de travailler avec Sony sur
une nouvelle console. Nom de code ?
La « Play Station ». D’autres concurrents font également leur apparition, comme 3DO avec sa console
éponyme. La 3DO arrive sur le marché en octobre 1993 mais fait un flop
monumental, en raison d’un prix
astronomique et d’une faible ludothèque. SEGA n’a donc pas trop de
souci à se faire de ce côté.
Alors que la Saturn se précise,
celle qui deviendra sa grande rivale
commence elle aussi à se montrer.
Sony et Nintendo ont finalement
divorcé, et la console est devenue
la « Play­Station ». Et elle s’annonce
plutôt alléchante. Du reste, elle est
désormais fabriquée uniquement
par Sony, Nintendo ayant décidé de
se consacrer à une autre machine,
baptisée l’Ultra 64. Si Sony est un acteur nouveau du jeu vidéo, le géant
de l’électronique bénéficie d’un réseau de distribution sans pareil, d’un
vaste budget et d’une réputation solide : ce n’est donc pas un adversaire
à prendre à la légère, comme 3DO
avait pu l’être.