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Portrait Isabelle Eberhardt ou le rêve du désert Catherine Sauvat photographies Jean-Luc Manaud Éditions du Chêne, 2003, 167 p., 39,90 euros On se souvient peut-être des pré- cédentes publications d’Isabelle Eberhardt : Journaliers et Au pays des sables (aux éditions Joëlle Losfeld), dont on a rendu compte dans ces colonnes à l’occasion de l’année de l’Algérie (voir H&M n° 1241). Voici, avec ce beau livre intitulé Isabelle Eberhardt ou le rêve du désert, une nouvelle occasion de retrouver cette figure emblématique de l’Algérie, ce personnage haut en couleur. Durant une vie bien courte, cette femme de lettres, jouant sur son identité et se faisant passer pour un homme, a connu une vie d’aventures en Algérie et en particulier au Sahara. Née en 1877, en Suisse, de parents russes exilés, elle découvre à vingt ans El-Oued et le désert pour lequel elle éprouve une fascination sans limites. Adoptant l’islam, elle épouse un homme de cette terre avant de mourir à Ain-Sefra en Algérie, noyée par une crue dans ce désert qu’elle a tant aimé. Nous la retrouvons donc, par le texte et par la photo. Côté texte, c’est avec force citations que Catherine Sauvat présente cette femme hors du commun et nous fait découvrir son monde. Côté photographies il y a, comme pour le texte, combinaison de deux sources. Aux clichés de Jean-Luc Manaud montrant le désert et ses multiples facettes aujourd’hui s’ajoutent des photographies du début du XXe siècle, qui font revivre les lieux d’antan. Le texte, sous la plume de Catherine Sauvat ou par les extraits qu’elle cite, permet de se familiariser avec l’auteur de Journaliers. Quant aux photos, les plus récentes comme les plus anciennes sont belles, elles donnent envie de se laisser aller à l’errance qui a captivé Isabelle Eberhardt. Abdelhafid Hammouche