Frédéric Mistral - Collège Simone de Beauvoir

Transcription

Frédéric Mistral - Collège Simone de Beauvoir
Recette pour faire les oreillettes
Verser dans un saladier une livre de
farine de blé
Faire un trou dans la farine et y ajouter:
quatre jaunes d’œufs
un verre de lait
un peu de sel
un sachet de levure
un sachet de sucre vanillé
150 g de sucre en poudre
80g de beurre ramolli sans être fondu
Râper une orange
Mélanger tout ça, de préférence avec une
cuillère en bois.
jusqu’à ce que la pâte soit homogène et
Ajouter en pétrissant un peu de farine afin
que la pâte soit bien homogène et bien
sèche.
Laisser reposer au moins deux heures à une
température de 25 degrés.
Les deux heures passées, couper la pâte en
quatre morceaux pareils.
Bien aplatir ces morceaux et découper en
petits morceaux avant de les déposer dans
l’huile chaude.
Laisser cuire dans l’huile puis les égoutter
et ajouter du sucre en poudre-avant de les
manger !
Les oreillettes
Frédéric Mistral
Frédéric Mistral est né à Maillane le
8 septembre 1830. Il est le fils de François Mistral, propriétaire du Mas du Juge
et d' Adélaïde Poulinet, fille du maire de
Maillane. A l'âge de 7 ans, Frédéric Mistral va à l'école de Maillane. En 1839 il
est inscrit au pensionnat de
Saint-Michel-de-Frigolet où il ne reste
que deux ans. Ensuite, il va au pensionnat
de Millet d'Avignon puis au Collège royal.
A ce moment là, il loge au pensionnat Dupuy où il fait la connaissance d'un professeur nommé Joseph Roumanille, de Saint
Rémy de Provence, avec lequel il restera
lié jusqu'à la mort de celui-ci.
Il passe son baccalauréat en 1847 à Nîmes.
Vers la révolution de 1848 il écrit son
premier livre: «li messoun» (les moissons):
un poème géorgique (1) en quatre chants.
De 1848 à 1851, il va à la Faculté de droit
d'Aix-en-Provence où il obtient une Licence de Droit.
Son père se faisant vieux et étant presque aveugle, Frédéric va aider avec sa
mère et son demi-frère à la gestion du
mas (2).
Il passe son temps libre à écrire et une
force intense le pousse à chanter la Provence, ses gens, ses bêtes, ses traditions.
Le 21 mai 1954, jour de la Sainte Estelle,
le Félibrige (3) est créé.
En 1855 son père meurt à 82 ans: il s'installe avec sa mère dans la maison dite du
Lézard où il finira d'écrire son premier
chef-d'œuvre (Mirèio) publié en 1859 aux
éditions Roumanille. En 1858 Frédéric, en
voyage à Paris, avait rendu visite à AlAnnée 2011/2012, n°2
phonse Dumas, vieil
ami des
Mistral qui
lui avait fait
rencontrer
Lamartine.
Celui-ci
avait été
enchanté
par la lecture de Mirèio. En
1876 il
épouse une
bourguignonne Marie Rivière qui a 27 ans
de moins que lui avec laquelle il n'aura pas
d'enfants. Ils s'installent alors dans une
maison qu'il vient de faire bâtir juste à
côté de celle du Lézard. Il poursuit son
œuvre.
En 1891 il crée un Journal « l'aioli ». Il en
confie la direction à un ami camarguais
Folco Baroncelli. Vers la fin du siècle,
l'électricité, le chemin de fer, l'automobile
font leur apparition. Cela inquiète Mistral
et il commence à ce moment là à récupérer,
rénover, acheter, étiqueter des outils, des
costumes, des ustensiles et de la vaisselle
de table. Tous ces objets réunis témoignent de la Provence du IXième siècle et
sont exposés aujourd'hui dans le premier
musée arlésien né en 1896.
Le 17 novembre 1904, Mistral reçoit le Prix
Nobel de Littérature: soixante-quatorze
années d'amour vouées à la Provence sont
ainsi récompensées.
Le 14 octobre 1913, le Président de la République Raymond Poincaré, en visite
dans les provinces françaises vient personnellement saluer Frédéric chez lui,
très ému.
Frédéric Mistral meurt le 25 mars 1914 à
84 ans.
1. Géorgique: qualifie un ouvrage qui a un rapport avec la
culture de la terre.
2. Mas: ensemble de locaux d'habitation, de bâtiments
agricoles et de champs dans le Midi de la France.
3. Le Félibrige: C'est une association littéraire fondée
le 21 mai 1854 par sept personnes qui «voulaient refaire la Provence»: Anselme Mathieu, Jean Brunet, Paul
Giéra, Frédéric Mistral, Théodore Aubanel, Joseph
Roumanille et Alphonse Tavan. Les objectifs de cette
association étaient de restaurer le provençal en lui
donnant une orthographe et une grammaire un peu
perdues durant les siècles. Le Félibrige aura son journal : « l'Armana prouvençau » (ouvrage officiel du
Félibrige et écrit uniquement en provençal). Il servait à
communiquer les manifestations, les fêtes mais surtout
à raconter l'histoire de la Provence.
Violaine
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