DOSSIER DE PRESSE 6 Conférence Francophone VIH/SIDA

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DOSSIER DE PRESSE 6 Conférence Francophone VIH/SIDA
 DOSSIER DE PRESSE 6ème Conférence Francophone VIH/SIDA Du 25 au 28 mars 2012 à Genève SERVICE DE PRESSE Capital Image / Stéphanie Chevrel Agence Conseil en relations publics et relations médias santé 45, rue de Courcelles ʹ 75008 Paris Tél. : (33) 01 45 63 19 00 -­‐ Fax : (33) 01 45 63 19 20 www.capitalimage.net ʹ www.santepress.com 1 6ème Conférence Francophone sur le VIH-­‐sida Du 25 au 28 mars 2012 à Genève SOMMAIRE Communiqué de presse ................................................................................................... 3 I. La 6ème Conférence Francophone VIH-­‐sida ................................................................. 6 A. Editorial .......................................................................................................................... 6 B. Les fondements de la 6ème conférence francophone internationale ............................ 7 II. Les grandes thématiques de la 6ème conférence ...................................................... 9 A. Le contexte mondial économique ................................................................................. 9 B. Recherche et progrès scientifiques .............................................................................. 11 C. Les populations exposées ............................................................................................ 14 D. Les ressources humaines dans la lutte contre le VIH .................................................. 16 III. >͛ŽƌŐĂŶŝƐĂƚŝŽŶĚĞĐĞƚƚĞϲème conférence .................................................................. 18 A. Le programme de la 6ème conférence .......................................................................... 18 B. >͛&Zs/, ..................................................................................................................... 18 C. Partenaires et organisateurs ........................................................................................ 19 Ce dossier de presse a été réalisé grâce aux interventions du Professeur Christine Katlama, Présidente de ů͛&Zs/,ĞƚWƌŽĨĞƐƐĞƵƌĚĞ médecine en maladies infectieuses à la Pitié-­‐Salpêtrière, du Professeur Bernard Hirschel, Président de la 6ème conférence francophone VIH/sida de Jean-­‐Paul Moatti, ƉƌŽĨĞƐƐĞƵƌĚ͛ĐŽŶŽŵŝĞ
de la santé, Université Aix-­‐Marseille et Agence nationale de recherches sur le Sida et les hépatites virales (ANRS), du Professeur Jean-­‐François Delfraissy, Directeur de ů͛Agence nationale de recherches sur le Sida et les hépatites virales (ANRS), Ě͛Eric Fleutelot, Directeur Général adjoint international de Sidaction, du Professeur Gilles Brücker͕WƌŽĨĞƐƐĞƵƌĚĞƐĂŶƚĠƉƵďůŝƋƵĞăů͛hŶŝǀĞƌƐŝƚĠWĂƌŝƐƐƵĚʹ praticien au CHU Bicêtre et du Professeur Sinata Koulla-­‐Shiro, Professeur de Maladies Infectieuses, Consultant/Service des Maladies Infectieuses, Hôpital Central de Yaoundé. Retrouvez toutes les informations et interviews dans la salle de presse www.presstvnews-­‐afravih.com 2 COMMUNIQUÉ DE PRESSE ème
LES ENJEUX DE LA 6
CONFERENCE FRANCOPHONE VIH/SIDA Genève, Suisse -­‐ 25 au 28 mars 2012 Paris, le 26 mars 2012 30 ans après la découverte du virus du sida, le VIH constitue toujours ů͛ƵŶ ĚĞƐ ƉƌŝŶĐŝƉĂƵdž ƉƌŽďůğŵĞƐ ĚĞ ƐĂŶƚĠ ƉƵďůŝƋƵĞ ĚĂŶƐ ůĞ ŵŽŶĚĞ : 34 millions de personnes vivent avec le VIH1 dont 6,6 millions de francophones2. Après Casablanca en 2010, la ville de Genève accueillera, du 25 au 28 mars 2012, la 6ème conférence francophone VIH/SIDA présidée par le WƌŽĨĞƐƐĞƵƌ ĞƌŶĂƌĚ ,ŝƌƐĐŚĞů͘ >͛ĞŶƐĞŵďůĞ ĚĞƐ ĂĐƚĞƵƌƐ du monde francophone se réunira pour débattre des principaux enjeux dans la mobilisation contre le sida autour de quatre axes majeurs : le contexte politique et économique mondial, le progrès scientifique, notamment ĂǀĞĐ ů͛ŝŵƉŽƌƚĂŶƚĞ ƋƵĞƐƚŝŽŶ ĚĞƐ ƚƌĂŝƚĞŵĞŶƚƐ Ğƚ ĚĞ ůĂ ƉƌĠǀĞŶƚŝŽŶ͕ ůĞƐ
populations exposées et les ressources humaines en santé. >͛ŽďũĞĐƚŝĨ
ĚĞ ĐĞƚƚĞ ŵĂŶŝĨĞƐƚĂƚŝŽŶ ĞƐƚ Ě͛ŝŶƚĞƌƉĞůůĞƌ Ğƚ ĚĞ ŵŽďŝůŝƐĞƌ ƚŽƵƚĞƐ ůĞƐ
ĨŽƌĐĞƐ ǀŝǀĞƐ ĚĂŶƐ ůĂ ůƵƚƚĞ ĐŽŶƚƌĞ ůĞ ƐŝĚĂ ă ů͛ŚĞƵƌĞ Žƶ ůĞ ĐŽŶƚĞdžƚĞ
économique international fait craindre une diminution des fonds alloués à cette cause. « Cette 6ème conférence a pour ambition de partager les savoirs et La conférence en chiffres débattre du sida sous ses aspects à la fois médicaux, sociétaux, politiques et économiques. Elle sera un temps de partage grâce à ƒ 4 jours de conférence ƒ 1 500 personnes attendues un langage commun pour renforcer la solidarité, améliorer la ƒ 200 bourses allouées prévention, rendre les traitements plus efficaces et plus accessibles ƒ 3 sessions plénières à tous. Nous souhaitons à cette occasion ƌĠĂĨĨŝƌŵĞƌ ů͛ĞdžƚƌġŵĞ
ƒ 12 symposium satellites nécessité de poursuivre les efforts dans la lutte contre le sida en ƒ 42 sessions orales réunissant toutes nos forces à Genève, symbole des grandes ƒ 450 résumés acceptés pour 1400 reçus institutions mondiales » indiquent les Professeurs Bernard Hirschel, ƒ 4 sessions de discussions de 34 posters Président de la 6ème conférence et Christine Katlama, Présidente de ƒ 2 cours de pré-­‐conférence ů͛&Zs/,͘ La menace du contexte mondial économique ůŽƌƐ ƋƵĞ ů͛ĞŶƐĞŵďůĞ ĚĞƐ ĨŝŶĂŶĐĞŵĞŶƚƐ ĐŽŶƚƌĞ ůĞ s/,ͬƐŝĚĂ Ă connu une extraordinaire progression ces dix dernières années grâce à la mobilisation internationale, atteignant 15 milliards de dollars en 20101, le contexte économique ĂĐƚƵĞů ĨĂŝƚ ĐƌĂŝŶĚƌĞ ƵŶĞ ďĂŝƐƐĞ ĚĞƐ ĨŝŶĂŶĐĞŵĞŶƚƐ͘ >͛KEh^/ ĞƐƚŝŵĞ ĞŶ ĞĨĨĞƚ ƋƵ͛ĂƵ ŵŽŝns 10 milliards de dollars supplémentaires auraient été nécessaires, en 2011, pour répondre aux besoins, or une diminution des subventions risque ĚĞŵĞƚƚƌĞĞŶƉĠƌŝůů͛ŽďũĞĐƚŝĨĚ͛ĂĐĐğƐƵŶŝǀĞƌƐĞůăůĂƉƌĠǀĞŶƚŝŽŶĞƚĂƵƚƌĂŝƚĞŵĞŶƚ
du VIH. « Les conséquences de cette situation commencent à se traduire par des difficultés sur le terrain, notamment dans plusieurs des pays africains les plus touchés par le VIH qui dépendent à plus de 75 % (voire 90%) ĚĞ ů͛ĂŝĚĞ ŝŶƚĞƌŶĂƚŝŽŶĂůĞ » explique Jean-­‐Paul Moatti, Professeur d'économie à l'Université de la Méditerranée (Aix-­‐Marseille II). Néanmoins, la réflexion sur des mécanismes de financements innovants se poursuit, notamment ĂƵƚƌĂǀĞƌƐĚ͛ƵŶĞĨŝƐĐĂůŝƚĠŝŶƚĞƌŶĂƚŝŽŶĂůĞ͕ŵĂŝƐůĞĐŽŶƚĞdžƚĞĂĐƚƵĞůĨĂŝƚƋƵĞĐĞƐŶŽƵǀĞĂƵdžŵŽLJĞŶƐĚĞ
financement ne recueillent pas le consentement de tous les Etats. Cette 6ème conférence à Genève sera ů͛ŽĐĐĂƐŝŽŶĚĞƌĠĂĨĨŝƌŵĞƌůĞďĞƐŽŝŶĚĞŵŽďŝůŝƐĂƚŝŽŶĚĞƚŽƵƐƉŽƵƌƉŽƵƌƐƵŝǀƌĞůĞĨŝŶĂŶĐĞŵĞŶƚĚĞůĂůƵƚƚĞĐŽŶƚƌĞůĞ
sida. 1
ONUSIDA -­‐ Rapport 2011 ONUSIDA -­‐ Estimation 2011 2
3 « La baisse de 22% du nombre des nouvelles infections à VIH dans les pays francophones depuis 2001 témoigne de la détermination des dirigeants de ces pays de mettre fin à l'épidémie de sida » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA). « Cependant, nous traversons une période difficile sur le plan financier et il est urgent que nous trouvions des solutions innovantes pour riposter au VIH de manière plus énergique et plus rapide, tout en maintenant un visage humain à la réponse. ĞƚƚĞĐŽŶĨĠƌĞŶĐĞƐĞƌĂĚĠƚĞƌŵŝŶĂŶƚĞƉŽƵƌĞdžƉůŽƌĞƌĞƚŵĞƚƚƌĞĞŶƈƵǀƌĞĐĞƐŶŽƵǀĞůůĞƐƐŽůƵƚŝŽŶƐͩ. ème
Les grandes sessions plénières de la 6 conférence francophone VIH/sida Plénière 1 Plénière 2 Plénière 3 ʹ Épidémiologie et VIH : par delà les ʹ Inflammation et activation ʹ Les défis en Afrique ĚĞů͛KƵĞƐƚĞƚ
chiffres ʹ Prévention et réduction des Centrale ʹ Dépistage : enjeux et politiques risques et microbicides ʹ VHC : co-­‐infection VIH et ʹ Stratégies thérapeutiques : ʹ Tuberculose perspectives thérapeutiques actualités ʹ Financements du VIH : la bombe ʹ Éradication du VIH : espoir ou à retardement utopie >͛ĞƐƉŽŝƌĚƵƉƌŽŐƌğƐƐĐŝĞŶƚŝĨŝƋƵĞ /ůLJĂƐĞŝnjĞĂŶƐ͕ů͛ĂƌƌŝǀĠĞĚĞƐƚƌŝƚŚĠƌĂƉŝĞƐĂƚƌĂŶƐĨŽƌŵĠůĞƐŝĚĂĚĞŵĂůĂĚŝĞ
Zoom sur les sessions orales mortelle en maladie chronique. Depuis, de nouveaux médicaments ƉĞƌŵĞƚƚĞŶƚ ĚĞ ďůŽƋƵĞƌ ůĞ ǀŝƌƵƐ ĂǀĞĐ ŵŽŝŶƐ ĚĞ ƚŽdžŝĐŝƚĠ Ğƚ Ě͛ĞĨĨĞƚƐ ƒ Recherche et nouveaux concepts ƒ Antirétroviraux secondaires que les premiers traitements. Les trithérapies permettent ƒ Traitements antirétroviraux en ĚĞ ǀŝǀƌĞ ĂǀĞĐ ůĞ ǀŝƌƵƐ ŵĂŝƐ ŶĞ ů͛ĠůŝŵŝŶĞnt pas. La persistance du virus prévention (TASP, PREP, PEP) dans des réservoirs tissulaires profonds rend son éradication très ƒ Outils de suivi cliniques et difficile et représente un défi majeur posé à la science. >͛ĂŵĠůŝŽƌĂƚŝŽŶ
biologiques dans la prise en charge des personnes vivant avec le VIH ne doit pas ƒ Prise en charge et diagnostics ƚĂƌĚŝĨƐĚ͛ŝŶĨĞĐƚŝŽŶ ĨĂŝƌĞ ŽƵďůŝĞƌ ƋƵ͛ŝů ƌĞƐƚĞ ĚĞ ŐƌĂŶĚƐ ƉƌŽŐƌğƐ ă ĂĐĐŽŵƉůŝƌ ĚĂŶƐ ůĂ
3
ƒ
Grossesse et procréation prévention. En effet, on estime que 2,7 millions de personnes dans le monde sont contaminées chaque année par le virus du sida. Comment diminuer ce nombre ? ͛ĞƐƚƵŶĞƋƵĞƐƚŝŽŶĞƐƐĞŶƚŝĞůůĞƉŽƐĠĞĂƵdžĐŚĞƌĐŚĞƵƌƐƋƵŝĚŽŝǀĞŶƚĐŽŶƚƌŝďƵĞƌăĂŵĠůŝŽƌĞƌůĞ
dépistage et proposer de nouveaux outils de prévention. ĞƐĂǀĂŶĐĠĞƐƐŽŶƚăƉƌĞŶĚƌĞĞŶĐŽŵƉƚĞĐŽŵŵĞů͛ĞĨĨĞƚ
protecteur de la circoncision chez les hommes, ou celui, même limité, des antirétroviraux à visée prophylactique dans certaines populations séronégatives (les homosexuels masculins et les femmes très exposés au risque). Mais il Ŷ͛ĞdžŝƐƚĞtoujours pas de vaccin efficace contre le sida, malgré les efforts de la recherche pour trouver des immunogènes plus puissants et actifs contre une plus grande variété de souches de VIH. « ͛ĞƐƚƉƌŽďĂďlement ĚĂŶƐůĂĐŽŵďŝŶĂŝƐŽŶĚĞƚŽƵƚĞƐĐĞƐĂƉƉƌŽĐŚĞƐƉƌĠǀĞŶƚŝǀĞƐĚ͛ĞĨĨŝĐĂĐŝƚĠƉĂƌƚŝĞůůĞƋƵĞŶŽƵƐƉĂƌǀŝĞŶĚƌŽŶƐăůŝŵŝƚĞƌůĂ
ƉƌŽƉĂŐĂƚŝŽŶĚĞů͛ŝŶĨĞĐƚŝŽŶ » indique ůĞWƌ:ĞĂŶ&ƌĂŶĕŽŝƐĞůĨƌĂŝƐƐLJ͕ĚŝƌĞĐƚĞƵƌĚĞů͛ŐĞŶĐĞEĂƚŝŽŶĂůĞĚĞƌĞĐŚĞƌĐŚĞƐ
sur le Sida et les Hépatites virales, en France (ANRS). Les nouveaux modes de prévention et de traitements De nouvelles voies sont à explorer pour diminuer dans les années à venir le nombre de contaminations au VIH ĚĂŶƐůĞŵŽŶĚĞ͘>͛ĠƚƵĚĞ,WdEϬϱϮ4 dirigée par Myron Cohen de ů͛hŶŝǀĞƌƐŝƚĠĚĞĂƌŽůŝŶĞĚƵEŽƌĚĚĠŵŽŶƚƌĞƋƵĞ
ůĂ ƚƌĂŶƐŵŝƐƐŝŽŶ ĚƵ s/, ĂƵ ƐĞŝŶ Ě͛ƵŶ ĐŽƵƉůĞ ƐĠƌŽ-­‐discordant5, était presque totalement éliminée lorsque le partenaire séropositif était placé sous traitement antirétroviral (ARV) suffisamment tôt. « Le traitement ARV rend les personnes séropositives moins infectieuses. Cette étude démontre de manière éclatante le potentiel préventif de la trithérapie » indique le Pr Bernard Hirschel, Président de la Conférence AFRAVIH et ancien responsable de l'Unité VIH-­‐sida des hôpitaux universitaires de Genève. « Si on arrivait à identifier et traiter tous les séropositifs, on éliminerait de la terre entière les nouvelles infections et ce faisant, après une ou deux ŐĠŶĠƌĂƚŝŽŶƐ͕ů͛ĠƉŝĚĠŵŝĞĞƚůĞs/, » ajoute-­‐t-­‐il. Mais cette prĠǀĞŶƚŝŽŶďŝŽŵĠĚŝĐĂůĞŶĞƉĞƵƚġƚƌĞĞĨĨŝĐĂĐĞƋƵĞƐŝů͛ŽŶ
respecte les droits et les besoins des personnes vivant avec le VIH. Le dépistage permet une prise en charge rapide du patient, une mise sous traitement à un stade précoce de la maladie ce qui réduit les risques de mortalité et de transmission du VIH. 3
OMS -­‐ Données 2009 Cohen MS, Chen YQ, McCauley M et al. Prevention of HIV-­‐1 Infection with Early Antiretroviral Therapy. N Engl J Med 2011;365:493-­‐505 5
Couple séro-­‐ĚŝƐĐŽƌĚĂŶƚƐŝŐŶŝĨŝĞƋƵ͛ƵŶƉĂƌƚĞŶĂŝƌĞĞƐƚƐĠƌŽŶĠŐĂƚŝĨĞƚů͛ĂƵƚƌĞƐĠƌŽƉŽƐŝƚŝĨ 4
4 Les dangers pour les populations exposées La lutte contre le sida sous-­‐ĞŶƚĞŶĚů͛ĂĐĐğƐĂƵdžƐŽŝŶƐŵĂŝƐĠŐĂůĞŵĞŶƚ
un combat sur les aspects sociaux et légaux. « En dix ans, nous avons connu des évolutions majeures en matière Ě͛ĂĐĐğƐ ĂƵdž ƚƌĂŝƚĞŵĞŶƚƐ
ƒ Toxicomanie et addiction mais rien de comparable en termes de respects des droits humains et ƒ VIH en situations de crise et migration ƒ Transgenre et VIH des personnes » indique Eric Fleutelot, directeur général adjoint de ƒ VIH, religions et croyances Sidaction. Certaines populations sont confrontées à de multiples ƒ Détenus et milieu pénitentiaire discriminations et éprouvent de grandes difficultés à accéder à ƒ Pédiatrie, enfants et adolescents ů͛ŝŶĨŽƌŵĂƚŝŽŶ͕ à la prévention, au dépistage mais aussi aux soins et aux traitements ƉŽƵƌ ƐĞ ƉƌŽƚĠŐĞƌ ĚƵ s/, ƉƵŝƐƋƵ͛ĞůůĞƐ ƐŽŶƚ
stigmatisées, discriminées légalement ou bien socialement. Les populations marginalisées révèlent des sociétés ŵĂůăů͛ĂŝƐĞǀŝƐ-­‐à-­‐vis de certains tabous ou faits sociaux. Pour y remédier, des associations ou encore des groupes ĚĞĚĠĨĞŶƐĞƐĞŵŽďŝůŝƐĞŶƚƉĂƌƚŽƵƚĚĂŶƐůĞŵŽŶĚĞĞƚƈƵǀƌĞŶƚĂƵƌĞƐƉĞĐƚĚĞƐĚƌŽŝƚƐĚĞƐƉĞƌƐŽŶŶĞƐǀŝǀĂŶƚĂǀĞc le VIH. >͛ŝŵƉŽƌƚĂŶĐĞĚĞƐƌĞƐƐŽƵƌĐĞƐŚƵŵĂŝŶĞƐĞŶƐĂŶƚĠ Zoom sur les sessions orales ƵĐƵŶĞ ĂŵĠůŝŽƌĂƚŝŽŶ ƐĂƚŝƐĨĂŝƐĂŶƚĞ Ğƚ ĚƵƌĂďůĞ Ŷ͛ĞƐƚ ƉŽƐƐŝďůĞ ĚĂŶƐ ůĂ
Zoom sur les sessions orales ůƵƚƚĞ ĐŽŶƚƌĞ ůĞ ƐŝĚĂ Ɛŝ ů͛ŽŶ ŶĞ ƉƌĞŶĚ ƉĂƐ ĞŶ ĐŽŵƉƚĞ ůĂ ƋƵĞƐƚŝŽŶ
ƒ Organisation des soins et soutien à cruciale des ressources humaines dédiées à la santé : « pour y ů͛ŽďƐĞƌǀĂŶĐĞ arriver, il faut, non seulement des moyens financiers mais aussi des ƒ
Transmission des savoirs et formation acteurs sur le terrain, des opérateurs, des ressources humaines » ƒ Délégation des tâches et renforcement indique le Pr Gilles Brucker, Professeur de Santé Publique à des compétences ů͛hŶŝǀĞƌƐŝƚĠWĂƌŝƐ^ƵĚ-­‐CHU Bicêtre. Le bilan établit par ů͛KDS en 2010 ƒ Recherches communautaires et révèle un grave problème dans la répartition des personnels de participation des communautés à la santé dans le monde et les besoins urgents nécessaires puisque 4 recherche ŵŝůůŝŽŶƐ ĚĞ ƉƌŽĨĞƐƐŝŽŶŶĞůƐ ĚĞ ƐĂŶƚĠ ŵĂŶƋƵĞƌĂŝĞŶƚ ĚŽŶƚ ƉůƵƐ Ě͛un ƒ
ŵŝůůŝŽŶƉŽƵƌů͛ĨƌŝƋƵĞ͘>ĂĚĞŶƐŝƚĠŵĠĚŝĐĂůĞĚĂŶƐůĞƐƉays pauvres est 10 fois moins élevée que dans les pays à ƌĞǀĞŶƵĠůĞǀĠĞƚůĂƉůƵƉĂƌƚĚĞƐƉĂLJƐĚ͛ĨƌŝƋƵĞƐƵďƐĂŚĂƌŝĞŶŶĞont un taux moyen de médecins 100 fois inférieur à celui des pays riches6. Pour pallier la carence en effectifs médicaux, une délégation des tâches permet une meilleure prise en charge des malades dans les traitements. Elle présuppose la mise en place de formations sur le suivi des patients, la ƉƌĞƐĐƌŝƉƚŝŽŶ ĚĞ ŵĠĚŝĐĂŵĞŶƚƐ͕ ůĞ ƌĞŶĨŽƌĐĞŵĞŶƚ ĚĞ ů͛ĠĚƵĐĂƚŝŽŶ ƚŚĠƌĂƉĞƵƚŝƋƵĞ ƉĂƌ ůĞƐ
médiateurs et les conseillers psychosociaux, le maintien des liens entre les réseaux de soins et les communautés. Retrouvez le programme de la 6ème conférence Francophone VIH/Sida sur : http://www.vihgeneve2012.com/Synopsis2012.pdf ZĞƚƌŽƵǀĞnjƚŽƵƚĞů͛ĂĐƚƵĂůŝƚĠĚĞůĂϲème conférence VIH/Sida et des interviews inédites sur : www.presstvnews-­‐afravih.com SERVICE DE PRESSE Capital Image / Stéphanie Chevrel 45, rue de Courcelles -­‐ 75008 Paris Tél. : 01 45 63 19 00 -­‐ Fax : 01 45 63 19 20 www.santepress.com ʹ www.capitalimage.net [email protected] Tél : 01 45 63 19 00 6
ZĂƉƉŽƌƚĚĞƐEĂƚŝŽŶƐhŶŝĞƐƐƵƌů͛ƐƐĞŵďůĠĞDŽŶĚŝĂůĞĚĞůĂƐĂŶƚĠĞŶϮϬϭϭ 5 ÈME
I.
LA 6
CONFERENCE FRANCOPHONE VIH-­‐SIDA A. Editorial Amélioration de l'accès aux antirétroviraux dans les pays au Nord comme au Sud, diminution de la mortalité globale, réduction de la transmission du virus entre individus : la lutte contre le sida a gagné des ďĂƚĂŝůůĞƐŵĂŝƐůĞĐŽŵďĂƚĐŽŶƚƌĞů͛ŝŶĨĞĐƚŝŽŶs/,ƌĞƋƵŝĞƌƚƉůƵƐƋƵĞũĂŵĂŝƐůĂŵŽďŝůŝƐĂƚŝŽŶĚĞƚŽƵƐ͘ Alors que nous avons les moyens de contrôler le virus et même de faire régresser l'épidémie en incitant au dépistage et au traitement précoces des personnes infectées, le nombre de personnes nouvellement contaminées dépasse toujours le nombre de personnes nouvellement mises sous traitement. WĂƌĂŝůůĞƵƌƐ͕ů͛ĞŶǀŝƌŽŶŶĞŵĞŶƚĠĐŽŶŽŵŝƋƵĞĨĂŝƚĐƌĂŝŶĚƌĞƵŶĞĚŝŵŝŶƵƚŝŽŶĚĞƐĨŽŶĚƐĂůůŽƵĠƐăĐĞƚƚĞĐĂƵƐĞŵĂŝƐ
la crise financière ne doit pas être une excuse pour abandonner la lutte. Elle nous oblige, plus que jamais, à optimiser l'usage des ressources amoindries. Professionnels de santé, chercheurs, soignants, personnalités politiques, responsables institutionnels, communautés des personnes atteintes, minorités vulnérables et le milieu associatif de la Francophonie sont invités à se rĠƵŶŝƌ ƉŽƵƌ ƌĞŶĨŽƌĐĞƌ ů͛ĞĨĨŝĐĂĐŝƚĠ Ğƚ ůĞƐ ƉĞƌĨŽƌŵĂŶĐĞƐ ĚĂŶƐ ůĂ ůƵƚƚĞ ĐŽŶƚƌĞ ůĞ ƐŝĚĂ ă
ů͛ŽĐĐĂƐŝŽŶĚĞůĂϲème conférence Francophone VIH/sida à Genève. Ğƚ ĞƐƉĂĐĞ Ě͛ĞdžƉƌĞƐƐŝŽŶ ĨƌĂŶĐŽƉŚŽŶĞ ǀĂ ƉĞƌŵĞƚƚƌĞ ă ů͛ĞŶƐĞŵďůĞ ĚĞƐ ĂĐƚĞƵƌƐ ĚĞ ƉƌĞŶĚƌĞ ůĂ ƉĂƌŽůĞ͕ ĚĞ
discuteƌĞƚĚ͛ĠĐŚĂŶŐĞƌůĞƵƌƐĞdžƉĠƌŝĞŶĐĞƐ͘/ůĞƐƚĚĞŶŽƚƌĞƌĞƐƉŽŶƐĂďŝůŝƚĠĞŶƚĂŶƚƋƵĞƉĂLJƐůĞƉůƵƐƉĞƵƉůĠĚĞůĂ
Francophonie de leur ĚŽŶŶĞƌ ůĞƐ ŽƵƚŝůƐ ƉŽƵƌ ƉŽƵǀŽŝƌ ƌĠƉŽŶĚƌĞ͕ ĞŶƚƌĞ ĂƵƚƌĞƐ͕ ĂƵdž ĂƉƉĞůƐ Ě͛ŽĨĨƌĞƐ
internationaux. Cette conférence à Genève, ville symbole de la lutte contre le sida et siège des institutions mondiales, sera ƉĂƌƚŝĐƵůŝğƌĞŵĞŶƚƐƚƌĂƚĠŐŝƋƵĞĞƚŶŽƵƐƐŽƵŚĂŝƚŽŶƐĨĂŝƌĞĞŶƚĞŶĚƌĞƋƵ͛ƵŶĞƉůƵƐŐƌĂŶĚĞƉůĂĐĞĚŽŝƚġƚƌĞĨĂŝƚĞĂƵdž
ƚĂƚƐ ĨƌĂŶĐŽƉŚŽŶĞƐ ƉŽƵƌ ƋƵ͛ŝůƐ Ɛ͛ŝŵƉůŝƋƵĞŶƚ ĚĞ ĨĂĕŽŶ ƉůƵƐ ĞĨĨŝĐĂĐĞ ĚĂŶƐ ůĞƐ stratégies opérationnelles et dans les mécaniques budgétaires. Cette conférence unique de partage entre approches médicales et scientifiques et actions communautaires ĐŽŶƚƌĞ ůĞ s/, ƐĞƌĂ ů͛ŽĐĐĂƐŝŽŶ ĚĞ ƌĠĂĨĨŝƌŵĞƌ ŶŽƚƌĞ ĐŽŵďĂƚ ƉŽƵƌ ƉƌŽŵŽƵǀŽŝƌ ůĞ ƌĞƐƉĞĐƚ ĚĞƐ droits des ƉĞƌƐŽŶŶĞƐƐĂŶƐĚŝƐĐƌŝŵŝŶĂƚŝŽŶĚ͛ĂƵĐƵŶĞƐŽƌƚĞ͘ Beaucoup reste à faire pour un accès plus large et plus juste à la prévention, au dépistage et aux soins. >͛&Zs/,ĨĞƌĂĞŶƚĞŶĚƌĞƐĂǀŽŝdžĚĠƚĞƌŵŝŶĠĞă'ĞŶğǀĞ͘ Professeur Christine Katlama PrésidenƚĞĚĞů͛&Zs/, 6 B. Les fondements de la 6
ème
conférence francophone internationale 1. >ĞƐĞŶũĞƵdžĚ͛ƵŶĞĐŽŶĨĠƌĞŶĐĞă'ĞŶğǀĞ Pour sa 6ème conférence francophone VIH-­‐ƐŝĚĂ͕ů͛ĂƐƐŽĐŝĂƚŝŽŶ&Zs/,ĂĚĠĐŝĚĠĚ͛ŽƌŐĂŶŝƐĞƌĐĞƚƚĞŵĂŶŝĨĞƐƚĂƚŝŽŶă
Genève en Suisse. « Genève a été choisie pour rendre hommage aux équipes médicales, communautaires et associatives de Suisse francophone pour leur engagement sans ĨĂŝůůĞ͕ ĚĞƉƵŝƐ ůĞ ĚĠďƵƚ ĚĞƐ ĂŶŶĠĞƐ ƐŝĚĂ͕ ƚĂŶƚ ƉŽƵƌ ůĂ ƌĞĐŚĞƌĐŚĞ Ğƚ ů͛ŝŶŶŽǀĂƚŝŽŶ
clinique que pour l͛ĞŶŐĂŐĞŵĞŶƚƉŽůŝƚŝƋƵĞ » indique le Professeur Christine Katlama, WƌĠƐŝĚĞŶƚĞ ĚĞ ů͛&Zs/, Ğƚ WƌŽĨĞƐƐĞƵƌ ĚĞ ŵĠĚĞĐŝŶĞ ĞŶ ŵĂůĂĚŝĞƐ ŝŶĨĞĐƚŝĞƵƐĞƐ ă ůĂ
Pitié-­‐Salpêtrière. ZĞƚƌŽƵǀĞnjů͛ŝŶƚĞƌǀŝĞǁĚƵWƌŽĨĞƐƐĞƵƌChristine Katlama ƐƵƌůĂtdsĚĞů͛&Zs/, www.presstvnews-­‐afravih.com Genève est également la ville symbole des grandes organisations mondiales de santé (Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et la paludisme, OMS, ONUSIDA) où doit être porté un engagement scientifique et politique sans faille dans la lutte contre le sida. Quatre enjeux majeurs x Le contexte économique mondial : quelles perspectives pour résoudre les problèmes de financement ? x Les progrès scientifiques : quel partage dĞ ů͛ŝŶŶŽǀĂƚŝŽŶ͕ ƋƵĞůůĞƐ ƐƚƌĂƚĠŐŝĞƐ Ğƚ ĂǀĂŶĐĠĞƐ
ƚŚĠƌĂƉĞƵƚŝƋƵĞƐĞŶƉĂƌƚŝĐƵůŝĞƌĚ͛ĠƌĂĚŝĐĂƚŝŽŶŽƵĚĞƉĞƌƐƉĞĐƚŝǀĞƐĚĞŐƵĠƌŝƐŽŶ͕ƋƵĞůůĞƐŶŽƵǀĞĂƵƚĠƐ
en matière de prévention et de traitements ? x Les populations négligées ou isolées : quelles sont les plus vulnérables et exposées ? Quel rôle doit tenir le monde associatif ? x
Les ressources humaines en santé : quels besoins et quelle formation face à la décentralisation et la délégation des tâches ? « Avec les acteurs francophones du Nord et du Sud engagés dans la lutte contre le sida, nous voulons dire que ŶŽƵƐ ŶĞƉŽƵǀŽŶƐ ƉĂƐ ĂĐĐĞƉƚĞƌ͕ ƋƵ͛ĂƵũŽƵƌĚ͛ŚƵŝ͕ůĂ ĐƌŝƐĞ ĠĐŽŶŽŵŝƋƵĞĨĂƐƐĞ ƐŽƵĨĨƌŝƌĚĂǀĂŶƚĂŐĞůĞƐŵĂůĂĚĞƐ͕ƐĞ
répercute gravement sur les personnes atteintes et compromette une politique de lutte contre le sida » déclare le Professeur 'ŝůůĞƐƌƺĐŬĞƌ͕WƌŽĨĞƐƐĞƵƌĚĞ^ĂŶƚĠWƵďůŝƋƵĞăů͛hŶŝǀĞƌƐŝƚĠParis Sud-­‐CHU Bicêtre. 7 2. >ĞƐƌĂŝƐŽŶƐĚ͛ƵŶĞĐŽŶĨĠƌĞŶĐĞĨƌĂŶĐŽƉŚŽŶĞ Depuis la découverte du virus du sida, il y a trente ans, des progrès considérables ont été réalisés en matière Ě͛ĂĐĐğƐĂƵdžƚƌĂŝƚĞŵĞŶƚƐĞƚĂƵdžƉƌŽŐƌĂŵŵĞƐĚĞƉƌĠǀĞŶƚŝŽŶ͘ŝŶƐŝ͕ůĞŶŽŵďƌĞĚe décès et le nombre de nouvelles infections ŽŶƚĚŝŵŝŶƵĠ͘DĂůŐƌĠĐĞƐƌĠƐƵůƚĂƚƐĞŶĐŽƵƌĂŐĞĂŶƚƐ͕ůĞs/,ĚĞŵĞƵƌĞů͛ƵŶĚĞƐƉƌŝŶĐŝƉĂƵdžƉƌŽďůğŵĞƐĚĞ
santé publique dans le monde. ͛ĂƉƌğƐ ů͛KƌŐĂŶŝƐĂƚŝŽŶDŽŶĚŝĂůĞ ĚĞůĂ^ĂŶƚĠ ;KD^Ϳ͕ϯ4 millions de personnes vivent avec cette pathologie7, dans le monde, en 2010. 6,6 millions8 Ě͛ĞŶƚƌĞ ĞůůĞƐ ĨŽŶƚ ƉĂƌƚŝĞ ĚĞ ůĂ &ƌĂŶĐŽƉŚŽŶŝĞ ƋƵŝ ĐŽƵǀƌĞ ĂƵũŽƵƌĚ͛ŚƵŝ͕
ƐĞůŽŶů͛KƌŐĂŶŝƐĂƚŝŽŶ/ŶƚĞƌŶĂƚŝŽŶĂůĞĚĞůĂ&ƌĂŶĐŽƉŚŽŶŝĞ͕ƉƌğƐĚĞϳϱƚĂƚƐĞƚŐŽƵǀĞƌŶĞŵĞŶƚƐ͘ Source : Organisation Internationale de la Francophonie >͛ŽƌŐĂŶŝƐĂƚion de conférences francophones ƉĞƌŵĞƚůĂƉĂƌƚŝĐŝƉĂƚŝŽŶĚ͛ĂĐƚĞƵƌƐƐŽƵǀĞŶƚĠĐĂƌƚĠƐĚĞƐĐŽŶĨĠƌĞŶĐĞƐ
anglophones pour des questions matérielles et culturelles. La Conférence francophone sur le VIH-­‐sida est organisée tous les deux ans, elle permet une mobilisation de la communauté francophone sur la nécessité de renforcer les financements et les liens entre les États. Ce rassemblement devient indispensable en cette période de crise économique. CHIFFRES CLEFS DE LA CONFERENCE ƒ 1 500 participants attendus ƒ 70 intervenants prendront la parole pendant la conférence ƒ 3 sessions plénières et 10 communications au programme ƒ 42 sessions orales planifiées ƒ 4 sessions de discussions de 34 posters ƒ 200 boursiers de pays en voie de développement attendus 7
OMS -­‐ Rapport de situation 2011 sur la riposte mondiale au VIH/sida 8
ONUSIDA -­‐ Estimation 2010 8 II.
LES GRANDES THÉMATIQUES DE LA 6EME CONFERENCE A. Le contexte mondial économique 1. >͛ĂĐĐğƐƵŶŝǀĞƌƐĞůĂƵdžƚƌĂŝƚĞŵĞŶƚƐŵĞŶĂĐĠƉĂƌů͛ĞŶǀŝƌŽŶŶĞŵĞŶƚĠĐŽŶŽŵŝƋƵĞŵŽŶĚŝĂů Selon l'ONUSIDA, entre 2001 et 2010, le total des financements, aide internationale et budgets nationaux au Sud, contre le VIH/sida est passé de 1,8 à 16 milliards de dollars US9. Une augmentation sans précédent dans la santé publique mondiale. En dépit des engagements à « intensifier » cet effort, réitérés le 10 juin dernier lors de l'Assemblée Générale des Nations-­‐Unies, on assiste depuis 2009 à une stabilisation des financements. Il semble que l'aide des gouvernements du Nord -­‐ qui représente la moitié du financement total -­‐ ait baissé en 2010 et 2011 par rapport à 2008, ce qui va retarder l'objectif d'accès universel à la prévention et au traitement du VIH. Pour l'atteindre, il faudrait au moins une dizaine de milliards supplémentaires, chaque année, pendant 10 ans. Face à ce défi majeur, la situation du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et la malaria est très inquiétante ; une inquiétude confirmée par la récente démission de son Directeur Exécutif, le Professeur Michel Kazatchkine. « Lors de la 2ème Conférence de refinancement du Fonds, en octobre 2010, les engagements ont été de 11,6 milliards de dollars pour 2011-­‐2013, ĂůŽƌƐ ƋƵ͛ŝů ĂƵƌĂŝƚ ĨĂůůƵ ĂƵ ŵŽŝŶƐ ϮϬ ŵŝůůŝĂƌĚƐ ƉŽƵƌ ƌĞƐƚĞƌ ƐƵƌ ůĂ ƉĞŶƚĞ ĚĞ
progression vers l'accès universel » indique Jean-­‐WĂƵůDŽĂƚƚŝ͕ƉƌŽĨĞƐƐĞƵƌĚ͛ĐŽŶŽŵŝĞĚĞůĂƐĂŶƚĠ͕hŶŝǀĞƌƐŝƚĠŝdž-­‐
Marseille et Agence nationale de recherches sur le Sida et les hépatites virales (ANRS). En septembre, le Conseil d'Administration du Fonds mondial a reporté à mars 2012 la date du prochain appel à propositions et annoncé que pour l'instant seuls 800 millions de dollars seront disponibles. Cet argent est à peine suffisant pour continuer les programmes dont les financements arrivent à échéance en 2013 et il ne permettra aucune extension du passage à l'échelle des actions du Fonds. De plus, une part des financements promis pour 2011 n'ont toujours pas été honorés, y compris par certains ĚĞƐĚŽŶŶĞƵƌƐůĞƐƉůƵƐŝŵƉŽƌƚĂŶƚƐĐŽŵŵĞůĞƉƌĞŵŝĞƌĚ͛ĞŶƚƌĞĞƵdž͕ůĞŐŽƵǀĞƌŶĞŵĞŶƚĂŵĠƌŝĐĂŝŶ. « Les conséquences de cette situation commencent à se traduire par des difficultés sur le terrain, notamment dans plusieurs des pays africains les pluƐƚŽƵĐŚĠƐƋƵŝĚĠƉĞŶĚĞŶƚăϳϱ෴й;ǀŽŝƌĞăϵϬ෴йͿĚĞůΖĂŝĚĞŝŶƚĞƌŶĂƚŝŽŶĂůĞ » explique Jean-­‐Paul Moatti. 2. hŶĞďŽŵďĞăƌĞƚĂƌĚĞŵĞŶƚăů͛ŚĞƵƌĞĚΖƵŶĞƉŽƐƐŝďůĞĨŝŶĚĞůĂƉĂŶĚĠŵŝĞ Les financements stagnent au moment où, grâce à la science, l'espoir jaillit d'éliminer le sida du monde entier. /ůƐ ƉŽƵƌƌĂŝĞŶƚ ŵġŵĞ ƌĠŐƌĞƐƐĞƌ ĚĞŵĂŝŶ Ɛŝ ůĞƐ ĨŽƌĐĞƐ ƋƵŝ ƉƌĠƚĞŶĚĞŶƚ ƋƵĞ ů͛ŽŶĞŶ ĨĂŝƚ ƚƌŽƉƉŽƵƌ ůƵƚƚĞƌ ĐŽŶƚƌĞ ůĞƐ
ŐƌĂŶĚĞƐƉĂŶĚĠŵŝĞƐ;ƐŝĚĂ͕ƉĂůƵĚŝƐŵĞ͕ƚƵďĞƌĐƵůŽƐĞͿƉĂƌǀĞŶĂŝĞŶƚăƐ͛ŝŵƉŽƐĞƌƐƵƌůĂƐĐğŶĞŝŶƚĞƌŶĂƚŝŽŶĂůĞĞƚ͕ƐŽƵƐ
couvert des contraintes financières, à modifier les orientations du Fonds mondial et des autres bailleurs principaux. Face à cette menace, il faut préserver les acquis de la lutte contre cette pandémie, mais changer de modèle et de façon de penser : démontrer en quoi, et au prix de quelles évolutions, le combat contre le sida est un facteur clé de réformes de fond dans l'accès aux soins et à la santé dans les pays du Sud, et un vecteur d'amélioration de la santé globale. Le soutien aux programmes de lutte contre le VIH peut être un facteur de réduction de la mortalité toutes causes confondues (K Alcorn CROI 2012). Les dépenses de santé par tête, de l'ordre de 25 dollars en Afrique subsaharienne et de 35 dollars en Asie du Sud-­‐Est, ne dépasseront pas 100 dollars d'ici 2030. Sans augmentation de l'aide internationale, sans une plus grande priorité à la santé par ces pays, cela restera insuffisant pour atteindre les objectifs du millénaire. 9
ONUSIDA -­‐ Rapport sur l'épidémie mondiale de sida 2010 9 LES FINANCEMENTS INNOVANTS La réflexion sur de nouveaux moyens de financement a permis de voir naître de nouveaux mécanismes collectifs : ů͛ŝŶŝƚŝĂƚŝǀĞĚƵ&ŽŶĚƐDŽŶĚŝĂů pour augmenter et diversifier les sources de financement lors des conférences de donateurs : ƒ UNITAID dont la mission est de contribuer à l'extension de l'accès au traitement pour le VIH/sida, le ƉĂůƵĚŝƐŵĞĞƚůĂƚƵďĞƌĐƵůŽƐĞ͘ĞƐƚŝŶĠĂƵdžƉŽƉƵůĂƚŝŽŶƐĚĞƐƉĂLJƐăĨĂŝďůĞƌĞǀĞŶƵ͕ŝůƉĞƌŵĞƚĚ͛ŽďƚĞŶŝƌƵŶĞďĂŝƐƐĞ
ĚĞƐ Ɖƌŝdž ĚĞ ƉƌŽĚƵŝƚƐ ĚŝĂŐŶŽƐƚŝƋƵĞƐ Ğƚ ŵĠĚŝĐĂŵĞŶƚƐ ĚĞ ƋƵĂůŝƚĠ Ğƚ Ě͛ĂĐĐĠůĠƌĞƌ ůĞ ƌLJƚŚŵĞ ĚĞ ůĞƵƌ ŵŝƐĞ ă
disposition. UNITAID est financé par une taxe de solidarité sur les billets d'avion. En 2010, UNITAID a permis de collecter plus de 330 millions de dollars US et les contributions accordées par les donateurs ont atteint un total de 1 329 millions de dollars US fin décembre 2010. ƒ Debt2Health est une initiative du Fonds mondial de Réduction de Dette en acheminant les ressources aux programmes de santé approuvés par le Fonds mondial. Etablie en 2007, elle consiste à convertir une partie des dettes bilatérales contractées entre différents pays au profit du Fonds mondial. ů͛ŝŶŝƚŝĂƚŝǀĞĚ͛ŽƌŐĂŶŝƐĂƚŝŽŶƐŝŶƚĞƌŐŽƵǀĞƌŶĞŵĞŶƚĂůĞƐ : ƒ L'initiative P4Health (Providing for health), portée par le Bureau international du travail, l'Allemagne et la France. Elle vise à apporter une aide technique pour la construction de systèmes d'assurance maladie dans les pays du Sud. Une réflexion mondiale sur une contribution centrée sur une fiscalité se poursuit. La taxation des transactions financières constitue toujours une des hypothèses de financement mais ne recueille pas le consentement de tous les États. 10 B. Recherche et progrès scientifiques 1. Le dépistage : une clef dans la lutte contre le sida Améliorer le dépistage est une question cruciale pour mettre en place une prise en charge précoce et pour assurer une meilleure prévention. En effet, le dépistage permet une prise en charge rapide du patient, une mise sous traitement à un stade précoce de la maladie permettant ainsi de réduire les risques de mortalité et de transmission du VIH. En France, entre 30 000 et 40 0005 personnes sont infectées par le virus du sida sans le savoir bien que, chaque année, plus de 5 millions de sérologies soient pratiquées10. « Il faut intensifier les dépistages auprès des populations qui sont plus à riƐƋƵĞƐ ƋƵĞ Ě͛ĂƵƚƌĞƐ͕ ĞŶ ƉĂƌƚŝĐƵůŝĞƌ ĂƵƉƌğƐ ĚĞ ůĂ ƉŽƉƵůĂƚŝŽŶƐ ŵŝŐƌĂŶƚĞ Ğƚ
homosexuelle » explique le Professeur Jean-­‐&ƌĂŶĕŽŝƐ ĞůĨƌĂŝƐƐLJ͕ ŝƌĞĐƚĞƵƌ ĚĞ ů͛EZ^ ;ŐĞŶĐĞ ŶĂƚŝŽŶĂůĞ ĚĞ
recherches sur le sida et les hépatites virales), « tout en poursuivant une politique de proposition de dépistage par les médecins généralistes ». En Afrique, seulement la moitié des personnes contaminées par le virus du sida seraient dépistées. « Nous essayons de faire des campagnes de dépistage volontaire » indique le Professeur Sinata Koulla-­‐Shiro, Professeur de Maladies Infectieuses, Consultant/Service des Maladies Infectieuses, Hôpital Central de Yaoundé. « Lors de grandes fêtes au Cameroun, des bus sillonnent les zones les plus éloignées des centres de dépistage pour proposer des conseils et des tests VIH ». ZĞƚƌŽƵǀĞnjů͛ŝŶƚĞƌǀŝĞǁĚƵWƌŽĨĞƐƐĞƵƌSinatra Koulla-­‐Shiro sur la situation au Cameroun ƐƵƌůĂtdsĚĞů͛&Zs/, www.presstvnews-­‐afravih.com Des millions de personnes ƌĞƐƚĞŶƚĚĂŶƐů͛ŝŐŶŽƌĂŶĐĞĚĞůĞƵƌĠƚĂƚĚĞƐĂŶƚĠnotamment en raison des risques de ƐƚŝŐŵĂƚŝƐĂƚŝŽŶ Ğƚ Ě͛ĞdžĐůƵƐŝŽŶ ŽƵ ƉŽƵƌ ĐĂƵƐĞ ĚĞ ƌƵƉƚƵƌĞƐ Ě͛ĂƉƉƌŽǀŝƐŝŽŶŶĞŵĞŶƚ ĞŶ ƚĞƐƚƐ qui viennent compromettre les politiques de dépistage. La recherche opérationnelle doit encore progresser pour améliorer le dépistage reposant, par exemple sur sa ŵŝƐĞĞŶƈƵǀƌĞƉĂƌĚĞƐĐŽŵŵƵŶĂƵƚĠƐĞŶƵƚŝůŝƐĂŶƚůĞƐƚĞƐƚƐƌĂƉŝĚĞƐ͘ 2. Les nouveaux outils de prévention >͛ƵƚŝůŝƐĂƚŝŽŶ ĚƵ ƉƌĠƐĞƌǀĂƚŝĨ ƌĞƐƚĞ ů͛ŽƵƚŝů ůĞ ƉůƵƐ ĞĨĨŝĐĂĐĞ ƉŽƵƌ ƐĞ ƉƌŽƚĠŐĞƌ͕ ŵĂŝƐ ŝů ĞƐƚ ĂƵũŽƵƌĚ͛ŚƵŝ ƉŽƐƐŝďůĞ ĚĞ
ƌĠĚƵŝƌĞ ůĞ ƌŝƐƋƵĞ Ě͛ŝŶĨĞĐƚŝŽŶ ŐƌąĐĞ ă ĚĞ ŶŽƵǀĞůůĞƐ ƐƚƌĂƚĠŐŝĞƐ ĚĞ ƉƌĠǀĞŶƚŝŽŶ ƌĞƉŽƐĂŶƚ ƐƵƌ ů͛ƵƚŝůŝƐĂƚŝŽŶ ĚĞƐ
antirétroviraux. « Nous savons que les antirétroviraux peuvent prévenir la transmission du virus en diminuant la charge virale des personnes infectées. Ils peuvent également réduire le risque de transmission du VIH quand ils sont donnés à une personne séronégative soit avant, soit après une prise de risque. Par ailleurs, nous savons que la circoncision masculine pĞƌŵĞƚĚĞƌĠĚƵŝƌĞĚĞŵĂŶŝğƌĞƐŝŐŶŝĨŝĐĂƚŝǀĞ͕ůĞƌŝƐƋƵĞĚ͛ŝŶĨĞĐƚŝŽŶͩŝŶĚŝƋƵĞůĞ
Professeur Jean-­‐François Delfraissy « Une seule approche ne permettra pas à elle seule ĚĞƌĠĚƵŝƌĞƐŝŐŶŝĨŝĐĂƚŝǀĞŵĞŶƚůĞƌŝƐƋƵĞĚ͛ŝŶĨĞĐƚŝŽŶ͛͘ĞƐƚĂǀĞĐƵŶĞĂƉƉƌŽĐŚĞĐŽŵďŝŶĠĞĚĞ
la ƉƌĠǀĞŶƚŝŽŶĂƐƐŽĐŝĂŶƚĚĞƐƐƚƌĂƚĠŐŝĞƐĚĞŵŽĚŝĨŝĐĂƚŝŽŶƐĚĞƐĐŽŵƉŽƌƚĞŵĞŶƚƐ͕ů͛ƵƐĂŐĞĚĞƐ
antirétroviraux, la circoncision, ƋƵĞů͛ŽŶƉĞƵƚĞƐƉĠƌĞƌĨĂŝƌĞƌĞĐƵůĞƌĚĞĨĂĕŽŶƐŝŐŶŝĨŝĐĂƚŝǀĞ
ů͛ŝŶĐŝĚĞŶĐĞĚĞƐŶŽƵǀĞůůĞƐŝŶĨĞĐƚŝŽŶƐͩĐŽŶĐůƵƚůĞWƌŽĨĞƐƐĞƵƌ:ĞĂŶ-­‐François Delfraissy. ZĞƚƌŽƵǀĞnjů͛ŝŶƚĞƌǀŝĞǁĚƵWƌŽĨĞƐƐĞƵƌ:ĞĂŶ-­‐François Delfraissy sur ůĞƐƉƌŽŐƌğƐƐĐŝĞŶƚŝĨŝƋƵĞƐƐƵƌůĂtdsĚĞů͛&Zs/, www.presstvnews-­‐afravih.com 10
ƵůůĞƚŝŶŚĞďĚŽŵĂĚĂŝƌĞĚ͛ĠƉŝĚĠŵŝŽůŽŐŝĞʹ 30 novembre 2010 11 >͛h^'^Ed/ZdZKs/ZhyEWZsEd/KE Deux ĠƚƵĚĞƐ ƉƌŽƐƉĞĐƚŝǀĞƐ ŽŶƚ ĞdžĂŵŝŶĠ ů͛ĞĨĨĞƚ ĚƵ ƚƌĂŝƚĞŵĞŶƚ ƐƵƌ ůĂ transmission du VIH dans des couples hétérosexuels séro-­‐discordants, c'est-­‐à-­‐ĚŝƌĞŽƶƵŶ;ĞͿĚĞƐƉĂƌƚĞŶĂŝƌĞƐ͕ŵĂŝƐƉĂƐů͛ĂƵƚƌĞ͕ĞƐƚƐĠƌŽƉŽƐŝƚŝĨ;ǀĞͿĂƵĚĠďƵƚĚĞ
ů͛ĠƚƵĚĞ : ʹ Dans la première, le taux Ě͛ŝŶĨĞĐƚŝŽŶĨƵƚŵĞƐƵƌĠĂǀĂŶƚ͕ĞƚĂƉƌğƐŝŶƚƌŽĚƵĐƚŝŽŶĚĞůĂƚƌŝƚŚĠƌĂƉŝĞĐŚĞnjƉůƵƐĚĞϯϬϬϬ
11
couples. Le taux de protection calculé était de plus de 90% 12
ʹ Dans la deuxième étude (HPTN 052) , les participants furent également des couples séro-­‐différents. La moitié des ƉĂƚŝĞŶƚƐ ĠƚĂŝƚ ƚƌĂŝƚĠĞ ŝŵŵĠĚŝĂƚĞŵĞŶƚ ĂƉƌğƐ ůĂ ĚĠĐŽƵǀĞƌƚĞ ĚĞ ů͛ŝŶĨĞĐƚŝŽŶ͕ ƚĂŶĚŝƐ ƋƵĞ ůĞ ƚƌĂŝƚĞŵĞŶƚ ĠƚĂŝƚ ĚŝĨĨĠƌĠ
ĚĂŶƐů͛ĂƵƚƌĞŵŽŝƚŝĠ͘WĞŶĚĂŶƚůĞƐƵŝǀŝƋƵŝĞŶŵŽLJĞŶŶĞĚƵƌĂŝƚϮĂŶƐ͕ŝůLJ a eu 28 infections chez les partenaires du groupe « différé », mais une seule dans le groupe « immédiat », indiquant une efficacité de 96%. Le traitement avait un bénéfice non seulement pour les partenaires, mais également pour les personnes traitées elles-­‐
mêmes, avec notamment une diminution des cas de tuberculose. Par ailleurs, Ě͛ĂƵƚƌĞƐĠƚƵĚĞƐŽŶƚĂƉƉŽƌƚĠƌĠĐĞŵŵĞŶƚĚĞƐĚŽŶŶĠĞƐĞŶĐŽƵƌĂŐĞĂŶƚĞƐ : ʹ Microbicides ͗ůĞƐĂŶƚŝƌĠƚƌŽǀŝƌĂƵdž;ƚĞŶŽĨŽǀŝƌͿŽŶƚ ĠƚĠƵƚŝůŝƐĠƐă ǀŝƐĠĞ ŵŝĐƌŽďŝĐŝĚĞĞƚ ĠǀĂůƵĠƐĚĂŶƐů͛ĞƐƐĂŝĂƉƌŝƐĂ͘
>ŽƌƐƋƵĞů͛ƵƐĂŐĞĚĞĐĞŐĞůĞƐƚĨĂŝƚĚĂŶƐĚĞďŽŶŶĞƐĐŽŶĚŝƚŝŽŶƐ͕ŽŶŽďƐĞƌǀĞƵŶĞƌĠĚƵĐƚŝŽŶĚƵƌŝƐƋƵĞĚ͛ŝŶĨĞĐƚŝŽŶĚĂŶƐ
environ 50 % des cas. ʹ Prep, pre-­‐exposure prophylaxis : ůĂ ƉƌŝƐĞ Ě͛ƵŶ ĐŽŵƉƌŝŵĠ ĚĞ dƌƵǀĂĚĂ ;ĐŽŶƚĞŶĂŶƚ ĚĞƵdž ŵĠĚŝĐĂŵĞŶƚƐ ĂŶƚŝ-­‐VIH : tenofovir et emtricitabine) a conféré dans une étude réalisée chez des homosexuels un degré de protection 13
Ě͛ĞŶǀŝƌŽŶϲϬй . Des études complémentaires sont nécessaires pour mesurer le bien fondé et les indications de ces prescriptions. Ainsi, les traitements ouvrent des perspectives nouvelles dans le domaine de la prévention : si on arrivait à identifier très tôt et traiter efficacement tous les séropositifs, on peut imaginer éliminer les nouvelles infections et ce faisant, après une ou deux générations, la pandémie et le VIH. « Est-­‐ce faisable ? Est-­‐ce souhaitable vu les moyens à disposition et les demandes de ressources qui se font concurrence ? Est-­‐ĐĞ ƋƵ͛ŽŶ ƌŝƐƋƵĞ Ě͛ĂďĂŶĚŽŶŶĞƌ ĐĞ ƋƵŝ ĞƐƚ ƉƌŽƵǀĠ ĞĨĨŝĐĂĐĞ Ğt bon marché (les préservatifs) ? Peut-­‐ŽŶĞdžŝŐĞƌĚ͛ƵŶƐĠƌŽƉŽƐŝƚŝĨĚĞƐƵŝǀƌĞƵŶƚĞůƚƌĂŝƚĞŵĞŶƚŶŽŶƉŽƵƌƐŽŶƉƌŽƉƌĞďĠŶĠĨŝĐĞ, mais pour celui de ses partenaires sexuels ? Beaucoup de questions ! Elles seront un des thèmes forts de cette conférence et provoqueront des débats qui permettront de mieux cerner la place de ce nouvel outil de prévention » déclare le Professeur Bernard Hirschel, Président de la 6ème conférence VIH/SIDA. 11
V Donnell D, Baeten JM, Kiarie J, et al. Heterosexual HIV-­‐1 transmission after initiation of antiretroviral therapy: a prospective cohort analysis. Lancet. 2010 Jun 12;375(9731):2092-­‐8 12
Cohen MS, Chen YQ, McCauley M et al. Prevention of HIV-­‐1 Infection with Early Antiretroviral Therapy. N Engl J Med 2011;365:493-­‐505 13
iPrEx study on Pre-­‐Exposure Prophylaxis (PrEP) -­‐ 2010 12 LA TRANSMISSION MERE-­‐ENFANT 'ƌąĐĞ ĂƵdž ĂŶƚŝƌĠƚƌŽǀŝƌĂƵdž͕ ŝů ĞƐƚ ĂƵũŽƵƌĚ͛ŚƵŝ ƉŽƐƐŝďůĞ Ě͛ĂƌƌġƚĞƌ ůĞƐ ŶŽƵǀĞůůĞƐ ŝŶĨĞĐƚŝŽŶƐ ă s/, ĐŚĞnj ůĞƐ ĞŶĨĂŶƚƐ ŵĂŝƐ
également de maintenir leurs mères en viĞ͘WŽƵƌƚĂŶƚ͕ƐĞůŽŶů͛KEh^/͕ϯϳϬϬϬϬĞŶĨĂŶƚƐŽŶƚĠƚĠŶŽƵǀĞůůĞŵĞŶƚŝŶĨĞĐƚĠƐ
14
ƉĂƌůĞs/,ĚĂŶƐůĞŵŽŶĚĞĞŶϮϬϬϵĞƚϰϮϬϬϬăϲϬϬϬϬĨĞŵŵĞƐĞŶĐĞŝŶƚĞƐƐĞƌĂŝĞŶƚĚĠĐĠĚĠĞƐăĐĂƵƐĞĚĞů͛ŝŶĨĞĐƚŝŽŶ . « ŶƚƌĞ ϮϬϬϵ Ğƚ ϮϬϭϬ͕ ŽŶ ŶŽƚĞ ƵŶĞ ĂƵŐŵĞŶƚĂƚŝŽŶ ĚƵ ŶŽŵďƌĞ Ě͛ĞŶĨĂŶƚƐ Ŷés avec le VIH à cause, entre autres, du ŵĂŶƋƵĞĚ͛ĂƌŐĞŶƚŵĂŝƐĂƵƐƐŝĚƵĚĠĨŝĐŝƚĞŶƉĞƌƐŽŶŶĞůƐĚĞƐĂŶƚĠ͘ĞĐŽŶƐƚĂƚĞƐƚĚŝĨĨŝĐŝůĞăĞŶƚĞŶĚƌĞůŽƌƐƋƵĞů͛ŽŶƐĂŝƚƋƵ͛ŝů
est possible de réduire sensiblement ce risque » indique le Professeur Christine Katlama, PréƐŝĚĞŶƚĞĚĞů͛&Zs/,͘ 10
De plus, 90 % de ces nouvelles infections sont concentrées dans 22 pays , en particulier en Afrique francophone, alors ƋƵĞůĞŶŽŵďƌĞĚĞŶŽƵǀĞůůĞƐŝŶĨĞĐƚŝŽŶƐăs/,ƉĂƌŵŝůĞƐĞŶĨĂŶƚƐĞƚůĞƐŵğƌĞƐ͕ĂŝŶƐŝƋƵĞůĞƐĚĠĐğƐĚ͛ĞŶĨĂŶƚƐĚƵƐĂƵ VIH seraient « virtuellement nul » dans les pays à revenu élevé. « >͛ŽďũĞĐƚŝĨͨ zéro nouvelle contamination » sera possible grâce à des programmes de dépistage précoces et systématiques chez la femme enceinte pour assurer une mise sous traitement rapide chez les femmes atteintes du VIH. Nous pouvons réussir à prévenir la transmission mère-­‐enfant mais cela ne se fera pas sans une volonté politique forte et la mise en place de ressources dédiées » ajoute le Professeur Christine Katlama. ŶϮϬϭϭ͕ů͛KEh^/ĂůĂŶĐĠƵŶƉůĂŶŵŽŶĚŝĂůƉŽƵƌĠůŝŵŝŶĞƌůĞƐŶŽƵǀĞůůĞƐŝŶĨĞĐƚŝŽŶƐs/,ĐŚĞnjůĞƐĞŶĨĂŶƚƐĚ͛ŝĐŝăϮϬϭϱ
et maintenir leurs mères en vie. Ce plan couvre tous les pays à revenu faible et intermédiaire mais se concentre sur les 22 pays les plus touchés. 3. >͛ĠƌĂĚŝĐĂƚŝŽŶ fonctionnelle du virus: la cure du réservoir Les antirétroviraux permettent de bloquer la multiplication du virus mais ne permettent pas ĚĞ ů͛ĠƌĂĚŝƋƵĞƌ͘ /ů
reste caché sous une forme quiescente, sous forme de pro-­‐DNA intégré, le réservoir. La communauté ƐĐŝĞŶƚŝĨŝƋƵĞ Ɛ͛ĞƐƚ ĨŝdžĠĞ ă ŵŽLJĞŶ ƚĞƌŵĞ ĚĞ ŵŝĞƵdž ĐŽŶŶĂŝƚƌĞ ĐĞ ƌĠƐĞƌǀŽŝƌ Ğƚ Ě͛ĠůŝŵŝŶĞƌ ůĞ ǀŝƌƵƐ͘ Il faudra probablement faire appel à de nouveaux types de médicaments, différents des antirétroviraux, ayant pour cible ĚĞƐƉƌŽƚĠŝŶĞƐĐĞůůƵůĂŝƌĞƐĚĞů͛ŚƀƚĞĞƚƐĞ rapprochant de certaines molécules anticancéreuses. « ĞƐĠƋƵŝƉĞƐĚĞĐŚĞƌĐŚĞƵƌƐƚƌĂǀĂŝůůĞŶƚăŵŝĞƵdžĐŽŵƉƌĞŶĚƌĞůĞƐŵĠĐĂŶŝƐŵĞƐĚĞƌĠŐƵůĂƚŝŽŶĚĞů͛ĞdžƉƌĞƐƐŝŽŶĚƵs/,
au niveau cellulaire ͗ ƉŽƵƌƋƵŽŝ ůĞ ǀŝƌƵƐ͕ ƵŶĞ ĨŽŝƐ ŝŶƚĠŐƌĠ ĚĂŶƐ ŶŽƚƌĞ E͕ Ɛ͛ĞdžƉƌŝŵĞ ŽƵ ŶŽŶ ? Des équipes françaises ont identifié des enzymes qui jouent un rôle déterminant dans cette expression» révèle le Pr Delfraissy, « elles pourraient ouvrir de nouvelles voies thérapeutiques ». Ces avancées laissent entrevoir une maîƚƌŝƐĞ ĚƵƌĂďůĞ ĚĞ ů͛ŝŶfection. Les traitements actuels permettent de réduire significativement la charge virale mais le virus persiste sous forme latente dans des cellules infectées de notre système immunitaire. Par ailleurs, « une grande mobilisation internationale de recherche, ƐŽƵƐů͛ĠŐŝĚĞĚƵWƌŽĨĞƐƐĞur Françoise Barré-­‐
Sinoussi au sĞŝŶ ĚĞ ů͛/^͕ ĞƐƚ ĚĠƉůŽLJĠĞ ĂĐƚƵĞůůĞŵĞŶƚ ƐƵƌ ůĞƐ ƋƵĞƐƚŝŽŶƐ ƋƵĞ ƉŽƐĞ ůĞ ƌĠƐĞƌǀŽŝƌ ǀŝƌĂů͘ >͛ŽďũĞĐƚŝĨ ĞƐƚ
Ě͛ĂƚƚĞŝŶĚƌĞůĞǀŝƌƵƐ͕ĐĞƋƵĞŶĞƉĞƵǀĞŶƚĨĂŝƌĞůĞƐĂŶƚŝƌĠƚƌŽǀŝƌĂƵdž͕ĞŶĞƐƉĠƌĂŶƚƵŶĞĠƌĂĚŝĐĂƚŝŽn ou tout au moins ce ƋƵĞů͛ŽŶĂƉƉĞůůĞůĂͨ cure fonctionnelle » » explique le professeur Jean-­‐François Delfraissy. 4. >͛ĞƐƉŽŝƌĚ͛ƵŶǀĂĐĐŝŶ : recherche au Nord et au Sud ŶϮϬϭϮ͕ŝůŶ͛ĞdžŝƐƚĞƉĂƐĚĞǀĂĐĐŝŶƉŽƵƌƉƌĠǀĞŶŝƌů͛ŝŶĨĞĐƚŝŽŶƉĂƌůĞǀŝƌƵƐĚƵƐŝĚĂ͘« LĞƐƌĠƐƵůƚĂƚƐĚĞů͛ĞƐƐĂŝZsϭϰϰ͕ Ěŝƚ dŚĂŢ͕ ƉƵďůŝĠƐ ĨŝŶ ϮϬϬϵ ŽŶƚ ƌĠǀĠůĠ ƵŶĞ ƌĠĚƵĐƚŝŽŶ ĚƵ ƌŝƐƋƵĞ Ě͛ŝŶĨĞĐƚŝŽŶ Ě͛ĞŶǀŝƌŽŶ ϯϱй ĞŶ ŝŶũĞĐƚĂŶƚ ĐŚĞnj ĚĞƐ
ƉĞƌƐŽŶŶĞƐƐĠƌŽŶĠŐĂƚŝǀĞƐƵŶĞĐŽŵďŝŶĂŝƐŽŶĚĞǀĂĐĐŝŶƐ͛͘ĞƐƚŝŶƐƵĨĨŝƐĂŶƚƉŽƵƌƋƵĂůŝĨŝĞƌĐĞǀĂĐĐŝŶƉƌŽƉŚLJůĂĐƚŝƋƵĞĚĞ
« réussite » ou de « succès » mais il donne un signal positif pour que nous continuions à chercher » indique le Professeur Jean-­‐François Delfraissy. « Ainsi, les scientifiques travaillent sur des stratégies combinant plusieurs vaccins de façon à avoir une première ǀĂĐĐŝŶĂƚŝŽŶƐƵŝǀŝĞĚ͛ƵŶĞƐƚŝŵƵůĂƚŝŽŶĚƵƐLJƐƚğŵĞŝŵŵƵŶŝƚĂŝƌĞǀŝĂƵŶĞĚĞƵdžŝğŵĞǀĂĐĐŝŶĂƚŝŽŶͨƉƌŝŵĞƐƚͩ͘>Ă
difficulté réside dans la conception et le coût de fabrication de ces vaccins car ils font appel aux nouvelles biotechnologies. La poursuite des financements de ces travaux est indispensable, ce que nous faisons dans le ĐĂĚƌĞĚĞů͛EZ^ĞƚĚƵsZ/ͩconclut le Professeur Jean-­‐François Delfraissy. 14
RAPPORT ONUSIDA 2011 -­‐ Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez ůĞƐĞŶĨĂŶƚƐăů͛ŚŽƌŝnjŽŶϮϬϭϱĞƚŵĂŝŶƚĞŶŝƌůĞƵƌƐŵğƌĞƐĞŶǀŝĞ 13 C. Les populations exposées 1. Des disparités géographiques Les progrès de la lutte contre le sida au cours des dernières années sont impressionnants. Un nombre toujours croissant de personnes, dans tous les pays du monde, a accès aux antirétroviraux indispensables à des soins de qualité. Mais ce progrès est inégalement réparti ; certains pays accusent un retard préoccupant. De fait, si le Rwanda assure que plus de 80% des personnes séropositives en indication de traitements y ont effectivement accès, le taux est beaucoup plus faible au Burundi voisin ͗ ŵŽŝŶƐ Ě͛ƵŶ ƚŝĞƌƐ ĚĞƐ ƉĞƌƐŽŶŶĞƐ ŽŶƚ ĂĐĐğƐ ă ĐĞƐ
molécules qui leur sont vitales. 2,5 millions « Partout en Afrique, les enfants sont trop souvent laissés pour compte et ont très ĚŝĨĨŝĐŝůĞŵĞŶƚ ĂĐĐğƐ ĂƵdž ƚƌĂŝƚĞŵĞŶƚƐ͘ ͛ĞƐƚ ƵŶ ĨĂŝƚ ƌĠǀŽůƚĂŶƚ͕ ŝŶĂĐĐĞƉƚĂďůĞ ͩ Ɛ͛ŝŶƐƵƌŐĞ ƌŝĐ
Ě͛ĞŶĨĂŶƚƐ
Fleutelot, Directeur Général adjoint international de Sidaction. « Le Sidaction, entre autres, vivent avec le Ɛ͛ŝŶǀĞƐƚŝƚĚĂŶƐĚĞƐƉƌŽŐƌĂŵŵĞƐƉŽƵƌƌĂƚƚƌĂƉĞƌĐĞƌĞƚĂƌĚĚĂŶƐů͛ĂĐĐğƐĚĞůĂƉƌŝƐĞĞŶĐŚĂƌŐĞ͕
ů͛ĂĐĐğƐĂƵdžƐŽŝŶƐĞƚĂƵdžƚƌĂŝƚĞŵĞŶƚƐĚĞƐĞŶĨĂŶƚƐƐĠƌŽƉŽƐŝƚŝĨƐ ». VIH15 2. Des populations particulièrement vulnérables Au-­‐delà des disparités géographiques, ďŝĞŶĚ͛ĂƵƚƌĞƐŝŶĠŐĂůŝƚĠƐĐŽŶƐƚŝƚƵĞŶƚĚĞƐƉƌŝŽƌŝƚĠƐĚ͛ĂĐƚŝŽŶƐăĐŽŶĚƵŝƌĞ͘ Dans les pays francophones les plus riches, la pandémie continue de progresser, de manière concentrée, dans ĐĞƌƚĂŝŶĞƐ ƉŽƉƵůĂƚŝŽŶƐ͕ ŶŽƚĂŵŵĞŶƚ ůĞƐ ŚŽŵŵĞƐ ŚŽŵŽƐĞdžƵĞůƐ ŽƵ ůĞƐ ƉĞƌƐŽŶŶĞƐ ŽƌŝŐŝŶĂŝƌĞƐ Ě͛ĨƌŝƋƵĞ
subsaharienne. ĂŶƐ ůĞƐ ƉĂLJƐ ĨƌĂŶĐŽƉŚŽŶĞƐ ůĞƐ ƉůƵƐ ƉĂƵǀƌĞƐ͕ ůĞƐ ĚŽŶŶĠĞƐ ĠƉŝĚĠŵŝŽůŽŐŝƋƵĞƐ ƌĠĐĞŶƚĞƐ ŵŽŶƚƌĞŶƚ ƋƵ͛ŝů ĞdžŝƐƚĞ
souvent, dans un même pays, une épidémie généralisée (toute la population peut être touchée) et une ou des épidémies concentrées, dans des populations hautement marginalisées, comme, ici encore, les hommes homosexuels, les travailleuses du sexe, les usagers de drogue, les prisonniers, etc. Au Sénégal par exemple, où ů͛ĠƉŝĚĠŵŝĞĚ͛ŝŶĨĞĐƚŝŽŶăs/,ĂƉƵġƚƌĞĐŽŶƚĞŶƵĞăŵŽŝŶƐĚ͛ϭйĚĞůĂƉŽƉƵůĂƚŝŽŶĂĚƵůƚĞ͕ĚĞƐĞƐƚŝŵĂƚŝŽŶƐŵŽŶƚƌĞŶƚ
ƋƵĞ ůĂ ƐĠƌŽƉƌĠǀĂůĞŶĐĞ ƉŽƵƌƌĂŝƚ ġƚƌĞ ĚĞ ϮϬй ƉĂƌŵŝ ůĞƐ ŚŽŵŵĞƐ ĂLJĂŶƚ ĚĞƐ ƌĂƉƉŽƌƚƐ ƐĞdžƵĞůƐ ĂǀĞĐ Ě͛ĂƵƚƌĞƐ
hommes. En prison, partout en Afrique, la séroprévalence du VIH (et de la tuberculose ou des hépatites) est 2 à ϰ ĨŽŝƐ ƉůƵƐ ĠůĞǀĠĞ ƋƵ͛ă ů͛ĞdžƚĠƌŝĞƵƌ ; les détenus ont un accès très limité à la prévention, aux soins et aux traitements. De plus, et quelle que soit les régions, celles et ceux qui viennent en aide aux populations les plus exclues sont eux-­‐mêmes stigmatisés ou dévalorisés, y compris les professionnels de santé. ŶĐŽŶƐĠƋƵĞŶĐĞ͕ůĂůƵƚƚĞĐŽŶƚƌĞůĞƐŝĚĂĚŽŝƚĨĂŝƌĞĨĂĐĞăĚĞƐŝŶũƵƐƚŝĐĞƐƋƵ͛ĞůůĞŶĞƉĞƵƚƚŽůĠƌĞƌ͘>Ğ ƐĞŶƐĚĞů͛ĂĐƚŝŽŶ
commune entreprise pour faire reculer la pandémie inclut un combat contre ces injustices, celles rencontrées par les populations les plus marginalisées de nos sociétés. 15
Rapport ONUSIDA sur l'épidémie mondiale de sida 2010 14 3. Défendre la reconnaissance des droits humains constitue toujours une priorité Défendre les droits humains fondamentaux est une composante pleine et entière de la lutte contre le sida. Le ĐŽŵďĂƚĐŽŶƚƌĞůĂĐƌŝŵŝŶĂůŝƐĂƚŝŽŶĚĞů͛ŚŽŵŽƐĞdžƵĂůŝƚĠ͕ĞŶƉƌŽŐƌĞƐƐŝŽŶƐƵƌůĞĐŽŶƚŝŶĞŶƚĂĨƌŝĐĂŝŶ͕ĞƐƚŶĠĐĞƐƐĂŝƌĞ͘Ğ
même, la ƉƌŝƐĞĞŶĐŽŶƐŝĚĠƌĂƚŝŽŶĚĞů͛ƵƐĂŐĞĚĞĚƌŽŐƵĞƐĞƚĚĞƐĞƐƌŝƐƋƵĞƐǀŝƐ-­‐à-­‐vis de la transmission du VIH ou ĚĞƐŚĠƉĂƚŝƚĞƐĚŽŝƚƐ͛ŝŶƐĐƌŝƌĞĚĂŶƐůĞƐƉŽůŝƚŝƋƵĞƐĚĞƐĂŶƚĠƉƵďůŝƋƵĞ͕ĐŽŵŵĞůĂ^ƵŝƐƐĞĞŶĂŵŽŶƚƌĠů͛ŝŵƉŽƌƚĂŶĐĞĞƚ
ů͛ĞĨĨŝĐĂĐŝƚĠ͘ ĞƐ ƉƌŽŐƌĂŵŵĞƐ ŚŽƐƉŝƚĂůŝĞƌƐ ou associatifs, en prison, doivent être encouragés, soutenus : ils ƌĂƉƉĞůůĞŶƚ ƋƵĞ ůĂ ƉƌŝǀĂƚŝŽŶ ĚĞ ůŝďĞƌƚĠ Ŷ͛ŝŶĐůƵƚ ƉĂƐ ůĂ ƉƌŝǀĂƚŝŽŶ ĚĞ ƐŽŝŶƐ͘ ĂŶƐ ůĞ ƌĞƐƉĞĐƚ ĚĞ ůĞƵƌ ĚŝŐŶŝƚĠ͕ ůĞƐ
travailleuses du sexe doivent bénéficier de consultations VIH et IST par des médecins, dans le secteur public ou bien dans des organisations communautaires et de programmes de prévention incluant les diverses modalités possibles, notamment le recours aux microbicides. En parallèle, la mobilisation pour le respect des droits des ƉĞƌƐŽŶŶĞƐǀŝǀĂŶƚĂǀĞĐůĞs/,ŶĞĨĂŝďůŝƚƉĂƐ͘/ůŶĞƐ͛ĂŐŝƚ
ƉĂƐĚ͛ĂĐĐŽƌĚĞƌĚĞƐĚƌŽŝƚƐƉĂƌƚŝĐƵůŝĞƌƐăĐĞůůĞƐĞƚĐĞƵdžƋƵŝǀŝǀĞŶƚĂǀĞĐůĞs/,ŵĂŝƐƚŽƵƚĂƵĐŽŶƚƌĂŝƌĞ͕Ě͛ĞdžŝŐĞƌĞƚ
obtenir un traitement égal entre ceux qui sont infectés et ceux qui ne le sont pas ͗ůĞĚƌŽŝƚĚĞƐĞŵĂƌŝĞƌ͕Ě͛ĂǀŽŝƌ
ƵŶ ĞŶĨĂŶƚ͕ Ě͛ŽďƚĞŶŝƌ ŽƵ ĚĞ ŐĂƌĚĞƌ ƵŶ ĞŵƉůŽŝ͕ Ě͛ĂĐĐĠĚĞƌ ă ĚĞƐ ƐŽŝŶƐ ƐĂŶƐ ĚŝƐĐƌŝŵŝŶĂƚŝŽŶ͕ ĚĞ ƐŽƵƐĐƌŝƌĞ ă ƵŶĞ
assurance, un prêt, etc. « >͛ĠƉŝĚĠŵŝĞ Ě͛ŝŶĨĞĐƚŝŽŶ ă s/, ƌĠǀğůĞ ĚĞƐ ƐŽĐŝĠƚĠƐ ŵĂů ă ů͛ĂŝƐĞ ǀŝƐ-­‐à-­‐vis de certains tabous et de faits sociaux que souvent, les leaders politiques et religieux négligent ou stigmatisent. Le combat contre le sida, depuis son début, entend toujours ƈƵǀƌĞƌƉŽƵƌƵŶĞƐŽĐŝĠƚĠƉůƵƐũƵƐƚĞ͕ƉůƵƐƚŽůĠƌĂŶƚĞ͕ƉůƵƐŐĠŶĠƌĞƵƐĞĞƚ ŽƵǀĞƌƚĞ͕ƵŶĞ
société en progrès. Elle porte ici des valeurs de dignité, de justice, de respect des personnes, contribuant, au-­‐delà même de la maîtrise attendue du VIH, à la santé des populations, de toutes les populations » conclut Eric Fleutelot. ZĞƚƌŽƵǀĞnjů͛ŝŶƚĞƌǀŝĞǁĚ͛Eric Fleutelot sur la lutte contre les discriminations ƐƵƌůĂtdsĚĞů͛&Zs/, www.presstvnews-­‐afravih.com 15 D. Les ressources humaines dans la lutte contre le VIH /ů Ŷ͛LJ ĂƵƌĂ ƉĂƐ Ě͛ĂŵĠůŝŽƌĂƚŝŽŶ ƐĂƚŝƐĨĂŝƐĂŶƚe et durable dans le combat ĐŽŶƚƌĞ ůĞ s/, Ɛŝ ů͛ŽŶ ŶĞ ƉƌĞŶĚ ƉĂƐ ĞŶ
ĐŽŵƉƚĞ ůĂ ƋƵĞƐƚŝŽŶ ĐƌƵĐŝĂůĞ ĚĞƐ ƌĞƐƐŽƵƌĐĞƐ ŚƵŵĂŝŶĞƐ ĚĠĚŝĠĞƐă ůĂ ƐĂŶƚĠ͘ ůĂŝƌĞŵĞŶƚ͕ ŝů ŶĞ ƐƵĨĨŝƚ ƉĂƐ Ě͛ĂĐŚĞƚĞƌ
des médicaments, des équipements de laboratoires, des réactifs, et des ordinateurs pour soigner efficacement ! « Pour y arriver, il faut, non seulement des moyens financiers mais aussi des acteurs sur le terrain, des opérateurs, des ressources humaines ͩŝŶĚŝƋƵĞůĞWƌ'ŝůůĞƐƌƺĐŬĞƌ͕WƌŽĨĞƐƐĞƵƌĚĞ^ĂŶƚĠWƵďůŝƋƵĞăů͛hŶŝǀĞƌƐŝƚĠ
Paris Sud-­‐CHU Bicêtre. Une réorganisation est nécessaire, avec un personnel en nombre, formé, mieux rémunéré, mieux réparti sur le territoire et mieux administré. 1. Une grave pénurie de personnels de santé Le bilan établi ƉĂƌů͛KƌŐĂŶŝƐĂƚŝŽŶDŽŶĚŝĂůĞĚĞůĂ^ĂŶƚĠ en 2010 révèle un grave problème dans la répartition des personnels de santé dans le monde et les besoins urgents nécessaires : o ϰŵŝůůŝŽŶƐĚĞƉƌŽĨĞƐƐŝŽŶŶĞůƐĚĞƐĂŶƚĠŵĂŶƋƵĞƌĂŝĞŶƚĚŽŶƚƉůƵƐĚ͛ϭŵŝůůŝŽŶƉŽƵƌů͛ĨƌŝƋƵĞ o 57 pays dans le monde dont 36 en AfriqƵĞ ƉƌĠƐĞŶƚĞŶƚ͕ ĂƵũŽƵƌĚ͛ŚƵŝ͕ ƵŶĞ ƉĠŶƵƌŝĞ ĂŝŐƵģ ĞŶƉĞƌƐŽŶŶĞů ĚĞ
santé ŶϮϬϭϭ͕ůĞƐĚŽŶŶĠĞƐƐƵƌůĞƉĞƌƐŽŶŶĞůĚĞƐĂŶƚĠƐŽƵůŝŐŶĞŶƚů͛ŝŶĠŐĂůŝƚĠĚĞůĞƵƌĚŝƐƚƌŝďƵƚŝŽŶĞŶƚƌĞůĞƐƉĂLJƐƉĂƵǀƌĞƐ
et les pays riches. >ĂĚĞŶƐŝƚĠŵĠĚŝĐĂůĞĚĂŶƐůĞƐƉĂLJƐƉĂƵǀƌĞƐƐ͚ĠůğǀĞăϮ,8 médecins pour 10 000 habitants, soit ϭϬĨŽŝƐŵŽŝŶƐƋƵĞĐĞůůĞĚĂŶƐůĞƐƉĂLJƐăƌĞǀĞŶƵƐĠůĞǀĠƐ͘>ĂƉůƵƉĂƌƚĚĞƐƉĂLJƐĚ͛ĨƌŝƋƵĞƐƵďƐĂŚĂƌŝĞŶŶĞƉĂLJĞŶƚůĞ
plus lourd tribut avec un taux moyen de médecins 100 fois inférieur à celui des pays riches16. « Si aucunĞƐŽůƵƚŝŽŶǀŝĂďůĞŶ͛ĞƐƚĂƉƉŽƌƚĠĞƉŽƵƌƌĞŵĠĚŝĞƌăĐĞƚƚĞŐƌĂǀĞƉĠŶƵƌŝĞ͕ůĞƐƌĠƐƵůƚĂƚƐĞƐƉĠƌĠƐĐŽŶƚƌĞůĞƐ
grandes pandémies telles que le sida, la tuberculose ou encore le paludisme ne seront pas atteints, pas plus que les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en 2015, ni au-­‐delà » révèle le Pr Gilles Brücker. A cette date, seulement 1/3 des besoins sera couvert17. Distribution géographique des zones touchées par le manque de personnel de santé18 16
ZĂƉƉŽƌƚĚĞƐEĂƚŝŽŶƐhŶŝĞƐƐƵƌů͛ƐƐĞŵďůĠĞDŽŶĚŝĂůĞĚĞůĂƐĂŶƚĠĞŶϮϬϭϭ ZĂƉƉŽƌƚĚĞƐEĂƚŝŽŶƐhŶŝĞƐƐƵƌů͛ƐƐĞŵďůĠĞDŽŶĚŝĂůĞĚĞůĂƐĂŶƚĠĞŶϮϬϭϭ OMS -­‐ Données 2006 17
18
16 2. Les raisons de cette pénurie Cette faiblesse en personnel de santé a plusieurs causes parfaitement identifiées : 9 Face aux difficultés économiques, les pays à ressources limitées diminuent sensiblement les dépenses de santé, ce qui entrave les développements des établissements de soins « Les budgets de santé notamment ceux du Sud ne sont pas suffisamment importants au regard des besoins et des engagements pris lors de ůĂ ĐŽŶĨĠƌĞŶĐĞ Ě͛ďƵũĂ en 2001 : les pays africains se sont engagés à verser 15% de leur budget national dans la santé mais on est très loin du compte » constate le Professeur Gilles Brücker 9 Le faible niveau de revenu : certains effectuent un autre travail plus rentable pour subvenir à leurs besoins quotidiens 9 Le chômage élevé des professionnels de santé : il atteint 20% dans certains pays 9 >͛ĂďƐĞŶƚĠŝƐŵĞĚĞƐƉĞƌƐŽŶŶĞůƐĚĞƐĂŶƚĠ pour des raisons médicales ou pour des raisons de nécessité 9 La désorganisation et la déresponsabilisation des services publics 9 La grande inégalité de répartition des faibles ressources humaines entre les zones rurales et urbaines 9 La migration des professionnels vers les pays riches aggrave cette crise de personnel de santé. « ĞƌƚĂŝŶƐ ƉĂLJƐ ĨƌĂŶĐŽƉŚŽŶĞƐ ĐŽŵŵĞ ůĞ ^ĠŶĠŐĂů͕ ůĞ dŽŐŽ Ğƚ ůĞ ĠŶŝŶ ĂĨĨŝĐŚĞŶƚ ĚĞƐ ƚĂƵdž Ě͛ĞdžƉĂƚƌŝĂƚŝŽŶ
pouvant atteindre 40% des effectifs médicaux » indique le Professeur Gilles Brücker. 3. Des formations indispensables Pour pallier la carence en effectifs médicaux, une délégation des tâches semble être la stratégie à adopter. Les soignants, les infirmiers et les sages-­‐femmes pourront effectuer des actes jusque-­‐là réservés au corps médical. Cette délégation permettra une meilleure prise en charge des malades dans les traitements. Des formations Ɛ͛ĂǀğƌĞŶƚ ĂůŽƌƐ ŶĠĐĞƐƐĂŝƌĞƐ : suivi des patients, rôle de prescription de médicaments, renforcement de ů͛ĠĚƵĐation thérapeutique par les médiateurs et les conseillers psychosociaux, maintien des liens entre les réseaux de soins et les communautés (information et accompagnement). >͛ĂƉƉŽƌƚ Ě͛ƵŶĞ ĨŽƌŵĂƚŝŽŶ ĞŶ ĐŽŶƚŝŶƵ ĂƵƉƌğƐ ĚƵ ƉĞƌƐŽŶŶĞů ĚĞ ƐĂŶƚĠ͕ surtout dans les pays du Sud, est indispensable pour diagnostiquer, prendre en charge les malades convenablement : prescriptions adaptées, ƵƐĂŐĞƐƵƌǀĞŝůůĠĚĞƐŵĠĚŝĐĂŵĞŶƚƐ͕ƐƵŝǀŝĐůŝŶŝƋƵĞĞƚďŝŽůŽŐŝƋƵĞĂƵůŽŶŐĐŽƵƌƐ͕ƉƌĠǀĞŶƚŝŽŶ͙ĞƚƚĞĂĐƚƵĂůŝƐĂƚŝŽŶĚĞƐ
savoirs et des pratiquĞƐ ĚŽŶƚ ďĠŶĠĨŝĐŝĞŶƚ ůĞƐ ƉĂLJƐ ĚƵ EŽƌĚ ĚŽŝǀĞŶƚ ĂƵƐƐŝ ƉƌŽĨŝƚĞƌ ă ĐĞƵdž ĚƵ ^ƵĚ͘ >͛&Zs/,
ƈƵǀƌĞĚĂŶƐĐĞƐĞŶƐĂƵƉƌğƐĚĞů͛ĞŶƐĞŵďůĞĚĞƐĐŽŵŵƵŶĂƵƚĠƐĨƌĂŶĐŽƉŚŽŶĞƐ͘ « Il faut mettre en place des programmes de formation pour recruter du personnel médical et paramédical et assurer la pérennité de leur emploi » relate le Professeur Gilles Brücker. Pour recruter et fidéliser les équipes soignantes, il faut améliorer et valoriser leurs conditions de travail. Certains programmes ne prennent pas en compte le surcroît de la charge de travail des professionnels de santé. Selon le Professeur Gilles Brücker, des « initiatives de primes, plus ou moins justes, versées au titre de la lutte contre le VIH ont eu pour effet de désorganiser le système ». « Nous savons tous très ďŝĞŶ ĐĞ ƋƵ͛ŝů ĨĂƵƚ ĨĂŝƌĞ ͗ ůĞ ĐŚŽŝdž Ě͛ƵŶĞ ůůŝĂŶĐĞ
francophone est bien celui du partage des responsabilités entre tous ceux qui ƉŽƌƚĞŶƚ͕ ĚĂŶƐ ůĞ ĚŝƐĐŽƵƌƐ Ğƚ ĚĂŶƐ ů͛ĂĐƚŝŽŶ͕ ĐĞƐ ǀĂůĞƵƌƐ ƋƵĞ ŶŽƵƐ ǀŽƵůŽŶƐ
ƵŶŝǀĞƌƐĞůůĞƐĚ͛ĠƋƵŝƚĠ͕ de qualité, et de justice en matière de santé » conclut le Professeur Gilles Brücker. ZĞƚƌŽƵǀĞnjů͛ŝŶƚĞƌǀŝĞǁĚƵWƌŽĨĞƐƐĞƵƌ'ŝůůĞƐƌƵĐŬĞƌƐƵƌ les enjeux des ressources humaines ƐƵƌůĂtdsĚĞů͛&Zs/, www.presstvnews-­‐afravih.com 17 III.
>͛ORGANISATION DE CETTE 6ÈME CONFÉRENCE A. Le programme de la 6
ème
conférence 1. Les grandes sessions plénières Plénière 1 : ʹ Épidémiologie et VIH : par delà les chiffres ʹ Dépistage ʹ enjeux et politiques ʹ Stratégies thérapeutiques : actualités Plénière 2 : ʹ Inflammation et activation ʹ Prévention et réduction des risques et microbicides ʹ Tuberculose ʹ Financements du VIH : la bombe à retardement Plénière 3 : ʹ Les défis en ĨƌŝƋƵĞĚĞů͛KƵĞƐƚĞƚĐĞŶƚƌĂůĞ ʹ VHC : co-­‐infection VIH et perspectives thérapeutiques ʹ Éradication du VIH : espoir ou utopie 2. Un programme de bourses unique hŶƉƌŽŐƌĂŵŵĞĚĞďŽƵƌƐĞƐ͕ŵŝƐĞŶƉůĂĐĞƉŽƵƌĐŚĂƋƵĞĐŽŶĨĠƌĞŶĐĞƉĂƌů͛&Zs/,ĞƚƐĞƐƉĂƌƚĞŶĂŝƌĞƐ͕ǀĂƉĞƌŵĞƚƚƌĞ
aux chercheurs, cliniciens et acteurs de la lutte contre le VIH de pays en développement de participer à la conférence à Genève. Ce programme unique permet de couvrir les frais de transports, d'inscription et de logement pour les acteurs engagés dans le combat contre le VIH͕ƋƵ͛ŝůƐƐŽŝĞŶƚƉƌŽĨĞƐƐŝŽŶŶĞůƐĚĞƐĂŶƚĠ͕ĐŚĞƌĐŚĞƵƌƐ͕ĚŽĐƚŽƌĂŶƚƐ͕ĐůŝŶiciens ou représentants du milieu associatif. ͨ>͛FRAVIH et ses partenaires prennent en charge 200 boursiers cette année à Genève, ce qui est du jamais vu pour une conférence internationale. Il est très difficile de faire venir des personnes vivant dans des pays à faible revenu Ğƚ ŶŽƵƐ ĂǀŽŶƐ ƚŽƵƚ ŵŝƐ ĞŶ ƈƵǀƌĞ ƉŽƵƌ ƉĞƌŵĞƚƚƌĞ ă ƵŶ ŵĂdžŝŵƵŵ ĚĞ ĐŚĞƌĐŚĞƵƌƐ ĚĞ ƉĂLJƐ ă
ressources limitéeƐĚ͛ĂǀŽŝƌů͛ŽƉƉŽƌƚƵŶŝƚĠĚĞĨĂŝƌĞĞŶƚĞŶĚƌĞůĞƵƌǀŽŝdžĂƵEŽƌĚͩindique le Professeur Christine Katlama͕WƌĠƐŝĚĞŶƚĞĚĞů͛&RAVIH. B. >͛&Zs/, Créée en mars 2009, « l͛&Zs/, ŽĨĨŝĐŝĂůŝƐĞ ů͛ĞdžŝƐƚĞŶĐĞ ĚĞ ƌĠƐĞĂƵdž ĚĞ ĐŽůůĂďŽƌĂƚŝŽŶƐ ĞdžŝƐƚĂŶƚ ĚĞƉƵŝƐ ĚĞ
ŶŽŵďƌĞƵƐĞƐĂŶŶĠĞƐ͘ůůĞŵŽŶƚƌĞƋƵĞůĂĨƌĂŶĐŽƉŚŽŶŝĞƐ͛ŽƌŐĂŶŝƐĞĞƚƋƵ͛ĞůůĞƚƌŽƵǀĞƵŶĐŚĂŵƉĚ͛ĂƉƉůŝĐĂƚŝŽŶĚĂŶƐůĂ
lutte contre le VIH » indique le Professeur ŚƌŝƐƚŝŶĞ<ĂƚůĂŵĂ͕ƉƌĠƐŝĚĞŶƚĞĚĞů͛ĂƐƐŽĐŝĂƚŝŽŶ͘>͛ůůŝĂŶĐĞ&ƌĂŶĐŽƉŚŽŶĞ
des Acteurs de Santé contre le VIH/Sida (AFRAVIH) est un vecteur permettant de renforcer la solidarité Nord-­‐Sud et Est-­‐Ouest au sein de la Francophonie au travers : 9 du développement des échanges professionnels et la circulation de l'information entre les différents acteurs 9 de la promotion et le soutien des actions de formation 9 du ƉĂƌƚĂŐĞĚĞů͛ĞdžƉĞƌƚŝƐĞƐĐŝĞŶƚŝĨŝƋƵĞ 9 de ůĂƉƌŽŵŽƚŝŽŶĚ͛ĂĐƚŝŽŶƐĞƚĚĞƌĞĐŚĞƌĐŚĞĐŽŶƚƌĞůĞ VIH/Sida 9 du développement des pratiques de santé publique, à travers un réseau francophone d'acteurs de santé impliqués dans la lutte contre le VIH. 18 C. Partenaires et organisateurs La 6ème ĐŽŶĨĠƌĞŶĐĞĨƌĂŶĐŽƉŚŽŶĞs/,ͬ^ŝĚĂĞƐƚŽƌŐĂŶŝƐĠĞƉĂƌů͛&Zs/,ĞŶƉĂƌtenariat avec : ʹ Sidaction -­‐ www.sidaction.org ʹ ONUSIDA -­‐ www.unaids.org ʹ Agence Nationale de Recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS) -­‐ www.anrs.fr ʹ UNITAID -­‐ www.unitaid.eu ʹ Unicef -­‐ www.unicef.ch ʹ Organisation Mondiale de la santé (OMS) -­‐ www.who.int >͛&Zs/,ĞƚůĞƐŽƌŐĂŶŝsateurs remercient : ʹ La République et le Canton de Genève -­‐ www.ge.ch ʹ La ville de Genève -­‐ www.ville-­‐geneve.ch ʹ Les Hôpitaux Universitaire de Genève (HUG) -­‐ www.hug-­‐ge.ch ʹ Le Centre International de Conférences Genève (CICG) -­‐ www.cicg.ch ʹ Le Département Fédéral des Affaires Etrangères (DFAE) -­‐ www.dfae.admin.ch ʹ La MissioŶƉĞƌŵĂŶĞŶƚĞ^ƵŝƐƐĞĂƵƉƌğƐĚĞů͛KEh' -­‐ www.eda.admin.ch ʹ Le ĠƉĂƌƚĞŵĞŶƚĨĠĚĠƌĂůĚĞũƵƐƚŝĐĞĞƚƉŽůŝĐĞĞƚů͛Kffice Fédéral des Migrations -­‐ www.ejpd.admin.ch La 6ème conférence Francophone VIH/Sida est organisée avec : La participation de : ʹ Gilead -­‐ www.gilead.com ʹ Janssen -­‐ www.jannsen.com ʹ Bristol-­‐Myers Squibb -­‐ www.bmsfrance.fr ʹ ViiV Healthcare -­‐ www.viivhealthcare.com ʹ MSD / Merck -­‐ www.msd.ch Le soutien de : ʹ AIDES -­‐ www.aides.org ʹ Coalition Plus -­‐ www.coalitionplus.org ʹ EACS -­‐ European AIDS Clinical Society -­‐ www.coalitionplus.org ʹ Plateforme Elsa -­‐ www.plateforme-­‐elsa.org ʹ Esther -­‐ www.esther.fr ʹ PVA Genève -­‐ www.pvageneve.ch ʹ Fondation GlaxoSmithKline -­‐ www.gsk.fr/fondation_gsk/index.html ʹ Groupe Sida Genève -­‐ www.groupesida.ch ʹ Médecins Sans Frontières -­‐ www.msf.ch ʹ Solthis -­‐ www.solthis.org ʹ Becton Dickinson -­‐ www.bd.com ʹ Roche -­‐ www.roche.ch ʹ Laboratoires Nephrotek -­‐ www.nephrotek.fr ʹ Siemens -­‐ www.siemens.ch ʹ Le Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme -­‐ www.theglobalfund.org 19 

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