Politique de la Ville et renouvellement urbain
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Politique de la Ville et renouvellement urbain
Les enjeux Fiche thématique la gestion locative politique de la ville ET RENOUVELLEMENT URBAIN La lutte contre la ségrégation spatiale est un chantier de longue durée. Il existe aujourd’hui un risque réel de persistance des tendances à la spécialisation sociale du parc Hlm de ces quartiers qui continue de représenter la part la plus importante de l’offre à bas loyer de leur agglomération. La transformation des quartiers est un processus lent qui nécessite des politiques publiques inscrites dans la durée. Aussi y a-t-il nécessité de persister dans l’objectif d’intégration des quartiers à la ville et de leur diversification urbaine, et de soutien à la mobilité des ménages dans la ville. Il doit être opéré un rééquilibrage des efforts en faveur du développement social tout en évitant les effets de balanciers entre l’urbain et le social. Ceci implique la construction de projets de territoires intégrés, participatifs et solidaires, de mener une Politique de la Ville qui mise sur la jeunesse et les talents des habitants des quartiers. La situation des quartiers à la fin de la période 2003-2012 Il est reconnu que le Programme national de rénovation urbaine (PNRU) a permis d’engager les quartiers traités dans une nouvelle dynamique d’évolution urbaine. La physionomie de ces quartiers a changé grâce à quatre leviers : des restructurations urbaines ambitieuses, une évolution de la morphologie architecturale et urbaine plus proche de la ville « banale », des interventions massives de requalification du parc Hlm, la combinaison d’une ambition urbaine et d’une ambition patrimoniale avec un ciblage géographique. Ainsi dans la moitié des quartiers traités, les investissements physiques lourds ont été réalisés. Les dynamiques d’évolution urbaine peuvent y être prolongées dans le cadre des politiques urbaines et patrimoniales de droit commun. Néanmoins, les résultats sont fragiles et hétérogènes selon les sites et contextes locaux. Peu de sites ont atteint un seuil de transformation irréversible et la diversification urbaine, après avoir été préparée par le PNRU 1, reste à concrétiser. La rénovation urbaine a révélé la grande diversité des potentialités et des handicaps des sites. Les choix stratégiques locaux et les contextes de marché ont accentué ces différenciations. Par ailleurs des quartiers non pris en compte par le PNRU parce qu’ils ont été jugés moins dégradés à l’origine du programme, sont en train de connaître une accélération de leur disqualification face à la confrontation avec les sites rénovés. Aujourd’hui, de nombreux risques pourraient remettre en cause les premiers acquis dans les quartiers traités et accélérer la dérive des sites non traités, ces risques s’exacerbant avec le contexte de crise. On citera notamment le fort impact de la crise sur la situation socio-économique des ménages qui voient leur précarisation s’aggraver, l’emprise des trafics illicites dans certains sites, la tendance à faire peser sur ces quartiers, où des logements abordables sont disponibles, l’essentiel des relogements des publics relevant du Dalo. On signalera également le risque d’anéantissement des premiers résultats dans les sites partiellement traités, si les actions de rénovation urbaine connaissaient un arrêt brutal par manque de moyens. Enfin face à la difficulté et au temps long de la transformation, les acteurs locaux pourraient être tentés, s’ils perdaient le soutien fort des politiques nationales, de renoncer à poursuivre l’effort de diversification urbaine dans les quartiers et de se tourner vers d’autres priorités territoriales. Il est impératif que se maintienne un effort collectif, national et local pour consolider les premiers acquis, parachever l’intégration urbaine amorcée et amplifier les dynamiques d’insertion sociale. 1/6 • Mise à jour : 15/01/2013 politique de la ville ET RENOUVELLEMENT URBAIN La politique de rénovation urbaine a donné des résultats très positifs pour la plupart des quartiers qui en ont bénéficié. Mais ils restent fragiles et doivent être confortés. Par ailleurs la faiblesse du volet « développement social » de la Politique de la Ville au cours de la période 2003-2012 limite l’impact des projets de rénovation urbaine sur l’insertion sociale des habitants. Il est également important, qu’une visibilité soit rapidement donnée à la poursuite de la politique publique en direction des quartiers pour éviter que la mobilisation collective des acteurs locaux, impulsée par le PNRU 1, ne s’essouffle et que les équipes d’ingénierie constituées ne se dispersent. Le PNRU en effet a été l’occasion de renouveler le partenariat local et de développer de nouveaux savoir-faire qui méritent d’être capitalisés. Les organismes Hlm ont fortement mobilisé leur capacité financière, dans le cadre du PNRU 1, pour mettre en œuvre le volet habitat des projets de rénovation urbaine portés par les collectivités locales. Ils ne pourront poursuivre cet effort au détriment de la production nouvelle, et de l’amélioration de la performance énergétique du parc existant qui sollicitent également fortement leur fonds propres. Il est donc nécessaire qu’ils soient accompagnés par des aides publiques, notamment dans les sites nécessitant des transformations lourdes. Propositions de l’Union sociale pour l’habitat pour la relance de la Politique de la Ville et la poursuite du renouvellement urbain 1. En premier lieu il importe que les projets engagés dans le cadre du PNRU 1 soient menés à leur terme avec les financements attendus A partir de 2014 il restera à apporter 5,4 milliards d’euros de crédits de paiement au PNRU 1. La demande du Mouvement Hlm est que le financement de l’Anru ne continue pas d’être opéré par des transferts entre les opérateurs du logement social, notamment les fonds du « 1% Logement » (pour environ 800 millions d’euros) et les fonds propres des organismes Hlm (prélèvement sur le potentiel financier). 2. La géographie priritaire mériterait d’être simplifiée et une poursuite du renouvellement urbain est indispensable sur une cible resserrée g La réforme de la géographie prioritaire devra éviter « le saupoudrage », sans laisser pour autant des situations sans solution et favoriser la mise en œuvre de politiques tant curatives que préventives. Elle devra notamment tenir compte des mesures qui lui sont liées, par exemple l’abattement TFPB en zone urbaine sensible (ZUS) dont le maintien est nécessaire pour aider les bailleurs à renforcer la gestion de proximité dans les quartiers d’habitat social, qu’ils relèvent ou non de politiques renforcées (enjeu financier de 150 millions d’euros par an). Ceci implique que soit maintenue un zonage réglementaire permettant d’asseoir des mesures et avantages dérogatoires et que soit créée une géographie contractuelle permettant d’aider des projets et actions à la bonne échelle géographique. Sur la base d’un diagnostic, partagé au niveau national et local, de la situation des quartiers à l’issue de cette période de la Politique de la Ville, il pourrait être distingué : les quartiers relevant de la solidarité nationale, les quartiers pouvant être pris en compte dans les politiques locales et les quartiers relevant des priorités des politiques de droit commun de chacun des acteurs. Il est important que le nouveau dispositif incite à une vision globale à l’échelle des agglomérations de l’ensemble des sites fragiles et à risque, avec une vigilance à titre préventif sur « les territoires de veille » et une concentration des moyens d’action sur les territoires–cibles relevant de politiques curatives. g g Dans la perspective d’une poursuite de la rénovation urbaine, la priorité, parmi les territoires-cibles devrait être donnée aux situations les plus critiques nécessitant des transformations lourdes : selon les analyses du Mouvement Hlm cela pourrait concerner entre 150 et 200 quartiers traités dans le PNRU 1, pour lesquels celui-ci ne suffira pas et une cinquantaine aujourd’hui non pris en compte. À ces quartiers Hlm s’ajouteraient ceux concernés par les copropriétés dégradées. g Il est essentiel que le repérage les territoires prioritaires se fasse par une démarche itérative entre 2/6 • Mise à jour : 15/01/2013 politique de la ville ET RENOUVELLEMENT URBAIN politique de la ville ET renouvellement urbain Fiche thématique la gestion locative ••• le national et le local sur la base d’indicateurs nationaux à confronter avec les références locales d’agglomération. 3. Parmi les quartiers relevant de la solidarité nationale, un certain nombre (50 à 80) en difficulté extrême de fonctionnement appelle un dispositif spécifique g Il s’agit de quartiers où les politiques publiques sont mises en échec par une prise de contrôle violente du territoire. Ils connaissent un niveau de criminalité gravement nuisible à la vie quotidienne des habitants, qui rend très difficile ou dangereux le travail des agents de proximité. Ces quartiers relèvent, de l’avis de l’Union sociale pour l’habitat, de procédures d’intérêt national et de solidarité (par comparaison avec les Opérations d’intérêt national), dotées de moyens exceptionnels pour mener de front un projet sur le social, l’emploi, le désenclavement et le rétablissement des conditions de sécurité. g Concernant la sécurité, il est urgent que soient mobilisés les moyens propres à agir tant sur la criminalité locale que sur les réseaux internationaux qui la sous-tendent. Les Zones de sécurité prioritaires constituent un début de réponse (sur les 15 retenues, 10 qui concernent les quartiers sensibles). 4. La relance de la Politique de la Ville doit s’attacher à promouvoir des projets intégrés de développement territorial, à l’échelle des quartiers, à mieux les articuler avec les projets de territoires d’agglomération, et à davantage tenir compte de la grande diversité de situations des quartiers à l’issue du PNRU 1 g La politique de développement des quartiers passe par des projets globaux avec des avancées simultanées sur le social, l’urbain, l’économique, et l’environnemental. Il faut bien entendu se garder des effets de balancier entre l’action sur le bâti ou la forme urbaine et le traitement de la dimension sociale et de gestion. Ces projets doivent se fonder sur un diagnostic partagé, répondre à une stratégie adaptée aux potentialités propres à chacun des quartiers, à leur rôle dans leur agglomération et prendre en compte leur fonctionnement social. Ils doivent s’élaborer à une échelle géographique adaptée à la démarche de projet et aux leviers d’action, prenant en compte les franges et les grands secteurs de développement périphérique ; ce implique de dépasser le cadre du zonage réglementaire. g Sur les volets urbains et habitat, ces projets doivent être articulés avec le schéma de cohérence territoriale (SCOT), intégrés dans le programme local de l’habitat (PLH) et le plan local d’urbanisme (PLU) et positionner le quartier et son offre immobilière par rapport aux secteurs d’urbanisation nouvelle. En Île-de-France une synergie avec le Grand Paris doit être recherchée. Ceci implique le pilotage de politiques et d’actions cohérentes et coordonnées à l’échelle de l’agglomération et à celle de la proximité, pour sortir de politiques de quartiers trop déconnectées des politiques locales de droit commun et enfermées dans une solidarité territoriale limitée. g En termes de gouvernance, les compétences des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) en matière de Politique de la Ville et de rénovation urbaine doivent être précisées et renforcées. Les outils et les dispositifs de concertation facilitant la démocratie participative et la reconnaissance de l’expertise d’usage des habitants sont à renforcer. Enfin les moyens doivent être donnés aux structures sociales et d’insertion pour qu’elles jouent le rôle d’interface entre les institutions et les habitants. 5. Sur les volets « urbain et habitat », les projets doivent systématiquement comporter un volet de diversification urbaine et d’ouverture à la ville g Un prochain programme national devrait soutenir une amplification de la dynamique de changement par des actions de diversification vigoureuses, inscrites dans un schéma de référence urbain à long terme : • Diversification résidentielle (accession sociale sécurisée, reconversion de certains immeubles, vente aux occupants ….), avec des objectifs de diversification opposables au PLH / PLU et une reconstitution de l’offre essentiellement hors site ; 3/6 • Mise à jour : 15/01/2013 politique de la ville ET RENOUVELLEMENT URBAIN politique de la ville ET renouvellement urbain Fiche thématique la gestion locative ••• • • Développement de la fonction économique en prenant appui sur les initiatives internes et créant des synergies avec les zones d’activité périphériques ; Renforcement de la dimension environnementale : une charte d’éco quartier rénové pourrait faire échos au label éco quartier en neuf. g Un moyens à mettre en œuvre doivent être adaptés aux contextes locaux et au rythme de chaque projet urbain : • Les moyens financiers : pour un nouveau programme national de renouvellement urbain, l’Union sociale pour l’habitat estime le besoin d’engagement de l’État à 10 millions d’euros sur 10 ans : ce financement pourrait être assuré par la création d’une ressource dédiée à la rénovation urbaine comme le propose conseil économique, social et environnement (CESE), permettant ainsi de limiter la contribution limitée du 1% Logement et de supprimer le prélèvement Hlm ; • Le modèle économique du financement des projets urbains : de nouveaux montages financiers doivent être envisagés, avec des modèles différenciés selon les contextes et l’attractivité, faisant référence à la notion de bilan global urbain. 6. Les volets, urbain et social, des projets de développement territorial des quartiers, doivent davantage être mis en synergie g Cette articulation étroite entre les deux volets passe d’abord par une prise en compte du fonctionnement social ainsi que des pratiques sociales dans le quartier et un projet de gestion de proximité, intégré à toutes les phases du projet de développement territorial. g Elle est également à rechercher à travers des objectifs de résultats en termes de parcours résidentiels et de mobilités résidentielles des ménages des quartiers et des politiques d’attribution partagées, ayant une grande vigilance sur l’orientation des publics prioritaires Dalo et des ménages en situation de grande précarité. g La programmation des équipements devrait davantage se faire en lien étroit avec le projet social. g Le relogement doit s’organiser à l’échelle intercommunale et en inter-organismes pour offrir le maximum de perspectives aux ménages et pour concilier respect des équilibres de peuplement et choix des ménages. Il est également impératif que le relogement soit l’occasion pour les ménages en difficulté de relancer leur projet d’insertion sociale, économique et professionnelle. g Enfin, il est important que soient prévues des actions favorisant l’ouverture de la ville aux habitants, que les clauses d’insertion par l’économique dans les marchés soient renforcées. 7. Sur le volet développement social, l’engagement des politiques de droit commun à cibler les quartiers et leurs habitants doit être garanti Des dispositifs de suivi doivent garantir que les moyens spécifiques de la Politique de la Ville sont additifs aux moyens de droit commun. g Emploi : la présence des services publics de l’emploi dans les quartiers et le fléchage des aides à l’emploi vers les habitants des quartiers mériteraient d’être renforcés et il devrait être instauré un suivi continu et global des parcours professionnels, notamment des jeunes. Le programme « emploi d’avenir » qui va notamment cibler les jeunes sans qualification habitant les zones urbaines sensibles (Zus) va dans ce sens. Un accord national entre l’État et l’Union sociale pour l’habitat, à l’exemple de celui signé en 1999 pour les emplois jeunes, pourrait prévoir un engagement chiffré d’emplois d’avenir à développer chez les bailleurs en direction des jeunes des quartiers sensibles. Cet accord pourrait également porter sur le développement des clauses d’insertion dans les marchés et sur le soutien à la création d’entreprises dans les quartiers (locaux loués à coûts abordables par exemple). g Education : l’adaptation du fonctionnement et des moyens de l’Education nationale aux spécificités sociales des quartiers pourrait s’appuyer sur la généralisation de projets éducatifs globaux et l’association 4/6 • Mise à jour : 15/01/2013 politique de la ville ET RENOUVELLEMENT URBAIN politique de la ville ET renouvellement urbain Fiche thématique la gestion locative ••• des parents au projet éducatif. Le brassage scolaire doit être facilité par la création de filières d’excellence et la recherche de localisations des équipements scolaires favorisant un rayonnement large. g Santé : les conditions doivent être créées pour maintenir le service des professionnels de la santé dans les quartiers. g Sécurité : il est important que soit réaffirmée que la sécurité publique relève des missions régaliennes de l’État, celle-ci ayant parfois été renvoyée aux acteurs locaux sans légitimité dans le domaine. La présence de proximité de la police dans les quartiers doit être renforcée en conséquence. De véritables stratégies locales de sécurité tranquillité à l’échelle de chaque site doivent être construites et il est urgent que soient rétablies des politiques publiques de prévention sociale de la délinquance. A cet égard l’Union sociale pour l’habitat souhaiterait conclure un accord national avec les ministères de l’Intérieur et de la Justice, lequel pourrait se décliner au niveau local et clarifier les responsabilités de chacun. g Transports en commun : le désenclavement des quartiers vers les pôles d’emploi et les grandes polarités des agglomérations est indispensable à l’insertion sociale, économique et citoyenne des habitants des quartiers. 8. Gouvernance et contractualisation Engagement de l’État : il serait souhaitable que la Politique de la Ville et de renouvellement urbain fasse l’objet d’une nouvelle loi de programmation à l’instar du Programme national de rénovation urbaine. g g Gouvernance nationale : elle doit garantir la continuité et préserver l’équilibre atteint entre les rôles du national et du local dans la conduite du PNRU 1, avec pour les projets les plus lourds une approbation nationale dans le cadre d’une instance du type du Conseil National d’Engagement de l’Agence nationale de rénovation urbaine (ou de la DATAR) et une mise en œuvre des projets, déconcentrée voire décentralisée. Gouvernance locale : le pilotage doit être assuré par un tandem EPCI-commune. Une place doit être reconnue aux habitants aux côtés des instances partenariales de pilotage (vers un conseil des habitants ?). Des moyens doivent leur être donnés pour construire leur propre expertise et leur point de vue sur les projets, enfin la mise en place de formations dédiées aux habitants- acteurs leur permettrait de se positionner avec efficacité dans le partenariat local. Et le rôle des organismes Hlm comme opérateur urbain et social mérite d’être affirmé. g Contractualisation : le dispositif doit être lisible et mobilisateur pour l’ensemble des acteurs concernés, être engageant sur les moyens de droit commun et les moyens spécifiques ( comme l’ont été les conventions Anru) et bien articuler les démarche de projet à l’échelle intercommunale et à l’échelle des quartiers. Ainsi le futur Contrat intégré de développement territorial pourrait comprendre : - Un contrat–cadre à l’échelle de l’agglomération (ou à défaut de la commune) précisant les territoirescibles qui vont concentrer les moyens et les territoires de veille, définissant les axes stratégiques, différenciés par quartier, précisant les leviers qui seront mobilisés à l’échelle des agglomérations et des villes pour traiter les territoires prioritaires, et créant un cadre garantissant des approches transthématiques. Il est important que la région et le département signent ces contrats aux cotés des agglomérations, communes et de l’État. - Des conventions d’application ou opérationnelle dont celle sur l’urbain et l’habitat avec un programme intégré sur les deux volets. g Moyens d’ingénierie : il est impératif que les acteurs locaux disposent de moyens d’ingénierie conséquents, très en amont pour préparer le projet dans toutes ses dimensions et dans toutes ses phases. Ils doivent également pouvoir avoir accès à des formations inter-acteurs et inter-disciplines de façon à rapprocher les différentes cultures notamment urbaine, sociale et économique. g 5/6 • Mise à jour : 15/01/2013 politique de la ville ET RENOUVELLEMENT URBAIN politique de la ville ET renouvellement urbain Fiche thématique la gestion locative ••• Annexe : chiffres-cles Des incertitudes et des interrogations Sur un objectif de 557 quartiers retenus par le conseil d’administration de l’Anru, prés de 500 ont été traités (conventions signées ou projets approuvés par le comité d’engagement), soit : Fiche thématique la gestion locative ••• •96% des quartiers prioritaires ; •8 5% des quartiers de catégorie 2. Cette enveloppe est aujourd’hui totalement affectée ou réservée. Elle ne permet pas de prendre en compte les avenants dit « appelés » correspondants à des parties de projet qui ont nécessité des approfondissements. Le taux d’engagement du programme par famille d’opération est assez homogène, autour de 70% (subventions engagées comparées aux montants programmés). La place de l’habitat est centrale dans les projets : 67% des investissements sont consacrés au logement social et relèvent de la maîtrise d’ouvrage Hlm, soit 2 8 milliards d’euros. Sur la période 2003-2013, les bailleurs sociaux ont à réaliser le programme suivant : Prévision 2003-2013 Démolition 140 000 Reconstitution 132 000 Réhabilitation 310 000 Résidentialisation 340 000 Reconstitution de l’offre •Une programmation majoritairement constituée d’une offre à loyer minoré : 70% de PLUS-CD et PLAI ; •Un redéploiement géographique équilibré sur site : 54%, et hors site : 46%. Part des bailleurs sociaux dans le financement des projets Elle est de 42%. Cette part, portée par les bailleurs au moyen d’emprunts Caisse des dépôts (78%) et de leurs fonds propres (22%), représente 18 milliards d’euros. Les bailleurs vont bénéficier de 7,4 milliards d’euros de subvention de l’Anru (sur l’enveloppe de 12 milliards) ; de leur côté, ils vont injecter dans ces projets entre 3 et 4 milliards d’euros de fonds propres jusqu’à 2015. Participations financières aux PRU •Bailleurs : 42% •A nru : 29% •Collectivités territoriales : 23% •Autres : 5% •Europe : 1%. 6/6 • Mise à jour : 15/01/2013 politique de la ville ET RENOUVELLEMENT URBAIN L’enveloppe de subvention de l’Anru s’élève à 12 milliards d’euros (+ 350 millions d’euros du plan de relance), pour conduire un programme de travaux de 42 milliards.