La Bourse de Paris perd 4% en cinq jours et tombe
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La Bourse de Paris perd 4% en cinq jours et tombe
25/26 OCT 08 Quotidien Paris OJD : 327500 14 BOULEVARD HAUSSMANN 75438 PARIS CEDEX 09 - 01 57 08 50 00 Surface approx. (cm²) : 209 Page 1/1 La Bourse de Paris perd 4% en cinq jours et tombe sous les 3 200 points LA SEMAINE À P La perspective d'une recession plus profonde que prévu a fait plonger les marchés. NOUVELLE séance de folie hier à la Bourse de Paris. Après avoir plongé de plus de 10 % dans la matinée, enfonçant le seuil symbolique des 3 DOO points, le CAC s'est finalement redressé pour finir à 3 193,79 points sur une perte de 3,54 %. La tentative de rebond du début de semaine (+3,56 % lundi et + 0,78 % mardi) a tourné court avec les multiples signes de récession en Europe et aux États-Unis. Le CAC a replongé de 5,10 % dès mercredi. Il perd finalement 4,09 % sur la semaine. Pour Vincent Guenzi, stratège chez Cholet Dupont, « l'irrationnel domine toujours car les repères habituels ont volé en éclats ». Pour lui, « l'actuelle salve de résultats et les discours prudents des sociétés devraient ramener les analystes à plus de réalisme dans leurs prévisions et apporter de nouveaux points d'ancrage aux marchés ». Mais en attendant, avec les signes de plus en plus nombreux d'une sévère récession, « la purge qui s'était concentrée sur les valeurs financières touche désormais les secteurs cycliques et notamment ceux qui avaient grimpé avec la bulle des matières premières et la forte croissance mondiale », ajoute-t-il. Chute de Vallourec Ainsi, cette semaine à Paris, parmi les plus fortes baisses on retrou- ve des titres comme ArcelorMittal (-22,68 %). Le champion de l'acier a été contraint de revoir ses ambitions à la baisse. La sanction a été immédiate. Le titre, qui faisait figure de locomotive en Bourse ces dernières années, perd plus de 67 % depuis janvier dernier. Autre star déchue : Vallourec. En une semaine, le titre a chuté de près de 20 %. Le spécialiste des tubes sans soudure, utilisés en particulier par les compagnies pétrolières, voit son cours de Bourse chuter avec celui du pétrole brut. Pour les analystes, avec un baril à moins de 70 dollars (64 dollars hier à New York) contre presque 150 dollars mi-juillet, les compagnies devraient passer leurs investissements à la paille de fer. Dans ce contexte d'extrême nervosité, les mauvaises nouvelles sont lourdement sanctionnées. Veolia Environnement plonge ainsi de près de 25 % en cinq jours, soit la plus forte baisse du CAC. Dimanche, il avait lancé un avertissement sur ses comptes 2008, pour la deuxième fois en quatre mois. Dès mardi néanmoins, la direction est parvenue à rassurer les marchés et le titre a terminé la semaine, hier, sur une note positive (+2,36% à 17,55 euros). Face à la défiance générale, certaines valeurs parviennent toutefois à enregistrer de belles performances, comme Essilor, qui a agréablement surpris au troisième trimestre, ou EADS, porté notamment par la hausse du dollar. Les deux titres gagnent respectivement ll % et 10 % en cinq jours. HERVÉ ROUSSEAU Wall Street résiste à la panique • La Bourse de New York parvenait à garder son sang-froid hier à la mi-séance, contribuant à apaiser la panique qui avait frappé un peu plus tôt les autres places financières mondiales 79 ans, jour pour jour, après le début du grand krach de 1929. Le Dow Jones, qui avait perdu plus de 5 °/o à l'ouverture, ne reculait plus que de 2,47 % à la clôture des CHOLET 3418557100505/GBJ/AMS Eléments de recherche : Bourses européennes tandis que le Nasdaq cédait 1,75 %. Parmi les 30 valeurs du Dow Jones, deux se sont même hissées dans le vert. Microsoft (+ 1,88 % à 22,74 dollars), qui a publié un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes maîs a revu à la baisse ses prévisions, et le groupe aéronautique Boeing (+1,01 % à 46,99 dollars). CHOLET DUPONT : société financière, toutes citations