La Bourse de Paris perd 4% en cinq jours et tombe

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La Bourse de Paris perd 4% en cinq jours et tombe
25/26 OCT 08
Quotidien Paris
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La Bourse de Paris perd 4% en cinq jours
et tombe sous les 3 200 points
LA SEMAINE À P
La perspective
d'une recession
plus profonde que prévu
a fait plonger les marchés.
NOUVELLE séance de folie hier à la
Bourse de Paris. Après avoir plongé
de plus de 10 % dans la matinée,
enfonçant le seuil symbolique des
3 DOO points, le CAC s'est finalement redressé pour finir à 3 193,79
points sur une perte de 3,54 %. La
tentative de rebond du début de
semaine (+3,56 % lundi et + 0,78 %
mardi) a tourné court avec les multiples signes de récession en Europe
et aux États-Unis. Le CAC a replongé de 5,10 % dès mercredi. Il perd
finalement 4,09 % sur la semaine.
Pour Vincent Guenzi, stratège
chez Cholet Dupont, « l'irrationnel
domine toujours car les repères habituels ont volé en éclats ». Pour lui,
« l'actuelle salve de résultats et les discours prudents des sociétés devraient
ramener les analystes à plus de réalisme dans leurs prévisions et apporter de nouveaux points d'ancrage
aux marchés ». Mais en attendant,
avec les signes de plus en plus nombreux d'une sévère récession, « la
purge qui s'était concentrée sur les
valeurs financières touche désormais
les secteurs cycliques et notamment
ceux qui avaient grimpé avec la bulle
des matières premières et la forte
croissance mondiale », ajoute-t-il.
Chute de Vallourec
Ainsi, cette semaine à Paris, parmi les plus fortes baisses on retrou-
ve des titres comme ArcelorMittal
(-22,68 %). Le champion de l'acier a
été contraint de revoir ses ambitions à la baisse. La sanction a été
immédiate. Le titre, qui faisait figure
de locomotive en Bourse ces dernières années, perd plus de 67 %
depuis janvier dernier. Autre star
déchue : Vallourec. En une semaine, le titre a chuté de près de 20 %.
Le spécialiste des tubes sans soudure, utilisés en particulier par les
compagnies pétrolières, voit son
cours de Bourse chuter avec celui
du pétrole brut. Pour les analystes,
avec un baril à moins de 70 dollars
(64 dollars hier à New York) contre
presque 150 dollars mi-juillet, les
compagnies devraient passer leurs
investissements à la paille de fer.
Dans ce contexte d'extrême
nervosité, les mauvaises nouvelles
sont lourdement sanctionnées.
Veolia Environnement plonge ainsi
de près de 25 % en cinq jours, soit la
plus forte baisse du CAC. Dimanche, il avait lancé un avertissement
sur ses comptes 2008, pour la
deuxième fois en quatre mois. Dès
mardi néanmoins, la direction est
parvenue à rassurer les marchés et
le titre a terminé la semaine, hier,
sur une note positive (+2,36% à
17,55 euros).
Face à la défiance générale, certaines valeurs parviennent toutefois
à enregistrer de belles performances, comme Essilor, qui a agréablement surpris au troisième trimestre,
ou EADS, porté notamment par la
hausse du dollar. Les deux titres
gagnent respectivement ll % et
10 % en cinq jours.
HERVÉ ROUSSEAU
Wall Street résiste à la panique
• La Bourse de New York parvenait à garder son sang-froid hier à
la mi-séance, contribuant à apaiser la panique qui avait frappé un
peu plus tôt les autres places
financières mondiales 79 ans,
jour pour jour, après le début du
grand krach de 1929. Le Dow
Jones, qui avait perdu plus de
5 °/o à l'ouverture, ne reculait plus
que de 2,47 % à la clôture des
CHOLET
3418557100505/GBJ/AMS
Eléments de recherche :
Bourses européennes tandis que
le Nasdaq cédait 1,75 %.
Parmi les 30 valeurs du Dow
Jones, deux se sont même hissées dans le vert. Microsoft
(+ 1,88 % à 22,74 dollars), qui a
publié un bénéfice trimestriel
supérieur aux attentes maîs a
revu à la baisse ses prévisions, et
le groupe aéronautique Boeing
(+1,01 % à 46,99 dollars).
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