de la région grenobloise

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de la région grenobloise
de la région grenobloise
N° 26 – Septembre 2012
Chaque jour, les chefs d’entreprise témoignent d’une réelle capacité
d’adaptation et montrent qu’il est possible d’avancer même en temps de crise.
Malgré un contexte conjoncturel délicat, comme le souligne le présent bilan,
les entreprises s’appuient sur la conquête de nouveaux marchés, l’innovation
et la diversification de leurs activités pour assurer leur développement.
C’est cet engagement, qui place l’entreprise créatrice de valeur au cœur de
notre économie, que je tiens tout particulièrement à saluer.
58 58 55 58 60
42
27
31
26 25
18
24 24
20 20 20
s'améliorer
déc.-11
rester stable
mars-12
17 12
8 10 10 12
févr.-12
18
janv.-12
9 14
oct.-11
11 11 12 10 15 9
juin-11
0
nov.-11
20
15 17
25
22
53 50
30
20
18 10
oct.-12
33
62
53
sept.-12
28 28
51
49
59 60 59
juin-12
40
60
mai-12
60
54 54
avr.-12
80
sept.-11
Les PME et TPE représentent la colonne vertébrale du tissu économique
grenoblois et contribuent à la renommée de la région bien au-delà de ses
frontières. Dès lors, la compétitivité de nos entreprises dans un monde
globalisé revêt une dimension stratégique et constitue un relai de croissance
supplémentaire.
A court terme, pensez-vous que la situation de votre
entreprise va (en %) :
mai-11
Au lendemain des élections qui se sont tenues dans notre pays, le Projet de
Loi de Finances Rectificative pour 2012 soulève un certain nombre de
questions quant à son impact sur l’activité économique. Parmi les principales
mesures en cause, notons la suppression des exonérations de cotisations
sociales patronales relatives aux heures supplémentaires et la hausse du
forfait social sur l’épargne salariale qui posent le problème du
renchérissement du coût du travail en France.
Après un semestre de hausses consécutives, les opinions positives
poursuivent ce mois-ci leur repli avec un recul de 8 points.
Les entrepreneurs ne sont plus que 10 % à anticiper une amélioration de la
situation de leur entreprise. Signe que la conjoncture connaît actuellement
retournement de tendance, la part des dirigeants envisageant une
détérioration de leur activité progresse sensiblement par rapport à la dernière
enquête (30 %, + 10 points).
avr.-11
soubresauts d’une crise sans commune mesure par son
ampleur et sa durée. Paradoxalement, cette crise pourrait
être en soi une opportunité à saisir pour nos entreprises à condition que
l’environnement fiscal et réglementaire le permette.
pour moitié un maintien de leur activité dans les mois à venir
(50 %, - 3 points).
févr.-11
Depuis près de 5 ans, nos économies sont secouées par les
Interrogés début septembre, les chefs d’entreprise isérois prévoient
mars-11
Jean VAYLET,
président de la CCI de Grenoble
Rentrée : les patrons ont un petit moral
janv.-11
« Les TPE-PME sont la colonne vertébrale
de notre tissu économique »
se détériorer
Source : CCI de Grenoble. Septembre 2012.
Selon la Banque de France, la demande enregistre un nouveau repli dans les
services et les carnets de commandes continuent de baisser dans l’industrie.
Les stocks sont contenus et les capacités de production insuffisamment
utilisées. Dans ce contexte, les prévisions anticipent maintenant une
baisse du courant des affaires en Rhône-Alpes.
Actualités entreprises
Adeunis RF (Crolles) a annoncé la signature d’un nouveau contrat de distribution pan-européen avec Avnet Memec (siège à Massy) qui porte sur la
commercialisation de l’ensemble de sa gamme de modules radio.
CIC Orio (Champ-sur-Drac) vient de racheter la société Véfour (Vizille) complétant ainsi son offre de services et l’entreprise Guidetti (Fontaine) avec pour
objectif de tripler son chiffre d’affaires d’ici deux ans.
Delta Drone (Grenoble) s’offre une usine de montage de drones dans les anciens locaux de Cémoi d’une surface de 600 m² et d’une capacité de
production de 500 vecteurs aériens par an.
Dolphin Integration (Meylan) intègre un consortium européen de six entreprises retenu pour participer au projet IcyHeart (développement d’un système
mono-puce à très faible consommation pour le contrôle cardiaque sans fil).
Fluoptics (Grenoble), sélectionnée par le Cancéropole Lyon Auvergne Rhône-Alpes dans le cadre d’un partenariat public/privé, vient d’ouvrir un bureau
aux Etats-Unis pour la commercialisation de ses solutions d’imagerie sur le marché de la recherche préclinique.
1
Bilan de conjoncture de la région grenobloise
N° 26 – Septembre 2012
Les secteurs d’activité en bref
Bilan plutôt mitigé dans l’artisanat
Evolution en demi-teinte pour le commerce grenoblois
Au 31 juillet 2012, on dénombre 12 610 entreprises artisanales en région
Après avoir connu une activité en berne aux mois d’avril et mai, le commerce
grenobloise, y compris auto-entrepreneurs, inscrites au répertoire des
métiers de la CMA de l’Isère. Sur les six premiers mois de l’année, 1 036
nouvelles entreprises ont été créées, soit une diminution de 3,0 % en rythme
annuel. Ce recul s’explique notamment par la baisse des créations
d’entreprises artisanales dans les secteurs de l’alimentation et du textile-cuirhabillement (source : CMA de l’Isère).
de détail indépendant en région grenobloise se redresse en juin 2012. Ce bon
résultat ne permet pas cependant de compenser la baisse du chiffre
d’affaires des détaillants au cours du 2e trimestre : - 3,5 % en valeur par
rapport à la même période l’an dernier (Rhône-Alpes : - 4,0 %). En cumul
sur les six premiers mois de l’année, l’évolution s’inscrit elle aussi en
recul aux niveaux local et régional (respectivement - 0,6 % et - 0,9 %).
Alors que le chiffre d’affaires national dans l’artisanat et le commerce de
proximité s’est accru sur le 1er trimestre 2012, il semblerait que l’activité ait
ralenti au cours du trimestre suivant en particulier dans les secteurs des
travaux publics, des services et de l’alimentation. Dans un contexte
financier et économique tendu, le bilan de l’artisanat depuis le début de
l’année est plutôt réservé. Par ailleurs, la dégradation de la situation de la
trésorerie des entreprises artisanales continue de susciter de vives
inquiétudes (sources : UPA, Institut I+C).
3,0%
Evolution du chiffre d'affaires cumulé dans le commerce de détail
en région grenobloise (en %)
1,7
-1,0%
-3,0%
0,8
2,5
1,0%
-0,6
-1,6
-5,0%
J
F
M
A
M
J
J et A
2011
Source : CCI de Grenoble, Observatoire des CA du commerce.
S
O
N
D
2012
Les mises en chantier reculent en Isère
Une saison touristique en hausse en hiver et stable en été
A l’exception des départements du Rhône et de la Loire, le repli des mises en
La qualité de l’enneigement, la présence d’une clientèle de proximité et
chantier de logements est général en Rhône-Alpes au 1er semestre 2012.
Le nombre de logements commencés en Isère diminue régulièrement
depuis le pic atteint en novembre 2011. En juin 2012, la construction
accuse donc une baisse de 3,2 % sur un an, ce qui représente un total annuel
de 7 115 nouveaux logements commencés sur douze mois glissants. L’Isère
enregistre cependant une évolution relativement moins marquée que le reste
de la région Rhône-Alpes (- 7,1 %, 42 190 logements en rythme annuel).
Nombre de logements mis en chantier
(total annuel sur 12 mois glissants)
50 000
9 000
45 424
45 000
42 190
40 000
8 000
7 000
7 348
7 115
juin-12
mai-12
avr.-12
févr.-12
mars-12
déc.-11
janv.-12
oct.-11
nov.-11
sept.-11
juil.-11
Rhône-Alpes
août-11
juin-11
mai-11
avr.-11
févr.-11
5 000
mars-11
30 000
déc.-10
6 000
janv.-11
35 000
Isère
Source : SOeS-Sit@del2.
Les constructions de locaux à usage autre qu’habitation connaissent
une évolution identique à celle des logements neufs. En juin 2012, la
baisse est de l’ordre de 10,1 % pour 445 479 m² mis en chantier en Isère au
cours de la dernière année.
2
étrangère aux dates clés, ainsi que la multiplication des réservations de
dernière minute ont cette année joué en faveur du tourisme hivernal dans
notre département. Le taux d’occupation s’élève à 52 % cet hiver
(+ 3 points par rapport à la saison 2011/2010) pour un volume de nuitées
marchandes estimé à 4,2 millions. Il semblerait donc que le retard de
fréquentation pris durant les vacances de Noël ait pu être compensé par le
regain d’activité du mois de janvier et des vacances de février.
De mai à août, la fréquentation touristique en Isère est quant à elle
stable par rapport à l’été 2011. Le taux d’occupation des hébergements
marchands s’établit à 37 % sur la période, en baisse de 0,5 point sur un an.
Selon les professionnels du tourisme, août 2012 a permis de combler le
déficit de fréquentation cumulé à la mi-saison. Au final, plus de 1 million de
nuitées marchandes a été comptabilisé sur le mois, retrouvant son niveau de
2010 (source : Observatoire Isère Tourisme).
Le tourisme dans notre département se démarque toutefois de la tendance
nationale où l’été 2012 apparaît en retrait en comparaison de la saison
estivale 2011. Ainsi, comme le révèle l’enquête TNS Sofres sur le suivi des
déplacements touristiques, l’Isère se hisse désormais au 10e rang des
destinations préférées des Français et s’impose comme le 1er département
de montagne devant les Pays de Savoie.
Bilan de conjoncture de la région grenobloise
La parole aux professionnels
Emmanuel BREZIAT,
délégué général du Medef Isère
Bilan 1er semestre 2012 : Dans notre département, le
1er trimestre a connu un bon niveau d’activité dans la
plupart des secteurs. A partir du mois de mai, nous avons observé un net
fléchissement qui s’est poursuivi au cours de l’été. Plusieurs éléments
d’explication peuvent être avancés.
D’un point de vue micro-économique, nos entreprises, et en particulier nos
PME, ont fait preuve d’une remarquable capacité d’adaptation depuis 2008.
Cependant, beaucoup de PME ressortent de cette période avec des
trésoreries fragilisées. Cela freine leurs possibilités de développement, met la
question des délais de paiement au cœur de la gestion quotidienne et
nécessite une grande vigilance sur les risques d’impayés.
De façon plus structurelle, les coûts qui pèsent sur nos entreprises depuis de
nombreuses années ont altéré leur compétitivité.
Les prélèvements obligatoires qui pèsent sur elles représentent 25 % de la
valeur ajoutée, contre 15 % en Allemagne.
En outre, depuis plus de 10 ans les coûts unitaires salariaux ont augmenté de
23 % en France contre 1 % en Allemagne. Par conséquent, le taux de marge
moyen de nos entreprises est désormais au plus bas depuis 1985 et,
sans rentabilité, il est beaucoup plus difficile d’innover, d’investir et d’exporter.
Sur un plan plus macro-économique, les échéances électorales françaises
ont favorisé l’attentisme et l’incertitude des différents acteurs. La crise de
l’euro a également fortement pesé dans les esprits et dans le contexte
économique global. Enfin, la conjonction des plans de rigueur en Europe
impacte mécaniquement notre croissance.
En Isère, on observe d’ailleurs des situations très contrastées entre les
entreprises qui sont positionnées sur les marchés mondiaux, et en particulier
asiatiques, et les entreprises qui sont cantonnées au marché français et/ou
européen.
Perspectives fin 2012 : Selon nous, il est acquis que le dernier trimestre
2012 sera au mieux médiocre. Cependant, les récentes décisions de la
Banque centrale européenne viennent éclaircir notre horizon et laissent
entrevoir une année 2013 qui pourrait être un peu meilleure que prévue.
Si les bonnes décisions sont prises pour alléger les fardeaux qui pèsent sur
nos entreprises et rétablir notre compétitivité, nous pourrons rester optimistes.
Nos entreprises iséroises font preuve d’une capacité d’innovation, d’une
créativité et d’un esprit de conquête remarquables. Ce potentiel est prêt à
conquérir de nouveaux marchés dès que la visibilité sera meilleure.
3
N° 26 – septembre 2012
« Le taux de marge de nos entreprises est
au plus bas depuis 1985 »
François ALBRIEUX,
président de la CGPME IsèreN° 25 – Janvier 2012
Bilan 1er semestre 2012 : Une rentrée « molle »… et
inquiétante ? C’est en effet l’adjectif que l’on entend le
plus, actuellement, dans la bouche de nos chefs d’entreprise de PME et de
TPE isérois !
Certes, les tendances observées, tant au niveau de l’industrie, que du
commerce ou des prestataires de services, ne nous poussent pas à
l’affolement, mais l’activité n’est pas complètement au rendez-vous.
Dans l’industrie, justement, et plus particulièrement dans les activités
sous-traitantes, le redémarrage est lent, très lent…
Traditionnellement, les grands donneurs d’ordre industriels, forts des chiffres
d’activité du 1er semestre, dont ils viennent en principe d’avoir connaissance,
prennent des décisions d’investissements à la rentrée. Cette année, il
apparaît nettement un recul dans ces décisions d’investissements lesquelles
peuvent constituer une source d’inquiétude réelle pour nos PME et nos TPE.
S’agissant du commerce, il s’avère que l’activité a été très calme pendant
tout l’été sur l’agglomération grenobloise, conséquence notamment de la
mauvaise météo du mois de juillet.
En cette rentrée, les professionnels du commerce (supermarchés et
commerces de proximité) ont constaté une consommation stable, voire en
légère progression, y compris dans l’alimentaire.
En revanche, une certaine inquiétude émerge quant au pouvoir d’achat des
consommateurs dans les mois à venir.
Enfin, l’activité automobile sur août et septembre, déjà bien entamé, s’avère
difficile avec une baisse de l’ordre de - 10 % à - 20 % tant sur le plan de la
vente que sur celui de la réparation.
D’une façon générale, l’activité de prestations de services reste globalement
difficile.
Perspectives fin 2012 : Pour autant, nos chefs d’entreprise de PME et de
TPE ont depuis longtemps démontré leur capacité à naviguer même par
« gros temps »…
Reconnaissons que nous bénéficions en Isère et, plus généralement, en
Rhône-Alpes, d’un environnement privilégié avec la proximité des grands
centres de recherche et des pôles de compétitivité dynamiques qui tirent vers
le haut l’ensemble de notre activité économique.
Reste à ce que nos partenaires bancaires continuent à nous faire confiance
et à nous accompagner et nos entreprises devraient être en capacité de
« franchir le cap » de cette rentrée !
Bilan de conjoncture de la région grenobloise
La parole aux professionnels
Emmanuel ROY,
chargé de mission
Bilan 1er semestre 2012 : Avec un chiffre d’affaires positif jusqu’à fin février,
le début d’année se voulait prometteur mais le volume d’activité a depuis
baissé et le contexte général du BTP s’est fortement dégradé par rapport à
2011.
Perspectives fin 2012 : Au regard de la situation économique actuelle, les
prévisions pour le 2nd semestre sont plutôt négatives avec notamment une
baisse du chiffre d’affaires des entreprises, une dégradation de leur situation
financière et un recul des investissements. Les entreprises du secteur du
BTP fonctionnent avec des trésoreries fragilisées et pourraient subir dans
les prochains mois de nouvelles tensions réduisant encore leur rentabilité.
Préoccupations : L’effet ciseau de la Loi de Modernisation de l’Economie, la
fin de la défiscalisation des heures supplémentaires couplés à des niveaux de
prix extrêmement bas, dus en partie à l’atonie de la croissance, risquent
d’entraîner le BTP dans une spirale dépressive et, de fait, à une paupérisation
des entreprises.
Alain MANUEL,
président
Bilan 1er semestre 2012 : Depuis le début de l’année, la tendance générale
dans le secteur automobile est à la baisse. Cette situation s’explique en partie
par le repli du marché et le tassement des marges des entreprises.
Perspectives fin 2012 : La fin du 2e trimestre 2012 semble s’ouvrir sur un
léger rebond de l’activité pour les mois à venir. Le chiffre d’affaires du secteur
devrait rester stable. En revanche, les effectifs sont orientés à la baisse en
raison de probables ajustements.
Préoccupations : Parmi les principales inquiétudes qui pèsent sur nos
entreprises, citons notamment la poussée des stocks de véhicules neufs des
constructeurs impactant leur trésorerie et le pouvoir d’achat en berne des
ménages et professionnels.
4
N° 26 – septembre 2012
« Augmentation des besoins de trésorerie dans
les secteurs les plus touchés »
Emmanuel BARRAS,
président du Comité local desN°
banques
Isère
25 – Janvier
2012
Bilan 1er semestre 2012 : Globalement, la situation des entreprises s’est
dégradée au 1er semestre. Les secteurs du BTP, de la sous-traitance et de
l’intérim semblent plus atteints par la faiblesse de l’économie. Ceux-ci
souffrent davantage de la raréfaction des marchés qui souvent se
négocient à des conditions de marges plus basses. Les entreprises ayant
une activité innovante ou des marchés à l’international ont encore des
perspectives positives devant elles.
Ce climat des affaires affecte de plus en plus l’évolution des carnets de
commandes et des investissements. Ces derniers sont relativement atones
depuis ce printemps, peut-être sous l’effet d’un attentisme post-électoral.
Quoi qu’il en soit, on ressent actuellement une prudence accrue chez les
chefs d’entreprise.
Perspectives fin 2012 : Compte-tenu de la conjoncture marquée par une
croissance nulle et sans visibilité, les prévisions pour la fin de l’année tendent
vers une poursuite du ralentissement de l’activité économique. Dans les faits,
de moins en moins d’entreprises transmettent de business plan ou font état
de plans d’investissement aux banques. Des craintes se font également
sentir en termes d’augmentation significative des besoins de trésorerie
dans les secteurs les plus touchés par la crise.
Préoccupations : Au-delà du repli de l’investissement des entreprises, la
forte baisse du volume de nouveaux financements destinés à l’habitat
est un évènement majeur en soi. En effet, à l’échelle d’un département
comme l’Isère cela représente plusieurs centaines de millions d’euros de
crédits qui ne sont plus injectés dans l’économie. Cette situation affecte
directement les finances des collectivités locales via la réduction des droits
de mutation et de façon plus ou moins directe le secteur de la construction.
Bilan de conjoncture de la région grenobloise
N° 26 – septembre 2012
Panorama de l’économie locale
2e trimestre défavorable pour la création d’entreprises
6,1
7,1
7,6
France
Rhône-Alpes
2012T1
2011T4
2011T3
2011T2
2011T1
2010T4
2010T3
2010T2
2010T1
2009T4
2009T3
2009T2
2009T1
2008T4
2007T4
2007T3
2007T2
2007T1
1 337
Source : CCI de Grenoble, fichier des entreprises, comparaison des données provisoires – 09/2012
Etablissements industriels, commerciaux et prestataires de services du secteur privé concurrentiel,
inscrits au RCS, hors artisanat pur, professions libérales et auto entrepreneurs.
Au 1er semestre 2012, on enregistre 1 438 créations d’entreprises sur le
6,1
5,0
1 450
1 444
1S2012
1 000
1 479
2S2011
8,6
1 438
1 569
1S2011
1 200
1 509
1 494
2S2010
9,6
8,2
7,9
7,9
2008T3
6,0
8,4
1 600
1S2010
7,1
8,2
1 742
1 722
1 400
9,2
8,8
1 800
2S2009
7,3
7,0
2008T2
8,0
8,6
8,5
2008T1
9,0
1 970
1S2007
9,5
10,0
2012
2 000
1S2009
Taux de chômage localisés trimestriels (en %)
11,0
Evolution des créations d'entreprisesN°
entre
et 2012
252007
– Janvier
2 200
2S2008
d’emploi de catégorie A inscrits à Pôle Emploi. Ce nombre progresse de
7,3 % sur un an, mais à un rythme toutefois inférieur à celui observé aux
niveaux régional et national (respectivement + 9,2 % et + 8,5 %). Dans le
détail, la progression de la demande d’emploi de catégorie A est moins
soutenue dans le bassin grenoblois (+ 5,2 %), que dans l’Isère rhodanienne
(+ 6,6 %), le centre Isère (+ 7,5 %) et le Nord Isère (+ 11,9 %).
1S2008
Fin juillet 2012, le département de l’Isère compte 49 802 demandeurs
2S2007
Regain de tensions sur le marché du travail
Isère
Source : INSEE.
Au 1er trimestre 2012, on observe en Isère une nouvelle augmentation du
taux de chômage, qui atteint son plus haut niveau depuis 2 ans. En hausse
de 0,2 point par rapport au 4e trimestre 2011, il retrouve ainsi son niveau de
2010 à 8,2 % de la population active.
territoire de la CCI de Grenoble contre 1 509 au 1er semestre 2011, soit une
baisse de 4,7 % par rapport à la même période l’an dernier. Après un
1er trimestre favorable, la création d’entreprises a connu un 2e trimestre très
en retrait, lié pour partie à l’attentisme résultant des périodes électorales de
mai et juin 2012 et à une conjoncture mondiale défavorable.
A retenir : Les reprises d’entreprises sont en baisse tandis que les créations
de nouvelles entités sont restées stables (+ 0,8 % au 1er semestre 2012 avec
1 059 nouvelles entreprises sur le territoire). Ajoutons à cela environ 285
auto-entreprises immatriculées au 1er semestre 2012 (en baisse par rapport
au 1er semestre 2011).
Hausse des défaillances d’entreprises
Bonne tenue des échanges extérieurs
Depuis le début de l’année, les défaillances d’entreprises progressent à
Les exportations et les importations iséroises repartent à la hausse après le
nouveau en région grenobloise. En cumul sur le 1er semestre 2012, le
nombre de défaillances d’entreprises s’élève à 436, contre 409 un an plus tôt,
soit + 6,6 % en glissement annuel (Rhône-Alpes : + 3,4 %).
Evolution des défaillances d'entreprises entre 2007 et 2012
500
450
436
409
370
400
402
315
300
375
369
331
300
284
1S2012
2S2011
1S2011
2S2010
1S2010
2S2009
1S2009
2S2008
1S2008
2S2007
1S2007
200
Source : Tribunal de commerce de Grenoble.
Parmi les secteurs qui contribuent fortement à cette hausse, on retrouve celui
de la construction (+ 23 %). A l’inverse, le secteur du commerce et de la
réparation automobile est mieux orienté avec une baisse des dépôts de bilan
sur un an (- 23,2 %). Parallèlement, 151 entreprises ont contacté la Cellule
de prévention des difficultés d’entreprise de la CCI de Grenoble sur les six
premiers mois de l’année, contre 123 à la même période en 2011 (+ 22,8 %).
5
recul des échanges survenu au cours du 2nd semestre 2011.
Les exportations retrouvent le chemin de la croissance au 1 er semestre
2012 et s’élèvent à près de 5,2 milliards d’euros, soit une augmentation de
5,3 % en glissement semestriel. Ces dernières profitent de la hausse des
ventes de produits industriels, tels que les machines à usage spécifique, les
produits chimiques et le matériel électrique. Bien que l’Union européenne
demeure le principal débouché des entreprises iséroises en termes de parts
de marché, les exportations vers la zone Amérique ont enregistré la plus forte
progression sur la période considérée.
Le montant des importations s’établit en Isère à 4,9 milliards d’euros au
1er semestre 2012, en hausse de 8,8 % par rapport au semestre précédent.
Les acquisitions depuis l’étranger - notamment en provenance de la Zone
euro - augmentent à nouveau, sous la pression des achats de produits
chimiques, de métaux non ferreux et de machines et d’équipements d'usage
général.
Enfin, compte-tenu de la croissance plus rapide des importations par rapport
aux exportations, le solde commercial s’est détérioré au 1er semestre 2012.
Celui-ci reste cependant excédentaire à 345 millions d’euros.
Bilan de conjoncture de la région grenobloise
N° 26 – Septembre 2012
Perspectives fin 2012
« L’accès au financement bancaire est
à surveiller avec attention »
Contrairement à certains de nos partenaires européens qui ont traversé un
épisode de récession au cours du 1er semestre 2012, le PIB français est resté
stable sur la période malgré un climat des affaires difficile. Toutefois, la
relance économique tant espérée tarde à arriver et l’acquis de croissance
pour l’ensemble de l’année 2012 est estimé à seulement + 0,2 %, voire
+ 0,3 %, selon les prévisions.
En région Rhône-Alpes, la conjoncture actuelle ne laisse désormais que
peu de place à un scénario de sortie de crise, même si ses conséquences
demeurent pour l’instant plus ténues. Ainsi, 36 % des chefs d’entreprise
s’attendent à une stabilité de leur chiffre d’affaires en 2012, contre 41 % en
janvier dernier. Le manque de vigueur de l’activité et le niveau de rentabilité
insuffisant comptent parmi les principaux freins au développement des
entreprises.
Quel est votre ressenti sur la situation économique générale ?
0%
30%
59%
11%
Très confiant
Plutôt confiant
Plutôt pas confiant
Pas du tout confiant
Source : CCIR Rhône-Alpes – 07/2012.
Globalement, les effectifs salariés dans les TPE-PME devraient a priori peu
évoluer dans les mois qui viennent. Ce constat cache néanmoins des
disparités entre les secteurs d’activité. En effet, si la tendance est à la hausse
dans le tertiaire, les perspectives sont plus réservées dans l’industrie et le
BTP.
Actualités filières
Chimie : La 3e édition du concours InnoTrophées a mis à l’honneur
la filière chimie-environnement en récompensant l’entreprise Sudlac
(Echirolles) qui a conçu une lasure photo catalyse SPC. Le bassin
grenoblois bénéficie en effet d’une longue tradition dans l’industrie
chimique avec la présence de la plupart des acteurs mondiaux du
secteur (Solvay, Arkema, Air Liquide, etc.) et de nombreuses PME. De
plus, 103 millions d’euros seront injectés dans la plate-forme
chimique du Pont-de-Claix pour améliorer la sécurité du site et
pérenniser l’activité industrielle.
Energie : Le secteur des smart-grids, ou réseau de transport et de
distribution intelligent, trouve en région grenobloise les compétences
essentielles à son développement en termes de technologies de
l’énergie et de l’information. La journée Ecobiz du 5 juin 2012,
intitulée « Les réseaux électriques intelligents : une filière industrielle
d’avenir pour notre territoire », a permis de faire le point sur les
principaux projets en cours (Greenlys, Ecocité et Senscity) et les
acteurs du territoire (STMicroelectronics, Schneider Electric, Siemens,
Eaton, Atos World Grid, etc.).
Santé : Le congrès international EuroMedTech, qui s’est déroulé en
mai dernier à Grenoble, a été l’occasion de mettre en avant le potentiel
de développement la filière des technologies médicales dont le marché
est estimé à près de 170 milliards d’euros, en croissance de 10 % par
an. Le tissu économique local profite de cet essor au travers du lien
étroit qui existe entre organismes de recherche, centres de
formation et entreprises telles que Becton Dickinson,
Roche Diagnostic France et Trixell.
TIC : GRILOG, le cluster isérois du logiciel et des services
informatiques, a lancé en juin 2012 sa 1re plate-forme collaborative
pour mieux informer et développer la collaboration entre les
acteurs. A ce titre, le rapport d’analyse commandité par La Métro sur la
filière logiciel montre que cette filière est un atout pour
l’agglomération grenobloise qu’il convient de conforter
géographiquement et institutionnellement.
Dans un contexte dégradé, l’investissement témoigne d’une relative
résilience. Une entreprise sur deux prévoit de maintenir sur l’année les
investissements initialement prévus ou de lancer de nouveaux projets.
Sur ce dernier point, l’accès au financement bancaire des entreprises est
à surveiller avec attention. L’application des ratios de liquidités, prévus
dans les accords Bâle III pour 2013, risque d’avoir une incidence importante
sur le rôle d’intermédiation des banques. Cela pourrait conduire notamment à
une raréfaction des ressources et à un durcissement des conditions de
financement de l’économie.
Le Bilan de conjoncture de la région grenobloise n°26 - septembre 2012.
Une publication de l’observatoire économique de la CCI de Grenoble 1, place André Malraux – 38016 Grenoble Cedex 1. Dépôt légal janvier 2005. ISSN n° 1771-8015.
Coordination : CCI de Grenoble Information Economique/Communication. Rédaction : Marilyne Girard [email protected], Florian Roulle [email protected]. Enquêtes : début septembre 2012
auprès de 20 organisations professionnelles et interviews auprès du panel Présences pour le baromètre réalisé par le service marketing CCI de Grenoble. Crédit photos : CCI de Grenoble – Medef 38 – CGPME 38 – FBTP
38 – CNPA Isère – FBF Isère. Conception graphique, réalisation : Services Communication, Information Economique CCI de Grenoble. Impression : CCI de Grenoble.
Remerciements : La Chambre de commerce et d'industrie de Grenoble remercie les entreprises du panel Présences, du panel régional de conjoncture, les membres élus de la CCI de Grenoble, les organisations
professionnelles et tous les fournisseurs d’informations ayant permis, par leur contribution, la réalisation de cette enquête de conjoncture.