US TAX - Collins Barrow
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U.S. TA X ALERT Partager maintenant Février 2016 Manœuvrer parmi les écueils éventuels de la propriété de biens aux États-Unis Laura Gibbs, BBA, est superviseur en fiscalité des États-Unis au cabinet Collins-Barrow de Victoria. Avec le déclin du marché de l’immobilier aux États-Unis depuis la crise financière de 2008, de nombreux résidents canadiens ont saisi l’avantage d’investir dans l’immobilier américain en tant que source de revenus ou à titre de résidence secondaire pour les vacances. L’opération était particulièrement avantageuse pour les Canadiens entre 2010 et 2013, lorsque la valeur du dollar canadien approchait celle du dollar américain. De nombreux contribuables et résidents canadiens oublient souvent que l’acquisition d’une propriété aux États-Unis peut entraîner un impôt sur le revenu et d’autres exigences de déclarations tant au Canada qu’aux États-Unis. De plus, si la propriété génère des revenus de location, ceux-ci peuvent être analysés et traités différemment au Canada et aux États-Unis. Détermination du revenu de location Déduction canadienne pour amortissement vs dépréciation américaine De surcroît, l’amortissement fiscal au Canada est discrétionnaire et ne peut pas être utilisé pour créer ou augmenter une perte locative, alors que la dépréciation est obligatoire aux États-Unis et, si elle n’est pas réclamée, elle sera réputée l’avoir été. Ce traitement entraîne une réduction du coût de la propriété aux fins de l’impôt des États-Unis sans une déduction correspondante pour la dépréciation réclamée. Lorsque la propriété est vendue, le gain reconnu est plus élevé puisque les réclamations de dépréciation n’ont pas une augmentation correspondante dans les pertes en suspens à appliquer contre ce gain. Puisque l’achat d’un bien en immobilisation (dans ce cas, le terrain et le bâtiment d’une unité locative) ne peut être « radié » dans l’année où il est acheté, le coût doit être capitalisé et amorti au fil du temps. La méthode et le taux d’amortissement diffèrent entre les deux pays de telle manière que des résultats significativement différents peuvent se produire dans les deux cas sur une base annuelle et lors de la vente de la propriété. Limitation de certaines dépenses Au Canada, une perte locative est souvent déductible au complet, alors que dans de nombreux cas, une perte locative réalisée aux États-Unis ne sera pas déductible d’autres sources de revenus. L’incapacité de réclamer ces pertes de location aux États-Unis lorsqu’elles se sont produites est atténuée en partie en mettant ces pertes en suspens et en les appliquant contre tout gain réalisé lors de la vente de la propriété. L’IRS (Internal Revenue Service) a émis des lignes directrices, connues comme les règles sur le bien matériel (en vigueur depuis le 1er janvier 2014), pour clarifier si certains matériaux, fournitures ainsi que réparations et entretien étaient déductibles ou si une capitalisation était nécessaire. En vertu de ces règles, des éléments qui seraient admissibles à titre de dépenses au Canada pourraient devoir être capitalisés aux États-Unis à moins que le contribuable soit admissible à certaines dérogations, deux Alors que la plupart des dépenses locatives déductibles sont exigibles tant dans les déclarations de revenus du Canada que des États-Unis, certaines dépenses sont assujetties à des règles différentes aux États-Unis. Réparations et entretien Page 1 U.S. TA X ALERT Partager maintenant Février 2016 Manœuvrer parmi les écueils éventuels de la propriété de biens aux États-Unis des plus courantes étant celles pour les petites dépenses et les petits contribuables. Il y a des exceptions supplémentaires et d’autres décisions pour la capitalisation qui devraient être discutées avec votre conseiller Collins Barrow. Intérêt hypothécaire et taxes foncières Si la propriété locative est aussi une résidence secondaire (définie comme un bien qui est utilisé personnellement pendant 14 jours ou 10 pour cent du nombre total de jours où il a été loué à d’autres personnes pendant l’année d’imposition, selon le plus élevé des deux cas), les dépenses qui ont été engagées doivent être allouées proportionnellement en divisant le nombre de jours où la propriété était louée par le nombre de jours où la propriété a été utilisée (louée et personnellement). En revanche, l’intérêt hypothécaire et les taxes foncières sont calculés en divisant le nombre de jours de location par le nombre de jours dans l’année, se soldant souvent par une portion déductible qui est moindre que celle au Canada. Considérations supplémentaires Déclarations de renseignements Si vous avez payé une personne des États-Unis au moins 600 $ US relativement à votre propriété locative des États-Unis, vous pourriez avoir à déposer le Formulaire 1099-MISC auprès de l’IRS. Le formulaire doit être déposé pour chaque personne à qui vous avez payé au moins 600 $ pour des services (notamment des pièces et des matériaux) relativement à la propriété. Les paiements doivent avoir été effectués par un mode de paiement autre qu’une carte de crédit à une entité non constituée en personne morale. Supposez par exemple que vous engagez un paysagiste pour tondre le gazon de votre propriété locative aux États-Unis, et que vous payez ce travailleur autonome en argent comptant plus que 600 $ pendant l’année. Vous devrez déposer le Formulaire 1099-MISC pour déclarer les montants payés au paysagiste et vous aurez besoin d’obtenir le numéro de sécurité sociale des É.-U. du paysagiste aux fins de déclaration. La date d’échéance de dépôt de ce formulaire auprès de l’IRS pour l’année d’imposition 2015 est le 29 février 2016, ou le 31 mars 2016 si le dépôt est effectué par voie électronique. La date d’échéance pour le dépôt de ces formulaires relativement à l’année d’imposition 2016 sera le 31 janvier 2017. Au Canada, la propriété d’une propriété à revenus aux États-Unis est sujette à une déclaration sur le formulaire T1135 si votre part des coûts de la propriété (lorsqu’elle est ajoutée au coût de toute autre propriété étrangère devant être déclarée) est de 100 000 $ CAN ou plus. Vente de votre bien immobilier des États-Unis Avec le déclin récent du dollar canadien par rapport au dollar américain, de nombreux Canadiens vendent ou envisagent de vendre leur propriété aux États-Unis (locative ou autre). Le produit en dollar US, lorsqu’il est converti en fonds canadiens peut être plus élevé en raison des changements du taux de change, même si les vendeurs peuvent vendre à moindre prix en dollars US. Supposez par exemple que vous ayez acheté une propriété aux États-Unis pour 400 000 $ en 2012 lorsque le taux de change était de 1,00 en moyenne. Votre coût tant aux fins canadiennes qu’américaines est donc de 400 000 $. Si la propriété est vendue pour 350 000 $ US, disons le 31 décembre 2015, alors que le taux de change était de 1,384, l’équivalent canadien du produit est de Page 2 U.S. TA X ALERT Partager maintenant Février 2016 Manœuvrer parmi les écueils éventuels de la propriété de biens aux États-Unis 484 400 $. Aux États-Unis, vous réalisez une perte économique de 50 000 $ et ne payez aucun impôt. Au Canada, par contre, vous avez réellement un gain en capital de 84 400 $ sans aucun crédit pour impôt étranger pour compenser l’impôt canadien qui pourrait être payable. Autres répercussions pour les étrangers non résidents Déclarations de revenus Si vous faites l’acquisition d’une propriété aux États-Unis en tant qu’étranger non résident et que la propriété est utilisée pour générer un revenu locatif, vous devrez probablement avoir à déposer une déclaration de revenus d’étranger non résident des États-Unis (US1040NR), et possiblement une déclaration de revenus d’État, afin de déclarer ces activités locatives. Généralement, un revenu locatif gagné aux États-Unis est assujetti à une retenue de 30 pour cent basée sur les locations brutes perçues à moins qu’un choix d’avoir le revenu traité comme « effectivement relié » avec un commerce ou une entreprise des États-Unis soit fait. Ce choix doit être fait avec la première déclaration d’impôt déposée, et permettra que tout revenu éventuel soit imposé sur une base nette (nette de dépenses) à des taux progressifs. Pour déposer une déclaration, vous devrez obtenir un numéro d’identification individuel de contribuable des États-Unis (ITIN). Cette demande est souvent faite avec la première déclaration de revenus déposée. Retenues fiscales au moment de la vente Il y a aussi des exigences de retenues pour les personnes qui ne sont pas des États-Unis lors de la disposition du bien immobilier en vertu de la FIRPTA (Foreign Investment in Real Property Tax Act) de 1980. À moins que certaines exceptions s’appliquent, la Loi exige que l’acheteur retienne 15 pour cent du produit de la vente et les remette à l’IRS (avant le 16 février 2016, le taux de retenue d’impôt était de 10 pour cent). La retenue peut être réclamée sur votre déclaration de revenus des États-Unis lorsque vous déclarez la vente. Une demande pour réduire ou éliminer le montant de retenue fiscale peut être faite en déposant le Formulaire 8288-B dans un délai prescrit. De plus, de nombreux États (p. ex., Hawaii) ont des exigences de retenues similaires lors de la vente d’une propriété. Nombre de ces États ont des dispositions réduisant le montant qui doit être retenu, similaires à celles en vertu de la FIRPTA. Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet de la FIRPTA, veuillez consulter le bulletin U.S. Tax Alert de Collins Barrow intitulé « U.S. Real Estate Issues » (article non disponible en français) et contactez votre conseiller Collins Barrow. Séjours de longue durée aux États-Unis En juin 2013, le Sénat a approuvé la Loi JOLT (Jobs Originated through Launching Travel), qui permet essentiellement aux retraités canadiens de séjourner aux États-Unis jusqu’à 240 jours sans visa. Auparavant, la limite était de 182 jours. Quel est le rapport avec les impôts? Si vous passez plus de 182 jours aux États-Unis au cours de n’importe quelle année, les États-Unis vous considéreront probablement comme un résident aux fins de l’impôt et vous serez par conséquent assujetti à l’impôt sur le revenu des États-Unis sur vos revenus de toute provenance à moins qu’un allègement soit Page 3 U.S. TA X ALERT Partager maintenant Février 2016 Manœuvrer parmi les écueils éventuels de la propriété de biens aux États-Unis accordé en vertu de la convention fiscale canado-américaine. Des exigences de déclarations d’États peuvent aussi exister. Cette considération peut également entraîner d’autres obligations de déclarations aux États-Unis, notamment des exigences de dépôt du Formulaire 114 du FinCEN, le FBAR (Foreign Bank Account Reporting), qui comporte une pénalité de 10 000 $ pour chaque compte non déclaré en temps opportun. Généralement, aucun allègement prévu par la convention n’est disponible si ces obligations surviennent. De surcroît, si vous êtes à l’extérieur de votre province de résidence pour une durée prolongée, les droits à certaines protections provinciales de santé peuvent être touchés. La détermination américaine du statut de résidence ne se limite pas à 183 jours par année dans l’année courante. Un test de « présence substantielle » supplémentaire peut s’appliquer si vous passez un moment suffisamment important aux États-Unis chaque année. Si, en vertu de ce test vous êtes considéré être résident, vous pouvez avoir à déposer un Formulaire 8840, Closer Connection Exception Statement. Veuillez vous référer au bulletin U.S. Tax Alert de Collins Barrow intitulé « Snowbirds and the Closer Connection Exception » (article non disponible en français) pour obtenir de plus amples renseignements sur le test de présence substantielle et le Formulaire 8840. Ce ne sont que quelques-unes des complexités auxquelles les Canadiens font face lorsqu’ils possèdent un bien immobilier aux États-Unis. Contactez le cabinet Collins Barrow de votre région pour discuter des incidences fiscales américaines auxquelles vous pourriez être exposé et comment les gérer. Laura Gibbs, BBA, est superviseur en fiscalité des États-Unis au cabinet Collins-Barrow de Victoria. Page 4 Collins Barrow publie périodiquement le bulletin US Tax Alert pour ses clients et ses associés. Ce bulletin est conçu pour mettre en lumière et résumer l’environnement fiscal et commercial en continuels changements partout au Canada en ce qui a trait aux questions de fiscalité américaine. Même si US Tax Alert propose des idées générales de planification, nous vous recommandons de toujours obtenir les conseils d’un professionnel avant de prendre des mesures de planification précises.